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Les Chroniques de Londres
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Oh what now ?!

Adélina Bridgerton
Adélina Bridgerton
Domestique
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Emploi : Valet de Hermès de Wellington
Messages : 225
Date d'inscription : 03/05/2021


Message() / Lun 28 Mar - 17:58
Adélina Bridgerton


OH WHAT NOW ?!




Je ne suis jamais tranquille lorsque Tim, l'un des garçons d'écurie des Wellington et surtout meilleur ami d'Hermès, me propose des sorties "entre hommes" ! La dernière fois qu'il m'a traîné quelque part sans vouloir me dire où, je me suis retrouvée devant la porte d'un des bordels les plus réputés de la Capitale ! De ce qu'il m'a dit ! Car je ne savais même pas jusqu'à y mettre les pieds que ce genre d'établissement existait, ni à quoi ça servait ! Ce n'est pas vraiment le genre de chose qu'on enseigne aux jeunes filles destinées à fréquenter la Cour ! Si mes parents étaient au courant...! Ou même mon frère !
Je ne suis toujours pas remise de cette soirée... Rien qu'à y repenser, je me sens à nouveau rougir jusqu'à la racine des cheveux ! Lorsque j'ai fini par comprendre à quoi l'on s'adonnait dans cet endroit, j'ai manqué mourir cramoisie ! J'ai bien essayé de repartir en courant, mais Tim m'en a empêché en riant tout en me disant qu'il m'avait demandé la plus expérimentée des filles et que je le remercierai ensuite !
Apparemment il me trouvait trop innocent à son goût et avait eu à cœur que je devienne un homme... C'était son cadeau de bienvenue dans la maisonnée des Wellington ! J'avais été totalement mortifiée, mais il m'avait été impossible de lui dire que j'étais une fille et non un garçon pour me tirer de là. Si j'avais fait ça, tout aurait été fichu ! C'était un risque que je n'étais pas prête à prendre. J'étais déjà allée trop loin dans tout ça pour faire marche arrière ! Révéler que je me travestissais m'aurait mise dans une situation plus que délicate et aurait achevé de ruiner ma famille... Le nom de Bridgerton était certes apparenté à quelques soucis d'argent, mais pas à un scandale pareil et je refusais d'en être l'instigatrice ! Notre réputation était tout ce qui nous restait ! Tout ce qui tenait encore mon père debout qui se battait jour et nuit afin de restaurer notre position au plus vite ! Pour le moment, le tout Londres ne croyait à la campagne afin de nous mettre quelque peu au vert le temps que les affaires reprenne. Personne n'était au courant de la précarité de notre situation mais elle ne serait rien en comparaison de ce que mon petit manège ferait répercuter sur nous. Je travaillais, ce qui était déjà un motif de dérogeance pouvant nous faire tomber un peu plus dans la disgrâce en nous faisant perdre notre titre, mais en plus je me faisais passer pour un garçon, afin d'être au service d'un autre garçon ! De mon ancien fiancé qui plus est !
Je n'avais pu me résoudre à risquer tout ça... A causer autant de tort aux miens juste pour préserver ma chasteté. Alors je m'étais tue. Résultat, j'étais bel et bien montée avec cette fille bien plus âgée que moi dans une chambre ! J'avais tant angoissé que j'ai cru m'évanouir au moins cent fois ! Surtout lorsqu'elle a cherché à m'embrasser et à euh... me toucher... En des endroits que personne jamais n'avais osé toucher ! Face à mon évidente tétanie, elle s'était radoucie et montrée moins pressante. Elle s'était persuadée que mon côté farouche était du au fait que j'étais un jeune homme venu jeter sa gourme, comme elle avait déjà du en avoir quelques uns. Mais plutôt que de me rassurer, ses mots à mon égard afin de me tranquilliser n'avaient fait qu’accroître ma peur de ce qui allait suivre ! Je m'étais sentie si acculée ! Si je parlais, tout était anéanti ! Si je me taisais... et bien elle finirait bien par voir que sous mes vêtements ne se cachait pas un corps de garçon ! En somme, tout était perdu quoique je fasse !
Et ce qui devait arriver arriva ; ma chemise à peine écartée, elle avait vu le bandage qui comprimait ma poitrine. J'avais senti les larmes me monter aux yeux avant de me recouvrir précipitamment puis avait éclaté en sanglots... Pas tant à cause de ma pudeur mise à mal, mais surtout parce que je me voyais déjà faire face à toutes mes plus grosses peurs. Je m'étais imaginée en prison. Ma famille exilée ou que savais-je encore !
Heureusement, plutôt que d'appeler, elle s'était montrée douce et gentille avec moi. J'avais été surprise de la sentir m'enlacer avec une prévenance bouleversante qui n'avait fait que redoubler mes pleurs. Je n'aurais jamais cru ça d'une prostituée. Ma femme de chambre m'avait toujours dit que les femmes légères étaient à ne pas fréquenter. Pourtant, celle-ci avait été si bienveillante ! Elle m'avait enveloppé dans une couverture tout contre elle, puis fait boire un verre d'eau avant d'écarter les mèches de mon visage ravagé par mes larmes. Je m'étais alors mise à lui raconter dans quelles circonstances j'en étais venue à tout ça. Elle m'a écouté, s'est montrée compréhensive et même protectrice.
A la fin de la nuit, nous sommes redescendues toutes les deux et elle a clamé haut et fort que j'avais été un amant formidable et qu'elle avait hâte de me revoir, avant de remonter non sans m'adresser un petit clin d'œil complice.

Du coup, forcément suite à cette anecdote plus que singulière, je me demande à quelle sauce je vais me retrouvée mangée cette fois ! Dès qu'il s'agit de Tim, je ne suis jamais tranquille quant à ses idées ! Je me dis cela dit que ça ne peut pas être pire que la dernière fois !
Du moins je l'espère ! Il serait capable de me surprendre !
Nous marchons tous deux à travers les rues de Londres, mains dans les poches. J'essaie de mon mieux d'imiter sa démarche masculine, le dos légèrement voûté. Ce qui n'est pas si facile lorsque l'on a apprit toute sa vie à marcher de façon droite et altière ! Mais je me débrouille de mieux en mieux à force ! Aujourd'hui, nous ne portons pas notre uniforme de travail ! C'est notre jour de congé et je dois avouer que j'apprécie depuis que je suis un garçon de me promener en pantalon ! C'est si pratique et agréable ! J'ai tellement plus d'aisance dans mes mouvements !
Je rajuste doucement ma gavroche sur ma tête alors que le vent souffle dru ses zéphyrs anglais. La ruelle dans laquelle nous nous trouvons en plus est relativement étroite ce qui accentue les courants d'air. Je ne me déplace jamais sans couvre chef ! C'est plus facile de dissimuler mes longs cheveux dessous même si je les attache constamment lorsque je suis dans le rôle de Luke. Je ne suis jamais venue dans ce quartier. Il semble très populaire et de bonnes odeurs s'en dégage, sans doute à cause d'une boulangerie non loin de là !

Lorsque nous cessons de marcher pour nous arrêter devant un établissement, Je lève le nez vers l'enseigne et me décompose. Un barbier ? Non mais il se moque de moi ! Pas vraiment sûre du truc, je rentre ma tête entre mes épaules et recule d'un pas.

- Euh Tim je ne suis pas sûr que...

Il m'entraine à l'intérieur alors que je tente tant bien que mal de planter mes pieds sur les pavés, en vain. La seconde suivante la porte s'ouvre et une clochette sonne, indiquant notre présence. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine alors que je détaille la pièce. Il y a beaucoup de miroirs et de curieuses chaises près desquels se trouvent plein d'outils de rasage ! Je les reconnais car j'ai déjà vu ceux de mon père à plusieurs reprise du temps où nous vivions à Westminster.

- Bienvenue, nous accueille le barbier. Tu m'amènes un nouveau client Timothy ? Hmmm en effet il y a un peu de barbe à raser. Il faut être impeccable lorsque l'on travaille pour une famille ducal petit !

HEIN ?! Comment ça j'ai de la barbe !

- Mais non pas du tout ! je m'offusque en me jetant presque sur un miroir pour détailler ma peau.

J'ai de la barbe ? Comment je pourrais avoir de la barbe !
Oh... le cirage... J'en mets un tout petit peu parfois pour faire croire que j'ai un peu de barbe naissante ! Très légèrement, juste pour ombrager quelque peu ma peau ! Ce que j'ai fait ce matin !
Ce qui a du donner l'idée à Tim ! Bon sang c'est bien ma veine !

- Je pourrai me raser tout seul tu sais, je dis à Tim.
- Balivernes. Je suis la meilleure adresse de Londres ! Allons pose tes fesses là dedans !
- Mais...!


Non mais non ! Je ne veux pas qu'on me rase ! J'ai rien à raser ! Si on me rase on va voir que je suis maquillée et... NON !
Je gesticule afin d'essayer de me sortir du fauteuil de barbier mais sans grand succès. Je me fais même surprendre par le dossier qui s'incline et manque de basculer parterre !




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Message() / Mar 26 Avr - 14:21
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Le pantalon n’est pas d’un tissu très rare mais il est doux, confortable et fait bien son travail. Il change néanmoins des pantalons plus usés de l’uniforme de travail et du reste de l’accoutrement. Dans un jour de congés comme celui-ci, les vêtements  sont moins prompts à devoir subir l’odeur particulière des animaux. Loin d’être une coquetterie, Timothé apprécie de se balader et de pouvoir profiter avec son ami de l’après-midi.
L’idée est toute simple, depuis quelques jours, il semblerait que ce dernier oublie comment raser sa barbe.  Alors bien sûr vos journées perdues dans les écuries et le fait de devoir s’occuper des bêtes n’obligent pas outre mesure de porter la barbe rasée de près ou d’avoir une allure parfaite. Comment le serait-elle alors que vous passez des heures à vous occuper du bien être des chevaux ? Pour autant, vous travaillez tous les deux pour une maison respectable. Le genre de maison qui est susceptible d’avoir besoin que l’image de ses employés soit à la hauteur de la renommée. Assez pour que lorsqu’on remarque jusqu’au plus petit valet lors d’une séance de chasse ou une promenade à cheval, n’importe qui ait l’impression que rien ne semble pas à sa place.

L’endroit est agréable,  la lumière douce et quand la porte s’ouvre l’odeur du savon frais, de l’eau, d’une huile subtile vient titiller vos narines.  Tu n’en est plus à écouter les tentatives futiles de ton ami Luke pour échapper à la chose. Il est grand temps qu’on s’occupe de lui ! Qui de mieux que ce barbier ? Il porte une allure un peu débonnaire et toujours constamment surprise. La faute sans doute à ses sourcils trop hirsutes et fournis qui camouflent énormément ses yeux. Le barbier devait être un très bel homme dans le temps, bien que son allure semble modifiée avec l’âge, son regard azur n’est que camouflé et même si des ridules accompagnent ses paupières, il semble toujours vif de pensées. Jovial, il vous accueille tous les deux avec une démarche un peu inclinée, symptôme des années à se courber devant le fauteuil incliné.

« M. Harrison, un plaisir de vous revoir, comme à chaque fois ! »

L’embrassade n’est autre qu’une poignée de main ferme mais Timothy a toujours eu cette attitude très joviale. Il semble parfaitement à sa place, coutumier de l’endroit. Un bref regard vers Luke l’informe que si pour lui la situation est connue, pour lui, les choses semblent très inédites. Il met cela sur le compte de l’argent et  du manque de temps. Après-tout, beaucoup d’hommes s’octroient ce luxe pour des journées particulières tel une cérémonie, un mariage, un baptême. Le reste du temps, des revenus modestes obligent certains à se raser seuls. Après tout, l’apprentissage se fait jeune, le savon de rasage et les lames ne sont pas les plus difficiles à obtenir.

« Tu pourrais, mais aujourd’hui tu n’as rien à faire de mieux, n’est-ce pas ? »

Un sourire amusé, d’une attitude très souple, Tim s’assoit sur  un vieux tabouret en bois laissé à disposition, triturant une bouteille contenant une sorte d’huile épaisse. La journée est appréciable et le seul regret est qu’Hermès n’est pas pu venir pour participer à l’escapade. Des obligations, du temps perdu à faire beaucoup de choses au lieu de passer du temps ensemble. Secrètement, Tim se promet à lui-même de trouver un moyen de partir faire la fête avec ses deux amis dans une des « maisons » de la ville un soir. En y pensant, un sourire amusé s’étire sur son visage tandis qu’il ajoute :

« Tu vas voir,  M. Harrison est excellent dans son travail. Tu seras tout beau pour sortir ce soir ! »

L’information est balancée, un sourire amusé aux lèvres et le regard espiègle.
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Adélina Bridgerton
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Message() / Dim 5 Juin - 15:54
Adélina Bridgerton


OH WHAT NOW ?!



Assise - ou plutôt allongée - sur le fauteuil du barbier, je crispe mes mains sur les accoudoirs afin de me redresser et me sortir de là mais le barbier autant que Tim semblent déterminés à ne pas m'en laisser la moindre chance !

- Mais je...! Je t'assure que ce n'est pas du tout nécessaire ! Ça met en l'air mon... planning de rasage !

N'importe quoi... Comme si ce genre de chose existait ! Mais là tout de suite je me sens tellement acculée que je suis prête à inventer toutes les excuses possibles et imaginables afin d'échapper à cette séance de rasage par le barbier !
Maudit soit Timothy et ses idées !!! Quelle mouche l'a pique de m'amener ici ?!

- En plus j'ai pas les moyens de payer !

Ah voilà ! Ça c'est un bon argument ! Déjà bien plus crédible que celui que j'ai donné il y a quelques secondes... Je guette la réaction de Monsieur Harrison afin de voir si j'ai fait mouche, mais il ne semble pas alarmé le moins du monde par ma déclaration, à mon grand désespoir. Pas plus que Timothy d'ailleurs...

- T'en fais pas pour ça gamin !

MAIS SI JE M'EN FAIS ! Je m'en fais même beaucoup ! Je tourne un visage désespéré vers mon ami qui semble trouver tout cela très coquasse et l'implore une nouvelle fois du regard de m'aider à sortir de ce fichu fauteuil de torture lorsqu'il m'annonce qu'une fois rasé, je serai "tout beau pour sortir ce soir".
Seigneur je crains le pire...

- Ce soir ? Pourquoi on va où ce soir ? HA !

Je crie de façon un peu trop aiguë lorsque le fauteuil s'incline d'avantage et que le barbier s'approche de moi pour me badigeonner le visage de mousse blanche à l'aide de son blaireau. J'en avale à moitié comme j'ouvre la bouche pour protester et la referme aussitôt. Yerk !
Je lance néanmoins un regard à Tim lui promettant qu'il ne perd rien pour attendre avant de me crisper légèrement à l'approche de la lame sur ma gorge. Mon Dieu au secours ! J'ai déjà vu papa et Luke faire ça plusieurs fois et ça n'avait pas l'air bien sorcier, mais pour le coup c'est tout nouveau pour moi et ce n'est pas la chose la plus rassurante du monde !

Le barbier prend un air concentré et s'applique à l'ouvrage. Je ne bouge pas d'un millimètre alors que je sens la lame glisser sur la peau de ma gorge à un rythme régulier. J'appréhende l'instant où il arrivera au niveau de mes joues et se rendra compte qu'il n'y a rien à raser d'autre que du cirage...
Mes mains sont si fortement accrochées à mon assise que mes phalanges en sont blanches et j'ai mal à ma mâchoire de serrer les dents constamment. Papa disait souvent que le moment avec son barbier était un plaisant moment de détente, mais très sincèrement je ne vois pas bien à quel moment la détente est supposée arrivée !!!

- A... attendez je...!
- Chut, ne bouge pas ou je risque te couper et ce serait dommage d’abîmer une si jolie frimousse !
- M... Mais...


Il me réduit au silence lorsque la lame revient se poser sur ma joue après qu'il l'ait affûté sur une lanière étrange. Je ferme mes yeux et prie tous les anges du ciel pour qu'il n'y voit que du feu ou au moins ne fasse pas attention à mon maquillage, mais c'est bien évidemment sans compter sur son œil expert de professionnel...

- Mais qu'est-ce que c'est que ce machin ?
- R... rien,
je me défends avec un peu trop d'empressement !

Ses gros doigts viennent essuyer ma joue et récupèrent le cirage sous la mousse à raser. Il l'observe d'un regard curieux et en teste la matière. Moi je cesse de respirer et en profite pour sauter à bas du fauteuil.

- C'est du cirage ? Tu te mets du cirage sur les joues petit ?

Je m'empourpre et baisse mon regard vers le planché. Si je le pouvais, je disparaîtrais dans un de ses trous et n'en ressortirait plus jamais ! Je me sens honteuse et en même temps, je suis totalement pétrifiée par l'angoisse. Est-ce qu'il a compris que je suis une fille...? Est-ce que Tim l'a compris ? Pitié faites que non ! Même si je ne vois pas bien quoi d'autre pourrait expliquer que je me maquille afin de me donner une illusion de barbe...
C'est alors que Mr Harrison éclate de rire et me jette une serviette que je rattrape maladroitement, perplexe face à sa réaction.

- Allons essuie donc tout ça ! C'est pas dramatique d'être imberbe tu sais ! T'es encore jeune on appuie sur ton nez y'a du lait qui en sort ! Ça arrivera plus tard te bile pas !

Je relève mon regard vers lui, l'air sans doute un peu idiot. Il pense que j'ai fait ça parce que je complexe de ne pas avoir de poils comme un jeune homme de mon âge devrait en avoir ? MAIS C'EST PARFAIT !
Rapidement, je m'essuie le visage. J'en retire toute la mousse et tout le cirage puis me tourne vers Tim avec un peu d'appréhension bien que j'avoue que je ne serais pas surprise que lui aussi trouve tout ça hilarant... C'est Tim, après tout !




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Message() / Dim 11 Sep - 17:40
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Inséré au fond de ce fauteuil en cuir, Luke semble définitivement à sa place. Enfin, les protestations accompagnent l'événement comme souvent bien que, M. Harrisson trouve ces interventions à son goût compte tenu du rictus qu’il affiche sur son visage. En réalité, les deux garçons auraient pu faire n’importe quoi d’autres, une balade ou simplement discuter autour d’un verre mais il a semblé au garçon d’écurie que la certitude de ne l’avoir que pour lui était de l’enlever de force pour quelques heures. Alors, protestations, qu’il en soit ainsi.

“Ton planning de rasage ? Parce que tu en as un - demande-t-il avec un haussement de sourcil,  narquois mais toujours avec respect. C’est que Luke a toujours des inventions assez amusantes parfois quand il dialogue et celle-ci semble être la dernière trouvaille en date. - ne t’en fais pas, M. Harrisson est souple avec ses honoraires et j’ai déjà réglé la moitié.”

Loin de lui l’idée de ne pas vouloir tout régler, mais même si la somme est modeste il n’a certainement pas les moyens de tout payer seul. Il ne s’en cache pas, certainement pas hypocrite, il connaît ses revenus. Cependant il sait tout de même que Luke ne s’en formalise pas. Leur amitié est au dessus de cela.

D’un geste amusé il fait signe à M. Harrison de procédé, s’asseyant un peu avec désinvolture dans le siège d’à côté, regardant l’homme aux cheveux grisonnant commencer son oeuvre. C’est un passionné, comme on en voit peu, qui sait parler de son art - ne le reprenez jamais sur le fait que ça n’en est pas un, il vous en voudrait - et expliquant que prendre soin de l’autre passe avant tout par prendre soin de soi. Parfois, Timothy passait des heures sur les sièges quand il était trop jeune pour travailler à le regarder oeuvrer, jamais lassé. Le temps s’est déroulé comme un fil sur  une bobine et la jeunesse et l’allure ferme qu’avait cet homme se sont transformées en quelque chose de plus vivant, plus sauvage. Par moment, quand on le regarde bien, il tient le bas de son dos d’une main, les années à travailler debout tiraillant sur son nerf. Jamais sans se plaindre, juste une main discrète qu’il pose pour tenter de soulager l’ineffable usage du temps.

Cet homme est un exemple, quelqu’un de soigné. Il entreprend de prendre une crème pour nettoyer le visage de Luke tandis que les interrogations de son ami le rendent hilare. “Tu verras bien, mais c’est sûr que vu ta ponctualité on y sera jamais surtout si tu te laisses pas faire…ça va te plaire, enfin je crois…” La fin de la phrase est dite sur un ton malicieux, un peu en réflexion comme s’il se posait la question. La vérité, c’est qu’il aime surtout l’embêter, c’est devenu un jeu national.

Au moment de poser la lame sur sa joue, le silence se fait entendre. Timothy en était à contempler son reflet dans un des miroirs face à lui tandis qu’il entend la phrase du barbier.  Intrigué il tourne le regard vers son ami ainsi que l’homme debout et faisant obstacle de son corps à la scène. Seules les phrases s’élèvent et l’interrogation naît petit à petit dans son esprit : pourquoi ne l’a-t-il tout simplement pas mentionné ? Est-ce possible que son ami soit si peu confiant à l’idée de parler de ce genre d’insécurité ? De plus, pourquoi inventer des excuses depuis qu’ils sont arrivés plutôt que de simplement énoncer les faits : il n’y à rien à raser car je suis imberbe.  Des tas d’hommes tueraient pour cela, sans doute pas tous, pas ceux qui voient dans la moustache ou la barbe un gage de masculinité. Les autres, ceux tout simplement agacés comme lui-même de s'atteler à cette tâche de manière quasi quotidienne.

Pour détendre l’atmosphère et prendre la chose à la rigolade, Timothy ajoute en se levant lestement :
“Bien, je suppose que pour le coup, ce sera peu onéreux comme intervention n’est-ce pas M. Harrisson ? Et que nous serons ponctuels, quel miracle !”

Une brave tape sur l’épaule de Luke, le passionné de cheveux se déplace vers sa veste pour récupérer ses vêtements. M.  Harrisson, pas vraiment dramatisé, tend un mouchoir à Luke pour qu’il puisse s’essuyer le visage. Le vieil homme essuis ses mains sur un linge blanc accroché à sa ceinture, contourne le fauteil et sourit, amusé en disant : “Je dois avouer que celle-ci, on me l’avait jamais encore faite ! Filez tous les deux, la nuit n’attend que vous.”
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Adélina Bridgerton
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Message() / Mer 28 Sep - 23:39
Adélina Bridgerton


@"Timothé Williams" & @Adélina Bridgerton

OH WHAT NOW ?!



Bon sang ! C'est vrai que les garçons ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! Moi j'étais déjà partie dans tous les scénarios possibles et imaginables que je devrais leur expliquer, mais le barbier lui pense juste que je souffre d'un complexe de manque de pilosité... Ça me ferait rire aux éclats si je ne m'étais pas imaginée à ça d'être démasquée !
La serviette que je repose de façon un peu tendu sur le siège de rasage duquel j'ai basculé est couverte de mousse, mais surtout de cirage  sombre ! Mon visage que j'aperçois dans le miroir de la boutique quant à lui, est drastiquement propre... Et aussi lisse que celui d'un bébé.

Tim me regarde mais ne dit mot. Mon cœur repart dans une embardée tonitruante qui fait monter la chaleur à mon visage. Et lui alors qu'est-ce qu'il en pense de tout ça ? Est-ce qu'il a la même réflexion que le barbier ou... est-ce qu'il soupçonne autre chose...? Je n'ose pas parler la première de peur de faire la moindre gaffe.
Finalement, il se relève en riant et lance d'un ton enjoué que du coup, le rasage ne sera pas si onéreux ! Et... que nous seront ponctuels... Miséricordes... C'est vrai qu'il reste encore cette histoire ! Ponctuels pour aller où ?! Il ne me l'a toujours pas dit et visiblement c'est une surprise qu'il préfère taire, ce qui n'est pas pour me rassurer ! La dernière fois qu'il m'a fait un plan comme ça, je me suis retrouvée au bordel et j'ai cru voir défiler ma vie devant mes yeux lorsque Alejandra m'a pris la main pour me faire monter avec elle à l'étage avant de commencer à vouloir me déshabiller ! Elle, heureusement - enfin je crois - a découvert ma supercherie à l'évidence mais m'a aidé à garder mon secret après que je lui ai expliqué mes raisons. Je ne pense pas qu'elle me trahira. Elle ne l'a pas fait jusque là et s'évertue même à me faire une réputation d'enfer entre les murs de la maison close... Réputation de quoi, je ne sais pas trop, mais selon elle, c'est une bonne chose...

- Je dois avouer que celle-ci, on me l'avait encore jamais faite ! Rolala... je m'empourpre, mortifiée. Filez tous les deux, la nuit n'attend que vous !

Je me dépêche dé récupérer ma veste, ma gavroche que j'enfonce sur ma tête et de sortir du barber shop. Une fois sur le trottoir, j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau correctement et je flanque une bourrasque dans l'épaule de Tim. Je vois bien qu'il a envie de rire !

- C'est franchement pas drôle Tim !

Je me sens presque nue sans mon cirage sur mes joues... Cela me fait paraitre plus juvénile, mais je l'espère pas plus féminine ! J'espère de toutes mes forces que mon jeune âge jouera en ma faveur mais histoire de mettre toutes les chances de mon côté, j'enfonce mon visage dans le colle de mon manteau.

- On rentre ? je tente, bien que je sache déjà que c'est perdu d'avance.

Lorsque Tim a une idée quelque part, il n'en démord pas ! Bon sang pourvu qu'il ne me ramène pas à la maison close ! Ça m'étonnerait cela dit. Il est encore trop tôt pour qu'elle soit ouverte. Du moins je crois ? Je ne sais même pas à quelle heure ce genre d'établissement commence ses... activités. Mais je sais que chaque fois qu'on y a été, il faisait nuit.
Renversant la tête en arrière, je soupire en en appelant à tous les Saints du ciel et emboîte le pas de mon ami qui sait visiblement exactement où il va. Je le suis un petit moment sans rien dire, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'on prend le chemin pour rentrer à la maison...
Pas la maison de Hermès, mais MA maison ! Celle où je réside avec mes parents et mon frère à l'insu de toute la bonne société londonienne qui nous croit à la campagne !

- Tim ! On va où ? Pourquoi on va dans East End ?

Et surtout, pourquoi vers Barclay Brew House, l'exacte brasserie au dessus de laquelle ma famille loue un modeste appartement...? Je suis habillée en garçon ! Si papa ou maman me voient, je suis fichue !
Mais bon... je m'inquiète sûrement pour rien. On ne fait probablement que passer à proximité n'est-ce pas ? Il n'y a aucune raison qui ferait que Tim voudrait nous emmener pile là bas !



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