Quelqu'un frappe à la porte, trois coups qui firent légèrement sursauter Sybille qui était concentrée à coiffer sa bien longue chevelure. Iseult se redresse, joint ses mains ensemble, posé sur le bureau. Elle était prête à recevoir ce Luke qui faisait tant parler de lui de nuit comme de jour.
— Entrez, dit-elle d'une fois ferme, mais paradoxalement douce.
Quelqu'un rentre, celui qui gardait la maison close de jours. Il indique que son rendez-vous était enfin arrivé. La personne tant attendue rentre, la porte se referme et Iseult fronce aussitôt les sourcils. Non pas qu'elle était contrariée par ce qu'elle voit, mais elle était surprise. Ce bien jeune garçon nerveux ne pouvait pas être Luke, si ? Honnêtement, elle s'attendait à une tout autre personne. Certainement bien plus vieux, pour commencer, avec une apparence beaucoup plus masculin, pas autant androgyne au point de se confondre avec la féminité. Mais, pourquoi pas ? Des hommes friands de ce genre de corps et d'apparence, Iseult en connaissait.
— Bonjour, dit-elle à son tour, tandis que Sybille se contente de sourire, bien plus timide. Êtes-vous bien Luke dont les exploits font frémir toutes mes filles ?
Iseult, faire dans le tact ? Non, clairement, elle n'avait pas temps de tourner autour du pot. Les affaires sont les affaires et il faut être claire d'entrée de jeu. Elle indique l'un des fauteuils en face d'elle. Ils étaient faits de cuir de grande qualité et provenant tout droit d'Italie. Leurs conforts étaient inégalés. Pendant ce temps, quelqu'un d'autre frappe à la porte, deux petits coups discrets.
— Cela doit être le thé. Sybille, ma chérie ?
— J'y vais maman !
Elle quitte d'un bond son siège et part ouvrir la porte. Elle accepte le plateau tendu et vint le poser sur le bureau, pique un gâteau, avant de retourner s'asseoir.
— Souhaitez-vous une tasse ?
En attendant une réponse de sa part, elle en servit une première pour Sybille qui tendit aussitôt sa main pour la récupérer une fois pleine.
— Je serais franche avec vous. Je souhaite vous proposer un travail parmi nous.