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Les Chroniques de Londres
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Art is a lie [PV Aidan]

Arielle Percy
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Message() / Mar 18 Jan - 22:37
Arielle Percy


"Art is a lie"



Juillet. Le mois est chaud, chose rare pour notre beau pays d'Angleterre. Non que l'on ne soit habitués à certaines chaleurs, mais certains jours sont tout bonnement étouffant de chaleur et nous ne savons comment nous vêtir ou comment faire pour survivre à ces vagues qui semble chercher à nous rôtir de l'intérieur.
Pourtant, nous avons une certaine chance. Seymour's house est une grande bâtisse qui, grâce à la pierre qui la façonne en grande partie, permet de garder une certaine fraîcheur en l'intérieur. Pourtant, nous ne pouvons nous empêcher de nous plaindre du trop chaud, de quémander des boissons fraîches et de nous vanter tout en se demande si sortir par cette chaleur était vraiment nécessaire ou une bonne idée. Mais la saison continuée et le temps venait doucement pour ces pique niques dans les parc, garden party et autres moments festif ou l'on profitais de la nature et des espaces verts.
Pour ma part, lorsque j'avais bien trop chaud pour parvenir à réfléchir correctement à ce qui pouvait m'entourer, que la lecture m'ennuyait, que les échecs devenaient plus compliqué qu'autre chose ou que le piano forte de ma sœur me donnait l'envie irrépressible de me percer les tympans., j'allais au musée.
Pourquoi le musée me demanderait vous, tout simplement parce que ce lieu en plus d'être emprunt d'une certaine fraîcheur, car il en fallait pour conserver les œuvres d'art en meilleur état possible, le lieu était inspirant et permettait de réfléchir autant sur sa vision du monde que sur celle des artistes présentaient en ces lieux. C'est pour cela, que vêtue d'une robe légère, bien que convenable, j'avais rejoint le musée en compagnie de ma femme de chambre, chaperon s'il en est qui surveillerez mes faits et gestes, s'assurant que jamais, je ne pourrais entacher l'honneur de ma famille ou le mien.
Passant ainsi les portes du musée, je déambulais, d'un pas lent, léger entre les allées, m’arrêtant de temps à autre face à un tableau que j'observais avec le plus grand intérêt. J'appréciais la composition, le détail, la couleur, je cherchais à voir en quoi la vision de l'auteur était proche de la réalité, à voir comment je m'inscrivais en celle ci et ce que cela pouvait bien vouloir dire. J'essayais également de voir quel était mon avis et bien que je ne sois pas artiste, comment j'aurais pu faire en sorte que ce tableau soit plus à même de représenter ma propre vision du monde.
J'en fut ainsi pour un paysage de la campagne anglaise, le portrait d'une dame avec son chien, des enfants jouant et finalement, un paysage en lequel plusieurs messieurs vêtue de leurs tenues les plus belle observaient des dames nues se baignant et dansant. Pourquoi dans ces tableaux, représentant la mythologie et autres choses du genre, les messieurs étaient ils toujours couvert quand les dames se devaient d'être à demi nue quand ce n'était pas complètement. Certes, je savais ce qu'était la nudité féminine, mais pourquoi était elle toujours affichée quand on demandé aux femmes d'être présentable, pudique et digne? Que je sache personne ne se sentait indigné de voir un homme ôter sa chemise et pourtant, il était rare d'en croiser ne serait ce qu'un seul sur ces tableaux.
Roulant outrageusement des yeux devant ce tableau, je laissais un soupir agacé s'échapper de mes lèvres alors que j'interpellais ma bonne qui observée tout autant que moi.

« Ne trouvez vous pas cela indécent ? Sur chacun de ces tableaux nous voyons des nymphes et déesses dans le plus simple appareil. A croire que la pudeur féminine dont on ne cesse de nous tancer n'est pas si importante. »

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Aidan Percy
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Message() / Jeu 20 Jan - 14:02
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Il faisait bien trop chaud dans notre manoir de famille pour que je puisse me concentrer sur mes finances. Moi qui haïssait sentir gouttelettes de transpiration sur mon front pensif, j'étais servi. Et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de rester déterminé dans mes actions. Si je ne finissais pas cela avant ce soir, soit quelques commandes pour nos terres, il y aurait du retard sur le reste. Et Dieu que je hais ce genre de choses.
Alors que je m'appliquais à gratter sur le papier, ce fut finalement le bruit d'un grincement de porte qui me sortit de mes pensées.

- Vous êtes encore là, mon fils? Je vous croyais sorti pour rejoindre votre amie. N'aviez-vous pas rendez-vous au musée cet après-midi?

- J'ai refusé l'invitation. Il me faut finir les comptes du domaine, mère.

Tante Bernice fronça les sourcils. Si il y avait bien une chose qu'elle haïssait de son coté, c'est que je fasse faux bond aux demoiselles qu'elle me présentais. Elle qui espérait me marier un jour, la pauvre. Depuis le dernier bal, celle que j'appelai affectueusement ma mère avait tenté de me faire sortir avec des demoiselles de mon rang. Il y en avait de nombreuses que j'appréciais effectivement, mais peu qui attirait vraiment mon attention. Elles étaient trop...naives pour moi.

- Mon ami, vous allez me faire le plaisir de poser ce stylot et d'aller au musée. Il vous faut penser à votre avenir à présent.

Mon regard et mon soupir en disaient long sur mon avis, mais si il y avait bien quelqu'un dont j'exécutais souvent les ordres, c'était Bernice. Je déposais alors mes affaires et me leva. Je filais alors dans mes quartiers pour me changer et finit par sortir quelques minutes plus tard.

Evidemment, il était impossible que je croise ma sois-disante amie, vu que dans notre société, elle aurait du se faire emmener par un chaperon. Je passais alors l'entrée, seul, et commença à m'attarder sur quelques tableaux. Ce fut finalement un paysage de la campagne anglaise qui attira mon regard. Une scène typique du courant artistique actuel.

La finesse des traits, la mise en scène de cette oeuvre, tout était très représentatif de cette société que je haïssais tant. Pourtant, je gardais mes critiques pour moi. Mieux vaut ne pas attirer trop l'attention dans ce genre d'endroit. Heureusement, le musée était relativement vide, à part quelques jeunes femmes et leurs chaperons qui se baladaient à travers les couloirs. Alors que j'observais avec délicatesse les courbes dessinées des femmes peu vêtues, une voix m'interrompit dans ma rêverie.

« Ne trouvez vous pas cela indécent ? Sur chacun de ces tableaux nous voyons des nymphes et déesses dans le plus simple appareil. A croire que la pudeur féminine dont on ne cesse de nous tancer n'est pas si importante. »

Je tournai mon regard vers la jeune femme qui venait de prononcer ses mots. Une robe simple, des boucles rousses. J'eus un sourire malgré moi.

-C'est parce que les artistes fantasment et représentent ce que tout homme ne peut atteindre à sa convenance. Mais de vous à moi, cela ne m'étonne pas de notre époque.

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Message() / Jeu 20 Jan - 19:54
Arielle Percy


"Art is a lie"



Le tableau était en soit des plus beaux. Les couleurs étaient vive et représentaient parfaitement bien cette idée de campagne qu'elle cherchait à transmettre. L'herbe verte semblait accueillante et épaisse, idéale pour marcher pieds nus ou pour s'y allonger le temps d'une sieste, les arbres aux branches lourdes de feuilles offraient des ombrages délicat ou la chaleur de l'été pour être atténué, on pouvait presque sentir la douceur de l'air tiède, l'herbe fraiche, les fleurs alentours, sauvage pour la plupart semblaient exhaler des parfums délicat et les insectes alentour bourdonnaient gaiement.
Ce spectacle champêtre était pour le moins idyllique si il n'y avait eu les personnages principaux. Car, bien qu'on puisse s'extasier sur la beauté des traits, de la peinture, de la profondeur du champs, de la composition en cercle, carré, triangle, il y avait toujours ce souci dans les tableaux qui cherchaient à nous présenter des scènes tiré des récit d’Homère ou d'Ovide. Les femmes étaient nues. Ou grandement dénudée ce qui était on ne peut plus exaspérant.
La demoiselle n'était pourtant pas la plus fervente pudique du royaume. Certes, elle connaissait les convenance et ne souhaitait en aucun cas voir plus de l'anatomie d'un homme ou d'une femme qu'elle ne le devait. Mais dans une société ou l'on demande aux dames de ne point montrer leur chevilles, pourquoi les tableaux exhibent jambes et cuisse ? Là ou l'on demande des gants et l'interdiction de toucher ne serait ce qu'une once de peau entre homme et femme, pourquoi le plus simple appareil était il ainsi dévoilé ? Sans compter que ces représentations étaient souvent fantasmés sur des corps qui ne semblaient avoir rien de réel tant les proportion et l'absence de pilosité était flagrante. Certes, elle n'avait pas le nez sur son entrecuisse, mais elle s'était vue nue et avec l'âge une pilosité rousse entretenue était apparue à l'endroit de son con.
Aussi s'agaçait elle, la chaleur n'aidant pas, de voir ce genre de tableau encore et toujours mis en avant alors qu'il y avait tant d'autres choses à peintre et à exposer. Les paysages anglais étaient sublime, tout comme ceux du monde. L'époque vénitienne était selon les livres splendide et pourtant on ne la voyait que peu peinte, sans compter les animaux, les contes, les océans. Tant de choses de bien plus intéressante que la nudité féminine et pourtant...c'était là le sujet de prédilection des peintres. Laissant sa mauvaise humeur traverser le rideau de ses lèvres elle attira l'attention de sa femme de chambre sur le sujet, lui posant une question simple, emplie d'humeurs qui n’eus, à sa grande surprise non point une réponse de la part de celle ci, mais d'un monsieur non loin qui lui répondit d'un ton quelque peu blasé, malgré la tentative de sourire sur ses lèvres.
La demoiselle l'observa avec attention quelques instant, surprise qu'il lui adresse ainsi la parole sans lui avoir été présenté, mais c'était après tout l’apanage des hommes. Pouvoir parler à qui ils souhaitaient sans avoir besoin d'attendre qu'une personne vous présente. Elle même ne pouvait le faire à sa convenance, mais puisqu'il avait engagé la conversation, elle ne se priverait pas. Pourtant elle l'observait.
Un costume simple, relativement léger, ce qui se comprenait au vue de la saison, des cheveux blond coiffés avec un certain style et une barbiche, ce qui était largement passé de mode au vu du nombre d'hommes portant moustache et rouflaquette, mais qui lui allait assez bien.

« Tous les hommes cherchent donc à obtenir des femmes dans leur plus simple appareil. Voila qui est intéressant sachant que le moindre centimètre de peau exposé peut amener l'opprobre sur une demoiselle. Encore un bel exemple de cette façon étrange qu'on les hommes de gérer le monde. Faire ce qu'ils disent et non ce qu'ils font. Néanmoins, cela ne date pas d'aujourd'hui. L'histoire n'est fait que de tableau représentant des femmes dévêtue. Cela ne représente donc pas une époque mais une constante masculine. »

Elle l'observait, à la fois sévère et curieuse. Il était rare qu'un homme accoste une demoiselle ainsi, encore moins pour parler de ce genre de sujet.

« En outre monsieur, il semblerait que les hommes ne souhaitent voir que de chastes et pures jeunes filles et ne rêve que de concupiscence et de luxure. Mais cela, vous devez le savoir, puisque vous êtes vous même du genre masculin. »

Un sourire ourla ses lèvres. Elle était ravie de cette petite pique qu'elle lui lançait, tel un défi à débattre et à défendre une idée. La question restait de savoir si il était homme apte à tolérer une femme à la tête bien faite ou si il s'offusquerait et partirais comme il est arrivé, la laissant à la contemplation de ce tableau.

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Message() / Ven 21 Jan - 18:44
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

« Tous les hommes cherchent donc à obtenir des femmes dans leur plus simple appareil. Voila qui est intéressant sachant que le moindre centimètre de peau exposé peut amener l'opprobre sur une demoiselle. Encore un bel exemple de cette façon étrange qu'on les hommes de gérer le monde. Faire ce qu'ils disent et non ce qu'ils font. Néanmoins, cela ne date pas d'aujourd'hui. L'histoire n'est fait que de tableau représentant des femmes dévêtue. Cela ne représente donc pas une époque mais une constante masculine. »

Je l'écoutais avec intérêt. Manquer ma rencontre avec une douce et gracile jeune femme que ma tante avait choisie pour me retrouver à débattre avec une inconnue dont je ne connaissais ni le nom, ni le titre...En voilà une aubaine. Certains se seraient offusqués ou auraient remis cette petite pimbêche à sa place en lui rappelant les moeurs qu'elle devait bien évidemment suivre. Dans cette société, il était vrai que la femme était vue tel un objet de satisfaction des hommes avec l'espoir de se marier dans de bonnes conditions pour honorer sa famille. Cependant, j'avais été élevé par une femme qui avait un caractère bien trempé et qui croyait en l'avenir du féminin. Je l'admirais et j'admirais surtout la manière dont elle avait dirigé notre maison, quand j'étais enfant. Son mari étant peu présent, elle avait tout à faire. Elle n'était nullement comme ces stupides demoiselles à l'intelligence peu développée. À mon âge, elle était déjà veuve et mère d'adoptive pour ma personne. Elle avait fait en sorte que nous soyons égaux avec mon demi-frère et que je sois accepté, malgré mon lignage écossais. Et même si mes aventures d'un soir étaient avec des femmes peu cultivées, c'est bien ce genre de petite qui m'intéressait le plus.

« En outre monsieur, il semblerait que les hommes ne souhaitent voir que de chastes et pures jeunes filles et ne rêve que de concupiscence et de luxure. Mais cela, vous devez le savoir, puisque vous êtes vous même du genre masculin. »


- J'apprécie votre développement de pensée. Cependant, vous oubliez une chose. C'est la société qui nous a constitué de cette façon. Des règles et des moeurs qui font ce que les hommes et les femmes sont et font.

Je gardais la tête haute, sans médisance.

- Regardez-vous simplement. Les hommes dans ce musée verraient simplement une frêle jeune fille aux courbes désireuses de l'enfantement. De quoi les pousser à vous séduire et à vous flatter jusqu'à ce que vous tombiez dans leur bras. Et cela parce que vous m'avez tout l'air d'être une jeune femme de bonne famille qui risque de se marier prochainement. Sur la peinture, c'est la même chose. Les artistes dessinent ce qui plait. Ce qui attire. Ils construisent l'imaginaire de la femme parfaite pour un compte, un marquis ou encore un prince. Femme parfaite à laquelle chaque jeune femme essaye de ressembler pour obtenir le meilleur parti.  

Mon regard reste impassible. C'était bien une chose qui m'aidait à me faire prendre au sérieux.

- Pour ma part, vous êtes juste une jeune femme dont l'intellect serait plus à même d'être développer, mais qui semble coincer dans un monde qui ne le permet pas. Me trompe-je?


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Message() / Dim 23 Jan - 23:13
Arielle Percy


"Art is a lie"



L'homme face à moi m'observait de ses yeux clair, semblant me détaillais un instant. Cherchait il à me détailler, à voir si il me connaissait ? Me reconnaissait ? Il était vrai que j'étais assez vu depuis le début de la saison, mais je n'avais pas la prétention de croire que bien des personnes me connaissent ou sache qui j'étais tout du moins. Pourtant, il écouta avec ce qui semblait une pointe d’intérêt ce que j'avais à dire, et cela en un sens me flatta. Peu d'hommes écoute les femmes, toujours prompt à leur couper la parole à parler plus fort qu'elle, à faire en sorte que leur voix, leur idée, leur opinion jaillisse plus forte que celle d'une femme. Cela en fait il une chose plus acceptable ou plus juste? Non, ce n'est clairement pas celui qui parle le plus fort qui a raison, mais il est parfois plus simple de le faire croire à ces personnes vaniteuses que sont les hommes.

J'avais appris, depuis quelques temps que les messieurs n'avaient d'oreilles que pour les messieurs, du moins, en dehors de ma famille, car je pouvais toujours compter sur mon père et mon aîné pour m'écouter, disserter, débattre et m'aider à améliorer mes analyses, mes critiques, mes pensées.

J'avais de l'esprit ou du moins je m'en targuait, mais je n'étais pas savante en toute chose et en tout point et je voulais m'améliorer, moi demoiselle à qui on ne pouvait tout dire car, une femme, doit savoir rester à sa place. Mais quelle est sa place ?

Posant mes argument, mon développa face à cet homme, il me répondit, d'un ton calme, posé, froid. C'était impressionnant d'entendre cette voix grave aussi posé, aussi peu emprunte d'émotion. Pourtant l'art à ce pouvoir d'attiser les avis, les émotions, mais cela semblait faire l’effet d'un glaçon sur cet homme qui pourtant me répondait. Son argument me fit sourire, d'un sourire amusé. La société. Si tel était son argument il était bien faible.

Certes, on peut difficilement envisager de parler de l'homme ou de la femme, sans prendre en compte son cadre de vie qu'est la société. On imagine mal en effet que l'homme puisse vivre seul, indépendamment de ses semblables, à l'écart de toute structure socialement organisée, de quelques manière que ce soit. Est ce cependant nécessaire pour dire que c'est la société qui fait l'homme ? Un philosophe français avait récemment affirmé que l'homme naissait bon et que c'était la société qui était la source de sa corruption. Car après tout, qui fait la société ? Qui instaure les règles, l'étiquette et tout ce qui fait d'une société cet ensemble hiérarchique de convenances et de bienséance si ce n'est l'homme ? Pourtant, je l'écoutais toujours plus.

Sa façon de voir la chose me laissait quelque peu circonspecte. Me prendre pour exemple était déjà une chose que je trouvais on ne peut plus oser, sans compter de parler ainsi de ce que je pourrais désirer. Enfanter ? Me marier ? Que connaissait il de moi pour se permettre de tel jugement de valeur sur ma personne ? Que connaissait il des femmes pour asséner de pareilles stupidité. Sans compter que je voyais en son explication une contradiction importante qui me fit tiquer. Pourtant, bien élever que j'étais je le laissait finir son argumentaire, le laissant aller jusqu'à sa conclusion qui semblât chercher à me flatter.

Mon sourire se fit un peu plus dur, bien que poli et charmeur, mon regard s'aiguisa, plongeant sans le moindre scrupule dans celui de l'homme. J'étais en cet instant en mon esprit son égal et comptais bien le lui prouver.

« Je me vois contrainte d'aller à l'encontre de vos affirmations monsieur. Vous parler de la société, comme si nous étions contraint à celle ci, comme si elle nous imposait son dictât et pourtant. Qui à fait la société ? Qui a imposé ses règles si ce n'est les hommes ? L'homme dirige depuis des siècles, des millénaires et s'est arranger pour s'abroger toute reconnaissance et tout droit la société qu'il à battit pour lui même, laissant les femmes à un rang inférieur car c'était là leur bon désir. Pourtant ce sont les femmes qui mettent les hommes au monde, qui les éduque et qui font d'eux ceux qu'ils sont. Cela fait il donc si peur aux hommes de voir en ces femmes celle qui ont fait d'eux ceux qu'ils sont ? Leurs ego est il si imbu d'eux même qu'ils ne peuvent accepter cette vérité universelle ? »

Je haussais un sourcil, persuadée d'avoir raison, attendant une réponse, attendant le moindre mot apte à me permettre de creuser un peu plus dans mon idée. Pourtant, je garder un ton doux et posé, ne cherchant en aucun cas à attirer l'attention.

« Quant à vos arguments sur ce qu'est la femme, ce que voient les hommes en ce musée, je les trouvent contradictoire, voir blessante. Me comparer à ces femmes dénudées sur la peinture est on ne peut plus inappropriée, sans compter que vous insinuer que les hommes souhaitent une épouse des plus respectable qui soit aussi dénuée de pudeur que ces dames sur le tableau. En outre ils sont tel le dieu Janus, souriant d'un visage, grimaçant de l'autre, espérant la pureté, la chasteté et le titre tout en désirant son plus pur contraire. Insinuez vous donc que ces messieurs ne cherchent en leurs épouses que des femmes aux mœurs légère ? »

J'étais un peu plus dur, car cela me choquait. On nous apprenait à nous tenir, à parler, marcher, respirer. On nous disait qu'on ne pouvait approcher un homme seule, qu'on ne pouvait montrer une cheville, nos vêtements devaient nous cacher, nous préserver, nous proteger. Tout cela pour quoi ? Parce que les hommes ne sont que des bêtes, des loups avide de chair ? Si tel était le cas, je signerai dès le lendemain au couvent. Mais il avait cherchait à me flatter ou à me rabaisser, je ne le savait trop et je me devais de répondre.

« Mon intellect quant à lui est déjà bien plus développé que bien des débutantes qui se voient refuser l'instruction de par leur nature féminine. Quant à ce monde, il est ce que l'on en fait et si mon instruction dérange alors grand bien m'en fasse. Mais vous qu'êtes vous donc ? Très certainement l'un de ces Marquis, Comte ou Baron qui sous couvert de la saison cherche une épouse, un ventre apte à enfante un héritier tout en désirant ces femmes parfaites qui n'ont de cesse de se promener dans leur plus simple appareil. Me trompe-je ?»

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Message() / Lun 24 Jan - 17:17
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Le débat n'aurait jamais eu lieu sous cette forme si nous avions été dans un endroit différent, dans d'autres circonstances. Dans un salon, j'aurais été plus poli, moins direct. Mais ici, nous étions à l'abri des regards et surtout, nous étions des inconnus. Je ne m'étais point présenté. J'avais attaqué de front, comme à la guerre. C'était sûrement cela que ma tante me reprochait le plus: agir comme sur le front. Mettre peu de manières quand elle n'était pas dans les parages pour me tenir. Je n'avais pas goût de cette société que je critiquais parfois un peu trop ouvertement et il est vrai que la façon dont ces hommes de la haute traitaient les bonnes femmes, me dégoutait. Si il y a bien une chose que je déteste, c'est voir la femme comme un bout de viande ou bien juste une future mère.

Je n'avais pu m'empêcher de penser à Apolline dans ce débat. L'amitié que je portais pour cette jeune femme était différente de celle théâtralisé envers n'importe quelle femme que ma mère d'adoption me présentait. Avec elle, je discutais de tout, dans la limite du possible. Je ne l'interrompais pas. Je l'écoutais et je lui répondais quand elle eut fini, comme ce que je fais avec l'inconnue qui se trouvait face à moi.

Le regard qu'elle plongea dans le mien justement, semblait content que je la traite non pas comme une inférieure, mais comme une égale, ce qui était rare dans mes relations. Son discours, je l'écoutais attentivement. Bien trop attentivement. Elle avançait ses arguments avec fiévreur, ce que j'admirais. Elle savait de quoi elle parlait. Puis, je compris que je l'avais en quelque sorte vexée dans sa position. Croyait-elle que je la traitais de prostituée? Ce n'était nullement le cas, mais je ne fis pas de remarque. Je la laissais aller au bout de ses idées. Une marque de respect de ma part.

Ma chère, si cela vous intéresse tant, je ne cherche nullement femme, je me satisfais bien seul. Et même si je suis selon vous quelque marquis, comte ou baron, c'est de ce genre de débats que je m'accoutûme. Découvrir des personnes qui savent défendre leurs opinions.

Et cela était la vérité.

Pour faire suite à votre discours, j'avoue que vous n'avez point tort. Les hommes ont peur du pouvoir des femmes. Pour ma part, j'ai vécu dans une famille dirigée exclusivement par des dames et encore aujourd'hui, ma tante, Dieu la préserve, dirige nos terres à mes cotés. Elle l'a fait seule pendant des années et je n'ai fait que la seconder quand mon éducation fut correcte. Pourtant, aujourd'hui, les gens s'adressent à ma personne, alors qu'ils devraient s'adresser à la maitresse de maison.

Passant une main dans ma barbe, j'observais toujours la demoiselle en face de moi.

- Quand à votre dernière question...Je ne pense pas que les hommes cherchent des femmes aux moeurs légères. Ils cherchent juste des épouses qui savent se ranger et ne pas faire de scandales. C'est pourquoi je me refuse à ce stratagème. Si je devais prendre une épouse, ce serait pour qu'elle soit mon égale.

C'est finalement en entendant une voix qui m'était familière que je tournais la tête pour apercevoir ma chère tante en compagnie de plusieurs amies. Sûrement venue encore pour m'espionner et vérifier que je ne fasse pas de vague. Elle me fit alors signe de les rejoindre. Je soupirai, avant de saluer la demoiselle.

- Je vous demande pardon, mais il semblerait que ces dames me demandent. Ce fut un plaisir, My Lady.

Puis, je m'éloignais, laissant la demoiselle et sa servante en solitaire. Je ne sais pas si je m'étais trompé sur la forme, mais qu'importe. Une fois devant ma tante, celle-ci me toisa du regard.

- A qui parlais-tu?

- Oh, c'était une jeune femme qui se demandait de quel artiste était ce tableau. Je lui ai répondu tout simplement.

Ma tante posa alors son regard sur la demoiselle, avant de réaliser qui elle était.

- C'est la fille du Duc de Gloucester et de Lady Seymour. J'espère que tu as mis les formes! C'est la plus en vue des salons.

Je lançais un regard vers l'arrière. Cette demoiselle? Une fille de duc? Que m'importait son titre, j'avais trouvé une adversaire de taille pour des débats et possiblement, une partenaire pour mon joli projet.




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Message() / Lun 24 Jan - 18:08
Arielle Percy


"Art is a lie"



Le débat était bon, chaud, puissant. Je sdentais des vagues de chaleur et de plaisir glisser de ma poitrine vers ma gorge, mes lèvres, alors que je relachais celle que j'étais, cette personne, cette jeune fille qui passait le plus clair de son temps enfermée dans une cage d'or, là ou elle ne pouvait s'exprimer réellement, se contentant de fermer les yeux sur la bêtise humaine, se contentant d'accepter, non de tolérer ce rôle que la société, cette société de droit, d'hommes, de mâles, lui imposaient. Celle d'une frêle demoiselle aux courbes désireuses de l'enfantement. Car c'était là tout ce que l'on devait nous apprendre. Tenir une maison, contenter un époux, faire et élever des enfants. Des ventres, des genisses. Mais cette fille enfermée en mon cœur se libérée quelque peu en cet instant face à cet homme qui n'avait pas peur de parler, et malgré la froideur de son ton, de son expression, mon cœur ne put s'empêcher de se serrer lourdement en pensant que la seule et unique personne qui ai jamais osé lui parler ainsi avait été...lui. Ce fantôme qui emplissait ses nuits et ses rêves de ses sourires, de ce regard qu'elle pensait voir parfois dans l'éclat de cette broche qu'elle portait désormais chaque jour.
Mais elle ne pouvait se laisser désarçonner. Pas si facilement, pas ainsi. Alors elle attaqua, piqua, tel une ballerine effectuant des pas de chats et des arabesques, tel un escrimeur jouant du fleuret.

Et il écouta. Il écouta avec intérêt, attention, les émotions semblant se refléter durant une seconde dans ses prunelles avant de reprendre,tentant de lancer une pique qui eu pour effet de me faire hausser un sourcil. Il ne cherchait nullement femme. Si elle ne savait se tenir elle aurait répondu qu'elle ne cherchait nullement mari, mais cela aurai eu plus certainement la réaction d'une enfant piquée à vif que celle d'une femme apte à la réflexion. Pourtant, cette idée qu'il préférais le débat et avec des personnes apte à défendre leur opinion eu un effet auquel je ne me serais pas attendu une seule seconde.
Je rougis. Mes joues prenant une teinte rosée, traîtresse, face à ce compliment m'échauffait le cœur bien plus que je n'aurai jamais voulu l'avouer. On reconnaissait quelque chose en moi et j'en était heureuse, même si je ne voulais pas le dire, si je voulais le cacher, l'enterrer à des kilomètres sous la surface. Mais il continua, me désarçonnant réellement pour l'instant, mes yeux s'écarquillant sous la surprise qu'on me donne raison, me parlant du pouvoir des femmes, de sa conscience de celui ci, de sa tante, ce qui me laissa penser que c'était elle qui l'avait élevé et non sa mère. J'étais...surprise.
J'aurai peut être pu même trouver un mot plus fort que celui ci, mais il ne vint pas. Habituellement on me riais au nez, me prenant pour une petite idiote, une idéaliste. Parfois on me traitais d'hystérique, un mal qui semblait toucher toute femme qui pensée par elle même. Pourtant, il porta un dernier coup qui me toucha bien plus qu'aucun autre. Si il devait prendre femme, il chercherait une égale et non une compagne soumise. Que pouvais je répondre à cela ? J'en restée quelques peu stupide, car en soit, il n'y avait là, pas matière à débattre. Il m'offrait la victoire, validant mes propos, complétant ma pensée, tout en se défendant d'être un de ces hommes et au vue de ces paroles, je pouvais lui laisser le bénéfice du doute.

Malheureusement, avant que je puisse tenter quoi que ce soit, cherchant ma voix au fond de ma poitrine, une cohorte de dame sembla faire signe à l'inconnu qui d'une excuse quitta mes coté, me laissant seule un instant alors que je suivais son départ avec de reporter mon attention sur la peinture.

« Voila un monsieur des plus particulier, ne trouvais vous pas Mademoiselle ? »

« Tu as raison Joséphine. Il m'a...fait perdre mes mots »

La jeune femme de chambre eu un léger rire à coté de moi qui me força à la regarder d'un air interrogateur.

« Voila qui est une première ! Je devrais en parler à votre frère »

« Je te l'interdit ! Il n'aurai de cesse de m'ennuyer avec cela ! Néanmoins, j'aurai aimé savoir qui était ce monsieur. »

« Il me semble voir  Lady Rolfe dans ce groupe de dame. Il serait impoli de ne pas salur l'amie de votre mère. »

Son sourire se fit...malicieux et je l'observais comme si je ne l'avais jamais vu auparavant, ou que je ne la connaissais pas.

« Qui êtes vous et qu'avez vous fait de ma douce Joséphine ?! »

Son sourire s'accentua, alors qu'elle m'enjoignait d'un geste discret d'aller saluer l'amie de ma mère, ce que je fit, rejoignant à pas feutré le groupe de dame qui m'observait, un léger sourire aux lèvres.

« Lady Rolfe, je ne pouvais faire sans venir vous saluer, j'espère que vous allez pour le mieux. »

Puis reprenant mon masque, mon armure de débutante, je fit une légère révérence de bienséance envers les autres dames que je ne connaissais pas.

« Veuillez me pardonner de vous déranger de la sorte. »

Fort heureusement, les convenances furent respectée grâce à cette chère Lady Rolfe qui me présenta. Une demoiselle ne pouvait se présenter elle même et je souris de mon air le plus pur et délicat, observant l'homme à qui j'avais parlé puis la femme à ses côté. Elle me présenta les différentes personnes qui l'accompagnait, terminant par le Comte de Northumberland que je devais connaître puisqu'il m'avait parlé il y a peu et j'eu à cet instant un léger sourire amusé.

« En effet, ce monsieur à eu la grande gentillesse de me renseigner sur le nom d'un artiste. Néanmoins, je n'avais point connaissance de son identité. C'est un plaisir de faire votre connaissance mylord ».

Nouvelle révérence. Est ce que je savais que sa tante allait certainement lui rappeler qu'on se présente à une Lady ? Oui, mais je trouvais qu'il l'avait bien mérité pour m'avoir laissée sans voix quelques instant auparavant.

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Message() / Lun 24 Jan - 19:44
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Mon discours avait l'air de l'avoir touché en plein coeur. Mais je n'avais énoncé que vérité. Ses joues rougissaient à vue d'oeil, cela je l'avais remarqué. Avais-je été un peu trop poli? Un peu trop flatteur? Ou bien n'avait-elle pas l'habitude qu'un homme lui donne raison? Je semblais l'avoir totalement ébahie de par mon franc parler, mais c'était l'homme que j'étais. Contrairement à tout ses bougres, je n'en menais pas long. J'étais simplement moi-même et ne jouait aucun petit jeu inutile quand il s'agissait de débattre. Mon adversaire était mon égal, qu'il soit homme ou femme. Car c'est comme cela que chacun devait être traité, comme un égal. J'espérais secrètement que dans quelques années, ma façon de pensée à ce sujet serait acceptable.

Je finis par m'excuser, laissant la Lady muette, et rejoint le groupe de vieilles femmes qui approchaient. Je fis les salutations requises à chaque amie de ma chère tante, avant qu'elle me questionne sur mon interlocutrice. Interlocutrice qu'elle apprécia la vue, car il s'agissait d'une des débutantes les plus réputées de Londres. Une fille qu'on semblait s'arracher disaient-elles toutes.

- Sans vouloir vous vexer ma chère Bernice, je ne pense pas que votre neveu puisse prétendre à la main de cette demoiselle.

- Et pourquoi donc, ma chère? Mon neveu est aussi éduqué que n'importe lequel de vos fils, si ce n'est plus. Il a eu les meilleurs précepteurs et...

Mais la voix de la charmante demoiselle de toute à l'heure interrompit la discussion, tandis que ma mère adoptive cachait ses rougeurs de son éventail.

- Lady Seymour. Non, vous ne nous dérangez point. Je parlais justement de vous avec ces dames. Myladies, voici Lady Arielle Seymour, fille du duc de Gloucester. Ma chère, je vous présente {...} ainsi que la comtesse de Cumberland et son neveu, le comte de Northumberland.

Je fis une légère révérence comme le voulait encore une fois la coutume.

- Lady Seymour.

Elle en profita pour faire une remarque et je compris que le petit jeu continuait. Ces dames me regardèrent de travers, tandis que ma tante sentait ses joues rougirent. Je pris alors la main gantée de la jeune femme et baisa celle-ci.

- Milles excuses votre grâce. Aidan Percy, comte de Northumberland. La présence de ses dames m'ont troublées dans ma bienséance.  

J'en profitais pour lui faire un clin d'oeil pour la féliciter de son attaque. Une adversaire de taille selon moi.

- Nous allions prendre le thé. Voudriez-vous vous joindre à nous?   proposa Lady Rolfe.

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Message() / Lun 24 Jan - 22:25
Arielle Percy


"Art is a lie"



Il était toujours intéressant de voir une personne dans ce que l'on pouvait appeler son milieu de prédilection ou plutôt dans le milieu familial. Nous n'étions jamais les même avec nos proche, tel des diamants nous avions tous un millier de facette qui ne se reflétait que pour des personnes en particulier, chacune leurs tour. Je n'étais pas venu discuter avec ce groupe de personne simplement pour pouvoir  observer ce comte que je découvrait dans son milieu naturel, mais plutôt pour connaître son identité qu'il m'avait gardé caché. Aucun doute, au vue de la présence de Lady Rolfe qu'elle ai déjà largement parlée de ma personne. Elle était connue pour être une sorte de commère, mais mère l'adorait. Peut être pour cela d'ailleurs, quoi de mieux que d'entendre les potins de la bonne société ? Pour ma part je me méfiais de cette femme. Je me suis toujours dit que ce qu'elle racontait sur d'autres à nos oreilles, elle irait le raconter sur nous à d'autres. Mère m'avait dit que c'était une grande sagesse et que nous devions toujours faire attention aux informations que nous laissions passer et transparaître pour éviter les scandales, mais également les commérage.
Saluant la dame, je fis la connaissance de ses quelques amies. Certainement des femmes que ma mère côtoyée ou connaissait au moins de nom. Après tout la noblesse n'était pas si élargit et nous avions tous entendu plus ou moins parlé des comté et duché de chacun. Je fus ravie de voir que j'avais raison, m'inclinant néanmoins à ma présentation aux différentes dames puis à la Comtesse et son neveu. Northumberland ? Je le situais sur une carte, bien que je ne sois jamais aller par ces lieux reculaient. Il fallait au moins deux jours de voyage pour rejoindre cette région frontalière de l'écosse si je ne m'abusais. Il me salua et je ne pue que lui offrir un sourire digne d'une débutante. Humble, chaste, délicat alors que je le saluais à mon tour.

Pourtant, je ne pouvais le laisser s'en sortir de la sorte et lançais une légère pique sur le fait que je n'ai eu le plaisir de faire son accointance. Aussitôt les regards se tournèrent vers lui, ce qui m'amusa bien que je n'en montre rien, ce qui me frappa le plus fut le regard de sa tante. Je pensais aussitôt que ce serait une très mauvaise idée de la présenter à ma mère. Elles avaient ce même regards inquisiteur qui promettait bien des tourments et ensemble...je pense qu'elles pourraient tout simplement faire tomber toute la bonne société de Londres.

Néanmoins, l'homme fut gentleman, me saluant avec respect et dignité, se présentant en m'offrant plus que son titre. Aidan Percy. Je retiendrais ce nom et ne manquerais certainement pas de poser des questions à mon frère. Après tout il allait au club des gentlemen et si ce Comte en était un...il devait en faire partie et saurait m'en dire plus sur cet inconnu qui eu l'audace de me faire un imperceptible clin d’œil. Monsieur était donc joueur. Jouons donc. Lady Rolfe m'offrit une invitation que je ne saisis pas, lui offrant mon regard le plus désolé.

« Cela aurai été avec plaisir Lady Rolfe, malheureusement, j'ai déjà promis à mère que je serais rentrée pour le thé. Néanmoins il me reste encore un peu de temps avant de devoir rentrée et j'espérais pouvoir profiter des œuvres exposés. Ma bonne amie Lady Sutton m'a notamment parlé d'un tableau représentant la danse des astres et j'aimerais le voir. »

Cela n'était pas tant un mensonge. Certes, je laissais transparaitre le nom d'Apolline, mais elle était demoiselle à connaître et j'avais bon espoir qu'elle rejoigne rapidement le club des débutantes. Quant à ce tableau, j'en avais entendu parlé, visiblement il était sublime et l'astre solaire avait quelques ressemblance avec le costume que j'arborais au bal des Conisburg. Souriant ainsi avec amabilité, une des amies de Lady Rolfe qui semblait connaître ma mère bien que ce ne soit pas mon cas repris.

« Oh oui, ce tableau est tout à fait exquis ! Par ailleurs vous étiez vous même splendide dans votre costume solaire au bal des Conisburg. Votre chevelure semblée être le soleil lui même. »

J'en souris, amusé. Tout le monde complimentais ce costume et ma chevelure et je ne pu m'empêcher de faire un signe en direction de ma femme de chambre.

« Je crains de n'avoir était que chanceuse. Ma coiffure fut une œuvre de ma femme de chambre ci présente. Quant au costume ce fut une idée de mère, vous connaissez ses bon gouts, j'en suis certaine. »

Une mise en avant de Joséphine qui rêvait d'ouvrir son salon capillaire. Une mise en avant des gouts de ma mère. De la modestie, c'était tout ce que l'on attendait de moi. Mais je ne voulais pas m'attardais plus que cela.

« Si vous voulez bien m'excuser, Miladies, Mylord. Je me dois de quitter votre délicieuse compagnie. »

J'étais ainsi prête à repartir chercher ce tableau dont je venais de parler, l'admirer quelques instant avant de reprendre ma ballade ou de rentrer, je ne savais encore, quant la Comtesse de Cumberland m'interpella. Que pouvait elle bien me vouloir ?

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Message() / Mar 25 Jan - 14:43
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Les discussions des bonnes dames avaient le don de m'agacer, avec toute cette concupiscence. Cependant, et pour une fois, cela semblait m'avantager quelque peu. Je pus enfin saluer la demoiselle qui m'avait, je ne pouvais l'avouer, légèrement impressionnée et donner foi en l'humanité. Oui, c'était certain, j'allais essayer d'avoir d'autres débats avec la demoiselle, mais pour cela, il fallait me faire bien voir de ses proches. Car telle était cette société de malheur.

Lady Rolfe, observatrice soit-elle, était une très bonne amie de ma tante et malgré ses quelques critiques, elle avait été l'une des femmes qui m'avait soutenu dans mon combat pour obtenir mon titre. Elle était de ces dames de ce monde qui pouvait changer votre vie en un instant. Il était rare qu'on puisse lui refuser quelque chose et vu sa proposition à la demoiselle, Bernice devrait sûrement lui devoir quelque chose. Pourtant, Lady Seymour refusa l'invitation. La demoiselle préférait profiter de la fin de sa journée, avant de devoir rentrer. Une fille qui respectait les ordres de sa mère. Tiens, serait-elle un peu plus comme ma personne au final? À jouer pour garder son rang, bien que cela ne lui chante guère?

- Oh, vous connaissez Lady Sutton? C'est une très bonne amie d'Aidan également. C'est étrange que vous ne vous soyez jamais rencontrés avant...

Je levais les yeux vers ma tante qui venait de prononcer ses mots. Un léger sourire transparaissait derrière son éventail. Elle semblait avoir compris que cette demoiselle n'était pas quiconque, m'intéressait plus que je ne pouvais l'avouer. Après tout, ma mère de coeur était très porté sur la signification des gestes.

Une autre dame s'excita en parlant de costume.

Par tout les saints...

Mon regard se posa à nouveau dans celui de la demoiselle. Bien sûr que j'avais déjà vu ce regard. C'était celui qui m'avait transpercé durant le bal des Conisburg. La douce main frêle que j'avais embrassé était celle qui m'avait cédé sa violette, me promettant une danse prochaine.

- Tiens, voyez-vous ça...continua ma tante, tandis que la jeune demoiselle présentait sa femme de chambre qui avait mis en oeuvre sa précédente coiffure. C'est drôle, mais notre très cher comte avait un costume opposé au votre. Il portait un masque....

- Ma tante, il ne faudrait pas ennuyer cette demoiselle avec le passé. l'interrompis-je en lui lançant un regard sous-entendu.

Arielle finit par s'excuser pour continuer sa balade, mais ma tante fut plus rapide que l'éclair. Quand elle avait une idée en tête, rien ne l'arrêtait. Pas même moi.

- Lady Seymour, ma chère, attendez.

Me tirant par le bras, elle s'approcha à nouveau de la demoiselle, pendant que les autres dames comméraient en s'éloignant.

- Mon neuveu connait ce musée par coeur. Il peut vous emmener jusqu'au tableau que vous a conseillé Lady Sutton. Pas vrai?

- Seulement si votre grâce n'y voit pas d'inconvénient, je serais ravi d'être son guide. Dis-je en faisant un mouvement de tête, maudissant et bénissant ma tante à la fois.

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Message() / Dim 30 Jan - 22:38
Arielle Percy


"Art is a lie"



Convenance, étiquette, savoir vivre et bienséance. Des préceptes que l'on inculque à tous ceux de la bonne société, mais particulièrement aux jeunes filles qui pourront par l'avenir contracter de bon mariages avec les membres de la haute société anglaise. Contracter. Un terme important s'il en est. On ne parle pas là de se joindre, de s'aimer, de s'associer. On parle de contrat, non entre deux personnes, mais entre deux familles, car c'était bien là ce qui était attendu et c'était en ce sens que les demoiselles étaient éduquées. Puis bien sûr, le contrat nuptial validé, cela servait à montrer à tous notre éducation, notre valeur, car c'était bien de cela que l'on parlait, de valeur. N'étais ce pas un Vicomte obscure, qui, il y a encore quelques années, avaient la plus délicate des réputations avant que l'on apprenne qu'il prenait au mot cette loi affirmant qu'on homme pouvait battre sa femme tant qu'il le faisait avec une canne de moins de un pouce. Sa réputation avait ainsi était réduit à néant et pourtant avant cela, tous, sans exception parlaient de lui avec le plus grand bien. C'est pour cela, que depuis bien des années, la jeune Seymour avait appliqué ce principe de vie. Un homme, une femme, ne se mesure pas à son titre, à sa richesse, à sa notoriété. Il se mesure à la façon dont il traite les autres, semblable ou inférieur.

Elle ne connaissait en rien ce fameux Comte de Northumberland qu'on venait de lui présenter. Du moins pas personnellement. Bien sur, elle avait déjà entendu quelques rumeurs sur sa personne, mais outre cela ? Personne n'avait jamais rien dit sur ses bon mots, son sens de la répartie, son esprit. Non. Tout ce qu'on s'accordait à dire était qu'il était un bâtard qui avait récupéré le titre de son père. Aussi, avait elle décidé en cet instant ou on lui présentais, qu'elle le jugerait sur ce qu'elle connaîtrait et non ce qu'on lui disait. A savoir, cet homme avait de l'esprit.

Néanmoins, le moment n'était pas arrivé d'approfondir sa connaissance de ce monsieur, plutôt de sourire aux noble dames, de porter ce masque de parfaite débutante, emplie de grâce, de douceur, de gentillesse. C'était une partie d'elle, elle ne pouvait pas dire qu'elle ne faisait que feindre, mais accentuée le trait, car elle les connaissaient, elles parlent entre elle et surtout, elles parlent à sa mère. Et dieu la garde de mettre sa mère en colère. Autant peut elle se moquer gentiment d'elle, en quelques circonstances. Autant ses colères...

Aussi, parla t elle avec douceur, discutant de son envie de voir le tableau dont lui avait parlé Apolline, cherchant une excuse, une échappatoire à ce groupe de ladies bien pensante qu'elle n'avait pas forcément envie de côtoyer. Certes, elle s'était amusée à ennuyer le comte, disant qu'il ne s'était point présenté à sa personne, c'était drôle de voir sa tante lui lancer ce regard de reproche, comme si elle cherchait à lui dire par ce regard qu'elle l'avait mieux éduqué que cela. Mère aurait fait le même à Liam si il avait agi de la sorte. Mais surtout, mentionner qu'il était lui même ami avec Apolline fit s'ourler ses lèvres d'un sourire.

« Je suis ravie d'apprendre que vous êtes un bon amie de Lady Sutton mylord. Néanmoins, nous ne parlons que peu de nos prétendants. C'est très certainement pour cela que nous n'avons jamais fait connaissance. »

Ne lui avait il pas dit qu'il ne cherchait pas d'épouse ? Elle voulait bien le croire, après tout, elle ne cherchait pas spécialement d'époux, mais lui lancer cette petite pique était des plus... amusante. Pourtant, cela n’arrêta pas les ardeurs de Lady Rolfe qui tenta de l'inviter à leur thé, qu'elle déclina avec autant de délicatesse que possible. Après tout, elle avait certes, sa femme de chambre comme chaperon, mais aller prendre le thé en compagnie de nobles dames sans la présence de sa mère ? Sans compter que ce tableau dont elle avait fait mention l’intéressait réellement. On tenta de dévier sur sa présence au bal et sa tenue, un nouveau sourire, quelque compliments et la Comtesse de Conisburg qui commença à parler du costume du Comte qui l'interrompis bien vite. Son sourire s'accentua.

« Cela ne m'ennuie en aucun cas, peut être même avons nous dansé ensemble sans même le savoir. Quel était donc votre masque mylord ? »

Il voulait le cacher. Sinon, pourquoi cet empressement à interrompre sa tante ? Étais ce honteux pour lui ? Un choix féminin qu'il n'avait que peu approuvé tel mon frère et son masque de papillon ? Qu'importe en soit, la réponse n'était pas si importante, l'idée était bien plus de le taquiner qu'autre chose, toujours sous couvert de douceur et bienséance. Pourtant, un tableau l'attendait et si elle ne partait pas, elle ne partirait jamais, aussi, s'excusa t elle, prête à prendre ses distances, à quitter cette discussion quand, d'une façon que je devrais certainement admirer, la comtesse parvint à m'imposer son neveu. Ce n'était pas que je ne souhaitais pas sa venue, mais comment la refuser poliment, malgré l'intervention de celui ci ?

« Je n'y vois aucun inconvénient mylord, de plus je serai plus que ravie d'entendre vos avis artistique sur ce tableau, je ne doute pas qu'ils seront des plus intéressant. »

Nouveau sourire, une lueur taquine dans la prunelle de mes yeux. J'étais certaine qu'il aurai de quoi dire , de quoi débattre sur ce tableau et après tout, je devais encore lui montrer que j'avais plus dans la cervelle que ce qu'on pouvait attendre d'une pauvre petite débutante.

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Message() / Ven 4 Fév - 0:36
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Ma tante avait soudainement des bons stratagèmes quand il était question de m'attirer les bons regards de jeunes demoiselles ou encore de bonnes dames. Et en l'occurence, Bernice devait avoir compris quelque chose que moi seul ignorait. N'était-ce pas surprenant ce que les femmes arrivaient à comprendre en un seul regard? C'est comme si elles avaient un sixième sens. En tout cas, ma très chère tante insista sur le fait que je connaisse Lady Sutton, ce qui sembla faire sourire la jeune fille. Je ne commentais point cette remarque. Un prétendant? Moi? Jamais. Il ne s'agissait que d'amitié.

Et comme je le pensais, ces dames devinrent sur le bal. En même temps, Lady Seymour semblait bien réputée, si ce n'est la demoiselle la plus en vue de la saison, de ce que je pouvais comprendre avec les sous entendus de ces dames. Et pourtant, elle avait été la douce demoiselle du soleil levant qui avait accordé sa fleur au pauvre homme de la lune. J'interrompis pourtant ma tante dans son débit de parole. Chose qui sembla intrigué mon inconnue.

- Cela n'a aucune importance. dis-je presque sèchement, mais toujours avec bienséance.

La discussion prend rapidement fin avec l'envie de la demoiselle de s'éclipser vers un tableau. Ma tante propose ma compagnie et la jeune fille accepte. Je lui offre alors mon bras, comme le veut les convenances et nous partons en direction du fameux tableau.

- Votre goût du débat n'a d'égale que votre taquinerie, Lady Seymour. Je ne pensais pas qu'une demoiselle de votre rang pouvait avoir autant de talent à continuer notre débat de cette façon. Je vous tire mon chapeau.

Je marchais lentement, avant d'arriver devant la splendeur de ce tableau. Nous nous retrouvions alors seuls dans un couloir vide, mais rempli des oeuvres d'arts diverses.  Je lâchais alors le bras de la demoiselle pour admirer la danse des astres, dans un soupir presque nostalgique.

- Mon père a fait don de ce tableau à sa mort. Et mon frère adorait ce tableau. Je n'ai jamais compris pourquoi...

Il était rare que je parle de mon demi-frère de cette façon. Il était rare que j'en parle tout court d'ailleurs. Collin était quelqu'un de profondément bon et j'avoue que vivre à ses cotés pendant mon enfance et peu avant mon engagement à la guerre, m'avait appris à apprécier les personnes de mon âge. Il adorait l'art et la culture en général. Un bon parti pour toutes ces demoiselles férues de cela. La maladie l'avait emporté après quelques saisons et alors fiancé. La malheureuse demoiselle avait fini par trouver autre homme pour sa main et sa dot.

- Qu'est-ce que cela vous évoque, ma chère?

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Message() / Lun 7 Fév - 18:24
Arielle Percy


"Art is a lie"



Prendre l’homme au piège, le confronter à ses propres démons et craintes, voilà qui était amusant. Ou plutôt, le taquiner et l'amener dans ses retranchement. En effet, il n'y avait aucun doute qu'il ne souhaitais pas parler de son costume lors du bal masqué et cela attisé bien plus qu'il ne l'aurai fallu la curiosité de la demoiselle qui ne pouvait qu'imaginer des costumes tous plus ridicules les un que les autres. Elle pouffa donc lorsqu'il interrompit un peu sèchement la réparti de sa tante, lui adressant un sourire mutin.

« Veuillez me pardonner mylord, mais j'ai l'impression que vous étiez affublé d'un costume dont êtes peu fier. Pourtant, il faut savoir assumer ses choix. Pour ma part, je n'aurai point choisi le soleil, mais j'ai décidé d'accepter cette proposition de mère. Soyez fier de votre costume, je suis certain que votre tante vous y a aidé et il vous faut en être reconnaissant. »

Oui, elle voulait savoir et lui mettait un petit taquet en même temps. Cela serait il vu comme une insubordination ? Certainement pas, simplement uen demoiselle bien élevée qui rappelle à un monsieur d'être reconnaissant pour le temps qu'a mis sa tante pour son costume. Il était certain que ce n'était pas lui qui s'en était chargé, les hommes n'ont que peu à faire des toilettes et autres costume, le tailleur semble toujours être une plaie pour eux. Enfin pour ses frères en tous les cas.

Néanmoins, elle se retrouva sans vraiment le savoir accompagnée par ce Comte qui lui tendit le bras. Elle ne le prie pas, se contentant de marcher à son coté. Il serait inconvenant qu'ils soient si proche sans se connaître plus que cela. Dès que les oreilles des dames qui devaient déjà caquetait tel d'épaisses volailles furent assez loin, il repris. Semblant aussi surpris qu'amuser.

« Ne juger point, pour ne point être juger Lord Percy. Les demoiselles ont bien plus en leurs esprits qu'on ne pourrait le leur accorder. Tout comme certain noble à la réputation pour le moins sujette à débat peuvent s'avérer bien plus que ce que la rumeur pourrait laisser prévoir. »

Elle lui lança un petit regard en coin, un sourire léger aux lèvres. Oui, elle connaissait son nom, la rumeur était rapide en Londres et la présence d'un comte anobli avait était sujet à discussion. Les mères assuraient que ce monsieur ne trouverait d'épouse que dans les plus basse strate de notre société et que la lignée était déjà entachée. Billevesée que tout cela. La rumeur, peut détruire toute personne, mais personne n'ira vérifié les faits, bien trop heureux de pouvoir relâcher sa haine et sa verve sur autrui, priant pour que jamais cela ne l'atteigne.

D'un pas léger, la demoiselle arriva au tableau dont elle avait fait allusion. Sa femme de chambre toujours à quelques pas derrière elle. S’arrêtant avec douceur, elle admira le tableau dans son ensemble. La représentation d'une éclipse solaire emplissait l'arrière plan, des étoiles brillants dans l'obscurité. Au premier plan, un couple dansant, le soleil était représenté par une femme splendide aux cheveux blond aussi brillant que l'or. La lune était un homme élégant semblant faire virevolter la demoiselle.

Tout le tableau exhalée une sensation de paix, de bonheur, de bien être. Les retrouvailles du soleil et de la lune. Se laissant emporter par le tableau, la demoiselle, observait, la fluidité des traits, les volants de la robe semblant voleter à sa suite, le regard emprunt de tendresse de la lune, la façon dont leurs mains semblaient se tenir, se retenir comme si jamais plus ils ne voulaient être séparés. Le comte indiqua que ce fut un don de son père, que son frère aimait ce tableau avant de demander une question digne de tout amateur d'art. Ce qu'elle pensait de la peinture.

Prenant quelques instant de plus pour l'observer, elle répondit.

« Petite, mère nous lisait un conte sur le soleil et la lune. Nous disant que chaque nuit le ciel devenait une salle de bal ou les étoiles et la lune se retrouvaient. La lune était noire et personne ne souhaitais l'approcher. Mais au petit matin, alors que le bal tirait à sa fin, le soleil apparaissait, astre splendide et que tous les tenaient à l'écart. »

Elle observa le comte un instant, sa voix calme, posée, elle instruisée, sans juger, sans chercher à montrer la moindre supériorité ou condescendance.

« Avec le temps la lune tomba amoureuse du soleil et força un jour pour rejoindre celle ci l'invitant à danser. La première éclipse. Elle ne dura que le temps d'une danse, mais le soleil eu le temps d'aimer la lune et sa lumière l'habita, la faisant briller dans la nuit. Depuis, la lune attends son aimé et c'est grâce à leur amour qu'elle illumine la nuit. Voila, à quoi me fait penser ce tableau. »

Faisant un pas vers la toile, elle étudia un peu plus les couleurs, la peinture, le geste, l'intention.

« Le peintre semble avoir voulu nous montrer la douceur d'une danse, l'amour entre deux être. Cela rappelle que même si elle doit attendre longtemps, la lune retrouvera toujours le soleil et que leur retrouvailles seront empli de joie et de danse. Je comprends mieux pourquoi Lady Sutton aime ce tableau, il est magnifique. Et aussi emprunt de beaucoup de poésie. »

Pourtant, il avait dit ne pas comprendre le pourquoi de l'amour de son frère pour ce tableau, ce qui était en soit assez drôle car elle, l'avait tout de suite vue, tout de suite compris ce qu'il y avait de beau dans ce tableau.

«Et vous ? Que vous inspire t il puisque vous ne compreniez l'amour de votre frère pour cette peinture ? »

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Arielle écrit en mediumseagreen
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Lady Destiny
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Message() / Lun 7 Fév - 18:24
Lady Destiny
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Aidan Percy
Aidan Percy
L'Homme de la lune
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Message() / Lun 28 Fév - 21:23
Aidan Percy
Art is a lie @Arielle Seymour

Elle avait été intéressante cette journée pour ma personne. Moi qui venait pour simplement m'aérer l'esprit face à des tableaux de maitres, voilà que j'avais trouvé une adversaire à ma taille. Une adversaire que j'avais découvert être la jeune première la plus demandée du royaume. Loin de là l'idée de l'utiliser pour redorer mon blason, comme certains auraient pu l'imaginer. Non, j'avais apprécié sa vivacité, son franc-parler et son intelligence, tout en restant courtoise et polie. C'est souvent dans l'inconnu que l'élève peut trouver un maitre. Je voyais du potentiel en cette jeune demoiselle. De la hargne, de l'esprit critique. L'échange qui avait suivi avec ces dames de la cour m'avait tout autant frappé. Elle semblait métamorphosée, divine. Une douce fleur qui ravissait ces vieux papillons qu'étaient les femmes mariées. Par le plus grand stratagème, ma tante, dieu la préserve, avait réussi à jouer des coudes pour me mettre en avant. Malheureusement, la discussion autour du bal m'avait fait défaut.

- Au contraire, j'étais très fier de ce costume, Lady Seymour. Ma tante y a mis tout son coeur. Cependant, je ne suis pas resté très longtemps au bal, les affaires m'appelaient.

Je lance un regard à Bernice pour l'empêcher de continuer. Si Lady Seymour apprenait que j'étais l'homme au masque à cornes, je crois que notre discussion aurait été différente. Et ce n'était pas mon vouloir.

Quelques minutes plus tard, nous marchons côte à côte. Je vois le regard de certaines personnes sur notre étrange duo. La réponse de la demoiselle me fait sourire également. Elle connait ma réputation. Elle sait ce qu'elle encourt et pourtant, elle reste. Une fois face au tableau, je la questionne et je l'écoute. Attentivement.

Et je compris.

Cette histoire. Cela semblait être la notre, sans le vouloir. J'étais la lune, elle était le soleil. Cependant, je ne ressentais aucun amour pour cette jeune femme. Seulement de l'admiration et de l'intérêt différent des effusions que tout jeunes gens s'autorisent.
Je m'approche du tableau pour l'observer plus attentivement.

- Pour moi, cela ressemble à une métaphore. Deux êtres que tout oppose et pourtant qui s'accordent à la perfection. Deux êtres que tout le monde aimerait séparer, mais qui se retrouve même si la douleur semble vive. Regardez simplement les mains du danseur. Elles semblent presque brulées. Comme si son amour brûlait de l'intérieur. Comme si il se consumait auprès d'elle.  

Je finis par poser mes yeux dans ceux de ma compagne d'un temps. Et je ressens comme une brûlure au niveau de mon estomac. Je l'apprécie bizarrement. Nerveusement, je glisse ma main dans ma poche, sortant ma montre pour la regarder. Un vieux tic.

- Il est bientôt l'heure de prendre le thé. Pardonnez-moi mesdames, mais je crois qu'il va falloir que je m'éclipse. Lady Seymour.

Je fis une légère révérence, avant de rejoindre le beau monde et surtout ma tante qui m'attendait pour l'accompagner à sa voiture.

- Vous êtes un chenapan, Milord.

- J'ai vu clair dans votre jeu, maman. Cependant, elle n'est pas pour moi.

- Oh que si. La flamme que vous avez tout les deux dans les yeux, vient de s'allumer. Elle ne risque pas de s'éteindre de sitôt.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Lady Destiny
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Message() / Lun 28 Fév - 21:23
Lady Destiny
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Arielle Percy
Arielle Percy
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Message() / Ven 4 Mar - 12:31
Arielle Percy


"Art is a lie"



Le jeu, voilà une chose que j'aimais particulièrement lorsqu'il était question de trait d'esprit, de montrer à autrui l’étendu de son savoir, de sa réflexion, de son intelligence. J'avais bien souvent joué à ce jeu avec mes frères, cherchant tantôt à les ennuyer, tantôt à leur montrer qui était la plus intelligente de la famille. Pourtant, j'avais trouvé sans vraiment le vouloir en ce Comte un adversaire à ma mesure. Il avait du répondant et des idées qui me plaisait particulièrement. J'étais certaine qu'avec quelques rencontres nous pourrions devenir de bon amis. Néanmoins, il me fallait chercher, voir le point de rupture, voir jusqu’où je pouvais aller, tel un enfant cherchant les limites. Je voulais le pousser dans ses retranchements, découvrir si il y avait un mot, un sujet qui le titillait ou sur lequel je pouvais avoir la raison la plus absolue. Alors je jouais. Je parlait d'art, de peinture, de manière, je souriais, les yeux pétillant de malice lorsque sa tête lui lança un regard des plus éloquent sur celles ci avant d'en venir au bal.
J'en avais eu plus que mon lot de sympathie et de bon compliments à ce sujet, mais il fallait tout de même acceptait, sourire, faire preuve de modestie et surtout, cherchait à savoir ce qu'avait à dire le Comte sur ce bal dont il semblait chercher à éluder la question, son costume et toute chose. Néanmoins, sa réponse était...on ne peut plus évasive et j'en souris amusé.

« Je comprends Lord Percy. Néanmoins, je suis étonné que pour un costume dont vous êtes si fier, vous ne souhaitiez en révéler la nature. Mais je ne voudrais paraître inconvenante et insister »

Je prenais mon air le plus innocent, baissant doucement les yeux, souriant avec candeur. Je savais parfaitement, jouer la demoiselle délicate, la débutante que tous souhaitent voir, après tout, j'ai été éduquée par Lady Ellis Seymour, le grand dragon de Londres s'il en est ! Néanmoins, j'avais réussi à tirer mon épingle du jeu en quittant ce groupe de femmes pour aller nourrir mon âme d'art. Cela fut assez bien pris, même si l'on me mettait le Comte dans les pates. Pourquoi pas, je pourrais jouer un peu plus longtemps avec ses nerfs.

Rejoignant donc le tableau que je souhaitais voir, j'appris à ma grande surprise que ce tableau avait appartenu à celui ci. Je comprenais mieux donc qu'il le connaisse si bien. Lui parlant ainsi de mon ressenti, de ce que je voyais, de ce que je comprenais de ce tableau. Cela semblât le troubler quelques peu par mes mots. Je le vis à la lueur dans son regard alors que je lui demandais son avis et qu'il répondit lentement. En soit, ses mots étaient semblable au mieux. Le soleil et la lune sont opposé mais complémentaire, pourtant ils règnent sur notre monde et ne s'en aime que plus fort, valsant tel deux amoureux autour de notre planête. Jetant un regard plus attentif sur le tableau, j'observais les mains du danseur, acquiesçant lentement.

« L'amour est la plus grande force de ce monde. Du moins est ce que j'ai lu. Mais je ne saurai dire si il se consume auprès d'elle ou si ces brûlures sont les traces de l'amour qu'ils se portent et qu'il arbore jusqu'à la retrouver »

Un nouveau regard vers le Comte, dans l'attente de sa réponse et je croise son regard. Une seconde à peine le temps de le voir attraper avec rapidité une montre à gousset dans sa poche, m'indiquant qu'il était temps pour lui rentrer. Je n'eu pas le temps de réagir qu'il s'éloignait déjà, une légère révérence derrière lui. J'en souris, amusée par ce comportement alors que ma femme de chambre s'approchée doucement de moi.

« Il semblerait que vous ayez encore attiré l'attention d'un monsieur Lady Arielle. »

« Je ne pense pas Joséphine. Il semble tres...austère et fermé sur les convenances. Je pense qu'il était réellement en retard pour le thé. »

« Je dirai plutot qu'il a été troublé par vos mots et votre regard. »

Je gloussais un instant avec elle avant de prendre le chemin du retour à pas feutré.

« N'est ce pas toi qui dit que les rousses attire ? C'est ma malédiction que veux tu . »

Un nouveau gloussement de notre part à toutes les deux avant de quitter le musée, prenant une voiture pour rentrer à la demeure familiale. J'avais de lourd doute sur l'idée que je puisse intéresser cet homme, néanmoins, si Joséphine disait vrai... je le reverrais dans le petit salon un de ces matins.

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Arielle écrit en mediumseagreen
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