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Les Chroniques de Londres
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pensées avinées, [Libre]

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Message() / Mar 11 Mai - 10:56
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Pensées avinées
Le vermeille est une couleur qui vous fait perdre les sens

Jeudi 15 Avril 1813

Regardant mon verre, je me dit, comme c'est étrange. Ce qu’il est petit ce verre! Voilà bien, qui démontre clairement le manque de vocation chez les patrons de bar. Je passais en ce lieu embaumant la tristesse et l'alcool éventé, portant sur mes épaules ma veste et mes malheurs, abattue, cherchant du réconfort dans un breuvage amer, espérant trouver un homme apte à effacer mes soucis pour une nuit et on me servait ça... A peine deux centimètres de ce liquide vermeil, pour un prix qui ferait sans nul doute chuter l’alcoolémie dans l’ensemble du pays ces dix prochaines années. J'avais envie de pleurer, ne serait-ce que pour ajouter mes larmes au contenu liquide du maigre récipient qui se tenait devant moi. Il fallait que je patiente. Mon cœur était trop sec, et les quelques gorgées que je ferait de ce verre seraient bien trop rapides. Avant même qu’elles ne puissent infiltrer mon corps, pour engourdir un temps ce douloureux esprit, elles seraient digérées, et je repartirais comme je suis venue, tout aussi faible et las...

Regardant mon verre, je me dit, comme c'est étrange. Ce qu’il est joli ! Ce rouge teinté de mauve, et qui sentait la terre dont il était issu. Je donnait par moment de petits coups sur le rebord, puis contemplait les vagues de cette marre de vin, distraite par le mouvement. Hypnotisée peut-être, il me semblait à présent que la splendeur liquide recelait un danger, sorte de beauté fatale que votre œil idolâtre, mais devant qui lance t il des signaux d’alerte, sentant venir le piège ou l’affreuse vérité ? Je commençai à avoir mal aux yeux, restant à scruter ce verre, pourtant, je semblais incapable d’arracher mon regard à cette adoration. A croire que tout mes problèmes, mes troubles, ma tristesse pourrait disparaître de par la simple action de vider ce verre de son contenue. Combien de temps suis je rester à contempler le liquide vermeille avant que cette idée sotte n'apparaisse dans mon esprit ? Je me demandais si le verre n’avait pas lui aussi besoin de réconfort. Peut-être dans ce bar était-ce l'humain le remède à la tristesse du vin ? Peut-être... Du moins, ma pensée ne put se développer alors qu'un autre humain s'accouder au bar, commandant un verre à réconforter, m'extirpant de mon apathie. Je ne devais pas oublier pourquoi j'étais là, vider mon esprit, que ce soit dans l'alcool ou dans les bras d'un inconnu.
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Edward Stanhope
Edward Stanhope
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Message() / Mar 11 Mai - 15:09
Edward Stanhope
pensées avinées
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Certains jours, l'appel de la mer était juste trop fort.  Quand il s'était levé ce matin-là,  il avait senti cette oppression dans la poitrine, ce sentiment qui le faisait se sentir prisonnier dans ses obligations, dans ses promesses à son oncle. Certes, il lui avait donné sa parole qu'il resterait autant de temps que nécessaire tant que sa présence ici était requise, mais son besoin de liberté en prenait un coup. Quand on avait passé dix ans sur les mers plus ou moins en continu, il n'y avait rien de plus dur de revenir à terre et de prétendre vivre la vie des citadins. Parce qu'il y avait tellement d'air, tellement d'espace, tellement de liberté au-delà des terres, et qu'à Londres on pouvait ressentir cette sensation d'étouffement au milieu de toutes ces maisons, de tous ces gens qui erraient dans les rues. Trop de monde. Pas assez d'air pour quelqu'un qui était habitué à plus. Il aspirait revoir les grands espaces. Ce matin-là en se réveillant il savait qu'il aurait du mal à se traîner hors du lit et cette impression d'étouffement ne s'amoindrit pas alors que la journée s'étirait jusqu'au soir... Très lentement... Trop longuement. Si encore le sommeil lui apportait le repos...

Mais son esprit, de nuit comme de jour, ne le laissait pas  tranquille. Depuis quelques jours, il était hanté par une élégante silhouette dans sa robe blanche et  la voix de sirène qui l'étourdissait par des notes si parfaites, des intonations si parfaites. Cette voix le remuait jusqu'au fond de l'âme. Ce qui le rendait vraiment très confus car habituellement, c'était se trouver sur la mer qui le remuait autant.  La mer c'était sa vie, et il n'imaginait qu'un autre destin fut pour lui. Il avait même toujours imaginé mourir à la mer... Pas aujourd'hui ni demain bien sûr, mais un jour.  Car ce jour-là viendrait évidemment ne fut-ce dans dix ans ou plus...  Mais cette voix faisait tout chambouler ses plans et il se sentait extrêmement confus et désorienté. Il avait déjà planifié de retourner la semaine d'après à l'opéra pour un peu plus s'en enivrer c'est dire ! Et maintenant, en plus de cela, aujourd'hui venait s'ajouter cette impression d'oppression que venait ajouter le simple  fait  de se trouver à Londres contre son gré.  

Avant la fin de la journée, cette sensation d'étouffement atteignit son summum et il dût sortir. C'était la fin de la journée. Il s'habilla très rapidement, passa son veston d'officier de la marine par-dessus ses épaules car celui-ci ne le quittait jamais et il sortit, marchant au hasard des rues, désirant simplement échapper  aux pensées  si envahissantes qui l'assaillaient.  Il ne sut pas exactement combien de temps il marcha. Il  se rendait  à  peine compte qu'alors que l'heure avançait, les rues se vidaient de leur population. A vrai dire, c'était beaucoup mieux ainsi. Il avait réussi un peu à se vider l'esprit et à maintenir cette impression d'oppression à bai depuis qu'il était sortit mais il n'avait pas encore envie de rentrer chez lui. Ce ne fut que lorsque le ciel commença à se couvrir et les nuages à s'amonceler dans le ciel qu'il se dit qu'il était peut-être temps de se mettre à l'abri.  L'odeur de l'air avait changé aussi. Il sentait la pluie. La pluie imminente. Même si la pluie ne lui faisait guère peur,  et qu'il s'était retrouvé trempé comme une soupe à maintes reprises tout en étant sur son navire en partance pour telle ou telle destination,  Edward se dit que ce serait aussi bien qu'il rentre dans un établissement servant quelques boissons et quelque chose à manger aussi. Il  devait ne pas avaler quelque chose depuis des heures et il commençait à avoir  faim et soif.

Il s'arrêta, regarda autour de lui et aperçut un établissement à la devanture qui était clairement celle d'un pub. Traversant d'un pas vif la rue pour se retrouver de l'autre côté, il entra dans l'établissement à la devanture assez modeste. Il ne prit même pas le temps de regarder quel était le nom de ce dernier.  Une fois à l'intérieur, il remarqua la présence de plusieurs personnes  attablés eux aussi à une table devant un maigre repas ou une boisson. Il se dirigea en direction du bar dans l'intention de commander quelque chose. Alors qu'il prenait place sur une chaise haute à barreaux, il remarqua la présence  d'une femme – dans la trentaine il aurait dit – qui semblait prise dans la  contemplation du liquide qui se trouvait dans son verre.  Que faisait-elle là ? Ces lieux n'étaient pas très recommandés  pour des jeunes femmes seules. D'ailleurs,  il se rendit vite compte qu'il n'était pas le seul à l'avoir remarquée et d'autres hommes tout âges compris étouffaient quelques rires tout en échangeant des paroles emplies de sous-entendus entre eux.

« Votre verre monsieur. Ça fait trois shilings. »

Edward baissa la tête vers le verre qu'on venait de lui poser devant lui et haussa un sourcil devant la  taille du verre. Trois shillings pour ça ? C'était une plaisanterie ?  Pourtant, sans un mot bien que l'envie de faire un commentaire fut très forte, il abandonna les trois shillings sur la table devant lui avant de dire : « Apportez-moi un bol de frites à cette table là-bas. » fit-il en désignant la table de  la femme qui se trouvait assise à ruminer dans son verre de vin.  Sur ces mots il se dirigea d'un pas décidé vers elle avant de s'arrêter devant la table.

« Veuillez m'excuser de l'impolitesse madame, mais il n'est pas très recommandable pour une jolie dame de s'asseoir toute seule dans un tel endroit. »
Il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule dans la direction des hommes au loin qui ne cherchaient même pas à dissimuler le ton ni le contenu de leurs paroles. « Puis-je vous tenir compagnie quelques temps ? » reprit-il tout en attendant cependant qu'elle lui réponde avant prendre place sur la chaise libre en face. « J'ai pris la liberté de commander un bol de frites. » De plus près, la jeune femme semblait vraiment encore plus troublée qu'il ne l'avait cru au départ et il se demanda quelle pouvait être l'origine de ses ennuis. S'il pouvait ne serait-ce qu'offrir un peu de réconfort ? Parfois, parler un peu à des étrangers ça pouvait faire du bien...



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Message() / Lun 17 Mai - 23:33
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Le vermeille est une couleur qui vous fait perdre les sens


Jeudi 15 Avril 1813

Pourquoi était elle là au juste ? A oui, oublier les problèmes, boire, s'alcooliser, trouver un homme au corps suant, transpirant pouvant lui faire oublier l'amour et le corps de celui qu'elle désire depuis plus de dix ans en quelques mouvements  bien sentie de ses reins brûlants aux creux de son sein. Oui mais pourquoi dans ce bar ? Un bar moyen emplit de marins, bon il était vrai que les marins c'était assez facile de les charmer, que le fait de ne pas avoir une femme durant des mois de mer, de devoir se satisfaire uniquement de sa main ou du mousse plus ou moins consentant en fermant les yeux, fort, oubliant les cris et les pleurs de celui qui subit l'affront, n'est pas vraiment ce qu'il y a de mieux pour satisfaire ses besoins physique, puis une femme qui ne vous demande quelques shilling pour vous laisser soulever ses jupons, ce n'étais pas si courant que cela. Mauvaise réputation ? D'ici à ce qu'on la reconnaisse dans ce bar, elle avait le temps, ce n'était pas son quartier, pas son lieu puis des rousses il y en avait pas mal. Les Irlandais avaient immigré en masse et des têtes rousses il y en avait plus qu'on ne pouvait vraiment en compter.

Pourtant, alors que l'envie était croissante, oppressante, le premier geste ne venait pas. Pourquoi ? Pourquoi n'allait elle pas tout simplement vers l'un de ces soûlard un verre à la man, un sourire faux sur son visage pour l'inviter à rejoindre sa couche et le jeter des que ce moment de concupiscence sera terminé ? Parce que depuis que je l'avais revue ma peau brulé encore de son regard ? Parce que je ne pouvais plus me dire qu'il était loin, que je pouvais bien me consoler dans les bras d'un autre, qu'il avait fait sa vie et que je devais faire la mienne ? Putain de vie, putain de destin, putain de maladie !

Alors elle observe le vin. Le vin est beau. Le vin est son ami, il est rouge, bordeaux même dans le fond de ce verre qui lui a coûté si cher...franchement c'est un crime de faire payer si cher pour si peu d'alcool. Elle devrait dénoncer ce bar de merde à la police pour extorsion ! Mais alors qu'elle s’apprêtait à vider ce verre d'une traite, rassemblant son courage pour aller chercher le mâle, il vint à elle, dans son bel uniforme de marine, lui parlant avec des mots doux, fleuris empli de douceur. C'était rare les officier dans ce genre de Pub, pourtant il cherchait à parler gentiment, s'invitant à sa table et elle lui souris d'un air charmeur.

«La première des politesses pour un gentleman est de se présenter monsieur. Mais vous pouvez prendre place. Je raffole de cette gourmandise que vous avez commandé, même si vous risquer de la payer cher pour peu de choses ! Le gérant est un voleur ! »

Souriant de nouveau je laissais l'homme s'asseoir, lui tendant délicatement ma main.

« Je m'appelle Rose. »

Petit mensonge qui ne vaux rien. Apres tout si il finissais le pantalon sur les chevilles à lui offrir ce qu'elle cherchait il n'avait pas besoin de connaître son vrai prénom. Si ?

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Edward Stanhope
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Message() / Mer 19 Mai - 3:13
Edward Stanhope
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« Oh, je ne sais pas si je suis un gentleman. » répondit-il sur un ton légèrement amusé. Il plaisantait bien évidemment. En tous cas, il était sûrement plus gentleman que la plupart des hommes agglutinés dans ce pub et qui torchait sans honte aucune leur verre aussi petit soit-il. Ce qu'il voulait dire par-là du moins c'était que le côté titré de sa famille ne datait que d'environ dix ans quand son oncle avait reçu son titre en remerciement de ses actions et de ses victoires dans la Navy... Qu'était-ce donc dix ans dans la vie d'un homme ? Surtout qu'en comptant bien, Edward avait passé la plupart de ces dix ans en mer...  Il y avait bien eu une ou deux semaines d'escale dans un pays  ou un autre autour du globe, mais il venait tout juste de revenir en Angleterre. Mais ça, la femme en face de lui ne pouvait assurément le savoir. « J'ai passé beaucoup plus de temps en mer ces dix dernières années que dans les salons pour gentlemens de Londres.  Mais vous avez entièrement raison donc je vais vous répondre : je m'appelle Edward. » Elle ne connaissait probablement pas la famille Jervis de toutes façons donc à quoi bon ajouter son nom ?  Et puis, il n'était pas en mer, mais à Londres ; il n'avait pas forcément envie de se faire connaître juste pour ses exploits en mer ou ceux de son oncle.

Comme elle venait de l'autoriser à prendre place à sa table et lui tendait la main pour se dit-il qu'il la prenne pour la saluer, il s'en saisit délicatement et s'inclina légèrement comme pour faire un baise-main (mais sans toutefois toucher la peau). Il relâcha ensuite sa main et s'assit sur la chaise d'en face tout en lui répondant  : « Enchanté Rose dans ce cas. »  Il poussa l'assiette de maigres frites vers elle, se souvenant de ses paroles et qu'elle avait dit raffoler de cette gourmandise. « Je vous en prie, servez-vous. J'irai en rechercher d'autres après... Mais pas question que je repaie pour si petite assiette. » ajouta t-il avec un fin sourire. Il jeta un œil sur son verre, semblant le juger un instant puis ajouta : « Ou un verre comme ça. »  En tournant bien ses phrases et faisant preuve d'un peu de marchandage, il réussira bien à obtenir une deuxième assiette de frites et un verre un peu plus rempli... Parce que, honnêtement, il ne se voyait pas partager une si petite assiette à deux ; ce serait même un crime d'y songer. Et la dénommée Rose semblait avoir très faim donc il  y avait de fortes chances qu'il n'ose même pas toucher à celle-là et qu'il la lui laisse pour elle seule. Pourtant, il commençait à avoir faim lui aussi.

Levant son verre devant lui, il le présenta à la jeune femme et dit : « A la vôtre. » dans un Français impeccable bien qu'avec un léger accent Anglais, ce qui ne faisait qu'ajouter à son charme évidemment, et aussi ce qui laissait entendre qu'il n'était pas né non plus dans n'importe quelle famille puisqu'il savait parler le Français aussi bien. Les familles d'origine modestes n'avaient en général pas les moyens de se payer les services d'un précepteur qui connaissait en plus des langues étrangères. « Ça veut dire cheers, mais je trouve que ça rends beaucoup mieux en Français. Pas vous ? » puis il porta son verre à ses lèvres et en but une longue gorgée.



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Message() / Jeu 27 Mai - 22:38
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Le vermeille est une couleur qui vous fait perdre les sens


Jeudi 15 Avril 1813

La remise en cause de son statut de Gentleman me fait sourire. Quel genre d'homme pourrait ainsi chercher à se poser à la table d'une femme seule, un sourire au lèvres, en ayant visiblement pas l’intention de la séduire ? Je connaissais de puis bien longtemps la façon de faire des hommes, ils étaient aguicheur, impatients, ils dévoilaient très vite leur jeu, bien trop vite même. Quand une femme intéresse un homme, il ne sais pas le cacher plus de quelques minutes. C'est l'effet animal, le besoin de séduire, de contrôler, de soumettre. Pourtant, l'homme n'a dans sa voix que douceur et gentillesse. Je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou non moi qui espérais trouver de quoi me vider l'esprit ce soir, cela ne se ferait certainement pas et je devrait rentrer à l'imprimerie avec mon cœur lourd. Néanmoins je l'écoutais tandis qu'il prenait place à table, s'installant sur le siège à mes cotés. Il me donnait déjà bien des informations sur sa personne. Marin, je l'aurai parié, ce bar en est rempli, sûrement officier au vue des manières. Puis finalement, un prénom. Edward. Surement son vrai nom, qu'importe. J'acquiesçais ainsi délicatement, attrapant une frite entre le pouce et l'index la croquant de façon relativement...osé juste face à son visage, toujours souriante.

« Ravi de vous rencontrer Edward. Les trésors des mers sont ils donc plus intéressant que les trésors de notre contrée pour que vous y passiez si peu de temps ? »

Insinuation ? Absolument ! Après tout ne dit on pas que les marins coincé des mois durant sur un bateau se doivent bien d'assouvir certains besoin et que ce qui se passe en mer...reste en mer ? J'étais connaisseuse de cette déviance que l'on nommé bougrerie, bien que pour ma part, tant que la personne était heureuse...les histoires de Sodome et Gomorrhe étaient une interprétation plus qu'autre chose à mon sens. Dieu ferait il en sorte que des personnes d'un même sexe puisse s'aimer si fort d'un sentiment aussi noble si il ne l'avait pas voulu ? Après tout, peut être était ce pour cela que je ne l’intéressais pas. Car je me savais belle femme. Ce n'était en rien de la vanité je n'étais pas la plus belle, juste désirable.
Pourtant, je laissais rencontre se poursuivre,goutant mon nom sur sa langue ou du moins celui que je lui avait donné, il ferait l'affaire pour la soirée, quant au reste, voilà que je me met à rire, d'un de ces rire aussi fragile que la porcelaine apte à se briser au moindre accoue.

« Je vous souhaite bien de la chance! Je n'ai encore vu personne avoir gain de cause face à cette fripouille ! Mais que voulez vous, on reviens quoiqu'il en soit. »

Levant mon verre à son intention de trinquer, je le laisse me sortir une expression française...les marins sont nombreux par ici et on en entends des choses, souriante, je lui répond par un

« Santé »

Avant d'ingurgiter une gorgée de ma boisson, que je reposais délicatement sur la table, amusée par son besoin de se montrer plus intelligent ou de m'impressionner.

« Bien des marins passent en ce lieu, j'ai appris à trinquer en bien des langues. Néanmoins une question me taraude Edward. Que faites vous dans un bar de marin qui à la réputation d’être un lieu ou on aime s’enivrer et trouver des femmes aux mœurs légère ? »

Carte sur table. Je n'allais pas tourner autour du pot non plus, la soirée était jeune et je comptais bien en profiter.

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Edward Stanhope
Edward Stanhope
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Message() / Ven 4 Juin - 0:38
Edward Stanhope
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ft @Rosalie Egerton

Edward observa la dénommée Rose (du moins selon ce qu'elle lui avait dit) un moment tandis qu'elle grignotait une des frites d'une manière dirions-nous, assez particulière, qui ne laissait aucun doute sur la raison de sa présence ici – encore qu'Edward se disait qu'une femme comme elle ne devrait pas se trouver ici toute seule au milieu de tous ces hommes... Marins avait-elle dit ? C'était donc un bar où la clientèle était principalement marin ? Il l'ignorait. Etant arrivé à Londres que depuis récemment, il devait avouer ne pas connaître beaucoup les coins de Londres et encore moins les bars fréquentés essentiellement par les marins. C'était en vérité par pur hasard qu'il était entré ici. Totalement par pur hasard. Quoiqu'il en soit, c'était une très belle femme que voilà mais qui à n'en point douter ne pouvait être issu d'une noble famille. Une femme de haute ascendance ne serait jamais seule à cette heure-là dehors et sans chaperon ; or il ne voyait aucun chaperon. Non, peut-être était-elle commerçante. Elle possédait sûrement un commerce qui lui fournissait assez de revenus car ses vêtements étaient en tous les cas très beaux bien que plus modestes que ceux de la noblesse. Elle ne pouvait donc être une domestique non plus. Elle avait quelque chose, dans sa tenue, une certaine élégance que certains hommes devaient admirer. Edward l'admirait certes, mais pas de la même façon. Elle semblait être en tous cas une femme déterminée, indépendante qui savait ce qu'elle voulait... et savait user de ses charmes aussi.  Edward s'était toujours dit qu'il y avait plusieurs sortes de beautés chez les femmes, tout comme la mer qu'il connaissait à présent par cœur et qui possédait différentes facettes, tantôt calme tantôt tumultueuse. Il y avait Theodora Shield qui représentait l'une de ces beautés ? Et l'une des plus belles sûrement. Il n'avait jamais vu une telle pureté et une grâce telle que la sienne et son regard était si profond qu'il aurait pu s'y noyer...  Tandis que d'autres femmes, comme Rose, avait en quelques sortes une beauté plus sauvage, féline ?

Il esquissa un léger sourire après la question qu'elle lui posa.

« Oh les mers recèlent en effet de nombreux trésors dont vous ne pourriez même imaginer la beauté dans vos plus beaux rêves... Pourtant, je dois avouer que la capitale en dissimulent autant dont je ne soupçonnais pas l'existence avant mon arrivée ici. Des trésors inestimables auxquels des marins tel que moi n'ont pas été habitués. »

Il prit encore une gorgée de son verre et constata qu'il était déjà vide à moitié. Décidément, c'était bien la dernière fois qu'il entrait dans ce pub-ci. La prochaine fois, s'il y en avait une, il entrerait dans un autre pub. Un pub qui servait dans des plus grands verres. De vrais verres. Pas des verres ridiculement petits surtout pour une clientèle de marins qui, il fallait le dire, étaient en général  habitués à tenir l'alcool plutôt bien. Dans son service, Edward n'avait jamais croisé un marin qui ne savait pas tenir l'alcool.

La jeune femme éclata d'un rire clair alors qu'elle lui disait qu'il aurait bien de la chance de réussir à avoir un nouveau verre sans payer de supplément car le propriétaire des lieux était une fripouille. Edward jette un coup d'oeil en direction du barman présentement en train de sécher ses verres avec un chiffon et fronça un sourcil.  « Vraiment ? Et bien je crois que je ne reviendrai pas ici... Que voulez-vous, j'aime en avoir pour mon argent. » Il porta le verre devant ses yeux et le tourna quelques secondes entre ses doigts. « ...Et là, clairement, je n'en ai pas eu pour mon argent. » Il haussa ensuite un sourcil et lui demanda par curiosité. « D'ailleurs, j'ai dû  bien croiser au moins cinq pubs dans cette même rue en la parcourant.... Pourquoi donc avoir choisi celui-ci ? Selon ce que j'ai compris, vous êtes une habituée à venir ici ? Si ce n'est pas trop indiscret évidemment. Peut-être que les pubs voisins sont plus généreux dans les quantités qu'ils servent ? » Attendant qu'elle lui réponde, il reprit son verre pour y boire encore une gorgée. Une toute petite parce qu'il ne voulait pas que son verre se finisse trop vite non plus. L'avantage d'un verre si petit c'était qu'il prenait le temps de bien savourer chaque goutte... « En plus, je peux vous dire que j'ai déjà bu du vin bien meilleur. » ajouta t-il avec une légère grimace. « On dirait presque du vinaigre... » Presque bien sûr ! Pas totalement et heureusement mais il était clair que c'était la première et dernière fois qu'il venait dans ce pub ! « Je ne pense pas retourner au comptoir pour en commander un second verre tout compte fait. » reprit-il avec un sourire un peu ironique.

Edward pouvait être fin observateur pour remarquer des détails que d'autres ne verraient pas. Il l'observa un petit moment se servir abondamment dans l'assiette de frites qui diminuait très vite et ne put s'empêcher d'avoir son regard attiré par ces mains quelques peu marquées, comme celles d'une personne travaillant de ses mains. Ou comme si elle était habituée à manier une machine quelconque, une presse ou autre chose... Quel métier manuel pouvait effectuer une femme à notre époque ?  Edward doutait qu'il s'agisse de forgeron ou d'un métier du même genre. Peut-être dirigeait-elle un journal ? Ou alors, se pourrait-il qu'elle écrive ?  Car en effet, il semblait détecter une légère flagrance de papier et d'encre qui se dégageait de sa personne. Quand on travaillait tous les jours dans un lieu où se trouvait de l'encre et du papier, il était évident que même un bain ne pouvait faire disparaître toutes les odeurs liés au métier. Par ailleurs, Edward avait toujours adoré l'odeur du papier et de l'encre dans une imprimerie ou même celles d'une bouquinerie. C'était même l'une des odeurs les plus attirantes qui soient en-dehors, bien entendu, de cette brise saline qui venait de l'océan et qui passerait toujours en premier pour lui.

Il devait avouer qu'elle était très directe. Edward ne put  s'empêcher de laisser échapper un léger rire lorsqu'elle lui demanda sans détours ce qu'il faisait dans ce pub à la réputation où on aime s'enivrer et trouver des femmes aux mœurs légères. Le jeune lieutenant, à ces mots, jeta quelques regards autour de lui. A ces hommes présents autour d'eux et qui apparemment étaient pour la plupart des marins. Ils étaient sûrement en escale pour quelques jours ou une semaine et repartiraient ensuite sur les mers. Mais dans cet intervalle, ils pouvaient profiter un peu des différents plaisirs que Londres offrait. C'était la vie de marin.  Edward devait être sincère. Il n'était pas entré dans un bar à la recherche de quoique ce soit d'autre que de boire un petit (mais pas SI petit quand même) verre. Ce soir-là, la mer lui manquait énormément et il avait besoin de se changer les idées. Certes, l'ayant aperçue seule à sa table, il s'était approché mais il n'avait guère eu d'intentions cachées en venant à sa rencontre.

« A vrai dire, me croirez-vous si je dis que j'ignorais qu'il s'agissait d'un bar de marins ? Je ne suis arrivé à Londres que depuis trois semaines environ mais j'ai rarement eu l'occasion de venir dans la capitale par le passé. Je ne connais par conséquent pas exactement les coordonnées de tous les pubs de marins. » répondit-il sincèrement puis il reprit ensuite alors qu'il esquissait un petit sourire mutin à son adresse : « Si je comprends bien Rose, vous vous décrivez vous aussi comme l'une de ces femmes aux mœurs légères que vous avez mentionné ? Les mots mœurs légères sont étranges, car je pense personnellement qu'il y a en chacun des qualités appréciables … Même dans ces jeunes femmes que l'on dit « aux mœurs légères », ce ne sont toujours que de vraies personnes, avec un cœur qui bâts, des sentiments, des émotions, une personnalité qui mérite à être découverte. Et par là même, je pense qu'elles sont autant digne d'être connue et respectées que d'autres femmes dont le métier est dirait-on plus honorable. » Il laissa pendant un moment la jeune femme peser la mesure de ses paroles puis il finit par lui demander : « Mais vous, pourquoi vous trouvez-vous donc en ce lieu ? Y a t-il quelques raisons à cela ? Et je ne pense pas du tout que vous soyez une femme de mœurs légères comme vous l'avez décrite...  Je sais qu'il y a plus. Je peux le voir. » ajouta t-il du ton le plus sincère et courtois possible.



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Message() / Lun 26 Juil - 12:51
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Jeudi 15 Avril 1813

Les choses étaient clair et limpide dans l'esprit de la jeune femme, elle n’était pas là simplement pour le plaisir de dépenser son argent des des dès à coudre d'alcool qui étaient plus qu'onéreux. Non, elle voulait vider son esprit, oublier la peine, la douleur dans l'expression simple des corps qui se frôlent et exultent, elle voulait prendre le temps d'oublier son cœur meurtri par la vie, les destin, l'amour, même si au delà de cela, elle se sentirait sale et triste, elle aurai eu ce moment de plaisir qui n'appartiendrait qu'a elle.

Pourquoi autrement venir dans ce bar de marin, dans ce lieu de pur débauche , ou les femmes ne sont rien de plus que des choses, des objets utile à satisfaire impérieux appel des corps trop longtemps négligé sur les flots. Certes, il y a des rumeurs sur les marins et leur occupations de bougres, mais qui pourrait réellement les accusé d'une telle chose ? Personne n'oserait remettre en cause la masculinité, la virilité de ces hommes de la mer aux bras aussi épais que des mats. Puis n'avait elle pas besoin de ces bras ? N'appelait elle pas de ses vœux ces objets de réconfort ? Fermant les yeux pour laisser l'imaginaire effacer celui qui partageait sa couche pour faire apparaître un visage de jeune homme au sourire ravageur...aurait il une barbe désormais ? Fort certainement. La réalité est après tout bien mieux que le souvenir. Mais les questions n'étaient pas là. Elle n'était pas là pour penser à lui, pas réellement, elle voulait s'oublier elle, l'oublier lui, le temps d'une étreinte puissante et bestiale.

L'attaque devait se lancer, la pêche s'effectuer. Elle lancait les filets, espérant attraper ce poisson qu'était Edward, posant ses questions avec amusement, jouant de ses charmes, sans pour autant passer pour une catin. Elle avait certes la réputation d'une femme indépendante qui connaissait les hommes, mais ce n'était pas pour autant qu'elle voulait être taxée de catin. Une personne avait tenté. Son nez avait été brisé par le poing de la jolie rouquine. C'était aussi simple que ça.

La question des mers posée elle écouta avec intérêt la réponse. Cela lui donnait la curiosité des mers, l'envie d'en savoir plus, réveillant ce désir profond qui lui tord le ventre depuis une décennie déjà, de tout abandonner pour fuir vers les Indes et se présenter là, seule, éperdue devant le lieu ou l'homme qu'elle pensait aimer l'observerait. Le problème est qu'elle l'avait toujours imaginé avec une femme et des enfants, ce qui avait retenu son entreprise. Mais si elle l'avait su éternel célibataire ? Oui, peut être qu'elle aurait pu craquer, envoyer paître le destin le destin et tenter sa chance.

Mais la capitale était tout aussi belle et les trésors dont les marins ne sont pas habitués...aucun doute qu'il parle de la beauté des femmes de la société anglaise. Après tout, ne dit on pas que les anglaises sont parmi les plus belles femmes du monde ? N'est ce pas pour cela que la saison se déroule chaque année, que les princes des autres contrées viennent y participer pour trouver une épouse ? Oui, les femmes anglaises sont sublime, même si il faut parfois savoir chercher ailleurs que dans la noblesse pour trouver les plus belle perles.

La réponse avait était on ne plus intéressante, mais le final sur la boisson et l'idée d'en reprendre un. Voila qui fit rire la jeune femme. Comment ne pas rire à l'idée qu'il aille se plaindre de son verre ou en demander plus alors que cet homme était connu comme un des plus pingres de la capitale ? Son sourire se fit ainsi plus doux, amusée, comme si une étincelle de vie, était présente dans son regard malgré le masque de dureté et de luxure qu'elle tentait d'appliquer sur son minois.

« Rare sont ceux qui viennent ici pour la boisson Edward. Le lieu est connu comme celui ou le marin peut trouver une compagne pour la nuit et non étancher sas soif. Mais je vous comprends, j'aime moi aussi, en avoir pour mon argent lorsque je commande une boisson. »

Un léger rire, haut et cristallin traversa ses lèvres alors que la question posée avait déjà en un sens trouvé sa réponse, mais puisqu'il voulait le savoir clairement, autant jouer le jeu.

« Parce que je peux ici trouver un homme qui n'aura aucune retenue à m'offrir un moment d'intimité. Je ne viens pas pour l'alcool, mais pour oublier les tracas de ma vie dans les bras d'un inconnu. Peut etre cela vous choque t il, mais les femmes ont elles aussi des envies et des besoins et je ne suis pas le genre à me marier et devenir l'esclave d'un mâle. Alors je fais comme vous, hommes. J'utilise le sexe opposé pour m'apporter un peu de plaisir avant de retourner à ma vie sans me retourner. Je ne suis pas de celles qui s'offrent contre de l'argent. Je m'offre contre la possibilité d'oublier le temps d'un soupir les méandres de ma vie. Mais je vous rejoint sur un point. Ces femmes méritent tout le respect du monde, car si on est pre tà les décrier, peu d'hommes font sans jamais passer chez elle, le sourire aux lèvres, mais la langue venimeuse pour celles qui font le métier le plus difficile de notre pauvre monde.»

une gorgée d'alcool, l'avouer a voix haute était plus dure qu'elle ne l'aurait penser. Après tout, c'était une fuite en avant pour oublier les battement d'un cœur qui appartenait à la plus belle des fleurs du royaume. Un cœur qui semblait s'écorcher à chaque battement sur ses épines. Mais les retours de l'homme sur son verre allégèrent l'atmosphère la faisant rire de nouveau alors qu'elle posait délicatement une main sur son avant bras.

« Si vous voulez boire correctement allez à la caverne de la rose d'or. Autrement, j'ai un excellent vin de prune à mon domicile. Mais j'ai cru comprendre que la compagnie féminine n'était pas votre recherche de la soirée. »

De but en blanc. Après tout, si il n'était pas intéressé, pourquoi perdre plus de temps à discuter ? Parce que c'était agréable ? Parce que se confier à un pur inconnu permettait d'alléger le cœur en ayant la certitude de ne jamais recroiser son chemin ? Fadaises que ceci.

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Message() / Mar 10 Aoû - 23:44
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Mais qu'est-ce qu'elle peut bien foutre dans un tel trou à rat? Pourquoi choisir cet endroit miteux, pourtant même l'enseigne nous donne l'envie de gerber et de passer son chemin. Non je ne comprends pas ce qu'elle vient y faire, vraiment pas. Je sais que par sa nature généreuse, elle vient à l'occasion dans les bas-quartiers afin d'offrir un peu de compassion et de pain aux démunis. Sauf que ce n'est pas dans un pub de la sorte que se trouve les démunis, et encore moins en cette heure tardive.

Il y a maintenant plus de trente minutes qu'elle y est entrée et que moi je fais les cent pas dans la ruelle en face. Oui je l'avoue, je la suis un peu partout tel son ombre. Certains pourraient y voir une forme de harcèlement, mais connaissant son caractère bien trempé et son goût pour le risque, je préfère me percevoir comme son ange gardien. Celui qui l'a protégera de tous les malfrats que cette damnée ville peut contenir.

Mais qu'est-ce qu'elle fou là-dedans? Je vais devenir dingue, est-ce qu'elle m'a découvert et s'est décidé à se jouer de moi? Ça serait tellement le style de la tigresse…à moins qu'elle ne soit venue offrir compassion à… NON!!! Impossible, jamais elle n'oserait faire cela… pas avec des marins… c'est chiens galeux porteur des pires maladies. Hors de question que ma Rosie contracte la petite vérole ou autre cochonneries que ces pestiférés pourrait lui transmettre. Je le jure devant Dieu, si un seul de ces marins ose porter sa main sur elle, je vais le transformer en pâtée pour chien… Grrr.

Juste à l'idée d'imaginer ma Rosie se faire tripoter, dans un recoin sombre, par 3-4 pouilleux me fit bouillir le sang. Je serrai les poings et il m'était de plus en plus difficile de rester inactif dehors à attendre. L'ignorance est la pire des calamités, elle nous amène à douter et avec les doutes vient les craintes. Non il me faut en avoir le cœur net, je dois voir de mes yeux ce qu'il advient de celle qui habite mon cœur et mes rêves.

C'est donc d'un pas précipité que je traversa les quelques mètres me séparant de la porte d'entrée. Ma fureur était telle que j'aurais voulu arracher la porte de ses gonds au lieu de l'ouvrir, mais je me contenu et je n'en fit rien. Sauf que malgré tout mon bon vouloir, ma rage était nettement visible dans mes yeux. J'entrai donc et je scruta immédiatement la salle. L'objet de ma quête m'apparut clairement dans un coin accompagner à ce qu'il paraît d'un officier. Du moins c'est ce qu'il affichait par son uniforme.

Bien évidemment une femme seule dans ce genre d'endroit ne reste bien seul longtemps et je devais me réjouir que se soit un gentilhomme qui lui tient compagnie. Sauf que je vis ma tigresse posé sa main sur son avant-bras avec une délicatesse des plus alarmante. Le geste me fit l'effet d'un coup de poignard en plein cœur et s'il y a bien une chose que je ne tolère pas en ce bas monde est bien la souffrance. C'était instinctif, dès que je souffrais, une rage féroce et très bestiale s'éveillait. Ce caractère qui m'était propre me valut un surnom de la part de mes amis indiens : Bhaaloo. Ce qui signifie dans notre langue l'ours. Ce surnom m'avait toujours fait rire durant ma période d'exil, mais ce soir je n'avais nullement envie de rire.

Alors que je cherchais une manière de m'interposer dans cet échange de yeux doux entre ma Rosie et ce con de première, je fus dérangé par le tenancier.

"Monsieur il faut consommer."

Je me retourna dans sa direction et lui jetai un regard des plus noir. Sur le coup je vis l'homme reculer quelque peu avant de se ressaisir.

"Je ne veux pas de grabuge ici."

Je ne répondis rien à ses avertissements, car à vrai dire je ne voulais chercher querelle avec personne. Il m'importait uniquement que Rosie quitte cet endroit en ma compagnie. Je levai mes yeux vers l'affiche des prix et ne pus m'empêcher de faire une moût face à ceux-ci. Mouais je ne trouverai pas grand chose pour satisfaire mon gosier avide de feu. Je me résigna à une simple bière, elle ne sera que plus vite avaler. Je donna donc le prix indiqué au tavernier en échange du buck de bière.

Je me retourna vers ma proie cherchant comment lui enlever toute envie de batifoler. Je me devais de jouer finement, car elle se demandera sûrement quel est le but de ma présence ici. Ce n'est clairement pas un lieu pour nous deux, nous n'y avons pas notre place. Et c'est encore plus frappant quand je vois tous ces regards se poser sur moi. Mes habits propre et net, ainsi que ma barbe travaillée avec soin détonnaient beaucoup dans le décor. Je devrais remercier ma carrure, ma stature et mon regard d'ours mal léché. C'est grâce à eux que je maintenais beaucoup de gaillards à bonne distance, sinon il y a bien longtemps que l'on aurait essayé de me racketter.

Je porta mes lèvres à mon buck et je failli m'étouffer en goûtant la mixture qu'il contenait. Le goût se rapprochait beaucoup plus de l'urine de cheval que de la bière. C'était totalement infect, il fallait être en manque d'alcool pour accepter de boire pareille saloperie. Pauvres marins je vous plains, vous êtes victime d'une arnaque sans nom. Le tenancier de ce lieu profite clairement de votre vie en haute mer, pendant de long mois, loin de tout.

Bon assez tergiverser sur ce lieu insalubre et de son propriétaire profitant des honnêtes gens. Il me faut raccompagner ma belle Rosie dans des lieux plus sécuritaires et surtout loin des mains perverses. Je crois que ma personne lui suffirait amplement comme présence masculine. Hum peut-être qu'il serait temps que je lui fasse goûter sa médecine à la tigresse. Après tout, si j'ai passé 9 ans à croire qu'elle était mariée, elle peut bien endurer un mensonge pendant quelques heures. Puis j'aviserai pour cet officier, s'il s'incruste trop, je pourrais sûrement trouvé moyen de provoquer un accident fort regrettable.

Je m'approchai donc de la table d'un pas décidé, mon plan bien défini. Possible que la tigresse me gardera rancune, mais bon, elle ne me laissait pas d'option. En aucune manière je n'accepterai de la savoir copuler avec n'importe quel malotrus sans rien dire. Hors de question!!! Une fois arrivé près d'eux je pris une chaise libre et je m'assieds sans demander la permission.

"Bonsoir Rosie, je suis content de te voir. Il y a un moment que je te cherche."

Je me retournais vers son compagnon et je ne pus m'empêcher de lui jeter un regard féroce. Si je ne me retenais pas je lui ferai embrasser mon buck de bière tellement sa présence m'importunait.

"Monsieur, je me présente monsieur Adam Rose. Ami de la charmante demoiselle qui par sa simple présence rend ce lieu totalement agréable au regard. À qui ai-je l'honneur?"
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Edward Stanhope
Edward Stanhope
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Emploi : Lieutenant dans la Royal Navy, mais il est de retour en Angleterre et à Londres depuis Janvier 1813 pour assister son frère aîné dans les affaires familiales et à l'aider à faire le bon choix d'une épouse. Il n'a aucune ambition de ce genre pour lui-même. Cela lui semble terriblement fastidieux déjà d'essayer d'aiguiller correctement son frère...
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Message() / Mer 11 Aoû - 1:47
Edward Stanhope
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ft @Rosalie Egerton

Edward n'était pas entré dans ce pub avec des idées précises en tête de comment passer sa soirée et certainement pas avec la volonté de passer cette soirée en compagnie féminine. Ce qu'il avait voulu c'était juste prendre un bon verre de vin.... Mais visiblement, il s'était trompé de pub. Il fallait dire qu'ayant passé plus de dix ans en mer, il n'était pas vraiment un familier des pubs de Londres. Il n'avait pas eu l'intention d'aborder qui que ce soit mais cela s'était trouvé comme ça. Il n'avait aucune mauvaises intentions à son égard, et pourtant, cette jeune femme l'amusait. L'amusait grandement. Elle était d'ailleurs fort bien jolie et savait jouer de sa féminité pour attirer les faveurs des hommes... Même si Edward n'était pas du genre à profiter de la situation, il devait s'avouer légèrement titillé par la présence de la jeune femme. Vraisemblablement elle savait ce qu'elle voulait et il ne faudrait sûrement qu'un mot de sa part pour qu'elle lui saute sur les genoux ! Il essayait de garder son sérieux, mais rien que la façon dont elle grignotait ses frites une par une ne manquait pas de l'amuser.

« Rare sont ceux qui viennent ici pour la boisson Edward. Le lieu est connu comme celui ou le marin peut trouver une compagne pour la nuit et non étancher sas soif. Mais je vous comprends, j'aime moi aussi, en avoir pour mon argent lorsque je commande une boisson. »

Il hocha la tête, et esquissant un sourire, il lui répondit : « J'enregistre donc ces informations dans ma mémoire pour pouvoir m'en souvenir le moment venu si jamais je passe à nouveau dans ce quartier. » S'il venait à passer dans le coin à nouveau, il y avait fort peu de chance qu'il entre dans ce pub-ci du moins, mais au moins à présent qu'il y avait goûté le vin, la nourriture et qu'il savait ô combien radin était ce barman, il tournerait ses pas en direction d'un autre endroit.

Son rire était clair, cristallin.... Et il se prit à se demander si tous les rires des femmes étaient ainsi. Un instant, le visage de Théodora, la chanteuse du théâtre qui l'avait tant troublé dès qu'il avait posé ses yeux sur elle, s'imposa à son esprit, et dansa devant ses yeux. Il est certain que depuis qu'il était revenu ici, il se rendait compte que Londres possédait des charmes que la mer n'avait pas. Il s'était toujours dit que sa vie c'était la mer, et pendant des années il n'avait entrevu aucun autre futur que celui pour lequel il s'était destiné. Pourtant, sa rencontre ce jour-là, au théâtre, l'avait quelque peu désarçonné. La mer lui manquait toujours et il souhaitait plus que tout que son oncle lui dise que finalement il saurait se débrouiller tout seul avec son frère aîné et que lui, Edward, pouvait retourner à la mer, mais depuis qu'il avait posé les yeux sur ce visage d'ange, il ne savait plus trop ce qu'il voulait faire. Sa mère, bien entendu, avait été témoin du comportement qu'il avait eu au théâtre et avait été elle-même surprise.

« Parce que je peux ici trouver un homme qui n'aura aucune retenue à m'offrir un moment d'intimité. Je ne viens pas pour l'alcool, mais pour oublier les tracas de ma vie dans les bras d'un inconnu. Peut etre cela vous choque t il, mais les femmes ont elles aussi des envies et des besoins et je ne suis pas le genre à me marier et devenir l'esclave d'un mâle. Alors je fais comme vous, hommes. J'utilise le sexe opposé pour m'apporter un peu de plaisir avant de retourner à ma vie sans me retourner. Je ne suis pas de celles qui s'offrent contre de l'argent. Je m'offre contre la possibilité d'oublier le temps d'un soupir les méandres de ma vie. Mais je vous rejoint sur un point. Ces femmes méritent tout le respect du monde, car si on est prêt à les décrier, peu d'hommes font sans jamais passer chez elle, le sourire aux lèvres, mais la langue venimeuse pour celles qui font le métier le plus difficile de notre pauvre monde.»

Il l'écouta attentivement. Il était absolument d'accord et voyait parfaitement ce qu'elle voulait dire. Oublier les tracas de sa vie dans les bras d'un inconnu ? Il se demanda un instant quels étaient ses tracas. Elle semblait être une femme très intelligente et il aimait bien la façon dont elle affirmait ses  opinions. Il ne pouvait d'ailleurs ne pas être d'accord avec elle. Si les hommes se permettaient des écarts de temps en temps et aimaient à profiter de la compagnie féminine, pourquoi n'en serait-il pas de même pour les femmes ? Après tout, ils étaient tous humains et bien que la société ne pense pas toujours qu'hommes et femmes étaient égaux en droit, ils avaient les mêmes désirs et besoins. Surtout qu'elle n'était vraisemblablement pas issue de la noblesse ! Il était également d'accord que le  métier le plus difficile du monde était celle des femmes aux mœurs légères qui fréquentaient les brothels... Dieu savait qu'il en avait croisé dans sa vie, lors d'une permission ou une autre et même si en ce qui le concernait il les avaient toujours traitées avec le plus grand respect, il savait que ce n'était pas toujours le cas et qu'elles croisaient parfois la route de gens dépourvus de conscience qui ne désiraient qu'une seule chose : assouvir leurs besoins sans tenir compte des femmes qui partageaient leur couche d'un soir...

« Croyez-moi bien, il en faut bien plus pour me choquer. J'en ai vu passer pas mal dans ma vie.  Je suis navré de vous entendre dire que vous ayez autant de tracas dans la vôtre pour vouloir tout oublier dans l'alcool et, pour reprendre vos mots, dans les bras d'un inconnu. Si vous voulez en parler, il est également plus facile d'en discuter avec un inconnu que quelqu'un qui nous est familier. » Il lui sourit, se voulant être simplement agréable et compréhensif. Il savait écouter les autres lorsqu'ils en avaient besoin, même quand il s'agissait de personnes qu'il ne connaissait pas. Il n'aimait pas voir des personnes qui souffrait – physiquement ou autre -. Alors qu'elle riait à nouveau, il la vit poser une main sur son avant-bras tout en lui conseillant la caverne de la rose d'or. Le contact ne le laissa pas indifférent. La suite le surprit encore plus alors qu'elle lui disait avoir un délicieux vin de prune chez elle. Edward fut en peine de trouver quoi dire sur le moment. Elle l'avait un peu pris au dépourvu. Il n'était pas habitué à rencontrer de femmes aussi entreprenantes qu'elle,  aussi déterminée lorsqu'elles avaient un but en tête. Evidemment, il n'était pas du genre à   perdre ses moyens aussi facilement mais qui ne serait tenté devant les avances si entreprenantes d'une jolie femme comme elle ?

« Vin de prune ? De l'eau de vie, n'est-ce pas ? Rien que le nom fait envie. Ce n'était certes pas ma recherche de la soirée, mais je dois avouer qu'un vin de prune... »

Il n'eut pourtant pas le temps de poursuivre sa réponse. Quelqu'un s'était approché de leur table et ne semblait pas vraiment de bonne humeur. D'ailleurs, Edward eut la nette impression qu'il s'agissait d'un énorme ours qui venait de se jeter droit sur lui, enfin sur eux. Certes, l'homme (du moins il en avait l'apparence mais ressemblait davantage à un ours) était physiquement de large stature, pourtant Edward n'était pas de nature à se laisser impressionner surtout qu'il n'avait rien fait de vraiment condamnable. De plus, il en avait croisé des pires. Le lieutenant observa alors cet homme se poser sur une chaise à côté d'eux sans même avoir demandé son avis et quelque chose lui souffla qu'il devait forcément connaître la jeune Rose... D'ailleurs, il l'avait appelé Rosie.  Ce seule surnom impliquait un certain niveau d'intimité et il se demanda à quel point. Elle lui avait dit avoir quelques tracas dans sa vie et c'est pour cela qu'elle venait ici, pour oublier. Cela avait-il un lien avec ce... Cet homme ? Qui était-il pour lui ? En tous cas, si Edward osait se hasarder à définir son comportement, c'était celui d'un homme jaloux. Or, Edward n'aurait jamais osé faire quoique ce soit d'inapproprié en présence d'une femme qui était déjà engagé avec quelqu'un. Et puis, la raison principale qui l'avait fait venir s'asseoir avec elle, c'était qu'il avait bien remarqué les regards des hommes alentours pleins de sous-entendus qui regardaient vers elle et il avait surtout voulu empêcher que l'un d'eux vienne l'importuner.

Lorsque le regard de l'ours se tourna vers lui, il était tellement empli de rage et de haine (se pouvait-il qu'il puisse haïr autant quelqu'un qu'il ne connaissait même pas simplement parce qu'il était assis à la même table que sa... Sa quoi d'ailleurs? Etaient-ils ensembles?). Edward conserva son plus grand calme devant le regard qu'il posait sur lui, féroce et presqu'animal. Il soutint son regard. Il n'avait pas l'intention de se laisser impressionner d'une quelconque manière que ce soit. Il haussa un sourcil devant le ton que l'homme lui adressa. Il essayait de rester poli mais il savait qu'il était capable de réagir au quart de tour aussi Edward demeura sur le qui-vive prêt à réagir selon la situation. Il n'était pas homme à provoquer de la violence gratuite mais il n'était pas du genre non plus à tendre l'autre joue sagement.  Mais pour le moment, il lui avait juste demandé à qui il avait l'honneur de s'adresser, alors c'est le plus poliment du monde qu'il lui répondit :

«Monsieur Rose.... Enchanté de faire votre connaissance… »  de la plus abrupte des manières certes mais il garda ses pensées pour lui-même. «  Mr Edward Jervis, pour vous servir. Lieutenant de la Navy. » Lors de ses introductions aux gens, il faisait souvent obstruction du fait qu'il était Lord. En-dehors du fait que sa famille n'avait rejoint la noblesse que depuis un peu plus de dix ans, Edward ne se considérait pas exactement comme tel... Surtout qu'il avait passé le plus gros de ces dix ans en mer principalement. Pour lui, il était toujours plus un marin avant tout que Lord. « Je ne crois pas que tant d'animosité soit nécessaire cependant. Je ne faisais que tenir compagnie à votre charmante amie pour éviter que quelqu'un de mauvaise compagnie vienne l'importuner. » Puis, il observa le dénommé Adam Rose un moment, tout en réfléchissant. Rose... Rose... Ce nom lui disait quelque chose... Il essaya de se souvenir pourquoi il lui disait quelque chose et où il l'avait déjà entendu lorsqu'il se souvint enfin. La jeune fille qu'il avait rencontré au port l'autre jour, n'avait-elle pas dit s'appeller Maisie Rose ?  Se pouvait-il que ce soit son frère... ? En tous cas, une chose était sûre, il ne trouvait pas qu'elle lui ressemblait... Ni physiquement ni de caractère !


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Message() / Jeu 12 Aoû - 21:53
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Le vermeille est une couleur qui vous fait perdre les sens


Jeudi 15 Avril 1813

Cet homme avait un humour et un charme qu'il était rare de voir, le genre de choses qui sont plutot présente chez ceux qui ont de l'éducation, de l'argent. Ce genre de flegme tout à fait pompeux ou pédant. A moins que ce ne soit la charge d'officier qui l'ai formé à cela, mais quel officier n'a pas un titre, même petit ? Il est rare que ceux de ma condition sociale parviennent à gravir les échelons, mais après tout, pourquoi pas ? Qui sais ? Il serait malvenue de juger cet homme trop vite, surtout quand l'on sais que je ne cherche pas spécialement à faire sa connaissance, juste à obtenir une nuit d'oubli, que ce soit dans ses bras ou ceux d'un autre.  Chose amusante d'ailleurs que j'accepte les bras du premier venu sauf de celui que je souhaite réellement. Mais que voulez vous, la raison est une chose compliqué, surtout lorsqu'elle implique le cœur.
Pourtant conversation allez bon train, était amusante, plaisante. Je faisais de mon mieux pour charmer l'homme et bien qu'il résiste, je pensais pouvoir parvenir a mes fins. Un officier, ce serait une première, mais une fois défroqués, ils sont tous pareil n'est ce pas ?
Pourtant, il fallait lui faire son éducation, lui parler des bars des environs, de ce que l'on pouvait attendre. Certains hommes aimaient bien trop la mer pour se souvenir de ce qui se trouve sur terre. Pourtant, ne dit on pas que le plus est ici ? Certes, mais si j'avais la possibilité de partir je l'aurai fait. Si je n'avais pas eu ce père qui comptait sur moi, toute ma famille décédée à part lui...je serais certainement aux Indes à l'heure actuelle. Mais pour quoi faire ? Avec ma maladie, ma malédiction, il me serait tout de même impossible de me marier et de faire ce qui est imposé aux épouses. Procréer un héritier.
Mais la soirée n'est pas à la tristesse ou au ressassement, elle est à l'amusement, à l'oubli, au plaisir. Je parle sans détour de ce qui est, de ce que je veux, attends, espère. Je suis une femme qui veut du sexe, un moment d'oubli, une disparition de mes soucis. Cela ne semble pas le choquer outre mesure. Ce qui est encore une fois une chose amusante. Bien des hommes m'auraient déjà traitée de catin ou tenter leur chance dans ce bar, dans l'idée possible de me violenter si nécessaire. Néanmoins, il propose de parler ce qui me fait rire très légèrement.

« C'est fort aimable de votre part. Mais  j'ai déjà parler de tout cela à mes proches. Si je viens oublier, c'est qu'il n'y a pas de solution. Seulement un bandage qui permet d'aller mieux pour quelques temps. »

Le regard et le ton sont plus triste qu'ils ne le devraient. C'est ainsi, on ne fait jamais totalement le deuil d'une vie après tout, on s'accommode simplement de celle que l'on as. Alors je suis reparti sur mon plan, mes charmes, mes tentatives de montrer à cet homme qu'il pourrait passer une nuit agréable. Je lui parle de boisson, d'alcool de prune. Une eau de vie, je souris amusée.

« Non monsieur. Du vin de prune, du jus de prune fermenté, comme on peut le faire avec du raisin. Ne connaissez vous donc pas les petites choses du peuple monsieur l'officier ? »

Je ris de nouveau, légèrement, m'amusant de la situation, lorsque son regard partie vers un homme venant vers nous et que mon regard suivant, je perdis toute envie de sourire. Adam Rose. Rien que lui. Que faisait il là ? Y avait il ne serait ce qu'une seule et unique chance qu'il soit là par hasard ? Non, clairement, impossible. Ce genre de bar était loin de nos quartiers, loin des lieux que l'on fréquente généralement. Si il est ici c'est qu'il m'a suivi. Mais pourquoi ? Pour me garder à l'oeil ? Se la jouer gros dur ? Pour une raison que j'ignore, mon regard se durcit, tout autant que ma posture se raidit. Je l'observe, froidement. Il va avoir à s'expliquer d'ailleurs cette façon de dire qu'il me cherchait.

« Quel heureux hasard que vous m'ayez trouvé dans ce bar ou je ne vous ai jamais dit que je venais dans un quartier bien loin de celui ou je vis. A croire que vous me suivez. »

Oui, je ne souhaitais pas tourner autour du pot. Je préférais y aller directement, sans méchanceté néanmoins. Le lieutenant fut plus aimable, se présentant, parlant avec douceur, annonçant que l'animosité manifeste dont faisait preuve Adam était non nécessaire...et je rebondis sur ces mots...après tout, autant faire le point rapidement.

« Lord Jervis, je vous présente Lord Rose. Un monsieur que j'ai éconduit, mais qui semble ne pas se satisfaire de cette réponse et au vue de son regard, pense que je lui appartiens. Je lui proposerais donc de retourner a sa soirée et de nous laisser tranquille maintenant que les salutations sont faites. »

Il n'apprécierais pas. Certes, mais qu'importe, si il me cherchais...il me trouverais.

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Message() / Sam 25 Sep - 2:28
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Qu'est-ce que je fous dans ce sale trou à rat de merde… J'ai devant moi ma Rosie, qui joue à la gourgandine je ne sais depuis combien de temps, avec un sale fumier de lieutenant. Comment dois-je réagir face à tout cela? Croyez-vous vraiment que je pourrais fermer les yeux, que je pourrais dormir paisiblement tout en sachant que celle que j'aime plus que tout, se complaît dans les bras d'un autre que moi. C'est très mal me connaître, pire c'est vendre ma peau avant de m'avoir abattus.

Je ne suis pas un agneau, ni un tendre. Si par le passé je me suis exilé docilement, le cœur contri, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je ne suis plus le même homme, oublié le jeune médecin naïf que j'étais. Il est mort dans la jungle indienne, les marathes ont eu raison de lui. Non, dès maintenant vous avez affaire à un véritable médecin de cambrousse, j'ai appris à me débrouiller avec peu, à prendre les armes pour ma survie et celle de mes patients. Je ne me laisse guère impressionner désormais, la rudesse de la jungle m'a transformé, à fait naître en moi une véritable bête…

Vous me direz, qu'elle n'est pas mienne encore, ni même ma promise. Qu'elle a donc le droit de se vautrer, dans les bras du premier venu, si ça lui chante. Vous savez ce que je vous répond, QUE TOUT CECI, N'EST QUE DE LA FOUTAISE, QU'UN RAMASSIS DE CONNERIES. Il y a trop de coïncidence à mon goût, pour affirmer qu'il n'y a rien entre nous. Je ne me suis jamais caché, elle le sait très bien que je l'aime encore après toutes ces années loin d'elle. Pourquoi lui mentirais-je, je n'ai jamais été capable de supporter la compagnie d'une femme depuis mon départ en exil, ne serait-ce que quelques minutes. Je pense constamment à Rosalie, jour et nuit. Elle vit dans mes rêves et mes espérances, mon cœur ne bat que pour elle.

Peut-être que je pourrais croire vos paroles perfides, si seulement Rosie ne m'aimait pas, mais en ce cas pourquoi porte-elle toujours le jolie pendentif que je lui avais offert il y à 10 ans. Précieusement caché près de son cœur. Puis notre baiser, elle aurait pus me repousser, me gifler… non son premier geste fût de s'abandonner à moi avec tendresse… je ne suis pas dupe! Alors non je me battrai corps et âme pour cette femme.

Mais je dois choisir mes moments, elle n'est pas mienne... encore. Puis ce lieutenant, il se peut que se soit un putain de Lord en effet. Il me faudrait donc bien me comporter, être aimable et courtois… Ce que je peux détester cette hypocrisie inutile. Sois tranquille père je ne te ferai pas honte aujourd'hui, mais elle ne s'en sortira pas indemne la tigresse. Ce sera elle ou moi, ce n'est pas la première bête de ce genre que je chasse. Je choisirai méticuleusement le lieu de notre affrontement… grrr

"C'est fort aimable à vous, monsieur. Il est si rare de trouver des gentlemans en de tels lieux que je ne peux que vous remercier."

Je fis tout mon possible pour contenir ma colère, mais j'avais bien envie d'envoyer valser cette fichue table merdique. Je me contentais de serrer les poings et les dents tout en écoutant les pointes de Rosalie. Satanée tigresse, tu ne perds rien pour attendre.

"Je l'avoue Rosie je t'ai suivie depuis chez toi, mais ce n'est nullement dans l'intention d'une quelconque mauvaise action, je t'assure. Comme je passais te voir, je t'ai vue sortir au loin et comme il commençait à se faire tard, j'ai préféré garder un œil sur toi en te voyant te diriger vers ce quartier. Une demoiselle de ta qualité ne dois pas rester seule en cette heure tardive."
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Edward Stanhope
Edward Stanhope
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Emploi : Lieutenant dans la Royal Navy, mais il est de retour en Angleterre et à Londres depuis Janvier 1813 pour assister son frère aîné dans les affaires familiales et à l'aider à faire le bon choix d'une épouse. Il n'a aucune ambition de ce genre pour lui-même. Cela lui semble terriblement fastidieux déjà d'essayer d'aiguiller correctement son frère...
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Message() / Lun 4 Oct - 1:21
Edward Stanhope
pensées avinées
ft @Rosalie Egerton & @Adam Rose

Edward, toujours assis à la table avec Rosie, observa un moment celui qui les avait rejoint sans même une invitation. Il aurait quand même pu attendre qu'Edward ait répondu à la dernière question que la jeune femme lui avait posée car Edward appréciait énormément la discussion qu'ils avaient. Il venait d'apprendre que la liqueur qu'elle avait mentionné plus tôt était du vin de prune. Il n'avait pas souvenir encore d'avoir goût déjà du vin de prune et en effet il était très intéressé d'en apprendre plus sur la question. Quoiqu'il en soit, alors qu'il regardait alternativement ses deux camarades de table, il se disait que même s'il ne connaissait pas le lien qui les unissait  il était clair qu'ils se connaissaient très bien. Son attitude en démontrait et l'expression sur le visage de Rosalie également. Il allait sûrement en savoir plus dès que cette dernière allait prendre la parole... Et cela ne devrait pas tarder. Bingo. Ca ne manqua. Edward écouta ce que la jeune avait à répondre à ce cher Adam Rose (dont le nom de famille lui était étrangement familier encore une fois) et fut très intéressé par la répartie dont elle fit preuve. A n'en pas douter, elle ne manquait pas de tempérament. C'était même une très bonne chose d'ailleurs, car au moins elle ne se laissait pas faire.

Edward d'accord avec elle. Il était clair qu'il l'avait suivie jusqu'ici. Il n'en pouvait pas être autrement. Il ne pouvait être venu à tout hasard dans le même quartier qu'elle et dans le même bar. Londres était tellement grand, et il y avait tant de bars !  Il écouta alors la jeune Rosie (du moins c'était le nom qu'elle lui avait donné) lui dire que ce cher Mr Rose était un monsieur qu'elle avait éconduit mais qui semblait ne pas se satisfaire de cette réponse. Elle ajouta même qu'il pensait qu'elle lui appartenait. Edward demeura perplexe. Quelque part, il était persuadé qu'il y avait plus que cette histoire. Il semblait plutôt bien se connaître et il doutait que leur rencontre soit très récente. La fin des paroles de Rosalie s'adressait davantage à Adam qu'à lui et il fut plutôt curieux de ce qu'il allait lui répondre à ça... Voire même très curieux, et il tentait tant bien que mal de réprimer un sourire amusé car il fallait l'avouer, la situation avait tendance à bien l'amuser.

Il observa Adam quelques secondes pour se dire qu'il semblait contenir l'étendue de sa colère, mais vraiment. Pourtant, ce fut sur un ton plus ou moins calme qu'il répondit tout d'abord à l'adresse d'Edward que c'était très aimable de sa part d'avoir tenu compagnie à sa jeune « amie » et il lui en remerciait. Edward ne savait pas s'il était vraiment sincère mais en tous cas il accepta ses paroles d'un léger hochement de tête. Au moins, il n'avait pas tenté de lui assener un coup de poing sur la tête pour s'être assis « avec son amie ». Pas sûr qu'Edward aurait apprécié de se faire tabasser. Pas sûr non plus qu'il se serait laisser faire, car même s'il essayait d'éviter la violence gratuite quand il n'était pas en service, il n'était pas du genre à se laisser allonger par terre sans s'être défendu.

Il écouta ce cher monsieur avouer à Rosie qu'il l'avait effectivement suivie mais que ce n'était pas avec de mauvaises intentions, bien au contraire, car les rues n'étaient jamais bien sécurisées pour une femme toute seule dans la rue la nuit. Edward admit qu'il avait raison. Lui-même, s'il voyait une femme marcher seule dans les rues la nuit, il serait tenté de lui demander de l'escorter quelque part où il y avait plus de monde où alors jusque chez elle mais sans aucune mauvaises pensées évidemment. Sauf si la demoiselle lui ferait d'énormes avances, il ne songerait pas à abuser de sa personne d'une quelconque manière que ce soit... (après tout, ce n'était pas forcément un saint hein et il lui était arrivé d'avoir de petites histoires d'un soir avec de jolies dames... Après tout, étant marin, ils passaient tellement de temps en mer que parfois quand ils revenaient sur la terre ferme, ces chers marins recherchaient volontiers la compagnie de la gente féminine, le contact humain et charnel... On était tous humains !).

« Monsieur Rose, c'est bien tout à votre honneur d'avoir pensé au bien de Rosie en la voyant dehors à cette heure-ci, même si je doute qu'elle l'ait apprécié. J'ai également l'impression que vous vous connaissez bien plus que vous ne le dites et sincèrement je suis désolé si je vous ai commis une offense. Il n'est pas de ma nature à venir faire de l'ombre à qui que ce soit. Je ne souhaite pas être considéré comme un rival. Nous faisions simplement connaissance voilà tout. » Il n'y avait aucun mal à cela après tout... Et puis il l'avait dit, il n'était pas censé savoir que ladite Rosie et lui avait eu une histoire ensemble aussi lointaine soit-elle.



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Message() / Jeu 7 Oct - 22:57
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Pensées avinées
Le vermeille est une couleur qui vous fait perdre les sens


Jeudi 15 Avril 1813

Politesse, rond de jambes, hypocrisie. Il suffit d'observer une seconde à peine le visage de l'héritier des Rose pour savoir qu'il ronge son frein, que la colère, l'exaspération, la contrariété lui mine l'esprit. Pourquoi ? Parce que je suis honnête ? Parce que je suis exaspérée à l'idée qu'il m'est suivi, me prenne pour sa chose, sa femelle, son objet ? Je suis loin d'être une faible femme, une de ces greluches qui se dandine en robe de soie devant la reine, je suis Londonienne pure souche et je n'ai jamais attendu après ce type pour vivre ma vie.
Pourtant il y a une sorte de flatterie à l'idée qu'on puisse ainsi chercher ma compagnie, mon attention à ce point, bien que ce soit on ne peut plus malséant. N'a t il pas entendu parler du consentement ? Certes c'est quelque chose de compliqué et il est de notoriété qu'une femme appartiens à un homme et doit simplement lui obéir et fermer sa jolie bouche. Néanmoins, j'écoute avec attention la conversation, la façon qu'il a de flatter Edward, de faire le gentleman, de serrer les mâchoires pour ne pas montrer qu'il a envie de me jeter sur son épaule pour m'emmener loin de cette taverne. Ce qui a pour simple fait de me faire monter doucement, mais sûrement la moutarde au nez.

« Monsieur Rose, qui vous permet ainsi de remercier ce monsieur pour une chose qui ne vous concerne aucunement ? Si mon père m'autorise à sortir comme bon me semble, qui êtes vous donc pour jouer les chaperons ? »

La question était à la fois sincère et sarcastique. Qui était il donc pour ainsi se permettre ce genre de familiarité ? Cela me choquait toujours cette façon qu'on avait de rabaisser les femmes, de les mettre dans la case des choses fragiles, des choses que l'on se contente d'utiliser, a croire que nous sommes des animaux de compagnies pour les hommes. Des enfants éternel. Et pourtant, durant dix années j'ai vécue ma vie sans lui, alors pourquoi ? Sa réponse me fait hausser un sourcil autant d'indignation que de colère.

« Heureusement que je ne suis jamais sortie de chez moi durant les années que vous avez passé aux Indes ! Pauvre et faible femme que je suis, je n'aurai jamais pu survivre sans votre présence, je n'aurai jamais su me défendre ou faire mes propres choix. Allez vous occuper de votre sœur, elle est la seule à être sous votre égide, aussi malheureux cela soit il pour elle. »

Je tapais ou cela fait mal ? Certes, sans aucun doute, néanmoins, je refusais cette condescendance dont il faisait preuve. Sans compter celle d'Edward qui semblait certes, fort bien élevé mais un peu trop. Aller dans le sens d'Adam, se présenter comme une connaissance alors que je tentais sans aucune sorte de d'ombrage de l'amener à ma couche depuis le début de la discussion. C'était quelque peu vexant...et blessant. Attrapant ainsi le minuscule verre qui était mien, je le finissait d'une traite, avant de me lever.

«Je vous prie de bien vouloir m'excuser Edward, malheureusement, il semblerait qu'une personne non désirée soit venue jouer les gâche plaisir et je préfère rentrer sereinement chez moi qu'être tenté d'enfoncer mon genou dans la masculinité de Monsieur Rose. »

Un dernier sourire, plus ou moins aimable avant de m'avancer vers la sortie. Qu'il retourne aux Indes ! J'avais la vie plus paisible à ce moment.

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