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Les Chroniques de Londres
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never give up || Barra

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Message() / Dim 4 Avr - 15:15
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never give up
@Bartholomew W. Crowley & @Clara Mountbatten  

Elle était satisfaite. Observant les lots de tissus dans le salon de l'orphelinat, elle attendait de voir les filles venir s'y perdre en rêvant aux tenus qu'elles pourront confectionner pour la Saison. Si elles n'entreraient pas dans la haute société, Clara ferait en sorte de les faire inviter aux fêtes populaires et aux bals des officiers - ce genre d'évènements faisaient rêver les jeune filles qui espéraient voir leur vie prendre un nouveau départ en croisant le regard d'un beau militaire. Elle souriait en l'imaginant, se faisait aisément bercer par ce genre d'idées.
Elle entendit les pas dans l'escalier, avant que les premières n'entrent - un flot de cris, de joie et de bavardages envahirent bientôt la pièce. Elle remarqua alors que Monsieur Crowley avait cessé de faire les aller-retours jusqu'au fiacre qu'il avait à l'entrée - tous les tissus avaient été livrés comme promis et elle en était ravie. C'était un homme de parole qui n'avait pas eu à coeur de bafouer ses promesses parce qu'elle était une femme. La chose était suffisamment arrivée pour qu'elle s'y était attendue.

Mais il était prévenant et les lettres qu'ils s'étaient envoyés avaient créé chez elle un sentiment d'enthousiasme et d'impatience à l'idée de le revoir ce jour. C'est pourquoi elle portait une toilette plus colorée que lors de leur première entrevue - sa robe était faite d'un fond crème et de touche dorées sur des arabesques bleues. Le tissu était un de ceux qu'il lui avait vendu trois ans auparavant, la robe une confection des filles pour son anniversaire. Elle la portait toujours fièrement car elle était unique et faite d'amour et de dévotion. Elle s'approcha du bourgeois et lui sourit. Merci, Monsieur Crowley. Vous avez ravi mes filles aujourd'hui. dit-elle en montrant les orphelines qui discutaient entre elles, observant les tissus et les passant grossièrement autour de leur corps pour s'imaginer des tenues. J'escomptais profiter un peu du beau temps avant de rentrer sur Londres. M'accompagneriez-vous pour marcher ? Demanda-t-elle finalement, lui montrant l'extérieur où la campagne du Borough s'étendait à perte de vue : c'était pour cela que l'orphelinat avait été construit ici plutôt qu'au centre de Londres.


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Message() / Mar 6 Avr - 4:15
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Never Give Up  
@Clara Mountbatten


Tu as trouvé tous les tissus possibles afin d'honorer la commande qui a été faites par Lady Mountbatten. Des tissus d'une finesse incroyable, d'une douceur inégalée et d'un raffinement que l'on ne trouve nulle part ailleurs tu en es certain. Cependant le chargement a été intense, plus encore que le déchargement une fois arrivé à l'orphelinat donné par la Comtesse. C'est qu'il y a beaucoup à faire et les rouleaux s'entassent dans la petite calèche, promesse de faire des heureuses chez les jeunes filles que tu vas gâter. Heureusement en arrivant vous pouvez compter sur l'aide des employés de l'orphelinat et même de quelques jeunes filles qui s'empressent de se trouver un rouleau à leur goût. Tu ôtes ta veste, tu relèves tes manches et tu te met au travail pour assurer la livraison. Ca te prend un moment, jusqu'à ce que tu vois arriver la Comtesse et que tu la salues d'un hochement de tête avant de continuer. Puis une fois fait, tu sors ton bon de commande et tu te met à compter les rouleaux pour t'assurer qu'ils sont tous là. Déjà, les jeunes filles observent les tissus avec des étoiles dans les yeux. « Merci, Monsieur Crowley. Vous avez ravi mes filles aujourd'hui. » « C'est moi qui vous remercie, Lady Mountbatten. » Dis-tu avec un sourire avant de remplir le bon et de le refermer. Puis tu le glisses dans la poche de ton pantalon et tu te tournes vers elle. « J'ai rajouté quelques rouleaux en plus, c'est ma petite contribution personnelle. »

Tu observes sa tenue une seconde avant de sourire de plus belle. « N'est-ce pas un de nos tissus ? Très à la mode à l'année 1811. Il vous va très bien, MyLady. » Presque trop bien, tant ton regard glisse sur elle avant que tu ne te reprennes. Posture, dos bien droit et visage légèrement plus fermé, tu essayes malgré tout de rester tout à fait respectueux alors que tu n'es pas familier avec les règles de cette bonne société. « J'escomptais profiter un peu du beau temps avant de rentrer sur Londres. M'accompagneriez-vous pour marcher ? » « Avec grand plaisir, il est rare de pouvoir profiter de la campagne. » Dis-tu avant de prendre ta veste dans la calèche pour l'enfiler sur ta fine chemise. « Comment allez-vous depuis la dernière fois, MyLady ? J'escomptais venir vous voir afin de vous proposer des nouveaux produits pour votre garde robe personnelle. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient. »
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Message() / Lun 12 Avr - 21:18
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never give up
@Bartholomew W. Crowley & @Clara Mountbatten  

Il était beau.
La chose lui apparut si évidente qu'elle resta silencieuse à l'observer pendant quelques secondes. Il se tenait là, avec la même prestance naturelle que lors de sa venue chez elle. Il portait un costume parfaitement taillé et un sourire ravi - mais discret comme il était convenu de porter en bonne société. Il était bien fait de sa personne, assez fort et endurant pour porter la commande avec ses salariés - preuve également de ses valeurs et de ses convictions. Elle y était sensible, ne pouvant s'empêcher de rechercher les défauts chez les hommes qu'elle croisait, s'attendant à trouver toutes les raisons de devoir s'en méfier. Sans doute parce qu'elle avait vécu presque trente ans avec un tortionnaire, feu son mari ayant brisé en elle une part de naïveté qu'elle doutait de pouvoir recouvrer.
Les lettres de Monsieur Crowley l'avaient touchées et elle n'avait guère de désir d'ignorer ce fait. Elle balançait entre tant d'émotions qu'elle se sentait fiévreuse, préférant se tourner vers ses filles et se ravir de leurs joies. J'ai rajouté quelques rouleaux en plus, c'est ma petite contribution personnelle. C'est très généreux de votre part, je vous en remercie. Dit-elle aimablement, touché par cette petite marque d'attention - elle aimait voir ses filles heureuses et elles étaient aux anges.

N'est-ce pas un de nos tissus ? Très à la mode à l'année 1811. Il vous va très bien, MyLady. Le tissu est le votre et la confection revient à mes filles, en effet. Admit-elle, rougissant un peu au compliment avant de chercher à prendre l'air. Il lui était agréable de profiter de la campagne. Plus encore de profiter d'une bonne compagnie. Avec grand plaisir, il est rare de pouvoir profiter de la campagne. Elle opina et commença à suivre les chemins qui entouraient l'orphelinat. Elle ne pouvait guère marcher des kilomètres, pas sans tenir une canne qu'elle se refusait à prendre avec elle pour le moment - ses douleurs étaient encore assez supportables pour qu'elle ne marche pas comme une vieille dame. Soudainement, il lui semblait inacceptable de paraitre âgée. Comment allez-vous depuis la dernière fois, MyLady ? J'escomptais venir vous voir afin de vous proposer des nouveaux produits pour votre garde robe personnelle. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Je n'aurai guère de raison de vous le refusez. Vos... produits sont aussi ravissants que votre présence est agréable, Monsieur Crowley. Vous avez un talent certain pour le commerce. Dit-elle avec un sourire, référence aux lettres qu'ils s'étaient échangés. Je vais bien. J'aime l'agitation de Londres mais j'avoue préféré venir en campagne aussi souvent que je le peux : il n'est guère d'air plus pur que celui-ci. Et vous, comment allez-vous depuis notre dernière rencontre ?

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Message() / Mer 14 Avr - 1:37
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Never Give Up  
@Clara Mountbatten


Tu reprends un visage moins sérieux, plus souriant et avenant à présent que tu te retrouves devant la Comtesse. Devant tes employés tu essayes d'être légèrement plus sévère en ayant un masque de patron ou quelque chose qui s'en rapproche. Sans doute parce que le reste de ta famille prend, à ton goût, les choses trop à la légère et tu souhaites malgré tout que les employés soient certain que quelqu'un les surveille. Il est si facile de ne pas faire son travail, de ne pas mériter sa paye ou d'être une sorte de tire au flanc. Vous en avez eu beaucoup fut un temps, des employés qui faisaient en sorte d'en faire le moins possible pour tout laisser à ceux bien trop doux et gentil pour râler ou faire la moindre remarque. Mais plus depuis que tu es à cette position cependant, tu es aussi conscient que tu dois montrer l'exemple et pour cela, tu met la main à la pâte sans râler. Tu aimes ton travail et t'exercer est toujours un plaisir. Et puis plus vite c'est fait, plus vite tu peux rejoindre la charmante Comtesse qui semble t'attendre. Tu en profites pour t'arranger un peu, notamment une mèche de cheveux qui semble n'en faire qu'à sa tête et te tombe devant les yeux. « C'est très généreux de votre part, je vous en remercie. » Tu fais un geste de la main avec un sourire avant de remettre ta veste, de la lisser et d'en faire de même avec tes cheveux que tu voudrais impeccable quoi qu'il arrive. « Le tissu est le votre et la confection revient à mes filles, en effet. » Ton regard s'attarde une seconde sur la robe et tu lui souris. Oui assurément les couleurs lui vont bien, tout autant que les formes et même le tissus. Tu ne peux t'empêcher de la complimenter sincèrement. C'est que tu la trouvais déjà ravissante mais cette robe la met en valeur.

Vous vous mettez à marcher et sans un bruit, tu glisses tes mains dans tes poches. L'endroit est très agréable et le petit air frais est, lui aussi, plus que bienvenu. Il te semble que le moment est parfait. « Je n'aurai guère de raison de vous le refusez. Vos... produits sont aussi ravissants que votre présence est agréable, Monsieur Crowley. Vous avez un talent certain pour le commerce. » Tu la remercies d'un mouvement de tête. Le compliment t'échauffe les joues et le cœur cependant, ce n'est pas la première fois qu'on te les fait. Mais c'est la première fois que ça te fait ça, à ta grande surprise. « Nous devrons renouveler nos rencontres aussi souvent que possible, alors. » Dis-tu dans un élan de familiarité que tu ne t'accordes pas souvent. « Je vais bien. J'aime l'agitation de Londres mais j'avoue préféré venir en campagne aussi souvent que je le peux : il n'est guère d'air plus pur que celui-ci. Et vous, comment allez-vous depuis notre dernière rencontre ? » « Fort bien, également. Je travaille, ce qui ne change pas vraiment des autres jours. » Dis-tu avec un sourire. « La Saison marque pour nous le début d'une période incroyable et épuisante à la fois. Mais c'est pour cela que nous faisons ce métier alors, je ne me plains pas. Ce ne me viendrait pas à l'idée, en somme. » Après tout vous perdurez toute l'année justement grâce à cette Saison.

« Oserais-je demander à quoi s'occupe une dame de votre rang ? Je ne saurais même pas faire la différence entre un duché, un comté ou une baronnie. N'est-ce pas un quotidien bien rempli et épuisant ? » Tu ne parles même pas des règles à apprendre, connaître et appliquer. Tout cela te semble énorme.
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Message() / Dim 25 Avr - 14:19
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never give up
@Bartholomew W. Crowley & @Clara Mountbatten  

Elle fut ravie qu'il accepte de l'accompagner pour marcher dans la campagne environnante. Il était bien rare qu'elle recherche la compagnie des hommes, son palpitant ne se trouvant que trop méfiant envers la gente masculine - sauf lorsqu'il s'agissait de son fils ou de ses amis qu'elle considérait comme des enfants. A ses yeux, elle devait les protéger, prendre soin d'elle ou leur rappeler les règles de la bienséance quand ils étaient assez immatures pour les oublier. Elle n'ignorait pas que la jeunesse amenait la folie des désirs et des actions sans réflexion - mais elle ne pouvait pas laisser des jeunes gens si emplis de qualités se foutre dans la décadence.
C'était bien plus rare qu'elle désire la présence d'un homme non pour le réprimander comme une mère, mais pour le découvrir comme une femme. Elle ne s'était pas sentie femme depuis longtemps, se résumant à son rôle de mère depuis qu'elle avait eu Adrian et que son affection pour son amour s'était envolé. A présent veuve, elle n'avait plus cherché à s'approcher des hommes. Durant les bals, elle accompagnait surtout son fils et trouvait la compagnie de ses amies de longue date. Dans le commerce et la gestion de ses terres, elle restait professionnelle et courtoise.

Mais avec Monsieur Crowley, elle se sentait capable de rougir et désirait passer du temps avec lui. Leur échange de lettres l'avait laissé sur sa faim et elle ne pouvait pas s'empêcher d'être troublée et charmée par le jeune homme. Nous devrons renouveler nos rencontres aussi souvent que possible, alors. C'est une chose qui vous plairait ? demanda-t-elle avec une presque-timidité, espérant ne pas se tromper dans lisant dans la voix du bellâtre autre chose qu'un intérêt commerçant. Elle n'aurait de cesse de vouloir profiter de ses produits - il aurait pu l'enjoindre à passer plus souvent commander ou lui promettre des prix. Non pas de la rencontrer. Fort bien, également. Je travaille, ce qui ne change pas vraiment des autres jours. Elle opina, ravie du sujet qui n'avait pas de risque de tomber dans des promesses ou des paroles qui la mettrait en émoi.

Elle n'était plus une midinette, après tout, mais il semblait capable de lui faire perdre ses moyens et elle ne pouvait pas vraiment se laisser aller. Elle lisait sans doute plus qu'il ne se trouvait dans les regards et les sourire de Monsieur Crowley, la solitude lui pesant plus qu'elle ne l'aurait pensé. La Saison marque pour nous le début d'une période incroyable et épuisante à la fois. Mais c'est pour cela que nous faisons ce métier alors, je ne me plains pas. Ce ne me viendrait pas à l'idée, en somme. Vous semblez aimer ce que vous faites, c'est une chose importante. Admit-elle. Ainsi le travail, bien qu'intense et fatiguant, se montre également satisfaisant. Je suppose - c'est l'idée que je m'en fais en tous cas. Rajouta-t-elle, rougissant à sa parole qui aurait pu passer pour condescendante alors qu'elle n'avait pour sa part jamais eu à travailler de sa vie. Oserais-je demander à quoi s'occupe une dame de votre rang ? Je ne saurais même pas faire la différence entre un duché, un comté ou une baronnie. N'est-ce pas un quotidien bien rempli et épuisant ? Elle laissa échapper un petit rire. Se rappelant qu'elle n'était pas en présence d'un homme de son rang.

Et c'était rafraichissant en réalité. La différence n'est autre que le montant de nos rentes, les terres dont nous avons la charge et notre place auprès de la Reine et du Roi. Dit-elle sans trop rentrer dans des détails barbants et politiques. Il n'était guère plaisant de parler de politique en si charmante compagnie. Les femmes ont avant tout pour rôle d'être mère et épouse, de soutenir leurs maris et de s'assurer de la satisfaction de leurs gens. Résuma-t-elle, bien que pour sa part, elle avait été réduite à son rôle de mère, enfermée dans le domaine par un mari jaloux et possessif. Pas qu'elle en souffrait encore aujourd'hui, bien au contraire. Mais en tant que Comtesse douairière, j'ai acquis quelques terres de feu mon mari - avec la bénédiction de mon fils, le désormais Comte. J'en ai la charge financière et administrative presque à la manière d'un comte. Je peux également jouir de mes rentes comme il me semble et c'est pourquoi j'ai créé l'orphelinat. Il m'était nécessaire de... D'offrir une vie meilleure à ces jeunes filles et un avenir. Le reste du temps, je m'occupe à prendre soin de mon fils car il semble que l'on ne cesse jamais d'être mère. Et bien qu'elle disait cette dernière phrase avec un rire dans la voix, elle n'était que trop vrai pour elle. Rien n'importait plus qu'Adrian dans sa vie. Je ne saurais m'en plaindre car je n'ai jamais connu d'autres vies que celle-ci et y ait été préparée dès mon plus jeune âge. Et vous, avez-vous toujours eu désir à vendre de magnifiques étoffes ?

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Message() / Mar 4 Mai - 1:27
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@Clara Mountbatten


« C'est une chose qui vous plairait ? » As-tu parlé tout haut ou lit-elle dans ton esprit ? Tu ne crois pas en la magie ni au surnaturel alors tu finis par hocher la tête doucement avec un sourire. Oui tu as parlé tout fort, trop vite sans doute car tu as tendance à ne pas trop réfléchir à ce que tu dis lorsque tu te retrouves dans un endroit agréable, en un lieu où tu voudrais rester pour longtemps encore. Tu te surprends à espérer que cette petite écartade dans ton emploi du temps dure jusqu'à ce que le soleil commence à décliner mais tu sais que ça ne sera pas possible, la Comtesse a sans doute des choses à faire et toi aussi, tu as une commande à honorer avant que le soir ne sonne et n'annonce aux travailleurs la possibilité de rentrer chez vous avec le sentiment du devoir accomplis. « Vous semblez aimer ce que vous faites, c'est une chose importante. Ainsi le travail, bien qu'intense et fatiguant, se montre également satisfaisant. Je suppose - c'est l'idée que je m'en fais en tous cas. » « C'est le cas, oui. J'ai la chance d'aimer ce que je fais, ce qui n'est pas toujours le cas de tous les artisans. Cependant travailler dans une entreprise de tissus est très enrichissante et puis, ça me permet d'être souvent dehors et de voir du monde. » Encore une fois c'est une chance à ton avis, tu n'aurais pas supporté un travail où tu aurais été enfermé dans une pièce toute la journée avec aucune possibilité de sortie. « Et puis plusieurs fonctions sont plus fatigantes que les miennes. J'ai la chance de ne pas travailler au champ... Ce que je ne dénigre pas pour autant ! » Il n'y a pas de sous-métier à ton avis mais malgré tout il faut savoir être fier de ce qu'on fait comme travail. Certes tu portes du poids mais tu ne te casses pas le dos au champ toute la journée. Et à ton avis tu es chanceux pour cela, vraiment.

« La différence n'est autre que le montant de nos rentes, les terres dont nous avons la charge et notre place auprès de la Reine et du Roi. » Tu hoches la tête une nouvelle fois, apprenant au passage que les rentes ne sont pas identiques d'une terre à une autre. Tu ne le savais pas, sans doute car c'est une chose que tu n'as jamais pu apprendre avant ce soir. Comment le pourrais-tu alors que les seuls nobles que tu approches sont des clients et que vous n'êtes jamais assez proche ? C'est bien rare que l'on te parle d'autre chose que de tissus alors tu en profites. Et puis la compagnie de Lady Mountbatten est une plaisir que tu veux savourer encore un moment. « Les femmes ont avant tout pour rôle d'être mère et épouse, de soutenir leurs maris et de s'assurer de la satisfaction de leurs gens. » « N'est-ce pas un rôle redondant et ennuyeux ou bout d'un moment ? Quand les enfants sont grand peut-être et que le domaine est prospère. » Tu n'oses imaginer comment tu réagirais si tu devais t'ennuyer toute la journée ou tourner en rond.

« Mais en tant que Comtesse douairière, j'ai acquis quelques terres de feu mon mari - avec la bénédiction de mon fils, le désormais Comte. J'en ai la charge financière et administrative presque à la manière d'un comte. Je peux également jouir de mes rentes comme il me semble et c'est pourquoi j'ai créé l'orphelinat. Il m'était nécessaire de... D'offrir une vie meilleure à ces jeunes filles et un avenir. Le reste du temps, je m'occupe à prendre soin de mon fils car il semble que l'on ne cesse jamais d'être mère. » Tu te met à sourire. « Je n'en doute pas, c'est un bonheur que je n'ai pas cependant, je ne peux en parler. » Tu continues de te promener tout en réfléchissant, te pinçant la lèvre alors que tu intègres tout ce qu'elle vient de te dire. « Si j'ose le formuler alors... Vous avez la place la plus enviable, actuellement, n'est-ce pas ? Vous n'avez plus la pression d'une débutante et vous pouvez jouir de vos terres et de vos rentes comme il vous plaît. Cela semble être tout à fait agréable. » Tu ne fais aucun commentaire sur le fait que son mari n'est plus de ce monde, simplement car elle en parle avec un détachement qui te laisse supposer que si ce n'est pas une bonne chose, ce n'est pas non plus la pire qui existe. Tu as déjà rencontré des femmes ayant perdu un mari certes et la plupart du temps elles s’épanchaient sur cette perte terrible apparemment, tout ce que ne fait pas la Comtesse. « Je ne saurais m'en plaindre car je n'ai jamais connu d'autres vies que celle-ci et y ait été préparée dès mon plus jeune âge. Et vous, avez-vous toujours eu désir à vendre de magnifiques étoffes ? » « Vous me flattez MyLady. » Dis-tu avec un sourire amusé non sans être sincère, dans tes mots. « Je dois dire que j'ai également été préparé à ce rôle depuis toujours. Avant ma naissance déjà, mes parents avaient ce commerce et très jeune, on m'a appris à être un bon vendeur. Mon frère a bénéficié de cette éducation, toute comme ma jeune sœur. Je n'aspire à rien d'autre, si ce n'est offrir de la belle marchandise à tous ceux qui veulent briller pendant et en dehors de la Saison Londonienne. Les tissus permettent de cacher ou d'embellir une personne... J'aime l'idée que nous accompagnons quelqu'un à toutes les étapes de sa vie, de sa naissance jusqu'à sa mort. » Dis-tu avant de te tourner vers elle. « Et vous MyLady, voilà bien une question personnelle mais vous auriez voulu être quelqu'un d'autre, si vous aviez pu ? On dit que les jeunes filles rêvent d'aventure avant de se marier. Auriez-vous été une pirate ou une chercheuse de trésors ? » Il t'est aisé d'oublier que tu parles à une Comtesse quand elle te sourit comme cela, ce que tu lui rends sans te forcer.
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