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Les Chroniques de Londres
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Like Mother, like Daughter... Or not. ◘ Elidora

Invité
Anonymous
Invité


Message() / Mar 4 Mai - 1:53
Invité
Like Mother, Like Daughter
14th April 1813
L’astre brûlant offrait ses derniers rayons, laissant place à sa sœur délicate et pâle qui saurait percer la noirceur et les ténèbres de la nuit pour mieux montrer sa face incomplète. Les reflets dorés que le soleil posait sur la terre semblaient être l’ultime présent qu’il offrait à la Terre avant d’apparaître à nouveau, le lendemain matin. Dans les rues, les enfants étaient appelés à rentrer chez eux, à quitter les rues. Les échoppes fermaient leur porte, une à une, journée de dure labeur achevée par quelques comptes savamment menés. Ainsi était la vie de ceux que les Nobles pouvaient voir comme inférieurs, de ceux qui n’avaient nullement la chance de vivre dans l’opulence. Theodora faisait bel et bien partie de ces gens-là, bien qu’elle aurait mille fois préféré être de celles qui observaient les fourmillements insignifiants d’un bas peuple depuis la fenêtre d’une cage dorée.

Il n’y avait guère de représentation, ce soir-là aussi pouvait-elle jouir d’une nuit sans craindre le lendemain, prête à affronter Londres et ses pubs. Remerciant le boulanger pour la miche qu’elle laissa glisser dans le tissu de son sac, elle prit la direction de ce lieu qu’elle connaissait bien, y partageant de précieux instants avec ses quelques amis. Fiona serait là, d’ailleurs, douce enfant un peu plus âgée qu’elle au futur tracé dans cette boutique florale d’où émanait le délicat parfum des Roses. Theodora en était une, de Rose, riche en épines, piquante jusqu’au sang quoique belle, délicate et créant un envoutement dont peu étaient en capacité de s’extraire.

S’attablant auprès des siens, elle fut plus que ravie de ce début de fin de journée exquis. Le pain fut mis en commun avec le saucisson amené par une autre tête tandis qu’on fit mener quelques pintes à leur table pour mieux partager l’instant de fête, de célébration de ces retrouvailles presque hebdomadaires qui permettaient de parler des derniers ragots que la ville pouvait laisser derrière elle. On lui tendit un exemplaire du Whistledown froissé, tâché, récupéré certainement auprès d’une centaine de main avant d’atteindre la sienne. Mais au moins, pouvait-elle en lire les lignes, aimer croire qu’elle connaissait chacune des personnes nommées dans ces chroniques et espérer voir un jour son propre nom figurer dessus.

Et, comme bien souvent, on commença à lui porter de l’intérêt. Question légère sur ses avancées, sur la vie dans les coulisses de l’opéra, sur les représentations et les regards des Nobles posés sur elle… Et évidemment, on ne tarda pas à lui réclamer la meilleure part, celle du chant. Tous étaient curieux de connaître, d’entendre cette voix qui, à bien des égales, avait su se démarquer auprès de l’oreille experte d’un homme de musique. D’abord timide, repoussant l’idée d’un geste de la main, la brune compris rapidement qu’elle ne saurait se défaire de l’appel que commençait à mener l’ensemble de la maisonnée, scandant son nom pour mieux la pousser à agir. On se leva, autour d’elle, tendant une main afin de l’aider à prendre place sur la scène de fortune que serait une table. Laissant son sourire gagner son minois, fendre son visage en deux avec cette joie certaine, elle se hissa sur ses jambes, empoignant cette main de ses doigts délicats pour mieux se faire guider jusqu’au plateau de la table. On l’applaudit, avant même qu’elle ne s’élance. S’excusant du manque de chauffe de sa voix, elle se concentra un bref instant, permettant ainsi au silence de prendre place, d’accueillir cette prestation impromptue, gratuite pour ceux qui ne pouvaient prétendre avoir droit de se rendre dans des lieux aussi beaux et sacrés que l’opéra. Et, laissant l’air pénétrer ses poumons, elle chanta, soprane contrôlant son Aria, grâcieuse dans ses gestes, habitée par la musique pourtant irréelle que jouait sa tête, accompagnant ce qui demeurait pourtant être un a capella parfaitement mené. Les paupières closes, elle ne voyait plus son public s’extasier. Ou celui, imprévu, qui poussait soudainement le portillon afin de mieux constater ce qu’ils pouvaient d’ores et déjà entendre depuis la ruelle.
Codage par Libella sur Graphiorum
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