Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Les Chroniques de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal


 :: THE ARCHIVE ROOM :: Rp terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Drown mermaid - Adrielle

Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 14 Mar - 12:54
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Mercredi, un jour comme les autres pour bien des personnes, pour moi c'est une journée ou je vais pouvoir sortir un peu de la maison, profiter de l'air frais, de la nature, d'un peu de temps loin de ma chère mère et de toutes ses leçons et autre prétendants. Pourquoi le prenait elle ainsi ? Pourquoi avait elle besoin de faire de ma vie un enfer sur Terre parce que j'avais osé dire que je privilégié l'homme au titre ? Préférait elle que je me marie au plus immonde des hommes ? Un de ceux qui bas sa femme avec une trique qui fait moins d'un pouce, car c'est autorisé, qui me voit comme un objet, me rends malheureuse, simplement pour l'idée que je sois duchesse ou marquise ? Quelle idée stupide ! Comment ne pas haïr l'idée alors que je ne pense qu'à une chose, vivre un amour aussi fort que celui de mes parents, avoir un compagnon de vie qui m'appréciera tel que je suis, qui me comprendra et ceux, peut importe qu'ils soit Duc, Marquis ou Baronnet.
Les mots avaient donc fusé, la colère, les regards et si elle était forte pour les regards assassins, j'avais tout appris d'elle et lui rendait avec plaisir ! Certes, je n'avais pas sa pratique et elle gagnait le plus souvent, mais je me battrais encore et toujours pour mes droits. Les parents pensent toujours savoir ce qui est mieux pour nous, car ils ont l'expérience, mais personne d'autre que nous même pouvons savoir ce qu'il nous faut réellement.

Heureusement, dans tout ce malheur et ces problèmes que m'apportais ma première saison, j'avais mon frère aîné. Il comprenait mieux que quiconque la pression que pouvait nous mettre notre mère, il voyait bien ma tristesse après certaines disputes, ma lassitude de la voir toujours me dire ce qui était mieux pour moi et il faisait de son mieux, tout comme Simon et les jumeaux pour me redonner le sourire, me montrant des choses intéressantes, des lectures, me faisant jouer aux échecs ou simplement, tout comme aujourd'hui en m'emmenant hors de la maison,  en me faisant profiter de la chaleur du soleil, de la nature, d'un moment ou je pouvais souffler, reprendre des forces pour affronter de nouveau le dragon qui nous sers de mère et ses remarques on ne peut plus acerbes à certains moments. Alors j'avais enfilé une tenue rose poudrée accompagnée d'une pelisse, une ombrelle adorable puis, grâce à un fiacre, nous avons rejoins le parc ou, enfin, je put prendre le temps.

Un bras autour de celui de mon frère, je marchais, tranquille, admirant la floraison alentour, les arbres, les buissons, les promeneurs. Nous parlions de la saison, du bal des prétendantes, des galants et des demoiselles que nous avions rencontré. Il me parla de Monsieur Cunningham un sourire taquin aux lèvres et je lui donnait un petit coup dans l'épaule. Il n'y avait rien, mais à voir son air stupide, il était persuadé que si et il fallait que je calme ça rapidement, avec son air et ses bêtises j'avais peur qu'il nous énerve encore plus notre mère et si elle venait à juste m'interdire de voir les personnes qui m’intéressent durant cette saison. Continuant ainsi notre conversation, nous passons sur un pont surplomb l'étang quand des cris se font entendre.

Une ballade à cheval semble se compliquer et une cavalière à perdu le contrôle de sa monture. Nous observons ainsi impuissant, la pauvre jeune fille, hurlant sur son cheval, finissant par en choir alors que l'équidé continu sa course, venant à toute allure vers nous, je n'ai pas vraiment le temps de comprendre que déjà il est sur le pont, j'essaye de me mettre à l'abri, de reculer, mais la rambarde du pont est juste derrière moi et en une seconde, le monde bascule, le ciel apparaît sous mes yeux, mon cri explose dans l'air alors que je vois l'étang approché et plonge tête la première dans celui, me débattant pour remonter a la surface, m’emmêlant dans mes jupons, mes robes, ma pelisse...est ce que ma vie va s’arrêter ici, alors qu'elle ne fait que commencer ?

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 23 Mar - 3:19
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



Ce matin, Adrian est sorti relativement tôt de son lit, ce qui le change de ses habitudes depuis son arrivée à Londres. Quand il n'est pas parti à boxer afin d'évacuer toute cette rage et cette douleur contenue qu'il porte en lui comme une seconde peau dont il ne parvient pas à muer, il passe tant de soirées dans les clubs ou chez ses amis divers et variés à jouer jusqu'à pas d'heure et à picoler, qu'il rentre souvent totalement ivre à l'aube, dormant une grande partie de la journée. Le Marquis est défait autant que perdu, ne sachant plus où trouver sa solvatation. Plus rien ne semble lui suffire désormais ! Plus aucun de ses exutoires ou de ses refuges n'est assez fort pour lui accorder ses moments de répits ! L'alcool met de plus en plus de temps à l'emporter quant à la boxe... aucun coup porté ou reçu ne semble suffisant à lui faire oublier ses tortures... Il essaie pourtant. Il frappe à s'en briser les os et si sur le coup ça lui fait du bien, il ne lui faut jamais longtemps avant que la colère ne revienne au creux de ses poings autant que de son cœur... Alors il se laisse toucher lui. Espérant qu'une douleur pourra en remplacer une autre ! Mais la sienne est trop profondément encrée. Elle court à même sa peau qu'importe à quel point on la tuméfie et la fend sur un ring ! Elle ne le quitte pas... Elle ne le quitte jamais et il en suffoque.
Respirer semble si aisé pour tous quand lui a juste la sensation de vivre constamment en apnée...  

L'arrivée de la Comtesse depuis quelques jours cela dit, le pousse à d'avantage d'équilibre dans son quotidien. Qu'importe où il est si profondément tombé, Clara parvient toujours à venir le toucher et avec elle à ses côtés, Adrian a la sensation que si l'air est toujours si compliqué à respirer, il en est tout du moins plus parfumé. L'avoir avec lui l'apaise et lui donne une raison de ne pas se laisser aller et se laisser couler dans les profondeurs où il aimerait parfois se laisser couler par facilité...
Le marquis fait au mieux pour lui plaire et la décevoir la moins possible car il sait qu'il n'a pas eu un comportement exemplaire en ce début de saison. Il a horreur de penser qu'il a pu l'inquiéter en ne rentrant pas certaines nuits ou alors en bien piteux état, mais il a énormément de mal à se gérer cette année. Il ignore pourquoi mais tout semble plus oppressant... Plus vif... A moins qu'il ne se dise ça à chaque saison...? Il ne se rend même plus compte. Il voudrait juste que tout ça cesse enfin. Que ce trou béant qu'il a dans la poitrine lui fiche enfin la paix et cesse de vouloir constamment l'aspirer dans ses méandres trop sombres. Il essaie de résister de son mieux à toute cette obscurité et ce d'autant plus en présence de sa mère, mais elle est si présente ! C'est comme si elle dévorait tout de lui...

Après avoir accompagné sa mère pour quelques emplettes et lui faire le plaisir d'une promenade en sa compagnie au marché aux fleurs pour se faire pardonner de son attitude indigne d'elle, il la laisse à l'orphelinat dont elle s'occupe avec son coché à disposition. Lui personnellement n'a absolument aucune envie de l'accompagner dans cet espèce de lieu des enfers où des dizaines et des dizaines de filles de tout âge se pressent autour d'elle.
Jaloux ? Evidemment que non !
Ou... peut-être bien que si. Adrian a beau faire preuve de beaucoup d'assurance en apparence, passer pour une homme orgueilleux et suffisant, en lui pourtant il est si incertain... Si apeuré. Clara est sa mère. Elle est tout ce qu'il a au monde. Tout ce qu'il a toujours eu... Il l'aime plus que n'importe quoi et que n'importe qui. Le marquis a horreur de la partager... Il sait combien elle tient à lui, mais la voir se dévouer autant à d'autres enfant lui écrase la poitrine chaque fois qu'il y songe. Chaque fois qu'elle lui parle de cet orphelinat qui lui est si cher avec ce sourire qui n'appartient qu'à elle... Il est le Comte et le Marquis. En soit il pourrait lui interdire de faire ce qui l'indispose à ce point mais il s'y refuse et ce méprise ne serait-ce que de réfléchir ainsi. Il n'est pas son père ! Il veut voir sa mère heureuse qu'importe à quel point ça lui fait mal. Il peut endurer un peu plus. Il peut endurer n'importe quoi pour elle. A cause de lui, ses deux frères aînés sont morts alors en plus de cette raison pour laquelle il ne cesserait jamais de vouloir se faire pardonner auprès d'elle, la question demeure ; ne lui a-t-il donc pas suffit...? qu'elle cherche à ce point à être avec d'autres enfants...?

Perdu dans ses pensées, Adrian marche sans se soucier trop de ce qui se passe autour de lui. Il se pose mille questions... Se souvient de cette gamine qu'il a croisé une fois dans le Devon et qui l'a fait totalement vrillé en découvrant qu'elle était une des orphelines de Londres... De quel droit était-elle au domaine de sa mère ? Alors que lui n'y était pas ? Depuis ce jour, le petit garçon en lui ne cesse de s'inquiéter et de se torturer. Et si il n'était pas assez ? Et si à cause de ce qu'il était devenu par la faute de Juliet, elle l'aimait moins...?

- AAAAAH !

Adrian relève le nez pour voir une jeune fille perchée sur son cheval qui s'emballe. Il secoue la tête, son regard plein de jugement alors qu'il la voit tomber lourdement au sol. Et oui, il faut savoir serrer les cuisses pour tenir à cheval ! Une leçon que certaines devraient prendre à la lettre, s'amuse-t-il avec sarcasme pour lui-même.
L'animal qui arrive droit sur lui cela dit le fait beaucoup moins rire ! Sur le pont c'est la cohue et les promeneurs courent dans tous les sens. Un homme passe presque sous les sabots du cheval emballé alors qu'Adrian lui se jette presque à sa bride. Il se fout des passants affolés, mais pas de l'équidé qui pourrait se blesser. Il lui faut se reprendre à deux fois avant de parvenir à se hisser mais une fois chose faite il parvient relativement vite à stopper l'animal qu'il apaise de quelque caresses et paroles douces.

- Là mon grand...
- Au secours elle est tombée !
panique une dame agitant son ombrelle dans tous les sens.

Si elle continue il la lui fait bouffer ! Elle risque affoler à nouveau la monture ! Fichue bonne femme ! Adrian s'avance néanmoins perché sur le cheval pour regarder les remous à la surface, se penchant sur sa selle. Il aperçoit une grosse masse rosée couler...

- Ce ne serait pas le moment pour vous d'aller la chercher ? suggère-t-il à quelques spectateurs.
- Je ne sais pas nager !
- Evidemment...


BIEN SÛR que ça tombe sur lui ! Roulant des yeux, il retire sa veste, saute à terre, puis du pont dans la rivière. Il fond en piqué vers les profondeurs et attrape le poignet de la jeune fille qu'il ramène à lui, enserrant sa taille. La rivière n'est pas si profonde mais avec tout ce qu'elle porte sur le dos... pas étonnant qu'elle coule à pique ! Lui aussi s'emmêle dans toutes ses couches de jupes ! Il jure bien qu'il soit sous l'eau et déchire la soie qui l'empêche de battre des jambes afin de remonter plus vite.  
La sensation de l'air sur son visage est jouissive mais il ne prend pas le temps de la savourer. Il ramène prestement la demoiselle vers le bord et la confie à des mains qui l'aident à remonter. Lui de son côté, se hisse seul avant de s'écrouler haletant à ses côtés.

Pourvu que le cheval aille bien ! Il aurait juré qu'il boitait un peu...



_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 28 Mar - 14:11
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


L'impact fut brutal, mais le corps s'enfonça rapidement dans l'environnement d'un dense azur, et les yeux oublièrent la transition agressive pour fouiller les lieux avec un empressement affolé. Peut-être que si la mort n'avait pas plané sur la demoiselle, cette dernière aurait davantage remarqué l'atmosphère magique qui s'agitait autour d'elle. La lumière bleutée renvoyait des éclats émeraude, pourpres, vanillé et orangé à mesure que les poissons, terrorisés par l'arrivée inattendue de l'intrus, se dispersaient sans aucune organisation visible. Bientôt ils disparurent tous, et ne resta que les algues, le ciel se reflétant à la surface, la limite tant convoitée par la jeune femme, si loin, la débutante elle-même et l'eau bouillonnante tandis qu'elle se débattait avec l'énergie des désespérés. Ses poumons, avides d'un simple souffle qui les soulagerait un instant, se mirent bientôt à hurler du manque atroce qu'ils ressentaient, et la jeune femme ressentit le besoin irrésistible d'inspirer un bon coup, juste une fois. elle savait pourtant que l'acte accélérerait sa fin et tentait de résister de toutes ses forces, brassant difficilement la matière compacte qui ne s'écartait que de mauvais grès. Lours des tissus qui l'enserraient tel un linceul de soie et de tulle rose. Ainsi flottant dans les profondeurs de la rivière, elle devait ressemblait à une méduse dont les tentacules faites de sa robe s'agitaient lentement autour d'elle.
Les secondes s'écoulèrent, épuisantes, lentes et asphyxiantes, avant que la jeune fille ne cède et n'inspire soudainement, le plus possible, comme si sa vie en dépendait.
L'eau s'engouffra aussitôt par ces nouvelles failles, narines, bouche, engloutissant la pauvre enfant, comme pour l'intégrer en son sein, tandis qu'elle se débattait, suffoquée par la quantité aberrante d'eau qui franchissait ses lèvres, son nez et sa gorge, submergée par le manque d'air, la fatigue, la menace qui s'amplifiait au-dessus de sa mince existence, et la terrible souffrance qui la comprimait dans un étau glacial et liquide lui rappelait que ces minutes meurtrières l'assimilerait à cet univers, lequel apparaissant glacial et sans vie.
Était ce ainsi que sa vie allait se finir ? Par un bête accident ? Aurait elle dû aimer un peu plus sa famille ? Être plus douce ? Sûrement...mais alors que la panique quittait lentement son esprit, se résignant lentement une main la saisis forte, puissante. Était ce l'archange Gabriel lui même qui venait à son secours ? Qui venait emmener son âme vers le paradis qu'elle méritée ? Le bras se fit vif, puissant, l'enserrant, l'amenant vers la chaleur d'un corps qui éloigna les profondeurs de la rivière pour l'amener vers la lumière bleutée du soleil. Le voile des eaux se perça, éclatant alors qu'on l'amenée vers la surface et pourtant, l'eau avait fait son chemin en elle...la respiration était difficile, l'état léthargique. Et alors qu'on l'allongée sur l'herbe, poupée de chiffon détrempée, les cris se firent. Elle ne respirée plus. On appelait au secours, le frère, aussi roux que la demoiselle, hurlé qu'on aide sa sœur, qu'un médecin la sauve, mais seule le bouche à bouche pourrait faire cela. Pourtant qui oserait en ces circonstance faire ce genre de chose à une jeune fille de bonne famille ?

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Jeu 15 Avr - 2:35
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



Adrian n'a pas un souvenir fabuleux de ses cours de natation... Enfant sensible et plus artistique qu'intrépide, il n'était pas aussi aventureux que ses frères et plutôt que de les suivre à l'étang se trouvant au fond de la propriété dans le Devon pour se baigner, il préférait généralement rester jouer du piano ou suivre Clara pour une promenade dans les jardins. Les rares fois où ils suivaient ses frères au point d'eau, c'était pour les regarder s'amuser tandis qu'il restait au bord de l'eau avec sa mère à regarder les nénuphars, chercher des grenouilles ou faire des bateaux avec des feuilles et des bâtons. Charles avait bien essayé une ou deux fois de le mettre en confiance et de le prendre avec eux, mais Adrian était resté accroché à la main de la Comtesse en se cachant derrière elle.
L'eau l'intimidait lorsqu'il ne pouvait en voir le fond. C'était irrationnel, mais il était petit et c'était plus fort que lui. Il craignait que quelques créatures étranges ne viennent lui croquer les pieds à cause d'une blague stupide que son frère Ackley lui avait fait un jour... On ne l'avait pas forcé parce qu'il était très jeune et qu'il aurait tout le temps d'apprivoiser sa peur et se lancer plus tard. Mais à la mort de ses frères, le Comte ne tolérant aucune faiblesse chez son fils, ou plutôt l'héritier qui lui restait par dépit, ne lui avait pas laissé matière à argumenter. Il l'avait juste traîné à l'étang et jeté dedans sans plus de cérémonie en lui hurlant depuis le ponton de nager. Adrian se revoit encore couler et battre confusément mais frénétiquement des bras et des jambes alors qu'il buvait la tasse. Il se revoyait tendre ses mains comme il le pouvait vers son père dont la silhouette disparaissant parfois lorsque les profondeurs le happait avant qu'il ne parvienne à s'en extirper durement. Il se revoyait l'appeler alors que ses yeux déversaient leurs larmes immédiatement emportées par l'eau de l'étang. Le Comte le regardait se débattre sans bouger, bras croiser en lui disant juste de nager ! Adrian sans trop savoir comment, avait finalement réussi à agripper le pilier et à se traîner jusqu'à la rive. Pas un mot rassurant ni un regard tendre de la part de son père, ne lui avait été donné. Il s'était contenté de se pencher avant de lui dire "tu vois quand tu veux" et de s'en aller, laissant le petit garçon de 7 ans qu'il était tremblant et sanglotant. L'expérience s'était répétée plusieurs fois. Jusqu'à ce qu'il nage comme un poisson dans l'eau par la force des choses.

Si désormais il sait donc se débrouiller fort bien dans l'eau, pour autant ce n'est jamais une partie de plaisir pour lui d'y retourner et alors qu'il remet le corps de la jeune fille rousse aux gens s'étant précipités pour l'aider, il s'empresse de sortir lui-même.
Étendu sur l'herbe, Adrian halète son bras replié sur ses yeux tandis qu'il laisse le temps à son corps de s'apaiser et de se libérer de la sensation oppressante de l'eau filant autour de lui et l'écrasant de son poids. Tout être humain serait d'accord pour dire que l'élément liquide rendait léger, transportait, mais pour Adrian ce n'était qu'une sensation de gouffre sans fond l'écrasant de toutes part... Peu à peu, son cœur tachycarde retrouve son rythme alors qu'il accroche ses doigts à la pelouse et en respire l'odeur terreuse familière et appréciée.

- AAAAAAAAAH !

Adrian sursaute et lève son regard plein de reproches vers la femme qui vient d'hurler. La même que tout à l'heure... Bon dieu il va finir par l'occire celle-là ! Qu'a-t-elle encore ?!
Mais rapidement d'autres cris de paniques s'élèvent autour de lui, "agrémentés" de suppliques et autres stridents appels à l'aide. Alerté, le marquis tourne son visage vers la jeune fille qu'il a sorti de l'eau et qui git toujours sur le sol, inerte. Roulant sur le côté avec une grimace d'effort, il écarte une satané bonne femme croyant aider en s'éventant plus vite que de raison et se traine plus près de la rousse qu'un instant, il croit reconnaître.
Ne serait-ce pas la débutante avec qui il a échangé quelques mots au bal de la Reine ? Il semblerait. En plus... mouillée... Mais l'instant n'est pas à la plaisanterie car Mountbatten se rend compte que la poitrine de la jeune fille ne se soulève pas. Il la détaille un instant, hésitant à lui mettre une pair de claque mais il opte pour plus radicale et surtout, plus efficace. D'un geste vif, il attrape la cape du rouquin ayant des traits similaires avec elle puis la lui fourre entre les mains.

- Cachez-la.

Ou non. En ce qui le concerne il s'en moque. C'est sa pudeur à elle, pas la sienne dont il est question. Sans attendre plus longtemps, Adrian déchire le reste de la robe de la demoiselle, puis sort son coutelas de sa ceinture et tranche le laçage du corset qui s'ouvre en deux sur sa chemise détrempée, laissant enfin le loisir à ses poumons de s'emplir correctement. Il arrache ensuite le vêtement de laine au frère et en enveloppe la rescapée, avant de venir l'aider à respirer grâce à quelques compressions de sa cage thoracique alternées à quelques insufflations d'air. Finalement il sent son corps se contracter sous lui et se redresse pour la tourner sur le côté, la laissant cracher l'eau à loisir.

Le double sauvetage terminé, Adrian se relève en titubant, refusant l'aide qu'on lui propose et marche pour s'éloigner du groupe en direction du pont où il a abandonné sa veste avec la ferme intention de la récupérer et de rentrer chez lui avant qu'une troisième catastrophe ne survienne.
Ça semble être son jour apparemment aujourd'hui !

- Mylord Mountbatten, le poursuit malgré tout un des témoins de la scène. Allez-vous bien ?

Un des membres du club qu'il a l'habitude de fréquenter et avec qui à vrai dire il s'entend plutôt bien mais là tout de suite, le Marquis n'a pas vraiment l'envie de parler... Il veut surtout s'empresser de s’éclipser avant qu'on ne vienne l’encenser... Il entrevoit déjà quelques demoiselles glousser en le regardant passer, ce qui le fait allègrement lever les yeux au ciel.

- Je veux juste récupérer ma veste et rentrer.

Oui rentrer... A pieds étant donné qu'il a laissé la voiture à sa mère. Il espère juste qu'il n'attrapera pas la mort étant donné le temps relativement frais de cette journée malgré le soleil qui perce à travers les nuages, car il est trempé de la tête aux pieds. Sa chemise plaquée à son corps sur lequel souffle le vent le fait serrer les dents et frémir tant c'est désagréable.
Quoique ! Être malade lui donnerait quelques excuses pour ne pas avoir à se montrer aux évènements mondains des prochaines semaines ! Voilà qui serait relativement salutaire ! Un peu plus et il repiquerait presque une tête ! Juste pour être sûr...


_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Ven 16 Avr - 15:23
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Tout s'est passé tel un rêve, un moment incroyable et magnifique. Un chevalier en armure est venu à la rescousse de la sirène, une main forte, un bars puissant qui l'enserre et la colle contre le torse puissant de l'homme. L'avait elle rêvé ? Etait ce l'archange Gabriel qui était en réalité venue l'extraire à ce monde pour l'emporter vers les cieux ? Sans qu'elle ne sache comment, le monde azur qui s'était teinté d'obscurité se perça alors que des bruits lointain lui parvenait. Cri de femmes et d'hommes, fraîcheur sur sa peau, elle commençait pourtant à partir loin, si loin... mais elle n'avait pas mal, pas peur. Tout semblait l'envelopper comme une douce couverture, amenuisant les son, la peur, la douleur. Le monde était flou, tellement flou.

Puis tout revins. D'un seul coup l'air emplit les poumons alors que la pression sur la poitrine semblait disparaître, les pressions sur ma poitrine, l'air qui entrait en moi avec cette pression délicate, ce goût de...pâtisserie ? En quelques instant je repris conscience, toussant, crachant de l'eau, roulant sur moi même, sentant ma gorge en feu alors qu'autour un brouhaha m'enveloppait. Je ne vis que le dos d'un homme trempé partir au loin dans le contre-jour, car mon frère déjà me prenait dans ses bras, visiblement ému. Il allait me ramener à la maison et c'était pour le mieux. A tous les coups cette mésaventure finirait dans le Whistledown et mère me houspillerait. Pourtant...ce n'était pas de mon fait...

De retour à la maison après ces mésaventure vinrent le moment des reproches puis le médecin qui est venu vérifier que j'allais bien. Fort heureusement il suffirait que je dorme et me repose. Je n'étais pas plus malade que cela. Je crachais encore un peu d'eau, mais en un jour de repos tout allait mieux. Ne restait qu'une chose à faire. Remercier mon sauveur, un certain Lord Mountbatten, homme que j'avais rencontré lors du bal des débutantes. Bien sur il y avait bien des moyens de présenter mes remerciements, que ce soit par une carte ou des présents, mais je voulais faire quelque chose de plus personnel. Alors j'avais passé une matinée toute entière à simuler le repos pour courir me cacher en cuisine, préparant cookies et muffins aux myrtilles. Il me fallut suite à cela retourner dans ma chambre discrètement pour pouvoir jouer la demoiselle se levant tard, déjeunant rapidement en famille avant de se rendre au domicile du Marquis de Budhaven en fiacre, accompagné de mon cher frère aîné qui tenait à tout le moins à remercier l'homme qui m'avait sauvé la vie. Il ne fallut pas bien longtemps pour que le fiacre nous mène au lieu dit et qu'avec mon frère nous nous retrouvions à taper à la porte, nous faisant introduire par le majordome, attendant patiemment le maître des lieux, mon panier rempli de pâtisseries encore tiède, j'attendais avec une certaine crainte mon sauveur. Dieu que j'ai du paraître cruche à me faire ainsi sauver, à me faire a demi dénudé pour respirer de nouveau... Pourtant, j’espérais qu'il accepterait mes remerciements et les pâtisseries qui allaient avec.

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mer 28 Avr - 15:54
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid




Si il y a bien une chose qu'il déteste - plus que la fausseté de la gent féminine s'entend... - c'est être un assisté... Qu'on soit derrière des fesses à faire les choses pour lui ou à lui dire quoi faire. Hors depuis hier, il a le droit au combo et en double écho !
Adrian était rentré littéralement trempé de la tête aux pieds à Mountbatten House. Il avait essayé d'être discret car il savait très bien ce qu'il encourait si il était vu ! Il s'était même évertué à passer par la porte arrière ! Celle réservée aux domestiques histoire d'éviter de tomber sur Philip ou pire encore, sur sa mère ! Grelottant à cause du tissu froid collé humidement à sa peau, il s'était engouffré tel un intrus dans sa propre maison et dirigé vers l'escalier des domestiques menant tout droit à l'étage de ses appartements. Fier de son manège, il avait poussé le battant de la porte dérobée... avant de se retrouver nez à nez avec évidemment, les deux personnes qu'il avait cherché à éviter à tout prix ! Le marquis avait marqué un arrêt, se sachant déjà condamné face à la mine déconfite du majordome et de la Comtesse en s'avisant de son état.

- Mylord ! Mais...!
- Ça va !
avait-il coupé en levant impérieusement sa main.

Avec un peu de chance ça suffirait à calmer tout le monde et il réussirait à rentrer assez vite dans sa chambre pour...

- Adrian !
- Vous êtes trempé !
- Merci de cette remarque fort pertinente...


Il ne l'avait pas remarqué dites donc ! Adrian avait tourné les talons mais la seconde suivante, il était déjà entre les mains de son domestiques et de sa mère qui l’entraînaient à sa chambre en le déshabillant à moitié !

- Philip bon sang !
- Vous devez retirer tout cela au plus vite ! Vous allez attraper la mort !
- Je vais BIEN !
avait-il répété, ronchon.

Il était effectivement gelé mais il n'avait certainement pas voulu en faire tout un plat ! Ses lèvres et ses doigts bleus allaient finir par retrouver leurs couleurs et ses frissons par disparaître ! Il avait plongé dans une rivière en plein mois d'avril et marché à travers le parc jusqu'à Westminster. Oui il avait froid mais il s'en remettrait ! Inutile d'en faire tout un plat !
Sa mère s'était éclipsée probablement en cuisine hurler ses ordres de lui préparer quelque chose de chaud avec la panique qu'il lui devinait. Elle s'inquiétait toujours beaucoup trop... Pendant ce temps là il était devenu poupée de chiffon entre les mains de Philip qui le dépouillait de ses vêtements à vitesse grand V ! Adrian avait eu la sensation d'avoir 5 ans à nouveau ! Une fois nu comme un ver, le majordome l'avait enveloppé dans un drap sec et frictionné vigoureusement, lui faisant lever les yeux au ciel.

- Vous allez aussi me porter dans mon lit ?
- Ne me tentez pas maître Adrian !


Maître Adrian... Philip ne l'appelait plus comme ça depuis des années... Il l'appelait ainsi lorsqu'il était petit et sans titre. Le marquis avait considéré avec une certaine tendresse malgré son agacement face au ridicule de la situation son serviteur. Résigné, il avait fait l'effort de se laisser soigner puisque Philip était si bouleversé... Il était plus un père pour lui que ne l'avait jamais été feu le Comte après tout...
Couché dans son lit sous bien trop de couvertures et sur bien trop d'oreillers, Adrian avait ensuite vu revenir sa mère au pas de course, munie d'un plateau fumant. Bon sang de Dieu... Son petit garçon était malade - ou risquait l'être -, il n'y avait pas moyen qu'elle laisse quelqu'un d'autre qu'elle prendre soin de lui. Il s'était moqué, pestant de temps en temps face à leurs trop nombreuses attentions sinon ça n'aurait pas été lui, puis avait remercié que le soleil se couche enfin pour lui laisser un moment de répit !

Pour autant, l'inquiétude avait été justifiée... Au court de la nuit, la fièvre était montée. Ni la soupe, ni le thé ni rien d'autre n'y avait fait pour l'en préserver. Adrian avait passé une sale nuit et une journée plutôt éprouvant le jour suivant. Ce matin alors qu'il ouvre les yeux, il se rend comte que l'astre diurne est déjà haut dans le ciel. Il est encore fatigué, mais la fièvre au moins est tombée. En revanche, il a le nez comme une patate ! C'est bien sa veine ! Comme quoi le proverbe "fais attention à ce que tu souhaites tu pourrais bien l'obtenir" lui sied bien ! Ca lui apprendra d'espérer choper un coup de froid ! Il aurait mieux fait de se mordre la langue ! Être malade lorsque sa mère et Philip sont réunis dans la même maison, très mauvaise idée !
Le marquis quitte son lit, enfile un pantalon puis se drape d'une simple robe de chambre ouverte sur son torse. Un valet l'informe que sa mère est sortie, ce qui l'arrange. Il l'aime de tout son cœur mais là il veut pouvoir manger tranquille et beurrer ses tartines lui-même sans qu'elle ne lui touche le front toutes les quatre secondes histoire de s'assurer que la fièvre est bien partie !

Passant devant une fenêtre donnant sur la cour arrière de sa propriété, il aperçoit le chat de Dorian, son cousin franchement arrivé pour la Saison chez lui, qui tourne autour de sa volière. Chose qui lui déplaît fortement ! Adrian a été clair, il ne veut pas voir cette bestiole autour de cet endroit ! C'était la condition pour que Dorian l'emmène à Londres avec lui ! Il est rassuré de voir qu'un domestique le chasse étant donné que quelques oisillons y séjournent, mais son cousin ne perd rien pour attendre ! Le marquis a horreur de se répéter et d'être contrarié !  
C'est donc d'un pas assuré qu'il se dirige jusqu'aux appartements du propriétaire du chat, il frappe, mais n'attend pas qu'on lui ouvre et entre de suite :

- Dorian !

Où est-ce qu'il est passé celui là encore ?
Adrian s'avise du bazar qui règne dans la pièce. Des vêtements dans tous les sens, des toiles par ci par là... Des coussins parterre, sans doute l'œuvre de son chat... On dirait un capharnaüm et il ne peut le tolérer. Décidé à mettre les points sur les i avec son jeune cousin qui semble un peu trop se laisser vivre, Adrian descend au rez-de-chaussée. Peut-être Dorian est-il au petit déjeuner ? Visiblement nom... La salle à manger est vide.

- Mylord.
- Philip avez-vous vu Dorian ?
- Monsieur Dorian est...
- Dorian !
- Mylord ! Mylord attendez !


Trop tard. Adrian ouvre la porte de son salon à la volée et se retrouve nez à nez ou presque avec deux têtes rousses qui lui semblent un peu trop familières. Philip s'immisce en toussotant, légèrement gêné :

- Lord et lady Seymour, Mylord...

Qu'est-ce que c'est que ce traquenard encore !?


_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Mer 5 Mai - 17:17
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


TAttendre. Patienter. Voici des choses qu'une jeune femme de mon rang, de ma connaissance avait appris a faire depuis bien des années. N'est ce pas le propre mémé de la féminité que de faire preuve de patience ? Attendre durant l'enfance de grandir, attendre d'être assez mature pour être vu comme une femme. Attendre...d'attirer le regard d'un homme pour avoir la chance de se marier. Attendre toujours de mettre au monde un fils sécurisant sa place dans le monde... Attendre...tout n'est qu'une question de patience et de courage pour les membres des la gent féminine tel que moi.
Alors ,lorsque le majordome du Marquis de Budhaven nous avait laissé entrer avec son air aussi curieux d'ennuyer, ses yeux bleu délavé et son air curieux au possible en observant le panier voilé dont émané une délicate odeur de pâtisserie, je savais qu'il nous faudrait prendre notre temps avant que le propriétaire des lieux ne daigne nous accorder ses salutations. Sans compter qu'il était soit disant souffrant ce qui n'arrangeait pas les choses. Pour avoir grandi avec quelques hommes j'étais parfaitement au courant qu'un homme au moment même ou il se sentait malade était au bord de la mort et geignais comme le dernier des nouveaux nés.
De mon souvenir provenant du bal, l'homme n'était pas des plus aimable et souriant, mais savait répondre aux convenance, ce qui signifiait qu'il viendrait au moins saluer une personne se présentant en son domicile, car la bienséance, les bonnes manières, le lui commandait. Pourtant, plus les secondes s’égrainait et plus mon frère tournait tel un animal en cage dans cette pièce ou nous patientions. Il fallait dire qu'il n'avait jamais brillé par cette qualité et que les minutes se faisaient longues. Pourtant, je lui souriais, cherchant à le calmer de par mon attitude.

De quelques paroles, je lui parlait de choses anodines, de questions sur le sport qu'il appréciait, sur ses lectures du moment, la gestion du domaine. C'était anodin sur certains points, mais il oubliait le temps et se concentrait sur mes questions, ses réponses. Il faudrait que j'apprenne ce tour à sa future épouse...si je l'apprécie. Pourtant, alors même que j'allais enchaîner sur un nouveau sujet qui n'était autre que les humeurs de notre douce mère, les portes s'ouvrirent en grand et le maître des lieux fit son entrée avec humeur, a peine vétu, dévoilant aux regard son torse à la peau de nacre, sa musculature finement ciselée, la couleur innocente de mamelons. Voila qui était spectacle on ne peut plus surprenant et si j'avais déjà vu un torse d'homme par mégarde une fois, voir ainsi celui du Marquis me fit rosir jusqu'à la naissance de mes cheveux roux, offrant un ton assez uniforme à mon visage alors que je baissais les yeux pudiquement, tendant devant moi les bras chargés du panier de pâtisseries et que mon frère hoquetais de surprise face à l'accoutrement de l'homme.

Un pas en avant, le regard rivé sur le sol, je lançais ce...monologue que je m'étais longuement répété.

« Lord Mountbatten, je suis venue vous remercier de m'avoir sauvé la vie au péril de la votre et vous amène en signe de gratitude des pâtisseries que...j'ai fait...pour vous... »

Je jetais un regard en coin à mon frère qui haussais les sourcils de surprise alors que mon ton continuer de rougir pour devenir pivoine. J’espérais que ces pâtisseries parviendrait à apaiser son humeur et...qu'il penserait à se couvrir un minimum...

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Sam 5 Juin - 23:11
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid




Adrian détaille de ses yeux d'un bleu de glace les deux inopportuns qui trônent au milieu de son salon. Est-ce que le tout Londres a donc décidé de s'inviter chez lui sans qu'il n'en exprime le moindre souhait ?! C'est un véritable festival depuis le début de la Saison !
Il exagère à peine ! Son tapis persan porte encore quelques souvenirs du passage de cette fille et de sa suivante qui ont décidé de trouver refuge chez lui il y a quelques nuits de cela alors que l'orage grondait et que leur cocher a été assez idiot pour casser une roue de leur cabriolet juste devant sa porte ! Qu'est-ce donc aujourd'hui ?! Il se remet tout juste de sa fièvre bon sang ! Il n'a franchement pas envie de devoir se plier à quelques convenances exigées par la bonne société ! Et si ses "invités" improvisés ont le moindre doute à ce sujet, la tenue du maître des lieux autant que son attitude doit leur en donner un indice plutôt explicite...
Adrian  plaque ses mains sur ses hanches, se moquant éperdument que son torse soit fièrement exposé aux yeux prétendument chastes de la rouquine autant que de celui qui semblait être son frère. Le marquis darde sur l'aîné des rouquins un regard franc et impérieux, le défiant de faire le moindre commentaire quant à son apparence. Ce sont eux qui le dérangent chez lui sans y avoir été conviés ! Lord Seymour n'a pas à être offusqué de sa mise ! Il est chez lui que diable ! Il a le droit de s'y promener comme bon lui semble et là tout de suite, le peignoir lui parait tout à fait adéquat !

Philip en revanche semble être bien moins de l'avis de son maître et esquisse un pas en sa direction avec l'intention de le couvrir un peu, mais Adrian l'en dissuade d'un regard. Il a beau avoir les traits quelques peu tirés par la fatigue qui l'accable encore après la violente fièvre qui l'a pris il y a des expressions qui ne sont pas confondables ou contestables.
Le majordome n'hésite jamais à dire ce qu'il pense de ses agissements au maître des lieux, à le réprimander comme un père le ferait avec son fils même parfois, mais en Société et en particulier en présence d'autres lords, il sait garder sa place et faire honneur à Adrian. Le contredire en public de façon aussi ouverte reviendrait hurler au monde qu'il n'a aucun respect pour lui hors c'est tout l'opposé. Le vieil homme aime Adrian. Plus que tout. Malgré tout.
Le marquis cela dit fait confiance à Philip pour que ce dernier lui fasse part de sa façon de penser de ce qui est en train de se passer une fois le frère et la sœur partis, mais pour l'heure, il ne tolèrera pas de voir son autorité bravée. Si il veut rester torse nu, il le restera. Point final.

L'homme aux côtés de la débutante, s'incline. Il désapprouve, c'est évident et la tension qui émane de son corps le prouve, mais il s'abstient de toute remarque et il fait bien. Adrian saurait comment le recevoir.
L'ancien soldat tourne alors son attention sur Arielle. Son prénom lui revient pour l'avoir entendu au bal de Sa Majesté quelques semaines plus tôt. Elle est aussi rouge que ses cheveux sont oranges, ce qui lui fait hausser les sourcils. Il ne se prive pas de la dévisager d'avantage alors qu'elle se perd soudain dans la contemplation de son parquet. Adrian a conscience de son charisme qu'il sait faire enveloppant... Il a beau être un gros ours mal léché à la réputation taciturne et dure, son pouvoir de séduction en revanche n'a jamais été remis en cause malgré les nombreux défauts qu'on lui attribue !
Il sait aussi combien ce genre de fille aime à jouer les coquettes. Les fausses modestes. Il ne mord pas à la comédie de l'oie blanche. Il s'y est trop fait prendre et aujourd'hui...
Il s'interdit d'y penser. Comme chaque fois que le visage de Juliet cherche à revenir dans ses pensées, il le chasse et le repousse de toutes ses forces. Arielle à l'image de toute ses semblables de son sexe joue les prudes mais il sait de quoi elle parle avec ses amies lorsqu'elles sont seules à l'abri des oreilles de leurs femmes de chambres ! Il sait ce qu'elles disent toutes ces débutantes. Ce qu'elles veulent ! Elles sont les premières à fantasmer sur celui qui sera leur futur mari ! A s'imaginer ce qui peut se passer dans une chambre à coucher ! Et voilà qu'un bout de peau lui met le feu aux joues ?
A d'autres !

- C'est un parquet à la versaillaise, se moque-t-il avec une subtilité à peine voilée de sa subite fascination pour son sol.  

La provocation semble cela dit faire mouche puisque la demoiselle qui avait l'air d'avoir pris racine sur son parquet s'avance soudain et brandit un panier sous son nez qui lui fait reculer légèrement sa posture histoire d'éviter de se le prendre dans le nez...

- Lord Mountbatten, je suis venue vous remercier de m'avoir sauvé la vie au péril de la votre et vous amène en signe de gratitude des pâtisseries que... j'ai fait... pour vous.

Elle a fait des pâtisseries ? Pour lui ? Adrian regarde le contenu du panier comme si elle venait de lui foutre un truc empoisonné sous le nez puis oeille vers Philip, perplexe. Il semble lui crier "au secours", comme si il ne savait pas comment réagir. Il s'était attendu à tout, sauf ça. Ce que c'est dur d'être sociable !  
Sentant son nez le picoter, le marquis se détourne alors qu'un violent éternuement le prend. Philip saisit l'opportunité pour s'avancer et refermer avec bienveillance le peignoir sur lui alors que son maître est saisit d'une violente quinte de toux à laquelle il peine à se soustraire. Elle lui tire sur les bronches et lui fait mal au point qu'il s'aide du bras de son majordome pour ne pas y succomber. Visiblement il lui faudra encore quelques jours afin d'être pleinement remis de son opération de secours.

- Peut-être voulez-vous mettre quelque chose de plus chaud Mylord ?

Adrian acquiesce, trop heureux de se sortir de ce bourbier auquel il n'était pas préparé.

- Installez vous, Lord et Lady Seymour. Une collation va vous être portée !

Le majordome le soutient pour l’entraîner hors de la pièce, mais avant de le suivre le marquis rebrousse chemin et s'avance droit sur Arielle. Il s'arrête devant elle, pioche un cookie dans le panier - le plus gros - qu'il coince entre ses dents, puis prend le panier pour la route avant de tourner les talons.

- Vous êtes un enfant... dit Philip une fois qu'ils sont seuls.

Le marquis hausse ses épaules et croque dans son biscuit, effectivement heureux comme un gamin. Ils sont plutôt bons. Bon... très bon... Il va laisser ça dans sa chambre ! Il y a l'air d'y en avoir beaucoup dedans en plus... se dit-il en soupesant le panier.

Adrian n'est pas trop du genre à se laisser vêtir en attendant que ça se passe, mais la fatigue l'accable de s'être un peu trop agité et la tête lui tourne. Il se laisse donc pour une fois aider par son majordome qui est trop heureux de pouvoir le faire et une fois prêt, il redescend avec un nouveau cookie à la bouche...
Lorsqu'il pénètre son salon pour la seconde fois, celle-ci vêtu tel le Lord qu'il est, il se laisse choir dans son fauteuil et accepte une tasse de chocolat chaud que lui tend un valet. Malade ou non, il ne passera pas le moindre matin sans sa boisson préférée ! En dehors de l'alcool bien sûr...

- Vous semblez vous en être sortie en meilleur état que moi...

Et pour cause, il l'a déshabillée à peine après l'avoir sorti de l'eau quand lui a du marcher trempé durant plusieurs miles jusqu'à chez lui...

- Mais le péril de ma vie il n'était pas si grand. Je sais nager...

...Moi !
Comme toujours, son ton est presque dur. Adrian n'est pas - plus - l'homme le plus sociable de la terre et pourtant cette fois ce n'est pas la mésaventure qui assombrit son regard autant que sa voix, mais plutôt le souvenir y étant lié.
Celui de son père droit comme un i et bras croisés sur son torse l'observant depuis le ponton duquel il l'avait jeté à l'eau, attendant que le petit garçon qu'il était découvre comment ne pas couler et mourir noyé.

Un frisson le secoue malgré la tasse fumante qu'il serre entre ses doigts...



_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Lun 12 Juil - 21:55
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Non mais sincèrement c'est quoi de ce Marquis ? Les nobles ne sont ils pas censé montrer l'exemple, être des modèles de vertu, de bienséance et toutes ces qualités dont on rebat les oreilles des enfants de bonne famille dès le plus jeune âge. Pourtant, il était là, observant de son regard aussi froid que l'hiver la jeune rousse et son frère, comme si il étaient des insectes, des choses nuisibles s'étant infiltrés dans sa maison, avec leurs sales pattes. C'était assez vexant, sans compté qu'il était arrivé là, comme un furieux, ouvrant les portes en grand, dévoilant à qui le voulait son anatomie. Heureusement qu'il portait un pantalon, sans quoi Liam aurait dû le défier en duel pour sauver la douce pudeur de sa jeune sœur. Quoique, la demoiselle avait elle encore réellement de la pudeur depuis que Lady Cunningham lui avait prêté ce livre d'anatomie expliquant bien des choses qu'on cachait plus que volontairement aux jeunes filles, comme si elles n'étaient qu'une bande de gamine inapte à comprendre ces choses.

Néanmoins les choses étaient étrange. Entre la façon de se tenir du Marquis et le futur Duc qui observait celui ci d'un regard aussi franc que désapprobateur. Pourtant, il n'osait dire mot, à croire qu'il était plus qu'impoli de faire des remarques à une personne sortant tout juste d'une fièvre dû au sauvetage de sa sœur. Quant à la rouquine...les convenances lui avait fait baisser les yeux, les joues légèrement rougissante. Après tout, elle n'avait jamais vu d'homme torse nu. Enfin, d'autre homme que ses frères, car après tout, en fratrie les choses étaient différente. Jamais il ne lui serait venu à l'esprit de darder sur un membre de sa fratrie un regard d'envie ou de luxure, alors que le marquis...malgré son attitude, il était on ne peut plus séduisant, quoique...à quoi ressemblait Monsieur Cunningham torse nu ? L'idée la fit rougir d'autant plus, ce que le marquis dû certainement prendre pour lui, vu son caractère...son orgueil, ce ne pouvait être autrement.

Néanmoins, les convenances devaient prendre le dessus. A commencer par les salutations et remerciement qu'offrit Liam au marquis. C'était normal après tout, ils étaient là pour le remercier de son sauvetage on ne peut plus héroïque. Mais tout de même, ce marquis était on ne peut plus impressionnant de dédain de se montrer ainsi sans chercher à se couvrir devant une jeune débutante. Sans compter qu'il ne se privait pas de la dévisager et de se jouer d'elle, lui parlant du parquet. Comment ne pas s'agacer de cette façon de lui parler ? En un instant, son regard se releva, se plongeant dans le regard d'iceberg de l'homme. Il voulait jouer ? Soit !

« Réellement monsieur le Marquis ? Moi qui pensait que c'était un parquet d'Aremberg. Me voilà des plus surprise. »

Le sourire se fait sur son visage, aussi poli que possible, alors qu'un pas se fait et que le panier est offert. La politesse est de rigueur et ce présent offert, elle n'aura plus à rester des plus longtemps dans la maison de ce goujat. C'était une chose importante, une chose qu'elle avait faite de ses blanches main, qui lui avait pris du temps et voilà qu'il jetais sur le panier un œil suspicieux ? Lançant une œillade d'aide à son majordome ? Si elle ne se tenait pas à sa politesse et aux leçons que lui avait donné sa mère elle l'aurai étouffé là, dans ces pièces en lui enfournant les cookies directement dans la gorge ! Il ne pouvait pas simplement prendre le panier et la remercier ?
Non, il faisait preuve de mauvaises manières, encore et toujours éternuant lourdement, la goutte au nez comme le dernier des mendiants ou des enfants inapte à se moucher seul. D'ailleurs en voyant accourir le majordome, la demoiselle se demandant s'il n'allait pas le moucher comme le gosse mal élevé qu'il semblait être. Au lieu de quoi, il referma calmement le peignoir sur le torse de l'homme. Merci seigneur, au moins une personne avait le sens des convenances, sans compter ce regard qu'il lançait à son jeune maitre. Comme si il était absolument outré de son comportement.

Néanmoins, la santé de l'homme semble préoccupante quand une grande quinte de toux le saisi. La demoiselle, en est surprise, se sentant même quelque peu coupable d'ainsi juger un homme qui l'avait sauver de la noyage avec tant de gentillesse et de chevalerie.

« Lord Mountbatten, est ce que ça va aller ? Avez vous vu un médecin ? Ma famille peut prendre les frais à sa charge. Votre état est entièrement de mon fait. »

Bien sur qu'elle était inquiète, avoir un marquis au tapis de sa faute, ce n'était pas une chose qu'elle souhaitait, sans parler de ce que pourrait dire cette vipère de Whistledown ! D'ailleurs, le majordome semblait penser la même chose, proposant à son maître de se mettre quelque chose de plus chaud, invitant les Seymour à s'installer. La demoiselle aurait aimer demander ce qu'elle devait faire de son panier alors qu'il emmenait le marquis vers l’extérieur, quand celui ci revint tel une furie, attrapant le plus gros cookie visible pour se le coincer entre les dents avant de partir panier dans les bras. Ce qui, il faut l'avouer provoqua un pouffement de rire de la part de la jeune rousse, qui tenta de la cacher immédiatement derrière son éventail alors que la porte se refermée sur le marquis et son majordome.

Il ne lui fallut pas attendre bien longtemps, installée dignement dans son fauteuil, pour que le marquis revienne, correctement vêtu cette fois, s'installant dans un fauteuil non loin de la demoiselle et de son frère, une tasse de chocolat chaud en main qui exhalée un délicat parfum. Il fit une remarque sur la demoiselle qui sourit amusée.

« Je fut tel que vous durant une nuit complète, mais nous avons la chance d'avoir une mère des plus connaisseuse en médication. C'est grâce à cela que je me suis si vite remise. »

Après tout, il fallait rendre à césar ce qui était à césar. Néanmoins, sa remarque sur la natation offrit un sourire à la jeune Lady.

« Je vous met au défi de nager dans une robe de demoiselle monsieur. Entre le poids et les volants qui se prennent dans les jambes...néanmoins vous avez été un véritable héro. »

Que dire de plus ? Il fallait faire preuve de courtoisie face à cet énergumène qui semblait aussi aimable qu'une porte prison.

« Par ailleurs, le cookie à t il été à votre goût monsieur le Marquis ? J'ai été des plus amusée de vous voir le croquer de la sorte, mais également très heureuse. »

Elle lui sourit, sincèrement. Après tout, comment ne pas être heureuse de voir quelqu'un apprécier sa cuisine ?

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Lun 19 Juil - 14:06
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid




Presque comme un enfant, Adrian respire l'odeur délicieuse du chocolat chaud et en prend une gorgée qui le réconforte presque instantanément. Il sait que c'est Philip qui l'a préparé. Comme lorsqu'il était petit... Souvent lorsqu'il était malade ou alité parce qu'il ne pouvait plus bouger des coups que lui avait porté son père, le majordome lui apportait cette boisson faite par ses soins. Aimant Adrian comme son fils, il avait régulièrement ce genre d'attention pour lui et avait à cœur de faire les choses par lui-même à son attention plutôt que de se contenter de passer commande aux cuisines. Tant de petites choses qui avaient fait qu'au fil des années, le petit garçon et l'adulte qu'il est désormais avait reporté sur cet homme tout ce que son père refusait de lui ; son amour.
Adrian avait tout essayé pour gagner l'approbation de son père et son affection mais il n'avait jamais été assez pour lui. Ce fardeau l'avaient toujours rendu bossu et lui pesait encore à ce jour malgré son accomplissement certain. Il voulait se persuader qu'il avait désormais tout ce qu'il avait toujours recherché et désiré, que tout ce qui l'importait était d'être indépendant et possesseur de son propre titre à user par dessus celui de feu le Comte de Devon mais tout au fond de lui, Adrian gardait ce sentiment d'échec de ne pas avoir réussi à se faire aimé du seul homme duquel il avait toujours recherché l'attachement ; son père.
Il aime Philip. Il ne le lui dit pas mais le fait est avéré et il ne doute pas que le majordome le sache. Il le connait mieux que quiconque et sait déchiffrer le cœur compliqué d'Adrian. Malgré tout, le marquis aurait voulu être digne de son géniteur. Digne de Charles et Ackley dont il avait volé l'existence...

Il relève un regard fatigué vers Arielle lorsqu'elle s'adresse à lui, lui avouant avoir été proche de son état durant toute une nuit. Son état à lui dure depuis d'avantage de temps. Il ne remet pas au cause les compétences médicinales de la Duchesse, mais il est resté mouillé bien plus de temps que cette fille et a traversé Londres dans ses vêtements mouillés jusqu'à chez lui, offert au vent du mois d'Avril alors qu'elle excuse son expression quelque peu suffisante.
Les femmes et leur besoin de toujours se mettre en compétition ! Evidemment qu'elle s'est vite remise ! Il l'a foutue à poil sur le bord de la rive presque instantanément après l'avoir sortie de la rivière ! Certes pour l'aider à respirer mais également pour que le mal ne l'attrape pas trop ! L'eau du parc était froide en cette période et les vêtements féminins faits pour faire tomber une pneumonie à leur propriétaire avec leurs couches interminables de tissus !

Il s'apprête à lui sortir une remarque cinglante quant à son invitation à tenter de nager dans une robe, lorsqu'elle le prend de court avec son compliment qui lui cloue quelque peu le bec. Le marquis n'est pas si habitué que cela à en recevoir et n'est jamais à l'aise dans l'exercice.
Il n'a jamais connu les compliments d'une autre personne que sa mère jusqu'à très tard dans sa vie. Les premiers lui sont venus de l'Armée mais par définition, bien plus militaires et donc plus simple à prendre. Il était bon dans ce qu'il faisait au point que l'Angleterre devait quelques victoires à ses stratégies mais c'était là son devoir ! Sa fonction ! Le compliment a résidé dans le fait qu'on lui a fait don de ses propres terres et de son marquisat, qu'il a accepté très humblement auprès de Sa Majesté.
Mais là, c'est différent. Adrian semble presque comme un petit garçon à qui on caresserait la tête pour la première fois après qu'on l'ai battu au ceinturant toute sa vie. Il est incertain et gêné, ne sachant trop comment réagir aux mots de la demoiselle.

- J'ai juste plongé... baragouine-t-il.

Merci, c'est trop compliqué pour lui. Se défiler est plus aisé ! Se défendre face au compliment plus habituel que de l'accepter. On l'a tant habitué à se désévaluer qu'il le fait aujourd'hui fort bien par lui-même. "Rien ne sera jamais assez, Adrian !" lui vociférait le Comte. Ce que certains pourraient qualifier de fausse modestie en ce qui le concerne réside d'une véritable façon de vivre qu'on lui a inculqué et de laquelle il ne s'est jamais sorti.
Il n'a rien fait d'extraordinaire, il n'a fait que sauter à l'eau pour l'en sortir... Certes personne d'autre n'a eu ce reflex, pas même son frère, mais que peut-il dire d'autre...?
Le Marquis se réfugie à nouveau dans sa tasse de chocolat et se lèche sa lèvre supérieur afin d'en récupérer la crème au petit goût de cannelle. Le silence pèse quelque peu dans la pièce et pour une fois il est ravi du fait que les femmes se sentent toujours obligées de combler les blancs. En général il s'en contente très bien, mais celui là qui le met en porte à faux est quelque peu gênant !

- C'était... pas mal.

Philip toussote et Adrian lui adresse un regard meurtrier. La barbe de celui là !
A en juger par les miettes qu'il a encore au coin de sa bouche, le cookie était plus que pas mal !

- Très bons... Merci de vous être donné cette peine.

Il peut être bourru, il a malgré tout son éducation si rudement inculquée qui lui colle à la peau et à présent qu'il a fini de bouder quant à la présence d'Arielle et de son frère, il reprend quelque peu son rôle de Marquis.
Le majordome tousse encore cela dit, pas encore satisfait. L'usage voulait après tout qu'Adrian prenne les devants dans la conversation en tant que propriétaire de la demeure et qu'il s'intéresse à Arielle et son état !

- Philip allez donc prendre un verre d'eau avant de cracher vos amygdales sur mon tapis !

Gentille façon de lui dire de se mêler de ses fesses ! Il est assez grand pour parler à ses non-invités comme il l'entend, non mais oh ! Le domestique lui sourit, l'air entendu, puis s'éclipse à ses occupations.
Le frère de Miss Seymour étant présent, Adrian sait pertinemment qu'il ne peut faire ou dire n'importe comme il prend généralement la liberté de le faire. Il appréhende déjà la monotonie de ce qui va suivre... Car si il y a bien une chose qu'il exècre, c'est la fadaise des mondanités où l'on parle du temps qu'il fait ! Surtout en sachant qu'à Londres, la météo varie rarement ! "Oui oui les cumulus sont plus gris que d'habitude ne trouvez vous pas ?"
Tout un programme... Voyons de quoi pourrait-il parler...? L'usage veut qu'il les garde un peu en sa demeure avant de les congédier en prétextant avoir autre chose à faire. Fichue étiquette !

- Votre Saison se déroule-t-elle comme vous l'espériez ?

Il ne pourrait s'en moquer plus mais il sait dors et déjà que ce sujet là au moins mènera à quelque chose et pour cause, la Saison est tout ce qui importe Londres en pareille période et en particulier lorsque les demoiselles viennent de faire leurs débuts !
Adrian se rappelle alors d'un petit moment au bal de la Reine où un curieux individu était venu le couper alors qu'il était en "conversation" avec cette fille. Un type aussi grossier que bizarre dont le Marquis avait manqué refaire le portrait ! Un sourire amusé illumine son visage à cette anecdote.

- Avez vous recroisé ce Sir Edgar ?

Seule elle peut déceler la moquerie dans son regard autant que dans son ton et pour cause, elle avait été la seule autre témoin avec lui, ce cette incartade plus qu'incongrue.




_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Mar 3 Aoû - 20:10
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Le Marquis est un homme aussi amusant qu'étrange. Il semble passer d'un état d'esprit à un autre, tel un enfant qui ne saurait sur quelle strate émotionnelle il doit se poser. En peu de temps la jeune fille l'avait vu amusant, provocateur, gourmand, infantile, vulnérable. Il était drôle d'apercevoir autant de facette d'un seul être sans vraiment parvenir à en saisir une seule. Était il tout cela à la fois ? Les hommes pouvaient ils être si complexe ? Elle n'avait aucune réelle connaissance de ce sexe opposé si ce n'était ses frères qu'elle voyait plus taquin et amusant que comme de réel hommes. Parfois on oublie que l'âge prend le pas et que l'âge de la raison arrive. Surtout lorsqu'on a fait mille et une bêtise durant son jeune âge avec ceux qui sont désormais plus grand que vous.

Pourtant de nouvelles facettes s'ajoutent à celle qu'elle avait déjà pu entrapercevoir. Celle de l'agacement, de la modestie, de la timidité ? Certes, elle savait fort bien qu'il était malade à cause d'elle et voulait s'excuser, proposer des soins que sa mère aurait pu procurer par baume ou potion pour aider, sans oublier les remerciements, la glorification du héro sans qui la vie ne serait plus dans ce corps ayant à peine quitter les frusques de l'enfance.

Le compliment était pourtant simple, il suffisait de l'accepter et de laisser couler ce moment pour parler d'autre chose, mais le ton bourru, la gêne apparente sur son visage ne parviennent qu'a étirer un doux sourire à la jeune fille. Un de ces sourire qui font gonfler le cœur et réchauffer l'âme, sans aucune arrière pensée, sans aucune marque de méchanceté.

« Vous m'avez sauvé la vie Lord Mountbatten. Et les quelques cookies que je vous ai offert ne saurons jamais être assez pour la reconnaissance que j'éprouve à votre encontre. Mais parlons de sujet plus agréable ! »

Rien ne servait de s’appesantir et de faire que le Marquis se sente mal à l'aise. Les hommes étaient ainsi, bourru, dans l'action, la réaction, mais pas dans le sentiment. Elle le savait de ses frères qui ne savaient prendre un compliment ou une gentillesse sans que leur joues rejoignent la couleur de leurs chevelure. Néanmoins, elle n'aurait pas pensé que le Marquis soit de ces gens, elle le voyait plus mature. Aurait elle eu tort ? Elle préférait ainsi parler de choses plus drôles, plus joyeuses. Tel que les pâtisseries. Ce fut un sacré spectacle que de voir cet homme si noble, fuir, un cookie coincé entre les dents, le panier sous le bras, tel un chat ayant réussi un parfait larcin. Elle en avait ris, les portes closes et son frère avec elle, mais l'idée n'était pas de se moquer, plus d'apprécier l'engouement pour les pâtisseries faites de ses blanches mains.
La question fut donc poser. Qu'en avait il penser ? Car elle était certaine d'une chose, le cookie qui avait disparu entre sa blanche dentition n'avait pas du survivre au voyage. La réponse la surpris autant qu'elle la déçue. Pas mal. Elle qui avait fait tant d'effort avait juste réussi à produire quelque chose de mangeable et sans plus. Les toussotements du majordome et le rattrapage du marquis n'y firent rien. Le sourire avait perdu de sa joie, un peu de désillusion et de tristesse s'y cachait a présent, mais une dame du monde devait cacher en tout temps ce genre de sentiments.

« Ne vous sentez pas le besoin de mentir Mylord. Après tout, cela se saurait si la pâtisserie était domaine en lequel les jeune fille étaient douée. »

Elle devait se refaire une composition et rapidement, elle ne prêta donc que peu d'attention a la pique qu'envoyé le marquis à son majordome, se perdant un instant dans la contemplation de ses mains gantées. Après tout, on ne leur avait toujours pas proposé la moindre tasse de thé et il aurait été malvenue de réclamer. Pourtant, le marquis pris la peine de faire la conversation ou de la relancer. Se sentait il obligé ? Certainement, néanmoins elle s'attendait à quelque chose de plus...pertinent. De plus intéressant que celle ci et jetant un œil à son frère qui servait de chaperon plus qu'autre chose elle se décida à répondre tel qu'elle en avait l'envie.

« Absolument. J’espérais sincèrement tombé dans une rivière et finir à demi noyée. »

Elle ris un peu, amusée, avant de reprendre.

« La saison est ce qu'elle est. Mondanité incessante et espoir de jeunes filles de trouver un époux. Je m'attendais à mieux. Mais j'apprécie fortement de pouvoir danser lors des bal. Et vous, comment se passe la saison ? Ce n'est pas votre première, vous devez être tel un poisson dans l'eau. »

Son sourire s'accentua alors que du coté de son frère, un léger sourire amusé pointait. Elle était irrécupérable et il le savait. La où leur mère jouerait l'offusquée, lui trouvait cela presque amusant. Pourtant une question plus particulière fit pouffer la demoiselle un instant, un pouffement qu'elle cacha derrière un éventail qu'elle déploya tel une armure, avant de répondre.

« Certes non. Mais je ne pense pas que cela soit un mal. L'homme me semblait quelque peu particulier. »

La moquerie est bien présente, l'amusement également, au final peut être que ce coté bourru n'est qu'une façade...une facette de plus ?

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mer 18 Aoû - 21:56
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



Cela se saurait si les jeunes filles avaient un quelconque talent autre que celui de manipuler leur monde, se retient-il de dire. Philip n'est plus dans la pièce mais quelque chose lui dit que si il osait prononcer ces mots, étiquette ou non il se prendrait la remontrance de sa vie. Surtout que ce serait rapporté à sa mère... Hors il a beau être un grand garçon, il n'y a rien qu'il déteste plus que de déplaire à la Comtesse douairière.
Hormis cela, Adrian a beau avoir un certain goût pour la provocation et le flirt avec l'inconvenance, il n'oublie pas pour autant le rang qui est le sien. Il a beau être malade et fatigué, agacé par son cousin qui se laisse vivre sous son toit, il demeure Comte et Marquis. Sa débauche et son insolence, il les réserve à son cercle très privé de compagnons de beuverie. En Société, il sait se tenir et en ce jour, la visite de courtoisie des Seymour l'y oblige...
Adrian reprend une gorgée de son chocolat chaud alors qu'un de ses chats décide de montrer le bout de son nez et de venir sauter sur ses genoux. Le marquis se fend d'un sourire affectueux avant de le grattouiller entre les oreilles, le félin se couchant immédiatement sur lui en ronronnant avec plaisir alors qu'Arielle répond à sa question quant au déroulement de sa Saison.

- Ravi d'avoir contribué à combler votre espoir... répond-t-il à sa plaisanterie.

Il tente tant bien que mal de réprimer une nouvelle quinte de toux qui le secoue et dérange son chat qui le regarde outré qu'il remue autant sous lui.
Oui, vraiment ravi... Bon sang ce qu'il déteste être malade !

- Vous vous attendiez à mieux...

Il commente pour lui-même, légèrement amer, ses démons le rattrapant bien malgré lui.
Il ne peut qu'imaginer à quoi elle s'attendait. Le monde ne tournant qu'autour d'elle après que Sa Majesté ait reconnu sa beauté qu'elle doit s'imaginer absolue, chaque parti de Londres se pâmant à moitié sur son passage en se demandant comment ils ont pu vivre sans elle jusqu'à présent...
La réciprocité de sa question en revanche, le surprend. Pourquoi veut-elle savoir comment se passe sa Saison à lui ? Elle ne préfère pas parler d'elle encore et encore pendant qu'il fait semblant de s'en soucier ?

- J'espérais plonger dans une rivière afin de jouer les poissons dans l'eau justement... La crève qui s'en suit n'est qu'un merveilleux bonus.

Il est loin d'être tel un poisson dans l'eau durant la Saison, non... Il serait même plutôt un poisson hors de l'eau cherchant désespérément à respirer... Adrian apprécie venir à Londres afin d'y retrouver ses rares amis proches tels que Karl ou encore Emil, mais être forcé de participer aux mondanités de la Cour autant que de la Société l'étouffe. La Saison le confronte à bien trop de mauvais souvenirs qu'il préfèrerait laisser enterrés très profondément et ne plus jamais avoir à les contempler... Elle lui rappelle ce qu'il a vécu. Ce qu'il a perdu. Ce qu'il est devenu... Non il n'est pas un poisson dans l'eau...
Le seul endroit au monde où il se sente pleinement bien, pleinement en paix quant à son passé et sa culpabilité, c'est en Cornouailles. Personne ne saura jamais combien il est différent là bas. Plus serein. Moins torturé. Highleeds Castle lui manque au delà des mots au point qu'un instant, une lueur de regret traverse son regard et lui serre le cœur.

Sa tasse vide, le Marquis la dépose près de lui alors qu'au même moment, Haven décide de faire son entrée par la fenêtre qui reste constamment ouverte afin de la laisser libre d'aller et venir à sa guise. Elle croisse, au cas où on ne l'aurait pas remarqué tout en battant de ses ailes.
Il mettrait sa main à couper qu'elle a sentit le thé et elle ne le fait pas mentir car la seconde d'après, une porte dérobée s'ouvre sur un valet qui vient faire le plein de petits biscuits et breuvages chauds. Pas farouche, elle décolle de son perchoir et vient directement sur la table basse afin de s'approcher de la coupelle à gâteaux.

- Si vous en voulez servez-vous mais prenez garde à vos doigts si vous choisissez son préféré...

Il ne lui dit pas le quel c'est bien entendu. Il est bien trop curieux de voir ce qui va se passer. Haven n'est pas agressive, mais en terme de gourmandise... elle est relativement semblable à son soigneur !



_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Ven 1 Oct - 13:39
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Combler mes espoirs. Voila qui est intéressant, comme si il pouvait combler mes espoirs avec tout simplement une présence lors d'un bal. Certes, il m'avait servi, il m'avait évité d'avoir à être incorrecte ou a appeler ma mère au secours pour qu'elle éloigne rapidement ce pseudo lord inintéressant. Néanmoins, il avait fait preuve de courtoisie et de manière envers une jeune débutante, ce qui était on ne peut plus agréable il fallait l'avouer. Mais à voir ce Marquis ainsi installé dans son fauteuil, on pourrait se demander si il est vraiment un noble anglais ou si il n'est qu'un jeune freluquet s'amusant de tout et de rien.
Néanmoins son ton m'offrit un sourire, léger, simple, mais présent malgré tout. Bien que la façon dont nous parlions de la saison et de mes attentes, semble le blaser...ce qui ne peut que me faire argumenter.

« J'espérais bêtement que les messieurs s’intéresseraient un temps soit peu à l'esprit des débutantes et non simplement à leurs minois. Mais malheureusement la saison ne semble être qu'apparence et les attentions de la reine ne sont pas pour m'aider. »

Je rougis quelque peu, surprise de m'épancher de la sorte, surtout avec le sourire amusé et moqueur de mon frère. Je comprends parfaitement ce qu'il tente de me dire. Si mère apprends ce que je viens de dire, je finirais mariée au premier venu et je n'aurai plus qu'a fuir le plus rapidement possible vers le premier couvent venu. Me raclant quelque peu la gorge je reprenais la discussion d'un ton plus léger, lançant la réciprocité de la question qui arriva rapidement me faisant pour le coup rire bêtement, m'obligeant à me cacher rapidement derrière mon éventail.

« J'avoue avoir toujours rêvé de jouer les sirènes, mais il semblerait que respirer sous l'eau ne soit pas encore à ma portée. »

Roulement des yeux pour mon frère. Il ne semble pas apprécier ces traits d'humour et il est bien silencieux par ailleurs, sûrement ne prend t il son rôle de chaperon qu'au très premier degrés. Vérifier que je sois en sécurité et me laisser faire ma vie. C'est assez plaisant en soit. Néanmoins, cela pourrait en certain point passer pour de l'ennui ou de l’inintérêt. Mais qu'importe. Je préférais le laisser à son thé tandis que je continuais de discuter avec le marquis, observant cette assiette de gâteau, lorgnais comme il se doit par le corbeau. L'avertissement fait, j'haussais un sourcil, observant les gâteaux, puis l'oiseau, avant de saisir l'assiette et de la tendre à l'oiseau.

« J'aime autant le laisser se servir en premier. J'ai déjà assez de difficulté à la broderie sans perdre en plus mes doigts. »

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 19 Oct - 17:20
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



De nature fort peut patience en ce qui concerne la gente féminine, ce fâcheux n'en est que plus accentué de par le rhume qu'il se traîne et qui lui donne l'impression de serrer son crane dans un étau de fer. Adrian respire péniblement et étouffe une nouvelle quinte de doux alors que Miss Seymour continue de lui exposer ses arguments quant au déroulement de la Saison. Tel un enfant, il se réfugie dans son chocolat chaud et se lèche délicieusement les lèvres afin d'en récupérer la crème à la douce saveur de cannelle.
Il peine à ne pas lever les yeux au ciel en entendant les mots qui sortent de cette bouche rose, blasé par tant de mièvrerie. En temps normal il ne se priverait pas mais il n'oublie pas la présence du chaperon de la jeune fille et il n'est pas d'humeur à entrer en querelle là tout de suite. Il veut juste savourer sa boisson en mangeant ses cookies son chat sur les genoux ! Mais visiblement Londres a décidé de se liguer contre lui cette saison et de lui amener chaque jour des invités impromptus !  

- Bêtement en effet... baragouine-t-il en respirant l'odeur sucré du chocolat.

Si sa mère avait été là, elle lui aurait sans aucun doute fichu une tape derrière la tête mais très franchement sur ce coup là, il s'en serait moqué et aurait même revendiqué ! C'est bien un discours de pucelle droguée aux stupides romans édulcorés de ces satanés auteurs romantiques ça ! Encore une fadaise fourbe digne de ces mantes religieuses de débutantes que de prétendre vouloir être remarquée pour leur esprit plutôt que pour leur physique. Si c'était vrai, elles ne passeraient pas tant de temps devant leur miroir et chez la modiste à essayer de surpasser toutes les autres. L'amitié entre deux débutantes est sincère que lorsque chacune reste à sa place et n'éclipse pas l'autre. Chamboulez cet ordre cosmique et ce sera un bain de sang.
Qu'on s'intéresse à son esprit plutôt qu'à ce qu'à ce qu'elle peut apporter dans un lit ? Quant on connait l'esprit perfide et égocentrique des femmes, mieux vaut avoir une compensation physique ! Il en sait quelque chose !
Croit-elle vraiment que lors du premier bal de la Saison, on prend le temps d'étudier ce que chacun a dans la tête ? Ce serait bien hypocrite de l'affirmer. Elle-même au bal de la Reine a du se retourner sur les beaux faciès plutôt que sur les plus quelconques, qu'elle ne dise pas le contraire ! On ne se retourne jamais sur quelqu'un en se disant ; mais quel bel esprit ! Non ça n'existe pas. Evidemment que tout parti masculin cherche une femme qui fera joli dans ses salons et à son bras ! Il faut bien compenser la plaie que représente le reste !
Arielle ne lui fera pas croire que lorsqu'elle se caresse dans l'intimité de sa chambre ou se regarde nue dans un miroir elle n'imagine pas un bel éphèbe auprès d'elle sans même se demander deux secondes ce qu'il peut avoir dans le crane.

Las, Adrian ne cherche même pas à argumenter ce qui lui ressemble fort peu et témoigne du mal dans lequel il se trouve... Il se permet même un trait d'humour qui fait rire la demoiselle mais beaucoup moins son frère.
L'art de l'éventail. Encore un autre truc de coquetterie stupide auquel il n'entend absolument rien ! Est-ce qu'elle ne peut pas rire comme elle le souhaite qu'elle ressente le besoin de se cacher derrière cette feuille de soie ? Est-il supposer déceler une quelconque formule ou phrase derrière ce geste ? Il est Capitaine des chiens de la Reine et donc habituée à étudier et déceler quelques énigmes mais celle de l'éventail demeurera toujours un mystère pour lui.

Heureusement pour ses nerfs et sans doute pour le sang froid de Lord Seymour, Haven arrive afin de prendre le thé en bon oiseau britannique qu'elle est ! Adrian se radoucit dès qu'il la voit évoluer près de lui, tout son corps semblant se relâcher dans son fauteuil.
Il scrute les visages de ses non-invités à la recherche d'une quelconque désapprobation quant à la présence de l'animal entre ces murs. Les corbeaux n'ont pas bonne réputation. Oiseaux de malheur, messagers de la mort... Tant et tant d'âneries qui ont le don de l'énerver au plus au point mais à sa surprise, Miss Seymour ne prend pas peur en se mettant à piailler comme il aurait pu s'y attendre. Il avertit Arielle quant à ses doigts, la scrutant toujours. On pouvait deviner beaucoup d'une personne en la regardant se comporter face à un animal et Adrian n'en perdait pas une miette.

Haven battait de ses ailes, guettant SON biscuit et croissant après Arielle comme si elle l'avertissait. Le marquis réprime son amusement, se régalant de la scène. Un crêpage de chignon entre une débutante et son corbeau, voilà qui serait un spectacle des plus amusants !
Mais là encore, Miss Seymour a une réaction pour le moins inattendue et qui si il ne faisait pas preuve de tant de mauvaise foi, il reconnaîtrait plaisante ; elle tend l'assiette à Haven qui se sert et file sur son perchoir dévorer sa gourmandise.

- "La", la reprend-t-il. Haven est une femelle.

Une phrase banale et pourtant lourde de sens pour le Marquis. Lorsqu'Adrian se laisse aller à parler de son corbeau de la sorte, c'est qu'il s'ouvre enfin à la conversation et estime son interlocuteur - ou ici interlocutrice - digne de son attention. Sa vraie attention. Non la feinte.
Il demeure néanmoins sur ses réserves. Après tout, Arielle reste une débutante !  

- C'est un collier intéressant que vous portez...

Son regard de passionné de gemmologie ne peut le manquer et pour cause, il est à peu près certain que ces pierres qui ornent le cou d'Arielle lui ont appartenu avant qu'il ne les cède à Othello Cunningham. De même, il reconnait son style aussi élégant qu'original.




_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Ven 5 Nov - 21:54
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Bêtement, voilà un terme adéquat pour une jeune femme qui se veut etre un modèle parmi les débutantes, une de ces filles qui ne succombe pas au moindre sourire, au moindre pas de danse mièvre qui se dit valoir mieux que cela. Pourtant elle avait assurément succombé comme la première des idiotes aux sourires d'un bellâtre qui s'en était aller au loin, la laissant là avec ses rêves et ses espoirs d'un avenir commun, gardant pour seuls ouvenir des pierres qui portent encore en elles le souvenir d'un moment partagé.
La fille Seymour avait exposée ses idées, ses intérêts, ses questionnements sur la saison. Pourquoi les hommes ne s’intéressent ils qu'au physique ? Pourquoi une femme aussi bête que vide attirera toujours plus que celle qui osera dire non ou promulguer son avis ? Mystère. A moins que ce ne soit que de la crainte, la crainte de voir qu'ils sont bien inférieur à ce qu'ils appellent le sexe faible. Mais ce genre d'idée est encore bien trop avant-gardiste pour n'être même que réellement pensé. Mais qu'est ce qui est tolérable pour une demoiselle de cette époque ? Bien des choses, tant qu'elles se font sous le couvert du silence et de la nuit.
Tentant néanmoins de continuer la conversation, agrémentant celle ci par les pâtisseries qui étaient proposé, ce qui semblait être un test ou une pique vint à se présenter à la jeune femme. Trouver le gâteau que voulait le corbeau de l'homme face à elle. Étais ce une façon pour lui de rire de sa personne, de l'inviter à ne pas toucher à ses biscuit ou de jouer sur son prétendu esprit. La réponse se fit d'elle même. Laisser le corbeau prendre ce fameux biscuit avant de tenter quoique ce soit. Il serait fort dommage de se faire pincer pour un biscuit, aussi bon puisse t il être.
Le geste sembla ainsi surprendre l'hôte. Un point pour elle, bien qu'il la reprenne sur le genre de l'animal. Ainsi donc ce n'étais pas un mâle. Surprenant, les hommes aiment s'entourer de mâle à croire que cela accroît leur propre masculinité.

« Haven donc. Voila un bien joli nom pour une corbeau. Je serais des plus intéressée de connaître l'histoire de cet animal. Si vous consentais à me la conter bien évidemment. »

De l'intérêt. Sincère. Après tout, cet homme reste un mystère et les on dit ne sont pas toujours plus élogieux pour cet homme à la réputation bougonne. Un biscuit en main, celui ci s’apprêtait à être porté aux lèvres quand la question de son bijou se fit et qu'instinctivement sa main s'y porta.

« En effet. C'est la le présent d'un monsieur que j'estime beaucoup. Vous y connaîtriez vous en bijoux Mylord ? »

un rebond pour ne pas parler du prochain baron du Cheshire. Elle ne voulait pas s'étendre ou s'épancher sur le sujet et son frère l'observait déjà de cet air désolé qui l'agaçait tant. Il savait qu'elle avait eu l'espoir durant quelques instants d'avoir rencontré un homme digne d'elle et qu'elle souffrait a présent de l'avoir vu disparaître tel un voleur. Mais rien n'y paraîtrait, elle préférée croquer dans son biscuit, bien moins bon que ses propres cookies.

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Jeu 25 Nov - 0:18
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



Sa protégée dévore son biscuit avec une adresse incroyable. Adrian ne se lasse jamais de regarder vivre Haven et s'émerveille toujours de son intelligence folle. Elle est habituée à manger ces gâteaux. Elle en raffole. Mais elle sait aussi qu'il sont un peu durs pour son bec parfois, alors elle les trempe dans l'eau de son abreuvoir afin de les ramollir légèrement. Et gare si il n'y a pas assez de liquide dans l'écuelle, elle sait se faire entendre ! Une véritable diva ! La seule qui peut se targuer d'être autorisée à avoir ce genre de comportement avec le Marquis. Car ce qu'il ne supporte pas chez les femmes, il le trouve follement amusant chez son corbeau adoré qui ne le sait d'ailleurs que trop ! Elle le mène par le bout du nez comme le répète souvent Philip, mais Adrian s'en moque.
Leur relation n'appartient qu'à eux. Haven est une extension de lui-même. Elle est le seul être qu'il se soit autorisé à véritablement aimer depuis que son père avait brisé le cou du faucon qu'il lui avait offert lorsqu'il enfant, car il l'avait apprivoisé et non dressé. Il avait tellement pleuré à la mort de son oiseau ! Après lui, Adrian avait fermé son cœur comme une huître afin de se protéger. Il n'allait plus à l'écurie. Il changeait constamment de cheval, ne montant jamais le même de peur de se voir arraché son favoris si il venait à en avoir un. Feu le Comte était capable de ce genre de cruauté. Tout pour dompter son fils... Tout pour le faire ployer et rentrer dans ce moule qu'il voulait pour lui, mais auquel Adrian n'avait jamais appartenu... Il n'allait plus visiter la ferme du domaine. Il n'allait plus visiter la meute de chiens ou lorsqu'il se retrouvait au milieu d'elle, contraint à la chasse par son père, il s'efforçait de ne jamais avoir un geste trop attentionné envers l'un des canidés plus qu'un autre. Il avait du se réprimer. Brimer sa nature et retenir cette part pourtant si importante de lui-même, juste pour ne pas que le Comte puisse lui voler plus que tout ce qu'il lui avait déjà pris.
Jusqu'à Haven.

Adrian ramène son regard clair vers elle lorsque Miss Seymour se montre curieuse à son sujet. Ce n'est pas la première fois qu'on l'interroge sur ce curieux animal de compagnie qui est le sien mais généralement, on lui demande surtout si elle mord, si elle ne lui porte pas malheur - bande d'abrutis superstitieux - ou comment il a fait pour lui apprendre à ne pas s'enfuir quand eux doivent masquer leurs rapaces et les baguer... Rares sont les personnes intéressées par sa véritable histoire. De toute façon si c'était le cas, il n'aurait pas forcément envie de leur répondre selon l'interlocuteur !
Mais là dans le cocon de son salon, assommée et fatigué par la maladie, il est moins réfractaire. Sans doute parce qu'il ressent ce besoin d'elle. Ce besoin de proximité. Le Marquis sifflote et Haven redresse la tête en un croissement sonore avant de déployer ses ailes afin de venir se poser sur lui, lovée dans le creux de son bras comme dans un nid. Il triture sa patte légèrement difforme et elle se laisse faire, semblant presque apprécier le massage.

- Haven n'a rien à voir avec le paradis, se croit-il obligé de préciser.

Les deux mots se prononcent pareil, mais n'ont pas le même orthographe. Il reconnait cela dit que l'erreur est aisément faisable.

- Son prénom vient d'après mon domaine ; BudeHaven. Elle a percuté la fenêtre d'un de mes salons un soir de tempête. Elle est tombée de haut et était en sale état. Elle était encore jeune, probablement sortie du nid depuis peu. Mes terres sont en Cornouailles. Sur les falaises où se fracassent la mer. Les vents sont décuplés si hauts et elle aura du prendre leurs bourrasques et être désorientée. Elle n'avait pas assez de force dans ses ailes encore ou même d'expérience de vol pour les affronter.

Highleeds Castle est exposé aux éléments, mais pour rien au monde Adrian ne troquerait son domaine pour un autre. Il est tombé amoureux de la Cornouailles à la seconde même où il l'a foulé de ses pieds et il ne remerciera jamais assez Leurs Majestés pour ce don. Il y a quelques chose de particulier là bas. De sauvage et en même temps de follement vivifiant. Il ne se sent jamais plus libre qu'en cet endroit. C'est comme être au sommet du monde... Il aime la force du vent qui y souffle ! Il aime le grondement puissant de l'océan qui berce son quotidien ! Pour lui, on n'a jamais véritablement respiré si on n'a pas profondément inspiré à s'en faire éclater les poumons les embruns marins du haut de ses falaises. C'est la sensation qu'il a eu lui, lorsqu'il est arrivé là bas pour la première fois et a découvert son château. Sa première véritable bouffée d'air, c'est BudeHaven qui la lui a donné et lorsqu'il s'en éloigne désormais, l'air lui parait toujours trop épais... Trop lourd à inhaler. Londres est suffocante.

- J'ai passé la nuit à la réchauffer et au matin une fois sûr que l'hypothermie ne l'emporterait pas j'ai commencé ses soins. Elle s'était quelque peu abîmé le bec mais c'est comme les ongles. Ça repousse. Son aile était la plus mal en point et elle garde un léger handicape à sa patte, explique-t-il en désignant les doigts griffus du corbeau. Ça ne la gêne pas pour voler, mais elle ne peut pas décoller seule lorsqu'elle est au sol. J'ai essayé de lui rendre sa liberté comme c'était prévu dès le départ, mais elle n'a jamais voulu partir.

Elle s'était prise d'affection pour Adrian et dès qu'elle avait commencé à en être capable, elle s'était mise à le suivre absolument partout, ce qui la première fois lui avait fait prendre quelques fous rires. Il n'y avait rien de plus déroutant que d'être occupé à ses affaires et que de voir un corbeau constamment sur ses talons !
Adrian désigne la fenêtre dans son dos qui est légèrement entrouverte malgré son état de santé précaire. Philip a voulu la fermer dix fois depuis la veuille au moins !

- Elle a toujours le choix.

Il la caresse affectueusement et elle se niche contre sa paume en roucoulant presque alors qu'il remarque le collier que porte Arielle. Du Othello Cunningham pour sûr. Observateur, le marquis remarque le trouble qui passe sur le visage de la jeune fille. Un monsieur qu'elle estime beaucoup mais qui visiblement, est aux abonnés absent récemment, n'est-ce pas ? Voilà qui est intéressant et confirme quelques soupçons qui le titillent déjà depuis quelques jours. L'homme se fait discret depuis qu'Adrian a lâché quelques uns de ses espions sur sa piste.
Une piste qui ne lui plait pas, car lui-même jusqu'à récemment était relativement appréciateur des qualités du joaillier. Mais son rôle de Capitaine des Chiens de la Reine passe avant tout, y compris l'estime qu'il peut éprouver pour autrui.

- Je collectionne les gemmes. Et je pense pouvoir affirmer que ces pierres que vous portez m'appartenaient avant que je ne les cède à Sir Cunningham... Il en a d'autres. Sans doute pourrait-il vous faire les boucles d'oreilles ou le bracelet assorti.

Il est malade à crever, mais ses instincts de soldats reviennent malgré lui au galop. Arielle est visiblement proche de sa potentielle cible et si elle peut l'aider à avoir d'avantage d'éléments le concernant...
Adrian tend la perche, cherchant à avoir quelques confirmations. Il reste subtile, nonchalant, faignant d'ignorer le comportement absent du prétendant de la demoiselle.




_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 28 Nov - 22:27
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


Un silence tombe quelques instant. Secondes qui s'égrène sur la lame du temps et de l'espace, alors même que l'oiseau au ramage aussi sombre que la nuit semble déguster avec délice le biscuit en forme de demi lune qu'il avait saisi dans l'assiette, le trempant avec une intelligence extrême celui ci dans un fond d'eau pour l'amollir. Il est drôle de voir comme les gens peuvent parfois juger les autres sur leurs facettes. D'aucun dirait que le corbeau est une créature effrayante, porteuse de mort, d'obscures présages. Pourtant, ce corbeau n'était qu'un animal parmi d'autre. Une créature a plume qui pouvait effrayer, certes, mais nous ne pouvons faire fuir et rejeter tout ce qui nous effraie. Puis le silence se rompt, de façon rapide, surprenante, comme une bulle qu'on éclate.

« Haven n'a rien à voir avec le paradis, »

Voila qui attire l'attention, autant la mienne que celle de mon frère qui semble apprécier les biscuits dans son grand silence. Laissant l'oiseau rejoindre son maître qui lui lance un simple signe bien aimable, j'observe le volatile avancer de ses ailes de nuit, venant se blottir contre lui, m'arrachant un sourire alors que son histoire se déroule, tel une mélopée à mes oreilles. J'apprécie celle ci, la tempête qui cogne tel ceux des côtes du Gloucester. J'imagine un marquis plus jeune, l'air moins revêche s'occupant avec douceur et affection de l'oisillon, la gardant dans ses mains de jeune homme pour lui tenir chaud, priant pour sa survis. La liberté qu'il a offert à celle ci une fois remise et le refus bien qu'une fenêtre lui soit toujours ouverte. J'en glousse un instant, amusée.

« Pourquoi vous quitterait elle Mylord ? On ne quitte pas ceux que l'on aime, sauf si l'on nous y oblige... »

ma voix se fait plus ténu. Je pense au mariage à cette corde que l'on met au cou des jeunes filles, les forçant à quitter leur demeure, leur vie, leur famille pour rejoindre celle de l'époux. Certes, elle pourront toujours revenir chez leurs famille pour une visite, mais une époque sera révolue et elle en souffrira tout autant que sa famille, même si l'on aime à dire que c'est dans la nature des choses. Mais je ne veux m'appesantir sur ce point et préfère parler d'autre chose.

« Votre domaine est en Cornouailles me disiez vous. Je n'ai jamais pu visiter celle ci, néanmoins, le domaine de mon père est proche de la mer et bien que ce soit un estuaire les tempêtes sont des plus féroces lorsqu'elles s'abattent sur nos côtes. Je parviens donc sans mal à imaginer celle dont vous parler. »

Je cacherais bien évidemment le fait que les tempêtes m'effraient depuis l'enfance. Que le son du tonnerre, la lumière des éclairs zébrant l'obscurité me font hurler comme une enfant courant dans le lit le plus proche pour aller pleurer. Ce lit étant depuis toujours celui de ce frère qui aime tant les biscuits et qui a toujours su me réconforter malgré les tremblements de mon corps et la difficulté à m'endormir. Pourtant, les tempêtes ou plutôt le bruit de la pluie sur les vitres me plaît. Reprenant une gorgée de thé, observant le duo du maitre et de son corbeau, je continuais.

« Néanmoins, c'est là une très belle histoire et je vous remercie de me l'avoir conté. Votre Haven est une compagne des plus fidèle et je suis ravi d'avoir pu faire sa connaissance. Peut etre, si vous acceptiez de me dire ce que sont ces biscuits qu'elle affectionne tant, pourrais je tenter d'en confectionner ? »

Une proposition pour devenir ami, pour m’entraîner à cuisiner principalement, mais la conversation repars déjà sur Monsieur Cunningham et mon visage de brouille d'émotions contraire. Tristesse et colère, chagrin, orgueil blessé, premier émoi désavoué. Je tente pourtant de garder bonne figure, répondant aux questions avec autant de tact que possible, avec autant de protection que possible pour mon cœur.

Pourtant, il reviens à la charge, ce qui me force à sourire de façon plus fausse, surtout face à ses questions. Il semble ne point connaître les souhait du bijoutier ou ses récentes frasques. Ce qui me gêne quelque peu, car je dois livrer ici à cet homme quelque chose d'intime. Certes, il en fait tout autant, mais parler d'un oiseau, d'un animal que l'on chéri et d'un possible prétendant est tout autre chose. Néanmoins, je me raclais la gorge, prenant courage pour répondre d'un sourire.

« Malencontreusement Mylord, cela ne sera point possible. Monsieur Cunningham a informé par missive qu'il...rentrait en son domaine et ne pourrait donc donner suite à notre rencontres. »

Le rose me montait doucement aux joues, avouant ainsi qu'un prétendant qui m’intéressait m'avait délaissé. Mais qu'importe, je trouverait mieux, il ne me méritait pas et je le savais tout autant que le regard de mon frère se posait sur moi m'intimant silencieusement la même chose.

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 388
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 28 Déc - 18:35
Adrian Mountbatten


Drown Mermaid



Adrian ne relève pas la remarque d'Arielle lorsqu'elle se met à évoquer l'amour mais il n'en pense pas moins et s'absorbe dans les caresses qu'il prodigue à Haven... La fièvre l'assomme quelque peu ce qui épargne la jeune femme de sa virulence habituelle sur le sujet.
Evidemment qu'elle lui sort ce discours mièvre et totalement absurde de débutante naïve à la guimauve ! La vie est aussi logique et simple que ça pour elle. On ne quitte pas ceux que l'on aime à moins d'y être contraint... Fait-elle allusion à elle-même ? Croit-elle qu'il va la plaindre ? Pauvre fille de Duc qui va devoir épouser un riche parti anglais et aller vivre dans un château entourée de domestiques pour lui cirer les pompes et lui astiquer l'arrière train à sa moindre demande... Il sait mieux que personne ce qu'est la contrainte. Car contrairement à ce que pensent toutes ces femelles, les hommes ne sont pas mieux lotis en termes d'obligations ! Elles ont le poids de mariage sur leurs frêles épaules ? Eux ont le poids de tout leur lignage. De tout leur rang à faire perdurer et ils sont tels des numéros que les débutantes essaient de tirer avec l'assistance de leurs mères !

Le Marquis s'apaise néanmoins quelque peut dans sa hargne interne et personnelle lorsque Miss Seymour évoque ses terres adorées de Cornouailles. Instantanément, la vision majestueuse de Highleeds Castle surplombant les falaises rocailleuses contre lesquelles viennent se briser les vagues s'impose à lui et lui procure une sensation de réconfort instantanée.
Les tempêtes sont généralement une source d'effroi pour la maisonnée d'Adrian. Lorsqu'elles s'annoncent, les domestiques et les animaux sont généralement paniqués et demeurent enfermés dans leurs quartiers respectifs mais lui, il pourrait passer des heures à regarder se déchaîner les éléments. La puissance de la terre, du ciel et de la mer l'hypnotisent lorsqu'ils se révèlent et font vibrer les murs du château de pierre qui jamais ne ploie malgré les rafales puissantes. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'ils sorte s'offrir à eux sur les hauts remparts de sa demeure de pierre. Il se sent alors diablement insignifiant face à la grandeur du Créateur mais vivifié jusqu'au sang.
Généralement Philip accourt horrifié lorsqu'il le voit revenir de dehors sa chemise trempée et ses cheveux gorgés d'eau repoussés sur l'arrière de son crane à goutter sur le plancher mais le sourire satisfait que orne alors le visage de son maître lui fait oublier tout commentaire bien que le vieux majordome ne semble pas comprendre le plaisir qu'il peut prendre à aller s'exposer de la sorte aux tempêtes tout en sirotant son verre de bourbon. Haven non plus... Sa place de prédilection lorsque la pluie frappe les carreaux du château, est devant la cheminée, pelotonnée.
Haven qui présentement continue à se prélasser de façon totalement indécente sur lui, amoureuse de toute l'attention qu'il lui prodigue. Même ses chats ne se tordent pas autant sous ses caresses, il est prêt à en jurer !

- Vous voulez faire des biscuits pour mon corbeau ? hausse-t-il un sourcils surpris.

Qu'elle souhaite pâtisser afin d'attirer son attention il peut le concevoir. Elle est une débutante après tout. En revanche qu'elle veuille se donner cette peine pour Haven l'intrigue au plus haut point. Aucune demoiselle censée ne ferait une chose pareille... Ce sont les domestiques qui nourrissent les bêtes. Les maîtres en général se contentent de leur jeter quelques miettes durant leurs repas. Si c'est la une stratégie, il doit reconnaître une certaine habileté en la matière à Arielle Seymour qui a des manières de faire qui diffèrent de ses comparses. Dommage qu'elle demeure de l'espèce de celles qu'il méprise au plus haut point car il la trouverait presque intéressante...

Adrian ne se prive pas néanmoins de changer le cour de la conversation lorsqu'il remarque l'œuvre de son ancien artisan joaillier au cou de la sœur de Lord Seymour. Il tend la perche afin de glaner quelques informations supplémentaires quant aux présentes activités du Baron qui se fait incroyablement discret depuis quelques temps.

- Vous m'en voyez désolé.

Ou pas.
Bien qu'au fond de lui, si il s'écoutait vraiment, il pourrait ressentir cette braise étouffée de compassion qui cherche à exister sous les cendres de son cœur brisé. Il connait la déception amoureuse en bien des domaines et peut donc aisément imaginer ce que ressent Arielle si elle nourrissait quelques espoirs envers Othello mais si ce qu'il soupçonne est vrai, elle se serait retrouvée veuve et/ou paria de la Cour en un rien de temps. Son chagrin passager vaut donc sans doute mieux. D'une certaine façon, il lui a fait une faveur en faisant fuir Cunnigham. Et puisqu'il considère cette retraite comme une confirmation des soupçons qu'il nourrit à son sujet, une réponse aux stratégies qu'il a développé afin de le forcer à dévoiler ses dessins macabres envers la Couronne, il lui faut désormais réagir. Et vite, avant qu'il soit hors de porté.

- Miss Seymour, Lord Seymour, je vous remercie de votre visite mais je vais être contrains de vous demander de bien vouloir prendre congé. Je n'ai pas aussi bien récupéré que vous de ce séjour dans l'eau et je voudrais me reposer.

Forcément, elle il a eu la délicatesse de la libérer de ses vêtements trempés afin qu'elle n'attrape pas la mort. Lui s'est coltiné le chemin à pieds du parc à son hôtel particulier avec tant d'eau sur le corps qu'on pouvait le suivre à la trace dans toute la capitale !
Il fait se lever Haven qui proteste et s'envole avec un regard outré jusqu'à son perchoir, puis il fait de même en resserrant la couverture autour de ses épaules en reniflant quelques peu. Il n'a nul besoin d'exagéré son état maladif tant ses joues sont rouges de fièvre et les frissons qui le secouent visible. Adrian s'incline face à ses invités - imposés - et laisse Philip les raccompagner jusqu'à la porte. Lorsque le domestique revient pourtant, Adrian n'est pas en train de monter à sa chambre pas plus qu'il n'est allé se blottir devant la cheminée. La goutte au nez, les yeux gonflés, il se traîne jusqu'à son bureau où il rédige une missive à l'attention d'Aloïs afin de partager avec lui les derniers éléments qu'il a appris d'Arielle concernant leur affaire et le sommer de mettre un terme à cet acte de traîtrise envers la Couronne selon son bon plaisir...  

_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Arielle Percy
Arielle Percy
Duchesse
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duchesse! Ce qui implique l'aide à la gestion du domaine et divers oeuvres de charités.
Messages : 1141
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 2 Jan - 22:56
Arielle Percy


"Call my name and save me from the dark, bid my blood to run, before I come undone, save me from the nothing I become"

La vie est comme une mer tempétueuse où à chaque moment une erreur peut nous faire noyer. - Thomas Gatabazi


La discussion avait pris une tournure intéressante, celle de la saison. Certes, c'était un sujet des plus commun en un sens, tout le monde parlait de cela, surtout à une débutante tel que cette demoiselle qui se trouvait actuellement sur le sofa si doux et confortable du marquis de Budhaven. Certes, elle se plaignait, mais avait parfaitement conscience du sort des messieurs, pauvres âmes chassé tel des gibiers par les mères désireuses de marier leur filles. Elles étaient au final des commerçante cherchant à vendre leur plus précieuse marchandise à celui qui en voudra. Mais c'était bien souvent mal amené et bien triste. Son pauvre frère n'avait il pas déjà fait les frais de bien des demoiselles et leurs mères cherchant à les marier au futur Duc du Gloucester ? Pourtant, puisqu'on lui demandait son avis, elle avait besoin de l'exprimer et elle était persuadé, que le marquis la comprendrait, ne serais ce qu'un peu. Après tout, si les hommes de noble lignage avaient le poids de faire perpétuer leur nom, leur titre, qui mettait ces futurs Duc et marquis au monde ? Qui avait la charge de le supporter, de les faire grandir ? Sur qui allait la colère de l'époux, du père, lorsque les filles venaient à profusion sans jamais offrir un seul héritier mâle ? Les épouses. Car on le sais quand un problème surviens dans un mariage, il viens toujours de l'épouse.

Néanmoins il y avait bien plus à tout cela et elle n'était au final qu'une demoiselle, une ingénue qui espérais en savoir plus qu'elle ne le pensais, car après tout, ce sujet n'était il pas le plus grand secret que toute les mère cherchaient à cacher à leur fille ? Comment faire un héritier. A croire que c'était le plus grand secret de notre société auquel, pourtant, toute demoiselle une fois marié devrait satisfaire. Pourtant, le sujet dériva, bien heureusement, sur la beauté de la campagne anglaise, ses falaises, ses tempêtes. Certes, elle n'avait jamais vu les Cornouailles, mais apprécierais de le faire. Peut être, l'été venant, la Marquise douairière organiserait elle un événement qui permettrait à la jeune Lady de découvrir ces côtes que l'homme enrhumé face à elle dépeint avec tant d'ardeur.

La demoiselle n'était pas contre la beauté des tempêtes, le vent claquant les fenêtres, la pluie ruisselant, l'amusement de courir sous celle ci, de sentir l'odeur des bois, de la pierre, de la vie elle même. Mais souvent, quand venait la tempête, venait le tonnerre, assourdissant, les éclairs, zébrant le ciel de leur lumière. Pourquoi ai je cette peur de l'orage encore à mon age ? Je ne saurai le dire et pourtant chaque fois, sans que je ne le souhaite, mes pieds me mène au lit le plus proche. A savoir celui de mon frère ci présent, me blottissant dans ses bras en pleurs, laissant larmes et tremblements allaient librement jusqu'à ce que je m'endorme sous ses berceuses. Pourtant, la façon dont les décris le marquis m'enchante et me donnerais presque envie d'aller voir ces tempêtes dans les Cornouailles.

Néanmoins, il fallait revenir à des choses plus...réelles et présente, aussi le thé et les biscuits, ainsi que l'histoire de Haven furent mise sur le tapis et une promesse fut énoncé ce qui semblât surprendre le marquis.

« Et pourquoi pas ? Cela me permettra de m’entraîner et je suis certaine que ça lui fera plaisir. Tant que vous ne mettez pas vos mains sur ces biscuits vous même ! »

Allez savoir pourquoi, elle voyait le marquis comme un homme des plus gourmand et espérait qu'il n'irait pas chiper les biscuit de sa compagne à plumes. Peut être penserait il qu'elle faisait cela en l'espoir d'attirer son attention, son affection ou de lui faire voir en elle une possible marquise en devenir. Pourtant, tout ce qui l’intéressait elle, était de pâtisser et pourquoi pas de se faire du marquis un ami.

Pourtant, le temps passant et leur discussion ayant glisser sur le futur baron du Cheshire qui avait laissé sur son cœur une griffure, il fut déjà temps de prendre congès face a l'allure fiévreuse du marquis qui fit rosir les joues de la demoiselle devant tant d'impolitesse de sa part. Se levant donc, elle fit une reverence charmante à celui ci, accompagné d'un sourire des plus amicale.

« Bien sur, pardonnez moi encore de vous avoir causé tant de souci et d'avoir abusé ainsi de votre temps. Soyez assuré que je n'oublierai pas que vous m'avez sauvée. »

Un nouveau sourire avant de prendre congés, suivant le majordome jusqu'à la sortie ou elle reprit sa pelisse tandis que son frère l'emmenée vers la calèche qui les avaient attendu bien sagement. Le marquis était un drôle de personnage, mais après tout, il semblait charmant.

Code by Sleepy

_________________________________

Live by the sun, Love by the moon


--------------------------------------------------------------
Arielle écrit en mediumseagreen
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Message() /
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas



Page 1 sur 1Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-



Sauter vers: