Les apparences sont trompeuses.
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Quittant la demeure des Cunningham, tu ne peux t’empêcher de jeter un dernier regard en arrière. Tu dois aller faire quelques achats pour la famille, mais cela t’embête de laisser Maggy. Après tout, tu n’es pas certaine qu’elle est totalement pardonnée à son frère, aussi, la situation risque d’être tendue entre eux. Mais tu n’as réellement d’autres choix. Grimpant dans la voiture de la famille, tu souris gentiment au cochet avant de lui indiquer la première rue où tu souhaites te rendre. Tu vas aller dans un premier temps au plus loin dans les rues de Londres, pour revenir après tranquillement vers la demeure. Au moins, tu auras l’impression que le chemin se fait plus rapidement. Après un long moment de trajet, tu redresses la tête lorsque la voiture ralentit. Une fois les chevaux arrêtés, tu soupires lourdement. Tu espères qu’il n’y aura pas grand monde dans les boutiques, après tout, ton travail n’est pas encore fini au sein de la maisonnée. Descendant de la voiture, tu tournes ton regard vers le cochet, avant de lui demander de t’attendre plus loin. Tu as plusieurs achats à faire dans cette rue, donc cela risque de te prendre un peu de temps. Marchant dans la rue, tu regardes autour de toi. Fort heureusement, le temps semble clément aujourd’hui, et aucun nuage ne vient percer la tranquillité du soleil. Poussant la porte de la première boutique, tu es soulagée de voir qu’il n’y a personne. Attrapant le petit papier se trouvant dans ta poche, tu demandes à la gérante de la boutique les ingrédients dont tu as besoin. Heureusement, elle a tout dans l’arrière-boutique, et tu n’as pas longtemps à attendre. La remerciant après avoir payé la somme due, tu sors rapidement. « Phoebe ! » Tournant le regard dans la direction supposée, après avoir mis ta main devant tes yeux, tu souris doucement. Une autre femme de chambre ! Avançant à sa rencontre, tu la salues chaleureusement. Cela fait plaisir de voir une vieille connaissance, que tu n’as pas croisé depuis quelques mois. « Comment te portes-tu chère amie ? » Discutant quelque peu avec elle, tu te mets à faire plusieurs pas en sa compagnie. Le reste des achats peut attendre un petit peu, surtout que la discussion ne devrait pas durer trop longtemps. Ton amie t’explique rapidement qu’elle doit attendre que la fille de son employé est en train d’essayer une robe chez la modiste. Et tu sais ô combien cela peut prendre du temps, même si Lady Maggy n’est pas du genre à perdre son temps dans un tel endroit, tous les matins. Puis elle vient à te parler d’une rumeur qui circule sur un baronnet. Ecoutant avec une grande attention, tu ne peux t’empêcher de sourire avant de lui répondre. Elle est tout comme toi, amatrice de ragots. « Mais très chère, si tu savais ce que j’ai appris sur le Baronnet. Il paraît qu’il fréquente ou fréquentait une femme de petite vertu … » Un rire s’échappe de vos lèvres, alors que tu imagines déjà le scandale qui pend au nez de cette famille. C’est bien pour cette raison que tu es heureuse de ta condition. Personne ne prêt attention aux femmes de chambre … Si ce n’est aujourd’hui et tu vas vite le savoir.