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LE BAL DES OISEAUX-
Alors que l'équinoxe approche, la saison continu, les événements se suivant et il est temps pour le Marquis de Budhaven et sa femme de nous faire preuve de la réussite de leur union en organisation un des plus grand bal de la saison. Amoureux notoires des animaux à plumes, c'est sans surprise que le thème se portera sur les oiseaux et les costumes, mais le couple marié sous fond de scandale précédente saura t elle ravir la bonne société grace à cet événement ? A vous de venir en juger en y participant juste ici !
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
C'est le dos raide et l'air profondément agacé que Adrian quitte Buckingham House. A peine les grilles royales passées, le Marquis arrête sa monture et adresse une œillade pleine de reproche à cette fichue barraque qui abrite en ses murs ce qui est supposé être la royauté. Le marquis a toujours eu un profond respect pour la Couronne car il lui doit son émancipation autant que son rang au sein des limiers de la Reine, mais le problème est justement que sans la Reine, il ne sait plus exactement comment il est supposé opérer à la tête de son escouade... Adrian est une des rares personnes de par son rang secret à avoir encore accès au monarque d'Angleterre, mais Georges depuis la mort de son épouse a définitivement perdu le peu de raison qui lui restait... Ses moments de lucidité sont devenus beaucoup trop rares pour qu'il puisse prendre la moindre décision sensée en toute connaissance de cause. C'est la raison pour laquelle le Marquis a demandé à rencontrer le prince régent. Mais à croire que sans sa mère, lui aussi est incapable de la moindre prise de décision ! On dirait un enfant catapulté là sans trop comprendre ce qu'il est supposé faire. Rien d'étonnant cela dit... Car si aux yeux de tous il gouverne en tant que régent depuis 1811, Adrian lui sait qu'au dessus de ce pantin, c'est Charlotte qui continuait à tirer toutes les ficelles du pouvoir. Non pas qu'il soit complètement incompétent, mais il parait d'avantage intéressé par les arts, les goûts et les loisirs que par la politique. Preuve étant, il s'est à peine intéressé aux négociations lors de la victoire des guerres napoléoniennes...
Adrian a du faire appel à toute sa force intérieure pour ne pas attraper le futur souverain par les épaules et le secouer de toutes ses forces lorsqu'il lui a présenter la situation délicate dans laquelle se trouvent les Limiers de la Reine depuis son décès. Car si ils peuvent bien entendu continuer d'œuvrer pour la Couronne et le feront d'ailleurs jusqu'à leur mort, ils ont besoin de l'accord royal pour valider quelques ordre de missions. Ils ont besoin de l'approbation d'une figure royale pour certaines décisions qui concernent le royaume tout entier. Ils ont besoin du sceau royal pour quelques laissez-passer ! Mais rien de tout cela n'a vraiment eu l'air d'intéresser Georges le quatrième... Il a écouté parlé le Marquis telle une carpe hors de l'eau, l'assurant de son soutient dans ses entreprises... Voilà qui lui fait une belle jambe franchement ! Il a besoin de quelqu'un de capable ! De réactif ! Et surtout qui comprend les enjeux ! Adrian bougonne alors qu'il met sa monture en route. Le bruit des sabots sur les pavés l'apaise légèrement mais son esprit fourmille. Il ne pourra pas mener à bien son rôle si il n'a pas un référant à l'esprit aussi vif et affuté que la Reine...
- Oh... arrête-t-il une fois de plus son cheval.
Adrian observe la route qui se dresse devant lui et qui est supposée le ramener vers Westminster, mais il décide finalement de tourner bride et de partir à l'opposé, en direction de Kensington. Ce qu'il fait est sûrement un outrage envers Georges mais il ne voit pas bien quel autre choix que celui-ci il a. En quelques minutes, le Marquis de BudeHaven se retrouve devant les grilles de Kensington Palace et s'annonce. L'imposant portail lui est ouvert et c'est au petit galop qu'il remonte doucement l'allée du domaine du Prince Octavian. Au pied de l'escalier, des domestiques se pressent déjà. Adrian met pied à terre et confie sa monture non sans avoir pris soin de la désangler légèrement et de lui accorder une caresse sincère. Il se tourne ensuite vers le domestique qui le salue.
- Adrian Mountbatten. Marquis de BudeHaven et Comte de Devon.
Bordel ce qu'il déteste user de son titre complet... Mais l'étiquette l'y oblige comme il se présente chez le Prince pour la première fois...
- Je viens voir Son Altesse royale le Prince Octavian. - Son Altesse est très occupée Milord et sans rendez-vous j'ai bien peur que... - Donnez-lui ceci.
Adrian dépose dans la main gantée du majordome une chevalière offerte par la Reine Charlotte qui ne le quitte jamais et qui portant les armoiries personnelles de feu Charlotte, est supposée lui ouvrir toutes les portes, aussi royales soient-elles. Octavian n'en connait peut-être pas l'existence, mais il sera à coup sûr intrigué. Adrian le sait être un homme curieux et intelligent.
- Suivez-moi, Lord Mountbatten.
Adrian acquiesce d'un hochement de tête reconnaissant et suit le domestique à l'intérieur de l'imposant palais. Il est guidé à travers un dédale de couloir puis au sommet d'un escalier avant qu'on ne le fasse entrer dans un luxueux salon.
- Si vous voulez bien patienter un instant Milord. Je vais de ce pas faire prévenir le Prince.
Une fois seul, Adrian demeure debout, ne s'autorisant pas à s'asseoir sans y avoir été invité au préalable par l'altesse royale. Il observe les lieux d'un regard automatique, alors qu'il attend l'arrivée du prince dans une position très militaire. Après tout, bien qu'Octavian l'ignore encore, ce n'est pas le marquis qui se présente à lui aujourd'hui dans une invitation quelque peu forcée, mais le Capitaine.
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Octavian de Hanovre
Prince
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() / Dim 7 Avr - 12:30
Octavian de Hanovre
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Parfois, lorsqu’Octavian observait son oncle – qu’il aimait beaucoup au demeurant – il se demandait s’il avait réellement été éduqué à régner. D’un sourcil souvent interrogateur, il prenait connaissance de ses dernières fantaisies et soupirait l’air las. Et puis, il se mettait à réfléchir et à comprendre certaines choses. Ses grands-parents avaient eu treize enfants. Bonté Divine, treize chérubin, il n’en verrait jamais autant dans sa propre maison. En plus de cela, son grand-père perdait déjà l’esprit à l’époque, ce qui ne fit que se renforcer à mesure du temps. Sa grand-mère – paix à son âme – s’était vu prendre la charge du royaume, ainsi que de sa nombreuse descendance, en plus de son époux régressant. Au final, il n’y avait rien de surprenant dans les manquements de Georges – futurement quatre – ou même le reste de la famille. Car, il est à rappeler, qu’ils sont bien peu à avoir eu des enfants légitimes, dans cette si nombreuse famille. Finalement, se rendant compte de tout cela, peut-être Charlotte avait-elle comprit trop tard, que son empoté de premier fils ne saurait pas si bien tenir les rênes lorsqu’elle ne serait plus. Cependant, elle estimait sans doute qu’elle ne quitterait pas ce monde avant son époux.
Pourtant, et cela le monde entier l’ignorait, elle avait effectivement retenu la leçon et s’était appliquée à forger en son petit-fils, l’héritier digne – si ce n’est de la couronne- d’elle-même. D’ailleurs, si ce cher duc d’York et d’Albany s’était trouvé au chevet de sa grand-mère dans ces derniers instants, ce n’était pas un hasard. Se sentant proche de rejoindre son Créateur, elle l’avait enjoint des derniers secrets, de ceux qu’on emporte pas dans sa tombe sans précipités le royaume dans sa chute. Il fallait bien que quelqu’un sache, que quelqu’un prenne des dispositions et pire encore... que quelqu’un continue de tirer sur les ficelles du pantin. Octavian, donc. Pour l’heure, il laissait quelque peu son oncle allé, il est vrai, afin que le monde pense qu’il agissait ainsi par pur chagrin et qu’on laisse l’oncle Georgie effectivement à son deuil, lui qui avait perdu sa propre fille moins d’un an avant sa mère. Encore quelques semaines et le prince relèverait la barre en tendant à nouveau les fils qui maintienne le régent. « Ainsi commence officieusement ton règne, Octavian. Ne me déçois pas. » Avait-dit sa grand-mère en clôturant la livraison de tout ce qui occupait la sphère secrète de ses agissements.
C’était d’ailleurs présentement ce que son altesse était en train de faire : prévoir ses agissements dans l’ombre pour manipuler habillement son oncle et éviter que l’Empire Britannique ne s’effondre et il n’attendait nul visiteur. D’ailleurs, il avait ordonné qu’on ne le dérange sous aucun prétexte, sous peine de l’entendre pour une fois entré dans une colère noire. La dernière folie de son oncle l’avait déjà bien assez contrarié comme ça. Alors, lorsque Nelson frappa à la porte pour l’informé que Lord Mountbatten demandait audience, il fût tenté de hausser le ton et de renvoyer tout le monde avec l’autorité qui lui est si naturelle. Mais c’était avant que son majordome ne lui tende la chevalière dont sa grand-mère eut fait mention concernant sa troupe d’élite secrète : les limiers. Le duc d’York et d’Albany fit tourner le bijou entre ses doigts, comme s’il tenait précieusement un morceau de l’âme de sa grand-mère. « Ainsi donc... Mountbatten... Pourquoi cela ne me surprend-t-il pas ? Faites le entrer, Nelson et que personne ne nous dérange, sous aucun prétexte, où c’est au milieu du lac qu’on les retrouvera. »
Sur ce temps, l’héritier du trône sortit des tiroires de son imposant bureau l’un des coffrets que sa grand-mère lui avait confié et qui avait spécifiquement attrait à l’ordre en question. Il avait eu un ordre à ce sujet : ‘à n’ouvrir que lorsque leur capitaine viendra.’ Il était temps donc. Octavian en défit le mécanisme et y trouva les notes manuscrites de sa grand-mère, ce qui lui tira un sourire ému et en même temps, il se demandait bien dans quoi il allait réellement mettre les pieds. Lorsqu’Adrian entra dans le bureau, le prince jeta un regard plein de sous-entendu à Nelson, qui s’empressa de fermer la porte. « Lord Mountbatten, toujours un plaisir que de vous voir. » Articula-t-il avant de se lever et de désigner la chaise en face de son bureau. « Je vous en prie, prenez place. Ceci vous revient je crois... » Il posa la chevalier sur le bord du bureau. « Capitaine. » Et l’altesse se reposa sur son siège, croisant ses jambes. « Que puis-je pour vous ? »
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Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Debout dans un le salon du Prince Octavian, Adrian crispe ses maxillaires alors que ses réflexions vont bon train. Il sait que ce qu'il fait va à l'encontre de ce que lui dicte son sens de la loyauté. Il devrait s'accomoder de ce que lui donne le Roi régent et se démerder de la situation. Il ne devrait pas passer au dessus de lui pour aller chercher une autre autorité plus compétente... Mais d'une certaine façon, il sait aussi qu'il est en train de faire ce qu'il y a de mieux pour le royaume. Pour la protection de la Couronne. Et de la monarchie. La Reine et lui s'entretenaient souvent de par son rang secret à la tête des Limiers. Elle lui a à de maintes fois fait comprendre que le véritable roi d'Angleterre serait un jour Octavian et non George, malgré l'affection qu'elle lui portait. Alors d'une certaine façon, ne demeurait-il pas loyal à Charlotte, en allant chercher l'appui de son petit fils ? Il espère que si... Brièvement, le marquis lève son regard vers un portrait de la Reine décédée qui trône au dessus d'une cheminée, y cherchant l'approbation qu'il souhaite mais on ne lui laisse pas le loisir de l'observer longtemps comme la porte se rouvre déjà sur le majordome du Prince.
- Monsieur le Marquis, Son Altesse va vous recevoir. Si vous voulez bien me suivre.
Adrian acquiesce et suit le domestique à travers les escaliers et autres dédales de couloirs jusqu'à une imposante double porte ouverte sur un gigantesque bureau auquel se tient le petit fils de la Reine.
- Lord Mountbatten, Votre Altesse.
Le marquis pénètre la pièce et s'incline respectueusement devant le futur monarque. Il attend que la porte soit refermée derrière lui et que le prince lui adresse la parole pour se redresser. L'instant est charnier... Beaucoup peut se jouer dans les minutes qui suivent et bon sang il espère ne pas s'être trompé en venant ici. Car il ne pourra plus faire marche arrière après cela. Plus nerveux qu'il ne le laisse paraitre, Adrian s'avance à l'invitation d'Octavian et s'insalle dans la chaise qui fait face à la table de travail royale. Son regard gris ne peut manquer le coffret ouvert près du Duc d'York. Il récupère la chevalière qu'il glisse dans sa poche intérieure. Ce n'est pas le genre de bijou qu'il peut afficher aux yeux du monde. Sa valeur est bien trop importante et son pouvoir bien trop puissant. S'apprêtant à remercier son altesse, Adrian se fige au milieu de son geste pour s'asseoir et esquisse un léger sourire avant que son séant ne trouve la chaise. Ainsi, il sait. Evidemment qu'il sait... Cela ne devrait pas l'étonner. La Reine a toujours eu une longueur d'avance sur tout le monde. Et il lui en est reconnaissant, autant qu'il en est soulagé. Si elle a parlé de tout ça à son petit fils, c'est qu'il est au bon endroit. De plus, voilà qui lui épargne la tache de devoir tout expliquer au prince de A à Z quand à qui il est réellement et son rôle à la tête des Limiers.
- Elle vous l'a dit.
Ce n'est pas une question, mais un constat contenant une pointe d'amusement et plus enfoui encore, d'affection. Adrian aimait la Reine. Pas d'un amour familier bien sûr. Là n'était pas sa place. Mais de celui d'un loyal sujet sachant reconnaître la grandeur de sa souveraine. Si il y a bien une femme en ce monde qu'il a admiré, autre que sa mère bien entendu, c'est bien la regrettée Reine Charlotte.
- Votre Altesse. Je vous prie de m'excusez de vous forcer la main avec cette entrevue soudaine et je vous remercie de me recevoir si promptement. Si vous savez qui je suis, vous devez savoir également que je ne me serais pas permis une telle intrusion si la situation n'était pas d'absolue nécessité. Aussi vous demanderai-je la permission de toujours vous parler librement, honnêtement et sans retenue.
C'est un accord qu'il a passé avec la Reine lorsqu'elle lui a offert ce post et il entend bien conclure le même avec le Prince, auquel cas une collaboration ne sera pas possible. Ou tout du moins, sera-t-elle bancale. Les sujets qu'ils devront parfois aborder sont bien trop sérieux pour qu'il doive faire attention à ne pas froisser l'ego royal ou préserver sa sensibilité, bien qu'il connaisse déjà un peu Octavian et sait déjà qu'il n'est pas fait comme George. Non il est d'avantage du même bois que sa grand-mère. Du moins l'espère-t-il. Car après tout, il y a toujours deux visages pour les gens comme eux. Celui qu'ils montrent au monde et celui qu'ils arborent dans le privé. Hors il n'a aucune idée de qui est le Prince dans l'intimité.
- Puis-je savoir ce que vous a dit votre grand-mère à notre sujet exactement ?
Il doit savoir d'où il part afin de lui exposer les soucis qu'il rencontre et l'aide qu'il recherche chez sa royale personne. Adrian ne veut pas brûler les étapes. Chaque chose en son temps. Après tout il demeure le Capitaine des Limiers de Sa Majesté et en tant que tel, il ne peut s'empêcher de tâter le terrain. D'appréhender le milieu dans lequel il est en train d'évoluer et surtout, d'évaluer son interlocuteur, à présent qu'aucune autre pair d'yeux n'est braquée sur eux.
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Octavian de Hanovre
Prince
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() / Dim 30 Juin - 17:17
Octavian de Hanovre
Will you be my king ?
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Elle vous l’a dit… Cette simple phrase tira un sourire discret, mais non moins plein de sous-entendu au prince. Le Lord douterait-il seulement que Charlotte n’eut pas pris les devant et surtout, fait en sorte que la transition se fasse sans accrocs, ni anicroches ? Il n’appuya nullement le constat que venait de faire Mountbatten, le laissant s’asseoir et ranger le bien confier par feu la reine. L’index posé sur ses lèvres closent, le prince jaugeait autant de l’homme, que l’homme le jaugeait. Il n’y prenait pas ombrage. Après tout, non seulement les gens de la royauté ont tous deux visages, mais en plus de cela, l’héritier n’était pas celui qui était le plus causant et le plus bavard de la lignée de Hanovre. En revanche, il avait de grandes capacités d’observations. Il écouta le marquis parler tout en restant aussi immobile qu’une statue de marbre, analysant son ton, ses paroles et son attitude. S’il n’eut pas été surpris du choix de sa grand-mère de prime abord, il ne l’était pas plus désormais ; pas plus qu’il n’était décontenancé pour un sou. « Permission accordée, lord Mountbatten, je ne doute pas que vous resterez toujours aussi respectueux, même si je vous donne droit d’être honnête et sans retenue avec moi. » Dit-il en se reposant un peu plus dans le fond de sa chaise à haut dossier, joignant ses mains devant lui.
Ses yeux d’un brun foncé, presque noir, allèrent du coffret encore ouvert à Adrian avant de se poser sur ses propres doigts. « Ce qu’il y avait à savoir sur vous. Combien vous êtes. Quelles sont vos attributions. La façon de rétribuer vos efforts. Vos serments d’allégeance à la famille royale. Le secret même de votre existence. Les instructions pour recruter des membres. Et je comprends la nécessité de tout cela. Entièrement. Je sais également que votre dernière mission prioritaire en date concerne l’incendie du marché couvert. J’ai vos derniers rapports à la reine, bien que je n’aie pas eu l’occasion de les lire. J’avais pour instruction de n’ouvrir ce coffret que lorsque vous vous présenteriez à moi, mais ce retard sera promptement comblé, soyez-en sûr. Car je crains de n’avoir pleinement besoin de vos services prochainement, mais je pense aussi que vous l’avez compris vous-même. »
Après tout, si les Limiers protégeaient la monarchie et la famille royale, ils allaient bientôt devoir affronter le plus gros danger pour celle-ci : le scandaleux futur roi Georges IV. Ce qui donnait la migraine à Octavian depuis des semaines ! « Je suppose que vous vous êtes d’abord présenté devant mon oncle, le régent ? » C’était évidemment une question purement rhétorique. Bien sûr que Lord Mountbatten l’avait fait, simplement parce qu’il était plein de bon sens et de respect pour la royauté britannique. De plus, le prince avait ses propres informateurs et il le savait pertinemment bien. Encore une chose que Charlotte lui avait apprise : toujours avoir une longueur d’avance. « Vous parliez d’une absolue nécessitée, Mountbatten, puis-je en prendre connaissance, afin de voir en quelle façon je puis vous être utile à mon tour ? »
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Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Lors de sa dernière conversation avec Aloïs les choses semblaient aisées pour le colosse. Si Georges n'entendait rien à leurs problème, il n'y avait qu'à aller voir Octavian. Un pragmatisme à toute épreuve et sur le principe, Adrian était plus que d'accord avec son comparse. En tant que Capitaine et fin stratège, il avait déjà réfléchit bien avant le décès de la Reine à quel point cette succession ne les aiderait en rien les limiers et lui. Le régent ne serait jamais à la hauteur de sa mère concernant ces affaires secrètes d'Etat. Il n'entend déjà pas grand chose à celles qui sont publiques et routinières... Dans la réalité pourtant, les choses sont plus complexes. Servir la Couronne n'est pas se servir soi-même... Est-ce que le Marquis a déjà songé à venir trouver le Prince Octavian ? Oui. Est-il persuadé depuis longtemps qu'il est le seul qui reprendra le flambot comme il se doit et sera le digne héritié de Charlotte ? Absolument.
Mais Octavian n'est pas sur le trône. Pas encore du moins et c'est là toute la complexité de la chose. Lorsqu'il a prêté allégence, Adrian a juré solennellement genou à terre de protéger et servir la Couronne et ce que la tête qui la porte lui plaise ou non. Etant donné l'état du Roi qui s'est définitivement dégradé sans espoir de la moindre amélioration depuis la perte de son épouse, c'est son fils Georges IV qui a le pouvoir. Alors c'est à Georges que Adrian doit en répondre... Qu'importe à quel point cet homme le crispe ! Il est donc soulagé et ravi de constater que l'entorse à son serment respecte finalement les dernières oeuvres de la Reine qui avait tout anticipé. Evidemment qu'elle savait que son fils ne serait pas assez solide pour les Limiers et il est sincèrement touché qu'elle l'ait écouté. Car oui, il avait déjà plaider leur cause peu de temps après l'histoire du marché couvert. Il lui avait fait part de son inquiétude quant à la capacité des épaules de Georges à porter tout cela. Pas maintes fois, juste une seule. C'était suffisant avec cette femme détestant la répétition. Charlotte n'avait rien laissé paraitre lors de leurs échanges quant à son accord ou désaccord avec les propos Adrian. Comme souvent, elle avait écouté son opinion, puis l'avait laissé disposer et avait fait ce qu'elle avait voulu de ses paroles. En l'occurence, les mettre en application.
Beaucoup qualifieraient Adrian d'impulsif et pourtant, il est tout l'opposé. Il est réfléchi et ne prend jamais une décision à la légère. Il analyse tout. Envisage tout. Evalue tout. Même le Prince. Car si il le connait en tant que figure royale, il a encore tout à apprendre de lui en tant qu'homme. Adrian ne sait que trop que la monarchie a deux visages. Celle du privé et celle du public. Il est un des rares privilégiés à avoir connu cet aspect plus privé de la reine Charlotte bien qu'avec l'âge elle s'embarrassait de moins en moins à jouer un jeu de masques devant sa Cour. Loin de ses sujets cependant, bien qu'elle demeurait la même sur bien des aspects comme par exemple son flegme et sa coquetterie légendaires, il a également découvert une femme brillante et avangardiste, avec un parlé qui aurait fait rougir les meilleurs précepteurs mais qui lui l'amusait. Qui aurait cru que la Reine jurait autant ! Octavian a la réputation d'etre un homme de retenue. Il est aimable et apprécié mais très peu expensif. Il laisse transparaitre peu de choses de lui, immuable et constant. Un parfait futur souverain en somme. La Couronne se doit d'être un encrage inébranlable pour son peuple. Mais Adrian ne sait que trop que tant de stoïcité dissimule quelque chose de plus profond. Après tout lui aussi est fait ainsi... Il est curieux de découvrir à qui il a réellement à faire.
La première permission royale accordée est déjà un point qu'Adrian apprécie. La franchise est une chose à laquelle Georges IV avait conscentie mais qui l'a vite fait tiquer lorsqu'Adrian l'a mis poliment face à ses responsabilités... Il a pris ombrage que pour une fois dans sa vie on ose lui suggérer quoi faire et quelle décision prendre puis n'a finalement rien compris au rôle de cette escouade. Bon sang le Marquis avait été à ça de l'attraper par les épaules et le secouer pour que ses neurones se connectent et comprennent enfin l'importance de sa présence comme de sa requête ! Les Limiers n'avaient parus être qu'un jeu pour le régent. Une police privée destinée à protéger son cul et à lui rapporter des ragots intéressants. Ils ne sont pas des fichues commères de salon ou des putains de gardes du corps bon sang ! La garde royale est là pour ça ! Eux sont des espions ! Des agens agissant pour la sécurité du royaume et la souveraineté de la Couronne !
Octavian énumère en réponse à sa question tout ce qu'il sait des Limiers. A savoir, pas mal de choses. Voilà qui lui facilite les choses. Les rapports que le Prince n'a pas encore eu le temps de lire sont importants, mais pas autant que la situation actuelle. Après tout Charlotte est morte depuis plusieurs mois déjà et depuis ce même lapse de temps les Limiers tentent de survivre comme ils le peuvent en indépendant, Adrian prenant les meilleures décision possibles pour ses hommes et leur cause face à l'inaction de Georges.
- Nous vous sommes tout acquis Votre Altesse. Les rapports des derniers mois sont à notre quartier général. Mais je vous les ferai porter dans les plus brefs délais.
Il n'a pas tenu à les laisser en la possession de Georges... Qui sait ce qu'il en aurait fait. Bien que selon sa ligne de conduite il aurait du le faire, Adrian n'a rien divulgué au régent à l'écrit. Et le peu d'informations orales qu'il a conscenti à lui donner ne fait rien risquer à personne. En apparence, Georges s'enorgueille seulement d'avoir une police secrète. Dans le concrêt, il n'a pas grand chose qu'une illusion avec laquelle Adrian le laisse jouer. Il a bien tenté de l'entretenir de tout ce qui découle du drame du Marché Couvert mais en vain. La menace ne semble absolument pas l'inquiéter quand pourtant cet attentat est une preuve suffisente de sa dangerosité. Le peuple en ressort traumatisé et à vrai dire, bien qu'à un différent niveau, lui aussi. Surtout lui même. En tant que Capitaine il en prend la responsabilité même si très honnetement comme ne cesse de le lui répéter Aloïs, il n'y avait eu aucun moyen de voir venir cet événement... Tout avait été orchestré dans la discretion la plus totale. Mais l'ombre qui traverse le syeux du Marquis et crispe son visage dévoile sans peine combien il ne se le pardonne pas. Tous ces morts... Il a été un des derniers à sortir des flammes tant il a tout tenté pour sauver le plus de monde possible mais ce n'était pas assez pour lui et ca ne le sera jamais. Il aurait du prévoir tout ça...
- Pour ne rien vous cacher, j'en sors... se renfrogne-t-il légèrement.
Ca pour être allé voir le régent, il y est allé.
- Et puisque vous m'avez autorisé à la franchise Votre Altesse, je me demande ce qu'un empoté pareil apportera à l'Angleterre... Il semble vivre dans un monde parallèle où les licornes dansent et les lutins se murgent au pollen...
C'est à croire que tout cela est un jeu pour lui. Qu'il joue à être roi ! Sauf que derrière sa passivité autant que ses pauvres décisions, il y a un royaume qui tourne ! Lorsque Charlotte était encore en vie, il avait beau être régent, c'était elle qui tenait les ficelles du royaume mais à présent ? Que le Fou là haut leur vienne en aide...
- Je n'irai pas par quatre chemins Altesse, les Limiers sont au plus mal. Si nous concervons nos informateurs et nos entrées un peu partout où nous le souhaitons, nos agents eux sont devenus trop peu nombreux. A ce jour, il ne reste plus que Berkeley qui est mon lieutenant autant qu'un fiable bras armé et lady Kingsburry qui est notre séductrice et empoisonneuse la plus efficace. Nous avons besoin de plus de recrues. De personnes dignes de confiance prêtes à tout risquer pour la Couronne. L'un de nous a perdu la vie il n'y a pas deux jours, ne nous laissant plus qu'au nombre de trois.
Ce qui n'est définitivement pas assez. Être trop nombreux n'est pas non plus la solution et anihilerait leur discrétion légendaire. Mais trois n'est définitivement pas assez, pour ne pas dure perdu d'avance. Londres est trop vaste et leurs opposants sans doute dix fois plus nombreux...
- En lisant tous ces rapports vous comprendrez vite que l'incident du marché couvert n'en était pas un. Il y a un mal dont les tentacules se déploient à travers les bas fonds de Londres, Altesse. Il se fait appeler l'Ordre. Nous en savons pour le moment peu de chose tant ils sont discrets mais nous pensons pouvoir affirmer que leur ambition majeure est de déstituer la monarchie. Nous les traquons sans relâche depuis ce drame et suivons de nombreuses pistes. Certaines nous menant même au sein de la Cour.
Car oui la menace vient de toutes parts. Il ne s'agit pas là d'un simple petit groupe de paysans brandissant les fourches. Non cette fois il y a des aristocrates à leurs côtés. Des idiots d'utopistes pronant une égalité impossible entre toutes les classes qui mettrait le pays à genoux. Il n'y a qu'à voir où en sont les français aujourd'hui... L'exécution de leur Roi ne leur a pas apporter que du bon ! Ils ont troqué un homme peu habile à reigner mais aimant son peuple pour un tyran ambitieux qui les a plongé dans des compagnes de guerre interminables. Qu'est-ce qu'ils pensent qu'il va se passer en Angleterre si la famille royale disparait ?
- Il y a peu j'ai découvert qu'un de vos nouveaux barons complotait avec ce groupuscule. Vous trouverez son nom dans mon prochain rapport mais il est aujourd'hui six pieds sous terre. Dans la même nuit, Berkeley et Lewis ont trouvé où la poudre avait été dissimulée et ont réussi à mettre la main dessus. Nous l'avons rapatriée dans notre quartier général, en sécurité. La mission ne fut cependant un succès qu'à moitié. Si tout le monde est mort de l'autre côté, chez nous Aloïs a failli y rester mais Lewis lui, a perdu la vie.
Adrian fait de son mieux pour dissimuler à quel point cela le meurtri et à quel point encore une fois, il s'en rend coupable. Ses épaules sont tendues de tout ce poids qu'elles portent et face auquel il refuse de flancher. Il n'en a pas le droit... Il ne s'y autorise pas.
- Le Docteur Mark Healey est la personne à qui Aloïs doit sa vie. Il nous a également prêté sa cave le temps d'y cacher le corps de notre homme qu'il n'a malheureusement pas réussi à réanimer. Healey ne sait pas ce que nous sommes, mais c'est un homme loin d'être stupide. Il a compris que la situation était anormale. Un médecin nous serait utile, Altesse. En particulier de son acabit. Quant à Lewis... C'était un bon gars qui n'a pas ménagé ses efforts pour débusquer cette poudre. Il venait d'une famille modeste et avait femme et enfant... Je voudrais que les Limiers les indemnise assez confortablement pour qu'ils vivent à leur aise maintenant qu'ils sont privés de revenus. Vous pouvez prendre sur mon salaire si vous le souhaitez.
Il y renonce plus que de bon cœur si cela peut compenser un minimum la situation dans laquelle se trouve sa famille désormais...
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