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Les Chroniques de Londres
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Sweet reunion

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Message() / Mar 15 Aoû - 12:32
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Sa récente mésaventure dans les rues de la capitale avait laissé un goût amer à la jeune femme, mais aussi une peur assez vive de retourner se balader comme si de rien était. En vérité, Victoria n’avait pas osé remettre le nez dehors, excepté dans le jardin de la maison familiale, ce n’était pas faute d’avoir essayé pourtant, hélas, elle faisait à chaque fois demi-tour et restait chez elle. Cette situation commençait d’ailleurs à peser sur son cœur, la jolie blonde ayant toujours apprécié d’aller se dégourdir les jambes et s’aérer l'esprit. C’était aussi l’occasion de croiser des visages amicaux au détour d’une rue et de pouvoir échanger, donner des nouvelles, des choses en somme agréables. L’idée de laisser la crainte gagner lui devenant presque insupportable, la demoiselle décida ce matin-là qu’il était plus que temps de réagir. Après s’être habillé et avoir pris un bon petit déjeuner, Vicky se prépara pour sortir, et se fut non sans une intense anxiété qu’elle posa un premier pied sur le pas de la porte, puis un second sous le regard encourageant de sa femme de chambre. Cette dernière avait été vivement réprimandée par les parents de Victoria d’avoir perdu leur fille dans la foule, bien sûr que la jeune femme était intervenue en faveur de sa domestique, mais rien n’y avait fait. De sorte que pour cette sortie, Vicky et sa femme de chambre avaient décidé de restées accrochées l’une à l’autre, pour éviter un nouvel incident. “Ou tu iras, j’irais” avait décrété la blonde avec grand sérieux.

Cependant et une fois dans les rues de Londres, rien n’était encore assuré pour la fille du Baronnet Clifton, elle avait remporté une bataille, mais pas la guerre. Non, la guerre serait gagnée quand elle serait de nouveau à l’aise pour se balader avec insouciance, ce qui était loin d’être le cas. Accrochée à sa femme de chambre comme si sa vie en dépendait, Victoria ne cesserait de surveiller les uns et les autres qui déambulent comme elle dans l’artère. À ceci prés que contrairement à la jeune femme, les passants ne guettent pas si quelqu’un va leur tomber dessus, pour les violenter en leur volant leurs biens les plus précieux. Certes, tout s’était bien terminé grâce à l’intervention d’un homme providentiel, mais plus jamais elle ne voulait revivre pareil événement. Toujours sur le qui-vive et au détour d’une rue, Vicky et sa femme de chambre manque de percuter un homme qui tournait également au même instant que les deux femmes. La blondinette ne retient pas le petit cri de surprise qui s’échappe d'entre ses lèvres, le choc n’a pas été brutal, mais il n’en reste pas moins qu’elle a eu très peur.

— Veuillez m’excuser monsieur, je ne m’attendais pas à voir quelqu’un tourner au même instant, dit-elle la main posée sur son thorax où elle sent son pauvre coeur battant bien trop vite. J’aurais dû être plus vigilante…

Elle pose enfin un vrai regard sur ce pauvre homme et… Victoria ne sait pas trop pourquoi, mais son visage ne lui est pas étranger, cela remonte à une époque qui lui semble bien lointaine maintenant, une époque plus douce et bien plus enfantine…

— Elijah ! S'exclame-t-elle soudainement alors que la lumière se fait dans son esprit et qu’un sourire naît sur son visage. Elijah Willis, c’est bien toi.

Oui, oui, les souvenirs remontent à la surface maintenant que l’obstacle qui les a barrés n’est plus. Plus jeune, il s'était lié d'amitié avec Lydia feu son aînée, avant qu’ils ne deviennent eux même amis. La vie faisant, ils s’étaient perdus de vue pour se retrouver bien des années plus tard, un beau moment qui chassa pour quelque temps les petits nuages au-dessus de la tête de Victoria.

— Enfin… Devrais je dire Monsieur Willis. C’est un vrai plaisir de vous revoir.

Ils n’étaient plus des enfants et après tant d’années, se tutoyer ne devait plus être de rigueur. Victoria lui offrit un sourire d’excuse, espérant qu’il ne lui tiendrait pas rigueur de cet élan de familiarité.

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Message() / Sam 19 Aoû - 8:49
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Elijah était un homme contrarié, contrarié par cette vie qui ne se déroulait pas comme prévu. Il avait voulu plus qu’une petite vie d’avocat caché derrière un frère aîné au titre reluisant, obligé d’épouser une petite noblesse ou une bourgeoise… Il l’avait voulu et il l’avait pris, la place de son aîné, le titre, le pouvoir, la noblesse. Un rang digne de son allure, de son charisme. Tout ça pour découvrir que son père avait ruiné la famille dans des jeux d’argent et des paris sportifs… Lui aussi voulait dépenser sans compter, parier et se pavaner, sans se soucier de rien, il voulait ce que son père avait eu, ce que son père lui avait retiré désormais. Jamais il n’aurait été aussi idiot en réalité, jamais il n’aurait fait ça sans se limiter… S’ils n’avaient pas été à Ceylan toutes ces années avec son frère et sa sœur, il aurait sans doute pu voir ce qui se passait à Torrington.

Il était contrarié parce qu’il sortait d’un rendez-vous avec un banquier qui ne s’était pas passé comme il l’aurait voulu. Un autre refus, même s’il n’était pas catégorique, même s’il y avait des choses à garder, des promesses, des possibles… Elijah détestait qu’on lui dise non. Et puis pour couronner le tout, alors qu’il tournait d'une rue vers une autre, rêvant de se détendre devant son échiquier avec un bon bourbon mais encore loin de sa demeure, voilà qu’on lui rentra dedans. Ce ne pouvait être sa faute évidemment, bien qu’il était contrarié et qu’il avait l’esprit ailleurs, ce n’était jamais sa faute. Et il détestait l’imprévu, il détestait encore plus de se faire bousculer. Bien que faire croire à une demoiselle qu’elle lui était rentrée dedans ne lui était pas étranger - une technique de rapprochement qui fonctionnait à tous les coups et dont il faisait bon usage à l’occasion - cette fois, ce n’était pas volontaire  et tout ce qui n’était pas volontaire lui était déplaisant…

Les mâchoires contractées, Elijah tenait toutefois trop à son image de gentleman pour sermonner la demoiselle alors qu’il ne manqua pas de remarquer en premier lieu le tissu de sa robe, la forme de celle-ci… Une jeune femme de bonne famille, une chance pour elle, sinon il ne se serait pas gêné. Il eut à peine le temps d’espérer qu’elle soit d’une très bonne et très riche famille afin de sauver cette journée que sa voix vint troubler son âme. Il la connaissait cette voix, même si elle avait des notes tremblantes et plus aiguës que dans ses souvenirs, ce qui était tout à fait compréhensible dans une telle situation. Il attendit que son menton se relève vers lui, que sa coiffe découvre son visage pour en être certain mais il s’était déjà radoucit.

Douce et fragile Victoria, toujours si douce et si fragile…

« Victoria. » Il ne s’exclama pas, il savait se contenir quelque soit la situation, néanmoins il l’avait dit avec une certaine gaieté de coeur alors qu’il lui souriait, sincèrement heureux de revoir la jeune femme. Même si la situation n’était toujours pas pour lui plaire, à elle il pardonnait presque tout.
Il se tût un court instant pour prendre la pleine mesure de la femme qu’elle était devenue, bien qu’elle avait toujours le même visage rond et enfantin que dans ses souvenirs. Il acquiesça au monsieur, point offusqué pour autant de leur échange de familiarités mais ils étaient dans la rue et ne pouvaient se permettre, pas en public, ce qu’elle avait réalisé sans qu’il n’ait besoin de le lui rappeler.

« Milady, plaisir partagé. » Il assumait qu’elle était mariée et avait donc changé de nom, mais il s’en tint à une formule plus vague pour le moment, s’inclinant légèrement pour des salutations plus appropriées.

« Où alliez-vous d’un si bon pas ? Accepteriez-vous que je vous accompagne ? J’ai quelques heures devant moi et nous avons quelques années à rattraper. » Tant pis pour les pions et le bourbon, il accepterait de lui faire une fleur à nouveau en acceptant l'imprévu. Peut-être ne savait-elle pas qu’il était l’héritier du Vicomte, que Francis était décédé. Combien de temps cela faisait-il ? Huit ans ? Il avait dû la voir pour la dernière fois juste avant son départ pour Ceylan et ne l’avait pas recroisé depuis son retour sur les terres anglaises. Il s’imaginait qu’elle était mariée et qu’elle avait des enfants, et espérait que son époux soit bon avec elle.

« Lady ? Comment dois-je vous appeler ma chère ? » Il lui offrit son bras, n’ayant pas manqué de noter la présence de sa chaperonne et leur étonnante proximité.


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Message() / Dim 20 Aoû - 12:35
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Quelle n’est pas la joie de Victoria de voir que son ami d’enfance l’a reconnu, comme elle a si bien pu le faire avec lui. Qu’il est plaisant malgré les années passées que la jeune femme ait su resté dans un petit coin de l’esprit de l’homme qu’est devenu Elijah. Le temps avait filé depuis leur dernière rencontre et la petite blonde ne lui aurait pas tenu rigueur s’il n’avait su la reconnaître, aussi aurait-elle pris le temps de lui conter quelques anecdotes pour rafraîchir sa mémoire. Cependant, nul besoin de devoir en passer par là, mais elle espérait bien qu’ils se remémorent quelques instants de leur enfance, si tenté que le gentleman qu’il était puisse avoir un peu de temps à lui consacrer. Toujours est-il que Vicky fût bien heureuse quand il prononça son prénom, certes avec plus de retenu que la jeune femme, mais il n’en resta pas moins qu’elle avait noté de la gaieté dans le timbre de sa voix. Et le sourire qu’il lui offrit ne pouvait pas la tromper sur le sentiment de bonheur quant à ces retrouvailles, ce qui fit naître également un sourire sur la frimousse de la jolie blonde. Vraiment, elle avait bien fait de prendre son courage à deux mains pour sortir, sinon, elle n’aurait peut-être pas eu la chance de croiser Elijah de si tôt. Se reprenant néanmoins sur son attitude, il ne fallait pas qu’elle se laisse gagner par un trop plein d’euphorie,  Victoria lui offrit une révérence après qu’il lui eut rendu hommage.

— Pour tout vous dire, je marchais un peu sans but en compagnie de ma femme de chambre, voyez vous il m’est arrivée récemment une bien vilaine mésaventure, expliqe t-elle doucement. De sorte que l’envie de sortir dehors m’a quelque peu quittée, cependant j’ai eu bien fait d’aller au devant de ma peur, je n’aurais pas eu la chance de vous croiser.

Percuter serait le terme le plus adéquat en vérité, mais peu importe, le principal étant que la chance fût avec elle.

— Je me demandais justement si vous auriez un peu de temps à me consacrer après toutes ses années passées Monsieur Willis, de sorte que je serais ravie que vous puissiez m’accompagner. Je suis sûr qu’il vous est arrivé bien des choses depuis notre dernière entrevue.

Victoria avait eu vent de la rumeur du décès de Francis le frère aîné de Elijah et de l’accession de ce dernier comme héritier du Vicomté. Cependant, comme elle se méfie des rumeurs, elle va simplement attendre que son ami d’enfance lui en touche un mot. Si cela lui plait, bien évidemment. Se détachant doucement du bras de sa femme de chambre, elle vient saisir tout aussi délicatement celui de Monsieur Willis, avant de répondre à son interrogation.

— Lady Clifton tout simplement, j’ai été marié pendant quatre années durant voyez vous, hélas mon pauvre époux nous a quittés il y a un an de cela de maladie…

La jeune femme marque une petite pause, malgré l’année de deuil écoulé, cela reste difficile pour elle d’évoquer la mort de Callum. Après une légère petite inspiration, elle reprend donc la parole.

— Veuillez m’excuser, c’est un épisode de ma vie qui trouble encore mon cœur. Tout cela pour dire que je suis de nouveau à la recherche d’un époux, d'où ma présence à Londres pour cette nouvelle saison. Et vous même Monsieur Willis dites moi, que s’est-il passé dans votre vie durant les huit dernières années ?


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Message() / Ven 25 Aoû - 16:28
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« Un bienheureux hasard. Et si vous souhaitez me parler de votre mésaventure, vous savez déjà que je suis une oreille attentive. »

Pour ce qui est des conseils pour vaincre ses peurs, par contre, il n’y connaissait rien et puis le sexe fort avait rarement ce soucis. Il en était un très bon exemple, il n’y avait pas grand chose qu’il craignait, même pas tellement les bestioles qu’on peut croiser à l’autre bout du monde parce qu’il avait toujours su faire preuve d’intelligence pour ne pas se mettre en danger inutilement. Mais les femmes étaient fragiles, du moins la société les considérait comme tel et Elijah n’y coupait pas, et Victoria l’était particulièrement. Il avait aimé la protéger lorsqu’ils étaient plus jeunes, et l’idée de le faire à nouveau ne semblait pas lui déplaire même s’il ne cherchait pas à comprendre pourquoi.

Il fut ensuite acté qu’ils iraient faire un tour ensemble, bien évidemment surveillés par la chaperonne alors que le transfert de bras se fit naturellement. Il y avait un square à quelques rues d’ici, de quoi profiter d’une agréable marche dans le plus riche quartier de Londres.

Veuve ? Il ne l’avait pas vu venir, ni l’information n’était-elle parvenue à ses oreilles depuis qu’ils s’étaient perdus de vue. Et elle avait l’air d’avoir apprécié le défunt époux, quelle bien triste nouvelle. Mais au moins feraient-ils cette saison ensemble et ainsi il pourrait la surveiller et lui présenter des lords fiables, tout en passant lui-même pour un gentilhomme. La présence de Victoria était une aubaine qu’il n’aurait jamais pu imaginer, il faudrait absolument qu’elle entre en relation avec les demoiselles qu’il courtise afin de vanter son caractère.


« Je suis désolée de l’apprendre, toutes mes condoléances Lady Clifton. »

S’il souriait intérieurement, son visage n’exprimait rien d’autre que sa sympathie pour cette terrible perte, il pouvait comprendre que ce n’était pas facile, surtout si elle l’aimait, comme tel lui semblait être le cas. Il ne s’attarderait donc pas sur le sujet et profiterait de la perche tendue pour en changer, bien qu’il n’ait guère de meilleures nouvelles à annoncer.

« Huit ans déjà ! Le temps file n’est-ce pas ? Et bien, si vous vous souvenez, nous nous sommes quittés alors que nous partions accompagner notre sœur à Ceylan et faire nos armes auprès du Gouverneur, son époux. Nous sommes restés quelques années jusqu’à ce qu’il fut tant pour Francis de trouver la future Vicomtesse. Et je crains qu’à partir de là les nouvelles soient moins réjouissantes. Francis est tombé malade, apparemment d’un mal qu’il avait attrapé là-bas et resté silencieux plusieurs années, un mal incurable. Au moins n’a-t-il pas souffert plusieurs années comme certains malades… Ainsi les médecins ont-ils essayé de nous consoler. Le Vicomte est lui-même très malade et allité dans notre demeure à Torrington. Et me voilà à mon tour en quête de la future Vicomtesse. »

Il soupira, car la tâche n’était pas aisée, que ce soit d’être l’héritier ou de chercher une épouse, alors qu’il avait ardemment œuvré pour la première et que la deuxième était difficile pour d’autres raisons. Des raisons qu’il ne pouvait pas partager, pas même avec elle.

Ils s’arrêtèrent un instant afin de traverser la rue et de tourner dans la suivante d’où ils pourraient apercevoir les arbres du petit parc, le temps que la circulation leur permette de passer.

« Je suis heureux d’apprendre que nous allons faire cette saison ensemble, Lady Clifton. Sachez que je suis là pour vous si vous avez besoin de quoi que ce soit, le temps a passé mais mon amitié à votre égard reste inchangée. »

Quel dommage qu’elle ne soit pas une riche héritière, voilà qui aurait simplifié sa vie. Il devrait se contenter d'une amie et alliée plutôt que d'une solution toute faite.



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Message() / Dim 27 Aoû - 18:54
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Le jeune femme hoche doucement la tête, en effet le hasard n’aurait pas pu faire mieux les choses, comme quoi, parfois le destin peut réserver de bonnes surprises. Au contraire de celle vécue il y a plusieurs jours de cela, que la blondinette ne peut que qualifier d’extrêmement mauvaise. En tout cas, elle est très touchée d’entendre Elijah vouloir lui prêter une oreille attentive, pour qu’elle lui conte son malheur.

— Cela est très aimable à vous Monsieur Willis, mais je ne voudrais pas vous importuner plus que cela avec cette histoire. D’autant que je m’en suis bien sortie, plus de peur que de mal finalement.

Victoria avait écopé d’un simple bleu sur la fesse droite quand elle était tombée, petit bobo qui était en train de disparaître, contrairement à la peur qui s’était logée dans son âme. Elle aussi finira par s’estomper, à l’image de sa bosse, mais sans doute que cela prendrait un peu plus de temps. Toujours est-il que la jolie blonde est bien trop heureuse et ne souhaite pas ternir ces retrouvailles avec Elijah, en poursuivant avec cette histoire. Programme décidé entre les deux amis d’enfance, Vicky passe du bras de sa chaperonne à celui de Monsieur Willis, bien sûr sa femme de chambre va les accompagner pour veiller au grain. Une fois en route pour cette petite balade, le noble anglais se demande comment est-il censé la nommer et bien sûr au vu de son âge, il est normal qu’il pense qu’elle soit mariée. Ça avait été le cas, quatre années bien agréables en compagnie de Callum avant que son âme ne retourne près du seigneur.

— Merci de votre sollicitude, il est toujours plaisant et touchant de se sentir soutenue.

Bien évidemment, Lady Clifton lui demande de ses nouvelles après tout, il a dû en vivre des choses durant les huit années écoulées, de belles choses elle l’espère. Hélas elle déchante assez vite en découvrant que la vie de Elijah n’à pas été rose, lui confirmant au passage que son aîné était bel et bien décédé et que le Vicomte est en assez mauvaise santé. Quelle tragédie pour la famille Willis.

— Mon Dieu je suis désolé que vous en soyez passé par de telles malheurs, la mort d’un être cher est toujours une épreuve difficile, répond Victoria en posant un regard triste sur son ami d’enfance. Et maintenant votre pauvre père est souffrant, soyez assuré de mon soutien Monsieur Willis et si vous avez besoin de quoique ce soit n'hésitez point. Père et mère ont toujours une grande affection pour vous .

Le baronnet et la baronnette Clifton avaient en effet toujours apprécié Elijah, lui qui avait su lier une belle amitié avec leurs filles et même si le temps avait passé, leur affection était toujours intacte et ils avaient toujours un mot gentil pour le futur Vicomte Torrington.

— Je vous souhaite toute la réussite du monde pour trouver votre futur Vicomtesse Monsieur Willis, je suis sûr que cette demoiselle sera comblée à vos côtés.

La recherche d’une compagne ou d’un compagnon n’est pas la tâche plus aisée qui soit, que ce soit à cause d’une attente élevée ou d'un âge déjà avancé pour une femme, déjà mariée qui plus est. Alors qu’ils s’arrêtent le temps de pouvoir traverser la rue, Victoria se fait la réflexion que la présence dexson ami rendra très certainement cette nouvelle saison moins pesante.

— Bonheur partagé Monsieur Willis, votre présence me donne une autre perspective pour cette saison mondaine, plus sympathique et rassurante, dit-elle en souriant avec joie. Je vous retourne la main tendue, n'hésitez pas si vous avez besoin de mon aide, ou de quoi que ce soit d'autre je serai ravie d’être là pour vous.

Une fois la rue plus calme, ils peuvent enfin la traverser et poursuivre leur marche vers un charmant petit parc.

— Dites moi Monsieur Willis, ou en êtes vous donc dans la recherche de la futur Vicomtesse, vous avez pu rencontrer des demoiselles qui pourraient tenir ce rôle ?


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Message() / Jeu 7 Sep - 8:32
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Les années passant, il a de moins en moins besoin de jouer le jeu. Celui de la peine et de la tristesse. Car il n’en ressent pas la moindre, ni pour un frère qu’il a poussé vers sa fin, ni pour un père qu’il garde enfermé et drogué dans sa demeure. Tout cela, il l'a souhaité, ardemment même et il aimerait le fêter plutôt que de les pleurer. Il n’a pourtant nul autre choix que de prendre un vague air triste, même si, fort heureusement, la politesse et les bonnes manières lui imposent de rester discret sur ce qu’il ressent. Une petite moue, un petit hochement de tête et ils peuvent passer à la suite, laisser derrière eux sa pseudo peine qui n’en est pas une.

« Je n’y manquerais point, ma chère. »

Il est drôle de constater que l’on accepte toujours les mains tendues en théorie, mais le Vicomte sait bien qu’il n’irait pas demander leur aide, quoiqu’il arrive. C’est bon pour les enfants et pour les femmes, les hommes doivent se débrouiller seuls. Et la seule aide dont ils auraient besoin est pécuniaire, ce qu’il n’oserait jamais dire à une autre famille. Néanmoins, il apprécie l’intention, il la sait sincère et il tient à garder cette relation de bons amis entre la famille Clifton et la sienne. Il en faut. Être seul au monde n’est pas son but.

Et l’amitié s’avère bien utile alors qu’ils abordent la saison et leur désir commun de mariage. Il accepte ses vœux, amusé du point de vue de son amie. Il se moque bien de combler sa future épouse tant qu’elle le comble d’une dot, d’un héritier et de sa prestance en société. Et en cela il pense avoir suffisamment à offrir : la liberté de gérer sa maison si elle se montre à la hauteur. Voilà ce dont toute femme rêve selon lui.

Ils avancent enfin dans le jardin tout en discutant. Le Vicomte est concentré sur là où ils vont et sur sa partenaire, les fleurs et les fontaines ne l'intéressent guère.

« Trois demoiselles en particulier ont retenu mon attention : Lady Elea Leveson-Gower, Lady Emilia Fitzroy et Miss Cordélia Blooming. Elles semblent avoir toutes les qualités requises pour devenir Vicomtesse. Les choses suivent leurs cours à leur rythme. » La dernière ne l’intéresse pas le moins du monde en réalité, mais il s’était dit qu’à ne courtiser que des jeunes femmes de la très haute société, il risquerait de se faire remarquer. Alors il joue le jeu, perd du temps avec une demoiselle qu’il n’épousera jamais pour en gagner avec les familles des deux autres. Il fait exprès de les mentionner évidemment, car il espère bien que Victoria fera leur connaissance. Victoria qui passera sans doute pour une autre femme qu’il courtise s’ils se revoient ainsi, ce qui lui convient très bien. D’autant que cela lui rendra service à elle aussi d’être vu en public aux côtés d’un futur Vicomte.

« Les connaissez-vous ? Rien ne me ferait plus plaisir que d’avoir votre avis sur ces demoiselles. Je peux vous les présenter si vous manquez d’amies à la Capitale. Mais parlez-moi de vous maintenant, y-a-t-il un célibataire qui a attiré vos faveurs ? Vous savez que j’ai un réseau important, je me ferais un plaisir de vous présenter à qui vous voudrez, Lady Clifton, vous n’avez qu’à demander.
Par exemple, Lady Emilia est entourée de deux des célibataires les plus convoités cette saison : l’héritier du Duc de Lennox et le Duc de Montrose.
»

Des hommes à la réputation solide, veufs en plus. Ils se comprendraient probablement entre veufs, non ? Elijah ne présenterait jamais sa chère petite Victoria à n’importe qui, il sera toujours protecteur avec elle, par contre il la présenterait sans la moindre hésitation aux meilleurs partis de Londres, sans craindre de se discréditer. Et puis si elle pouvait distraire les chaperons d’une demoiselle qu’il convoite par la même occasion… Une opération gagnant-gagnant.



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Message() / Jeu 14 Sep - 18:20
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Les mauvaises nouvelles ayant été données et chacun des deux amis ayant compati au malheur de l’autre, converser de manière plus légère était donc plus que bienvenue. Surtout par un temps aussi  clément que ce jour et encore alors qu’ils pénètrent dans ce jardin si charmant, il aurait été bien dommage de s'appesantir sur un échange ravivant quelques douleurs. La jolie blonde ne peut s'empêcher de s’extasier silencieusement devant les parterres de fleurs, il faut dire qu’avec sa passion pour la botanique et l’art floral, elle ne peut qu’apprécier l’endroit où les a conduits son ami d’enfance. Si on ajoute à cela les fontaines disposées très harmonieusement dans l’espace, l’on peut dire sans hésiter que Lady Clifton se trouve être dans son élément. Poursuivant la conversation sur la saison, Vicky détache ses yeux du décorum pour les reposer sur Mr Willis qui lui fait part, comme elle l’a si bien demandé, de demoiselles qui auraient attirer son attention et qui pourrait convenir pour le rôle de Vicomtesse. Trois demoiselles donc, voilà un très bon début, elle ne doute pas un seul instant que son ami rencontrera bien d’autres jeunes femmes à marier, après tout Elijah Willis est un très bon parti et un homme tout à fait charmant. Du moins, la jolie blonde est loin de se douter que derrière son masque si agréable se cache un homme assez calculateur et si elle venait à découvrir ce visage, aurait-elle toujours autant de tendresse pour lui ? L’amour, quel qu’il soit peut rendre aveugle n’importe qui.

Toujours est-il que les deux amis d’enfance en viennent à échanger sur la saison et Victoria demande à Mr Willis si depuis le début de cette dernière, il a eu le loisir de rencontrer quelques femmes intéressantes. Et effectivement, l’avocat a fait la connaissance de trois jeunes femmes qui semblent avoir les qualités requises et donc les épaules nécessaires pour devenir Vicomtesse. Bien sûr, la saison ne fait à peine que commencer et l’homme rencontrera très certainement d’autres demoiselles susceptibles de rendre grâce à ses yeux. Il est encore trop tôt pour réduire ses choix à peau de chagrin.  

— A notre prochaine rencontre, je vous souhaite que les choses aient encore avancé pour vous et j’ose espérer que vous me racontiez tout cela autour d’une tasse de thé, de la limonade, mais surtout avec quelques gourmandises.

Elijah lui demande alors si elle connaît les trois jeunes femmes qu’il vient de mentionner, ayant été éloignée de Londres pendant quelques années, la jolie blonde n’est plus trop au fait de qui est qui. Cependant…

— Les connaître est un bien grand mot, les noms Leveson-Gower et Fitzroy m’évoquent en effet bien quelque chose, quant à Miss Cordélia Blooming je ne l’ai jamais rencontré mais j’ai pu croiser sa sœur aînée Juliet Blooming lorsque j’étais un peu plus jeune.

Vicky garde d’ailleurs une honte assez cuisante de la dernière fois où elle avait eu le loisir de croiser la belle Juliet Blooming. Puisque la demoiselle et sa maladresse légendaire l’avait tout simplement étalée sur la piste de danse en se prenant les pieds dans sa robe. Y repensait, teint ses joues d’un rose léger, mais elle poursuivit la conversation comme si de rien était.

— Avec plaisir, il est toujours agréable de rencontrer de nouvelles personnes et je glisserait bien sûr un mot pour vous très cher Mr Willis, reprend t-elle en souriant. Quant à moi je n’ai pour l’heure aucun célibataire ayant attiré mes faveurs et même si c’était le cas, la partie n’est pas forcément jouer.

Si demain elle devait trouver un homme tout à fait convenable et charmant pour elle, rien ne lui garantit que la réciproque sera vraie pour lui, là est toute la difficulté de la recherche d’un mari. Encore une fois, la saison vient à peine de démarrer, mais peut-être devra t-elle revoir ses prétentions à la baisse.

— Voilà une bien belle faveur que vous me faites Mr Willis, il serait bien idiot de refuser, je serais ravie de rencontrer ces gentlemans. Peut-être que quelque chose de sincèrement positif en ressortira.

Toute aide était bonne apprendre, encore plus lorsqu’on se nomme Victoria Clifton à la maladresse quasi légendaire.


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Message() / Jeu 21 Sep - 17:27
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Dans sa vision du monde, très commune pour un homme de son rang d’ailleurs, les femmes aimaient les choses sucrées et douces tandis que les hommes préféraient ce qui avait un goût fort et puissant. Et il faisait vite des associations entre gourmandises et mignonnerie, puis mignonnerie et mièvrerie. Il n’aimait pas vraiment ce qui était mignon et jugeait sévèrement la niaiserie, pas qu’il mettrait Victoria dans cette seconde catégorie car il avait du respect pour elle (tout en continuant de lui mentir de façon éhontée). Mais parce que c’était Victoria et du fait qu’il l’avait connu enfant, il tolérait bien plus ses mignonneries. Une telle invitation l’aurait fait grimacer en temps normal, de la limonade et des petits gâteaux étant probablement sa définition de l’enfer, mais au lieu de cela il sourit, et c’était sincère, parce qu’il avait toujours aimé lui faire plaisir et endosser un autre rôle. Comme s’il avait plusieurs personnalités bien différentes.

« Vos désirs sont des ordres, ma chère. Vous aurez tout cela et bien plus, avec un compte rendu détaillé. » Parce qu’il était taquin aussi, peut-être qu’il en ferait volontairement un peu trop. Cela l’amusait parfois, tout comme de se rendre à ces grands déjeuners sur l’herbe très à la mode et prétendre adorer boire du thé et manger des macarons. C’est ce qui faisait son succès auprès des dames d’ailleurs : leur donner le sentiment d’être un peu des leurs et de partager leurs mêmes petites faiblesses.

La discussion se déporta sur un avant-goût de ce qui les attendrait à cette fameuse dégustation sucrée, n’hésitant pas à nommer quelques noms et à les commenter simplement. Aucune information réelle à donner pour le moment, et donc point de risque de se montrer irrespectueux en parlant d’autrui. Rien d’étonnant non plus, les deux premières étant de la haute noblesse, plus surprenant pour la simple fille de baronnet, dont elle connaissait visiblement la famille via au moins un de ses membres même si elle ne connaissait pas Miss Cordélia. Il avait aperçu la sœur en question, une très belle femme qui savait attirer les regards. Victoria en était-elle jalouse ? Il ne posa pas la question et passa vite à autre chose, il était fin observateur mais le rose de ses joues fut si fugace qu’il ne prouvait pas grand chose. Il était d’autant plus facile d’oublier lorsque l’on entendait exactement ce que l’on avait envie d’entendre et il ne pouvait décidément pas trouver meilleur ambassadeur pour faire sa promotion que Lady Clifton ! Il n’avait même pas eu besoin de demander.

« C’est tout ce que je vous souhaite, Milady. Vous pouvez compter sur moi pour vous introduire auprès de tous les célibataires dignes de ce nom que je pourrais croiser. »

Qui de mieux qu’un scélérat pour reconnaître un autre scélérat ?

Le square était, comme son nom l’indique, petit et ils en avaient déjà fait le tour. Si le futur Vicomte ne s’était pas intéressé aux plantations, il n’avait certainement pas perdu son sens de l’orientation.

« Souhaitez-vous refaire un tour ou bien que je vous raccompagne chez vous ? Vous m’avez parlé d’un incident et je m’en voudrais de vous pousser plus loin que vous ne le pouvez. D’ailleurs, si je puis vous aider d’une quelconque façon, vous ne m’importunez pas, vous savez ? »

Des gens pénibles il en avait croisé, le pire étant ceux qui s’accrochent à votre jambe et ne vous laissent jamais. Victoria était loin d’en faire partie. Il ne se souvenait pas qu’elle l’ait déjà importunée, elle était bien trop polie de toute façon pour que ce soit le cas. Aussi curieux que cela soit pour lui, elle était une amie et son bien-être lui importait. Avec le peu d'amis qu'il avait, il leur devait bien ça.



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Message() / Ven 29 Sep - 15:34
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Victoria était heureuse, voir même plus elle était totalement enchantée que son ami veuille bien passer un peu plus de temps avec elle dans les prochaines semaines. Voilà bien des années qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se parler, ou tout simplement de se croiser pour se saluer avec amabilité. Alors avoir la possibilité d’échanger plus en avant avec lui et devant quelques douceurs, il n’en fallait pas plus pour ravir la jeune femme. Des amis elle n’en a plus beaucoup et il lui faut saisir les opportunités de passer du temps avec eux quand elle en à l’occasion. La blondinette esquisse donc un grand sourire, resserrant brièvement sa prise sur le bras d’Elijah, de façon à lui communiquer son allégresse.

— Mes désirs sont des ordres ? Répète-t-elle sans cacher l’amusement dans sa voix. Ne dites pas des choses que vous serez amenées à regretter plus tard, ce genre de phrase doit être assumée avant d’être prononcée. Mais blague à part, j’ai bien hâte de vous entendre me faire ce compte rendu détaillé.

Elijah lui donne d’ailleurs déjà un peu de grain à moudre en lui confiant avoir fait la connaissance de trois demoiselles ayant un fort potentiel d’après lui. Son ami ne semble ne pas avoir perdu de temps pour prendre les choses en mains, Vicky devrait prendre exemple sur lui, mais la jeune femme ne sait tout simplement par ou commencer. Clairement, elle a un peu perdu l’habitude des rencontres et de devoir se montrer sous son meilleur jour, n’ont pas qu’elle s’est relâché du moment où elle a été mariée. Disons qu’elle avait ressenti un peu plus de liberté, d’autant plus en vivant à la campagne dans un endroit aussi charmant que tranquille, son mari et elle vivaient comme ils le voulaient. Toujours est-il que la demoiselle allait devoir se remettre rapidement en selle, ce qui est plutôt cocasse lorsqu’on sait qu’elle a une sainte horreur de l’équitation. Toujours très serviable avec elle, Mr Willis lui propose de lui présenter deux des célibataires les plus convoités cette saison, rien que ça, il faudrait bien sûr être bien idiote pour refuser pareille proposition.

— Vous êtes bien bon avec moi Mr Willis, je ferais en sorte de vous rendre la pareille si j’en ai l’occasion, par exemple, si je croise une demoiselle qui me semblera être à votre hauteur, je n’hésiterais pas en vous en souffler le nom.

Le tour du square fût rapidement effectué, dommage, Vicky l’avait trouvé charmant et aurait aimé qu’il soit un peu plus grand, même si cela ne s'appellerait plus vraiment un square finalement. A la question de Mr Willis, la jeune femme coula un bref regard vers lui, réflechissant à la suite du programme. Elle n’avait beau pas l’importuner, Victoria ne voulait pas non plus se montrer trop étouffante, collante avec lui, même si l’envie de continuer à marcher sans but avec lui et à simplement discuter lui convenait très bien.

— Je dois dire ne plus avoir trop repenser à ce fâcheux incident depuis que nous nous sommes croisés dans la rue et vous ne me poussez en rien, c’est un réel plaisir de me promener et discuter en votre compagnie.

Victoria s’était toujours sentie en sécurité en compagnie de Elijah et il était agréable de retrouver ce sentiment après tant d’années.

— Mais sans doute avez vous un autre programme en tête avant que nous ne croisions et je ne voudrais pas vous en écartez plus longtemps que nécessaire.


(c) ANAPHORE
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Message() / Mar 17 Oct - 9:24
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« Il faut savoir se soutenir entre amis. » Acquiesça-t-il tout en se surprenant lui-même de prononcer ces mots et de les penser. Mais peut-être simplement que les vrais amis étaient rares, même s’il ne croyait pas en la bonté gratuite. Tout avait un prix et si cela fonctionnait, c’était bien parce qu’ils y gagnaient tous les deux. L’amitié était donc faite de bons arrangements et il croyait dur comme fer qu’elle ne l’aiderait pas si elle connaissait la vérité sur l’état de ses finances.

Elijah observa l’état de la course du soleil, entre deux nuages. La journée avançait et il n’était pas plus avancé que la veille. Il avait fort à faire et fort à réfléchir, il ne pouvait prolonger ce petit tour, bien que fort agréable. Il avait aussi besoin de redevenir lui-même, à l’abri de sa petite demeure dans le West End, et envie de prendre un peu de temps pour son échiquier. Car il ne vivait pas à Westminster pour le moment, finances obligent, ce qu’il n’avait pas envie que Lady Clifton, ni personne d’autre ne découvrent.

« Je suis sincèrement ravi de vous avoir changer les idées et ce petit tour avec vous fut fort plaisant, ma chère. » Elle l’avait fait rire sincèrement après tout, ce qui était un petit exploit. Elle méritait bien les montagnes de douceurs qu’il lui avait promises. Une dépense dont il n’avait pas besoin, mais ma foi, c’était un peu tard pour ça. Il trouverait bien un moyen. Lui aussi avait besoin le temps d’une pause de croire qu’il vivait dans l'opulence dont il rêvait tant.

« Mais j’ai en effet fort à faire, comme tous les hommes de mon rang je le crains. Au plaisir, Lady Clifton, je ne manquerais pas à mes promesses. »

Sur ce, il fit signe à la chaperonne de prendre sa place, puis il s’inclina devant la lady, levant son chapeau pour la saluer avant de partir en direction de son ancienne et historique demeure. Il déviera lorsqu’il ne serait plus en vue.


(c) ANAPHORE
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