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Les Chroniques de Londres
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Où est la vraie vie ? [Pv Aloïs]

Léopold Howley
Léopold Howley
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Message() / Dim 16 Avr - 13:44
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Mais qu'est ce qu'il faisait là ? C'était une question qui aurai pu se poser sans le moindre problème. Après tout, il n'était pas de la famille, il n'était pas vraiment un ami, du moins il n'en avait pas l'impression, il était...une sorte d’intrus, un parasite et quand bien même on ne cessait de lui offrir des sourires et des courbettes, des gentillesses et des jeux.
Si il était là en réalité, c'était qu'il avait reçu au jour de son départ de la grande partie de chasse du prince Octavian de Hanovre, une correspondance d'une personne à qui il ne pouvait pas dire non et à qui, il ne valait mieux pas dire non. Tout fils d’évêque qu'il était, tout représentant de l'église qui puisse avancer, il savait parfaitement, comme toute personne un tant soit peu censée de cette société londonienne, que ce qu'Adélaïde Berkeley souhaitait, elle l'obtenait. Sans quoi vous risquiez d'en pâtir largement.

Ainsi, lorsque lisant le courrier, il vit l'invitation de la marquise douairière à rejoindre non pas Londres, mais la demeure ancestrale des Berkeley pour quelques jours car elle souhaitait discuter religion et préparatif d'un événement dont ils avaient déjà parlé lors de cette fameuse partie de chasse. Il dit oui. Après tout, quelques jours de plus loin de Londres lui ferait le plus grand bien. Ne parlons pas, en plus de tout, de la présence quasi constante d'un avocat qui le déstabilisé bien plus qu'il ne voudrait jamais l'avouer. Car si ce n'était pas écrit sur son visage, si il continuait à se tenir loin de lui en public ou du moins aussi loin qu'un lien de parenté par alliance le lui permettait, il ne souhaitait pas qu'on découvre ses inclinaisons et avait la terrible impression qu'elles étaient, encore et toujours gravé sur son front, avait l'impression de sentir son dos suintait, battre tel un cœur pour lui rappeler ce péché qui le dévorait. Il partirait dans sa demeure de campagne et il ne le reverrait plus de l'intersaison si tout se passait tel qu'il le pensait, cela lui donnerait du temps pour prier, se confesser et réfléchir...devrait il se faire muter loin ? Devenir missionnaire dans cet empire indien dont lui avait parler Monsieur Faulkner ? Ou trouver une façon de vivre cet amour que Dieu lui offrait, tel une épreuve pour un brave qui devrait toujours se battre et se cachait pour obtenir ce que son cœur désirait ?

Il ne savait pas ce qu'il devait faire, ce qu'il serait le mieux de faire, ou du moins il ne voulait pas se l'avouer, car, bien qu'il aime Jacob, cela était un fait, il ne pouvait oublier les fait. Il rendait cet homme adultère, un péché parmi les péché. Ils étaient sodomite ce qui les mèneraient à la corde. Son épouse était sa propre demi-sœur...ce qui les amenait vers...une sorte d'inceste ? Non ils n'étaient en rien relier par le sang mais le mariage n'était il pas une forme de lien familiale ? Oui...l'invitation de la marquise avait été bienvenue. Il n'avait jamais vu la région de Berkeley, la demeure familiale et après tout, pourquoi ne pas profiter de l'intersaison pour cela ? Sans compter que la douairière avait décidée de l'aider à trouver femme. Ils pourraient parler de cela également et puis le marquis était un homme sympathique. Impressionnant, certes, mais bon. Il faudrait simplement qu'il muselle son imagination pour ne pas se demander ce que cachait les vêtements de l'homme et comme celui ci était fait.

Parvenu à la demeure, il avait pris quartier, une chambre des plus agréable, une vue qui faisait rêver et qui amenait à la contemplation, à la prière, à la méditation. Des jardins, un lac non loin. La marquise douairière marchait moins au vue de son âge, mais elle restait une compagnie des plus agréable et il l'avouait sans honte, il appréciait sincèrement cette dame. Pourtant, en ce jour ou le soleil brillait dans le ciel et ou la chaleur d'une fin de mois d'Aout lui donnait chaud dans cette tenue sombre qu'il portait toujours, lui le prêtre qui tenait à sa fonction et aux apparences, il avait fait le choix, peut etre surprenant, d'aller se promener sur les berges du lac, en faire le tour ou une partie, s'installer, peut etre, à l'ombre d'un grand arbre et lire, relire la bible, cherchait des réponses à ses questions ou juste profiter de la grâce du seigneur et des bienfait qu'il avait offert à cette terre. Il en alla jusqu'à retirer ses chausses, faisant attention à ce que personne ne le voit ainsi, persuader que, voir un prêtre les mollets à l'air, se trempant les pieds dans l'eau fraiche était peut etre choquant ou malvenue. Pourtant la douceur de l'eau, sa fraicheur, cet impression de communion avec la nature l'envahit, le ravi. Jusqu'à ce qu'il remarque ces rides sur l'eau et l'impression que quelque chose nageait sous sa surface...un poisson ? Cela semblait bien gros mais après tout...il pouvait y avoir des créatures aquatiques de toutes tailles n'est ce pas ?

( Pando )

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Aloïs Berkeley
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Message() / Lun 1 Mai - 23:16
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


Une chose qu’Aloïs avait appris à force des années, c’est qu’il n’était jamais tranquille, même en intersaison. Bon, fut une époque c’était le cas, car il agissait sous les drapeaux et sur les flots, loin très loin de sa mère patrie ; très loin d’Adélaïde Berkeley. À cette époque également, il n’était que l’héritier et son père était encore Marquis de Berkeley. Les choses avaient changé évidemment. Mais pas Adélaïde. Aussi, après avoir reçu la visite des Blooming, il se vit recevoir le père Howley. Le colosse se souvenait clairement avoir haussé un sourcil en regardant la douairière, l’interrogeant silencieusement sur son état de santé mental. Qu’on ne se méprenne pas, le marquis est un homme qui a la foi, même s’il n’a pas la piété et la dévotion religieuse fervente de sa très chère grand-mère. Dont il doute de la véracité et de la sincérité. Mais qui est-il donc pour juger Lady Berkeley.

Aussi avait-il donné les ordres en conséquence. Le père Howley étant après tout le fils de l’archevêque de Canterbury, il devait être reçu avec les meilleurs égards et en tant ‘qu’ami’ de la douairière encore plus. Nul besoin de préciser, qu’il avait délégué beaucoup à cette dernière. Elle voulait recevoir, qu’elle s’en occupe. Pour autant, le colosse n’était pas dupe, elle souhaitait surtout parler de ses noces futures avec le prêtre. Noces qui n’étaient pas encore pleinement décidées cela dit. Mais si cela peut faire plaisir à la vieille dame… En creusant un peu, Aloïs avait également appris que sa grand-mère s’était décidé marieuse attitrée du pauvre pasteur. Paix à son âme. Et lui, s’était bien amusé de l’apprendre, il ne le cacherait pas, tout en ayant pitié de ce pauvre homme en soutane. Pour le reste, Aloïs tâcherait d’être l’hôte le plus aimable et sympathique, dans la mesure de ses capacités. Ce qui, quand on parle de lui, peut parfois être compliqué, vu qu’il n’est pas le plus bavard du monde. Faire la conversation, il laisse ça à Lady Berkeley.

Ce matin-là, Berkeley s’était levé de bonne heure - rien de surprenant pour lui en vérité -, n’étant pas familier de trainer sous les draps. C’est qu’il avait du travail sur ses terres. Son affection pour la faune n’y étant pas étrangère. Saluer les bêtes, les nourrir et leur confier quelques marques d’affection. Chemin faisant, Aloïs s’était laisser aller à l’idée de profiter de la fraîcheur du petit lac, qui constituait à ses yeux le joyau de ses terres. La chaleur en ce mois d’août était peu commune et un instant, il regretta de n’avoir prit avec lui une boisson fraîche. Alors, il se rafraîchirait autrement.

L’un après l’autre, le colosse se défit de ses vêtements, qu’il replia pourtant en un tas correct à l’ombre d’un arbre. En tenu d’Adam, il plongea tête la première dans les flots, devenant pour un temps un poisson dans l’eau. L’eau. Il n’y avait pas en ce monde un élément dans lequel le marquis se sentait plus à sa place que celui-ci. Il ne craignait nullement la faune qui peuplait les eaux, que ce soit en surface ou sous les flots. Il profita alors pleinement de ce bain improvisé, nageant paisiblement où se laissant un temps flotter en regardant le ciel. Ses gens, dites-vous ? À cette heure, ils sont plus occupés ailleurs que par les berges du lac. Et quand bien-même, ils ont l’habitude de voir leur maître nager et ont la décence d’en détourner le regard.

Plongeant une fois de plus, Aloïs se décida qu’il était temps pour lui de rejoindre la berge, de se sécher et de rentrer. Une dernière longueur sous la surface ; un dernier temps à prétendre qu’il est un enfant de l’eau et non de la terre. Il jaillit alors hors de l’eau à un mètre à peine de la berge, faisant voler sa longue crinière humide en l’air, pour ramener cette masse capillaire en arrière. Dévoilant sans le vouloir la magnificence de son anatomie à un spectateur inattendu, tel Neptune sortit des eaux. « Oh. » Dit-il alors que son regard émeraude se posait sur son invité de quelques jours, les mollets à l’air et dans l’eau. « Bonjour mon père. Vous profitez vous aussi de la fraîcheur de l’endroit ? » Continua-t-il avec sa bonne humeur habituelle, rehausser par le fait qu’il avait ainsi parfaitement profiter de son séjour aquatique. « Magnifique endroit n’est-ce pas ? J’ai toujours beaucoup aimé la vue sur le lac. » Poursuit-il en tournant un instant le dos à Léopold et lui offrant la plus mémorable des vues sur son séant. Il inspira une longue goulée d’air, avant de regarder à nouveau le prêtre. « Vous vous sentez bien, mon père ? Auriez-vous un coup de chaud ?»

(c) ANAPHORE




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Léopold Howley
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Message() / Mar 9 Mai - 12:59
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Si la chaleur étouffante du mois doute donnait l'impression à l'homme de foi de cuire quelque peu dans son habit, la fraicheur des eaux du lac étaient on ne peut plus vivifiante, glissant lentement sur ses pieds et ses chevilles, lui donnant cette impression d'être en communion parfaite avec le monde et avec Dieu. Une brise légère soufflait, bien que pas assez forte pour réellement le rafraîchir, mais c'était tout de même agréable, tout comme le bruit des animaux environnant, le chant de oiseaux ou bien les dessins que pouvaient former sous les ondes aquatiques les poissons qui dansaient les eaux tel des ballerines. Ce lieu était tout bonnement bucolique et charmant. Un plaisir que de le découvrir et de l'admirer. Certes, il n'avait pas bien compris de prime abord l’invitation de la douairière qui, si il l'appréciait n'était pas non plus sa plus proche amie. Mais il n'avait su dire non à cette honorable dame. Après tout, elle avait forcément un but en tête et celui ci se montra fort vite. Commencer à discuter des noces future de son petit fils qui, si il avait bien compris la chose, ne s'étiat pas encore déclaré, ni n'avait fait sa demande. Étais ce là un tant soit peu trop pressé ? Certes. Mais si cela plaisait à la dame de se donner l'excitation d'une noce a venir, de voir son petit fils marié. Car nul doute n'était à faire sur cette femme qui pouvait parfois avoir le ton sec ou cassant. Son regard pour cette montagne de muscle était empli d'un amour maternelle incroyable. Quelle chance avait il ce marquis d'avoir une telle femme dans sa vie. Après tout, le père Howley n'avait pas souvenir de sa mère, morte en couche. Quant à sa belle-mère. Elle avait toujours était aimable, mais avait laissé son éducation à son père, se concentrant sur ses propres enfants. Oui, il avait quelque peu manqué d'affection maternelle durant l'enfance, restant plus auprès de l’évêque, du monde des hommes et de son dictât. Peut être étais ce la raison de cette passion qui dévoré son âme tel un péché abject ? Le manque d'amour féminin dans la vie l'avait porté à rechercher celui des hommes ?
Il n'en savait rien et à vrai dire, ce n'était pas une question qu'il cherchait à approfondir, préférant enfouir cela fort long en son esprit, bien que le marquis soit fort charmant et lui ai offert, depuis son arrivée au château de Berkeley, quelques rêves qui pourraient faire de lui le plus sombre des gourgandins.

Bah ! Ce n'était point le moment de penser à cela, pas plus qu'au sourire aussi charmeur que manipulateur de la douairière quand d'un petit rire elle lui avait présenté une liste de demoiselle fort charmantes qu'il pourrait courtiser à la saison venue et qui, selon la dame feraient de parfaites femmes de prêtre. Elle avait été jusqu'à dire de la laisser faire. Grand dieu que cela été effrayant. Il avait d'ailleurs cherché un soutien chez le marquis dont...l'assiette à cet instant semblait occuper toutes ses attentions. Soit, il laisserait la douairière l'aider. Après tout pourquoi pas ? Il était assez penaud et mal dégourdi pour ne pas voir une dame intéressante quand elle se tenait à ses flancs alors.. Pourtant la liste l'avait surpris de par les noms. Un notamment. Mais encore une fois qu'importe, il devait laisser tout cela filer, il devait se vider l'esprit, il devait profiter de l'instant, alors qu'il marchait à pas lent sur la berge, sentant le terre meuble sous ses pieds enfoui dans l'eau.

Malheureusement pour lui, il ne pu se vider l'esprit à la vue d'un poisson qui semblait plus imposant que les autres et qui se révéla être l'incarnation même de ses rêves les plus diabolique. En moins de temps qu'ils n'en fut possible pour y penser, le marquis sorti des eaux, sa longue chevelure volant dans les cieux, l'eau s'y accrochant formant des reflets sous le soleil qui lui donnaient l'impression d'irradier de lumière et alors que le prêtre, d'un œil aussi rond qu'un poisson observait avec stupeur et surprise l'homme apparaître, il le fit ce qu'il n'aurai jamais du. A savoir observer. Lorgné serait même plus précis alors que son regard glissé sur les muscles saillants et trempé de l'homme. S'arrétant une seconde sur les tatouages qui ornaient sa peau, se disant que ce devait être une mode pour ceux qui avaient pris la mer en se rappelant sa vaillante épopée marine sur le mat d'un homme revenu des mer. Non, il ne devait pas pensé à cela. Pas alors que son regard continuait de descendre sur le nombril du marquis, que ses joues prenaient la teinte du feu, que ses reins se mettaient à le chatouiller et que suivant la descente aux enfers de son regard celui ci se porta sur la masculinité fort bien proportionné d'une montagne qui n'était pas imposante que par sa stature.
Un coup de chaud le pris en la seconde alors qu'il sentait son corps le trahir de vil désir et pensées et que le marquis discutant comme si de rien n'était lui parlait du paysage, des bois environnant, du lac et pour se faire eu le toupet de se tourner pour admirer la dite et en offrir une autre pour le moins rebondi au prêtre. S'en était trop. Il ne pouvait en supporter d'avantage, du moins, son esprit ne le pouvait et alors qu'il tentait de begayer on ne sait quels mots, de se tourner par pudeur pour le marquis et ne point rester là dans la béate contemplation de son séant, le prêtre perdit l'équilibre, batti des ailes tel un goéland pris dans un filet eclaboussant tout autour de lui, ce qui eu, bien sur pour effet d'attirer l'attention d'un marquis qui, se retournant, se retrouva au prises avec le dit pretre qui s'étala de tout son long, les faisant plonger dans les eaux fraiches du lac.

Léopold était il mortifié ? Non, c'était au dela de cela. Car en plus d'être tombé dans les eaux du lac, tout habillé, il était tombé sur le marquis, qui lui était dans l'état dans lequel Dieu l'avait créé. Mais surtout, alors qu'il chutait, l'eau les engloutissant, il sentit contre sa joue un quelque chose, qui lui donna envie de mourir de honte sur place. Personne ne lui avait dit que de telles murènes vivaient dans les lacs d'Angleterre. Se relevant aussi vite que possible malgré l'eau qui empesantissait ses vêtements, le prêtre avait la couleur d'une écrevisse et que dire de son nez dont, il ne savait pourquoi, laissé échappé un filet de sang. Peut etre une tension qui avait grimpé en flèche ? Fort heureusement le froid et la honte avait tué dans l'oeuf toute veilleté du saint esprit qui se cachait sous ses frusques humide de poindre son nez et c'est avec une mortification qu'il s'excusa.

« Seigneur Dieu, Mylord...je...je suis ! Ô seigneur ! Veuillez accepter mes excuses les plus sincères ! Je... ô seigneur ! Je ne vous ai pas fait mal ? Et...grand dieu ! Je pense avoir...ô miséricorde...je comprendrais que...vous souhaitiez que je quitte le domaine ! Après vous avoir ainsi...ô sainte mère...vous avoir...atteint dans votre...in...intimité... »

Plus il parlait, plus le sang lui montait à la tête et plus son nez continuait de saigné. San compter qu'il avait fermé les yeux. Non qu'il ne souhaite pas revoir le spectacle, mais...oui, il ferait pénitence. Il avait emmené ce qu'il fallait pour cela.

( Pando )

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Message() / Dim 11 Juin - 17:11
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


En sortant des eaux, tel Neptune, Aloïs était à mille lieues de s’imaginer les tourments qu’il causerait à ce pauvre père Howley. Il n’avait jamais vraiment été prude, ni pudique, aussi loin sa mémoire remonte-t-elle. La vie en mer, au sein des prestigieux navires de l’Empire Britannique, n’avait pas contribué à lui faire apprendre non plus. La proximité sur les bâtiments laissait assez peu de place à ce genre de chose. Sans compter qu’ils étaient entre hommes et donc fait de la même façon. La bougrerie ? Il en avait bien conscience oui, mais ça n’avait jamais été qu’une information dans son esprit. Il le sait, il l’a constaté également de ses yeux, mais c’est un secret que tout homme de la mer garde pour lui. Ce qui se passe en mer, reste en mer. Eh bien qu’il comprenne que ses camarades en viennent à ce genre de plaisir durant les longues semaines de traversée, il avait -quant à lui – toujours préféré les plaisirs solitaires, avant de consommer joyeusement une fois un pied sur la terre. Chacun son truc, chacun sa vie et le secret est bien gardé. Donc oui, c’est dans cet esprit absolument détaché, que le marquis n’avait pas fait grand cas d’être dans la tenue que la nature lui avait offerte. Et encore moins, de se tourner séant tenant dos à Léopold.

Les sons émanant de derrière lui, désormais, alarmèrent ce cher marquis, qui refit face au prêtre. C’était sans l’ombre d’un doute une mauvaise idée, mais voyant l’homme de foi battre des ailes de façon aussi gracieuses qu’un oiseau trempé, il écarquilla les yeux. Il esquissa un mouvement pour rattraper le pauvre volatil en soutane et ils churent lamentablement dans les flots. Pas que ce soit un problème pour lui, il était déjà trempé de son plongeon, mais pour le pauvre père Howley. Et tandis qu’il s’étendait de tout son long dans l’eau à nouveau, il lui sembla sentir un choc d’une nature particulière à l’entre-jambe, ce qui ne manqua pas de le surprendre. Pour le coup et malgré son détachement, il ne put tout de même que se sentir un peu gêné de cet incident fâcheux. Diantre, voici qu’un prêtre lui tombait sur l’entre-cuisse. C’est peu commun, vous l’admettrez.

Désormais assis dans l’eau, Berkeley observa le pauvre hère qui venait de faire plus ample connaissance avec cette partie de lui qu’il réservait ordinairement aux dames, et se mit à rire un instant. Ses yeux verts se portèrent sur sa propre personne, tandis qu’il cherchait bien comment un ‘poids plume’ comme Léopold aurait pu lui faire mal. « Comme diable le pourriez-vous seulement, mon père. » La montagne de muscle se remit alors sur ses pieds et s’intéressa surtout à l’état de son invité qui, s’il ne s’abusait, semblait blessé, lui. « M’avoir atteint dans mon… Doux Jésus, nous sommes entre hommes, mon père. Si je devais m’en prendre à tout ceux qui m’ont vu nu dans ma vie, il y a des pleins bâtiments de matelots à mettre aux fers. Maintenant laissez-moi voir ça. » Dit-il en retirant la main du prêtre de son nez qui saignait abondamment. « Je ne pensais pas être aussi dur… mais ça n’a pas l’air cassé. Une chance. » Il repose la main du prêtre autour de son nez, avant de le soulever pour le déposer sur la berge sans autre forme de procès.

À son tour, le colosse quitta enfin les flots et retrouva la terre ferme, ainsi que ses vêtements qu’il avait préalablement mis à l’abris d’un tronc d’arbre. « Mettez la tête légèrement en arrière et continuer de pincer votre nez. » Une fois revêtu à la hâte, le marquis décida qu’il serait plus simple de porter le prêtre que de l’escorter, tête en arrière, jusqu’au domaine. C’est qu’il y avait une petite trotte. Alors, si fait, il chargea l’homme de dieu, tel une mariée, sur ses bras puissants et se mit en marche. « Et si en plus, je vous ordonnais de partir, songez seulement au scandale que ma grand-mère me ferait… Je pense que j’en entendrais parler jusqu’à ma mort. »


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Léopold Howley
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Message() / Mar 20 Juin - 14:02
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Son calvaire ne prendra t il donc jamais fin ? Ne pourra t il passer une journée sans que son péché infâme ne vienne à le tourmenter encore et encore ? Pourquoi Seigneur, ces hommes qui l'entourait avaient ces corps et ces regards forgés dans les flammes qui le brûle et hante ? Il n'avait pourtant pas cherché tout cela, au contraire. Il était ici en villégiature chez la marquise douairière. Il passait le plus clair de son temps en sa compagnie, discutant, jouant, se promenant. Le marquis était certes un hôte émérite, mais du genre taiseux et si il appréciait l'homme pour sa droiture et ses fait d'armes qui le rendait forcément humble et  admiratif, il ne pouvait mentir sur le fait que l'homme de sa haute stature et de sa carrure avait déjà éveillé en lui quelques désirs et rêves qui n'avaient pas leur place en ces lieux.
Pourtant, l'enfer le poursuivait, encore et toujours, lui rappelant son péché, l'amenant à fauter, l'amenant à ces pêchés que sont l'envie et la luxure, car comment ne pas ne pas sentir le feu gronder en soit quand un homme tel que le marquis sors des eaux, les cheveux dégoulinant sur une plastique des plus agréable, une peau couverte de tatouage qui ne font qu'attiser la curiosité et bien sur, même si il s'y était refusé de prime abord, à la créature des fond marin qui trônait fièrement à l'entre cuisse du marquis. Certes, ce n'avait été qu'une œillade rapide alors qu'il sentait une chaleur vive le saisir au visage, mais il avait eu le temps de voir la toison entretenu, la largueur de la murène et les oursins qui trônaient au dessous.

Il en avait ainsi perdu l'équilibre et toute contenance, sentant son pieds glissé et se tordre légèrement, battant des ailes comme un goéland humide tentant de prendre son envol avant de choir sur le corps sculptural de l'homme. Si ses mains purent apprécier l'espace quelques seconde la fermeté de sa peau et de sa musculature, le prêtre retins surtout le passage de son visage sous la ligne de l'eau sentant cogner contre sa joue la créature marine dont il eu le loisir d'apprécier la largesse. Seigneur dieu, quelles pensées lui traversaient l'esprit sur cette seconde infime ou il se demanda comment le marquis était fait dans sa gloire, son goût en bouche ou la sensation que cela lui procurerait d'avoir tel animal visitant ses propres fonds marins. Mais cela n'avait duré qu'une seconde. Une demi seconde avant qu'il ne jaillisse, tel un diable hors de sa boite, présentant, dans un bégaiement teinté de nombre appellations au seigneur ses excuses. Ce qui fit rire le géant ainsi assis dans l'eau alors que le prêtre lui, se concentrait pour lui tourner le dos, s'appuyant d'avantage sur une jambe que l'autre, sa cheville lui faisant un peu mal suite à sa chute. Sans compter que son nez commençait à saigner, un excès de tension très certainement, mais comment ne pas en avoir en ayant ainsi touché de la joue une divinité ?

Pourtant, le marquis répondit à ses questions, ses excuses, lui demandant comment il aurai pu lui faire mal et voici le prêtre qui rougit de plus belle.

« eh bien...je...vous auriez pu vous blesser en tombant ! Puis...je pèse tout de même..mon poids et...cette partie est...sensible...ô seigneur dieu...j'espère ne pas avoir détruit toute chance d'héritier...la marquise douairière me rosserait de sa canne jusqu'à la mort ! »

Dramaking ? Certes quelque peu, mais quand le stress et la tension prennent d'assaut le cerveau de ce pauvre prêtre, il ne sait faire autrement, imaginant on ne sait quel nombre de pièces théâtres en son esprit qui pourraient toutes mener au pire. Pourtant, de nouveau, le marquis repris parole et contenance, parlant de son intimité et du fait qu'on l'ai vu nu. Certes. C'était une chose de que le voir dans son plus simple appareil, après tout, ce corps avait été façonné par dieu lui même. Mais de le voir, d'en ressentir une excitation qui, fort heureusement au vue de la situation à décidé de ne point faire montre de son terrible visage dans le pantalon du prêtre en été une autre. Sans compter qu'il avait touché ! Il avait fait des attouchement envers le marquis de Berkeley ! Seigneur Dieu, si cela venait à se savoir il ne pourrait plus jamais paraître en société. Il s'exilerait dans un monastère très loin de Londres et ferait vœu de silence à jamais.

Cherchant ainsi à se calmer, prenant de profonde inspiration, le prêtre se demandait comment agir. Devait il fuir ? Devait il aider le marquis ? Devait il se noyer lui même pour absoudre ses péchés ? Des questions qui prirent fin quand l'homme s'approcha, prenant sa main dans la sienne pour l'éloigner de son nez ensanglanté, l'observant de son regard si pénétrant et sortant...cette énormité sans nom qui eu effet de faire pâlir le prêtre. A croire que son âme venait de quitter son corps.

Le marquis. Dur. Voila qui avait fait explosé le pauvre cerveau du prêtre dont le nez s'était remis à couler. Seigneur dieu, le marquis dur, son appendice dur, son mat  fièrement dressé, les voiles au vent dans toute sa splendeur, prêt à voguer sur les flots de la luxure. Cette fois ci il y eu une réaction brève mais bien réelle dans les bas du prêtre qui se sentit gonfler d'intérêt avant de perdre toute contenance en se rappelant la situation présente qui changea en un claquement de doigt. Non content de lui causer mille tourment  la montagne de muscle qui semblait se pavaner sous ses yeux tel une friandise inaccessible, venait maintenant à le prendre dans ses bras, le portant tel une mariée à qui on souhaite faire passer le seuil de la porte pour porter chance.
Grand dieu, cette image qui se met en son esprit, le marquis en tenue élégante, lui dans sa soutane blanche immaculée et la marquise douairière s'essuyant les yeux de ravissement. Non ! Il devait se calmer, c'était le choc, il divaguait, il n'y avait pas d'autres explications.
Pourtant...les bras du marquis étaient ferme...sa poitrine lui donnait envie de plonger le visage dedans et ces tatouages...déglutissant quelque peu laissant l'homme le poser sur la berge sèche alors qu'il récupéré ses vêtements il ne put que détourner le regard en le voyant se baisser pour récupérer ses vêtements le postérieur du marquis bien à vu et avec la flexion...l'apparition plus que rapide d'un chrysanthème qui fit jeter la tête du prêtre en arrière pour arrêter le saignement de son nez et eu pour effet de le faire s'étaler dans l'herbe...a croire qu'il aurai fait un malaise le pauvre homme.

Observant le ciel quelques instant, celui ci fut rapidement obscurcir par un géant qui reprenant leur conversation sur le fait qu'il ne pouvait le renvoyer avant de le reprendre dans ses bras et que le pretre dans un élan de lucidité rejettant un peu la tête. Nul besoin de souiller les vêtements du marquis.

« Vous me voyez tellement confus...je suis mortifié par cette situation!Je...Je ne suis pas habitué à...ce genre de spectacle voyez vous ? »

Ce qui était vrai bien qu'il ne souhaiterait qu'une chose, assister au spectacle plus souvent.

« v..vous nagez souvent...dans cette tenue de bain ? Je pense que...je n'oserai plus approcher le lac durant mon séjour de peur de vous y déranger ! »

Ou d'avoir de nouvelles idées emplies de vices et de péchés ! Déjà il se disait que si le marquis n'avait fait aucun sous entendu plus avant c'était qu'il n'était pas un amoureux des hommes sans quoi , le prêtre aurai pu succomber et ainsi s'offrir une place encore un peu plus profonde dans les cercles infernaux...d'ailleurs ne l'avait il pas déjà gagné avec le marquis de Northampton... ? Quelque peu gêné néanmoins d'être ainsi porté, bien qu'il ne dit rien pour être reposé...il faut savoir profiter du moment et sa cheville continuait de le lancer. Il osa passer un bras autour des épaules du marquis pour mieux se tenir.

« J'ai...j'ai remarqué vos tatouages. Ils sont splendide. Accepteriez vous...de me parler d'eux ? »


( Pando )

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Message() / Sam 22 Juil - 12:26
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


Perplexe, Aloïs observe avec patience, le pauvre homme de Foi, qui semble parti dans des élucubrations terribles, aux allures de fin du monde. Eh ben… Si on lui avait dit qu’une chute dans les flots et la rencontre malheureuse avec sa fierté mettrait ce pauvre père dans un tel émoi, il aurait peut-être réfléchi à deux fois, avant de venir piquer une tête dans le lac. Les bras croisés sur son imposant torse, il bat des cils régulièrement, avant d’imaginer sa grand-mère pourchassant impitoyablement l’homme en soutane, le menaçant de sa canne finement ouvragée, et le tout au pas de course. L’image était tellement cocasse, qu’il se mit à rire de façon sonore, à gorge déployée et peinant à reprendre son sérieux. Il n’aurait su dire ce qui était le plus hilarant… Léopold relevant gracieusement sa soutane, en appelant Dieu à l’aide en tentant d’échapper à la furie. Ou sa grand-mère et son âge canonique, canne en l’air, tâchant de rattraper le vil gredin. « Grand Dieu, ce que vous pouvez être dramatique, mon père. » Se contente-t-il de dire, passant sa large paume sur ses yeux qui menaçaient de lâcher des larmes de rire. Quant à la probabilité qu’il soit devenu infertile à cause de la chute du pasteur… le temps le dirait.

Revêtu de son mieux, Aloïs souleva alors le pauvre hère au nez ruisselant de sang – d’ailleurs comment est-il Dieu possible de saigner autant du nez…- afin de le ramener promptement au château. Ce faisant, il écoute les paroles bégayer de l’homme dans ses bras, à des lieues de s’imaginer ce qu’il peut se jouer dans la tête du curé. D’ailleurs, sans doute est-il plus heureux en ne le sachant pas ou alors, il en aurait sans nul doute rugi de rire. Après tout, Berkeley n’est pas homme à se formaliser de si peu, le monde le sait. « Oh, je me doute, mon père… je me doute… » Point familier de la nudité ? Il voulait bien le croire. Après tout, s’il devait y avoir sur Terre, des gens arrivant pur au mariage, c’étaient probablement les hommes de foi non ? Ou tout du moins, cela aurait du sens. « Et puis vu la masse de vêtement que vous avez sur le dos… » Ah parce que vu que Howley était trempé, il le sentait le poids des vêtements. Il ne faudrait pas qu’une dame veuille se hâter de consommer avec le père, avant de trouver la sortie de la chose, l’ardeur pourrait bien être passée.

Revenant à l’idée même qu’il puisse souvent se baigner en tenue d’Adam, le colosse esquisse le début d’un haussement de ses larges épaules. « Quand le temps le permets. Mais j’apprécie la communion pleine et entière avec l’eau, je ne m’en cache pas. » Levant les yeux au ciel à la suite de ses paroles, Aloïs soupire. « Allons bon, mon père, maintenant que je sais que vous vous aventurez au lac, j’irais nager vêtu. Je ne vais pas vous priver des bien faits aquatiques sous prétexte que vous m’avez vu comme au premier jour. Je sais être bon hôte. » Et surtout sa grand-mère le rosserait correctement ou lâcherait sur ses mollets, son horrible corgi Hadès. Il n’y a pas sur terre un chien plus haïssable aux yeux de Berkeley. Heureusement, il pouvait compter sur son propre molosse pour chasser l’impudent court sur pattes.

Ses yeux verts se portèrent alors sur la masse de tatouage qu’il arborait avec une certaine fierté, bien qu’il soit sans doute considéré comme marginal par la société. Un peu plus ou un peu moins en ce qui concerne Berkeley, que l’allure général a souvent mis en avant sans qu’il ne le veuille. « J’ai fait beaucoup de rencontre dans les ports durant la guerre. Certaines cultures m’ont marqué, surtout dans les îles. J’aimais leur façon de voir la vie et de graver dans leur peau des protections. » Peut-être la seule chose positive qui soit ressortie de ces années de guerre contre le nain Français d’ailleurs. « Ce sont des tatouages qui symbolisent les guerriers et l’océan. Les enfants m’appelaient guerrier de l’océan. Allez s’avoir pourquoi, mais j’aime cette idée. » Dit-il avec beaucoup d’ironie.

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Message() / Mar 8 Aoû - 15:32
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Dramatique. Voila un terme qu'on n'avait jamais usé à son propos et pourtant qui était on ne peut plus approprié en l'instant présent. Comment ne pas l'être après tout, quand, pensant avoir trouvé un semblant de paix en son cœur et son âme, le prêtre se retrouvait soudain aux prises avec ses démons les plus puissants et surtout, face à une personne qui, clairement, n'était pas dans le même état de capitainerie que celui qui s'était festin de sa chair il y avait encore peu. Après tout, les bougres ne courraient pas non plus les rues et il serait folie que de penser, d'oser imaginer que le Marquis de Berkeley, Aloïs de son prénom, Neptune sortant des eaux tel un triton à la queue de poisson...non c'est vulgaire ! Au trident apte à faire pâlir bien des Dieu, puisse apprécié la bougrerie.
Alors oui, forcément, cela provoquait une certaine hystérie chez le prêtre qui ne pouvait s’empêcher de croire qu'il serait percé à jour, que le marquis le verrait pour ce qu'il est, le crierais au monde qu'il serait couvert de honte, provoquerait la déception de sa bienfaitrice, la marquise douairière ! Grand Dieu, il faudrait peut être même venir à lui amener des selles si elle l'apprenait ! Ainsi, il ne se pensait pas si dramatique que cela. Juste ce qu'il fallait. Néanmoins...le rire sonore et chaud de l'homme face à lui le calma quelque peu. Le fit même sourire légèrement, le calmant à demi. Si il riait ainsi c'est que tout allait bien. Tentant ainsi une ébauche de sourire il fit de son mieux, pour ne point croiser le regard du marquis, se sentant...Aussi bête et stupide qu'un collégien.

« Vous pensez ? Je trouvais décrire une réaction réaliste...votre grand-mère peut être des plus effrayante...et je m'en voudrais de la décevoir. »

Un sourire timide et gêné orna le visage du prêtre alors que vêtu et visible, le marquis qui lui avait causé tant d'émoi. Après tout entre la vue de son corps d'apollon, de son trident digne du dieu romain des oceans et du chrysanthème digne de la porte des enfers ou il irait brûler à jamais pour les idées que cela lui avait provoqué, notre bon Léopold avait été quelque peu éprouvé. Au point d'ailleurs ou son nez continuait de saigner...stupide tension Stupide corps et stupide émois.

Certes, il avait tenté de garder un peu de dignité, en expliquant que la nudité était loin d'être son fort et comment l'en blâmer, lui le prêtre qui vivait en soutane et évitait les miroir ne pas voir son corps et surtout son dos. Il avait su se tenir depuis cette entrevue avec le docteur Healey, mais...l'envie de se discipliner continuait de le saisir à divers moments de doutes. Souriant ainsi a l'enfant des eaux, il tenta de rire de son accoutrement, observant celle ci avec un air amusé.

« Je n'ai malheureusement que peu de choix dans mes tenues. Hormis pour certains événements mondains la soutane est de mise. Mais il est vrai que celle ci peut tenir un peu chaud l'été venu. »

Se laissant ainsi porter, rougissant un peu, gêné d'être une sorte de demoiselle en détresse tout en s’émerveillant de la force et de la musculature du marquis, le prêtre chercha à parler, à badiner. Que ce soit sur la baignade ou sur les ornements de sa peau. Sur la première partie, il sourit, amusé et se disant que, bien que la situation fut des plus cocasse et troublante, l'idée de communier pleinement et entièrement avec le marquis n'aurai pas été pour lui déplaire...ciel...encore ces pensées ! Il faudrait qu'il se confesse au seigneur...Et peut être aller saluer un autre marquis à son retour dans la capitale...

« Grand Dieu non ! Je ne souhaite en rien vous entravez dans votre propre domaine. Puis il y a bien d'autres choses à voir que le lac et...votre séant ! »

Il tenta un sourire, une blague, qu'il n'était pas sur de voir passer, mais il fallait qu'il tente a tout prix de se calmer et de faire passer toute idée qu'il puisse etre non troublait pas la nudité d'un homme que par le désir de voir cette nudité s'étaler sur la sienne. Reportant ainsi la question sur les tatouages, autres façon de détourner le sujet tout en...Continuant de parler du corps du marquis, seigneur qu'il pouvait l'obnubiler a l'instant. Il écouta son récit avec attention, hochant machinalement la tête.

« ils sont très beau. De ce que j'en ai vu bien sur... Accepteriez vous de me parler plus avant de ces voyages et de ces culture Mylord guerrier de l'eau ? »

Nouvelle tentative de blague...il fallait qu'il arrête, réellement et pourtant...

« J'ai toujours rêvé de voyager et de rencontrer d'autres cultures. Mais je ne pense pas que je pourrais encrer ma peau. Pourtant, je trouve cela aussi courageux que beau, d'un point de vue artistique bien sur. Votre grand mère est elle au courant ? Ou est ce quelque chose que je dois taire ? »

Il serait malheureux de faire un impair et de mettre le marquis dans une position délicate. Ce qui amena à une autre conversation.

« Je me dois d'ailleurs d'être honnête avec vous. Celle ci m'a fait venir afin que nous puissions parler plus avant de possible noce à votre propos. J'espère que vous ne m'en tiendrais point rigueur. »


( Pando )

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Message() / Sam 12 Aoû - 13:02
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


Sa grand-mère effrayante ? C’est en deçà de la vérité. Elle pouvait être terrorisante oui… Même pour lui et sa stature colossale, lorsque lady Adélaïde Berkeley entrait dans une colère noire, il était de bon ton de battre en retraite. Sans parler de son esprit vif et retorse, même pour une femme à l’âge plus qu’honorable. Et en même temps, n’avait-elle pas peaufiné l’art subtile de retourner les esprits justement avec le compte des années ? Ne jamais se faire de la douairière une ennemie, ou alors, il serait de bon ton d’en appeler à la grâce miséricordieuse du Père Tout-Puissant à l’instant même où ses yeux s’assombrissait, car vos jours étaient dès lors compter. Enfin, surtout ceux de votre réputation. Il se souvenait encore de ce pauvre Lord Casper, qui avait osé braver la vieille dame et qui ne paraissait plus à Londres depuis. « Oh mon cher, vous êtes en deçà de la réalité des choses… » Répondit-il sur le ton du mystère. Car il n’en dirait guère plus. Tout ce qu’il espérait, c’est que la marquise ne lâcherait pas Hadès sur les mollets du pasteur.

Il est vrai, que la garde-robe d’un homme de Dieu ne devait guère être très variée. Tout comme ne l’était pas celle du lieutenant Berkeley lorsqu’il agissait encore sous les drapeaux et surtout en mer. Toujours le même uniforme. Cela ne lui manquait pas trop à vrai dire, cette histoire d’uniforme. À force, il finissait par empester. Mais la mer, elle… la mer… Il la reverrait sans le moindre doute. Il l’aimait tant que c’était là, l’unique raison qui lui avait fait acheter ce cottage du côté de Plymouth. Oh, il savait par avance qu’il devrait sans doute laisser sa future épouse derrière lui, car miss Blooming ne goûtait pas le plaisir des voyages comme lui. Mais il était néanmoins certains qu’elle saurait s’occuper. « Il est heureux dès lors, que je n’ai jamais eu la vocation. » Conclu-t-il à ce sujet, laissant largement aux autres l’art et la manière de servir Dieu à vie ; comme à sa sœur par exemple.

Chemin faisant, le marquis se concentrait sur la voie à suivre, afin de ne pas manquer d’obstacle et de risquer de choir à son tour, avec Léopold dans les bras. Si cela arrivait, il était fort à parier que les dégâts occasionnés seraient d’une toute autre nature. Même s’il est loin d’être gras, la masse qu’il représenterait tombant sur l’homme de Dieu serait plutôt conséquente. Et le père Howley avait déjà bien assez à faire avec une cheville tordue. Aloïs haussa un sourcil circonspect, tandis que ses lippes se soulevaient en un sourire ironique et quelque peu amusé. « Mon séant, n’est-il pas ? » Lança-t-il avant d’en rire plus ouvertement. « Mais oui, il y a bien des choses à voir par ici, mais j’espère que votre cheville ne vous causera pas assez de misère pour vous cloîtrer au château. Sinon, vous pourriez bien n’avoir à admirer ces prochains jours, que tout l’art de la douairière à vous faire tourner l’esprit. » Et il savait parfaitement de quoi il parlait. Aloïs n’avait jamais été de fragile constitution, mais malgré tout, il fût une fois bien malade dans son enfance et forcé de demeurer avec cette chère Adélaïde pour compagnie. Enfers et damnations…

En vient la discussion sur son corps sculpté recouvert, tout du moins pour le torse, d’encre dans des motifs assez peu commun pour les gens anglais. « Si je n’avais point été marquis, et surtout pas le premier et unique héritier, peut-être aurais-je demeurer sur les flots. La royal navy me convenait assez, je dois dire. Un parfait équilibre entre le devoir et le plaisir de voyager. Quant à ces autres cultures, il y a trop à en dire pour une seule journée, mon père. » Guerrier de l’eau. Son sourire se fit plus amuser, avant de reprendre son sérieux habituel. Sa grand-mère l’appelait enfant de l’océan depuis qu’il avait mis un pied sur un bateau. Et elle n’avait sans doute pas tort. « Évidemment qu’elle sait. » Lance-t-il un brin cynique. « Essayez donc de mentir à lady Adélaïde Berkeley, mon père, pour voir ce qui vous arrivera… Et puis, ils sont assez difficiles à masquer dans le priver, lorsque je relâche le tissu de ma gorge. Oh, elle en a été profondément prise de colère, mais finalement, la curiosité l’a emportée. Et je lui ai offert un autre corgi pour me faire pardonner. J’aurais mieux fait de m’abstenir. » Hadès… sale petite chose.

« Parce que vous pensiez, que je ne m’en doutais pas ? » Demande-t-il alors, les yeux rieurs et un sourire aux lèvres. « Rappelez-vous qui m’a élevé, mon père. Si Adélaïde peut lire en moi comme dans un livre ouvert, elle ne se doute pas que la réciproque est également vraie. » Ses yeux verts se tournèrent vers le château de Berkeley qui se profilait à l’horizon. Ce qui était heureux car l’homme pèse son poids et il sera heureux de le reposer quand même. « Je n’en prends pas ombrage, mon père. Je ne suis pas le genre d’homme qui veut fuir le mariage. Loin de là même. Mais la dame que je courtise est… une énigme dont je veux entrevoir la solution avant de me prononcer. En cela, ma grand-mère le sait. » Même si elle espère bien entendu que rien ne l’empêchera d’épouser Juliet. Un air espiègle caressa les traits d’Aloïs. « Mais je suis certain que mon estimée grand-mère à d’autres noces en tête, mon père… Les vôtres par exemple. »

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Message() / Mer 13 Sep - 20:47
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Adélaïde Berkeley pouvait elle être effrayante ? En un certain sens, l'homme de dieu n'en doutais pas vraiment, elle avait l'autorité d'une femme de son rang et avec son âge et son expérience, nul doute qu'elle pouvait devenir une vraie terreur. Pourtant, l'homme d'église l'avait toujours vu comme une femme de conviction qui savait fort bien cacher ses émotions sous le masque de la rigueur et de la bienséance. Ainsi, lorsque son petit fils vint à lui dire qu'il n'avait point idée de combien elle pouvait être une gorgone figeant hommes et femmes d'un simple regard, il souris avec douceur, faisant, non pas fie du ton de l'homme, mais se demandant comment cette femme avait éduqué le marquis, qui, homme de bien gardait une crainte des plus saine envers sa parents. Hochant ainsi la tête, il laissa la discussion couler sur les tenues lourdes des prêtres, d'autant plus avec le poids de l'humidité et la conclusion toute stoïque du marquis fit rire le prêtre.

« si je puis me permettre Mylord. Il aurai été bien plus triste pour vous que pour moi d'être dans les ordres. Avec votre titre et l'intérêt que plusieurs dames ont pu vous porter, la soutane vous aurez fort peu sied. »

Il n'étais pas un grand mystère de combien les dames pouvaient voir leurs esprit tourner à l'idée d'un instant d'intimité avec le marquis. Pas plus que cela n'avait été un réel mystère pour le prêtre qui se l'était tout autant imaginé par ailleurs. Néanmoins, la discussion prenant un tourant peu intéressant et des plus dangereux, il sembla être opportun à l'homme de foi que de le détourner, bien que sa langue fourcha et que, le marquis le reprenant il rougis.

« Eh bien, disons que c'était un spectacle des plus impromptu, veuillez me pardonnez d'en garder quelque choc. »

Il tenta un sourire, bien qu'il écouté avec attention l'homme.

« Je ne pense pas que ce soit bien grave. Je vous avouerai même être quelque peu gêné de me faire ainsi porter...néanmoins, la compagnie de votre mère-grand est toujours un vif plaisir pour moi qui n'ai jamais eu de figure maternelle a proprement parler. »


Un léger aveu de l'affection qu'il portait à la douairière, cette femme de caractère qu'il voyait comme...un membre à part entière de sa propre famille.

« Mais parler moi un peu plus de ces choses à voir autour de votre domaine mylord. Peut être même, si pourrez vous me les montrer si le temps vous le permet ? Je ne voudrais en rien vous empêcher de quoi que ce soit et je suis sur que la douairière apprécierait de pouvoir partager une promenade en nos compagnie. »

Approchant lentement de la demeure qui se dessine au travers le feuillage des arbres, ils continuèrent de converser. Le prêtre souriant aux mots de son hôte sur la royal navy, hochant lentement la tête. Qu'y avait il à dire de plus ? Tout comme pour les tatouages. Elle savait. En ce cas, que Dieu le garde, il n'avait aucun doute qu'elle avait dû respirer des selles pour s'en remettre.

« Un corgi dites vous ? Cette adorable petite créature qui se laisse caresser avec joie ? Quelle tristesse de lui avoir donné le nom du dieu grecque des enfers. »

Oui, il avait apprécié le chien qui semblait l'aimé tout autant. Mais la question n'était point là. Revenant à des choses plus précise, les mots vinrent sur la raison de sa présence et alors qu'il riait, il ne put que rougir à l'annonce du marquis.

« Eh bien...si elle pouvait m'aider je lui en serait reconnaissante. L'archevêque avance en âge et me presse pour offrir héritier à notre nom. Malheureusement, tout dédié à Dieu que je suis, je ne sais comment courtiser une dame... »

Car il était maladroit ce prêtre, toujours apte à écouter ceux qui lui ouvraient leurs cœurs et leur esprit, mais incapable de parler pour lui même ou de trouver un réel attrait dans le fait de courtiser une femme, bien qu'il ne soit pas plus doué avec les hommes... 


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Message() / Lun 12 Fév - 17:20
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


Aloïs dodelina de la tête, une petite moue se peignant sur son visage hirsute. Il est vrai que la soutane ne lui aurait pas été. D’ailleurs, il y en aurait-il seulement eu à sa taille. Qu’à cela ne tienne, s’il n’était athée, il n’en était pas non plus le plus fervent des chrétiens. Il se rendait aux offices, vivait en bon chrétien, mais ce n’est certainement pas lui qui allait finir dans les ordres. Non, il y avait-bien un membre de la famille qui l’avait fait et ce pour l’entièreté de la famille, à savoir sa sœur, Bethany.  Quant à sa capacité à faire tourner le regard des dames sur lui, il en avait bien conscience et en jouait même parfois. Pour autant, il ne fallait pas oublier que dans cette société c’était d’abord son titre qui attirait, avant son physique avantageux – bien qu’imposant – avant sa personnalité.  À cela, il ne pouvait lancer la pierre, puisqu’il n’était pas connu pour être le plus grand des bavards. Toutefois, il n’était pas le grand gagnant du mutisme, cette palme revenant sans surprise au duc de Norfolk. Revenant au temps présent, il esquissa un sourire. « Je suppose que bien des dames rêveraient d’avoir eu la vue que vous avez eu. Mais, elles le démentiront farouchement afin de conserver leur honneur, cela va sans dire. »

La figure maternelle. Il avait assez peu de souvenir de sa propre mère, emportée dans la fleur de l’âge par la maladie et ayant conduit son père vers la folie. Finalement, la seule figure maternelle qu’il eut, c’était bel et bien Adélaïde. Et quelle figure ! « Il est vrai que la douairière a l’art et la manière de s’imposer en figure maternelle avec la douceur d’un pâle matin de printemps, avant d’imposer sa présence dans votre existence avec la rudesse d’un blizzard hivernal. Ainsi est faite Adélaïde Berkeley. Elle se défendra cependant toujours d’avoir des sentiments, prenez en note. Je suppose que je tiens cela d’elle également. C’est par nos actes que nous prouvons aux autres l’importance qu’ils ont pour nous. Cependant, elle a le verbe et la langue plus affuté que moi. » Les yeux verts d’Aloïs balayèrent le paysage d’un mouvement rapide, tandis qu’il réfléchissait à la réponse à donner à Léopold. « Vous pouvez vous rendre à la ménagerie. J’ai grand amour des animaux, avec qui je partage sans doute mon caractère d’ours. Vous y verrez quelques animaux exotiques d’ailleurs. Pour autant, éviter de mettre vos doigts dans l’enclos de la panthère, il serait regrettable qu’il vous manque des phalanges après votre séjour ici. Adélaïde préfèrera sans doute aller voir les maki katana. Ces petites bêtes espiègles sont câlines, mais ne prenez rien de précieux avec vous. Sinon, vous pourriez aller en sa compagnie au village. Elle aime particulièrement rendre visite à l’apiculteur. Il fait un délicieux hydromel et une liqueur de poire donc Lady Berkeley est fort friande. Sans parler de ses biscuits au miel. »

Le regard de Berkeley s’assombrit à la mention d’Hadès comme étant une charmante petite créature. « Celui-là même… Méfiez-vous mon père. Un instant, il vous montre son ventre en couinant de plaisir à vos caresses. La seconde d’après, il vous arrache un morceau de pantalon. Il porte parfaitement son nom. Je me méfie moins de mon perroquet que de lui. Et pourtant Ester n’est pas la dernière des créatures capables d’être vicieuse. » Il se souvenait par ailleurs de comment une des invités de sa grand-mère était repartie avec un chapeau déchiqueté par le bec de l’animal, qui n’aimait décidément pas cet attribut de mode.

« Oh, elle vous aidera, soyez-en assuré. À son âge, on n’a plus guère d’autre intérêt que d’assurer l’avenir des autres. Mais surtout, je pense qu’elles se sont lancées dans un concours de marieuse, elle, Lady Seymour, Lady Mountbatten et Lady Stafford. Londres n’a qu’à bien se tenir la saison prochaine. Quant à courtiser, mon père, ce n’est pas une science exacte ou qui s’apprend, vous savez. Laissez vous porter, je pense que c’est là le meilleur conseil que je puis vous donner pour ma part. »

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Message() / Lun 26 Fév - 19:03
Léopold Howley

Quand Neptune sors des eaux
Bien des dames rêveraient de voir ce que l'homme de Dieu avait pu apercevoir. Il n'y avait aucun doute là dessus. Quelle femme normalement constituée pourrait ne pas souhaiter voir tel homme dans toute sa splendeur ? Et encore, il ne l'avait point vu dans toute sa splendeur, mais il pouvait parfaitement se l'imaginait. Sans compter que bien des hommes anormalement constitué tel que lui en rêveraient tout autant. Aucun doute ainsi qu'il était en effet membre des chanceux observateurs, bien qu'il ne puisse jamais se placer dans la catégorie des heureux testeur contrairement à, il n'en doutait pas, un certain nombre de filles de joies. Souriant donc au marquis le prêtre tentait de refréner une certaine gêne qui faisait rosir ses joues.

« Nul doute à cela en effet. Néanmoins, je ne mentirais point en disant que j'espère voir cet instant fuir ma mémoire.  Je laisserais volontiers cette vue a votre future épousée qui qu'elle puisse être. »

Oui, effacer cela de son esprit, ne pas en rêver, ne pas utiliser ce souvenir pour ces instants d'égarement ou ses doigts venaient s'enrouler autour du pêché qui l'habitait pour sustenter quelques luxurieux instants, pas plus qu'il n'irait dès son retour à Londres dans les draps d'un certain autre marquis en le suppliant de le laisser l'appeler par un prénom autre que le sien... Non, il n'était pas de ce genre, il était un homme d'église et de vertu. Aussi, fit il changer la discussion sur la douairière, une conversation qui l’emmènerait bien loin de ces idées dévoyée, car qui, oserait penser à ce genre de choses en parlant de la douairière Berkeley ?! Peut être le majordome au vue de son âge ?

Néanmoins, il était intéressant de voir comment le marquis parlait de celle ci, avec respect et une pointe d'affection qu'il ne savait cacher. Aucun doute qu'il aimait cette femme bien plus qu'il n'oserait jamais l'admettre et c'était pour le moins intéressant et charmant. Néanmoins, elle n'avait pas été élevée, ni n'avait vécu la même période qu'eux. Elle venait d'un siècle qui s'était terminé, elle avait vu des avancées incroyables, des guerres terribles, la chute d'une monarchie, l’expansion de colonies. Elle avait vécu un monde qui semblait déjà lointain alors qu'il vivait dans ses souvenirs. Parlant ainsi des activités possibles aux alentours et de ce qui pourrait plaire à la douairière qui était après tout, son hôtesse. Écoutant ainsi, religieusement son porteur, le prêtre hochait doucement la tête.

« La ménagerie semble en effet intéressante. Néanmoins, je ne risquerais point d'approcher mes doigts de quelques cage. J'ai déjà failli me noyer en voyant un drôle de poisson ce jour, nous éviterons tout risque supplémentaire. Quant à l'apiculteur, je suis toujours preneur des produits à base de miel. J'ai d'ailleurs récemment commandé un miel venu du Yucatan, une province mexicaine qui devrait arriver d'ici quelques mois au vue de la distance qui nous séparent de ce pays. »

Façon de faire la conversation... et puis cela lui permettait de penser bien plus à Miss Hammond qu'aux bras musculeux du marquis. Mais nous en venions à parler du délicat corgi de la douairière qui fit rire ce cher prêtre.

« qu'avez vous donc pu faire à ce pauvre chien pour qu'il vous martyrise de la sorte Mylord ? »

Mais finalement alors qu'ils parvenaient enfin à la fin de leur aventure et qu'il parlait de son désir de trouver femme et d'obtenir l'aide de la vénérable femme qu'il voyait comme une figure maternelle, le marquis répondit avec un certain enthousiasme qui fit naitre un énième sourire aux lèvres du prêtre.

« Il vous faudra donc faire attention à vous également Mylord. Je ne doute point que si votre auguste grand mère souhaite m'aider à me marier, elle cherchera aussi à vous chausser ! Peut être aurais je la chance de célébrer vos noces d'ici quelques temps ? Je pourrais même féliciter la mariée pour avoir obtenu les faveurs d'un si... gros poisson ?»

Une pointe d'humour, il fallait passer au dessus du souvenir et de la gêne, bien que ce terme de gros poisson...n'était il pas aller trop loin ? Le marquis comprendrait il qu'il parlait de lui en son entiéreté ou le penserait il assez grivois pour parler du... monstre des mer qu'il cachait dans ses bas de chausses ?

( Pando )

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Message() / Ven 5 Avr - 11:40
Aloïs Berkeley


Où est la vraie vie?


À la mention d’une province mexicaine, le sourcil quelque peu broussailleux d’Aloïs se haussa. Le prêtre aurait-il des envies d’exotiques voyages ? Voilà qui était intéressant. À moins que… N’y avait-il pas dans les invités de la chasse dernière, une jeune demoiselle aux accents chantants du soleil de l’Amérique Centrale ? D’ailleurs, il semblait au marquis, que lors d’une conversation de soirée avec sa grand-mère, elle s’était appliquée à dresser la liste des jeunes demoiselles à marier et pas pour lui. « Le Yucatan ? Vous me surprenez, mon père, je ne vous imaginais pas le cœur aventureux. » Ou l’âme éprise ? Après tout, que pouvait bien en savoir le colosse ? Le marquis n’était pas connu pour être un friand des commérages ou des colportages. Ses esprits affutés étaient plus enclin à suivre les informations primordiales, comme celles qui occupaient son esprit à propos de l’attentat du marché couvert. Affaire qui n’était toujours pas résolue et qui allait le tenir à l’affut encore plusieurs semaines, même durant l’intersaison.

Le gravier commença à crisser sous ses bottes, le perron de la demeure ancestrale se rapprochait et c’était une bonne chose pour le colosse qui, tout de muscle fut-il, commençait à sentir le poids de Léopold pesé sur ses muscles. Qu’avait-il donc fait à Hadès ? Eh bien pour ainsi dire rien. Une moue se dessina sur le visage d’Aloïs, qui trahissait son incompréhension de la situation et surtout, son incapacité à la résoudre. « Rien, pour ainsi dire. Je suis allé moi-même chercher ce petit corgi pour l’offrir à ma grand-mère. Il ne lui a pas fallu plus de quelques semaines pour se changer de la pauvre petite chose adorable en monstre. Sauf avec ma grand-mère. Je pense qu’il est du genre possessif et qu’il mesure la fragilité de sa maîtresse. Il veut la protéger. Un jour, j’ai rattrapé la douairière qui avait manqué de choir. Elle s’est écriée de peur et sans doute un peu de douleur. Le corgi aurait-il fait un rapprochement entre ma poigne et cela ? Sans doute. Adélaïde s’en est amusé et lui a appris à me courser en prononçant mon prénom. Ce pourquoi, elle ne le fait que rarement et surtout, jamais à portée d’oreille de ce satané Hadès. Toutefois, je confesse mon père, que la situation m’est pesante. Je ne suis pas dupe, même si je me plais à dire que Lady Berkeley nous enterrera tous, cela ne se pourra. Elle en viendra à mourir et rejoindre notre Seigneur, mais Hadès, lui, sera encore là. Il est jeune, mais qu’en ferais-je s’il ne peut me souffrir ? Et je n’ai pas le cœur à m’en défaire malgré cela, parce qu’il ne me restera finalement que ce maudit corgi en souvenir de ma grand-mère. » Dit-il avec une pointe d’émotion dans la voix, qu’il fût bien malhabile à dissimuler.

Berkeley passa la porte en la poussant de son pied solide, ce qui alerta les domestiques en voyant le prêtre dans ses bras. En quelques mots, son majordome, Stuart, envoya un autre serviteur quérir le médecin, tandis que le marquis alla poser Léopold sur un des canapés du salon privé. Aloïs se mit à rire aux dernières paroles du curé. « Oh mon père, il a bien plus gros poisson que moi dans la manne de la haute société et qui soit encore célibataire. Quant à l’autre type de poisson dont vous pourriez faire mention me concernant… Je ne me suis jamais comparé. Peut-être il y a-t-il plus impression également. Quant à mes noces, ma foi, elles viendront en leur temps. Tout ce que je puis espérer, c’est que je trouverais avant le déclin fatidique de ma chère Adélaïde, qu’elle puisse goûter cette félicité et s’en aller en paix. Et en même temps, si le fait d’attendre peut la faire rester encore un peu plus longtemps parmi nous… je n’en serais jamais fâché. » Entendant le remue-ménage qui se faisait dans le couloir, Berkeley se redressa de toute sa hauteur. « Mon père, je vous laisse aux soins de mes domestiques et du docteur qui viendra promptement. J’aurais plaisir à vous revoir pour le dîner. » Et sur ces mots, Aloïs quitta la pièce.

(c) ANAPHORE




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