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Les Chroniques de Londres
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Allez viens, je t'emène au vent... ft. Isabelle P. || Flashback

Mark Healey
Mark Healey
Médecin
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Emploi : Principalement médecin. Baronnet à en devenir. Tuteur de son frère et de sa soeur à Londres.
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Message() / Jeu 8 Fév - 17:36
Mark Healey


Allez viens, je t'emène au vent...


@Isabelle Penvenen & @Mark Healey

◊ ◊ ◊


Le bruit du silence. Il était debout sur le chemin, ses yeux fixant sans le voir, un détail du décor, alors qu’il cherchait une évidence qui ne venait pas. Pourquoi ne ressentait-il pas de chagrin ? Il aurait dû pourtant. Sa mère était morte, mais était-elle réellement sa mère ? Au titre biologique, elle l’était. Elle l’avait porté en son sein, avait souffert sa naissance – et probablement sa conception -, mais elle n’avait jamais posé un autre regard sur lui que celui de la neutralité. Mark était cet enfant décoratif. Celui qu’on avait fait pour pérenniser un titre, qui présentait bien avec ses magnifiques boucles noires et ses grands yeux chocolat. C’était l’enfant qui n’avait été turbulent que durant six ans, avant de devenir un peu plus effacé chaque jour que Dieu avait fait. L’enfant dont on avait redouté l’adolescence. Quand est-ce que l’enfant décoratif prendrait conscience de son charme et de ses qualités physiques ? Quand est-ce qu’il briserait les cœurs des femmes ? Finalement, il ne l’avait jamais fait, parce qu’il avait été brisé le premier. « Même sur ça, je t’ai fait mentir… » Avait-il murmuré dans le vent qui se levait de l’est, ses yeux se relevant sur le nom inscrit sur la tombe à ses pieds.

Sa nuque se redressa encore un peu plus, la profondeur de ses yeux se tapissa du vide qu’ils prenaient parfois et surtout, lorsqu’ils se posaient là, sur le lilas de l’église. Son échine trembla, son ventre se serra et les échos fantomatiques des cris et des pleures raisonnèrent dans son esprit. « Adieu, mère. » Mais il n’y avait pas de chagrin dans sa voix, ni dans son être, que la même horrible neutralité que celle dont elle l’avait gratifié toute sa vie. Healey opéra un demi-tour sur ses talons et quitta le cimetière en tournant le dos à l’église, qui pourtant projetait toujours son ombre dans son dos et sur son âme. En silence, il refit son chemin d’écolier sentant danser autour de lui les souvenirs de ce trajet fait dans un sens et dans l’autre. À l’intersection du vieux chêne, le médecin s’arrêta un instant, observant l’arbre plus que centenaire. Une idée avait germé dans son esprit ses derniers temps, mais devait-il la mettre en pratique ? Pouvait-il seulement lui tourner le dos ? L’homme tourna ses yeux vers la route qui montait, alors qu’il aurait dû suivre celle qui descendait pour rentrer au domaine de son père. Ses pieds se mirent en mouvement, suivant une fois de plus le souvenir de l’écolier qui, jadis, ramenait une petite rousse par cette même voie.

La maison n’avait pas vraiment changé depuis toutes ces années. Elle avait la même couleur, peut-être un peu plus effacée. Il y avait les mêmes plantes et la même odeur de cuir. La barrière avait probablement besoin d’une ou l’autre réparation, mais qu’en savait-il, lui, l’homme de science et non de pratique. Il la longea avec cette même vieille habitude, sa main courant dans les branches de la haie jusqu’au portail. Un sourire discret tira ses lèvres lorsqu’il vit la cascade de cheveux roux qui se balançait dans le dos de la femme en train de travailler. « Isabelle. » Il avait prononcé son prénom avec la révérence des vieux amis qui se retrouvent, avec l’affection sincère de ceux qui sont attachés en silence depuis trop longtemps pour réellement se souvenir depuis quand. Il l’avait appelé avec la candeur qu’on les enfants, qu’ils ne sont pourtant plus.

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Isabelle Penvenen
Isabelle Penvenen
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Message() / Lun 19 Fév - 13:46
Isabelle Penvenen


Allez viens, je t'emène au vent...


@Isabelle Penvenen &  @Mark Healey

◊ ◊ ◊

Elle est assise là depuis des heures, Isa. Elle s’occupe de contrôler les cuirs qu’ils ont tannés ces derniers jours. Son père est à l'intérieur, il découpe le cuir, le travaille pour les vendre aux maroquiniers et aux cordonniers. Bien qu’elle ait fait une pause de quelques années après avoir été dans l’obligation de quitter la maison familiale pour s’occuper d’une de ses tantes, la jeune femme n’a rien oublié de tout ce qu’elle a appris. Des années loin du Surrey, loin de la possibilité de trouver un mari convenable, la poussant de plus en plus vers la catégorie des “vieilles filles”. Isabelle a fait le deuil d’un mariage d’amour depuis bien longtemps, elle a aussi fini par faire le deuil d’un mariage tout simplement. La rouquine attrape une peau tannée et l’étale sur la table en bois afin de la contrôler minutieusement. Elle y passe un bout de temps et relève la tête pour faire une pause. Il fait beau, ils ont de la chance ces derniers jours. Elle range la peau et tourne la tête vers le linge qui sèche au vent. Il faut le ramasser également, alors elle retourne à l'intérieur pour récupérer une panière et se dirige vers les fils tendus. Une brise légère souffle dans ses cheveux tressés, elle ferme les yeux un instant afin de profiter du moment présent.

- Isabelle. » La rousse s’arrête dans son geste tandis qu’elle retire une pince à linge. Elle n’a pas besoin de le voir pour savoir de qui il s’agit. Elle se retourne et croise le regard de son ami de longue date. Le seul à vrai dire, ou presque. Cet ami qu’elle a connu enfant, qui a été le seul à lui tendre la main tandis que les autres se moquaient de la couleur de ses cheveux ou de ses tâches de rousseurs. La demoiselle était très attachée à lui et en grandissant elle a sûrement éprouvé plus que de la simple amitié pour celui-ci, espérant secrètement qu’il viendrait l’emmener loin de cette tannerie, loin de cette maison et de cette vie. Mark est parti exercer ailleurs et elle a été obligée de quitter le Surrey également. Des destins séparés, des chemins de vie différents. Elle l’imaginait peut-être mariée, mais avait fini par apprendre qu’il n’avait pas prit encore d’épouse. Chemins peut-être pas si différents finalement… Elle lui sourit tandis qu’elle se rapproche.

- Mark… » Dit-elle avec une pointe de soulagement et d’excitation dans la voix. Elle sait qu’il est revenu pour la mort de sa mère, elle s’est rendue à celui-ci par respect pour la famille Healey et ils se sont croisés devant l’église. Resté immobile face au parterre de Lilas, celui-là même où il la retrouvait pour la raccompagner chez elle après l’école. Elle re voyait très clairement sa main venir se poser dans la sienne, ses boucles brunes et son sourire radieux, masquant toute l’horreur qu’il pouvait vivre afin de se préoccuper du bien-être d’Isabelle. Lorsqu’elle l’avait vu face aux Lilas, la rouquine n’avait pu s’empêcher de venir lui prendre la main et lui avait avoué qu’elle avait toujours su ce que le pasteur lui infligeait. Elle est heureuse, tout simplement heureuse de le voir ici, de constater qu’il n’a pas oublié le chemin de sa maison et qu’il vient la voir. Elle aurait presque envie de lui souffler « Mon chevalier », mais se retient. Trop d’années ont passées et il sera bientôt Baronnet. Le fossé se creuse un peu plus encore. A dire vrai, elle ne sait pas si elle peut s’approcher plus, si elle peut le prendre dans ses bras, comme cela a pu arriver tant de fois lorsqu’ils étaient encore enfants. Peut-elle le tutoyer comme avant ou bien doit-elle respecter l’étiquette maintenant qu’ils sont adultes ? Tant de questions qu’elle ne se posait pas avant, qu’elle ne s’imaginait pas devoir se poser avec Mark. « Comment vas-tu ? » Demande-t-elle avant de se reprendre. « Comment allez-vous ? Comment dois-je m’y prendre aujourd’hui ? » La question est très sérieuse, elle préfère que Mark le lui dise clairement. Sont-ils toujours amis ? La rousse dégage une des mèches de ses cheveux de feu, la passe derrière son oreille tandis qu’elle l’observe.

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Mark Healey
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Message() / Lun 1 Avr - 15:13
Mark Healey


Allez viens, je t'emène au vent...


@Isabelle Penvenen & @Mark Healey

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Le monde des adultes est rude, brutal et prêt à briser n’importe qui, n’importe quand. Ce monde-là, froid et cruel, avait toujours été celui que Mark connaissait, depuis l’âge de six ans. Il avait chut du haut de sa montagne fait de conte de fée, où les chevaliers combattaient les dragons pour sauver les princesses, lorsque les mains impies s’étaient posées sur lui. Il avait cessé de croire à l’instant où c’était arrivé ; cesser de rêver à cet imaginaire. Sauf lorsqu’il était avec Isabelle. Dans la candeur de la petite fille, dans le fond de ses yeux rieurs, il avait puisé la force de tenir, de s’accrocher à un lendemain plus heureux, sans jamais le voir se concrétiser. L’enfant désormais adulte et devenu médecin s’était alors enfoncer dans sa carapace de douleur et de solitude, renforçant la coquille autour de ce qui lui restait de morceau de cœur encore sanguinolent, mais jamais l’idée que tout aurait pu être différent ne l’avait quitté. Et lorsqu’il avait revu la rousse le jour de l’enterrement, les remords et les regrets l’avaient saisi à la gorge. Son tourment avait-il été tel qu’il avait même oublié qu’il avait le pouvoir de tout changer, peut-être pas pour lui-même, mais pour ce qu’il affectionnait ; qu’il aimait sincèrement.

La candeur initiale, qui rappelait que sous cette apparence trapue d’homme adulte il y avait encore les traces de l’enfant de jadis, s’effaça lorsque sa bonne amie s’interrogea sur la façon dont elle devait agir désormais avec lui. Jamais, ils ne s’étaient posé cette question autrefois. Ils étaient des enfants, ils se moquaient du monde des grands. Elle, sans doute, par insouciance enfantine. Lui, parce qu’il voulait échapper à tout ce qui faisait son quotidien. Pourtant, même enfants, ils auraient dû observer la convenance qui voulait qu’une petite bourgeoise ne traite pas en égal un fils de la petite noblesse. Les convenances… Elles l’étouffaient depuis tant d’années, que cela lui était presque devenu un collier qu’on serrait à son cou jusqu’à ce que ses veines deviennent turgescentes et douloureuses. La question d’Isabelle tourna un temps dans son cerveau en mal d’un oxygène que personne ne semblait vouloir lui laisser obtenir. Et finalement… « Faisons un compromis. » Commença-t-il en avançant encore un peu vers la jeune femme. Il tendit le cou et le regard vers la maison, s’assurant que personne ne les observait, ni ne les écoutait. Puis, il replongea ses pupilles chocolat dans le regard de la rousse. « Devant les gens, comportons-nous en gens du monde… mais en dehors… » Machinalement, ses doigts retrouvèrent le chemin des mèches folles d’Isabelle, qu’il se souvenaient avoir maintes fois remis en place avec la déférence d’un jeune garçon naïf, et les remis à leur place. « En dehors, je suis juste Mark pour toi, Isabelle… »

Ses doigts tremblèrent une fraction de seconde, alors que son pouce effleura à peine la joue pâle et couverte de discrète tâches de rousseurs. « J’ai envie de prétendre que rien n’a jamais changer… J’aimerais juste une fois dans ma vie, que quelqu’un me regarde comme je suis et pas comme on voudrait que je sois… Personne ne l’a jamais fais… sauf toi. » Le chagrin lui vient comme un coup de pied dans le ventre, ou une main qui serrait sa gorge pour l’étouffer pour de bon. Ce n’était pas le chagrin d’avoir perdu sa mère, non. C’était la peine d’un homme qui voyait ressurgir tout ce qu’il avait essayé d’oublier, de chasser et de tout ce qu’il avait perdu. « Ma princesse… » Souffla-t-il en baissant la tête pour regarder ses pieds.

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Isabelle Penvenen
Isabelle Penvenen
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Message() / Mar 2 Avr - 21:19
Isabelle Penvenen


Allez viens, je t'emène au vent...


@Isabelle Penvenen &  @Mark Healey

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Elle n’imaginait pas un seul instant le voir franchir le portail de la maison familiale à nouveau. Pourtant, face à elle, se tient bien Mark et pendant un instant le visage de l’enfant se fige devant ses yeux et ce n’est pas le baronnet qu’elle voit, mais bien le petit garçon qu’elle côtoyait enfant, celui qui la raccompagnait jusqu’ici, celui qui la consolait, qui la prenait dans ses bras et avec lequel elle pouvait rester des heures silencieuse sans que ce ne soit étrange. Quand la réalité revient, que le visage fatigué de Mark s’impose à elle, Isabelle se rappelle qu’ils sont adultes maintenant et séparés depuis longtemps. Elle ne sait pas comment réagir face à lui, comment se comporter. Son instinct la pousse à lui sauter dans les bras, mais qui sait comment il réagira ? Alors, elle préfère garder la distance qui s’est imposée entre eux. Les prénoms échangés, la voix chargée d’émotion, elle se permet de lui demander comment il va, préférant savoir comment le médecin veut qu’elle s’adresse à lui avant d’aller plus loin.

- Faisons un compromis. » Dit-il, s’avançant encore davantage vers la jeune femme. Ses yeux parcourt l’homme qui se trouve face à elle, la rouquine s’amuse à détailler les traits de son visage, sa posture, la façon dont sont coiffés ses cheveux. Il semble vérifier que personne ne les voit ou ne les entends et la tête d’Isabelle se tourne également vers la maison avant de reporter toute son attention sur le brun. Leurs pupilles s’accrochent et elle aimerait que le temps s’arrête. « Devant les gens, comportons-nous en gens du monde… mais en dehors… » Le contact de ses doigts dans sa chevelure lui arrache un sourire timide tandis qu’il replace les mèches folles de sa tignasse rousse. « En dehors, je suis juste Mark pour toi, Isabelle… » Elle frissonne au contact de ses doigts sur la peau de sa joue. Pourquoi le temps continue-t-il de filer ? Se demande-t-elle silencieusement. « J’ai envie de prétendre que rien n’a jamais changer… J’aimerais juste une fois dans ma vie, que quelqu’un me regarde comme je suis et pas comme on voudrait que je sois… Personne ne l’a jamais fais… sauf toi. » Elle sent la souffrance qui l’envahit et son coeur se serre. Il y a encore tant de peine dans cet homme. Oh comme elle aurait aimé pouvoir la balayer d’un revers de main à l’époque où, déjà, elle avait compris la souffrance de son ami. « Ma princesse… » Souffle-t-il en baissant la tête. C’est au tour d’Isabelle de se rapprocher et de tendre sa main vers la joue du brun. Sa paume chaude vient se poser sur celle-ci et le force doucement à relever la tête. Certaine d’être seuls, elle passe sa main de sa joue à l’arrière de sa nuque pour venir se coller contre lui et l'enserre de ses bras. Elle ne l’a que peu connu adulte, lorsqu’elle est partie, ils n’étaient plus des enfants, mais n’étaient pas encore ce qu’ils sont aujourd’hui et pourtant, l’étreinte lui semble si familière.

- Mon chevalier… » Lui souffle-t-elle à l’oreille à son tour. « Tu m’a manqué… » Dit-elle dans la confidence. Elle s’écarte pourtant, quelqu’un pourrait les voir malgré tout. C’est si dur d’être adulte. De vivre dans deux mondes différents, bien que très peu éloignés finalement. « Tu es le seul à avoir fait cela pour moi, pourquoi aurais-je agi différemment ? » Demande-t-elle, bien que la question n'attendait aucune réponse. C’est lui le premier à l’avoir vu pour qui elle était alors qu’ils étaient enfants. Tout le monde se moquait d’elle, sans chercher à la connaître plus. Mark s’était interposé, il s’était mit à la protéger, à la voir en tant que personne, elle en avait fait de même. Sûrement qu’il n’y avait eu qu’avec elle que Mark s’était permis d’être lui-même. À l’époque, du moins. Aujourd’hui, qui sait… Malgré ce que le brun a pu dire, peut-être a-t-il quelqu’un dans sa vie assez proche pour se montrer vulnérable ? Égoïstement, elle espère que non. C’est son chevalier, à elle, rien qu’à elle… « Comment vas-tu ? » Reprend-t-elle alors, désireuse de savoir ce qu’il ressent après ce qu’il a vécu ces derniers jours.

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