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LE BAL DES OISEAUX-
Alors que l'équinoxe approche, la saison continu, les événements se suivant et il est temps pour le Marquis de Budhaven et sa femme de nous faire preuve de la réussite de leur union en organisation un des plus grand bal de la saison. Amoureux notoires des animaux à plumes, c'est sans surprise que le thème se portera sur les oiseaux et les costumes, mais le couple marié sous fond de scandale précédente saura t elle ravir la bonne société grace à cet événement ? A vous de venir en juger en y participant juste ici !
Emploi : Journal ayant pour unique but de faire frémir par les rumeurs qu'il colporte et entretient.
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Date d'inscription : 29/12/2020
() / Jeu 22 Sep - 15:38
Whistledown
God saves the Queen, God saves the King. Rp de groupe
Devise des limiers de la Reine : "We are not interested in the possibilities of defeat. They do not exist."
Aussi appelés les chiens de gardes, ce groupuscule secret est là pour veiller sur la famille royale et ses « affaires » d’ordre privé. Ce sont eux qui étouffent les scandales pouvant toucher l’illustre nom et ils n’hésitent pas à tuer si le besoin se fait sentir. Ils évoluent généralement sous forme d’un petit comité relativement discret mais drastiquement efficace, qui n’a en son sein que des personnes recrutées par la Couronne. Mercenaires ? Bandits ? Il arrive que les origines de ceux-ci soient diverses et variées, même si certains visages font partie de la haute noblesse. C’est alors une véritable fierté pour la famille en question, même si cela doit rester de l’ordre du secret. Toutefois, peu importe d’où ils proviennent, le plus important c’est leurs capacités et la promesse qu’ils font à la reine et sa famille : une allégeance totale, quitte à perdre la vie au court d’une mission. Un engagement périlleux, mais qui se compense aisément par le salaire qu’ils touchent. Les chiens de la reine vivent bien, très bien même. Ils doivent le dissimuler parfois pour ne pas attiser la curiosité de leurs proches s’ils viennent d’un milieu trop miséreux, pourtant ils ne sont pas à plaindre. Toutes les portes leurs sont ouvertes, que ce soit au cœur même de Londres ou dans les terres. On les craint, bien qu'ils ne soient qu'une rumeur… Apparentés à une légende urbaine, les limiers existent bel et bien. Ils luttent dans l’ombre pour leur Majesté.
Ils vivent généralement aux abords du quartier de Westminster afin de ne pas perdre le palais royale de vu. Leurs bureaux, ou du moins ce qui s’y apparente le plus, se trouve au sein d’une ancienne crypte située aux alentours de St James dans un lieu connu uniquement d'eux.
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Si jusqu'à présent Adrian donnait ses instructions dans l'ombre et l'anonymat les plus parfaits aux recrues des Limiers de la Reine, tout est sur le point de changer. Entre l'incendie du marché couvert qu'il soupçonne loin d'être innocent et les récents événements survenus au bal, il est temps de rassembler tout le monde et de resserrer les liens au sein de cette escouade, dans le but d'agir plus efficacement. Car si la Reine Charlotte a réussi à apaiser et détourner les inquiétudes de la Cour quant à la santé du Roi Georges III, le Capitaine de ce bataillon secret tout dévoué à la souveraine, craint que la rumeur de l'état réel du monarque ne gagne les bas fonds dans lesquels se terre cette satané menace sur laquelle il est pour le moment incapable de mettre un nom. Des révolutionnaires à n'en pas douter. Des mécontents qui souhaitent voir la Couronne et l'aristocratie renversés, sans doute inspirés par les français et leur coup d'éclat de 1789... Des criants minoritaires comme il y en a toujours eu et comme il y en aura toujours, pourtant cette fois Adrian pressent que la chose est bien plus sérieuse. Ce mal là s'organise... Il rode et prépare son coup. Il peut le pressentir de ce même instinct qui l'a tant servi dans ses stratégies militaires et lui a permis de recevoir les honneurs à son retour du champ de bataille. Cette menace est telle une pieuvre dont les nombreux bras commencent à échauffer les esprits et il entend bien l'étouffer.
Vêtu d'un manteau de cocher à colle haut et d'un chapeau afin de dissimuler au mieux son visage, le marquis consulte sa montre à gousset avant de presser le pas. A cette heure-ci il est aisé de se faufiler ici et là. Les aristocrates rentrent de l'événement auquel ils ont été assister. Les voiturent se croisent et se recroisent dans les rues, rendant la discrétion requise pour cette soirée aisée. Rapidement, Adrian se retrouve face au cimetière St James et y entre sans même un regard en arrière. A cette heure-ci, personne ne se rend en pareil lieu et qui plus est à force, Mountbatten a apprit à déceler lorsqu'il est suivi ou non. D'un pas sûr et franc, il s'enfonce à l'intérieur des allées du cimetière auquel la brume nocturne donne quelques allures mystiques qui arrangent bien ses affaires. Plus il avance, plus le brouillard l'avale. L'avantage de se diriger vers un emplacement "cuvette" de cet endroit réservé aux défunts. Il descend la légère pente jusqu'à un caveau portant le nom de "Ware"; un capitaine des Royal York Rangers décédé récemment dont le caveau familial sert de point d'entrée vers les bureaux des limiers.
A l'abris des regards, Adrian retire son chapeau et rabaisse son col puis prend un instant pour allumer une lanterne. Préparant l'entrée de ceux qui arriveront bientôt, il pousse une lourde plaque de pierre recouvrant une tombe pour en dévoiler un escalier étroit s'enfonçant dans les profondeurs de la terre. Le marquis les dévale avec la force de l'habitude traverse le couloir jusqu'à arriver dans une large crypte, presque vide pour mieux brouiller les pistes. Adrian ouvre la porte secrète dissimulée derrière quelques étagères et retrouve l'intérieur presque luxueux du bureau où il se défait de son manteau. Aloïs ne devrait pas tarder, mais également les autres membres dont il a exigé la présence. Les missives ont été envoyées à chaque membre des Chiens de garde de la Reine et il espère que tous craqueront le code qu'il y a glissé afin de trouver le lieu de rendez-vous étant donné que cette entrevue sera une première pour tous.
Assis à l'extrémité d'une longue table, le Capitaine se sert un verre et sa montre en main, patiente. Il n'y a plus de Comte ou de Marquis qui tienne désormais.
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Aloïs Berkeley
Marquis
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Emploi : Marquis de Berkeley à temps plein. Parlementaire en saison. Membre des limiers de la reine.
Le marché couvert. L’irruption du roi. Cela en faisait beaucoup. Même un idiot pourrait voir que les évènements en cours, ne jouait pas en faveur de la royauté, mais bien en celle de ses détracteurs. 1789, une année à jamais entaché d’infamie pour la France, mais il fallait le reconnaître, cette grande révolution avait marqué le monde. De même que celles des Amériques, vingt-six ans avant la France. Ces élans révolutionnaires n’avaient pas laissé l’Angleterre indemne, seul un fou le croirait. Et après tout, il sortait d’une longue guerre contre l’Empereur Napoléon. Rien, qui ne joue réellement en faveur de la monarchie. Les guerres coûtent cher en argent, mais surtout en vies humaines. Les petites gens, comme les grands parfois, n’en comprennent pas toujours le sens. Aloïs n’en voulait à personne de ne pas s’intéresser aux motivations profondes, mais qu’on laisse la reine et le roi en paix.
La fin de la saison pourrait être marquée par bien pire que ce qui était déjà advenu. Même s'il ne le contestait pas, une lourde tribu avait été payée au marché, par toutes les classes sociales. Lui ne croyait pas un instant à un accident. Les feux, il en avait vu assez sur les navires et à la guerre. Le genre qui vous laisse des souvenirs assez vivaces pour le reste de vos jours. Il fallait encore prouver qu’il était criminel, mais il espérait que qui de droit était bien sûr le coup. Pour l’heure, lui, tout ce qu’il avait à faire, c’était répondre à l’appel de son capitaine. Les autres, il ne les connaissait pas encore, il ne savait que pour Adrian. Ce pourquoi, il lui avait fait un bel appel du pied au bal.
Le colosse était loin de ressembler encore au distingué marquis de Berkeley. Sa longue crinière s’étalait dans son dos et ses épaules, tandis qu’il fourrageait sa barbe de ses doigts, l’air sérieux, en train de réfléchir. Point de nobles habits, n’importe qui l’aurait pris pour un quidam, voir un baleinier revenu hier d’un long voyage. Il marche dans les allées du cimetière de St James en faisant attention au moindre mouvement. Soudainement, on aurait pu le croire fossoyeur vu la dégaine, ne manque que la pelle. Personne. Alors, Berkeley s’enfonce dans le caveau de Lord Ware, rapide et silencieux. Seuls ses pas peuvent trahir sa présence, mais il sait que Mountbatten connait sa démarche. « J’adore cet endroit, c’est chaleureux, magnifiquement décoré et tellement cosi. » Ironise-t-il en retirant son lourd manteau râpé. « J’ai le droit d’effrayer ceux qui arrivent ? »
Le sourire qui se dessine sur ses lèvres en dit long, sur le fait qu’il ne demande pas réellement la permission d’Adrian pour exécuter son idée. Et puis, ce n’est pas parce qu’il faut être sérieux en réunion, que l’accueil ne peut pas être un peu chahuté non ? Alors, il se planque derrière la porte qui mène à la pièce ouverte. Il attend patiemment qu’arrive le premier des inconnus avec qui, ils ont rendez-vous et bondit comme un diable en hurlant. « BOUH ! » Avant de partir dans un grand rire, qui ne peut que trahir son amusement. Ah, Aloïs… S’il n’existait pas, on l’inventerait.
titre ou sous titre ou citation Colleen n'avait pas assisté au dernier bal de la reine car elle n'avait pas pu mais elle avait entendu des rumeurs de ce qui s'était passé. Elle avait entendu des rumeurs pour le roi (et parmi les basses classes, ça causait pas mal lorsqu'elle sortait faire les courses pour les Seymour). Ceci ajoutait à son inquiétude pour ce qui s'était passé au marché couvert car elle ne croyait pas un instant à un accident. Elle avait d'ailleurs été témoin d'une certaine violence de la part d'un petit groupe au sein du marché qui s'en était pris à un marchant et avait fait tomber ses fruits et légumes. Qui disait qu'il n'y avait pas eu plus de petits groupes comme ça qui avaient cherché à faire des ennuis ce jour-là dans le marché ? Non, elle ne croyait pas à un accident. Parmi la classe plus basse, il y avait une certaine hargne de la part de certaines personnes et elle en ignorait l'origine mais cet incident au marché, ça sentait mauvais elle en mettait sa main au fond. En revanche, elle continuait de culpabiliser pour ce petit garçon qu'elle avait voulu sauver des flammes mais qui malheureusement lui avait échappé tandis qu'elle essayait d'aider quelqu'un du feu. Elle le voyait encore la nuit et en faisait des cauchemars.
Le rendez-vous était dans un cimetière. Pourquoi un cimetière ? Damn. En-dehors du fait que c'était plutôt discret comme lieu de réunion, pourquoi un lieu aussi sinistre ?! C'est la première fois qu'elle se rendait ici ce soir-là car elle n'était que récemment recrutée et ce lieu lui donnait des frissons dans le dos rien qu'après être passée par la grille en ferraille du cimetière. Une crypte. Il fallait trouver une crypte. Un nom. Quel nom ? Vade ? Wade ? Ware c'est ça. Il fallait encore trouver ce fichu caveau... Colleen avait revêtu ses habits les plus sombres, une vieille robe grise un peu élimée ainsi qu'une longue cape de la même couleur qu'elle avait passé par-dessus. Elle avait également rabattu son capuchon sur la tête parce que ses cheveux n'auraient pas forcément passé inaperçus sinon. Une fois qu'elle fut donc arrivée dans le cimetière, elle écuma donc les allées à la recherche d'un nom ressemblant à Ware. Elle espérait avoir réussi à bien déchiffrer le message. Après tout, elle n'avait jamais vraiment appris à lire et elle avait dû demander à Beth de lui lire le message à voix haute pour savoir ce qu'il contenait. Elle n'avait pas fourni d'explications à Beth sur les raisons qui faisaient qu'elle avait reçu un tel message mais elle avait pu soupçonner sa curiosité.
C'est ainsi que dans une petite cuvette elle trouva le caveau en question. Il y avait bien un Wade et bien que rentrer dans un caveau en pleine nuit lui hérisser le poil du dos, elle s'efforça de prendre sur elle et poussa la porte. Il y avait là une lourde plaque de pierre qui dissimulait un escalier à la l'intérieur de la tombe même de ce fameux Wade. Descendre à l'intérieur de cet escalier à peine munie d'une lampe en plus lui faisait horreur et elle se demanda si elle n'allait pas attendre que quelqu'un d'autre n'arrive pour descendre avant elle. Elle n'en fit rien. Prenant quelques secondes pour allumer la lumière dans la lampe à huile qu'elle avait apporté, elle prit son courage à deux mains et s'engouffra dans le passage en commençant à descendre les marches, une main posée sur le mur à plat parce qu'elle n'était pas rassurée et qu'elle avait peur de rater une marche. Au bout d'une interminable descente où elle se rendit compte que les marches s'étaient arrêtées, elle continua d'avancer doucement mais sûrement. Elle était stressée parce que c'était son premier rendez-vous ici et elle ne savait pas à quoi s'attendre exactement, et en plus de ça l'obscurité l'oppressait. Heureusement qu'elle n'était pas claustrophobique... Elle longea un long couloir et parvint enfin à une large crypte. Elle ne tarda pas à voir à l'autre bout des étagères. Elle finit par découvrir une porte dissimulée derrière et s'efforça alors de la pousser pour rentrer dans un bureau et... Aaaaaaaaaah ! Quelqu'un venait de bondir comme un diable devant la porte en laissant échapper un « Bouh ». Son cœur se mit à palpiter si fort.
Son cri de surprise se répercuta sur les murs de la pièce où elle venait d'entrer. Son cœur battait follement dans sa poitrine sur le coup de la frayeur. Qui donc avait eu l'horrible idée de faire peur aux gens dans une crypte au bout milieu de la nuit. De surprise, elle en laissa tomber sa lampe qui tomba par terre avec fracas. La flamme allumée à l'intérieur s'éteignit aussitôt tandis que Colleen posait une main sur son cœur pour essayer de se reprendre. « C'est pas malin de faire une blague pareille dans un tel lieu ! » ne put-elle s'empêcher de s'exclamer toujours avec son fort accent du Devon qui ne l'avait jamais quitté depuis son arrivée à Londres et qui faisait partie d'elle en quelques sortes, partie de ses origines. Et en plus, ce n'était même pas drôle ! Et si elle avait été cardiaque ?
Elle plissa les yeux, tentant de discerner un peu plus les silhouettes qu'elle apercevait dans cette pièce qui semblait être un bureau.
Sombre nuit sombre atmosphère La jeune femme faisait partie du groupuscule des chiens de la reine, elle avait donc des obligations contre une certaine rémunération qui lui offrait une réelle bonne place, contre un jeu qu'elle adorait soutirer des informations a des personnes de pouvoir. Elle savait qu'ils étaient plusieurs dans cette organisation mais pour le moment ils ne c'étaient encore jamais réunis tous ensemble, recevoir une missive codée pour une réunion secrète l'avait donc fait sourire, elle ne c'était pas attardé longtemps sur la lettre, le code était a ses yeux assez simple a décodé c'était tant mieux pour elle ainsi la comtesse allait avoir le temps de bien se préparer.
Elle ne pouvait pas sortir une robe d'apparat pour aller se balader dans un cimetière en fin de journée, mais il fallait qu'elle trouve la tenue parfaite pour s'y rendre, les choses allaient mal pour la reine et l'apparition du roi pendant le bal n'avait pas aidé du tout. Elle fila dans son dressing pour trouvé quoi enfiler elle ne voulait pas être en retard pour le premier rassemblement de ce groupe, après avoir trouvé la parfaite tenue à ses yeux, toute noire pour passer le plus inaperçue possible et avoir coiffer ses cheveux rapidement elle quitta sa demeure par la porte arrière pour que ses domestiques n'en sachent rien Effie était le genre de femme méfiante qui ne donnait jamais son entière confiance et ce même a du personnel de maison présent pour elle tout les jours depuis plusieurs années.
Heureusement la jeune veuve avait l'habitude de se balader seule dans les rues de Londres sinon cette virée nocturne aurait eut de quoi l'inquiéter, un silence pesant s'abattait sur la ville et elle ne croisa pas beaucoup de passant, son quartier était chic et les gens de bonnes familles étaient déjà rentré chez eux où était prit à diverses activités mondaines peu importante pour une personne comme elle. Enfin elle arriva au abord du cimetière et là elle fit la grimace, ce genre d'endroit était à ses yeux effrayant au possible et sinistre en plus de cela. Mais bon elle n'avait pas le temps de se poser mille et une question elle avait une crypte à trouvé et pour ça elle devait trouvé le caveau portant le nom qui était présent sur la missive. Elle se mit donc a arpenter le cimetière en regardant chaque tombe, des personnes reposait ici et eux allaient se réunir pour décidé si d'autre personne devait venir pourrir sous terre c'était le comble de l'ironie. Finalement elle trouva la dite crypte derrière une porte elle découvrit un décor fort sombre une plaque de pierre puis de sinistre escalier avec une rampe mais sans lumière. Secouant la tête elle ne perdit pas de temps refermant tout derrière elle Effie s'élança dans les escaliers elle voulait passer le moins de temps possible ici et pour ce faire elle devait rapidement rejoindre la réunion.
Après les escaliers un couloir, bon sang elle allait se mettre à râler dans peu de temps si cela continuait ainsi, fort heureusement pour tout le monde après quelques minutes à tâtonner elle trouva la porte et elle pu pénétrer dans la pièce entendant simplement une voix de femme se plaindre d'une mauvaise farce dans un lieu pareil.
- " Et sans doute fort peu discret, ce qui est le but principal d'une réunion dans un tel lieu"
Première réunion avec notre capitaine. Je ne l’ai jamais vu, recevant mes lettres de mission par d’autres biais qu’entre ses mains. J’ai rejoint cette équipe il y a peu, après avoir eu le cœur brisé par Zelmira, me sentant déprimé et j’avais l’impression de servir à rien. Je suis devenu un espion pour ce groupe, ressentant l’impression de revivre et de ressentir quelques frissons d’excitation quand je pars en mission. Et avec les derniers évènements en date, notre capitaine a décidé de nous convié dans une petite salle dans le cimetière afin de rester discret bien évidemment.
Ma missive cachée dans mon manteau, je prends ma canne et mon chapeau et sort discrètement de la demeure. A cette heure, il y a peu de personnes dans les rues et je me rends au cimetière, observant rapidement si personne ne m’a suivi. J’avoue que j’ai un peu de stress qui monte en moi, ne sachant qui se trouve derrière notre capitaine et qui seront les autres membres présents durant cette réunion. Je trouve le caveau qui nous sert de planque et pousse la porte avant de descendre les quelques marches quand je sursaute alors en entendant un énorme « Bouh » surgit de nulle part. Je pousse un petit cri mais une femme devant moi s’énerve alors sur cette personne qui nous fait peur avant d’entendre une voix familière. Elle est donc présente ce soir aussi. Je pousse un petit soupir avant d’entrer dans la pièce et de me placer dans un coin.
- Bonsoir.
J’observe rapidement les personnes et hormis Effie que je connais bien, les autres personnes me sont inconnues. Je les ai déjà vu bien sûr et connaît leurs identités mais je n’ai jamais eu l’occasion de les côtoyer.
Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Lorsque la Reine lui a évoqué ce lieu parmi quelques autres pour être les bureaux secrets des Limiers, Adrian s'est montré sceptique mais après réflexion, il doit reconnaitre que le choix de cette crypte est parfait. Un cimetière n'est après tout pas le lieu le plus fréquenté une fois la nuit tombée et la brume qui nimbe celui-ci après le soleil couché fait renâcler encore d'avantage les plus téméraires aventuriers. Un caveau avec une entrée dissimulée sous une tombe parfait le tout. Non décidément, il a bien fait d'opter pour cela plutôt qu'un bâtiment plus lambda du quartier Saint James.
Son bourbon à la main, Adrian fixe son regard sur les rotations du liquide ambré dans son verre tout en tendant l'oreille afin de guetter les arrivées. Le feu crépide autour de lui sur les nombreuses chandelles allumées. Une démarche raisonne depuis l'autre salle. La facilité avec laquelle la lourde porte dissimulée derrière la bibliothèque s'ouvre ne lui laisse pas beaucoup d'hésitation quant à l'identité du premier arrivé. Aloïs, bien entendu. Le Marquis jette un regard autour de lui et hausse ses épaules. Il apprécie cet endroit lui. La première crypte menant à cette celle est d'avantage austère certes puisque c'est un caveau à la base, mais ici des tapis ont été disposés au sol et des tapisseries accrochées au mur afin d'y maintenir la chaleur. Un large portrait de la Reine domine le font de la pièce, ainsi que la devise des Limiers de Sa Majesté gravée dans la pierre. Un bureau ainsi que quelques bibliothèques habillent les murs sur lesquelles reposent quelques tas d'ouvrages et de dossiers. Il y a un bar d'appoint et un garde-manger dans une alcôve en retrait ainsi que quelques couchages de fortune en cas de nécessité. Et enfin, cette large table au centre de tout. Là où tout se passe... Ou plutôt, se passera.
- Tu crois vraiment que c'est le moment de...
Berkeley est déjà derrière sa porte... Le marquis secoue la tête en soupirant et ingurgite une gorgée de d'alcool lorsque la victime d'Aloïs hurle en faisant un bond qui rendrait jaloux un cabri. Seigneur Dieu... Le Marquis se pince l'arrête du nez. Pour la discrétion, on repassera ! Colleen réprimande le colosse son cœur visiblement toujours prêt à exploser, appuyée par Effie qui vient de faire son entrée à son tour et qui ne se prive pas pour en remettre une couche. Adrian darde sur elle ses yeux bleus. Il a déjà croisé la Comtesse à plusieurs reprises lors des mondanités et si il doit bien lui trouver une qualité - malgré le fait qu'elle soit une femme,- c'est que elle au moins ne s'encombre pas des faux semblants que ses semblables semblent tant apprécier afin de tromper leur monde. Neal entre à son tour, se contentant de saluer tout le monde pendant qu'Aloïs continue de s'esclaffer, fier de son petit traquenard.
- Asseyez-vous.
En tant que son lieutenant, Aloïs a sa place à sa droite bien entendu. Il pousse les verres et la bouteille sur le centre de la table pour ceux qui souhaiteraient boire, puis il ouvre un porte-documents de cuir devant lui duquel il sort les dossiers de chaque personne autour de cette table.
- Ici vous n'avez plus de titre ou de non titre. Vous êtes les limiers de Sa Majesté et en tant que tels, vous lui avez juré allégeance. Si la Reine vous a recruté c'est qu'elle a vu quelque chose en vous et que chacun peut apporter son utilité à la cause. J'en ai rien à foutre de votre fortune, de vos obligations et de vos travaux. Si je convoque, vous rappliquez, que vous ayez le pantalon ou les jupes sur les chevilles ou non. Si j'ai un soupçon quand à une éventuelle trahison, vous êtes mort. Si vous éventez l'existence de ce groupuscule à quiconque, la personne à qui vous l'aurez dit est morte. Et vous, ce sera à délibérer mais vous passerez un sale quart d'heure. Quelqu'un a-t-il quelque chose à redire sur le sujet ?
Adrian fixe son regard sur Colleen. Il sait tout des personnes réunies ici. Et il sait par exemple que l'aide cuisinière des Seymours a des difficultés à lire. Pour son bien, il espère sincèrement qu'elle a été assez fine pour masquer la signature et la devise sur le pli qu'il lui a fait parvenir si jamais elle s'est faite aider. Car si cette personne commence à trop en savoir, le Capitaine sait déjà quelle sera la prochaine mission de Effie !
- Jusqu'à présent, vous œuvriez tous de votre côté sous mes directives, mais suite aux récents événements, les choses changent. L'incendie était selon nous loin d'être un incident et l'état de santé du Roi ayant été exposé, cela fragilise la Couronne. Nous serons plus efficaces ainsi face au mal qui grandit tapis dans les bas fonds de la ville.
L'heure est gave à ce point. La menace s'organise. Adrian le sait et Aloïs aussi. Ils en ont assez parlé ensemble. Les espionnages le confirment également. Toutes ces petites choses isolées qui se passent ici et là dans les rues de Londres, servent un dessin bien plus grand... Un qui met à risque toute l'Angleterre.
- Je suis votre Capitaine. Sous les ordres de la Reine, j'élabore les stratégies, oriente les enquêtes et ordonne les exécutions dans les cas de force majeure.
Adrian tourne son visage vers Aloïs, lui indiquant ainsi que c'est à son tour de faire son speech et de se présenter. Après tout, il serait bien que chacun explique aux autres son rôle dans cette escouade secrète totalement dévouée à la Couronne.
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Aloïs Berkeley
Marquis
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Non, ce n’était clairement pas le moment, mais pour une fois qu’il ne devait pas tenir de rang, d’étiquette ou de convenance, Aloïs devenait Aloïs. Eh oui, il avait décidé de jouer l’andouille, ce qui n’avait pas manquer de réussir. De plus, entendre quelqu’un hurler dans un caveau, effraierait davantage n’importe lequel des visiteurs du coin. Ah cette superstition sur les sorcières, les démons, les fantômes… Toutes ces conneries. Bref, il parvient à surprendre suffisamment une jeune demoiselle rousse et un jeune homme boiteux, avant de se faire reprendre par la Comtesse. Cela ne l’émeut pas le moins du monde cependant et une fois qu’il a fini de rire, il conserve un sourire fier comme un paon de sa connerie. « Au moins, vous savez que vous avec le cœur solide, mademoiselle. » Lance-t-il à la jeune femme qui a hurlé, avant d’aller s’asseoir à la droite d’Adrian, avec une nonchalance absolue. C’est limite s’il ne mettrait pas les pieds sur la table, mais ça ne se fait pas. La classe, il s’en moque actuellement, comme en parle Adrian, titre ou pas titre, tout cela n’a plus rien à faire ici. Alors oui, Berkeley doit ressembler à un marin affalé dans une taverne, mais c’est qu’il a longtemps été, ne vous en déplaise.
En silence, le colosse se remplit un verre de bourbon, tout en écoutant le capitaine faire son petit laïus, un vague sourire sur les lèvres, parce qu’il se retient de rire à l’image du petit gars, le pantalon sur les chevilles courant pour venir ici. Cela lui parait assez grotesque, il doit l’avouer. La Comtesse, ça ne l’étonnerait pas, en revanche. Il porte son verre à ses lèvres, et en prend une gorgée pour s’aider à garder son sérieux. Le premier qui trahit, il le tue… oui, ou bien il lui dit de le tuer, ce serait plus exacte. Mais soit. Il trouve que le capitaine a bien résumé la situation, et lorsqu’il croise ses yeux bleus, le colosse soupire. « Tu sais si bien parler, Capitaine. Je t’écouterais pendant des heures. Soit ! »
Berkeley se redresse sur sa chaise, afin d’être mieux présentable et pose son verre devant lui. « Je suis votre lieutenant, je sers de bras droit à cet homme charismatique et fin stratège. En outre, je suis également chargé de refroidir les cibles qu’il me donne ou que sa Majesté nous donne. Et même si j’ai l’air d’un fin plaisantin, ne vous y fier pas… » Il rajouterait bien qu’il n’a pas spécialement peur des moyens employer, mais il est des choses qu’il garde quand même pour lui. Comme le fait qu'il en connaît un rayon sur les méthodes de tortures.
titre ou sous titre ou citation Après la frayeur qu'elle venait d'avoir, il lui fallut quelques minutes pour que le cœur de Colleen se remette à battre à un rythme normal. L'homme-géant lui dit qu'au moins elle pouvait se vanter d'avoir le cœur solide. Colleen n'était pas amusée du tout mais elle préféra ne rien répondre de plus. C'est sûr, au moins elle savait maintenant qu'elle n'avait pas de problèmes au cœur mais quand même ! Et puis après ce qui s'était passé au marché, la jeune femme avait tendance à angoisser un peu pour rien et le fait de se trouver dans une crypte d'un cimetière au milieu de Londres en pleine nuit n'arrangeait pas cela. Ne manquait plus qu'un petit rigolo pour vous faire une frayeur telle que celle-ci, c'était vraiment de très mauvais goût ! Tournant la tête de côté, elle entendit une autre voix féminine parler, une voix qu'elle ne connaissait pas mais rien que d'entendre une voix féminine la rassura quelque peu. Au moins elle ne serait pas seule au milieu d'hommes. La mauvaise expérience qu'elle avait eu un jour avec l'un de ses anciens maîtres de la demeure où elle travaillait dans le Devon la mettait en garde instinctivement face au sexe opposé. En tous cas, ne connaissait personne, elle se sentait un peu timide.
Elle jeta un coup d'oeil aux autres gens qui se trouvaient autour d'eux. Il y avait cet homme au cheveux bruns assis à cette table tenant un verre de whisky à la main. Il y avait le grand gaillard qui lui avait fait cette blague stupide (mais qu'il semblait trouvait amusante) … Elle fut impressionnée malgré elle par la taille de cette homme et paraissait bien trop petite à côté pour pouvoir être à l'aise. Elle observa un instant la femme, puis cet autre jeune homme … Il semblait tous soit de la noblesse ou de la bourgeoisie au moins en tous cas. Colleen se sentit encore plus en position inférieure quelque part, mais dans le combat qui les amenait ici, il n'y avait nul rang n'est-ce pas? Simplement des gens qui souhaitait servir leur pays et la reine. Colleen aimait son pays, elle n'avait absolument rien contre la royauté et c'était même eux qui lui donnait du travail. Par contre, elle en avait contre les injustices et le plus grand exemple d'injustices récent, n'était autre que les incidents du marché couvert.
Observant l'intérieur de la crypte un peu plus autour d'elle, elle se rendit compte que celle-ci était beaucoup moins austère que la précédente qu'elle avait traversé car ici, des tapisseries avaient été installées et réchauffaient un tant soit peu l'atmosphère froide de cette dernière. Le regard de Colleen se posa sur l'immense portrait de la reine dans le fond, aussi majestueux que fier que l'est l'original et elle fixa un moment la devine des limiers de la reine qui se trouvait gravé dans la pierre au-dessus. Quelques étagères, une bibliothèque, et il y avait même un petit bar d'appoint et un garde-manger. On dirait à peine que l'on se trouve en plein milieu d'un cimetière il faut l'avouer. Elle prit place en silence alors que l'homme à la chevelure de jai leur demande de s'asseoir. Elle l'a déjà aperçu lors de réceptions parmi les invités mais ne le connaît pas du tout. En tous cas, d'office il dégage quelque chose qui impose le respect et qui l'induit automatiquement à penser qu'il vaut mieux ne pas le contredire ou être son ennemi. Il n'est pas difficile de deviner que c'est lui le chef tout désigné par la reine pour dirigé les opérations du groupe. Cela ne fait aucun doute. Elle écouta en silence le discours d'entrée d'Adrian. Efficace. Très efficace. Colleen en eut les entrailles qui se nouèrent intérieurement bien qu'elle tentait de garder sa composure, surtout lorsqu'il évoqua ce qu'ils faisaient aux traîtres.... Elle n'était pas une traîtresse et comprenait les enjeux d'un tel groupuscule en ayant décidé de l'avoir rejoint, mais une lueur de crainte passa un instant dans son regard car elle avait l'impression que le marquis savait à propos de son illetrisme. Elle n'avait jamais vraiment eu le temps d'y accorder du temps, ce n'était pas entièrement de sa faute et qui aurait pu le lui apprendre quand elle était enfant ? Elle avait donc demandé à Beth de lui lire le message qu'elle avait reçu, comment aurait-elle pu le comprendre sinon ? Mais et si elle lui avait apporté des ennuis ? La cuisinière s'était si bien occupée d'elle depuis qu'elle était petite, alors elle n'avait aucune envie de lui attirer des ennuis. A présent, elle avait peur pour sa vie... Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Mais à qui d'autre aurait-elle pu demander de lui lire la missive si ce n'était elle ? Personne.
Avalant doucement sa salive, elle hocha légèrement la tête quand le marquis de Budehaven. Elle avait l'impression de rapetisser sous le regard si sévère posé sur elle. Etait-ce une impression ? Elle écouta en silence en tous cas. Il n'y avait rien d'autre à dire. Elle savait et comprenait tout ce qu'il venait d'évoquer et connaissait la loyauté. Elle n'avait pas l'intention de trahir quoique ce soit. Ce n'était pas parce qu'elle ne venait pas de la même classe de société, qu'elle ne connaissait pas les valeurs telle que la loyauté. D'ailleurs, comme il venait de le dire, il n'y avait ni marquis, ni duc, ni baron ici... Juste des limiers de la reine, des gens qui avaient juré fidélité à la couronne et Colleen raffermit son regard afin de soutenir celui d'Adrian. Elle pouvait avoir une volonté de fer. Elle ne commettrait plus d'autres erreurs (même si elle n'allait pas confirmer elle-même qu'elle avait demandé de l'aide pour qu'on lui lise son message, elle savait que Beth n'irait dire mot à qui que ce soit et puis, heureusement, elle avait pris soin de ne pas montrer le haut de la lettre qui contenait le sceau. Ni la signature à la fin d'ailleurs. Elle n'était pas stupide. Pendant une seconde, elle crut reconnaître l'accent du Devon dans la voix d'Adrian ? N'était-il pas de la même région qu'elle ? Cela n'avait aucune importance mais quand elle croisait d'autres gens venant de la même partie du pays qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher de le remarquer.
Adrian continua de parler et évoqua la couronne qui avait été récemment fragilisée grâce aux différentes évènements qui s'étaient produits ainsi que la santé du roi qui avait été révélée au grand public – Colleen le savait très bien et elle ne fit rien que d'écouter en silence. Quand elle allait au marché tous les matins, elle écoutait les différentes rumeurs qui circulaient et prêtait une oreille attentive aux conversations. Certaines personnes étaient inquiètes, d'autres étaient en colère et dissimulaient une certaine frustration vis-à-vis de la couronne … Elle pouvait le sentir à leur voix. Sa tête se tourna en direction de l'autre homme – le géant – quand celui-ci se mit à parler pour se présenter. Celui qui avait fait une mauvaise blague en entrant dans la pièce. Il se présenta comme le lieutenant du premier, et apparemment avait le rôle d'assassin au sein du groupuscule. C'était donc lui qui s'occupait des traîtres. Colleen notait les informations dans sa tête pour s'en souvenir. Dans la tête, c'était bien mieux que sur un bout de papier. En tous cas, à côté d'elle la petite aide cuisinière, tous avaient l'air d'être de sacrés terreur et avaient déjà des cordes à leur arc en ce qui concernait les complots contre la reine et les assassinats des traîtres... A part peut-être cet autre homme plus loin qui lui semblait un peu plus novices, un peu comme elle ? Il semblait nouveau aussi mais elle n'aurait pu le savoir vu qu'elle était nouvelle aussi. Il y avait une femme aussi, celle qui était arrivée juste après elle mais elle ne la connaissait pas non plus.
A son tour elle se leva et se lança courageusement avec l'impression de se lancer dans la cour aux lions.
« Je m'appelle Colleen, je viens de ce cher comté qu'est le Devon et est arrivée à Londres depuis quelques mois seulement. Je suis aide cuisinière chez la famille Seymour. Je pourrai être vos oreilles sur les places du marché, comme c'est l'endroit que je fréquente le plus souvent. Les murmures que j'entends parfois sont parfois très inquiétants et je confirme que cela m'inquiète aussi. Je sais être discrète et écouter. » Et puis, qui soupçonnerait une aide cuisinière faisant partie des chiens de la reine ? N'avait-elle pas possiblement une position stratégique ? Colleen avait surtout hâte de faire ses preuves et de montrer qu'il n'y avait pas de raison qu'on la voit comme une traîtresse au pays.
Sombre nuit sombre atmosphère Maintenant qu'ils sont tous réunis, ils peuvent s'installer et commencer la réunion, leur capitaine les fit asseoir comme de brave petit enfant devant leur précepteur, prenant ainsi la parole pour se présenter et faire valoir qu'ici ils étaient tous a la même enseigne, pas de titre pas d'importance, juste le travail pour protéger la reine et le royaume. Effie s'en fichait elle était bien assez importante comme ça en société, elle n'avait pas besoin de briller ici surtout qu'elle savait que son rôle était tout de même important elle réussissait a avoir des informations. Du coup elle écouta les présentations des autres le bras droit du capitaine, l'enfant dans le corps d'adulte qui s'amusait à faire bouh, la jeune femme effrayé était du coup aide cuisinière arrivée depuis peu sur Londres, pour Effie elle était donc à surveillé car peu au fait de tout ce qui pouvait se passer en société.
Visiblement c'était à son tour de s'exprimer et de se présenter elle ainsi que son rôle dans les activités des chien de la reine. Mais la belle brune ne savait comment le tourné pour ne pas choqué les deux plus jeunes, qui semblait être beaucoup moins prêt que mes trois plus âgé pour toute la noirceur qui pouvait entouré leur activité.
- " Je commencerais ma présentation par des excuses, car vous risquez fortement de me voir débarqué à une de nos réunions a moitié déshabillée, car c'est à ça que je sers dans notre petite organisation, je joue de mes charmes pour obtenir des informations de certaine cible choisit par notre capitaine, puis refroidit par notre lieutenant selon ce que je découvre. Je dois aussi avoué avoir déjà moi même ôté la vie d'homme quand il le fallait. Je me sers donc de ma position et de mon pouvoir pour obtenir diverses choses, information, objets, plan, si vous voulez savoir quelque chose de quelqu'un venez me voir"
Effie était capable de faire parler tout le monde, femme, homme, vieux, jeunes, riche ou pauvre elle avait ce talent là, talent qu'elle avait affuté depuis quelques temps. Et si pour cela il fallait donner son corps elle le faisait sans soucis, il fallait parfois faire certaine chose peu conventionnel pour parvenir à ses fins.
Une fois tout le monde présent, étant le dernier arrivé, notre capitaine prend alors la parole tout en se présentant rapidement. Je l’avais déjà croisé auparavant tout comme son bras droit et Lady Kingsbury. En revanche, je ne connais pas l’autre demoiselle.
Je m’installe alors à la table avant d’écouter avant de poser ma canne contre le mur à mes côtés. Je l’écoute alors nous rappeler que nous sommes tous égaux dans ce groupe et que le titre n’a plus d’importance. En tout cas il ne rigole pas quand il dit qu’il n’hésitera pas à nous éliminer si sent qu’il y a une trahison de notre part. Tout le monde le regarde quand il nous demande si nous avons quelque chose à redire mais personne n’ajoute quelque chose.
Puis il ajoute alors qu’avec les différents événements passés, nous allons à présent œuvrer tous ensemble plutôt que chacun dans notre coin. Il n’a pas tort, les derniers événements étaient plutôt étranges et depuis qu’on sait que l’état de santé du Roi n’est pas bon, cela met davantage en péril la Couronne.
Il se présente alors en tant que notre capitaine et l’homme à ses côtés est notre lieutenant et sous-entend qu’il sait éliminer si besoin. La demoiselle qui m’est inconnue se présente alors comme Colleen et est une espionne et aide-cuisinière dans la famille Seymour. C’est donc une collègue espionne. Effie prend alors la parole et je soupire légèrement en l’entendant se présenter. Elle ne changera donc pas.
- Je serais également vos oreilles durant les soirées, événements ou autre réunion. Si besoin, je peux également me défendre.
Dis-je en montrant la lame cachée dans ma canne. J’espère ne pas à avoir m’en servir mais je sais l’utiliser comme je ne peux pas prendre la fuite comme je le voudrais.
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum :
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Adrian les connait tous. Individuellement, il connait les profils de chacun et chacune. Il n'est pas forcément à l'aise dans le rôle du Capitaine au grand jour, mais il n'en montre rien et s'efforce de dire et faire passer les choses de la façon la plus concrète possible. L'heure est grave après tout et il n'y a pas le temps de tergiverser ni même de faire en fonction des sensibilités de tous. Si ces personnes sont autour de cette table, c'est que Sa Majesté la Reine Charlotte les en estime dignes. Et il l'espère, moins fragiles qu'elles en ont l'air... Notamment pour les deux plus jeunes. Colleen et Neal sont ceux qui espionnent et informent et ne sont donc techniquement pas les plus exposés aux dangers, mais le risque zéro n'existe pas et de cela, Adrian est parfaitement conscient. Le marquis n'apprécie que moyennement d'avoir la responsabilité de la vie d'autrui sur ses épaules mais son rôle de capitaine le lui incombe désormais, exacerbant sa peur de l'échec que son père a savamment cultivé tout au long de sa vie. A la différence que lorsqu'il décevait les attentes de feu le Comte, personne d'autre que lui n'en subissait les conséquences...
Aloïs expose à son tour son rôle au sein du groupuscule des limiers de la Reine. Adrian fait tourner le liquide ambré dans son verre et en boit une gorgée tout en continuant d'observer la petite assemblée. La sécurité de la Couronne repose entre toutes ces mains là... Et bon sang il espère que chacun prendra son rôle aussi à cœur que lui et Berkeley à présent que la menace se révèle des plus sérieuses !
- Parfait. A présent apprends à lire, ordonne-t-il à Colleen.
Incisif ? Légèrement. Adrian ne juge pas l'illettrisme. Il est très conscient que bien des gens ne savent pas lire. En revanche, il ne peut tolérer cela dans ses troupes. Il ne peut pas accepter que la domestique se permettre de montrer la moindre missive qu'elle recevra à quiconque sera là pour la lui déchiffrer. Il tire de sa poche une bourse en curie et la jette devant elle afin qu'elle rémunère un professeur au besoin. Il ne lui demande pas d'être capable de lire du Shakespeare d'ici une semaine, mais au moins qu'elle soit capable de déchiffrer les bases élémentaires au plus vite.
Les yeux du marquis se posent ensuite sur Effie qui commence sa présentation de façon plutôt incongrue. Il ne peut s'empêcher de laisser son regard descendre sur le décolleté de la Comtesse qui pigeonne au delà de ce que les convenances demandent. L'avantage d'être veuve. En dehors de ses charmes évident, Adrian ne contredira pas les dires de Effie. Elle est redoutablement efficace sur le terrain et est un atout certain aux Limiers. De plus, personne ne la voit jamais venir. Du moins en ce qui concerne ces affaires là... Qui soupçonnerait une femme après tout ?
Neal prend la parole à son tour. Sa voix est plus assurée qu'Adrian l'aurait cru, ce qui le rassure. Le jeune Healey parait déterminé et un sourire en coin appréciateur étire les lèvres du marquis lorsque Neal dévoile la lame cachée dans sa canne. Voilà qui est intéressant. Et qui sera à tester. Le capitaine attend de ses troupes que tous sachent se défendre au cas de besoin, aussi compte-t-il sur Aloïs afin de tester leurs capacités tant avec une lame qu'un pistolet. Même en ce qui concerne les informateurs.
- Tous individuellement jusqu'à présent vous avez fait vos preuves. Désormais on travaille en équipe. Vous êtes ici parce que vous avez juré une allégeance totale à la Reine. Votre vie peut être mise en jeu, la Couronne passera avant tout. L'engagement est périlleux mais richement récompensé.
Adrian se lève et va jusqu'au bureau sur lequel repose un coffret qu'il saisit avant de le rapporter sur la table. Il l'ouvre et en sort des bourses relativement lourdes qu'il dépose une à une devant chaque membre.
- Colleen tu devras faire attention plus que les autres à l'usage que tu en fais afin de ne pas attirer la curiosité de tes proches étant donné le milieu d'où tu viens. Sachez que votre statut vous ouvre désormais toutes les portes de Londres mais aussi de toute l'Angleterre. Aussi tentant et gratifiant que soit votre statut, n'oubliez jamais que nous évoluons dans l'ombre et certainement pas pour la gloire en pleine lumière. Et par dessus tout nous devons absolument demeurer cette rumeur que nous sommes. Personne ne doit savoir que les Limiers existent bel et bien.
L'argent distribué, Adrian retrouve sa place et appuie ses mains sur la table sans se rasseoir. Il scrute chaque visage un à un, puis fait signe à Aloïs d'apporter les premiers ordres de missions consistant en de petits rouleaux cachetés.
- Je veux que vous trouviez ceux qui ont fait sauter le marché couvert. Je me fous des moyens emplyés. Démerdez vous. Lorsque ce sera fait, rapportez nous leur nom et localisation. Ce sera ensuite au lieutenant et à moi-même de jouer. Des questions ?
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There are two sides to the story. I may be drunk miss, But in the morning I'll be sober, And you'll still be ugly...
Aloïs Berkeley
Marquis
Rang sur le forum :
Emploi : Marquis de Berkeley à temps plein. Parlementaire en saison. Membre des limiers de la reine.
Aloïs promène son regard aux teintes émeraudes sur les uns, puis les autres, dans un religieux silences et avec un certain rictus sur le coin des lèvres. Bien qu’habilement dissimuler par son imposante barbe. Adrian est bien moins à l’aise dans son rôle qu’il ne l’admettra jamais ça le colosse le sait, mais que voulez-vous, il est plus doué que lui pour donner des ordres. Et il a assez aboyé d’ordres sur les navires de sa Majesté pour le restant de ses jours. Un sourire amusé cependant, ne peut être réprimé, lorsque le Marquis de BudeHaven ose ordonné à la petite domestique d’apprendre à lire. Ah le tact légendaire de Mountbatten… Bien qu’il ait parfaitement raison. Il faut qu’elle apprenne à lire, c’est une question de survie dans leur organisation. Et foi de Berkeley, il détesterait avoir à la refroidir pour si peu… Pourtant, lorsqu’il regarde la rouquine, il lui décroche un sourire encourageant. « C’est moins pire qu’on ne le pense d’apprendre à lire, je vous assure. Il y a un bon professeur, si vous voulez je vous le renseignerais après la réunion. » La rassure-t-il pour couper un peu à la froideur directe du capitaine. Il en faut bien un, non ?
Ah la Comtesse… Il a toujours trouvé qu’elle était une magnifique, mais dangereuse femme. Dire qu’il n’était pas si loin du compte finalement. Quant au petit gars boiteux, il lui parrait de bonne composition. Bon, la boiterie serait sans doute un handicap dans l’action, mais pour le reste, il avait un avantage indéniable, personne n’irait le soupçonner. Surtout pas avec sa bouille d’ange à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Travailler en équipe… Du travail, ils allaient en avoir, ça c’est certain. Pour la peine, le colosse continue de siroter son verre en silence, en continuant d’écouter Adrian tenir le crachoir. Ça aussi, il apprécie que ce soit lui le capitaine, car le crachoir, il ne l’a pas si facile, lui. Les bourses distribuées à chacun, Berkeley se lève à son tour pour sortir les ordres de mission de sa poche intérieure et les distribués à chacun. « Neal, tu donneras à un coup de main à Colleen pour lire le sien. » Et ce n’était même pas une question, entendons-nous bien.
Une fois le tour fait, le colosse se laisse retomber sans sa grâce naturelle sur le siège qui était le sien et il prend son verre en main. « Séparément, je vous convoquerais en temps et en heure pour tester vos aptitudes physiques. » Il s’attarde volontairement sur chaque visage. Se mesurer à lui avec une arme, ce serait sans doute une chose étrange, n’est-ce pas ? Mais cela l’amuse d’emblée. « Je pense que je vais avoir du travail pour certains. J’ai hâte. »
A côté de toutes ces personnes qui l'entouraient, Colleen tentait de se sentir un peu plus à l'aise en apparence qu'elle ne l'était intérieurement. En premier lieu, ne pas baisser les yeux, garder le regard droit, assuré, ne pas croiser les mains sur les genoux en mode angoissée de première. Elle les garda donc sur la table, alors qu'elle écoutait avec une grande attention tout ce qui se disait et tandis qu'elle essayait aussi d'enregistrer tous les visages pour les reconnaître plus tard. En y songeant, elle se souvenait maintenant avoir aperçu le marquis de Budehaven au marché lors de l'incendie qui lui avait presque coûté la vie. Il lui semblait également avoir déjà vu les autres lors de cet événement surtout le plus grand, le grand gaillard du nom d'Alois qui ressemblait un ours mais qui avait un humour très douteux... Elle était sûre d'avoir aperçu cette large carrure là-bas mais cela aurai pu être aussi lors d'un bal ou un événement en tous genres. Les deux autres passaient un peu plus inaperçu même si elle doutait que si elle avait rencontré déjà la femme, elle l'aurait reconnu. Il y avait quelque chose chez elle qui l'impressionnait un peu et quand elle se présenta elle en fut encore plus certain.
Pendant un moment, elle s'imagina en train de jouer des mêmes charmes aux gens pour leur arracher des informations, mais l'image de cet homme ayant voulu un jour abuser d'elle sexuellement lui revint en mémoire et et lui donna envie de vomir littéralement... Elle ne se pensait pas capable de coucher ainsi avec des gens pour obtenir des informations. D'ailleurs, elle se disait même n'avoir jamais ressenti une seule fois dans sa vie ce désir charnel avec quelqu'un... Quand on couchait ainsi avec les gens par simple utilité, ressentait-on du désir ou le faisait-on par simple devoir ? Adrian l'avait dit, ici autour de cette table il n'y avait pas de rang, pas de titre. Colleen essayait donc de se remémorer ceci à plusieurs reprises car il lui était un peu difficile d'oublier ce genre de choses elle qui était si basse sur l'échelle sociale... Après tout, où se situait donc une simple cuisinière sinon sur le dernier barreau ? En revanche, on ne soupçonnerait jamais quelqu'un de son rang social de travailler pour un groupe si important que les limiers de la reine.
Quand elle entendit l'homme le plus jeune homme se présenter et indiquer sa canne tout en ajoutant qu'il savait se défendre, Colleen se demanda alors si elle non plus ne devrait pas apprendre à utiliser une arme quelconque. C'était toujours mieux que de se défendre avec les mains... Elle n'avait encore blessé ou tuer personne par contre, mais elle se sentait capable de pouvoir se défendre si le besoin se faisait. Défendre un camarade ça aussi elle en était capable. Tuer ? Elle se demanda ce que cela faisait que de tuer quelqu'un... On devait ressentir quelque chose, non ? Elle avait bien compris que l'heure était grave et qu'ils avaient besoin de personnes compétentes et qui savaient garder leur sang froid. Peut-être devrait-elle se renseigner pour apprendre à tirer d'un pistolet ou user d'une lame...
C'est là qu'elle se retrouva avec une bourse de pièces d'argent lancée devant elle et elle contempla le marquis un moment, une expression interloquée et presque choquée sur le visage. Il lui avait dit comme ça, d'aller apprendre à lire maintenant. Elle n'avait pas vraiment aimé son ton aussi mais elle ravala sa colère. Le fait qu'elle ne sache pas lire soit évoqué devant tout le monde la fit rougir également jusqu'aux oreilles mais était-ce de honte ou de colère ? Sûrement les deux. Elle se contenta d'un hochement de tête avant d'attraper la bourse et de la faire disparaître. Pour apprendre à lire, c'était davantage du temps qui lui manquait plus que de l'argent. Quand on travaillait en cuisine, on avait guère le temps d'étudier le soir après la journée. Mais elle n'avait sûrement pas cracher sur une bourse d'argent donnée... Alois lui expliqua alors (avec un peu plus de tact) que c'était moins dur que ça ne paraissait d'apprendre à lire et qu'il pouvait lui renseigner l'adresse d'un professeur après la réunion. Elle n'osa répliqua que c'était surtout du temps qui lui avait jusque là manqué. Elle répondit alors au lieutenant : « Je prendrai volontiers cette adresse monsieur. »
Adrian poursuivit alors son discours et après avoir rapporté un coffret duquel il sortit plusieurs bourses. Bourses qu'il distribua aux personnes réunies autour de lui. Colleen hocha la tête gravement quand, une nouvelle fois, il s'adressa à elle en lui demandant de redoubler de vigilance vis-à-vis de la provenance de cet argent. Colleen avait toujours été discrète et elle se promit de faire encore plus attention. Elle n'était pas du genre à s'acheter tout pleins de choses qui attireraient la curiosité des gens de toutes façons et les feraient se demander pourquoi d'un seul coup elle se mettait à se vêtir plus richement qu'avant. Non, elle resterait avec ses vêtements passe-partout et parfois un peu usés. Personne ne soupçonnerait qu'elle reçoit des sommes d'argent étranges depuis récemment ...
« Je comprends. Je saurai être discrète. » Oui, ce n'était pas parce qu'elle ne savait pas lire qu'elle ne pouvait pas comprendre - bien qu'Adrian n'ait pas sous-entendu telle chose.
Leur première tomba ensuite et Colleen attrapa le petit rouleau qui lui était adressée (et qu'elle devrait essayer de déchiffrer seule cette fois, signifiant qu'elle allait devoir se démerder rapidement pour trouver quelqu'un capable de lui apprendre à lire). Découvrir, par n'importe quel moyen, les responsables de l'incendie du marché couvert. Colleen écoutait en silence, et le rouleau dans sa main. Elle entendit alors Alois commander au dénommé Neal de l'aider à lire son rouleau, puisqu'elle ne saurait pas le lire encore evidemment. Ce fut d'une voix assez basse qu'elle répondit un peu honteuse : « Ce ne sera que pour une fois. La prochaine fois je saurai le lire. » et elle mit plus de détermination que jamais dans cette simple phrase puisqu'elle désirait avant tout les convaincre, plus même qu'à elle-même. Elle écouta ensuite Alois lui directement qu'il les convoquerait un par un pour tester leurs aptitudes physiques. Elle ne pouvait s'empêcher d'angoisser un peu à ce sujet mais ne reculerait pas devant le défi.
« J'aimerai apprendre à me servir d'une arme pour pouvoir me défendre et défendre les autres. Je serai persévérante. » dit-elle sur un ton assuré.
Sombre nuit sombre atmosphère Le plus dur allait sans doute d'être obligée de travailler avec les autres, Effie n'était pas faite pour le travail en groupe elle ne faisait pas facilement confiance préférant se fier à elle même pour être certaine de ne pas avoir d'ennuis et de ne pas être trahie. Là elle allait devoir faire avec un groupe, dont des gens qu'elle ne connaissait pas forcément bien et ce pour des missions périlleuses autant le dire elle n'était clairement pas en confiance. Mais elle n'allait pas pour autant renoncer à son engagement, c'était sans doute bizarre à dire mais Effie adorait son travail pour les chiens de la reine et le pouvoir que cela lui conférait passait totalement au dessus de son envie de faire cavalier seule.
Bon il faudrait sans doute évité de la mettre avec la fille qui ne savait pas lire parce qu'elle n'aurait sans doute pas le tact et la patience de l'aider dans son apprentissage ou pour lui indiqué les choses tant qu'elle ne maitrisait pas la lecture. Pas qu'elle la juge c'était loin d'être le cas d'ailleurs mais elle ne savait juste pas être douce avec les autres, un peu comme Adrian et la façon dont il avait affiché le point faible de la rousse devant l'assemblée.
Enfin bon ils allaient être testé par Alois et ça, Effie ne pouvait qu'en sourire étant donné la manière par laquelle elle récupérait des informations. Surtout quand il parlait d'activité physique Effie n'acceptait de transpire que lors d'une seule façon et elle ne savait pas si c'était le genre de test que le grand baraqué avait en tête.
-" Vous ne devriez pas parler de test physique en ma présence, car j'ai une idée bien a moi pour garder la forme et je ne pense pas que cela soit aux goût de tout le monde ici, je ne voudrais pas choqué les plus innocents de nos membres"
Même si au fond elle adorait le faire, surtout quand elle pouvait tourmenter Neal, qui était un excellent public pour elle tellement il était simple a gêné, et puis elle ne connaissait pas Colleen et ne voulait pas l'effrayée par son ouverture d'esprit peu commune dans leur monde.
Peu concernée par la bourse d'argent, Effie attrape son parchemin cela l'intéresse plus après tout elle a une fortune conséquente une nouvelle mission est plus importante qu'une quantité d'argent dont elle n'avait pas réellement le besoin. La brune avait hâte de savoir qu'elle information elle allait devoir trouvé, et quel hommes elle avait devoir séduire pour arriver à ses fins, cela la faisait frissonner rien que d'y penser tellement elle adorait ce genre de petit jeu.
- " Une nouvelle mission j'ai hâte, j'espère ne pas devoir me coltiné un vieillard horrible, j'ai besoin de douze bain après ce genre de mission là"
J’ai rejoint les Chiens de la Reine afin de prendre confiance en moi et surtout afin l’impression de servir à quelque chose malgré mon souci à la jambe. J’ai demandé à ajouter dans ma canne une petite lame afin que je puisse me défendre en cas de problème, mais je n’ai pas eu besoin de m’en servir pour le moment et j’espère que cela n’arrivera pas.
Notre capitaine prend alors la parole avant que chacun ne se présente à tour de rôle. Hormis Effie que je connais, les autres je les ai aperçu de loin durant des événements. Il y a que Colleen que je ne connais pas. Mais ça sera l’occasion de découvrir de nouvelles personnes. Il nous annonce alors que nous allons devoir travailler en équipe avant de nous distribuer une bourse avec quelques pièces d’or dedans tout en nous annonçant que nous allons devoir faire attention car nous devons évoluer dans l’ombre. Chacun reste alors attentif tandis qu’il reprend la parole, nous indiquant alors que nous devons retrouver les personnes qui ont attaqué le marché. L’homme aux côtés de notre capitaine prend alors la parole en nous donnant notre ordre de mission et me demande d’aider Colleen pour lire le sien et j’acquiesce avant de m’avancer à ses côtés tout en écoutant l’homme dire qu’il nous prendra individuellement afin de tester nos compétences physiques. Il ne va pas être déçu avec moi car pour le coup je suis assez limitée dans mes mouvements. Je soupire en entendant la comtesse explique alors la façon qu’elle utilise pour faire parler les hommes et j’avoue que cela ne m’étonne pas d’elle.
- Je ferais de mon mieux durant ces épreuves. Avez-vous des pistes sur les lieux ou des personnes que nous devrions observer ?
Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Le pitch est long, mais Adrian tient à ce que tout soit clair et net. Les recrues qu'il a devant lui lui ont déjà prouvé leur efficacité mais à présent qu'il les a tous à cette table, il ne peut s'empêcher de se dire qu'il sont pour certains bien jeunes et timorés... Il va falloir les endurcir. Les tester. Car les choses désormais vont évoluer à grande vitesse. L'incendie du marché et la révélation de l'état du Roi changent beaucoup de choses à la manière dont les Limiers travaillaient jusqu'à présent. D'orénavant le groupouscule va devoir se montrer plus agressif tout en demeurant discret. Le Marquis compte sur son lieutenant pour évaluer les recrues et les former à une approche un peu plus incisive des choses. Effie est du genre à prendre les devants et à ne jamais hésiter avant de frapper. Derrière sa désinvolture, Adrian la sait déterminée et drastiquement efficace. En revanche concernant Neal et Colleen, se contenter d'écouter et rapporter ne suffira plus. Désormais ils vont devoir chercher, creuser et provoquer les occasions. Le Capitaine des Limiers de la Reine veut des réponses ! Et vite !
Mountbatten laisse Aloïs distribuer les ordres de mission et reprend une gorgée de son verre tandis que chacun en prend connaissance. Il échappe un petit sourire en coin alors que son ami annonce que certain vont nécessiter plus de travail que d'autres quant leur formation à venir.
- Quel que soit l'ennemi et la menace que nous affrontons, ils ne font pas dans la demi-mesure. L'explosion du marché l'a largement prouvé. Tuer des innocents dans leur procès ne semble aucunement les déranger. La Reine veut des noms et on va lui en donner.
Les yeux gris de Adrian se tournent sur les visages qui entourent la table de la planque. Il observe Colleen qui s'adresse à Neal et lit sur ses lèvres. Parfait. La petite parait déterminée. Il se doute qu'elle n'apprendra pas à lire en deux jours, mais au moins sait-elle que désormais elle doit se reposer sur le groupe afin de déchiffrer les messages et non sur son entourage. Le prochain faux pas ne lui sera pas pardonné. Il laisse cela dit à Aloïs le loisir de lui répondre quant à l'apprentissage du maniement des armes.
L'intervention de Effie, il fallait s'y attendre, détourne le sujet vers une nature plus érotique. Le marquis pince son nez entre ses doigts dans un sourpire et darde ses yeux clairs sur elle. Les explois "physiques" de la Comtesse ne sont un secret pour personne. Et définitivement pas pour lui... Mais là n'est pas le sujet. En revanche, une idée lui vient.
- Peut-être que tu pourras leur enseigner quelques rudiments toi-même, dit-il à Effie en désignant Neal et Colleen. Il va falloir vous débarrasser de cette timidité qui transpire de vous et gagner en audace ! Du moins lorsque vous êtes en mission.
La séduction et le charme peuvent après tout parfois être de bons moyens afin de soutirer des informations à certains. Et il doit renconnaître qu'en la matière, elle est plus que douée. I
- Tu sais que tu n'as pas besoin de baiser avec toutes les cibles qu'on t'attribue ?
Juste pour être sûr... A la question de Neal, Adrian se tourne vers Aloïs. Ils ont tous deux eu maintes conversations sur le sujet avant de rassembler leurs troupes. Où et qui chercher, c'est l'éternelle question. Ils sont tombés d'accord sur le fait que la menace doit provenir des bas-fonds de Londres. Pour autant, ils ne peuvent pas mettre de côté l'éventualité que quelques noms plus hauts placés participent à ces dessins... Comme pour les Chiens de la Reine, leurs opposants doivent puiser leurs recrues dans toutes les classes afin de mieux semer leur gangrène.
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There are two sides to the story. I may be drunk miss, But in the morning I'll be sober, And you'll still be ugly...
Aloïs Berkeley
Marquis
Rang sur le forum :
Emploi : Marquis de Berkeley à temps plein. Parlementaire en saison. Membre des limiers de la reine.
Tandis que chacun prend connaissance de son ordre de mission, Aloïs sirote son verre d’alcool, tout en échangeant quelques regards avec son camarade et en observant les autres. Il est après tout connu de toute l’aristocratie Anglaise, que le marquis de Berkeley ne brille pas par sa loquacité. Bien loin de là. C’est le côté ours mal léché, que voulez-vous. En revanche, il écoute et observe très bien pour le coup. Un nouveau sourire aimable se dessine sur son visage, faisant sourire ses yeux dans le même temps. Au moins, c’est une chose qu’on ne retirera pas à la jeune Colleen, c’est qu’elle a du répondant et une certaine détermination. « Chaque chose en son temps, ma chère. L’évaluation, avant l’apprentissage, mais j’ai bien l’intention de faire de vous quelqu’un de redoutable. » Et il reporte son verre à ses lèvres.
La réponse d’Effie ne le surprend guère non plus. Sa réputation la précède après tout, mais cela ne l’émeut en rien. Chacun sa technique pour récupérer des informations ou cuisiner les informateurs. Lui était plut terre à terre, dirons-nous. « Madame la Comtesse, je serais ravi de teste l’entièreté de vos aptitudes physiques. » Lui répond-t-il avec un grand sourire, loin donc d’être un timide jeune premier. Et qui plus est, il faut toujours se méfier des apparences. « Quant à ces deux-là, ils pourraient bien être moins innocents qu’on le pense. » Ce n’est pas parce qu’on ne s’envoie pas en l’air avec le ou la première venue qu’on est une oie blanche. De même pour quelques sournoiseries. Il ne faut pas avoir été à la guerre pour avoir du courage. Bref, le marquis est bien moins prompt à juger les plus jeunes. « Pour autant, avec mon entrainement et le vôtre, je suis sûr que Colleen ferait des ravages. » Oh ça oui, rien que pour prouver ce qu’elle vaut d’ailleurs.
Ah, la sempiternelle question : qui surveiller, qui interroger, que cherchons nous ? Berkeley haussa ses trop larges épaules avant de répondre. « Tout le monde. Il paraît évident que ce seraient les petites gens qui auraient le plus à gagner d’une révolution à la Française, et ce, malgré les évolutions parlementaires. Mais il faut savoir ratisser large. Il y a des opposants à leurs Majestés dans toutes les classes sociales, n’en doutons pas. Pour mener à bien ce genre d’opération, il faut de l’argent. » Beaucoup d’argent quand on connait le prix de la poudre à canon et les quantités qu’il fallait en allumer pour faire exploser le marché. Tout le monde ne peut pas se permettre de sortir une telle somme d’argent. « Il faudrait déjà se renseigner sur les fournisseurs potentiels de poudre à canon et autres fabricants de barils. La poudre était, à n’en pas douter, caché dans d’autres fût que ceux d’origine. »
Des noms. Des noms. Colleen enregistrait toutes les informations qu'Adrian leur disait. La reine voulait des noms. Il ne fallait pas faire dans la demie mesure. Colleen se sentait étrangement munie d'une nouvelle force intérieure, d'un sens à sa vie. En se levant chaque matin, elle avait une raison supplémentaire de le faire. Elle allait pouvoir se rendre utile à la couronne. Elle était jeune, elle n'avait pas d'expérience mais elle était déterminée. Elle avait survécu à plusieurs drames dans sa vue, dont un incendie récemment et cela l'avait raccrochée à sa vie encore plus que d'habitude. Colleen allait apprendre à lire déjà et puis elle saurait récolter des informations autour d'elle et se sentir aussi utile que les autres. Elle était à la fois inquiète et impatience du genre d'entraînement que le grand gaillard barbu leur réserverait comme entraînement... Elle appréhendait un peu mais quelque part, apprendre à se défendre, c'était ce qu'elle avait toujours voulu.
Elle n'arrêtait pas de penser à ce qu'il venait de lui répondre. A savoir qu'il y aurait une période d'évaluation avant une période d'apprentissage et alors que cela faisait naître beaucoup d'interrogation dans son esprit, elle retint également qu'il avait dit qu'il comptait bien les rendre « redoutable ». Colleen ne connaissait pas encore ses limites, ce dont elle était capable et elle était encore en train d'y penser, de réfléchir quand Adrian prit à son tour la parole, disant à celle qui s'appelait Effie qu'elle pourrait peut-être apprendre quelques rudiments aux deux plus jeunes (incluant Colleen). Il les trouvaient trop timides et sans assez d'audaces... Colleen aurait pu mal le prendre et elle l'aurait fait si cela avait été dit par quelqu'un qui n'était pas plus haut placé dans la société. A la place, elle resta à sa place et hocha la tête, se demandant par la même ce qu'Effie avait donc à leur apprendre. Elle avait pour elle-même beaucoup de charmes, et Colleen n'avait aucun doute qu'elle n'hésitait pas à s'en servir pour obtenir les informations qu'elle voulait à gens qu'il fallait. D'ailleurs, la seconde remarque d'Adrian adressé à cette dernière était explicite. Colleen dissimula son choc à l'écoute de telle parole... Pour sûr, il ne parlait pas comme la plupart des nobles qui parcouraient cette ville ! Quel franc-parler... Adrian l'impressionnait, mais pas de la même façon que son adjoint Alois.
Entendant son nom de nouveau dans la bouche de ce dernier, Colleen sentir sa poitrine se soulever de fierté et son regard se raffermir de détermination. Un léger sourire se dessiner sur ses lèvres au compliment qu'elle reçut. « Je donnerai de mon mieux. » répondit-elle avec une légère révérence de la tête pour le remercier de penser qu'avec leur deux entraînements combinés, elle en aurait dans le ventre. Colleen écouta la suite alors qu'on leur disait qui ils devraient interroger ou surveiller et donc elle eut sa réponse ensuite. Elle était d'accord. C'était chez les petites gens que les désirs de révolution naissaient davantage. C'était donc eux à surveiller le plus. Colleen était à la place ...Sur les places de marché où elle se rendait toujours faire les courses, on pouvait parfois tendre l'oreille et surprendre quelque chose de suspicieux. Les gens ne se méfiaient pas vraiment dans ce genre de lieu. La révolution qui avait eu lieu en France y'a pas si longtemps que ça pouvaient leur donner des idées... Cependant, Alois continuait de dire qu'il y avait des opposants dans toutes les classes sociales aussi ce n'était pas uniquement les places de marché qu'il faudrait surveiller ou les endroits où l'on rencontre la petite population. Il ajouta également que pour mener une opération de coup d'état, ou de révélation il fallait de l'argent et Colleen était bien d'accord. Seuls, le peuple qui se lève tôt n'aurait jamais assez de moyens financiers pour mener à bien les opérations. Il y avait forcément une ou deux personnes de haut placées mêlés à cela. Les fournisseurs de poudre à canon et ceux des fabriquants de barils... En apparence silencieuse, Colleen nota cette information dans la tête tout en réfléchissant aux dernières paroles prononcées qui avaient un grand impact en elle.
« Je ne m'y connais pas trop en fournisseurs de poudre mais je saurai tendre l'oreille en toute discrétion. » Et ouvrir les yeux. Ouvrir les yeux, tendre les oreilles.
Sombre nuit sombre atmosphère Effie s'amusait beaucoup a cette petite réunion secrète, ce groupe ne payait sans doute pas de mine si on le regardait de l'extérieur, une jeune domestique qui ne savait pas lire, un jeune homme ayant une jambe en demi état de marche, des nobles, trois hommes pour deux femmes, c'était sur eux que reposait la sécurité de la reine. Eux qui en secrets devait déterrer chaque menace possible pesant sur la couronne, et pour ça chacun ses méthodes, la brune avait les siennes bien a elle, et même si elles ne faisaient pas toujours l'unanimité la comtesse avait prouvé depuis le temps que cela s'avérait efficace. Adrian en bon chef de clan lui demanda d'apprendre au deux plus jeunes à se montrer moins timide, plus audacieux, elle allait adorer ça, elle qui passait déjà son temps à embêter Neal allait pouvoir s'en donner à cœur joie pour lui apprendre à avoir le répondant qu'il fallait, et aussi à charmer ses dames au besoin, pour Colleen elle ne la connaissait pas encore elle ne savait donc pas comment elle allait réagir à ses méthodes, mais cela serait sans doute tout aussi amusant une domestique ne devait pas penser qu'une comtesse pouvait agir de la sorte.
-" Oh des petits élèves, Effie la professeur de dévergondage j'adore l'idée, on va s'amusez ensemble vous allez voir, après mon passage vous n'aurez plus aucune timidité en vous"
Bon cela n'allait sans doute être amusant que pour elle, mais Effie était quand même du genre assez égoïste elle n'était donc pas dérangé par cet état de fait, la réflexion suivante d'Adrian par contre la fit rire, si elle ne profitait pas des plaisirs de la chaire que lui apportait la plupart du temps ses missions elle ne tirerait plus aucun plaisir à devoir séduire des hommes pour leur soutirer des informations.
-" Bien sur que je le sais mon chou, je ne touche pas aux hommes trop âgés, j'ai quand même des limites voyons, mais séduire ses hommes pour avoir des informations et partir sans avoir jouit m'ennuis énormément, alors je joint l'utile à l'agréable, et tu sais combien je suis agréable"
Elle termina sa tirade avec un clin d'œil, Adrian était comme elle, il avait simplement la facilité d'être né homme et de ne pas avoir à se faire juger quand à son comportement de coureur, elle pouvait donc laisser tomber les faux semblant de la bonne société quand elle s'adressait à lui, tant pis si cela choquait les plus jeunes autours d'eux. Alois lui ne serait pas choqué surtout quand il parlait de tester sa condition physique dans son entièreté ce qu'elle ferait avec plaisir il était très agréable à regarder elle ne se gênerait pas si elle avait la possibilité de conclure avec lui.
-" Monsieur le marquis vous savez comment me parlez"
Elle laissa ensuite les autres s'exprimer commençant déjà a réfléchir à son plan d'action, elle allait devoir réussir sa mission tout en donnant des cours d'un autre genre à Neal et Colleen et elle devait trouver comment faire pour que cela ne soit pas trop flagrant, surtout pour la rouquine qu'elle n'était pas amener à fréquenter de manière normale.
Nous sommes d’accord que nos ennemis ne font pas dans la dentelle quand on voit ce qu’ils ont fait au marché. La Reine veut des noms et on va en trouver mais pour cela, il faudrait qu’on ait des pistes, qu’on sache où aller plutôt que de se disperser partout sans avoir une petite idée de ce qu’on doit trouver. Je sais que je vais devoir m’entraîner, mais mon handicap m’empêche de me battre correctement. Néanmoins, je suis preneur de tout apprentissage, même s’il faudra suivre les cours d’Effie et je souffle discrètement quand on lui demande de nous aider à vaincre notre timidité à moi et Colleen. Mes yeux se lèvent quand elle nous indique qu’elle sera notre professeur de dévergondage. J’aurais préféré savoir me défendre plutôt que d’apprendre à draguer mais bon je vais éviter de désobéir aux ordres.
J’écoute d’une oreille peu attentive la discussion entre la Comtesse et les deux autres tandis que je réfléchis par où commencer nos recherches. Le bras droit de notre chef prend alors la parole afin de répondre à ma question et je me concentre à nouveau sur ses paroles. Il nous dit alors de nous méfier de tout le monde car leur opération coûte un certain montant que seuls les personnes d’une certaine classe peuvent se permettre d’acheter.
- C’est entendu, on se renseignera de ce côté-là tout en ouvrant nos oreilles un peu partout. J’imagine qu’il faut se préparer à toute éventualité qu’ils s’en prennent à nouveau à un monument de la ville ou à la famille royale durant des festivités ? Avons-nous un plan dans ce genre de moment ?
Comment s’organiser en attendant de savoir s’ils vont attaquer à nouveau ? J’imagine qu’ils vont nous apprendre davantage sur la suite des événements plutôt que de parler de nos entraînements, qui sont aussi important je le conçois.
Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Être un Capitaine dans l'ombre lui convenait. L'être au grand jour - si on peut dire cela ainsi - le met un peu plus mal à l'aise. Adrian n'a jamais cherché à être un leader mais c'est pourtant le rôle qu'on tient à lui donner dès lors qu'il débarque quelque part car qu'il le veuille ou non, il a cette aura de puissance et cette prestance qui émane de lui. Les yeux d'un gris glacé du marquis étraignent et contraignent. Envoutent. Ils séduisent quoi qu'on en dise et qu'importe l'audiance. Ca avait été le cas à l'armée. Il y était arrivé discret, effacé et en était ressorti en héro de guerre titré et avec pension royale. Lorsqu'on lui a proposé d'intégrer les Limiers, il pensait y être un soldat mais la Reine a exhigé un autre rôle pour lui auquel il a bien du consentir. C'est sans doute pour ça qu'il apprécie autant la compagnie de Berkeley et Norfolk. Ils semblent hypnotiser leur monde encore plus que lui ! En particulier Emil. Il aimerait pouvoir dire qu'il doit ça à son titre de Duc, mais ce serait mentir. Cet homme a bien trop de qualités aussi bien physique qu'intellectuelles pour le réduire à son rang. Le Marquis est soulagé d'avoir Aloïs à ses côtés dans ce groupuscule. Lorsque la Reine lui avait offert de choisir son liteutenant en échange de son acceptation, Berkeley avait été une évidence. C'était un marin. En tant que tel, il avait vu et sans doute fait des choses que l'aristocratie ne comprendrait jamais mais qui seraient de véritables avantages pour les Limiers. Non pas que Emil soit couard, bien au contraire, il était un des hommes les plus déterminés qu'il connaisse, mais il avait assez à faire avec la Chambre des Lords et de plus, il avait Victoria dans sa vie. Aloïs et lui n'avaient personne à guider dans le monde.
Portant son verre à sa bouche, Mountbatten écoute son ami formuler sa réponse aux recrues. Il hoche la tête avec approbation quant aux propos tenus par Aloïs, tout en les observant une par une. Son esprit critique et stratège se met en ébullition. Il ne découvre pas l'identité de toutes ces personnes aujourd'hui. Voilà un moment maintenant déjà qu'il leur donne des ordres de mission à à travers quelques courriers discretements remis. Mais à présent qu'il les a tous autour de cette table, c'est plus fort que lui. Il entend parfaitement l'idée de la Reine de recruter dans toutes les castes sociales, mais très franchement, pourquoi eux ? Les yeux bleus du marquis observent et étudient les réactions des uns et des autres aux explications fournies par Aloïs. Il soupire en pinçant l'arrête de son nez entre son pouce et son indexe alors que les voix s'élèvent. En particulier celle de Effie. Seigneur Dieu... Son entrain à dévergonder un peu ces jeunes gens est presque effrayant mais au fond, est-ce si étonnant de sa part ? Il connait assez la comtesse - intimement - pour savoir que non. Elle ne se prive d'ailleurs pas pour faire état de leurs relations devant tous, ce qui le fait se raidir légèrement. Adrian tourne son regard vers Aloïs et toussotte avant de se concentrer sur Colleen et Neal. Les deux plus grand mystères de recrutement ici présents...
- On se doute bien que tu ne connais rien en fournisseurs de poudres... C'est bien pour ça qu'on te demande d'enquêter ! Ouvrir les yeux et tendre les oreilles ne suffit plus à ce stad là !
Adrian et la pédagogie... Voilà pourquoi il préfère diriger de loin depuis un bureau ! Ca lui évite ce genre de sortie de ses gonds... Il a beaucoup de mal avec la lenteur d'esprit. Non pas qu'il pense que Colleen soit sotte. Si elle est ici, c'est qu'elle ne l'est pas, bien au contraire. Mais elle n'a pas la même façon de penser que lui qui est un soldat dans l'âme et ça l'agace. L'incendie du marché et les récents événements à la Cour le mettent sous pression. Il a peur d'échouer. Il y a eu tant de morts au marché couvert... Il refuse qu'une telle chose se produise à nouveau ! Il a manqué y perdre Karl bordel ! Juliet...
- Notre role justement est d'éviter ça Neal. Si ils parviennent à s'en prendre à un autre batiment, ou pire encore à la Couronne, on aura failli à notre mission et autant vous dire que je vis assez mal l'échec... Berkeley ici présent également. Vous devriez d'ailleurs le prendre personnellement si on échoue ! Pour le reste... Si dans le pire des cas cela devait se produire, notre rôle n'est pas d'intervenir. Du moins pas ouvertement. Nous sommes un groupuscule. Pour les agissements au grand jour, il y a les soldats de Leurs Majestés.
C'est frustrant, il en convient, mais ils ne peuvent pas risquer de dévoiler l'existence des Limiers de la Reine. Lors de le l'apparition du Roi, il a eu le reflex de faire barrière, de même qu'Aloïs mais leur passif le leur permet. Il serait plus étrange de voir Effie, Neal ou pire encore Colleen le faire...
- On se retrouve ici dans une semaine pour faire état du début des informations que vous aurez rassemblé.
Il veut le plus de détails possibles sur cette menace avant que la Saison ne se termine !
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Aloïs Berkeley
Marquis
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Emploi : Marquis de Berkeley à temps plein. Parlementaire en saison. Membre des limiers de la reine.
À n’en pas douter, leur petite équipe était pour le moins hétéroclite et osons le dire, quelque peu bancale. Pour autant, Aloïs était probablement moins enclin à juger au premier regard, à la première émotion, que son comparse et capitaine. Il en avait vu assez, des jeunes mousses effrayés et bégayant, se réveiller à la première bataille navale et devenir des marins vaillants et des combattants redoutables. Tout ce qu’il fallait, c’était de la patience, du tact, de la pédagogie et … bref, tout ce qu’Adrian ne démontrait pas aujourd’hui en somme. Et non, le temps n’entrait pas en ligne de compte, car en définitive, il faut devenir bon sur la mer, plus vite que sur terre, car sur un navire il y a un autre ennemi, assez peu rencontrer au sol : la mer elle-même. Que l’on tente seulement de le dissuader, aucun de ces gens n’avaient jamais eu à combattre debout sur un cordage en pleine tempête. Lui, oui. Alors, laissons donc le lieutenant se faire une idée par lui-même. Même si ça signifiait donner de son temps, de sa patience et surtout de sa personne. Ce qu’il était enclin à offrir, surtout à la Comtesse en ce qui concernait sa personne. « Gageons, madame la Comtesse, que vous saurez comment me répondre. » Dit-il avec humour et surtout, une bonne dose de charme. Ce n’est pas pour autant qu’il perdait de vue son objectif.
En parlant de manquer de tact et de pédagogie, Berkeley aurait bien soupirer et filer une claque à l’arrière du crâne de Mountbatten, mais ce serait absolument contre-productif alors, il le laissa distiller ses paroles quelques peu acides, avant de reprendre derrière lui. « Ce que mon estimé, mais non moins maladroit, collègue essaie de vous faire comprendre, cher ami, c’est que nous n’en sommes plus au stade des petites informations obtenues à la sauvette. Bien que ces dernières puissent toujours être utile, il va vous falloir descendre plus loin dans le terrier du lapin. Londres se videra bientôt de sa noblesse. Par conséquent, elle sera beaucoup plus calme et facile à approcher. Nous devons profiter de l’intersaison et, je n’aurais aucun problème à revenir ici une fois ma chère grand-mère raccompagner sur nos terres. Alors, nous allons descendre dans les rues. Car c’est à cette période, lorsque les commanditaires principaux seront loin, que les langues se délieront plus aisément. » Le marquis reposa ses yeux verts sur Adrian, puis sur le reste du groupe. « Quant aux évènements qui pourraient subvenir… Ce n’est pas à exclure. Bien sûr, que nous voulons tous que cela n’ait pas lieu. Nous sommes payés pour que ça n’arrive pas et de façon totalement patriotique surtout, je ne veux pas que ça arrive. Et oui, vous devriez le prendre de façon personnelle, car une chose est certaine, notre système gouvernemental à des défauts, mais il est en train de changer. Toutefois, ce n’est pas sur nos épaules que cela pèse, mais sur celle des parlementaires. Nous, nous devons faire en sorte, que les anarchistes ne gagnent pas, pour permettre au changement de se faire en douceur, dans l’intérêt du bien commun. On ne gagne jamais rien, à soutenir l’anarchie. S’ils gagnent, nous perdrons tous. Nobles ou pas nobles… »
Une semaine, pour le coup Aloïs ne put retenir un rire de dérision et regarder Adrian. « En pleine euphorie de fin de saison, nous n’aurons pas de résultat probant en une semaine et tu le sais. Surtout que l’attentat n’a pas été revendiqué. Les responsables vont donc se terrer plus bas que les lapins les plus tenaces. Néanmoins, essayons cela ne nous coûte pas grand-chose. Cela étant, au besoin, je devrais être de retour à Londres dans le décours de septembre. Si, ceux qui restent ou reviennent à Londres obtiennent des pistes à creuser, nous aviserons. » Et connaissant Adrian, peu de chance que ce dernier quitte sa Cornouailles chérie avant l’heure de revenir.
Colleen écoutait, oreilles grandes ouvertes tout ce qui se disait. Elle voulait faire de son mieux et il était évident que faire « de son mieux » ne serait pas suffisant pour Adrian ni même pour la couronne. Alors il faudrait qu'elle redouble voire triple ses efforts pour être à la hauteur et cela commençait par apprendre à lire. Ne plus avoir besoin d'aide pour déchiffrer une phrase, elle en rêvait depuis longtemps mais elle n'avait jamais eu les moyens ni le temps de s'acheter des livres ou prendre des cours avec quelqu'un. Et puis le soir après son travail, elle n'avait qu'une seule envie : celui de se coucher parfois même sans se déshabiller car elle était totalement exténuée. Dorénavant il faudrait qu'elle s'efforce d'étudier la lecture à tous les moments de libre qu'elle pouvait avoir. Elle tait déterminée et surtout elle voulait montrer qu'elle en était capable. Les autres assis autour de la table semblaient tellement plus expérimentées qu'elle osait à peine lever la tête et croiser leurs regards... Elle voulait les regarder droit dans les yeux, fièrement, dignement et leur dire qu'elle valait autant qu'eux. Même si elle n'était pas née avec une cuillère en argent dans la bouche.
Ouvrir les yeux et tendre l'oreille. A chaque fois qu'Adrien ouvrait la bouche pour beugler (car ça y ressemblait en fait) Colleen semblait un peu plus se recroqueviller. Elle aurait dû se montrer plus droite et fière mais il la faisait se sentir tellement inférieure et en même temps il lui avait donné une bourse d'argent pour qu'elle prenne des cours de lecture alors elle ne pouvait que lui être reconnaissant. Enfin, il faisait un peu peu quand même Adrian. Il était impressionnant pour quelqu'un comme elle. Son accolyte déjà, semblait bien plus sympathique et conciliant.... Comme quoi la taille ne faisait pas tout ! Niveau corpulence c'est clair que ce Aloïs était un colosse mais quelque part, on se sentait vachement en sécurité autour de lui ! C'est ainsi que la jeune Colleen se sentait. Elle était un peu amusé de découvrir qu'Alois essayait de rattraper les erreurs de communication de son ami Adrian – il était plus doué que lui en diplomatie !
« J'ouvrai grand les yeux et les oreilles mylords. Partout où j'irai. »
Adrian avait dit qu'il y aurait une nouvelle réunion d'ici une semaine pour faire le point, mais Alois renchérit ensuite à la suite de son patriote qu'une semaine ne serait sûrement pas suffisant pur avoir des résultats probants. Colleen ne connaissait pas le mot « probant » ni ce qu'il voulait dire mais il faudrait qu'elle recherche la définition du mot dans un lexique... Enfin, quand elle saurait comment ça s'écrit. Colleen avait tant de choses à apprendre, elle espérait bien avoir au moins un mois pour savoir lire à peu près. Elle allait devoir se hâter et faire des progrès vite. La plupart des nobles passeraient la hors saison chez eux, cela lui laissait sûrement au moins quelques mois pour pouvoir savoir lire parfaitement. Elle espérait que c'était faisable.
Sombre nuit sombre atmosphère Effie trouvait cette réunion parfaitement amusante maintenant qu'elle avait réussie l'étape du cimetière au milieu de la nuit, elle allait devoir apprendre à deux jeunes brebis à séduire, usé de leur charme pour qu'on leur confie des choses utiles, et ce plan là faisait clairement plaisir à la belle comtesse qui n'avait pas froid au yeux et qui n'avait aucune gène avec le sujet comme le montrait très clairement le flirt non dissimulé qu'elle entretenait avec Alois et Adrian, elle aurait pu le faire aussi avec Neal mais elle connaissait le petit oiseau et elle ne voulait pas qu'il se montre tout gêné en pleine réunion cela pourrait porter atteinte a une crédibilité qui semblait déjà fragile dans le regard de leur chef de groupe. Très fourbe et rusée Effie savait que le commandant des limiers se servait de cette réunion pour jaugé les troupes encore plus que de leur donner une nouvelle mission, et pour le coup il était clair qu'avoir une jeune domestique ne sachant ni lire ni écrire, et un jeune homme très discret et peu porter sur la manipulation pouvait surprendre surtout si on les mettait en parallèle avec un profil comme celui d'Alois ou le sien.
Mais elle n'était personne pour remettre en cause les choix fait pour créer ce groupe qui avait toute son importance et elle allait se faire, comme à son habitude, un malin plaisir a remplir ses missions quel qu'elles soient. Il leur fallait donc établir un plan d'action qui allait être rendu complexe avec la fin de la saison en approche, la bonne société allait rendre Londres à ses habitants annuels et tous ou presque allait rejoindre les campagnes éloignés qui créait leur domaine, cela allait donc rendre complexe le fait de réussir à frapper un grand coup en obtenant des révélations importante, ou de pouvoir agir en cas de nouveau problème.
-" Il est vrai que la saison qui approche de sa clôture va sans aucun doute nous compliqué la vie, pour ma part je vais revenir courant juillet sur Londres mais il n'y aura sans doute pas grand monde de présent mais je trouverais une manière détournée de mon crue pour parvenir à mes fins, campagne ou pas rien ne m'arrête"
Effie n'en était pas arrivée à ce stade de sa vie en se tournant les pouces et elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, une femme comme elle ne pouvait se contenter de ce qu'elle avait quand il y avait plus à aller chercher.
Je me doute que la situation est légèrement complexe, mais se doit-il de parler de la sorte à la demoiselle ? Certes il est notre chef, mais je ne crois pas que ça soit une raison pour mal parler aux gens et j’avoue que je n’apprécie guère son comportement. J’espère ne pas avoir à faire trop souvent avec lui. Néanmoins, je pose tout de même ma question afin de savoir s’il y a un plan si on découvre quelque chose et l’homme m’explique alors que nous devons attendre que les soldats interviennent et que s’il y a un échec, il faudra le prendre personnellement. Je ne pense pas qu’il faille le prendre ainsi, nous sommes censés être un groupe il me semble, mais peut-être me serais-je trompé. Heureusement, l’homme a ses côtés semble plus apte à expliquer les choses calmement et sans énervement, ce qui me plaît déjà davantage. J’écoute attentivement l’homme et comme je reste en ville, je pourrais en profiter pour enquêter davantage dans les quartiers.
- Je prends bonnes notes et ouvrirais mes oreilles. Restant en ville, je ferais attention.
Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Le capitaine observe ses troupes. Il ne découvre pas leur identité car voilà quelques temps déjà qu'il donne ses directives depuis l'ombre mais les avoir toutes réunies face à lui change la donne pour le Marquis. Neal et Colleen sont des gamins ! Il ne remet pas en cause le choix de la Reine quant au fait de les avoir choisi pour les Limiers, néanmoins il se permet quelques appréhensions et réticenses... Il a vu les horreurs de la guerre et ne sait que trop de quelle façon elles peuvent impacter une âme. D'autant que celle qu'ils s'apprêtent à mener est plus surnoise que toutes les autres car elle appartient aux ombres les plus sombres. Il est supposé voir Neal et Colleen comme des soldats et non comme les jeunes gens qu'ils sont pourtant c'est plus fort que lui. Ils sont jeunes. A l'évidence absolument pas faits pour les noirceurs qu'ils sont supposées déterrer et erradiquer... Aussi s'interdit-il toute bienveillance de paroles. Il n'est pas là pour ça et il veut qu'ils comprennent la hauteur des risques qu'ils encourent et le sérieux de la mission qui est la leur. Faire partie des Limiers, ce n'est pas juste tendre l'oreille et faire des rapports en étant gracement payé. C'est donner son coeur et son corps si nécessaire au service de la cause. C'est tout risquer pour s'assurer que la Couronne perdure tout en gardant la menace secrète aux yeux du reste du monde. Personne ne doit avoir vent des diverses tentacules qui s'acharnent à vouloir étrangler et démanteler la monarchie. La famille royale doit demeurer symbole de puissance et de stabilité. Toujours. Rien ne doit laisser supposer qu'elle puisse être ébranlée.
Alois est plus éloquent qu'Adrian que l'on peut parfois penser avare de mots et c'est bien pour cela qu'il est son lieutenant. Il a la patience et la pédagogie que lui n'a pas, ou plutôt s'interdit d'avoir de par le poids de leader qui pèse sur ses épaules. Si une des personnes de cette salle meurt, c'est sur lui... C'est la raison pour laquelle Berkeley et lui se complètent à merveille. Alois est un ami précieux pour Adrian, autant qu'un allié inestimable bien qu'il ne soit pas homme à évoquer ce genre de choses à voix haute. Mais l'ancien marin sait, à n'en pas douter. Il est une des rares personnes à l'apprécier malgré qu'il l'ait rencontré après Juliet. Adrian n'a pas réfléchi à deux fois lorsque la Reine lui a demandé à titre purement consultatif qui il verrait comme lieutenant de ses Limiers. Le colosse était tout désigné pour bien des raisons, à commencer par cette espèce d'alchinie naturelle qu'ils ont tout les deux et qui est assez rare pour être mentionnée. Ils sont différents et pourtant semblables. Les forces de l'un complètent les points de faible de l'autre. Ils fonctionnent.
Maladroit... Adrian adresse une oeillade torve à Aloïs. Non il n'est pas maladroit. Il est clair dans ce qu'il attend et exige de son équipe ! Adrian vit mal l'incendie et le prend personnellement. Comme il vient de le mentionner devant tous, l'echec est à prendre comme tel et il en prend toute la charge, ce qui peut expliquer sa dureté apparente et son parlé légèrement sec. Il n'est pas tant en colètre contre ses hommes, mais plutôt contre lui-même. Comment n'a-t-il rien vu venir ? C'est son devoir d'empêcher ce genre de choses de se produire, bien qu'il n'aurait jamais pu voir venir cet attaque. Comme chaque fois qu'il est victime d'un échec, le marquis se blame et endosse toute la responsabilité. Il se charge du fardeau et le laisse peser sur ses épaules jusqu'à ce qu'il le ressente assez pour en trembler et ainsi se punir d'avoir échoué. Il a sur la conscience des centaines de blessés et des dizaines de vies perdues. Il refuse que ça se produise à nouveau et pour cela il va devoir faire confiance aux personnes assises autour de cette table. Des personnes qu'il sait capable, mais dont il se sent néanmoins responsable.
- Je sais ça, répond-t-il à Aloïse.
Bien sur qu'en une semaine ils ne résoudrons pas l'affaire. Il en a parfaitement conscience. Mais il veut quelque chose. Il a besoin de quelque chose !
- Je veux un son de cloche, un murmure, n'importe quoi que vous pourrez dénicher. Mais je veux une piste. Une bribe par laquelle commencer.
Comme l'a mentionné alois, c'est à l'intersaison que ça se jouera. Londres vidées, approcher le terier dans lequel se terre ces batards sera plus aisé et les langues plus simples à délier. Mais son instinct lui dit que certaines choses peuvent aussi se jouer maintenant, avec l'incendie encore frais et les commenditaires qui vont sans doute quitter Londres sous peu pour se faire oublier. Ils doivent mettre leurs affaires en place et l'agitation est souvent plus simple à repéter que la quiétude... De plus, Adrian ne se contentera pas d'ordonner et patienter. Lui aussi va descendre dans ce fameux trou, quelle qu'en soit la profondeur et creuser. Par Saint George oui ! Il va les déterrer ses fumiers ! Et la suite sera trop salissante pour être dépeinte... Ses yeux bleus gris glissent vers une des cellules de leur quartier général secret, impatients de la voir remplie...
Toutes les recrues semblent cependant prendre à coeur leur mission et comprendre la charge de ce qu'ils portent. Adrian voit la détermination dans leurs yeux, ce qui le rassure autant que ça contente. C'est ce feu là qu'il veut voir en eux. Il approuve les promesses de dévotion de chacun.
- Tu es un des meilleurs atout Colleen. Ton statut de low cast te permet de te faufiler littéralement partout. Farfouille chaque recoin. meme là où tu penses ne rien trouver. Un chien qui pisse de travers je veux être au courant. Compris ? Toi aussi Neal. Tu t'es rendu un familier de East End et lié des contacts qui nous seront utiles mais prends garde à ce que personne ne découvre que tu appartiens à l'autre côté de la barrière.
Ses yeux se tournent vers Effie. Il commence par la connaitre assez pour savoir qu'en effet rien ne peut arrêter cette femme lorsqu'elle a une idée en tête. C'est là son atout principal. Cela et sa beauté qui endore les hommes les plus aguéris avant que le venin de la manthe religieuse ne les dévore.
- Dieu ait pitié de ceux que tu prendras pour cible. Ou pas.
Adrian désigne du menton les rouleaux cachetés remis à chacun par Berkeley au début de la réunion secrète.
- Vos ordres de missions contiennent quelques pistes auquelles Alois et moi avons pensé et donc quelques lieux par lesquels commencer, ainsi que des noms de contacts à travers la ville qui vous ouvrirons les portes dont vous aurez besoin. Eux et eux seuls sont dignes de confiance. Ne mentionnez les Limiers à personne d'autres. Une fois l'intersaison lancée, je devrai rentrer sur mes terres car il est important de ne rien changer à nos habitudes. Je serai donc joignable en Cornouailles. Si vous avez besoin d'oiseaux pour passer des messages au lieutenant comme à moi, je vous en fournirai. Je reviendrai à Londres en cas de besoin si vous trouvez quoique ce soit qui le nécessite.
Autrement il restera dans ses précieuses Cornouailles qu'il se languit de retrouver.
- A moins que vous n'ayez des questions, vous êtes libres. "We are not interested in the possibilities of defeat. They do not exist." récite-t-il le crédo des limiers pour clôturer la réunion.
Neal, Colleen et Effie partis, il soupire et se repose contre le dossier de sa chaise et regarde Alois d'un air aussi concerné qu'empli de détermination ; ils ne peuvent pas échouer.
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There are two sides to the story. I may be drunk miss, But in the morning I'll be sober, And you'll still be ugly...
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