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Les Chroniques de Londres
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(+18) Fais chauffer la presse [Rosalie]

Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
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Message() / Mer 30 Mar - 15:32
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



Adrian arrache presque la loupe de son œil lorsqu'il la jette sur sa table de travail avant de s'adosser à sa chaise et de s'étirer. Son chat qui dort sur un meuble non loin de lui lève la tête, une expression outrée d'avoir été réveillé sur sa frimousse moustachue. Le marquis soupire et triture doucement les gemmes qui reposent sur le velours blanc face à lui.
Même sa passion pour les pierres ne parvient pas à lui détourner les idées de cette désagréable visite ! Pour qui se prend-t-elle à s'inviter de la sorte chez lui ? Pour qui se prennent-ils tous d'ailleurs ? Est-ce devenue une épidémie cette saison ou quoi ?! Se faire annoncer ou attendre qu'on soit invité n'est plus dans les mœurs des londoniens ?!

Le Marquis laisse tomber un splendide diamant jonquille et repousse bruyamment son assise. Il se lève, caresse son chat puis attrapant une bouteille de bourbon qu'il porte directement à ses lèvres, il rejoint son salon de musique où quelques domestiques terminent de s'affairer sous les directives de Philip.

- Dehors, ordonne-t-il d'une voix plus lasse qu'il l'aurait cru alors qu'il dépose son alcool sur le bord de l'instrument.

Les serviteurs s'éclipsent non sans un œillade appréhensive à leur maître, mais le majordome s'avance.

- Ils viennent de finir de tout ranger et nettoyer. Je vous serais reconnaissant d'attendre un peu avant de retourner une nouvelle fois cette pièce Milord, de même que de briser à nouveau ce miroir. Non pas que le miroitier s'en plaigne, mais cela demande une certaine logistique et le rythme devient difficile à suivre.

Adrian ne répond pas. Son visage est aussi fermé que le fond de son regard est triste et douloureux. Il s'installe à son piano et le frôle de ses doigts un long moment, sans oser appuyer sur les touches. Il y a une mains autour de son cœur et elle le serre à le lui arracher...
C'est comme si elle, cette satané fille, avait souillé son piano en y jouant et que désormais y toucher lui est devenu insupportable. Elle a pénétré sa bulle. Touché à ce qu'il chérit le plus, une fois de plus ! Elle a déjà sa mère ! Veut-elle lui prendre sa musique également ?! Pour qui se prend-t-elle ? Il peut tolérer - ou du moins s'y efforcer - que sa mère ait à cœur de s'occuper de l'orphelinat qu'importe combien ça le blesse de se dire qu'il ne lui suffit pas... Il lui a pris ses deux fils aînés. Il ne peut la blâmer de chercher cet amour qu'il lui a volé ailleurs. Mais il ne souffrira pas que cette sale gamine force l'entrée de sa demeure ! Savoir qu'elle s'accapare Clara Mountbatten et qu'elle a son affection lui est assez pénible comme ça ! Il refuse d'en être en plus témoin entre ses propres murs ! Pense-t-elle donc que parce que la Comtesse douairière lui montre de l'intérêt et lui offre sa protection elle fait désormais partie de la famille et peut prendre ce genre de liberté ? Elle n'est rien ni personne à ses yeux !
La jalousie lui ronge les tripes et finalement, il ferme le couvercle si fort que les cordes de l'instrument de musique se mettent à vrombir.

- Maître Adrian...

Philip n'a jamais eu besoin de mots pour comprendre ce qui se trame dans la tête de son protégé. Après tout il le connait depuis l'enfance. Il l'a vu traverser et endurer tant de choses... Il l'a vu déchiré par de si nombreuses douleurs qu'il a appris avec le temps à les déchiffrer et les comprendre toutes. Et si il y en a bien une qui est aisée à lire, c'est bien celle qui touche de près ou de loin à sa relation avec sa mère.

- Je sors.
- Adrian...
- Si vous la laissez rentrer une fois de plus ici sans ma permission Philip...!


Il ne va pas au bout de sa menace car il sait qu'il ne la mettra jamais à exécution. Qu'importe combien son sang coule de la blessure qui lui a été causé, jamais il ne renverra cet homme. Il l'aime beaucoup trop malgré le fait qu'il ne le lui a jamais dit et ne le fera sans doute jamais.

- Remplacez ce piano.
- Bien Milord...


Bercé par le bruit régulier des sabots de son cheval, Adrian s'arrête devant le bordel qu'il a l'habitude de fréquenter. Cette nuit, il a besoin d'une occupation. Il a besoin d'exorciser la venue d'Aurora chez lui. Pourtant plutôt que de mettre pied à terre, il observe un instant les fenêtres aux rideaux tirés derrière lesquels les nobles de Londres sont venus s'encanailler.

- Monsieur le marquis ?

Pour toute réponse, Adrian talonne son cheval et se remet en route. Ce soir il n'a pas envie d'être confronté au monde. Il n'a pas envie d'être abordé par une demi dizaine de filles en train de minauder pour mieux l'attirer et il n'a pas envie non plus de croiser ses semblables.
Malgré la pluie légère qui tombe ce soir, il ne se presse pas. Le temps est à l'image de sa morosité et avant qu'il ne s'en rend compte, le voilà qui se retrouve à l'orée de East End. Il ne rend pas les regards curieux qui se posent sur lui et sa monture alors qu'il parcourt les rues du quartier pauvre de Londres. Adrian s'arrête finalement devant l'imprimerie Egerton et attache son cheval à l'abri. A cette heure là, l'établissement est fermé sans doute mais qu'à cela ne tienne. Le poing fermé, il tambourine à la porte jusqu'à ce qu'il entrevoit la lueur d'une chandelle.
Le marquis repousse ses cheveux noirs et humides en arrière, comme il ne porte jamais de chapeau.

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Message() / Lun 4 Avr - 13:42
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Lever la presse, appliquer le papier, encrer les stencils, appliquer la presse, tirer le levier de pression, relacer, rouvrir la presse, utiliser le buvard, puis accrocher le papier pour séchage. Recommencer. Encore. Encore. Encore.
Un travail de chaîne, un travail répétitif, fatiguant, éreintant, mais qui vide l'esprit, qui fait oublier chaque moment difficile, il faut juste se concentrer, répéter, encore et encore, sur le nombre d'impression demandé. J'avais passé des heures entière à faire cela, à imprimer ce feuillet qu'on m'avait fait livrer qui devait être prêt au plus vite. Jouant sur le resto et le verso, m'assurant que chaque feuillet soit correctement imprimé que l'encre ne coule pas, que le papier est assez épais. Le reste, ce sera le travail des petites mains, de ces jeunes que l'imprimerie embauche pour distribuer les feuillets  de ces gamins qui devront les replier, les préparer pour avant de les distribuer. Chacun sa tache comme on dit. Et c'est bien suffisant à mon sens.
Pourtant, je continu, je m'acharne sur la presse, tirant de toutes mes forces, transpirant, me couvrant les mains d'encre, faisant de mon mieux pour que ces moments auprès de cet idiot d'Adam disparaissent de mon esprit. Je ne veux plus avoir à penser à son regard d'ours blessé, à son sourire triste, à ses mains qui ont doucement caressé ma peau, à ses mots qui ont réveillé mon cœur blessé. Nous ne nous sommes vu qu'une seule et unique fois depuis son retour, mais c'est bien suffisant pour que mon esprit ne parvienne plus à penser droit, se demandant comment gérer la situation, comment oublier l'homme qui hante mes nuits depuis dix ans.
Si je m'écoutais, je serai déjà au bordel de ma chère marraine, oubliant cet homme dans les bras d'un autre, n'importe qui tant que je peux oublier, tant que je vider mon esprit, tant que la douleur disparaît pour quelques instants au moins. Mais je ne parviens pas à m'y résoudre, je ne parviens pas à quitter cette presse, à faire autre chose que ce mouvement répétitif qui m'aide à me concentrer sur autre chose.
Chaque mouvement de la presse est un bruit dans mes oreilles, un rappel de la réalité alors que la nuit est tombée depuis longtemps sur Londres, que les bougies seules m’éclaire et que ma peine, arrive lentement à sa fin.  Quelle heure est il ? Aucune idée. Elle devrait s’arrêter, se reposer, prendre un repas. C'est ce qu'il y aurai de mieux à faire, elle le sait en un sens, mais parfois, il est difficile de se réguler. Pourtant, elle quitte la presse. A pas mesuré, allant se prendre un peu de pain, un peu de fromage...pas besoin de plus... c'est juste une pause avant de reprendre le travail, d'avancer sur des impressions qui ne sont pas urgente...mais qui lui occuperons l'esprit. Du moins, était ce son plan jusqu'à ce que les cavaliers de l'apocalypse tambourinent sur sa porte à la faire sauter de ses gonds. Rejoignant celle ci, un couteau à la main, après tout, on ne sais jamais, elle jeta un œil par la petite lucarne, avant d'ouvrir a un homme trempé. Dieu lui envoyé t il autre chose pour se distraire ? Observant celui ci, elle se poussa, lentement, laissant l'homme se faire un chemin en l'imprimerie.

« Que me vaut l'honneur d'une visite tardive Adrian ? »
‹c› Vanka
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Adrian Mountbatten
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Message() / Jeu 26 Mai - 21:49
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



Lorsqu'il aperçoit la lueur de la bougie mouvante à travers la vitre opaque de la porte, Adrian plaque ses mains de part et d'autre de l'embrasure et laisse la pluie lui tomber sur le dos et la tête. Il sent le poids de chaque goutte d'eau le heurter comme si elles portaient en elles celui de la douleur qu'il refoule. Il laisse les trombes le fouetter et il s'offre à leur pouvoir imaginaire d'être capable de le laver de tout ce qu'il ressent et qui enserre son cœur meurtri. Le marquis crispe ses doigts sur le bois fatigué de l'embrasure de la porte et secoue la tête comme pour repousser une fois de plus le visage de cette petite garce qui l'assaille. Il ne tressaute pas lorsque l'orage gronde. Un instant, il en vient même à espérer que l'éclair le frappe sur place... Il ne peut pas mettre de mots sur ce qu'il éprouve ce soir mais le ciel semble décidé à le faire pour lui alors que les éclaires tonitruant zèbrent les nuages lourds et sombres. Si on l'ouvrait en deux, il est certain qu'on y trouverait le reflet des éléments qui se déchaient autour de lui.

La porte s'ouvre enfin et le marquis relève ses yeux clairs et pourtant opaques sur Rosalie sans redresser son visage, en une question muette.
Le laissera-t-elle entrer ou non ? Il a peu de doute sur la question mais il apprécie le fait de ne pas forcément avoir besoin de formuler quoique ce soit face à l'imprimeuse. Elle doit être une des rares femmes de Londres que le marquis apprécie sincèrement pour la simple et bonne raison qu'avec elle, il n'y a pas de mystère caché. A son image, Rosalie dit et fait savoir ce qu'elle pense sans se soucier que cela plaise ou non.
Une qualité à laquelle il s'est d'abord heurté le jour de leur rencontre, lorsqu'il est entré dans son échoppe en exigeant qu'elle fasse réimprimer un ouvrage pour sa mère. La jeune femme n'avait pas apprécié le ton suffisant et impérieux du marquis et ne s'était pas privée pour le remettre à sa place. Adrian n'avait pas cédé et s'en était suivi un véritable combat de coqs entre eux. Il était reparti en payant grassement mais en étant certain qu'il méprisait cette pimbêche au plus haut point ! Ils s'étaient revus lorsqu'il était revenu chercher le livre en question quelques semaines plus tard. Il aurait pu envoyer un domestique à sa place, mais il n'avait pas pu résister à la tentation de la provoquer et c'est bel et bien lui qui est revenu.
Leurs deux tempéraments étaient une fois de plus entrés en collision mais sans qu'il sache trop à quel moment cela avait dévié, il s'était retrouvé quelques minutes plus tard essoufflé, le pantalon sur les chevilles, Rosalie autour de lui à moitié débraillée...
Depuis une curieuse "affection" s'est développée entre eux. Adrian n'ose appeler cela de l'amitié mais c'est pourtant ce que l'imprimeuse semble être pour lui. Une amie qu'il retrouve lorsqu'il veut s'oublier dans le même fau qui le consume en permanence.

- Que me vaut l'honneur d'une visite tardive Adrian ?

Il ne sait pas vraiment ce qu'il fout là à vrai dire. Il a juste besoin de ça. De cette franchise sans barrière qu'elle possède. Ça lui est rafraîchissant et il suffoque tellement qu'elle semble être la seule réponse possible à ses maux cette nuit.
Il baisse ses yeux sur elle et découvre le couteau à sa main. Est-ce que cette lame dans sa poitrine lui ferait oublier un peu la douleur qui le lacère ? Il est assez à la torture pour se poser la question.
Bordel comment est-ce que cette satané gamine a-t-elle osé entrer chez lui et toucher son piano ?! Se croit-elle toute permise parce qu'elle a l'affection de sa mère ?! POURQUOI est-ce que la Comtesse s'intéresse à ce point à cette orpheline d'ailleurs ?! Qu'a-t-elle de si particulier qui fait que Clara a décidé de la prendre sous son aile plus qu'une autre ?!
Il la déteste. La jalousie le dévore et ses démons hurlent à ses oreilles tout ces mots avec lesquels il se flagelle déjà constamment ; c'est de sa faute... Si il n'avait pas arraché ses frères à sa mère, elle n'aurait pas besoin d'aller chercher de l'amour ailleurs. Dieu qu'il aimerait lui être suffisant et pourtant, comme il a conscience de ne pas l'être...
De ne pas avoir le droit de l'être non plus...

Familier des lieux, le marquis rejoint l'arrière boutique plus en retrait de la bâtisse et ouvre une bouteille à laquelle il boit au goulot avant de la reposer sèchement sur la table en bois. Son regard est troublé. Haineux autant que triste. Il est trempé et goutte sur le planché mais il s'en moque.
Finalement, il regarde Rosalie à travers ses cheveux humides et fond sur elle pour la saisir par les hanches et la coller à la presse.
 

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Message() / Dim 5 Juin - 12:13
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Débraillé, trempée, étrange. Voila des mots qui peuvent sur l'instant qualifier le marquis qui se trouve à sa porte. Pourquoi est il là ? Que lui ai t il arrivé pour qu'il soit ainsi à se balader dans les rues de Londres par ce temps pluvieux, aussi rincé qu'un saumon qu'on viendrait de pécher, le regard vide, étrange, digne d'un fantôme. Il y avait entre eux une étrange relation, une façon de se voir, de se parler, de se comporter. Elle ne saurait dire ce que c'était, très certainement une sorte d'amitié, puisqu'aprés tout même si cela lui arracherais la langue de le dire à voix haute, elle appréciait quelque peu le marquis et que leurs moments d'intimité étaient pour le moins agréable et permettaient à l'un, comme à l'autre, de se vider l'esprit de toutes ces choses qui pouvait y vivre, ombres et ténèbres, peur et inquiétude qui ne cessaient de croître dans l'esprit du noble et de l'imprimeuse. Qui aurais pu croire, par ailleurs qu'un homme tel qu'un marquis pouvait avoir tant de ténèbres en son cœur avec tout cet argent, ce faste, ce luxe qui l'entoure constamment. Ne dit on pas que l'argent rend heureux ? A moins qu'il y contribue simplement ?

Lui posant une question simple, à laquelle elle pense déjà connaître la réponse, elle attendit une seconde, deux, trois, puis sans un mot se poussa, faisant place pour que l'homme passe la porte et vienne se mettre à l'abri dans un léger soupir. Il n'avait jamais été le plus causant des hommes, mais parfois une simple réponse aurait pu être appréciée. Observant l'homme entrer, gardant le couteau à la main pour le suivre, lui qui se permettait la familiarité d'avancer sans invitation, faisant comme si les lieux étaient sien, elle se demandait vraiment pourquoi elle continuait de frayer avec cet homme aux manières digne d'un...ours ? Non, ce n'était pas lui l'ours, pas lui l'homme au caractère profond, au regard pénétrant, au sourire ravageur, l'homme qui d'un grondement faisant s'envoler des forets de papillons de ses entrailles, exploser son cœur, fondre son esprit. Mais elle n'avait aucune envie, aucune intention de penser à lui, elle ne pouvait pas, ne voulait pas. Il n'était qu'un fantôme dans les ténèbres, un souvenir du passé, elle ne pouvait pas se laisser aller à ces sentiments qu'elle avait eu un jour pour lui, à ces sentiments qu'il disait avoir pour elle.

Alors elle suivit le marquis, d'un pas lent, roulant des hanches avec cet air de pimbêches sur le visage, le rejoignant en quelques enjambées vers l'arrière boutique ou il était déjà en train de se servir directement à la bouteille de vin de prune, en avalant de longue gorgées. Quel maroufle. Posant le couteau sur une petite table, elle s'adossa à un mur, croisant les bras sur le spectacle des plus affligeant qu'il offrait...

« Je t'en prie, sers toi un verre Adrian. A non, pardon tu t'es crue chez toi et tu l'a déjà fait ! Bon, tu m'explique un peu ce qui t'arrive ou tu es juste venu vider mes réserves de vin de prune ? »

Haussant un peu plus les sourcils, elle le vit, animal, tournant son regard de glace vers elle au travers des frondaisons de sa chevelure qui lui barrait le haut du visage. Y avait il réellement besoin de réponse à ce qu'il venait faire ici ? Il venait parler, oui, c'était vrai, mais elle savait, depuis cette dispute sur ce livre, depuis qu'en se hurlant l'un sur l'autre, que son doigt tapé sur sa poitrine l'accusant d’être un pauvre petit noble de merde prétentieux et un sale gamin trop gâté que cela arriverait encore et encore. Ne s'étaient ils pas jeté l'un sur l'autre en toute hâte, sans prendre le temps de ne faire plus que se donner l'un l'autre accès à leurs parties pour copuler, tel des chiens aux milieu d'une rue ? C'était ce qui allait advenir de nouveau. Elle le savait avant même de le voir fondre tel un rapace sur sa proie.

Pourtant, elle ne fit rien pour le dissuader ou le repousser, trop stupide qu'elle était, trop vide de toute pensée, sentant juste sa force la saisir et la plaquer sur la presse, se collant d'office entre ses cuisses et elle laissa faire, encouragea, saisissant son visage entre ses mains pour un baiser bien plus violent et bestial qu'autre chose, laissant ses mains être plus ferme avec elle alors qu'elle cherchait déjà à sortir la chemise de son pantalon, passant sa main sur la musculature de l'homme, ne touchant jamais son dos, seul et unique chose qu'il lui avait toujours défendu, mais un homme si bien taillé...mérité qu'on admire sa musculature. La question était maintenant de savoir si il ferait cela rapidement ou si il souhaitait la dénudé un peu plus qu'a l'habitude.
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Adrian Mountbatten
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Message() / Mer 22 Juin - 1:06
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



En temps normal il l'aurait envoyé chier ou lui aurait sorti une répartie cinglante de son cru afin de répondre à son commentaire quant à son manque de manières, mais il n'en a même pas la force. Ni même l'envie. Tout ce qu'il veut la tout de suite, c'est oublier. Se fondre. Se perdre...
La présence de Rosalie a cette vertu là sur lui. C'est facile avec elle. Sans doute car il ne la considère pas comme une femme. Pas à proprement parler du moins car il a tout à fait conscience de ses charmes plus que féminins ! Elle est juste différente de celles qu'il est habitué à fréquenter depuis toujours. Elle jure aussi aisément que lui et n'a clairement pas peur de dire ce qu'elle pense, que cela plaise ou non. Si au début cela avait tendance à fâcheusement l'irrité, il s'est finalement vite rendu compte que c'était au final peut-être ce qu'il préférait chez elle.
Il ignore sincèrement comment le lien s'est tissé entre eux. De quelle façons des insultes et du mépris, ils sont passés au stade d'amants relativement réguliers. Mais ce lien est bel et bien présent et il ne s'est jamais brisé jusqu'à présent.
Adrian vient voir Rosalie lorsqu'il est las de la pomposité de la Cour et de ses greluches fardées. Il vient la voir lorsqu'il veut baiser sans que la maquerelle ne se sente obligée de faire défiler ses filles devant lui pour qu'il choisisse. Il vient la voir lorsqu'il veut de la force brute... Pas de simagrées, pas de minauderies, pas de sentiments feints ; juste la réalité d'une baise qui n'engage rien d'autre que leur fougue respective, qu'importe la plaie qu'ils essaient l'un l'autre de cautériser dans la violence de leurs étreintes. Adrian peut abimer son corps avec celui de la sulfureuse rousse au plus proche de la débauche la plus crue, il sait qu'elle en fera de même avec lui sans s'en excuser et parfois, c'est juste ce dont il a besoin ; s'abîmer, se faire mal, se déchirer.

Il ne répond pas à sa question, pas plus qu'il ne la gratifie d'une répartie bien placée ce qui traduit relativement bien l'état dans lequel il se trouve. Ses démons l'enlacent et se le disputent au point qu'il s'en sent écartelé. Il a mal à en hurler mais il n'a clairement pas envie de mettre des mots sur tout ça. Sur cette douleur qui lui écartèle la poitrine et lui martèle sans cesse son cœur déjà en apnée précaire.
Non il veut juste les laisser sur le corps de Rosalie ou plutôt, qu'elle l'en débarrasse de ses ongles, de sa bouche, de son antre.
Il apprécie qu'elle n'insiste pas et l'accueil déjà contre elle. Le marquis mord sa lèvre lorsqu'elle l'embrasse, fuyant le baiser comme à son habitude et préférant aller dévorer sa gorge de sa clavicule jusqu'à ce petit creux juste derrière son oreille. Il se fout de la marquer. Peut-être même le veut-il un peu. Ses mains sur elles sont possessives et exigeantes. Rapidement, il sent l'air venir chatouiller la légère toison qui couvre son nombril et borde ses abdominaux. Il se raidit lorsque Rosie le caresse, un reflex qu'il a toujours en sentant ses doigts approcher de son dos, mais elle respecte comme toujours cette limite qu'il lui a imposé et s'en éloigne pour revenir à son torse. Il sait qu'elle n'a jamais cherché à aller au delà de cette limite sur son corps, mais c'est toujours plus fort que lui, au début de leurs ébats.

Sèchement, urgemment, il la reprend contre lui et la retourne contre la presse afin de dégrafer les boutons de sa robe. Généralement ils ne s'embarrassent pas de se déshabiller mais ce soir il en a besoin. Il a besoin de toute la primitivité de l'instant et pour ça, il la veut nue.
Fichus boutons qui sont trop petits pour ses doigts et qui l'agacent déjà ! Impatient, Adrian jure comme un charretier et tire sur le tissu qui craque. Ravi de voir les pans du vêtement s'ouvrir enfin, il retire la pique à cheveux de la tignasse rousse de Rosalie et les laisse cascader avant de les enrouler autour de sa main afin de renverser son visage en arrière, contre lui.
Il plaque son bassin contre la courbe voluptueuse de son fessier tandis que de ses doigts libres, il défait le corset qui rapidement rejoint la robe au sol.

- Bordel de...!

La chemise suit le même chemin avec encore moins de patience, mais il lui reste encore ses bats... Tant pis, il fera avec ! Non mais franchement un jour il faudra lui expliquer pourquoi les femmes portent autant de trucs sous leurs robes !

Lui est bien moins vêtu sous son pantalon.

 

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Message() / Ven 15 Juil - 12:05
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Un silence brûlant pèse entre les deux corps, les deux être alors que les mains, les regards, les gestes s'activent, tel des créatures de l'ombre dans un combat qui est déjà gagné d'avance. La relation sera consommée, dévoré, mais qui surplombera l'autre ? Qui prendra le pouvoir, la force, la dominance de l'esprit et du corps de l'autre ? Car si le marquis sait utiliser ses attributs, on ne peut point dire qu'il est un amant des plus généreux, prenant son plaisir, le forçant sans se poser vraiment la question de celui de sa partenaire. C'est là que réside le vrai combat en ces moments. Devenir plus qu'un objet de libération, mais obtenir cette même chose, ce vide de l'esprit.
Il n'y avait pas grand chose à dire ou à faire pour l'instant. Parler ? Essayer de comprendre pourquoi ? Arrêter ? Non, le marquis était déjà bien au delà, perdu dans les brumes de son esprit, de sa peine, de sa douleur. Car après tout, ne venait il pas chaque fois qu'il avait besoin de vider son esprit des choses trop pesante que ce monde noble, bien né, se pensant au dessus de tous lui imposait ?
Toute cette rage en ces geste en ce baiser qu'ils échange, cette morsure, sensuelle sur la levre inférieur. Il n'aime pas les baisers. Elle le sait bien, mais c'est sa façon à elle de sceller ce contrat. Ce pacte. Un baiser simple, un seul et unique pour valider le fait que ce ne sera que cela, l'explosion des corps, la ferveur d'un moment, l'annihilation de son être dans cet acte qui la fera se sentir aussi bien que se haïr une fois ses effets dissipé. Et le marquis est affamé de cela, en témoigne ses baisers brûlants, ses dents raclant sur la peau veloutée. Le jeu va débuter, chacun  prend ses marques, les dents pour l'un, les mains pour l'autre alors que le corps masculin se raidit et que le regard provocateur de la rousse se plonge dans celui de glace de l'homme. Il est temps de laisser ces gentillesse derrière et de passer au cœur du sujet.

Avec force, urgence, il y répondit, l'utilisant tel un objet alors qu'il la retourne sur la presse assez vite pour libérer plusieurs mèches de son chignon, dégrafant rapidement la robe simple qu'elle porte, en ratant plusieurs, finissant par utiliser la force brute qui fait jeter un regard mauvais de l'imprimeuse vers cet homme qui en veut à son corps. Est il besoin de lui préciser qu'il lui paiera une nouvelle robe ? Non, les choses sont déjà clair et l'on toujours été. Tu casse. Tu paie. Puis un marquis n'est pas dans le besoin, ce n'est pas une robe qui le ruinera. La robe glissant rapidement sur la peau, ne laissant qu'une chemise de corps rapidement tombée elle aussi, il libère sa chevelure, la saisie, la plaque à lui, laissant sentir toute la vigueur et la force de son urgence contre la croupe offerte. Mais si elle est consentante, elle n'en est pas moins active. Donnant un coup de rein bien senti pour repousser l'homme elle se retourne, le toisant, femme vêtue de simple bas, lui offrant la vue de son corps dont elle n'a aucune honte. Ce jeu se ferait à deux.

Saisissant l'homme par la chemise, elle utilisa ce qu'elle avait de force pour échanger les rôle, le coller à la presse à son tour dans un sourire carnassier, alors que ses doigts s'agitent avec une certaine précision sur le pantalon de l'homme le laissant tomber sur ses chevilles alors qu'elle attrape le bas de sa chemise, l'obligeant à l'a passer par dessus sa tête. Point question de lui enlever. Juste de lui offrir l’accès qu'elle souhaite à son torse alors que d'une poussée bien senti elle cherche à l'asseoir sur la plaque de métal derrière lui, déjà prête à le chevaucher. Il voulait que ce soit brutal ? Bestial ? Elle savait faire, mais elle savait surtout prendre le contrôle.
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Message() / Ven 16 Sep - 17:07
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



Ses mains sont pressantes sur elles. Exigeantes. Il n'y a jamais eu de douceur entre eux. Ils sont leur exutoire mutuel. Adrian prend possession de Rosalie comme elle prend possession de lui lorsqu'ils se retrouvent ainsi et la bataille commence. Car l'un comme l'autre, ne veut rien céder. Le marquis n'apprécie pas ne pas être au contrôle hors la sulfureuse rousse elle, apprécie y être. Ils se défient et se mesure à chaque fois. S'attirent autant qu'ils se repoussent avant d'à nouveau se heurter dans leurs souffles mêlés.
Adrian maintient l'imprimeuse cambrée contre lui de sa main qui empoigne ses cheveux de feu et de l'autre, il explore son ventre et remonte jusqu'à sa poitrine où il écrase avidement ses doigts, ses lèvres pressées contre son épaule.

Il ne la lâche que pour aller chercher l'ouverture de son pantalon et c'est l'instant que Rosalie choisit pour se "rebeller". D'un coup de bassin bien placé elle l'exhorte à reculer d'un pas et en profite se retourner face à lui. La pluie dehors fouette les carreaux de la fenêtre de l'imprimerie et la lumière bleue de la nuit jette de doux reflets sur la peau claire de Rosalie. Un spectacle ravissant qu'Adrian ne prend que peu le temps d'apprécier. Il repousse cet instant de beauté. Il n'en veut pas. Ça n'a rien à faire là dans l'état où il se trouve. Il veut la prendre et il veut la prendre tout de suite. Il veut oublier ce qui le lacère de l'intérieur.
Le Marquis force l'instant et tente de la récupérer entre ses bras, déterminé à reprendre ce qu'il a entreprit. Elle ne bouge pas, immuable et déterminée. Ils se toisent l'un l'autre jusqu'à ce qu'elle l'attrape par la chemise et le plaque à son tour contre la presse qui heurte l'arrière de ses cuisses.

Il s'apprête à protester mais se ravise en s'avisant qu'elle a compris l'urgence du moment et de la situation et qu'elle ne prend pas un malin plaisir à ralentir l'instant. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle le libère de son pantalon qui glisse sur ses bottes et saisit les pans de sa chemise. Adrian saisit ses avant-bras en un reflex de défense qu'il n'a cependant plus besoin de formuler avec elle.
Ils n'ont jamais abordé le sujet de son dos, mais Rosalie a vite compris qu'il s'agissait là de quelque chose de totalement hors limites. Un secret qu'elle n'a jusqu'à présent jamais cherché à percer ou ni même à voir. Une autre chose qui fait que c'est elle qu'il vient voir lorsqu'il se retrouve aussi profondément englouti dans sa propre obscurité. Contrairement à ses quelques rares maîtresses qu'il a dans la haute société et aux prostituées qu'il fréquente assidûment, elle ne lui pose pas mille question sur les raisons qu'il font qu'il ne la laisse ni voir, ni toucher son dos. Elle fait avec, comme elle le lui prouve cette fois encore en passant simplement son vêtement derrière son cou.

L'imprimeuse le pousse et le contraint à s'asseoir sur la presse, lui faisant échapper un grognement de protestation.

- Rose !

Il déteste ça, ne pas maîtriser. Ne pas décider ! Mais il sait aussi que c'est le jeu avec elle. C'est toujours ainsi entre eux ; la guerre dans "l'amour". Le marquis renverse son visage légèrement en arrière afin de mieux la regarder et étreint son corps alors qu'elle prend place sur lui. Ses yeux bleus glissent sur ses courbes puis reviennent la trouver. Putain pourquoi il a cette envie de pleurer ?! C'est ridicule ! Il est adulte ! Il n'a plus versé une larme depuis des années et là pourtant il a cette boule dans la gorge autant que de ses entrailles qui le noient dans un mal être insoutenable. Il supporte à peine l'enveloppe de peau qui est la sienne et crève juste d'envie de la dépecer tant il est au supplice de ce qu'il y ressent. Il a envie de tout briser ! De tout détruire. De se détruire lui avec...
Adrian pourrait inverser les rôles en un claquement de doigt. Il pourrait la faire passer sous lui, plaquer son ventre contre cette plaque de métal et la prendre ainsi mais il ne le fait pas. Il est trop loin. Trop accablé. Il a besoin d'elle pour le sortir de là où il a sombré.

- Arrache moi à moi-même Rosalie...

C'est presque une supplique. Une prière douloureuse qui confie indirectement à son amante combien aujourd'hui plus que toute les autres fois il a besoin de cette échappatoire qu'elle représente.
Adrian mord la peau de sa gorge et referme ses bras autour des courbes graciles de Rosalie. Ses doigts courent le long de son dos, de ses hanches jusqu'à finalement agripper ses fesses afin de mieux l'amener à lui. Son sang bat à ses tempes tel un tambour de guerre et c'est exactement ce qu'il s'apprête à mener ; une bataille contre elle.
Ou plutôt si il est honnête, contre lui.


 

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Message() / Lun 26 Sep - 15:49
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L'urgence. Le feu du moment, de la situation la saisi tout entier, enflammant son corps et son être du besoin, de la nécessité même de soulager cette présence insidieuse qui s'était mise à couler dans ses veines, venin de luxure distillée par les mains présences et les baisers avides d'un homme qui cherchait à se déposséder de lui même, de se perdre entièrement dans l’étreinte d'un moment. N'étais ce pas là plus sage ? De chercher à se perdre dans les bras d'une autre, dans la volupté d'un moment que dans le fond d'une bouteille qui ne serait que la première d'une longue série ? Bien sur, elle avait laissé l'homme prendre les devant, laissant ce feu prendre en ces entrailles, lui laissant le mirage de la possession, car après tout, n'étais ce pas leur jeu ? N'étais ce pas un terrain de bataille que cet amour qu'ils partageaient ?

N'allaient pas vous méprendre, nous ne parlons là, en aucun cas d'amour romantique. Mais plutôt d'un amour du pouvoir, de la combativité, d'être le dominant de la situation. N'étais ce pas ainsi que cela avait commencé la toute première fois ? Renversant rapidement la situation, prenant le pouvoir en plaquant cet homme dont le titre lui donnait l'impression que tout lui était permis, dû, offert. Du moins étais ce ainsi qu'elle voyait les nobles, elle s'attela à  le débarrasser de son pantalon de sa chemise, bien qu'elle sache pertinemment que l'homme refusait que l'on touche son dos. Depuis le temps, elle pensait qu'il y avait là une cicatrice honteuse ou douloureuse. Mais jamais elle n'en avait parlé ou même effleuré le sujet. Mais elle était une femme qui aimait toucher. Qui aimait admirer et quoi de plus excitant que le torse musculeux d'un homme ? Aussi, au moment ou les mains du marquis saisirent ses avant bras, lui offrit un regard doux. Une entente. Elle savait. Et elle ne passa la chemise qu'autour de sa tête, se mordant délicatement la lèvre inférieure en observant ce torse musculeux, sa main glissant du pectoral vers les abdominaux finement ciselé avant de revenir sur les yeux du marquis.

Il était sa proie en cet instant, le déjeuner d'une tigresse qui avait plus que faim de contact, de sensation, d'oubli. Le poussant avec force, le forçant à s'asseoir sur la presse, elle veut le dominer, imprimer, son envie, son désir, son besoin et alors qu'il lui lance un grognement de protestation elle souri d'un air...carnassier.

« Tais toi ! »

un ordre impérieux, d'une voix plus rauque qu'a l'habituel, révélant le désir couvant sous sa poitrine, alors qu'elle grimpe sur l'homme, ne lâchant pas son regard un instant, lui montrant qui commandait dans cette imprimerie et quelque chose se fit. Un trouble dans le regard, une émotion qui n'étais pas là d'habitude. L'observant avec une certaine curiosité, mêlée d'intérêt pour l'homme qu'elle considérait, quoiqu'on puisse en dire, comme un ami lointain, elle l'écouta et le laissant, exceptionnellement reprendre un peu de ce pouvoir, l’agrippant fermement, la mordant à lui en faire pousser un soupire de volupté, elle se plaça, de façon à ce que la virilité de l'homme se place à l'orée de sa féminité avant de saisir sa chevelure, tirant son visage pour qu'il lâche sa gorge, avant de l'embrasser. Fougueusement, rageusement, comme si elle essayait d'extirper de lui tout ce qui pouvait troubler son regard et en un même moment. Elle laissa glisser ses hanches offrant son intimité à l'homme, le laissant investir son temple jusqu'à la garde, poussant un grognement, mêlé de gémissement dans ses lèvres qu'elle mordit légèrement en relâchant son baiser.

« Oubli toi en moi. »

Une acceptation. Une invitation à la faire sienne, une autorisation à  laisser hurler la bête blessée qui est en lui, car après tout, n'étais ce pas pour cela, qu'il était là ?

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Message() / Dim 13 Nov - 16:40
Adrian Mountbatten


@"Rosalie Egerton" & @Adrian Mountbatten

Fais chauffer la presse.



Adrian s'est rarement senti dans un tel état de rejet de lui-même. Si il y a bien un sujet qui est capable de le toucher plus que n'importe quel autre, il s'agit bien de sa mère. Clara Mountbatten est tout ce qui compte en ce monde pour lui. Il crèverait pour elle en un battement de cil si on l'exigeait de sa personne. Elle l'aimait inconditionnellement depuis le jour de sa naissance et malgré tout ce qu'elle avait été forcée d'endurer par sa faute et il n'aurait jamais de sa vie entière pour l'en remercier. Elle a enduré son père, le Comte, qui était si mécontent de ce fils trop faible, trop sensible, qu'il ne manquait jamais une occasion de le reprocher à son épouse. Combien de coups a-t-elle pris pour lui éviter de les recevoir ?
En vain bien sûr... Car le Comte ne laissait jamais la moindre affaire inachevée, même si il devait venir trouver son fils cadet plus tard dans ses appartements afin de lui infligé le châtiment qu'il jugeait bon.
Combien de larmes a-t-elle versé à la mort de ses frères ? Et après cela, pour lui qui ne parvenait jamais à être assez bon pour contenter son père qui le châtiait ? Il avait essayé d'être fort pour sa mère, d'être digne des attentes que le Comte avait de lui mais ce n'était jamais assez... Il souffrait d'avantage des pleurs de sa mère que des coups qu'il recevait.

Adrian se reproche chaque seconde tous ces jours et ces nuits où il n'a pas été à la hauteur. Depuis la mort de son père, il met tout en œuvre pour que Clara sourit chaque jour de sa vie mais ce qu'il peut haïr le fait qu'elle se sente aussi heureuse auprès de ces fichus orphelins ! En particulier de CETTE orpheline là ! Cette sale peste qui il en est certain, manipule la Comtesse afin d'arriver à ses fins. Il a vu son regard de convoitise sur lui ! Il peut aisément deviner ses plans ! Cette vipère s'en est à peine caché après s'être introduite chez lui ! Elle veut le foutre dans son lit, pensant sans doute bêtement que si il la déflore - si tant est qu'elle soit vierge, on ne sait jamais avec ce genre de péronnelle - il l'épousera et qu'elle pourra ainsi porter le nom de Mountbatten, comme sa bienfaitrice. Elle veut lui voler sa mère et comme elle est trop âgée pour être adoptée, elle a trouvé un autre moyen ; lui.
Et bien la donzelle risque d'être déçue ! Car même si il la touche un jour - en considérant qu'il devra ensuite se rincer dans du formol...- jamais il ne lui passera la bague au doigt ! Elle n'est rien ! La société ne lui en voudra même pas ! En ce qui la concerne, il pourrait même la jeter dans le caniveau ensuite !
Amusant n'est-ce pas de toutes ces histoires que l'on fait d'une débutante seule avec un gentleman, mais à quel point cela indiffère tout le monde si ce même gentleman s'envoie une souillon !

Le marquis méprise cette Aurora. La simple pensée d'elle lui retourne les entrailles ! Cette haine transpire de lui à travers le moindre pore de sa peau et le lacère de sa violence. Il ne supporte pas qu'elle ait droit à ce sourire de Clara que lui n'a pas. Un sourire sincère et dénué de pitié. Quand sa mère le regarde et lui, Adrian a toujours l'impression qu'elle souffre de leurs souvenirs. Qu'elle s'en sent désolée...
Le Marquis refuse ses lèvres à Rosalie chaque fois qu'elle l'assaille d'un baiser mais il s'accroche malgré tout à elle et l'étreint comme il voudrait étouffer ses émotions. Elle est fine entre ses bras puissants au point qu'il a la sensation qu'il pourrait la briser. Ce qui n'est pas le cas bien sûr. Rosie est la femme la plus coriace qu'il connaisse. A croire que rien ne peut l'ébranler. Elle le laisse néanmoins récupérer un peu de contrôle. Adrian extériorise contre elle. Ses mains ses fortes, ses lèvres sont avides. Il libère ce qu'il peut sur elle mais c'est surtout en elle qu'il veut se perdre. Il veut qu'elle l'arrache à lui même comme il le lui a sien bien dit, au point qu'il oublie tout.

La sulfureuse rousse glisse sur lui et le laisse l'emplir toute entière. Adrian ferme ses yeux afin de savourer la sensation et crispe ses doigts sur la peau de l'imprimeuse qui lui donne la permission de lâcher prise.
Il ne l'aurait pas spécialement attendu de toute façon. Si elle ne voulait pas de lui, elle le lui aurait dit dès le début. Le Marquis plaque sa main sur les reins de la jolie rousse et les redresse tous deux avant d'aller la plaquer près de l'immense et imposante presse. Des résidus d'encre les macule tous deux mais il n'en a sincèrement pas grand chose à foutre. Ils finiront dans l'état qu'ils finiront !

A cette heure ci, l'imprimerie est vide et on n'entend plus rien d'autre que leurs souffles qui se mêlent. Le Marquis donne des hanches avec force et rudesse mais avec pourtant toujours cette pointe de détresse dans son regard gris qui ne la lâche pas. Elle est la bouée au milieu de la tempête qui se déchaîne en lui. Ses muscles bandés le brûlent de la porter tout en maintenant son rythme mais il s'impose la douleur. Elle est salutaire. Elle le libère. Elle lui fait repousser la raison initiale de sa venue ici.
Au bout de quelques minutes pourtant, il repose la jolie rousse au sol. Sa bouche glisse le long de son visage pour aller dévorer sa gorge, jusqu'à ses seins, puis il la retourne et la plaque à nouveau mais cette fois face au mur, dans cette position à laquelle elle s'est soustraite au début de leur entrevue. Le Marquis a de la suite dans les idées, au cas où ça lui aurait échappé !
Ses bras forts l'étreignent. Ses dents et sa langue mettent le cou de Rose au supplice d'un suçon de son cru alors que ses mains empoignent sa poitrine. Il se fraie à nouveau un chemin au creux de sa féminité dans un grognement sourd. Ses mains accrochent ses hanches alors que son regard tombe sur la chute de ses reins. La sensation de ses fesses blanches et rebondies contre ses hanches l'enivre et il se perd dans tout ce qu'il ressent. Le marquis reprend ses va et vient à une vitesse effrénée et se laisse dépasser. Rosalie est son exutoire.
Ce soir ne sera probablement pas sa meilleure performance. Il n'est pas le plus tendre des amants et le reconnait volontiers, mais ses partenaires apprécient généralement ce côté animal qu'il peut avoir entre les draps. Avec Rosalie, il n'a même pas songé à son propre plaisir cette nuit. Il voulait juste exploser... Et lorsqu'il finit par le faire après s'être retiré, il se détourne d'elle pour aller fracasser le mur le plus proche de ses poings avec une telle force qu'il en fait tomber une boite contenant des centaines de lettres d'une étagère.

Oops...


 

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Message() / Mar 3 Jan - 20:30
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La domination, l’envolé des sens. Une sensation unique et exquise qui s'insinue, tel un poison, dans le corps, dans l'âme de l'a femme et de l'homme qui ne font plus qu'un dans les ombres mouvante de ce lieu qui a tellement vu. Tant aperçu des folies de cette femme qui ne cesse de chercher à s'oublier, à s’exalter dans les bras des hommes de passage qui acceptent bien volontiers le corps ferme de la jolie rousse. Pourquoi dire non après tout ? L'homme n'est qu'un animal décérébré, une créature hideuse et stupide qui oubli tout du moment ou son sang quitte son crane pour venir en ce lieu qui les dirige tous dans le fond. Des bêtes, ni plus, ni moins. Des créatures poussées par leurs vices et leurs envies. Le marquis n'en fait pas moins et elle non plus en un sens. Combien de fois avait elle eu ces moments de relâche entre ses bras ? Ces instant ou elle oubli tout, ou elle laisse la nature reprendre ses droits, ou elle l'observe, homme viril la dominer avant qu'elle ne reprenne la main et l'utilise pour ce qu'il est pour elle. Un objet, un jouet, un pénis attaché à un homme qui sais lui donner le plaisir dont elle à parfois besoin pour souffler. Comme aujourd'hui, comme souvent, alors que les pensées d'une journée la ramène vers le passé, vers la souffrance, la douleur de ne pas être ce qu'elle souhaiterait. De ne pouvoir donner à autrui ce qu'elle souhaiterait tant donner. Alors elle se dévergonde, elle se salit, se souille dans les bras d'hommes, encore et encore, comme pour exulter son péché, sa malédiction,s on horreur, sa douleur.

Chassant les baisers du marquis, il la repousse, encore et encore. C'est un jeu qui l'amuse, il pense avoir tout contrôle, mais il sait qu non, il sait aussi qu non. C’est le jeu du chat t d la souris, le jeu de celui qui dominera l’autre. Pourtant, quand sa voix s'éraille dans un supplique sincère, il ne peut qu baisser les armes. Cette soirée n'était pas celle qu'elle pensée. N'était pas un soir de plus ou les chairs devaient se frapper encore et encore pour faire naître un plaisir éphéméride, apte à faire oublier un instant, non, c'était plus que cela pour l'homme et elle le compris. Alors, elle lui offrit ce qu'il était venu chercher en prenant place sur lui, le laissant glisser lentement au cœur même de son être, l'emplissant, la réchauffant.

Elle était parfaitement consciente qu'en cet instant, ou elle lui offrait son intimité, ce n'était en soit qu'une question d'instant avant qu'il ne la lui prenne de force, de rage, de besoin, d'envie ? Peut être, mais il faut parfois s'oublier à soit même. Disparaître dans les tréfonds de la bestialité et se laisser mourir en soit même. Elle s'était offerte, proie au prédateur et il pourrait désormais jouer d'elle, ses phalanges malaxant la peau de ses hanches, faisant pression, relâchant, travaillant celle ci , ses hanches  se mouvant avec tout, sauf douceur. Il joue un peu de cette force, se frayant un chemin en elle, faisant d'elle son territoire tel une anguille s'enfouissant dans la grotte qui deviendrait son nouveau territoire.

Pourtant, tout cela était bien trop simple, trop doux pour le marquis, elle en était consciente et quand, d'une force qu'elle ne connaissait que trop, il la saisit, pour la coller à l'une des machines de la fabrique, jouant de ses muscles saillant sous l'effort, l’empalant un peu plus loin à chacun des coups acharné, rapide, puissant de ses reins, elle l'observait, le teint rosie par le plaisir, par l'envie, par l'excitation. Le marquis était un amant inconstant. Il ne cherchait pas toujours le plaisir de sa partenaire, voir rarement ou jamais. Pourtant, elle savait jouer son jeu, tirer son épingle et le prendre quand elle pouvait, ce qu'elle fit, jouant de ses hanches, s'accrochant comme elle pouvait à quelque tuyauterie au dessus d'elle pour soulager la charge de l'homme, laissant à son regard sa poitrine qui se mouvait au rythme de leur étreinte. Combien de temps pour que la rage sorte ? Combien de temps pour qu'il s'oublie ? Son visage était fermé, concentré par l'effort et malgré tout ce qui se passait, malgré les râles et les grognements des amants d'un instant, elle ne put s’empêcher, une seconde fugace de lui caresser la joue.

Un geste simple et doux emprunt d'une simple chose. De l'affection car si elle ne serai jamais amoureuse de cet homme, elle l'appréciais un tant soit peu, tel un ami, tel une permission de vider l’entièreté de ce ressentiment, tel une concession, un abandon totale de leur jeu. Tant pis pour son plaisir, tant pis pour tout cela. Elle pourrait toujours trouver quelque homme prêt à la satisfaire plus tard. Peut être que ce fut cela qui débloqua les choses ou que les muscles de l'homme devenaient trop douloureux, car en quelques instants, il la reposa la plaquant contre l'un des murs pour prendre son plaisir, sauvagement, brutalement, jouant de ses courbes et le laissa faire. Cambrant les reins, gémissant doucement aux rythme de la rage s'évanouissant en elle. Elle se laissa étreindre, mordre, léché. Elle laissa ses propres mains se courir le long du corps du marquis, étreignant l'une de ses fesses comme pour lui demander plus alors qu'il la labourait et qu'elle se demandait simplement si il ne finirait par la blesser avec tant de hargne.

Pourtant, l'apothéose fini par arriver, un grognement rauque, un retrait soudain alors que le marquis laissait la jouissance l'envahir, maculant la peau et le sol de cette vie qui ne germera jamais avant d'aller...frapper un mur ?

Certes, elle pouvait comprendre qu'il soit énervé, mécontent, qu'il ai besoin de se défouler. Mais abîmé sa fabrique ? Haussant un sourcil sévère, elle l'observa, le toisant de toute sa nudité.

« Je vous aurez bien offert un verre, mais je crois que vous allez d'abord me ranger ça Adrian... »

Elle n'appréciait qu'on abîme son lieu de travail. Allant récupérer un linge dans un placard, elle le lança au marquis avant d'en prendre un pour elle.

« Nettoyer vous un peu avant de rhabiller. Puis venez prendre un verre avec moi. Je serai curieuse de savoir ce qui m'a valu cette douleur dans les reins. »
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Adrian Mountbatten
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Message() / Mer 1 Fév - 15:53
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



La salvatrice libération ne le libère de rien. Le feu dans ses reins a beau s'être éteint, consumé jusqu'à sa dernière étincelle, celui dans son coeur blessé lui se ravive et le dévore à lui en lécher tout le corps. Il remplace le sang dans ses veines et le brûle à en hurler. Il en tomberait presque à genoux tant il se sent démuni face à cet horrible sentiment qui refuse de lui laisser le moindre instant de répit et.
Il a l'impression de redevenir un enfant, impuissant face aux tornades qui l'emportaient chaque jour. Il n'en savait jamais à l'avance la violence ni à quel point elles le malmèneraient avant de le laisser en paix, mais il savait qu'elles étaient inévitables et qu'il pourrait juste les laisser le brasser à leur gré...
Celle qui déferle sur lui ce soir pourtant, est différente de toutes les autres. Elle n'est pas faite de vent et d'eau mais de sable et de lave. Il en éprouve chaque grain chauffé à blanc qui lui cingle l'âme...

Adrian assène un nouveau coup au mur, ouvrant la carne de ses phalanges avant qu'il ne vienne agripper sa propre poitrine comme si il voulait écraser lui-même ce muscle tortueux supposé l'aider à respirer mais qui l'étouffe, pour qu'il lui fiche enfin la paix !
Rosalie le réprimande quant au bazar qu'il vient de mettre. En temps normal, il aurait pu s'en excuser. Il l'aurait même fait promptement mais là ? Le Marquis est comme ailleurs, assommée par le poids de lui-même. Ses yeux gris observent les lettres qui jonchent le sol sans vraiment les voir alors qu'il se tient à moitié débraillé au coeur de l'atelier. La voix de Rosalie lui parvient, bien qu'elle demeure distante. Il a tout juste le reflexe d'attraper au vol le linge qu'elle lui jette afin de se nettoyer un peu.

Un verre. Bordel oui il a besoin d'un verre. De plusieurs même ! Adrian laisse la rouquine quitter le lieu de leurs ébats et se laisse un instant glisser contre le mur, seul avec ses propres pensées et douleurs. Le tête à tête est violent, éprouvant même. Il appuie ses coudes contre ses genoux repliés alors qu'il crispe ses doigts dans ses cheveux bruns en fermant ses yeux si fort qu'il en voit des points rouges danser sous ses paupières. Le sanglot qui lui déchire la poitrine, il le déteste. Il ne pleure pas. Jamais ! Plus depuis des années. Et pourtant il la ressent telle une goute d'eau en ébullition cette larme qui roule le long de sa joue, y traçant son honteux sillon.

Le Marquis la fait disparaitre du revers de sa main ensanglantée puis se relève avant de s'essuyer avec le bout de tissu. Il rassemble le bazar qu'il a mit dans la boite renversée qu'il dépose sur une table, puis remet de l'ordre dans ses vêtements avant d'aller rejoindre Rose dans la pièce voisine où il entend l'ageable son d'une bouteille qui se débouche.
Elle a enfilé un vêtement, ce qui est presque dommage. Si il avait été de son humeur habituelle, il l'aurait sans doute taquinée afin qu'elle le retire et qu'il picolent à poil comme cela leur était déjà arrivé de le faire.
Adrian méprise l'idée seule de se montrer dans un état aussi pitoyable devant elle et se dit qu'il devrait juste partir immédiatement afin d'aller rejoindre une taverne ou autre, mais la vérité est qu'au fond de lui, il ne veut pas être plus seul qu'il ne se sent déjà aujourd'hui. Le Marquis se laisse choir sur une chaise de bois et attrape un verre qu'il fait tourner nonchalamment sur le bois de la table, son regard acier observant le mouvement du liquide dans son contenant.

- Je ne voulais pas te faire mal...

Il sait qu'il n'est pas - plus - l'amant romantique des romans à l'eau de rose dont ces dames sont friandes, mais il a horreur de se dire qu'il a pu lui faire mal. Il n'est pas aussi égoïste et surtout, il ne sait que trop ce que cela fait que de subir et souffrir physiquement. Jamais il ne reproduirait cela sciemment entre les cuisses d'une femme. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il est une des coqueluches des filles au bordel.  

- Je vais y aller c'est mieux.

Il avale son verre d'une traite sans même grimacer alors que l'alcool ravage son gosier et se lève, prêt à vider les lieux. La pluie a redoublé dehors il peut l'entendre fouetter les tuiles au dessus de sa tête de sa violence pourtant elle n'est pas ce qui lui fait courber l'échine. Il les sent, les démons qui appuient sur ses épaules courbées. Il se demande jusqu'où ils vont l'emmener ce soir car ce qui est certain, c'est qu'il ne compte pas rentrer chez lui tout de suite. Il a besoin de se détruire encore un peu. Se détruire un peu plus pour détruire cette douleur.  

Il n'est pas assez. Il ne sera jamais assez pour personne...




 

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Message() / Sam 18 Fév - 18:00
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Avait elle apprécier ce moment ? Cet acte ? Si sur le commencement, elle aurai pu sans aucun problème dire oui, le dénouement n'avait pas été des plus consensuel. Un acte simple, une chair qui en rencontre une autre, un asservissement à autrui, parce qu'il en avait besoin et qu'elle souhaitait lui offrir ce moment, cette libération de l'âme qui semblait lui peser si lourdement sur le cœur. Elle l'avait senti, ce moment ou il s'était libéré, la contraction de la chair, mais cela ne l'avait en rien délivrée elle, de ce feu qu'il avait allumé en venant ainsi réclamer quelque chose. Peu importait, ce ne serai pas la première fois qu'elle y reviendrait plus tard pour se satisfaire de l'incompétence d'un homme.
Néanmoins, elle ne lui fera pas remarqué, préférant se concentrer sur le pourquoi de cette venue et de ce besoin de contrôler quelqu'un, de s'oublier dans quelqu'un, bien qu'a la façon dont son poing alla s’abîmer contre le mur, le blessant tout autant qu'il fit trembler les étagère et tomber quelques chandelle qui éclatèrent au sol...qu'a cela ne tienne, elle pourrait les faire fondre et reprendre le travail, mais tout de même. Lui indiquant qu'il devrait se calmer ou s'excuser,elle n’eut pour réponse qu'un silence pesant qui la força à pousser un soupir. Les hommes franchement. Toujours à éructer et exulter et raler, mais incapable de communiquer simplement et de dire ce qui pouvait bien se passer dans leur fichu tête. Lui lançant un linge pour qu'il puisse se nettoyer sommairement et ainsi se revêtir, non que la vue soit déplaisante, mais ne nous mentons pas, ce qui se passe entre elle et le pénis du marquis n'a rien à voir en soit avec le marquis. Il se trouve simplement que son pénis soit rattaché à sa personne. Qu'elle apprécie tout de même, mais...elle ne bave pas non plus sur son corps.

Attendant ainsi qu'il se gère, elle se rhabilla quelque peu, jetant parfois des regards sur l'homme, sur le sol ou s'entassait quelques feuilles volantes et morceaux de bougies brisés. Il avait de la chance d'être en piteux état ou elle lui aurai fait payer les dégâts à ce maroufle. Néanmoins, elle n'était pas femme de pierre et au vue de l'état de cet ami, elle lui proposa un verre, de quoi soulager un peu ses pensées, et peut être, espérait elle, lui ouvrir le cœur et l'esprit pour qu'elle puisse comprendre et tenter d'aider. Après tout, noble ou bas peuple, ils avaient tous des problèmes qui pouvaient se comprendre des deux cotés. Devant le manque de réaction elle se dit que c'était un oui, montant les marches menant à l'appartement qu'elle habitée, récupérant une bouteille pleine de ce vin de prune qu'elle affectionnait et deux verre attendant que l'homme la rejoigne, lui en offrant un alors qu'il ressemblait bien plus à un spectre qu'à un homme.

« Vas tu te décider à me dire ce qu'il t'arrive ? Je commence à m'inquiéter sévèrement et tu sais comment je suis quand je suis inquiète ! »

Chiante. Exécrable. A vouloir se mêler de tout et à interroger tel un inspecteur de scotland-yard jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaitait. Des réponses. Elle espérait ainsi qu'il lui offre ces réponses, mais il se contenta de prendre le verre, s'installant dans un des siège, la jeune femme prenant celui face à lui, attendant, écoutant. Après tout, quoiqu'on puisse dire de leur relation, elle restait amicale. Aussi, ses excuses...la surprirent elle un instant, un sourcil se haussant avant qu'elle ne réponde.

« Comme si tu m'avais fait mal. Je t'ai connu plus fougueux que ça, ne t’inquiète pas. »

Il n'a jamais été le plus doux des amants de toutes les façons et cela convenait parfaitement à la demoiselle qui aimait ces moments de bestialité et de libération autant que le marquis. Même si parfois, elle devait lui dire que le coin de table dans le creux des reins, ce n'était pas bien agréable. Attendant qu'il continu, qu'il se reprenne, elle l'entends dire qu'il va partir, s'enfilant son verre comme si cela avait été de l'eau avant de se mettre en route, sans laisser le temps à la demoiselle de réagir. Pourtant, elle lui couru après, le poursuivant jusqu'à la porte.

« Adrian, ce n'est pas raisonnable ! Tu semble être dans un état étrange, je préférerais que tu reste encore un peu ici ! »

Le voyant passer la dite porte, s'avançant dans l'allée, elle le suivit, attrapant son poignet avec douceur mais aussi fermeté.

« Adrian. Cesse un peu de faire ta mule et reviens à l'intérieur avec moi. Si tu ne le fais pas je te poursuivrait toute la nuit ! »

Et elle en était capable...
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Adrian Mountbatten
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Message() / Ven 3 Mar - 14:35
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



Les éléments qui se déchainent au dessus du toit qui les abrite sont à l'image des tumultes qui malmènent son coeur de l'intérieur. Chaque coup de tonnerre est un poignard dans son miocharde. Chaque goutte de pluie une larme qui le noie un peu plus dans sa détresse. Les bourasques venteuses reflètent ses émotions qui chavirent et changent chaque fois qu'il respire cet air qui l'étouffe.

Winnie lui intime de lui dire ce qui le tracasse, mais le marquis demeure muet, dans cet état second qui ne lui ressemble pas vraiment. Le monde semble bouger autour de lui sans jamais le toucher. Et il le laisse tourner... Il le laisse le porter, ses yeux gris perdus en lui. Ce n'est pas la première fois qu'il vient chercher du réconfort auprès de Winnifred mais c'est bien la seule où il se sent encore plus insatisfait qu'avant son arrivée... Pas à cause d'elle bien sûr, mais de par la brûlure du constat ; il ne va pas mieux. Il a toujours ces visions et ces certitudes dans sa tête qui lui donnent envie de hurler et de se mutiler avant de les sortirs de sa peau.
Oui il sait comment elle est lorsqu'elle s'inquiète ; chiante ! Encore plus que d'habitude, chiante ! Elle est tellement butée lorsqu'elle a décidé quelque chose ! Comme lui cela dit... En celà ils se sont bien trouvés. Elle serait capable de le saucissoner à cette chaise jusqu'à ce qu'il accepte de cracher le morceau !
Pourtant la voix de son amie lui parvient à peine. Il ne retient que ce qu'elle lui a dit plus tôt et qui l'accable encore d'avantage. "Cette douleur dans les reins"... Il lui a fait mal. Il ne voulait pas lui faire mal. Il ne l'a jamais fait par le passé il ne souhaite pas commencer aujourd'hui. Qu'importe l'état dans lequel il se trouve.
Il ferait mieux de partir. Il n'est finalement bon qu'à être seul et il serait peut-être temps qu'il se le mette en tête.

Le Marquis se lève tel un automate, son regard aussi vide que sa confiance en lui qui a atteint les tréfonds de son être. Il est loin de l'image que tous se font de lui et Winnie est sans doute une des rares personnes en dehors de sa mère et Philip face à qui il se soit déjà montré ainsi. Adrian a beau faire preuve d'une assurance et d'une insouciance froide parfois désarmantes, intérieurement il est bien plus incertain qu'il y parait. Sa peur de ne pas être assez, d'être laissé, de ne pas être aisé à aimer lui colle à la peau et lorsqu'elle vient lui faire face, il se sent complètement désarmé. Feu le Comte a laissé de profondes cicatrices en lui et si sa mère et Philip se sont efforcés d'en panser chaque goûte de sang et d'en apaiser chaque douleur, Aurora les a rouverte bien profondément, replongeant le marquis dans ses peurs enfantines qu'il vit désormais de son cœur malmené d'adulte.
Alors oui, il fuit afin de tenter de conserver le peu de dignité qu'il lui reste face à son amie. La voix de son père tonne à ses oreilles. La sensation de sa badine qui s'abat sur son dos lui brûle la coenne. Il serait capable de redessiner chacune de ses cicatrices tant il a lourdement conscience de l'emplacement de chacune d'elles...

"UN HOMME NE PLEURE PAS ADRIAN ! Un homme n'est pas faible ! Regarde-toi ! Tu me fais honte ! Je te briserai pour te refaire si il le faut !"

Lorsque quelque chose se brise, on le reconstruit plus solide. Une théorie que feu le Comte avait appliqué à même les os de son fils de bien trop nombreuses fois... Les coups avaient plu chaque jour ou presque. Et si il avait le malheur de pleurer, la sentence redoublait jusqu'à ce que les perles salines cessent de dévaler ses joues. Car aux yeux de son père, une larme était la plus grosse marque de couardise au monde... Ce genre de futilités étaient réservées aux femmes ! Non à son fils !

Adrian ignore la supplique de son amie. Il ouvre la porte et observe la pluie qui cingle les pavés. Il se fout de finir trempé. Avec un peu de chance cet orage parviendra à le laver de tout ce qu'il est et de tout ce qu'il ressent. Il s'offre aux éléments et s'avance dans l'allée jusqu'à l'abris où il a attaché son cheval. Le vent s'insinuent dans sa chemise que l'eau jetée des nuages opressants colle déjà à sa peau.
Winnie attrape son poignet et il tourne son visage vers elle, ses cheveux ruisselants. Malgré lui, elle lui arrache un léger sourire et il secoue la tête. Elle en serait bien capable oui, de lui courir après toute la nuit !
Ses yeux gris se lèvent vers le ciel sombre dont les éclairs déchirent l'obscurité. Sa monture machouille son foin au sec quand lui est déjà quasiment tempé comme une souche. Finalement il capitule et laissant sa main dans celle de Winnie, il rentre à l'intérieur où la chaleur de la pièce vient immédiatement l'envelopper.
La porte refermée, il se laisse glisser contre Winnie, ses bras accrochés autour de sa taille.

- Je ne lui suffis pas Winnie... Je ne lui ai jamais suffis...

Et comment en vouloir à Clara Mountbatten ? Il n'en a pas le droit et il le sait. C'est d'ailleurs bien ça qui lui est le plus douloureux. Il ne peut pas reprocher à sa mère que d'avoir besoin de plus que lui. Après tout il lui a pris ses deux autres fils. Comment pourrait-il à lui tout seul ne serait-ce que combler rien qu'un peu le vide immense qu'il a ouvert dans le cœur de sa propre mère en lui arrachant Charles et Ackley ?



 

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Message() / Ven 10 Mar - 11:53
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Elle tombe la pluie, gouttes d'eaux et d'émotions qui parsème la ville de Londres de ses pleurs. Pourquoi tombe t elle si drue ce soir ? Ce n'était pas comme si on n'était pas habitué à l'humidité, à la pluie, à la grisaille dans cette ville de Londres qui pouvait aussi bien être resplendissante sous le soleil que sombre et lugubre sous la pluie, comme couverte de ce voile de deuil qui semblait toucher chaque être vivant en son sein, l'amenant à la tristesse, au désespoir à la nostalgie. La pluie lui rappelait tant de choses, tant de tristesse. La pluie était ainsi, tel une souvenir éternel qui se rappelait à vous à tout moment. Elle s’infiltrait sur votre corps, dans votre âme et en tirait ce qu'il y avait de plus triste.
Que  pouvait elle donc bien extirpée de l'âme du marquis ? Un homme noble, riche, à l'abri de tout. Ces gens là avaient ils réellement les même problèmes que les petites gens de Londres qui chaque matin se réveillaient à l'aube pour travailler parfois tel des forçats afin d’espérer survivre jusqu'au lendemain ? Offrir un peu de pain sur la table de la famille, rembourser une dette, payer un médecin. Elle ne pouvait réellement croire que les nobles et les puissants aient ce genre de difficulté qui leur fassent pleurer chaque larmes de leurs corps. Non, car elle connaissait le tourment le plus profond, elle l'avait vécu et le vivait encore, sentant ses tripes brûlaient dans le plus profond de son âme et de son corps à chaque goutte qui s'éclate sur sa peau alors qu'elle tente de retenir le marquis, sa main autour de son poignet, cet instant figé dans l’éternité alors qu'elle attend, à peine quelques secondes qu'il se décide quant à ce qu'il va faire, mais c'est suffisant pour que le chagrin de l'homme et la pluie ravive les souvenirs.

Elle ressentait cette douleur au travers lui, au travers l'humidité. Ce jour de pluie ou l'on avait enterré son frère. Les pleurs de sa mère qui ne parvenait plus à respirer ou a peine tant les sanglots l'enveloppaient et l'étreignait. La façon dont son père était resté digne face au cercueil disparaissant lentement dans la fosse de sa tombe, ce plus jeune frère qui était blotti contre ses robes, qu'elle serrait doucement, les larmes coulant sur ses joues dissimulaient par cette pluie qui ne cessait de tomber. Elle avait laisser tomber le parapluie, ses mains étant bien plus utile pour serrer le petit corps contre elle, pour lui prodiguer de l'amour, de la chaleur, que de tenir un pauvre objet pour la protéger de la pluie froide et triste. Elle se sentait déjà, froide et triste... Puis il l'avait abandonné, lui aussi, ainsi que leur mère, par un jour ou ils avaient laissé la barque coulée vers les eaux froides et lugubre d'un lac qui les avaient emportés tous les deux. C'était bien la version officielle n'est ce pas ? La mort tragique d'une mère et de son enfant dans la barque s'est retournée, qu'elle n'ai su nager, coincée dans ses robes, que le petit être avait coulé...triste histoire que celle là, beau mensonge que celui là quant on sait que l'enfant dans la barque était déjà mort, qu'il avait succombé à cette malédiction qui pesait sur le cœur de la demoiselle et alors cela lui revint.

Ce jour ou une pluie fine tombée sur la ville de Londres, ou le pavé brillant tel un soleil l'aveuglait ou un jeune homme au regard vif et au sourire d'un ange niais s'était trouvé sur le pas de sa porte, un bouquet de fleurs en mains, demandant à son père avec cet espoir fou dans la voix, cette mélodie de l'amour et du bonheur si il pouvait demander la main de sa fille, de cette fille qu'il aimait tant, et qui l'aimait tant. La réponse fut défavorable, basée sur un mensonge, une tromperie, une bétise, un espoir vain de sauver et de protéger un homme. Elle se souvint du sourire qui fane, du regard perdu, blessé, cherchant dans l'obscurité de la pièce le sien alors qu'elle observait le tout de loin, tête basse, faisant comme si...cela ne l'atteignait pas. Comme si...elle n'était pas interessée alors qu'elle avait la plus grande des peine à retenir cette pluie qui voulait sortir de son âme de couler sur ses joues. Et il était parti. Simplement parti, abandonnant encore cette femme qui était déjà si seule, si triste, qui ne pourrait jamais aimer, jamais enfanter, que chaque personne en ce monde laisserait un jour ou l'autre car elle était trop froide, trop solitaire trop tout et en un instant, la cheveux sombre et humide du marquis lui rappela celle de cet homme qui avait fuis, vers les Indes,  et alors que tout se mélangeait dans sa tête, alors qu'elle le retenait par le poignet, que sa main se serrait un peu plus, que son discours n'était plus que souvenir dans son esprit elle ajouta un petit

« S'il te plait, ne pars pas... »

Etais ce pour le marquis ? Non, pas vraiment et en même temps... un petit peu ? Alors va t il partir ? L'abandonner, la forcer à le suivre dans les rues de Londres en le piquant encore et encore de questions, de suppliques pour savoir ce qu'il lui arrive ? Non. Un éclair zebre le ciel alors qu'il se retourne vers elle, visiblement bouleversé par elle ne sait qu'elle émotion et alors qu'elle l’entraîne doucement vers la chaleur de son logis, aussi humide et transit que lui, elle l'accueil dans ses bras, ses mains se refermant avec force sur lui. Qu'importe ce qu'il dira, elle ne peut que poser ses mains sur son dos et ses épaules, le serrant avec toute la force dont cette femme qui, chaque jour travail peut donner, laissant cette main qui avait touché son dos, remonter pour venir se poser lentement sur sa nuque et l'étreindre comme une mère pourrait le faire, car après tout, n'avait elle pas porté un enfant fut un temps ? N'avait elle pas souffert de cette perte, cet abandon qu'elle avait du faire pour le bien de son enfant pour ne pas lui infliger une vie de souffrance ?

Néanmoins, elle serre, avec passion, avec affection, ecoutant la supplique de cet homme, de ce grand de ce monde qui pleure pour...une femme ?  A sa connaissance il n'est ni marié, ni fiancé. A t il fait sa demande à une dame qui l'a rejeté ? Peut être. Mais en l'état des choses...

« Qu'est ce qui vous fait dire cela Adrian ? Pour qui ne pourriez vous pas être suffisant ? Vous êtes vous vu ? Bel homme, bien né, intelligent, drole, courageux. Vous seriez plus que suffisant pour n'importe qui. »
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Adrian Mountbatten
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Message() / Lun 20 Mar - 22:18
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



La première fois qu'il l'a vu, elle l'a insupporté ! Winnifred était un ouragan que clairement il n'avait absolument pas envie de subir. Alors il l'avait heurté de front. Ils s'étaient étripés jusqu'à finir par s'affronter dans la luxure. Ils avaient terminé totalement débraillés dans un atelier sans dessus dessous, couverts de cire, le cœur prêt à exploser, étalés sur le planché.
Il s'était promis de ne jamais revenir auprès de cette harpie et pourtant, il était là ce soir, comme il avait été là de bien autres nombreuses fois. Car à mesure du temps passé avec elle, Adrian s'était rendu compte de combien elle était différente des femmes qu'il avait l'habitude de côtoyer. La faiseuse de bougies était brutalement franche. Solitaire. Froide d'apparence et pourtant brûlante. Comme lui. Il retrouvait beaucoup de lui en elle et c'était sans doute la raison pour laquelle il avait fini par trouver une amie plus qu'une amante en elle. Winnifred est bien une des rares femmes à pouvoir s'en vanter. Il n'utilise pas ce mot bien sûr. Ce serait bien trop étrange pour le marquis. Mais à sa façon, elle compte pour lui.
Avec une autre, il aurait ignoré la supplique et serait parti sans se retourner. Pour elle, il reste. Parce qu'elle le lui demande. Parce qu'il n'a pas vraiment envie de partir et d'être seul. Elle serre sa main et il lui rend son étreinte avant de la suivre à l'intérieur de la fabrique. Il l'aurait suivi n'importe où là tout de suite... Il s'en remet à elle et se laisse tomber contre son corps, en proie à tout ce qu'il ressent et qui lui déchire le cœur.

Les mains de Winnifred entourent son dos avec force. Contre la cirière, Adrian s'effondre et rend les armes qu'il n'est plus capable de porter. Il ne se dérobe pas à son étreinte car il a la sensation à cet instant précis qu'elle est tout ce qui le retient à ce monde et à la vie. A sa clarté d'esprit, si tant est qu'il lui en reste encore...
Ses doigts agrippent le vêtement de la jolie rousse à s'en briser les phalanges et les larmes roulent sur son visage, se confondent avec les vestiges de la pluie.
Le Marquis écoute les paroles réconfortantes de son amie mais elle ne trouvent aucun chemin jusqu'à lui. Il secoue farouchement la tête, braqué contre cette vérité qu'elle veut lui vendre avec toute la bienveillance du monde, mais qui n'est pas la sienne.
Winnie ne sait pas. Personne ne sait !

Son corps grelotte, pourtant ses frissons ne sont pas liés au froid de l'eau qui détrempe ses vêtements. Ils sont l'écho de ce qu'il est et ne supporte plus. De ce qu'il ressent et n'endure plus. Il voudrait être capable de déchirer cette peau afin d'en sortir tant elle l'empoisonne de tout ce qu'elle suinte depuis bien trop d'années.
Entre les bras de Winnifred, Adrian n'a plus rien du marquis fier, presque orgueilleux que tous croient reconnaître en lui. Il est tel un enfant, incertain et plein de vulnérabilité. Doucement, il se laisse finalement basculer sur les fesses et s'adosse au mur, ses coudes nonchalamment appuyés sur ses genoux. Doucement, il renverse sa tête en arrière et tente tant bien que mal de respirer quand il a la sensation de suffoquer. Ses yeux gris rivés sur le plafond se déversent.

- Ne me vouvoie pas je t'en supplie...

Pas maintenant. Il ne veut pas de cette distance. Il est à des années lumière de se sentir noble assis parterre à pleurer des larmes intarissables.

- Ma mère...

Dieu qu'il se sent ridicule à évoquer une telle chose à l'âge qu'il a. Tellement ridicule qu'il soupire à s'en fendre l'âme et niche son visage entre ses mains comme si il cherchait à cacher sa honte. Bon sang il est pathétique...

- Je ne lui suffis pas Winnie... Et elle a raison. Evidemment qu'elle a raison !

Il fait tout pour elle depuis des années. Du jour où il est revenu de la guerre et l'a emmené loin de son père, il s'est juré que plus jamais elle ne pleurerait. Qu'elle ne manquerait de rien et qu'il passerait le reste de son existance à la faire sourire. Il ne peut donc pas lui interdire ce qui lui apporte visiblement tant de joie dans sa vie ; ses orphelins. Mais Dieu que ça lui fait mal !

- Je lui ai pris ses deux fils... C'était ma faute...

Si il est bien sûr de notoriété publique que le Comte et la Comtesse de Devon ont été frappé par le malheur de la perte de leurs deux fils aînés, les détails de cette affaire sont restés flous. "L'avantage" certainement de perdre des enfants... Les gens avaient la délicatesse d'éviter de poser trop de questions aux parents accablés par le chagrin.
Feu son père avait évoqué des raisons de santé car bien entendu, il était hors de question qu'il reconnaisse qu'il aurait pu empêcher la tragédie d'une quelconque façon. La maladie le lavait de toute culpabilité.

- C'était ma faute ! C'était moi ! Comment est-ce qu'elle ne m'en voudrait pas ! Comment est-ce que je pourrais lui suffire après ça ! C'était moi Winnie... C'était moi...

Avouer son secret à voix haute, il ne l'a jamais fait auprès de quiconque. Voilà des années qu'il ne parle plus de Charles et Ackley que ce soit avec sa mère ou même avec Philip. Le sujet est devenu taboo avec le temps. Adrian s'est retenu tous les jours de les évoquer depuis leur disparition afin de ne pas voir le chagrin inonder les yeux de la Comtesse autant que ceux de son majordome.

Il s'est tu.
Mais cette nuit il ne peut plus faire autrement que hurler.


 

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Message() / Ven 14 Avr - 21:29
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Ne pas le vouvoyer. Cela la fait fait sourire. Bien sur qu'elle ne le vouvoie jamais, mais en cet instant cela lui avait semblait être une idée intéressante qui lui permettrait de se faire une place plus proche de l'esprit et du cœur du marquis qui semblait en cet instant n'être rien de plus qu'un enfant perdu dans les vicissitude de son esprit. Que lui arrivait il à cet homme qui était pourtant si sur de lui, si plaint de verbe et d'arrogance, qui savait se montrer aussi odieux que délicat avec son sourire qui semblait cacher bien des choses ? Bien sur, il l'énervait la plupart du temps, avec son sourire canaille, ses regards qui la déshabillait dans des moments qui n'étaient pas les plus appropriés et sa façon de se donner des airs de grand prince qu'il n'était pas tant qu'il voulait le croire. Un titre n'était pas tout, même si certains méritaient le respect, bien des nobles n'avait que leur titre en noblesse et non leur cœur et leur ame, leur désir d'aider ceux qui étaient sous leur coupe par un drole de destin.
Pourtant, elle voulait le pousser à parler, à se confier, à lui livrer ses pensées obscures qu'elles espérait pouvoir éclairer de la lueur de ses bougies. Alors elle le poussa, jusqu'à ce qu'enfin, assis contre un mur, la demoiselle prêt de lui, une main sur sa main comme une preuve de sa présence et de son soutien, elle l'écoute. Sa mère semblait être le fond du problème, pourquoi ne lui suffisait il pas ? Pourquoi pensait il cela de prime abord était la réelle question, mais elle devrait attendre un peu que le flot et le fleuve de ses pensées s'écoule et qu'elle puisse s'y introduire au détour de la rivière de ses larmes.

« Pourquoi ne suffirais tu pas à ta mère ? Qu'est ce qu'il s'est produit pour que tu en vienne à penser cela ? »

Mais la réponse vint, plus vite qu'elle ne s'y serait attendue il avait pris ses fils ? Était il responsable de la mort de ses frères ? C'était assez perturbant à penser et elle n'en savait que peu de chose, ils n'avaient jamais réellement parlé de leurs passé, de leurs famille. Tout se résumé à quelques mots et beaucoup de gémissement, mais tout de même. Inspirant calmement, elle serra un peu la main du marquis dans la sienne, le forçant  d'une autre main à poser son regard dans le sien, lui souriant avec toute la douceur du monde.

« Calme toi. Explique moi calmement ce qu'il s'est passé avec ta mère et avec tes frères. Je te promet que je ne te jugerai pas, mais je ne pourrais pas t'aider autrement. »
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Adrian Mountbatten
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Message() / Mar 25 Avr - 19:06
Adrian Mountbatten


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"Que n'était-ce pas vous, plutôt que vos frères..."

Cette phrase, il l'a entendu des dizaines de milliers de fois et sur tous les tons possibles et imaginables. Son père les lui avait tantôt hurlés, tantôt susurés, tantôt soupirés. Il les avait dit énervé, lassé, déçu, attristé. C'était d'ailleurs le ton qui lui avait fait le plus mal. Adrian s'était habitué avec le temps à voir son père méprisant et dur avec lui à tel point qu'il n'avait jamais eu idée avant de quitter la demeure familiale qu'un père puisse être autre chose que rude. Il était plus conciliant avec Charles et Ackley qu'il ne battait pas, mais pas moins exigeant pour autant.
Mais jamais il ne l'avait vu accablé avant la mort de ses frères. Jamais il ne l'avait vu les épaules courbées et le menton bas. Depuis sa naissance, Adrian n'avait été qu'une desception pour feu le Comte. Il était né trop fragile et avait tardé à pousser son premier cri. Un signe prémonitoire de faiblesse selon son père qui lui avait dès lors refusé son affection. Il le savait et avait grandit avec cela. Le mépris et la colère faisaient partie de son quotidien mais jamais le marquis ne s'était senti aussi rejeté que cette fois marquante où il était entré dans le bureau paternel pour trouver le Comte installé dans son fauteuil face à la cheminée crépitante au dessus de laquelle le tableau familial trônait. Il ne s'était pas tourné vers son déromais unique fils. Il ne l'avait pas regardé non plus. Il avait porté l'alcool à ses lèvres et avait prononcé cette phrase dans son verre, son regard embué tourné vers des fantômes dont il avait aisément deviné les visages...

"Que n'était-ce pas vous, plutôt que vos frères..."

Il avait ravalé son élan de courage qui l'avait poussé à venir vers son père afin de lui promettre de faire de son mieux pour être digne de l'héritage et s'était retiré aussi silencieusement qu'il était entré.
Il était si petit et pourtant déjà il avait l'esprit vif et avait tout compris. Philip lui avait expliqué après avoir calmé son chagrin pour la énième fois depuis la tragédie que désormais il était l'hériter et qu'il devrait occuper le rôle que Charles et Ackley n'auraient jamais. Adrian s'était senti dépassé et incapable de remplir ces chaussures trop larges pour lui. Il admirait ses frères.
Le majordome avait cependant su trouver les mots pour l'emplir de confiance et c'est le coeur déterminé, plein de la meilleure volonté et de dévotion qu'il était allé trouver le Comte afin de lui promettre tout ce qu'il aurait voulu de lui. Il avait voulu lui dire qu'il ferait tout pour être à la hauteur. Qu'il deviendrait les deux fils qu'il avait perdu et qu'il serait fier de lui.
Il en avait été incapable...

"Que n'était-ce pas vous, plutôt que vos frères..."

Clara Mountbatten elle, n'a jamais eu de tels mots à son égard. D'aussi loin qu'il se souvienne, elle l'a choyé, aimé et cajolé de tout son être. Pourtant il mentirait si il disait qu'il n'a pas vu un changement dans ses yeux après qu'il lui ait pris ses fils. Il se souvient encore de cette première pensée qu'il a eu du haut de ses six ans lorsque après Ackley, Charles a rendu son dernier soupire.
Le cri qu'avait poussé sa mère lui avait déchiré l'âme et le coeur. Il le fait encore parfois certaines nuits de cauchemars... Adrian s'était mis à trembler en se disant qu'il avait cassé l'amour de sa maman. Qu'après cela, elle l'aimerait moins. Peut-être même plus. Son frère était mort par sa faute et il avait eu l'égoïsme de songer à cela plutôt qu'à ces yeux qui s'étaient fermés pour toujours par sa faute. Ceux de son propre frère. Son frère qui l'avait tant chéri et protégé de leur père lorsqu'il l'avait pu... Il aurait du le pleurer et il l'avait fait, mais il subissait tant le désamour de son père qu'il s'était retrouvé pétrifié à l'idée de perdre l'amour de sa mère. Amour qu'il avait eu la sensation de voir couler à travers chacune des larmes qu'elle avait versé...

Adrian a grandit avec cette idée qui est devenue avec les années une conviction le grangrenant de l'intérieur. Elle l'a dévoré un peu plus chaque jour et ce soir il se brise d'être autant rongé. Les yeux gris clairs du marquis se tournent vers Winnie, chargés de tout ce passé qu'il porte et ne peut partager.
Il trouve ses mots maladroitement alors que le visage de tous ces orphelins dont la Comtesse s'occupe dansent autour de lui. Celui d'Aurora est plus vif que tous les autres et sa main qui a étreint sa gorge se serre contre sa cuisse à s'en percer les paumes de ses ongles.
Le Marquis ferme ses yeux et renverse sa tête contre le bois du mur alors que les perles salines roulent sur ses joues. Winnie le ramène vers elle de sa main posée sur la sienne et de son sourire doux malgré l'horreur qu'il vient de lui confier.

Lui expliquer... Il ne sait même pas par où commencer. Il essaie pourtant. Doucement, Adrian se redresse légèrement et inspire afin de calmer les spasmes de son corps en détresse. Il arrime ses doigts à ceux de la cirière et cherche comment dire les choses. Il n'est jamais évident de reconnaître que la personne vous ayant engendré vous méprisait tellement qu'elle a manqué vous tuer plusieurs fois sans ciller.

- Mon père ne m'aimait pas.

Le dire à voix haute lui heurte le coeur si fort qu'il se tait un instant avant de reprendre en secouant la tête. C'était un euphémisme que de dire cela...

- Je suis né trop tôt et j'ai peiné à crier... C'était suffisant selon lui pour décréter que j'étais indigne d'être un Mountbatten. Il m'a laissé à ma mère après lui avoir pris ses deux autres fils. J'étais différent d'eux...

Il préfère taire le fait qu'il était trop "féminin" pour son père car au lieu d'aimer la chasse et les armes il aimait la musique et les animaux. Ce n'est pas une chose à dire à une femme avec laquelle on couche...
Ses frères aimaient-ils vraiment ces choses là ou s'y pliaient-ils pour plaire à leur père, il se le demande cela dit aujourd'hui.

- J'ai toujours préféré prendre soin des bêtes plutôt que de les tuer mais j'ai voulu aller avec eux à la chasse pour que mon père m'affectionne enfin un peu.

Le rire sarcastique qui lui échappe lui rappelle à quel point c'était stupide...

- Il y a eu... Il y a eu un accident... J'ai surpris un sanglier en arrivant dans le mauvais sens du vent... Il a chargé. Ackley est tombé et s'est brisé le cou. Charles a couru vers moi j'étais figé d'effroi. Il a eu le temps de me pousser mais il a été grièvement blessé.

Adrian cogne sa tête contre le bois comme pour se punir une fois de plus. Il entend encore son frère malgré son état critique essayer de le rassurer et de lui dire que tout va bien. Qu'il est sauf...

- Il a mis quelques jours à mourir.

Son visage se tourne vers Winnie. Il s'attend à y lire de l'horreur, du dégoût et il le comprendrait aisément. Le sien innonde déjà la pièce dans laquelle il se trouve...

- Quand je suis rentré de la guerre des années plus tard, j'ai emmené ma mère loin de mon père. La première chose qu'elle a fait a été d'ouvrir un orphelinat... Elle en marraine un ici également à Londres...

Et dans ce dernier, il y a Aurora. Aurora qui se permet de venir chez lui ! Aurora qui se permet de toucher à son précieux piano ! Aurora qui cherche à s'approprier la Comtesse. Aurora qui s'autorise à rêver porter un jour le nom de Mountbatten ! Elle veut lui prendre sa mère et il la regarde y parvenir impuissant. Il n'y a qu'à voir comment Clara sourit lorsqu'elle regarde cette fille. Cette fille en laquelle il a zéro confiance. Cette peste est loin d'être innocente il le sait. Il l'a vu dans ses yeux. Elle est fourbe et calculatrice. L'affection qu'elle porte à sa mère n'a rien de désintéressée. Il jurerait qu'elle chercher à l'utiliser pour s'élever socialement et bordel il faudra lui passer sur le corps avant que ça n'arrive !

- Si je lui suffisais elle aurait choisi n'importe quelles autres œuvres plutôt que celles-ci, non ?

Elle a toujours été une mère merveilleuse et il déteste l'idée de ne pas avoir été un fils capable de la combler.


 

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Message() / Ven 2 Juin - 13:08
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Main dans la main, les doigts s'agrippant fermement à l'autre tel une ancre protégeant les bateaux de la dérive en pleine tempête, la femme écoute. Attentive et bienveillante. Elle ne comprends pas tout ce de cet homme, de cette tornade humaine aux yeux de glace qui ne cesse d'aller et venir, qui ne cesse d’éructer, de s'adoucir, de sourire ou de grogner. Il est le ciel bleu et la tempête, la nuit et le jour, changeant au gré de ses humeurs, de ses envies, de ses démons. Il avait fait le choix de venir à elle pour soulager son âme, son esprit d'une douleur qui le torturait et elle ne comptait pas le laisser partir si facilement, elle la cirière, la petite dame qui s'occuper de créer de quoi éclairer le chemin des âmes en peine, comment laisser Adrian dans la nuit quand elle pouvait lui offrir sa chandelle ?

Alors elle écouta. Patiemment, chacun de ses mots cherchant à comprendre l'ampleur et la profondeur du problème. Son père ne l'aimait pas. Certes, c'était le cas malheureusement de bien des pères dans cette société et ce monde étrange. Les nobles comme les petites gens ne rêvaient que d'avoir des fils à qui transmettre nom, héritage, patrimoine. Mais savoir son affaire et son labeur sauvé par la présence d'un héritier n'avait jamais amené un père à aimer celui ci. Simplement à savoir que sa dynastie était perpétuée. Néanmoins les raisons semblaient obscure et la dame se posa la question de la vérité. Chacun à sa vérité, sa façon d'être et de voir le monde, mais quelle était la vérité des autres ? N'y avait il réellement que cela pour faire qu'un homme ne puisse aimer son fils ? Qu'il ne crie pas assez fort à la naissance ou arrive en avance ? Elle se disait qu'il devait y avoir plus, mais ne releva pas, préférant écouter la vérité du marquis.

Il parla de chasse et d'animaux, du choix de s'occuper des animaux plutôt que de les tuer pour les manger. C'était noble. Et pourtant, il y avait été pour le plaisir de son père, ce qui était tout aussi noble. Chercher l'affection d'un parent n'est jamais facile. D'autant plus lorsque l'on va contre sa nature pour cela. Mais le rire qu'il émit, entre sarcasme et brisure la surpris. Un accident, voilà qui n'était pas forcément surprenant. La chasse n'avait jamais été un sport sans risque , mais de ce qu'elle entendait, elle ne comprenait pas ou été la faute du marquis. Le sanglier était arrivé de nul part et il n'avait pu le voir. Il ne pouvait deviner sa présence. Que son frère ai chu n'étais pas de sa faute. Quant à la suite...

« Il est des hommes qui se brise le cou en chutant de leurs chaises. Vous ne pouviez deviner la présence de la bête, pas plus que contrôler le sens du vent. Quant à votre réaction qui n'aurai pas été choqué par ce qu'il venait de voir ? J'ai vu mon frère mourir moi aussi et je suis resté sotte à trembler sans savoir bouger...parce que la chose était trop horrible pour que l'enfant que j'étais puisse comprendre. Vous êtes humain Adrian et je doute que cet incident ai été le premier ou le dernier incident de chasse. Vous n'y êtes pour rien. »

Elle n'étais pas horrifiée. Pas quand elle avait vu un frère mourir, quand sa mère s'était donné la mort, quand elle même avait du renoncer à tout et avorter d'un enfant qu'elle aurai désirée pour le bien de celui ci. Non, elle s'horrifiée bien plus elle même que ce que pouvait lui raconter en cet instant le marquis. Pourtant, elle continua d'écouter et se perdit.

Elle ne comprenait pas comment ou pourquoi il faisait un tel rapprochement. Certes elle comprenait sa tristesse et son besoin d'affection sachant que son père ne lui avait pas donné l'affection qu'il méritait mais...en cet instant il lui donnait plutot l'impression d'un enfant égoiste et capricieux qui ne voulait partager son jouet. Fronçant un peu les sourcils, elle prit pourtant le temps de la réflexion à sa question. Non qu'elle ne sache ce qu'elle souhaitait lui dire, mais il fallait le dire correctement.

« Adrian, vous êtes un lord. Vous avez un certain nombre de chevaux, pourtant je vous ai toujours vu monter le même. Le fait que vous vous en occupiez d'autre veut il dire que le votre ne vous suffise pas ? Votre mère aide des orphelins, c'est une des choses les plus noble qui soit. Mais cela ne veut en rien dire que vous ne lui suffisait pas. Simplement une mère ne peut être dévoué qu'a son enfant et ne rien faire d'autres. Si celle ci s'impliquait dans la gestion d'un hopital, d'un auspice ou de toute autre œuvre de charité. Ne vous diriez vous pas que vous ne lui suffisez pas car elle aurai besoin d'une activité autre que celle d'être votre mère ? »

elle souri un peu plus, venant essuyer avec la douceur d'une mère qui a perdu son enfant les larmes d'un enfant dans le corps d'un adulte.

« Vous suffisez amplement à votre mère. Mais votre mère est plus que votre mère et à besoin de s'investir dans des activités. Le fait qu'elle ai choisi un orphelinat ne pourrait il pas simplement dire qu'elle souhaite aider des enfants qui ont manqué d'amour, car elle se sent peut etre coupable de la façon dont votre père vous a traité et qu'elle souhaite reparer sa faute d'une autre façon ? »

‹c› Vanka
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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Ven 14 Juil - 21:25
Adrian Mountbatten


Fais chauffer la presse.



Il n'avait jamais reparlé de cette histoire avant. Avec personne. Et pourtant, comme il en aurait eu besoin... Il avait toujours refusé. En discuter avec sa mère, il se l'était interdit de peur de raviver trop de douleur en elle. Hors c'était là la dernière chose qu'il voulait. Il se l'était juré du jour où il l'avait tant vu pleurer par sa faute. Ca n'arriverait plus jamais...
Parfois, Adrian évoquait Charles et Ackley avec Philip qui espérait si fort qu'un jour son maître se pardonnerait. Tous deux se remémoraient quelques souvenirs précieux qui avaient tendance à les faire sourire, mais jamais il ne mentionnait le jour funeste de la tragédie. Le majordome avait beau être maître dans l'art du pocker face, Adrian le connaissait depuis sa naissance et savait pertinemment que ce jour l'avait autant affecté que le reste de sa famille. Après tout, au même titre qu'il l'avait vu grandir, Philip avait également accompagné le quotidien de ses frères. Adrian ne voulait pas l'accabler. Et de par sa position de domestique, Philip n'avait jamais pris la liberté de trop insister pour que son maître sorte ce qu'il avait à sortir. Il se contentait d'être présent en cas de besoin et de faire nettoyer les dégâts les fois où son maître explosait et ravageait tout chez lui tant il ne parvenait plus à contenir ce qui le rongeait et le détruisait à petit feu. Généralement, pour la date d'anniversaire de l'incident. Même si Adrian méprisait ce qualificatif. Pourquoi appeler cela un anniversaire ? Il n'y avait absolument rien à célébrer !

Conter tout cela à voix haute, l'entendre de sa propre voix, ne fait que croitre ce poids incommensurable qui pèse déjà sur les épaules voutées du Marquis. Le fardeau est si lourd qu'il a l'impression que ses épaules se sont brisées et reconstruites un nombre incalculable de fois. Il n'a personne pour l'en soulager. Il n'est même pas certain de le vouloir. Car la douleur et la culpabilité, c'est tout ce qu'il mérite pour ce qu'il a fait. Pour ce qu'il a pris à sa mère. Et même à son père...

Avachi au sol, contre la porte de bois de chez Winnie, Adrian étouffe un sanglot et frappe sa tête contre le battant refermé sur lequel la pluie raisonne. Dieu qu'il déteste être dans un tel état ! La vulnérabilité fait partie de lui mais on l'a toujours forcé à la ravaler. Pleurer, c'est pour les faibles. Un homme ne s'éplore pas ! Et encore moins en présence d'une femme ! "Quel désastre tu es"... entend-t-il à ses oreilles. "Ai-je donc eu une fille pour fils ?". Il tressaute malgré lui, comme si la tige de bambou venait de lui marteler la peau du dos afin d'accompagner ces mots. Ses cicatrices le brûlent et il se recourbe sur lui-même alors que Winnie parle d'une voix plus douce qu'il s'y serait attendu. Ce qu'elle lui dit, il l'a déjà entendu cent fois. Bien sûr que sa mère et son majordome lui ont déjà répété mille fois qu'il n'était pas responsable. Mais c'était les mots de son père qui avaient laissé leur emprunte en lui : "Tu aurais mieux fait de t'abstenir et te contenter de demeurer une déception, Adrian." "Ca aurait du être toi plutôt qu'eux."
Le marquis secoue la tête et la plonge entre ses mains. Les doigts se crispent autour des cheveux sombres. Ils les tordent. Les tirent. Des années sont passées mais cette voix est toujours aussi claire dans sa tête et le frappe comme si il avait toujours six ans.

Le marquis apprend que Winnie aussi a perdu son frère. Qu'elle aussi, est demeurée prostrée. Un instant, cette révélation le connecte à elle et il se sent moins seul. Mais son autodestruction ne lui laisse aucun répit et lui susurre que si elle a regardé son frère mourir, elle n'a sans doute pas provoqué sa mort contrairement à lui... Il revoit le sanglier aussi clairement que si ca s'était passé la veille. Il le voit courir vers lui. Il pourrait bouger. Il a la place de le faire. Mais il en est incapable. La bête est énorme et ses jambes refusent de lui obéir tant elles tremblent... Charles hurle. Mais rien n'y fait. Il est cloué au sol et regarde l'animal le charger, jusqu'à être violemment poussé au sol. Il s'est écorché la main et les genoux ce jour là. C'est tout ce qu'il a eu. Ces simples bobos insignifiants... Il en garde malgré tout les marques car il a empêché les plaies de se refermer durant des semaines tant il culpabilisait de s'en sortir avec si peu quand ses deux frères eux y avaient laissé la vie.
Le marquis tourne sa paume, observant de sa vision trouble la cicatrice qui demeure sur la partie charnue de sa main, juste au dessus d'intérieur de son poignet. Il continue son récit malgré sa voix qui s'étrangle dans sa gorge nouée.

- Tu ne comprends pas...

Evidemment qu'elle ne comprend pas. Qui le pourrait ? Ce qu'il éprouve est si enfoui et si lié à son passé dont Winnifred ne possède qu'une bribe infime. Il n'aurait pas du lui parler de ça c'était une mauvaise idée et voilà qu'il se sent ridicule...
Elle a tort. Il monte rarement le même cheval. Il prend simplement le temps avec chacun d'eux et oui ces derniers temps, il se concentre sur ce jeune hongre qu'il a récupéré à moitié agonisant d'un cocher peu scrupuleux et qu'il remet sur pattes. L'animal a repris de l'état et à présent il lui réapprend la confiance. Cela dit, il voit où son amante veut en venir.
Winnifred se fourvoie malgré tout sur le sens de ce qu'il lui a confié. Il ne veut pas que sa mère ne se consacre qu'à lui. L'enfermer n'est pas son but. Seigneur non. Elle l'a assez été dans son mariage. Elle vit enfin depuis qu'il l'a éloignée de son père et plus encore depuis qu'il a rendu son dernier soupire. Il refuse que ça change ! Que la cirière le pense capable de tels dessins le braque instantanément.

- Non...! Putain Winnie je ne suis pas aussi égoïste ! Jamais je ne voudrais qu'elle ne fasse rien d'autre qu'être ma mère ! Jamais t'entends ?! Elle est tout pour moi ! Tout ce que je fais c'est pour elle ! Pour son bonheur. Pour lui rendre ce sourire que je lui ai pris il y a 26 ans  !

Il en a foutrement marre qu'on lui prête un tel trait de caractère. Car si il est bien une chose qu'il n'est pas, c'est égoïste. Il a conscience que sa réputation d'homme insensible, bouru et froid puisse laisser croire qu'il est mauvais mais il ne l'est pas. Il n'y a pas plus altruiste que lui surtout en ce qui concerne la Comtesse pour laquelle il donnerait absolument tout sans y regarder à deux fois. Que Winnie puisse imaginer qu'il veut enfermer sa mère comme un enfant capricieux refusant de la partager le fout en rogne. Ce n'est pas ce qu'il veut ni ce qu'il voulait dire en partageant son fardeau avec elle...
Tel un animal blessé il se renferme et feule. Mais Adrian aboie plus fort qu'il ne mord. Il claque des dents tel une bête rageuse, mais le sourire de son amie le tempérise. Elle n'est pas en train de l'attaquer. Il n'a pas à se défendre. C'est Winnie. Son jolie visage demeure doux alors qu'elle le regarde. Il la laisse essuyer ses larmes avec une douceur qui le surprend tant il y est peu habitué. Il ferme un instant ses yeux alors qu'il se repose dans le creux de la main de la jolie rousse, puis les rouvre alors qu'elle reprend la parole.  

- Hmmm...

Il n'avait jamais réfléchit à la chose sous cet angle... Est-ce possible ? Que sa mère ait choisi de diriger ses oeuvres caritatives vers les orphelinats parce qu'elle culpabilise de ce qui lui est arrivé ? Du manque d'amour qu'il a reçu de la part de son père ?
Le regard du marquis part un instant dans le vague, mué par une intense réflexion. Si c'est le cas il... et bien il se sent effroyablement con de ne pas y avoir songé plus tôt.

- Elle n'a pas à réparer sa faute... souffle-t-il presque d'avantage pour lui que pour elle. Elle n'a jamais eu à le faire...

Le marquis secoue la tête et pince l'arrête de son nez entre ses doigts avant de se frotter les yeux. Il devrait vraiment discuter de tout cela avec Clara... Ne serait-ce que pour la libérer de cette culpabilité si réellement elle la porte depuis toutes ces années. Il la chargera sur ses propres épaules mais sa mère ne subirait pas cela plus longtemps.
Adrian déglutit et ramène son visage vers Winnifred, partageant avec elle un silence pourtant lourd de mots. Il se sent appaisé et bien qu'avec quelques questions qui ne regarde plus que lui et sa mère, il est reconnaissant à Winnifred d'avoir su lui donner cette réponse qui lui manquait peut-être et qu'il n'avait jamais envisagé.

Peu à l'aise avec cet aspect plus fragile de lui qu'il vient de laisser sortir après l'avoir tant réprimer, Adrian toussote et s'efforce de se relever avant d'aider Winnie à faire de même. Il se gratte l'arrière de la tête comme il le fait parfois lorsqu'il se sent mal à l'aise selon Philip. Il ignore quoi dire quant à ce qu'elle vient de voir de lui...
Alors il retourne vers un sujet avec lequel il est bien plus à l'aise.

- Il te reste des bouteilles ?

L'orage gronde toujours dehors. La pluie frappe contre les carreaux de verre des fenêtres et bien que des trombes n'aient jamais tué personne, il n'a pas vraiment envie de mettre son cheval dessous. Si il est totalement honnête, il n'a pas non plus vraiment envie de partir. Il a débarqué ici tel un ouragan et si Winnie ne lui en tient probablement pas rigueur étant donné la teneur de leurs relations, il n'a pas envie que ça se termine sur cette note là.
Le marquis, qui connait bien la maisonnette depuis le temps, s'approche du garde mangé et farfouille à la recherche de quelques mets, puis se tourne vers elle.

- Tu t'occupes du vin, je m'occupe du repas ?

Il est observateur. Lorsqu'il est arrivé elle avait encore de la cire sur ses vêtements et aucun résidu indiquant qu'elle avait mangé n'était visible à l'horizon. Il n'a pas les talents de son cuisinier, mais il se débrouille. L'armée forme à bien des choses. Puis à sa façon, il tient à faire quelque chose pour elle ce soir... Aussi improbable que soit sa proposition.

- Ne fais pas cette tête j'ai bien des talents cachés.

Voilà qu'il retrouve son petit sourire en coin si familier. Il joue d'un couteau qu'il fait tournoyer en l'air avant de le rattraper, attendant sa réponse. Baiser, boire, manger... reboire et peut-être rebaiser. C'est plutôt un programme intéressant bien que cette fois il ne se montrera pas aussi bestial. Il lui doit la bienveillance dont elle vient de faire preuve envers lui. Après tout aussi étrange que cela puisse paraitre lorsque l'on connait son aversion pour la gente féminine, Winnie est ce qu'il a le plus proche d'une amie et ce soir elle le lui a définitivement prouvé.

 

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Message() / Mar 18 Juil - 20:41
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C'était étrange comme situation. Voir une fille comme elle, une travailleuse, une pas grand chose, occupée à rassurer un lord, un ami, un amant alors même qu'elle sentais couler entre ses cuisses les reliquats de leur moment d'intimité. Mais cet homme était un enfant brisé, un garçon qui avait souffert et avait tenté de se reconstruire comme tant d'autres sur les gravats d'une enfance détruite par la vie et les coups, les insultes et la culpabilité d'une chose qui n'était pas de son fait.
Elle le comprenait mieux, cet homme qui jouait les dur et les inaccessible, qui n'acceptait que la perfection avait été modelé et façonné par un père méprisant et les tentatives d'amour d'une mère qui ne savait trop comment s'interposer entre son enfant et son époux. C'était le cas de bien des femmes après tout. Car derrière les portes fermées des grandes demeure, combien de Comtesse, de Marquises et de Duchesses subissaient les colères d'époux qui se pensaient digne et légitime dans leur violence de par leur sexe et leur titre ?
Beaucoup trop....Tant qu'il en restera ce sera trop. Mais Le marquis, Adrian semblait se débattre dans tout cela, comme un animal pris dans les sables mouvant d'une vie qu'il ne souhaite pas, d'une rage qu'il a et qu'il ne sait exprimer, exulter. Elle comprenait cela. Elle même avait cette colère froide et profonde dans son cœur. Pourquoi sa mère lui avait elle fait ça ? Pourquoi procréer en connaissant sa malédiction ? Quel espoir fou avait elle pu avoir pour penser qu'elle passerait entre les mailles du filet ? Qu'elle serait l'exception qui ne verrait pas ses enfants mourir en bas âge ? Elle lui en voulait de l'avoir condamnée à la solitude et à la tristesse, aux coups d'un soir et à la douleur de voir celui qu'elle aime souffrir au loin, dans un pays distant d'un mois de voyage en bateau ?
Pöurtant, elle n'y pouvait rien. Elle l'avait acceptée et faisait de son mieux pour briser le cercle, briser la malédiction, faire ce qu'elle peut pour amener un peu de lumière dans sa vie.
Alors elle s'ouvrit à Adrian et alors qu'il lui disait qu'elle ne comprenait pas, elle eu ce sourire triste, ce regard emplit d'un voile amenant au passé alors qu'elle repondait simplement.

« Je sais parfaitement ce que c'est...que de penser avoir tué un membre de sa famille Adrian... »

Après tout, elle mentait toujours à son père. Par omission certes. Mais avait il besoin de lire la lettre de sa mère ? Avait il besoin de savoir pour l'hémophilie ? Pour la mort de ses fils ? Pour le fait que cette femme qui les a mit au monde savait qu'ils pourraient mourir dès leur plus jeune âge ? Cela ne ferait que le faire souffrir et surtout elle avait peur. Peur de sa réaction, lui qui lui disait si souvent combien elle ressemblait à sa mère, qu'il reporte sa rage, sa haine, vers elle...elle ne pourrait survivre à l'idée que le dernier membre de sa famille la haïsse...
Alors à la place, elle se fit parole, elle se fit l'avocate du Diable et alors qu'Adrian explosait encore en parlant d'égoïsme, elle lui mit gentiment une pichenette sur le nez en lui souriant avec tendresse.

« Tu n'est pas égoïste Adrian. Ce n'est pas ce que je veux insinuer. Ce que je dis c'est que tu as peur de ne pas être aimé parce que ton père t'as persuadé que tu en était indigne. Pourtant ta mère t'aime. Moi aussi je t'aime. Certes amicalement et un peu plus quand tu parviens à me faire jouir, mais, il y a des gens autour de toi qui t'aime. Il faut juste que tu l'accepte et tu pourra peut etre parvenir à le voir ? »

Un sourire doux et une caresse, voilà ce qu'elle pouvait lui offrir à cet homme plein de félure et de brisure qui ne demandait qu'à se reconstruire. Et alors qu'elle continuait ses paroles, qu'elle prenait la défense de sa mère, elle eu cet air, celui qu'elle avait eu en voyant les bébés d'autres femmes, celui d'une mère sans enfant, d'une mère qui voulait aimer mais qui n'avait pas de progéniture à qui offrir cet amour.

« Une maman aimante fera toujours passer son enfant avant les autres. Et on ne pourra jamais l'empêcher de se sentir coupable de ne pas avoir su assez bien protéger son enfant à ses yeux. On en sait assez sur la culpabilité pour savoir toi comme moi, que si on ne se pardonne pas...on ne pourra pas libérer les autres de leur propre culpabilité. »

Sa main passait dans ses cheveux, doucement, caressant les mèches folles, apportant de la douceur avec ces mains fatiguée par le travail. Elle le laissa aller à ses tristesse et ses mélancolie jusqu'à ce qu'il soit apte à relever la tête, apte à se relever tout cours et lui offrtir ce regard de petit garçon gêné qu'elle fit mine d'ignorer. Elle connaissait assez son amour propre pour éviter de le faire rougir sur son attitude.
Repartant sur une discussion plus amicale, elle ricana à sa demande de bouteille, comme si il posait la une question stupide..

« Quand est ce que je n'ai pas de bouteille?Il faut bien ça pour tenir les cadences ! »

Le laissant farfouiller et parler de repas, elle installa ce qui était nécessaire pour qu'ils puissent manger ensemble gloussant à ses mots et son sourire. Plein de surprise oui, elle le savait bien cela.

« N'oublie pas qu'entre un mauvais cuisinier et un empoisonneur il n'y a qu'une différence...l'intention ! »

Elle lui tira de nouveau la langue alors qu'elle le laissait préparer de quoi manger, finissant par se mettre à table avec lui.discutant, riant, oubliant cet épisode de tristesse et finissant meme par le laisser revenir entre ses cuisses, le découvrant bien plus attentionné qu'il n'avait été. Il était loin d'être égoiste et était persuadée que ces instant de discussion, ces instants de partage avaient renforcé leur amitié, le marquis et la cirière, cela pourrait etre le nom d'un conte...
‹c› Vanka
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