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Les Chroniques de Londres
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L'amitié a un prix - Ft Adrian M

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Message() / Sam 19 Nov - 12:11
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L'amitié a un prix.
Ft Adrian Mountbatten - Partie 1 



Monsieur, vous êtes invité à une soirée au Gentleman Circle demain soir. Dois-je confirmer votre participation ?

John hochait la tête à son employé, l’un des rares de la maison Burgess qui n’avait pas le luxe de se payer toute une armée de petites mains pour subvenir à leurs besoins malgré une situation financière confortable. S’il aimait les soirées en solitaire, il n’était pas de ceux à refuser de faire la fête en agréable compagnie et le cercle très fermé de cet établissement était la promesse d’une clientèle de qualité avec qui rire et boire sans modération.

Le jour J, il se parait d’un costume de qualité pour soigner son apparence et ne pas dénoter dans la salle qui serait remplie d’hommes issus de la Noblesse. Tous auraient sans doute des titres pompeux dont il aurait dû hériter lui aussi, si cette chienne de vie ne l’avait pas laissé sur le banc de touche.
Conscient qu’il ne sortirait pas indemne d’une telle soirée, il fit préparer un attelage qui l'attendrait tout du long pour le ramener en un seul morceau et lui éviter d’avoir à déambuler dans les ruelles à point d’heure, ivre, en proie au scandale. Il avait une saison à préparer, malgré lui, et sa famille ne lui pardonnerait pas de faire les gros titres !  Il riait en s’imaginant leurs têtes déconfites si cela venait à se produire.

La ponctualité. Une valeur particulièrement importante à ses yeux après tant d’années au sein de l’armée où le moindre retard coûtait très cher. Il arrivait à l’heure, adressant ses salutations aux visages plus ou moins connus avant de se rendre au bar, commander le premier verre d’une longue série. Dans ce lieu, tout était choisi avec goût. La décoration, digne de la clientèle reçue, l’alcool ; divin et les dames de compagnies, si belles et déterminées à conquérir les plus riches en réalisant tous leurs fantasmes… Jonh n’avait jamais eu le courage de finir avec l’une d’entre elles, trop attaché à ses valeurs morales.

Sirotant sa boisson, il regardait tous ces hommes un par un avec tantôt de l’admiration pour les courageux, tantôt du mépris pour les idiots nés dans la bonne famille. Beaucoup d’entre eux n’avaient aucun talent et ne méritaient pas leur place.
Ses yeux défilaient sur les différents visages avant qu’une voix n’arrive à son oreille. Il l’aurait reconnue parmi mille pour toutes les raisons du monde… Adrian Mountbatten.

Fuir ? ou rester ?



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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Jeu 29 Déc - 0:53
Adrian Mountbatten


L'amitié a un prix.



Si il s'était écouté, Adrian se serait rendu au Blimey Club pour la nuit afin d'évacuer sa rage sur un ring de boxe clandestin tout en se noyant dans l'alcool. N'emporte quoi que de penser à ce qui se profilait dangereusement pour lui.
Mais il sait aussi que c'est le premier endroit où Philip, son majordome bien trop au courant de tout ses faits et gestes, l'aura fait envoyer chercher sur les ordres de la Comtesse douairière. Nul doute qu'après ce qui s'est passé ce soir chez les Berkley, sa mère ne lui lâchera pas la grappe avant de le voir mettre un genou à terre afin de réparer ses torts.
Enfin torts... C'est un bien grand mot ! Très franchement il se demande ce qu'il a bien plus corrompre alors que cette fille a été mariée pendant des années ! Il n'y a plus rien à compromettre merde !

Le marquis a réussi à se soustraire aux remontrances de Clara Mountbatten en lui faisant croire qu'il rentrait à pied histoire de réfléchir, mais la vérité est qu'il a juste voulu s'enfuir pour sa propre survie mentale. Passer tout le trajet de retour dans le carrosse à se faire houspiller tel un gamin par sa mère, très peu pour lui.
Il voit déjà d'ici la conversation qu'elle le forcera à avoir dès lors qu'elle l'aura à nouveau en face d'elle et très franchement, plus il peut la retarder mieux c'est ! Le petit aperçu qu'il en a eu lorsqu'elle lui a mis la main dessus après le "scandale" que cette sale commère de Whitledown ne tardera probablement pas à étaler dans son torchon lui a amplement suffit... Si ça peut attendre au moins jusqu'à demain, ça l'arrange.
Pour l'heure, il décide de se rendre au Gentlemen Circle. Là bas personne ne lui posera de questions et il pourra boire et fumer sans qu'on vienne l'emmerder. Par chance, la demeure des Berkley n'en est pas bien loin et il lui faut moins d'une vingtaine de minutes pour rejoindre le club très prisé du Gentlemen Circle. Il y a du monde. Adrian soupire, hésitant à faire demi tour mais finalement, il décide que ce n'est pas plus mal. Il se fondra plus aisément dans la masse.
L'heure étant déjà quelque peu avancée, il se permet de se mettre à l'aise en se défaisant de sa veste. Il remonte ses manches sur ses avants bras, puis s'approche du bar qu'il frappe de sa main afin d'attirer l'attention du barman :

- Milord Mountbatten ! Soyez le bienvenu.
- Un whiskey. Sec.
- Bien Milord.


Adrian reçoit le verre dans sa main et le vide d'une traite.

- Un autre.

Le barman, habitué à la descente plutôt franche du marquis de BudeHaeven ne s'en formalise pas et le ressert autant de fois qu'il le désire, jusqu'à ce qu'un homme quelque peu éméché ne percute Adrian le faisant avaler de travers son délicieux alcool.
Il n'en faut pas plus au marquis pour saisir l'occasion au vol. Puisqu'il ne peut pas aller au Blimey Club histoire de se défouler à coups de poings, il peut très bien le faire ici. Mountbatten repousse violemment le malotru à l'inélégante conduite qui peu stable sur ses jambes, arme son bras avec la visible intention de le frapper.
Adrian contient sa satisfaction. Il ne lui en faut pas plus pour saisir l'occasion au vol et riposter. Puisque c'est l'autre qui l'attaque, il ne sera pas blâmé pour avoir répondu. C'est qu'il tient à garder ses entrées en ces lieux. Les liqueurs y sont fort bonnes.
Avec une aisance déconcertante, le marquis arrête le coup et contre du sien, abattant ses phalanges sur le nez de l'homme qui bascule les quatre fers en l'air sur la table la plus proche, occasionnant quelques bris de verre et protestations de colère.

POURVU QUE CE DÉGÉNÈRE ! Il a une folle envie de se battre.



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Message() / Jeu 29 Déc - 15:43
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L'amitié a un prix.
Ft Adrian Mountbatten - Partie 1 



Souhaitant conserver son anonymat autant que possible John restait en retrait, le dos tourné, ne sachant que faire. Adrian avait été son ami, fidèle et réconfortant lorsque cela avait été nécessaire mais l’ex soldat, déchu de tout titre, vouait à ce dernier une rancœur silencieuse et profondément ancré dans son être. Il luttait pour refouler cette haine gratuite, pensait même avoir réussi à l’amoindrir avec le temps mais, sa présence à quelques mètres de lui ravivait sa colère, ses échecs, ses espoirs balayés d’un revers de main. Il revoyait en boucle le visage rempli de pitié de sa défunte épouse lorsqu’il lui avait annoncé ne pas avoir obtenu signe de reconnaissance après des années de sacrifices. La pitié, il en avait horreur.

Son attention fut toutefois retenue par une attitude étrange. Les verres défilaient sur le comptoir et aussitôt posés, aussitôt vidés. Adrian avait toujours été un bon fêtard, appréciant les bonnes bouteilles mais cette cadence effrénée n’annonçait rien de bon et, sans crier garde, la situation prit une tournure pour le moins inattendue.
Trop en retrait pour comprendre le pourquoi du comment, des coups se mirent à voler et l’agitation se mit à grandir dans la salle remplie d’hommes. La plupart d’entre eux n’avait d’homme que le titre et n’étaient en vérité que des mauviettes, repliés sur les côtés comme des biches apeurées. John ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il vit son ami à l'œuvre, remonté comme une bombe prête à exploser à tout moment. Et la déflagration fut violente, les verres volèrent en éclats au sol et le craquement sourd en provenance du visage de l’homme à terre avait de quoi faire frémir les plus audacieux.

Derrière lui, un second homme, armé d’un tesson de bouteille s’avançait à pas discrets pour atteindre le Marquis de Budaven par surprise.
T’es bien lâche toi ! Pensa John.

Il s’avança en vitesse, serrant à son tour son poing pour se détendre un peu lui aussi. Après tout, pour une homme en quête d'un échapatoire, quoi de mieux qu’une bonne baston improvisée ?
Son coup droit n’avait pas perdu de sa force malgré les années et John se retrouva rapidement dos à Adrian, prêt à en étaler d’autres au sol si cela s’avérait nécessaire. La tension semblait retomber dans l’assemblée, ce n’était pas la première bagarre et ne serait pas la dernière mais les veines saillantes du Marquis témoignaient d’une rage folle qui l’animait et, ce n’était pas le lieu adapté.

John, tout en restant sur ses gardes pour ne pas prendre le retour, sortit enfin de son mutisme.

Votre coup droit est toujours aussi saisissant, Adrian.

Il espérait par ces quelques mots, qu’il reconnaîtrait le son de sa voix et ne fasse pas de lui une nouvelle victime. Les tables, bien que très belles, n’avaient pas l’air assez confortables pour s’y étendre.

Ecartons-nous d’ici.

Le bourgeois prit les devant, espérant entendre des pas derrière les siens. Il se dirigea vers un espace reclus, ignorant les multiples regards qui s’abattaient sur eux. Sur son trajet, il fit un détour par le bar, déposant sur ce dernier un pourboire des plus conséquents au serveur.

Pardonnez cet égarement et la casse. Cela ne se reproduira pas. Donnez moi deux verres et une bonne bouteille, je vous prie.

L’homme resta hésitant, dévorant des yeux l’argent déposé sur le comptoir.

Ne vous inquiétez pas, nous serons discrets, je vous donne ma parole. Faites escorter les blessés et oubliez cet incident.

Il hocha la tête, tendit une bouteille malgré lui et John s’en empara en vitesse avant qu’il ne change d’avis. Il aimait ce club, plus qu’aucun autre, à l’exception sans doute du bar de Maevis Crowley dans lequel il pourrait toujours se réfugier s’il venait à être exclu, c’était malgré tout mauvais pour ses projets.

Avec une grande inspiration, il fit volte face avec l’espoir de voir Adrian à l’écart de la foule et qu’un nouveau scandale n’éclate pas..




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Adrian Mountbatten
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Message() / Lun 23 Jan - 1:43
Adrian Mountbatten


L'amitié a un prix.



Le hasard fait quand même fabuleusement bien les choses ! Il crevait d'envie de coller ses poings dans quelques joues histoire de se défouler et d'évacuer tout ce qui lui donne envie d'exploser depuis une heure et voilà qu'un espèce de soulard du Gentlemen Circle lui sert l'occasion sur un plateau d'argent !
L'homme qu'il a étalé d'une simple droite gémit le nez en sang étendu sur une table dont les occupants s'offusquent du dérangement. Adrian darde sur le malotru un regard sombre, ses poings toujours serrés prêts à frapper si jamais il revient à la charge, ce qu'il espère. Le combat n'est quand même pas déjà fini, si ?

"Allez un peu de nerfs vieux, ragaillardis toi et riposte !" prie intérieurement le marquis.

Il n'a pas frappé si fort que ça ! Il n'a même pas utilisé sa gauche ! Ces aristo quelle bande de fragiles franchement ! Tellement habitués au luxe et aux dentelles qu'une simple pichenette et on ne les relève plus ! Il n'y a pas à dire, il préfère amplement ses adversaires des bas fonds du Blimey Club ! Les types ont beau être loin d'être toujours recommandables, au moins ils tiennent sur leurs jambes et en ont dans le ventre !

Adrian s'apprête à se détourner pour reprendre un verre au bar, déçu que la bagarre ne se soit pas déclenchée, lorsqu'il entend un bri de verre suivit d'un gromelement douloureux avant qu'un corps ne s'écroule prêt de lui.
Ah ! Ce n'est peut-être pas terminé finalement ! Un sourire presque ravi étire les lèvres du marquis qui rafermit ses poings, euphorisé par l'adrénaline qui pulse dans ses veines. Il a envie de hurler et de retourner toute la salle du club ! Son corps est si en tension que le moindre effleurement serait susceptible de le faire exploser, si bien que lorsqu'il sent une présence dans son dos Adrian se retourne d'un bond vif, le coup armé qu'il stoppe néanmoins en reconnaissant le son de cette voix.

- Burgess ?
- CA SUFFIT ! tonna le tenancier du Gentlemen Circle. Si vous voulez vous battre c'est dehors ! Pas dans mon club ! Lord Rowen vous étiez prévenu !


Adrian rajuste son gilet pendant que des hommes saisissent le fauteur de troubles par chaque bras afin de le reconduire. Pour une fois que ce n'est pas lui qu'on blâme ! Le calme plus ou moins revenu, le marquis observe son ancien compagnon d'armes qu'il n'a pas revu depuis un sacré bout de temps. Il n'a pas vraiment changé mais cela lui fait drôle de le voir à Londres et vêtu autrement qu'en soldat.
A son tour, Mountbatten sort de l'argent de sa poche et l'étale sur le comptoir du plat de la main en paiement de ce qu'il a bu jusqu'à présent. Le barman le saisit sans se faire prier tandis que le tenancier garde un oeil sur la salle dont on s'empresse d'effacer les dégats afin que la soirée puisse reprendre au plus vite son cours normal.

- Incident... Ce con a voulu m'en coller une, commente Adrian en se laissant choir sur une chaise sans la moindre élégance. Je regrette presque qu'il ne l'ait pas fait. Ca m'aurait donné une excuse pour lui carrer un pied de table dans le derche...

Il observe ses phalanges rougies avec nonchalence et les fait jouer doucement, d'avantage par reflexe que par réelle douleur. Encore une fois, il n'a pas frappé si fort ! Doucement, ses yeux gris finissent par remonter sur la silhouette de John qu'il observe plus avant.

- Je ne pensais pas te recroiser dans un lieu pareil. Ca fait quoi... Sept ? Huit ans ?

Il ne doit pas être bien loin du compte... Voilà un peu plus de sept ans qu'il a quitté l'armée et s'est vu offrir son marquisat par Leurs Majestés pour ses excellents services. Sept ans que son père est décédé... Que Belzebuth bouffe son âme.

Adrian laisse à peine à John le temps de s'asseoir qu'il saisit la bouteille ramenée par ce dernier pour la déboucher et leur servir deux verres bien pleins. Il vite le sien d'une traite sans même prendre le temps de trinquer. Son compagnon lui pardonnera, mais ce soir il est essentiellement venu ici pour boire !




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Message() / Sam 28 Jan - 10:10
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L'amitié a un prix.
Ft Adrian Mountbatten - Partie 1 



Une bête sauvage. L’homme qui se tenait en face de John ne ressemblait plus à l’ancien soldat, réfléchi et mesuré, ni même à celui qui, jadis, avait été son ami. Il contemplait ces doigts rougis par le coup porté à ce malheureux avec un sourire effrayant et un regard plus sombre encore que le sien.

Qui était-il ? Qu’était-il devenu ? Pourquoi un tel comportement ? John, qui avait souhaité lui apporter son aide au risque que l’une de ses arcades explose en plein acte de bravoure, regrettait presque de ne pas être resté dans l’ombre, le dos tourné.
Ses mots sans filtre, son attitude nonchalante et détachée de ses actes, tout laissait à croire que quelque chose n’allait pas. Si de nombreux hommes venaient aux Gentlemen Circle pour accroître leur notoriété, d’autres venaient y penser des blessures dans de bonnes bouteilles hors de prix. Ce second choix semblait être une évidence.

J’ai bien cru que je serai le prochain sur ta liste. Ton poing à manqué de peu de me faire ravaler mes dents. A trente sept ans, cela aurait été bien triste de finir édenté par une vieille connaissance.

Moi non plus. Pensa t’il sans le prononcer. Il pensait d’ailleurs ne jamais le recroiser et c’était sans doute un moindre mal. Ainsi, il n’aurait pas eu de questions à se poser : Lui en voulait-il ? Pouvait-il encore le considérer comme un ami alors même que sa jalousie le consumait. A en juger par la rage qui animait le regard d’Adrian, John comprit sans mal que tous les titres du monde ne pouvait protéger un homme de ses tourments intérieurs. Sur ce plan là, ils étaient tous égaux.

Au moins cela, le temps passe vite..
Mais visiblement, il n’épargne personne.


John prit place à son tour dans le large fauteuil de cuir, attendant que son verre lui soit servi pour suivre la tendance du moment en l’avalant d’une traite. Sa gorge se mit à le brûler alors que son corps accueillait avec plaisir l’alcool qui apaiserait ses maux d’ici peu.

Sers en donc un second.

C’était la moindre des choses et cela s’avérait être vital pour dénouer les langues, les secrets, les non-dits. Il s’empara du second verre, laissant celui-ci se reposer entre ses mains pour le savourer davantage que le premier.

Tu sembles être.. différent. Que deviens-tu, Adrian ? Depuis toutes ces années.

Une question futile mais oh combien essentielle tant il pensait avoir en face de lui qu’un parfait inconnu, bien éloigné de ses souvenirs…




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Adrian Mountbatten
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Message() / Mer 1 Mar - 14:29
Adrian Mountbatten


L'amitié a un prix.



Lorsqu'il avait quitté la dureté du "foyez" familial pour celle de l'armée, Adrian s'était retrouvé aussi perdu que destabilisé. Il s'était attendu à ce qu'être soldat, ce pourquoi son père l'avait si fortement malmené tout au lond de sa vie afin de l'y préparer, serait hardu, exhigeant, violent même mais une fois là bas, il s'était paradoxalement trouvé appaisé. C'était comme si une fois les terres du Devon quittées, il s'était senti capable de respirer pleintement pour la première fois de sa vie, loin de l'étaut des doigts du Comte constament pressés autour de sa gorge à contrôler le moindre de ses souffles.
Entre les murs des batiments militaires où il avait rejoint les forces pour la première fois, il avait posé le pied à terre dans cette cour pavée tel un enfant sortant un placard dans lequel il aurait été trop longtemps enfermé et découvrant le monde pour la première fois. Là bas, on parlait sèchement oui, on hurlait les ordres et on attendait une réaction immédiate, ce qui ne le changeait pas mais plus nouveau et voir même totalement inédit pour le jeune homme d'à peine plus de 20 ans qu'il était ; on ne le frappait pas. On ne lui hurlait pas dessus à lui en percer les tympans. On ne le rabaissait pas à lui en faire monter les larmes aux yeux. On ne corrigeait pas le moindre de ses faux pas à coups de bambou sur la coenne. Plus curieux encore, lorsqu'il avait commencé à sortir de sa réserve timide afin de proposer quelques solutions stratégiques qui n'avait apparemment d'évidence que pour lui, on l'avait regardé avec des yeux ronds avant de le mettre en avant afin de l'écouter. Très vite le fils du très estimé comte de Devon grand nom de l'armée anglaise, était devenu un élément central des forces de Leurs Majestés, son esprit stratège et vif ayant apporté quelques victoires non négligeables dans quelques batailles ou évité un nombre de pertes considérables.

Doucement, à mesure qu'on commençait à le considérer, Adrian s'était ouvert, révélant sa véritable personnalité qu'il s'était mis à découvrir lui-même. De presque inexistant tant il avait été brimé toute sa vie, il s'était vu devenir un homme au tempérament jovial, espiègle, au rire et à la taquinerie faciles. Lui qui avait été méprisé et rabaissé depuis son enfance, était devenu populaire et apprécié parmis les soldats et ses supérieurs tant pour sa personnalité que ses talents militaires.
John Burgess avait sans doute été un des premiers hommes duquel le futur marquis de BudeHavenn s'était lié d'une sincère affection dans l'armée. L'homme était un peu plus âgé que lui mais il s'était trouvé être un compagnon d'infortune de fort bonne compagnie pour Adrian. D'aussi loin qu'il se souvienne, John était un de ceux étant venu vers lui le plus vite. Peut-être même était-il celui qui l'avait poussé à sortir de cette coquille dans laquelle il était à l'étroit depuis trop longtemps afin qu'il se révèle. Adrian devait beaucoup à John et il était resté en contact quelques temps avec lui après avoir quitté l'armée.
Puis il y avait eu Juliet. Et tout avait changé...

Se retrouver face à Burgess aujourd'hui ramène Adrian des années en arrière pourtant la nostalgie ne le prend pas au coeur. Encore faudrait-il qu'il en est un pour ça, hors il croit pouvoir affirmer sans mal qu'il est aux abonnés absents depuis belle lurette. La vie s'en est assurée...
Le marquis préfère savourer son verre d'alcool plutôt que de penser à ça, rejetant totalement la possibilité de ce qui se profile pour lui. Il ne se laissera pas attraper dans les filets ridicules du mariage, ça il peut l'assurer ! Que ce soit sa mère qui l'exghige ou non ! Il n'a rien fait de mal bordel ! Il a embrassé - certes avec beaucoup d'entrein... - une veuve ! Ce n'était pas comme si il avait troussé une débutante ! Bordel de dieu il a fait bien pire dans tous ces satanés salons londonniens tout au cours de la Saison ! Si les gens avaient vent de ses activités charnelles avec Effie Kingsbury chaque fois qu'ils se retrouvent lors d'une mondanité... Ils brûleraient leurs meubles et retapisseraient leurs murs !
Il n'a pas prit Georgiana sous le toit de mamie Berkeley alors pourquoi est-ce qu'on l'emmerde ?! Ce n'était qu'un baiser bon sang !
Un très... langoureux et brûlant baiser... Où il a fini avec un bout de décolleté entre ses doigts... Certes... Mais est-ce qu'il y peut quelque chose lui si sa robe s'est prise dans la broche qu'il avait accroché à sa boutonnière ?

- Oui... soupire-t-il en réservant à boire.

Si il s'écoutait il boirait au goulot de la bouteille ce serait plus pratique... Il n'y a pas idée de faire des verres avec aussi peu de capacité de contenance !
Adrian esquisse un mouvement de tête fataliste et presque ironique à la remarque de John. Non en effet, le temps n'épargne personne et visiblement, lui moins que tout autre si Burgess se permet cette reflexion rien qu'en le regardant. Le marquis n'a pas l'impression d'avoir pris plus de rides qu'il ne le devrait à son âge de par tout ce qu'il a vécu ces dernières années, mais il sait en revanche que son regard a changé.
Sa mère le lui répète assez. Combien de fois lui a-t-elle caressé les traits de son visage en le suppliant de le détendre et de le laisser retrouver ses sourires. Combien de fois a-t-elle cherché la lueur pétillante et douce dans ses yeux clairs, quand aujourd'hui ils ne sont que durs, froids et fatalistes...?
Différent oui, il l'est. Ca, c'est certain. Il est en colère contre tout et tout le monde. Tout le temps... Il ne sait même plus comment être autrement. Ses seuls moments de quiétudes, il les trouve dans la musique lorsqu'il s'autorise à jouer et auprès de ses oiseaux. Pour le reste, il a la sensation de constamment se consumer et suffoquer.

- T'as combien de temps devant toi...?

Est-ce qu'il peut tout lui raconter depuis le début ? Fut un temps il l'aurait fait. Il se serait confié ouvertement à cet ami. Mais pas aujourd'hui. Il est las de certains événements sur lesquels il ne souhaite pas s'attarder et trop à vif quant à d'autres trop récents.
Il ouvre les bras en se laissant basculer sur les pieds arrières de son fauteuil, tel un Roi fanfaronnant bien que son ton soi loin d'être aussi anthousiaste que son attitude ironique.

- Comte de Devon et Marquis de BudeHaven apparemment !

Les quatre pieds retrouvent leur contact avec le sol alors qu'il appuie ses coudes nonchalamment sur la table, l'air morose à nouveau peint à ses traits.

- Tu sais déjà que mon père est six pieds sous terre, non paix à son âme. Quelques temps après la Reine m'a convié à la Saison. J'y ai rencontré une fille et disons que j'aurais mieux fait d'en rester loin...

Parler de Juliet lui a toujours été pénible et douloureux, pourtant il réalise que le sentiment n'est plus aussi vivide... Est-ce que ça vient du fait qu'ils se sont enfin confronté après toutes ces années et ont mis les choses à plat ? Peut-être. Il l'a méprisé si fort et si longtemps ! Mais aujourd'hui, bien qu'il n'oublie pas, il a pardonné. Dans un sens... Une partie de lui sera toujours furieux après elle pour la façon dont elle l'a manipulé et l'a trahi. Il ne lui a pas parlé de cela lorsqu'ils se sont expliqués, mais elle écrasé un point plus que sensible en le trompant ; celui de le conforter dans cette assurance qu'il a depuis petit qu'il n'est pas venu au monde pour être aimé. Qu'il ne sera jamais suffisant à personne...

- Mensonges, tromperies, manipulations, bref je t'épargne les détails. Dis-toi plus que quoique tu imagines, c'est pire. J'imagine que ça change forcément quelqu'un. Et plus récemment et bien sache que si ça se trouve dès demain ma mère fera tout pour que je me retrouve fiancé à une veuve que j'ai embrassé ! Trinquons donc à cette MERVEILLEUSE nouvelle !

Il lève son verre avec un sarcasme évident et le vide aussi aisément que si il avait contenu de l'eau.

- Et pour toi ? Le temps a-t-il été plus reluisant ?

Tapant du plat de la main sur la table afin d'attirer l'attention du barman, il commande une seconde bouteille.





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Message() / Mar 7 Mar - 18:43
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L'amitié a un prix.
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Le visage tourmenté de celui qui fut jadis, l’un de ses meilleurs amis des camps ne laissait pas de place au doute. Lui aussi avait vécu de sales moments et la froideur de son regard ne trompait pas, il avait souffert. Était-ce là un signe du karma censé apaiser ses rancœurs silencieuses à l’égard de cet homme qui avait bénéficié de privilèges que la couronne ne lui avait pas concédé ? Peut-être. A de nombreuses reprises il l’avait maudit, l’avait rayé de la carte. John le jalousait pour des raisons qui lui échappaient, mais désormais en face à face, tout cela lui semblait futile.
Avoir un titre n’apportait pas le bonheur, il commençait à le comprendre.

J’suis plus tout jeune, mais j’espère avoir encore un peu de temps devant moi… Le whisky ici n'est pas si mal… Je t'écoute.

Il n’était pas doué pour apporter de lumineux conseils car lui aussi broyait du noir constamment, mais Adrien avait piqué sa curisoté à vif avec son comportement rebel qui ne lui ressemblait pas. Il s’était toujours plié aux règles et toujours brillé par ses idées brillantes en matière de stratégies. Jamais il n’avait montré aux autres cette facette colérique et hors de contrôle. Confortablement installé, John savourait l’alcool qui lui était servi par réflexe par son camarade et n’hésitait pas à remplir les verres à son tour, de quoi vider la première bouteille avec une facilité inquiétante. Le barman ne quittait pas les deux hommes du coin de l’oeil, à l'affût d’une nouvelle altercation dictée par le liquide qui coulait dans leurs veines à tous les deux.
Une femme ! Ses états d’âmes provennaient d’une femme ! Décidément, ces divines créatures n’épargnaient personne..

Puis-je savoir qui est cette femme qui semble t’avoir causé tant de tords ?

C’était si facile de remettre la faute sur une autre, lui aussi excellait en la matière. Et pourtant, une chose sautait aux yeux de l’ancien soldat qui n’avait pas perdu de sa lucidité malgré les premiers verres avalés comme du petit lait.

Tu l’aimais, n’est-ce pas ? ça fait mal. Je te l’accorde.

C’était une évidence. Il pourrait le nier corps et âme, son regard sombre et la rancœur qui émanait de ses paroles ne parvenaient pas à masquer ses sentiments. Sans doute avait-il tiré un trait sur cette demoiselle, mais ses pensées restaient troublées et John aussi ne parvenait pas à se détacher de ses souvenirs malgré toute la bonne volonté du monde.

Est-ce une si mauvaise chose ? J’ose espérer que tes goûts n’ont pas faiblis avec l’âge et que tu n’embrasses pas de laiderons ! N’éprouves-tu rien pour cette nouvelle prétendante ?
J’espère être invitée au mariage du Comte, ça serait une bien faible récompense pour toutes les femmes qui te regardent depuis tout à l’heure et qui ne posent même pas les yeux sur moi..
Dit-il en désignant les demoiselles rentrées au Gentleman circle pour distraire la galerie.

Il sourit, provocateur. Un jeu risqué compte tenu de la colère de l’homme à ses côtés. Espérons qu’il comprenne ici la touche d’humour d’un ancien collègue.

Absolument pas mon cher. Le temps s’est chargé de mon sort également.
Trinquons à ces années de misère et à nos retrouvailles.


S’il savait.. s’il savait que son allié, son frère d’arme avait finalement retourné sa veste pour rejoindre l’Ordre en partie à cause de lui. Un fossé semblait séparer leurs deux mondes et pourtant, ils avaient encore de nombreux points communs.
La main d’Adrian vint s’abattre sur la table pour quémander une nouvelle bouteille, de quoi étirer les lèvres de l’ex soldat qui commençait à apprécier les effets de l’alcool.

J’ai perdu ma femme, mais ça tu as dû en être informé. Douze ans à servir l’armée et me voilà seul. Pas de frères ni de soeur, tous mes enfants sont morts avant même d’avoir pu lancer leurs premiers cris sur cette terre et mes chers parents sont sur le déclin. Ils espèrent obtenir un héritier avant de sombrer et seraient prêt à me marier à n’importe qui en âge d’enfanter.
C’est un programme pour le moins sympathique, qu’en dis-tu ?


L’heure était aux confidences, après tout, ils n’étaient que deux carcasses désespérées cherchant à dilapider leurs souffrances dans des verres hors de prix.




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Adrian Mountbatten
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Message() / Ven 17 Mar - 18:42
Adrian Mountbatten


L'amitié a un prix.



John a toujours été une oreille attentive. Sa patience et son écoute ont poussé le jeune homme qu'il était autrefois hors de sa carapace et l'a sans doute mené à ce qu'il est devenu à mesure qu'il prenait doucement confiance en lui. Adrian ne devrait donc pas être surpris que son ancien compagon d'armes s'intéresse au récit qu'il a lui faire de sa vie depuis qu'ils se sont perdus de vue. Car il a raison, il a changé. Tellement changé. Et pourtant au fond de lui, il est toujours le même. Il a simplement repoussé et enterré cette facette trop naïve de sa personnalité qu'il ne supporte plus car elle le mène toujours dans des situations pas possibles... Il n'est plus ce jeune garçon timide qui est arrivé pour la première fois à l'armée, pas plus que le jeune homme enjoué et bon vivant qu'il est devenu à mesure de ses classes et de ses explois sur le terrain. Non désormais il est froid, distant et colérique. Un contraste qui peut paraître drastique à John car il doit avoir l'impression d'avoir une autre personne auprès de lui que le Adrian qu'il a connu.

- Juliet Blooming, confesse-t-il avant de prendre une nouvelle gorgée d'alcool comme pour effacer ce patronyme de sa langue.

Il n'est plus aussi furieux qu'avant après son ex fiancée, mais le whiskey lui chauffe les veines autant que sa rancoeur. Si elle ne l'avait pas trompé comme elle l'a fait, si elle ne lui avait pas menti, tout serait tellement différent aujourd'hui... Il lui en veut pour cette vie qu'elle lui a fait miroiter avant de la lui arracher. Juliet était sa chance d'être heureux il en est convaincu et elle lui a volé tout ça à jamais. Car Adrian a du mal à imaginer comment il pourrait l'être désormais et avoir tout ce à quoi il aspirait alors lorsqu'elle était encore sa promise. Juliet a tout changé pour lui. Elle a remis en question tout ce qu'il était et tout ce qu'il voulait...
Et putain il est encore assez con pour vouloir la garder dans sa vie et lui pardonner sa traitrise... Pourquoi ? Parce qu'elle reste Juliet... Qu'elle le connait finalement peut-être mieux que personne.

Adrian se fend d'une grimace ressemblant à un sourire amer lorsque John lui demande si il l'aimait. Pour toute réponse, il vide son verre avant de le remplir à nouveau. Si il l'aimait... C'est un euphémisme. Juliet avait été la raison d'être qu'il n'aurait jamais pensé trouver un jour avant qu'elle ne fasse tout voler en éclats...

- A en crever.

Littéralement. Lorsqu'il a découvert la vérité, il est prêt à jurer qu'il a sentit son cœur se contracter dans sa poitrine jusqu'à disparaitre. Il a provoqué l'amant de Juliet en duel et pourtant face à lui une fois le pistolet en main, il l'a laissé tirer le premier, espérant peut-être que la balle le libèrerait de cette réalité dans laquelle il se sentait incapable d'exister. Comment l'aurait-il pu, avec ce qu'il avait dans sa cage thoracique désormais ? Que la balle l'atteigne ou non, il avait ce trou béant.
Le coup de feu l'avait touché, mais il avait été assez cruel pour ne pas le tuer. Adrian avait alors tiré à son tour, son opposant s'était écroulé. La satisfaction que le marquis avait éprouvé à voir cet homme mort n'avait duré qu'une seconde à peine avant que la réalité ne le rattrape. Il avait tué ce pourceau, mais il avait toujours perdu Juliet... Qu'il ait supprimé ce type de la surface de la Terre ne changeait rien à ce qui s'était passé et à la raison qui les avait mené là.
On disait que les duels lavaient l'honneur, mais Adrian ne s'était jamais senti plus sale qu'après cet événement. Car cette vie là, il l'avait prise de son plein gré. Aucun ordre supérieur ne pouvait le soustraire à cette responsabilité. Elle était la sienne... Et la cicatrice qu'il en a gardé le lui rappelle chaque jour.

Le Marquis hausse un sourcil cynique alors que John lui demande si se retrouver marié serait une mauvaise chose. Est-ce qu'il plaisante ? Evidemment que c'en serait une ! N'a-t-il pas entendu un traitre mot de ce qu'il vient de lui dire ? Adrian n'est pas l'homme le plus éloquant du monde mais le changement que Juliet a provoqué en lui devrait éclairé son ancien ami quant aux dégats qu'elle a causé. Se marier est la dernière chose qu'il veuille et encore plus si son épouse doit être cette femme là !

- RIEN ! tonne-t-il assez fort pour faire se tourner quelques visages surpris vers John et lui. Elle est la dernière femme que je voudrais avoir pour épouse si tu veux savoir !

Et non pas parce qu'elle est un laideron mais parce qu'elle est tout l'opposé justement. Que pourrait-il bien éprouver pour Georgiana Gilliam ? Rien que l'idée est ridicule ! Il s'est fermé à ce genre de sentiments il y a bien longtemps et il n'a pas la foutue intention de s'y rouvrir ! Surtout pas quand cette femme réunit tout ce qu'il méprise de la gente féminine ! Elle en est le condensé parfait c'est comme si elle existait pour le provoquer et le mettre à l'épreuve !

Adrian regarde autour de lui et capte les regards des femmes qui sont posés sur lui et le gratifient de sourires midaudants et de papillonnements de cils. Ecoeurant... Il grommele et s'abime une nouvelle fois dans son verre en boudant la boutade ABSOLUMENT PAS DRÔLE de John.
Le marquis préfère détourner le sujet et renvoyer la question à son ancien compagnon d'armes. Lui n'a pas vraiment changé si il ne s'abuse. Il n'est cependant pas spécialement ravi de découvrir que le temps n'a pas épargné John non plus. Adrian trinque néanmoins, ses coudes appuyés sur la table et le geste lourd. Foutue vie...

- Tu m'en vois navré... Et il le pense. Epouse donc Georgiana Gilliam tu me rendras service... Et non elle n'est pas un laidron.

C'est bien là le problème...
Le marquis soupire et se laisse renverser en arrière sur sa chaise. Il attrape sa montre à gousset et observe l'aiguille qui court sur le cadran avant de la ranger dans sa poche. Il a encore un moment avant de rentrer. Sa mère doit toujours être chez les Berkeley probablement à tenter de rattraper ses conneries.
Un instant, il repense à Georgiana accrochée à lui, lui rendant son baiser comme si elle n'avait jamais été embrassée avant. La décharge dans ses reins le pousse à changer de position sur son assise et à boire à nouveau. Bordel de dieu...

- Tu veux qu'on les appelle ? fait-il signe en désignant du menton les courtisanes qui évoluent sensuellement à travers le club. Je régale.

En souvenir du bon vieux temps. Après tout, alcool et luxure ne sont-ils pas toujours les meilleurs combos pour oublier qu'on est en train de suffoquer ?



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Message() / Sam 18 Mar - 10:16
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Blooming, Blooming…
Le visage de Cordélia s’afficha très nettement dans son esprit. Il n’avait pas reçu de lettres de sa part depuis plusieurs semaines, mais il partageait un lien spirituel très fort avec cette jeune femme, sauvée de justesse d’un galop trop rapide. Ses yeux s’écarquillèrent tant le monde lui sembla petit. Cordélia avait déjà évoqué ses deux sœurs, Juliet était l'aînée, sans l’ombre d’un doute.

Hum.. je vois. Les sœurs Blooming ont donc toutes cela en commun… Happer votre âme sans crier garde… Pour ce que cela vaut, je suis navré de l’issue défavorable de cette histoire.

Il l’était. Il aurait pu jubiler, se réjouir de constater la descente aux enfers de celui qui avait “volé” le titre qu’il méritait, mais il fut surtout attristé du sort que la vie leur avait réservé à tous les deux. Les verres défilaient et cela ne présageait rien de bon, d’ici peu, l’alcool ferait son effet et les deux loustic n’auraient aucun mal à s’attirer des ennuis. John commençait même à rêver d’une bagarre où il pourrait déverser sa colère et ses peines dans la mâchoire d’un autre.

Tous les regards de tournèrent sur les deux hommes lorsque Adrian haussa le ton. John n’eut aucun mal à lire la crainte dans certains d'entre eux, la plupart redoutant qu’il n’ai de nouveau envie de décaler des nez en plein milieu de la salle, mais John, lui, resta impassible. Il en fallait plus pour lui faire peur, plus que des mensonges en tout cas.
Le terrain était glissant et la colère d’Adrian en aurait découragé plus d’un. L’ex soldat regarda son ami sans faiblir, sans peur ni détour. Cesse donc de mentir !

Il n’était pas fou. Peut-être que ce mariage était une mauvaise idée, qui était-il pour juger de cela ? Pour autant, ce qu’il lisait dans les yeux de son compatriote, ce n’était ni du dégout envers cette femme, ni de la haine, seulement de l’incompréhension. Il comprenait cette sensation mieux que quiconque, lui qui avait embrassé Maevis Crowley avant de se noyer dans les souvenirs de sa défunte épouse. Il s’était interdit d’aimer de nouveau, et se détestait de réussir à vibrer pour une autre malgré cette promesse faite à lui-même.

A en juger par ta colère, je sais d’office qu’elle doit être particulièrement belle, cette Georgiana…
Elle ne te laisse pas indifférent, n’est-ce pas ? Arrête donc de ressasser le passé et répète moi cette phrase pour que je m’en imprègne également
. Dit-il, sourire aux lèvres.

Quel magnifique duo. Deux hommes que la vie avait choisi de réunir pour panser des blessures à coup de Whisky et que la vie séparerait sans doute de nouveau dans le futur, via leur divergences d’opinions…

Burgess regarda au loin les jeunes femmes en quête de riches célibataires prêts à payer le prix fort pour s’offrir leur compagnie. Était-ce raisonnable ? John n’avait jamais pris part à ce genre de divertissements, bien trop fidèle pour s’adonner à ce péché de l’adultère…mais… il était veuf… et devait se reconstruire…

Qu’ais-je dis précédemment ? Ne pas ressasser le passé ?

Il avala d’une traite la fin de son verre avant de soutenir le regard d’Adrian.

Si c’est toi qui paye… La brune aux cheveux longs, au fond…

Improbable. John fut surpris par ses mots et étrangement, il ne ressentit ni peur ni hésitation. Il devait oublier, avancer, apprendre à séduire de nouveau et savourer cette nouvelle vie pleine de liberté qui lui tendait les bras..

Et toi ? Georgiana ou la courtisane ? ...



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Message() / Lun 20 Mar - 20:45
Adrian Mountbatten


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Il doute fort que John parle de Ophelia. Il ne saute pas au plafond à l'évocation de Juliet. Son ancien compagnon d'armes doit donc faire mention de Cordelia. Quel pourcentage de chance y avait-il pour que John connaisse une des soeurs Blooming. Le monde est petit.
Adrian porte son verre à ses lèvres en esquissant un mouvement de visage désabusé.

- Comme des succubes... dit-il avec amertume.

Il a fait la paix avec Juliet et dans d'autres circonstances, il ne parlerait plus d'elle ainsi. Il s'en est redu compte lors de sa dernière visite à son ex fiancée, il a dépassé son animosité la concernant. Ils se sont expliqué et ont fait la paix. Parterre aussi bien que sur le canapé...
L'alcool le rend amer mais plus encore, c'est ce qui s'est passé ce soir qui le rend irrassible. Il n'ira pas jusqu'à dire qu'il regrette d'avoir embrassé Georgiana parce que bon sang si on ne les avait pas interrompu, il aurait continué jusqu'à aller se perdre en elle. Le souvenir de ses lèvres brûle encore les siennes et il peut jurer qu'il éprouve toujours la chaleur de son corps contre le sien. Elle est tel un spectre toujours présent entre ses bras. Contre sa cuisse à l'abris de la table, le marquis serre ses doigts sur lesquels il a l'impression de sentir encore glisser ses cheveux échappés de son chignon parfait.
Bordel il faut qu'il boive. Mountbatten s'exécute avec autant d'aisance que si il buvait de l'eau et repose sèchement son verre.
Non il avait envie de l'embrasser et il l'a fait. Ce qu'il regrette en revance, c'est qu'on les ait surpris ! Que sa mère l'ait traité comme un enfant en le congédiant et qu'il a le mauvais présentiment que quoiqu'elle fasse sans lui là bas, ça n'augure rien de bon... Dans le meilleur des cas, elle plaide sa cause aurpès du Baron. Dans le pire comme il l'a évoqué à John, elle projette son futur mariage.
Il a dit ça en plaisantant bien sûr, mais bordel plus il boit et plus il se dit qu'elle en serait capable. Sa mère veut tant le voir marié et père de famille... Il a pourtant été clair sur le sujet mais la Comtesse douairière a de la suite dans les idées... Il ne le sait que trop.
Non elle ne ferait pas cela. Elle ne le trahirait pas de la sorte. Elle doit tout simplement parlementer avec Lady Berkeley et Lord Giliam afin d'apaiser les choses et étouffer le pseudo scandale. A croire que la société les invente où il n'y en a pas par manque de rebondissements dans leur vie... Il n'est en revanche pas impatient de la croiser lorsqu'elle rentrera à Mountbatten House... Il risque encore se prendre une soufflane.

- John si tu ne veux pas goûter à ma droite légendaire comme tu l'appelles, tiens ta langue.

Bien sûr que Georgiana le laisse indifférent ! Dans quel genre de foutaises John est-il donc en train de partir ?!
Enfin... Indifférent non. Il ne l'est pas. Elle l'agace ! Elle provoque chez lui cette constante envie de l'asticoter ! La provoquer et la faire sortir de ses gonds lui procure toujours une satisfaction infinie et il ne s'amuse jamais autant que lors de leurs joutes verbales. Et oui, il a eu envie de la prendre lorsqu'il l'embrassait mais seulement parce... Et bien parce que ! Il ne va quand même pas se justifier auprès de lui-même ! Voilà qui serait parfaitement ridicule !

Il faut qu'il pense à autre chose qu'à cette femme. Les courtisanes qui viennent de faire leur entrer dans le club semblent un bon moyen de se changer les idées et au moins avec celle-ci, il ne risque rien d'autre que d'y perdre quelques pièces.
Adrian attrape la bouteille que le barman leur apporte avant de les débarrasser de la vide et les sert tous deux tout en écoutant John accepter sa proposition de leur offrir un peu de compagnie féminine. Les yeux gris du marquis détaillent les demoiselles présentes. Il ne peut nier que son comparse a plutôt bon goût.

- Et moi quoi ?
- Georgiana ou courtisane ?


Son esprit par instantanément dans des fantasmes perturbants. Il ne voit plus que les grands yeux bleus de la jeune femme levés vers lui. Il sent son parfum. Tout son corps hurle "Gerogiana" et ce n'est pas le feu dans ses reins qui le contredira.
Bordel de dieu !
Adrian balance sa bourse à John avec un peu trop d'élan afin de le faire taire. Il le fait exprès ou quoi ?!

- Paye celle que tu veux et ferme-la... ronchonne-t-il.

Georgiana, Georgiana, Georgiana...
Son corps se tend. POURQUOI Lady Berkeley a-t-elle eu l'idée de les interrompre ! POURQUOI a-t-il fallu qu'elle entre précisément dans cette pièce là ?! Il y en a des dizaines à Berkeley House ! Il est à CA d'aller escalader la façade de Gilliam House pour aller la retrouver et reprendre où ils se sont arrêtés tant il se sent frustré et insatisfait de ne pas avoir pu la posséder. Est-ce qu'il est fou ? Il n'a jamais eu d'idée pareille par le passé !
Est-elle toujours à Berkeley House...? Est-elle rentrée chez elle ? Il la revoit serrer son veston contre elle alors qu'il s'en était défait afin de la couvrir. A-t-elle fini par la passer ? L'image de Georgiana dans son vêtement lui procure une telle décharge qu'il se redresse sur son siège.
Le marquis s'enfile un nouveau verre lorsque les courtisanes s'approchent d'eux. Peu farouches, elles prennent place sur l'accoudoir des fauteuils richement capitonnés. Adrian enroule machinalement son bras autour de la taille de la demoiselle contre lui. Son parfum l'agresse alors qu'elle lui fout son décolleté sous le nez.

La femme qui le dorlote de ses ongles glissés dans ses cheveux est d'une beauté certaine. En témoignent les regards envieux de quelques gentlemen du club qui les observent John et lui.
Adrian regarde la courtisane mais il lui trouve les cheveux trop clairs. La poitrine trop petite. La taille trop menue. Les yeux pas assez bleus. Et bonté divine, son parfum trop capiteux. Le marquis ferme ses yeux et repart une heure plus tôt en pensées. Il s'ennivre des effluves florales de la peau de Georgiana.

Mais bon sang, que lui arrive-t-il ?! Il doit être ivre ce n'est pas possible autrement ! Il ignore de quel vignoble vient cette bouteille, mais il compte en commander plusieurs caisses si c'est capable de lui retrourner la tête à ce point !
Ou plutôt non. Il va s'en tenir loin. Il ne manquerait plus qu'il se mette à fantasmer à Georgiana Gilliam en permanence !

- Le mariage semble obséder tous les parents quel que soit notre âge... revient-il à leur sujet principal. Si j'en crois le tien et celui de tes parents je ne suis visiblement pas au bout de mes peines avec ma mère...

Que Dieu lui vienne en aide...

- Je ne t'ai pas vu durant la Saison. J'en déduis que tu n'es pas à Londres depuis longtemps ?

C'est peu courant d'arriver à la capitale en cours de Saison mais pas inédit. Les géniteurs de John doivent en effet se montrer plus qu'insistant quant au fait qu'il doive se trouver une épouse... Le Marquis ne peut que compatir !



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Message() / Jeu 18 Mai - 13:31
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John était décontenancé par la tournure que prenait cette soirée. Il était venu en ces lieux chercher du répit et suffisamment d’alcool pour oublier, pour s’évader le temps d’une soirée, mais n’avait jamais envisagé l’hypothèse d’y croiser un vieil ami. Un ami au coeur de mille et une rancœurs pour la plupart infondées.
Assis au fond de son fauteuil de cuir, son verre à la main, il fit tournoyer le liquide qui se trouvait à l'intérieur et laissa ses pensées divaguer. Tout était confus. Il en voulait à Adrian, d’avoir réussi à briller plus que lui. Il en voulait à la couronne, de l’avoir laissé sur le banc de touche comme s’il n’était qu’un soldat lambda alors même qu’il faisait partie des rares hommes à avoir consacré non pas quelques années à combattre, mais une très grande partie de sa vie. Tous ses sacrifices restés vains, sans aucune reconnaissance. Il était jaloux d’Adrian, de ses titres, mais ici, en face à face, il comprit que les titres ne faisaient pas le bonheur et qu’ils n’étaient que deux hommes malmenés par la vie et pas de sombres démons.
Aussi, il se rappela leur dernière mission commune. Deux hommes aguerris qui riaient aux éclats malgré la dureté de la tâche à accomplir, deux hommes qui se chamaillaient sans cesse et qui s’appréciaient suffisamment pour pardonner une droite malheureuse à force de provocation. Rien n’avait changé.. Le temps avait filé, mais John se sentait projeté dans son passé.

Ne sois pas aigri ! Je n'ai jamais mâché mes mots, je ne compte pas commencer maintenant..


Adrian se voilait la face et tout son être semblait confus. Il était victime d’un mal sournois, de toute évidence pas insensible au charme de cette Georgina malgré sa farouche opposition. John ne pouvait se permettre de le juger, lui qui tentait de se tenir loin des femmes, de toute forme d’affection et qui pourtant, ne cessait d’être bousculé dans ses convictions. Le visage d’Arya était omniprésent dans son esprit tant il lui rappelait l’amour passionnel qu’il avait vécu plus jeune, les mots de Cordélia Blooming marquait ses pensées au fer rouge bien qu’il n’éprouve que de l’admiration pour la plume de la jeune femme sans autre forme de sentiments et enfin, son alliance douteuse avec Miss Brown le ramenait à la réalité : il devait se marier lui aussi, il devait avoir un héritier. Comment ? Avec qui ? Aurait-il la force de sceller un mariage d’amour en dépit des titres et des richesses de sa promise.. Devrait-il se cacher ou plier une fois encore pour coller aux attentes de chacun ?
ASSEZ ! IL SUFFOQUAIT !

Je ne t’apprend rien, si ta mère à une idée en tête mon cher, t’es foutu. Trinquons pour oublier toute ces histoires, tu y verras plus clair demain.. ou pas si tu continues de boire aussi vite !

Une nouvelle fois, John fit tinter son verre contre celui de son camarade, celui qu’il enviait depuis tant d’années. Le voir aussi démuni lui apportait une certaine forme de réconfort. Le malheur des uns faisait parfois le bonheur des autres..

J’ai tenté de retarder l’échéance le plus longtemps possible. J’admet avoir été tout simplement imbuvable ces derniers mois, incappable de me montrer courtois ou même poli.. je me suis octroyé un certain répit pour faire le point. Je ne suis pas certain d’en avoir tiré grand chose, mais je ne me sentais pas capable d’assumer les regards de toute la société de voir un vieil homme veuf revenir sur le marché.. c’est un peu dégradant.. un genre de second choix, vois tu.. face à ces jeunes hommes titrés et plein d’allant, j’ai bien peur de devoir me satisfaire d’une demoiselle à la réputation fragile, d’une famille désespérée, d’une presque vieille fille qui ne trouve pas d’époux… Je ne suis plus le bel homme convoité d’il y a 10 ans !




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Message() / Jeu 15 Juin - 16:31
Adrian Mountbatten


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Le mouvement du poignet est souple alors qu'il fait tournoyer le liquide ambré dans le verre reposant sur la table de bois verni. Ses yeux d'hiver s'y encrent alors qu'un tourbillon subtile et hypnotique s'y forme, lui rappelant les eaux dans lesquelles il nage actuellement. La vague est arrivée sans prévenir et l'a capturé dans son rouleau. Elle l'a emporté dans sa force, percuté de sa violence et l'en a laissé étourdi. Haletant. Adrian a laissé la moindre once de ses souffles sur les lèvres de Georgiana et depuis, c'est comme si il ne parvenait plus à le récupérer.
Il s'est passé bien trop de choses en bien trop peu de temps et le marquis a beau vouloir cesser de penser à tout cela, il en est bien incapable. Sa peau vibre encore de ce frisson que lady Gilliam y a laissé. Lui qui se satisfaisait tant de ceux qu'il faisait naitre sur elle goute à sa propre médecinde et bordel, il a la sensation que son derme est en feu. Son corps le picotte à chaque endroit qu'elle a touché. Il a la sensation d'avoir été brûlé au fer et que le souvenir de cette étreinte s'est inscrit jusque sur ses os. Il doit être fou car il n'a qu'une envie au corps, retourner se jeter dans ce brasier et le laisser le consumer.

Le courtisane assise près de lui continue ses attentions à son égard, mais le marquis ne les lui rend que trop peu. La main qu'il a posé machinalement sur sa hanche ne profite d'aucune des courbes de la jeune femme qu'elle a pourtant fort plaisantes mais demaure fixe. Les doigts d'Adrian ne cherchent même pas le contact de sa peau à travers l'étoffe de sa robe. Ils demeurent sur le corset. Il se surprend même à grimacer légèrement alors qu'elle se penche d'avantage vers lui, à la recherche de sa proximité. Visiblement, la demoiselle s'attendait à d'avantage d'entrain de la part du marquis et se voit quelque peu déconcertée face à cette situation qui doit lui être inhabituelle.
Il ne sait même pas pourquoi il a laissé cette fille s'installer à vrai dire. Est-ce qu'il compte se glisser entre ses cuisses à sa sortie du Gentlemen Circle ? C'est génaralement ce qu'il fait. Mais ce soir il n'en est pas si sûr. Ce n'est pas elle qu'il a envie de tenir dans ses bras. Ce n'est pas en elle qu'il a envie de se fondre. Ce n'est pas elle qu'il veut voir onduler avec volupter sous lui...

Bordel de Dieu !
Le Marquis éclaircit sa gorne et porte son verre à sa bouche. L'alcool les réchauffe, mais lui parait semblable au contact d'un glaçon après le baiser ardant qu'elle porte encore. La décharge dans ses reins et l'inconfort de plus en plus hurlant au niveau de son entre jambe l'oblige à changer de position sur son fauteuil avant qu'il ne questionne John.
N'importe quoi pour se détourner l'esprit du corps de Georgiana Gilliam qui se love contre lui alors qu'elle l'attire à elle par pitié où il va perdre l'esprit !

- Dieu m'en préserve. Enfin tu m'as compris...

En bon anglais qu'il est, Adrian a été élevé dans la Foi bien que voilà longtemps qu'il ne croit plus. Lui et le Seigneur sont en froid. Il l'a abandonné il y a bien longtemps alors le marquis en a fait de même. Leurs griefs remontent à des années maintenant. Trop pour envisager une réconciliation car l'amertume d'Adrian demeure immense envers ce Dieu qui n'est soi disant qu'amour quand il lui a refusé la seule prière qu'il lui a jamais adressé ; ne pas laisser mourir son frère. Quant aux ficèles du destin qu'Il a tiré pour lui par la suite, Adrian se demande encore à quels dessins... Non il ne croit plus en Lui. Si Il est bel et bien là haut à façonner le monde, ils ne se comprennent pas.

- Ma mère a toujours une idée en tête...

Bonté divine c'est le moins que l'on puisse dire... Et ses idées ne sont jamais aussi foisonnantes que lorsqu'elle se trouve à Londres... Pire encore lorsqu'elle se paire avec Lady Seymour et/ou Lady Berkeley...
Il n'apprécie pas réellement avoir été congédié tel un enfant par sa mère d'ailleurs ce soir et ne peut s'empêcher de se demander ce qui se passe là bas alors que lui est ici. Lord Gilliam n'avait pas l'air ravi. Georgiana s'était pétrifiée. Il la revoit encore si raide à côté de lui alors qu'ils venaient d'être découverts. Il avait en plus fallu que dans leur empressement, sa robe ne se déchire en s'accrochant à sa bouteonnière... Elle était tellement ébétée par la situation qu'elle n'a même pas passé sa veste qu'il lui a donné pour se couvrir.
Il se demande comment elle va. A-t-elle été renvoyée chez elle, elle aussi ? Repense-t-elle à ce baiser comme lui...? Le sent-elle toujours l'envelopper de son corps...? Si il va la rejoindre comme il en crève toujours d'envie, comment la trouvera-t-il ? Que fera-t-elle ?
Bordel ses idées à lui aussi foisonnent... Il tente de les faire taire en les noyant dans son verre qu'il vide d'une traite. Il se reserre, puis trinque avec John. La suite de la conversation prend un ton un peu moins léger alors que son ancien compagnon d'armes lui explique les raions de son arrivée tardive pour la Saison.
Adrian ne peut que compatir. Le mariage, très peu pour lui. Il a conscience qu'il ne pourra sans doute pas y échapper éternellement étant donné le rang qui lui a été donné par Leurs Majestés mais si ça ne tient qu'à lui, cela se fera le plus tard possible et uniquement lorsque "suggestion" royale lui aura été donnée de prendre une épouse. En attendant, ce n'est pas demain la veuille qu'on le trainera devant un autel !

- Tsss !

Mountbatten repousse d'un geste sec la main de la courtisane qui tentait subtilement de se glisser dans son cou sous le col de sa chemise. Son regard l'avertit de ne pas recommencer. Elle papillonne de ses longs cils avec un regard innocent qui ne le trompe pas et le fait même soupirer. Il a horreur de ce genre de coquetteries... Ca l'oripile !
Sortant des pièces de sa poche, il llui attrape la main mais fait mourire son sourire lorsqu'il les lui foure dans la paume et la chasse de l'acoudoir de son siège.
Non décidément, il n'est pas d'humeur.

- Vieil homme veuf... en revient-il à John en croisant ses bras sur son torse. Comme tu y vas.

Certes John n'est peut-être pas le plus jeune des aristocrates fréquentant la Cour, mais il est loin d'être le moins ragoutant ! Il y en a des biens plus vieux que lui et d'autres au physique bien plus disgracieux.

- Les meilleures options donc.

Il a déjà eu cette conversation avec Norfolk en tout début de Saison. La course à la débutante le répugne. Déjà parce qu'elles sont bien moins innocentes qu'elles veuillent bien le laisser croire. Elles sont éduquées dès leur plus jeune âge afin de flairer le meilleur parti possible ! Ce sont eux les homme sles véritables bouts de viandes que l'on s'arrache et non ces filles ! Il n'y a pas plus calculatrices...
Mais aussi parce qu'elles sont pour la plupart bien trop jeunes et la différence d'âge ne va pas en s'arrangeant alors que eux vieillissent. Des nouvelles débutantes, il y en a une fois l'an et certains lords se font un devoir de piocher parmi cette sélection quand ils ont presque un pied dans la tombe en comparaison à elles !

- Pourquoi voudrais-tu te faire chier avec une gamine à peine sortie des jupes de sa mère, qui a du lait qui sort du nez si tu lui presses ? Ton éventail de choix n'est pas si mal, crois moi.

A vrai dire, il ajouterait même les veuves à ce panel... Au fond ne sont-elles pas le meilleur choix ? Certes elles ne sont pas vierges mais il ne comprendra jamais en quoi cela est une décessité absolue. Sa première fois à lui n'était franchement pas une réussite étant donné les circonstances et bien qu'il ait détesté l'idée que Juliet l'ait trompé durant leurs fiançailles, il est à peu près certain que si elle lui avait dit la vérité il ne l'aurait pas repoussé pour autant. Il l'aimait. Il aurait pu vivre avec ça.

Les veuves... Une veuve... Georgiana. Son esprit vagabonde une fois de plus vers elle. Il le fera tout le reste de la nuit, ne lui en déplaise. Elle le retrouvera même derrière ses paupières closes. Une veuve lui semble être une bonne option notamment parce qu'elle n'a plus son "innoncense". Elle a déjà vécu et n'aura donc plus grand chose à apprendre ou découvrir de la vie maritale, ce qui lui convient fort bien.
Et pourtant... Pourtant il y avait cette fragilité en elle. Lorsqu'il l'a embrassé, un instant il a eu l'impression qu'elle ne l'avait jamais été. Ca l'a pris aux trippes. Son hésitation ? Sa maladresse ? Ca a raisonné si profondément en lui qu'il en serait presque tombé à genoux lorsque finalement, elle a commencé à lui rendre son étreinte et s'est abandonnée à lui.

Le Marquis secoue la tête et noie une fois de plus ces pensées farfelues dans son verre.
Décidément cet alcool a des propriétés à faire fantasmer de façon bien étrange !


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But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
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Message() / Ven 30 Juin - 17:18
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L'amitié a un prix.
Ft Adrian Mountbatten - Partie 1 




Assis au fond de son siège, lové dans le moelleux du cuir haut de gamme, John accepta à ses côtés la présence d’une courtisane qu’il avait invité par le biais d’un regard à le rejoindre. Dix huit ans de mariage derrière lui, dix huit années de fidélité pour son épouse et cela malgré une baisse d’affection notable au fil du temps et des fausses couches à répétition. Il avait ravalé ses envies et ses pulsions des mois entiers, conscient que sa femme n’avait plus la forme d’accueillir une deception de plus sans qu’elle ne sombre dans la folie. Il avait accepté la situation sans jamais poser un seul regard sur une autre femme, par respect, et par amour, même s’il avait comprit ce dernier point trop tard.

Sirotant son verre tout en se laissant enfin bercer par les caresses d’une autre, les nombreux verres avalés aidant sur le sujet, il se concentra sur son ami sans dire un mot.
Qui était cet homme ? Où était passé celui qu’il avait côtoyé dans les camps, toujours prêt à divertir les foules et à picoler pour oublier les horreurs du jours.. ?

Adrian se mentait à lui-même et son attitude avec la jolie plante qui se frottait à lui contrastait avec ses paroles. Il était victime d’un mal sournois ; il pensait à une autre, à elle. Celle dont le nom était tabou et propice à de nouveaux excès de colère.
John sourit en coin, sa rancoeur apaisée au moins le temps d’une soirée. Adrian congédia d’un regard noir et glaçant la courtisane à ses côtés et John murmura à sa belle de le rejoindre plus tard, le temps de finir ces étranges retrouvailles. Irait-il jusqu’au bout de ses ambitions ? Sans doute pas, mais elle était jolie, et il la paierait gracieusement pour garder le silence sur ce qu’il se passerait, ou pas, entre eux.

Tu devrais rentrer chez toi, Adrian.

Se morfondre dans un bar à coup de whisky haut de gamme ne l’aiderait pas, il était temps qu’il affronte son destin en face.

J’avais oublié ton franc parlé. Je ne saurais dire si ça m’a manqué ou non d’ailleurs. T’as peut être raison, il serait temps que je prenne mes propres décisions.

D’un geste vif, du moins pour un homme à moitié ivre, l’ancien soldat se releva, faisant signe à sa compagne d’un soir de le rejoindre.

J’ai pas touché une seule femme depuis la mort de ma femme, Adrian.. et j’ai pas touché une autre femme que la mienne pendant 18 ans.. et même la mienne je l’ai pas beaucoup touché ! Dit-il, en blaguant.

Il s’approcha, lui tendant la main pour le forcer à quitter son fauteuil.

Arrête de te voiler la face. T’as rien à faire ici avec ces filles.
J’vais essayer d’être pas trop mauvais, promet moi de couper court aux rumeurs si t’entend un truc dans le genre.  
On se voit à ton mariage !
Dit-il avant de déguerpir en vitesse pour ne pas se prendre une droite en fin de soirée.

La jeune femme vint se coller au soldat, prête à répondre à ses désirs, s’il en avait encore..




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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Sam 15 Juil - 1:38
Adrian Mountbatten


L'amitié a un prix.



John semble appartenir à une autre vie. Plus Adrian le regarde assis face à lui, plus il a la sensation de se retrouver en compagnie de son ancien lui... Son ancien compagnon d'armes prend son propre visage et le regarde de ses yeux d'un bleu glacé pourtant nimbé de chaleur. Plus il se rend son regard et plus il se remémore celui qu'il était avant tout cela. Avant Juliet. Seigneur il était si différent alors...
Son père avait beau l'avoir brisé de toutes les façons possibles et imaginables, il n'avait jamais perdu cette espèce de candeur et cette douceur qu'il avait toujours porté en lui et qui lui avait valu le mépris du Comte. Car selon Elijah Mountbatten, de tels traits de caractères n'étaient que par trop féminins et donc banis chez ses fils !
"Je te briserai pour mieux te refaçonner Adrian !" lui hurlait-t-il souvent. Et il l'avait fait. Combien de fois s'était-il couché sans pouvoir dormir tant la peau de son dos le brûlait d'avoir été déchirée par la badine de bambou...? Combien de nuits Philip l'avait-il soigné alors qu'il étouffait ses larmes et ses plaintes de douleurs dans son oreillers...? Il y avait eu des fois où il était battu si fort qu'il devait changer de chemise plusieurs fois par jour si les punitions étaient trop successives et que le sang suintait à travers ses bandages. "Tant que tu ne te tiendras pas droit sans chouiner ça ne s'arrêtera pas !" Et ça ne s'arrêtait pas... Même quand il était prêt à tomber à genoux, transpirant si fort que la sueur troublait sa vision, il savait qu'il devait se faire violence pour retenir le moindre cri et garder son corps droit quand il voulait juste s'écrouler sous les coups qui pleuvaient. Non si il voulait que cela cesse, il devait lui donner ce qu'il voulait.
Les conséquences sont qu'aujourd'hui, Adrian a une notion très abstraire de la douleur. Il est si dur au mal que rien ne parait jamais l'atteindre. La preuve lors de l'incendie... Il a beau s'être empalé l'épaule sur un crochet de fer, il a continué à sortir et porter des gens puis a subi sa blessure des jours durant sans prendre conscience de sa gravité. C'était désagréable oui. Mais il avait connu pire. Il aurait toujours connu pire...

Et pourtant, malgré les coups, les insultes, les humiliations, Adrian avait continué à aimer son père... A chercher désespérément à le satisfaire et à vouloir le rendre fier. Il s'était appliqué avec dévotion bouleversante à essayer de lui donner ce que le Comte avait perdu par sa faute ; un fils. Un comme Charles et Ackley. Mais il n'avait jamais été suffisant. Jamais assez digne. Jusqu'à ce jour où il était revenu en héro de guerre, titré et propriétaire terrien. Ce jour là il avait deviné cette lueur de fierté après il avait tant couru dans le regard de son père. Mais c'était trop tard. A la guerre, au contact de John, de ses autres camarades, il avait compris qu'il n'était pas si inutile et médiocre que ce qu'on lui avait toujours fait croire. Il s'était fait des amis. On s'était mis à l'écouter. A rechercher sa présence même. Son conseil.
Malgré les traitements de son père, Adrian était demeuré un homme avenant et à la compagnie plaisante. Il s'était découvert un franc sens de l'humour et un vértiable sens de l'altruisme en plus d'avoir le rire facile. Il avait cette espèce d'innocense face au monde qui lui avait ouvert ses portes depuis qu'il s'était émancipé et dans lequel il avait plongé avec autant de curiosité que de passion.
Puis il y a eu Juliet. Sa trahison. Et tout a changé.

Adrian boit une nouvelle gorgée du précieux liquide ambré et chasse cette vision de lui qui n'existe plus. Ou plutôt qu'il empêche d'exister et plus encore de montrer. Il fixe son regard aux nuances polaire sur John. Rentrer chez lui... Oui il le devrait mais il n'a pas vraiment envie d'affronter sa chère mère là tout de suite... Elle risque lui passer un savon quant à son comportement de ce soir et elle exhigera qu'il s'excuse pour une chose qu'il ne regrette absolument et ne se sent pas désolé le moins du monde.
Le marquis capture un instan sa lèvre inférieure entre ses dents et y passe sa langue, à la recherche de la saveur laissée dessus par Georgiana. Si on lui avait dit qu'il l'embrasserait ce soir, il ne l'aurait jamais cru ! De toutes les femmes de la Cour ? Elle est bien la dernière avec qui il se serait imaginé une telle chose. Et surtout... que ça le trouble autant...

Adrian lève son verre vers John à la mention de son franc parlé. Cela aussi, il l'a découvert au sein de son régiment et si il ne l'a pas perdu, il s'est en revanche affuté et fait preuve de bien moins de... formes ? Tact ? Du moins pas ici, pas à cette heure et pas avec lui.
Voyant son ami du passé se lever avec plus ou moins d'efficacité, Adrian ne l'imite cependant pas. Il va rester ici encore un peu et finir cette jolie bouteille en continuant à se demander si oui ou non il devrait aller escalader le mur de Georgiana afin d'aller continuer ce qu'ils ont commencé. Elle est veuve après tout. Quelles conséquences pourrait-il bien y avoir ? C'est là tout l'avantage de s'acoquiner avec une ancienne épouse. Aucun "mal" déjà fait ne peut-être refait.

Le marquis hausse un sourcils circonspect face aux révélation de John que à sa non-vie sexuelle. Contrairement à ce qu'on peut croire il n'est pas le pire débauché de Londres. Il fréquente les bordels mais n'y passe pas sa vie pas plus qu'il apprécie changer de fille tous les quatre matins... Il a horeur de ces catins qui pensent qu'elles doivent apprendre à le connaitre et lui faire la conversation quand il n'est là que pour une chose. Mais à côté de lui, John semble être un puceau ! Une lueur amusée passe dans les yeux bleus gris d'Adrian.

- Tu ne comptes pas sur moi pour te rappeler comment on fait, rassure-moi.

Il saisit malgré son peu d'entrain évident la main que John lui tend et s'expire du fauteuil de cuire qui semble avoir prit la forme de son corps tant il y était avachi. Il observe ces filles avec qui "il n'a rien à faire" et étonnement, une petite susure que John a raison. Il n'est pas rare qu'il trouve quelques unes parfois de bonne compagnie pour ce qu'il veut faire d'elle entre ces murs, à savoir pas grand chose, mais ce soir elles lui paraissent toutes fades. Elles sont trop philiformes. Ont les lèvres trop petites. Les cheveux trop ternes. Les yeux pas assez... Pas assez.
Il fait un signe de croix bois, crois de fer une lueur rieuse au fond de ses iris en réponse à son ancien compagnon d'arme, mais elle disparait fissa alors que son désormais officiellement EX ami lui confère son dernier commentaire. Le pleutre s'esquive trop vite pour recevoir la conséquence d'une telle ânerie proférée.

Son mariage... Non mais et puis quoi encore !
Epouser Georgiana McLeod Gilliam... HA ! Elle est bien bonne celle-là !


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