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Les Chroniques de Londres
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Un cocon de fils et de soie

Elea Leveson-Gower
Elea Leveson-Gower
Débutante
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Débutante
Messages : 631
Date d'inscription : 07/01/2021


Message() / Ven 14 Juil - 17:43
Elea Leveson-Gower


Un cocon de fils et de soies.



La camériste de ses doigts habiles, ajuste le ruban du chapeau d'Elea qui offre un petit morceau de fruit à Orcino. Le petit singe accroche ses mains minuscules à ses doigts pour dévorer la pomme avec appétit en laissant échappé des petits sons aigues qui la font fondre.

- C'est bon ? sourit-elle à l'animal dont la langue rose cherche d'avantage sur sa main.
- Milady vous allez tacher vos gants !

Elea contient un soupire et rabaisse sa main, redevenant la poupée immobile que l'on habille, comme sa femme de chambre veut qu'elle le soit. Ses gants vont très bien pour l'amour du ciel ! Ils ont en cuire fin ce n'est pas un peu de sucre qui va les tacher !

- J'ai terminé, madame Hudson.
- Merci Millie.


La camériste sourit doucement à sa maîtresse et se retire, laissant Elea en compagnie de Madame Hudson qui tient déjà l'ombrelle de la jeune fille entre ses mains sévères.

- Pardonnez-moi, Milady, mais je ne comprends pas pourquoi vous tenez à vous rendre vous-même chez la modiste. Un coursier pourrait nous livrer votre robe !
- J'apprécie m'y rendre Madame Hudson. De plus Madame Beauchamp est probablement débordée à l'approche du début de la Saison. Les retouches seront plus simples à faire sur place si besoin en est.


Et surtout, elle meurt d'envie de passer du temps avec la couturière ! Les moments avec Garance sont toujours une véritable bouffée d'air frais pour Elea et avec la disparition récente d'Alister, elle a grand besoin de ces instants d'amitié. Garance est la seule à qui elle peut parler et sur laquelle elle peut se remposer en l'absence de son frère.
Sa mère est toujours murée dans ses appartements, son regard perdu vers un ailleurs semblant trop loin pour être atteinte... Elea la visite chaque jour et fait tout ce qu'elle pour la ramener vers eux, vers elle, mais en vain. Lady Stafford semble comme suspendue entre deux battements de coeur, dans l'attente que son fils lui soit rendu.
Sa grand-mère, bien que très complisse avec elle et toujours prompte à la soutenir et la réconforter, prend sur elle afin de parler d'Alister mais Elea n'aime pas lui imposer cette douleur et la voir ternir ce regard qu'elle a toujours si vif malgré son âge avancé.
Lucinda est trop frivole et peu friande des conversations sérieuses et profondes qui l'ennuient vite. Un trait de caractère que Elea a tendance à trouver rafraichissant chez sa cadette bien que Garance ne soit pas de son avis.
Son père... Plus que tout elle voudrait aller vers lui mais Phileas Leveson-Gower n'est pas un homme très démonstratif et encore moins à l'aise avec les émotions féminines dont il a toujours préféré laisser la gestion à son épouse... Elea voudrait pouvoir se confier à lui mais elle ne saurait même pas comment s'y prendre... Il est toujours si rigide. Elle ne saurait par quelle faille s'engoufrer. Ou si même elle le pourrait.
Quant à sa femme de chambre... Si bien des jeunes filles trouvent une amie en la personne qui les accompagne dans leur quotidien, il n'en est rien pour Elea. Cette femme d'un certain âge déjà ressemble d'avantage à une gouvernante autoritaire qu'à une dame de compagnie... Le Marquis l'a choisi et la jeune fille ne se leurre pas ; la servante est dévouée à son employeur, avant de l'être à elle. Nul doute que Madame Hudson doit régulièrement rapporter ses moindres faits et gestes de la journée au Marquis...

- Hmm...

Elea offre un sourire faussement candide à sa très peu avenante domestique à la mine pincée et quitte ses appartements pour rejoindre le petit cabriolet garé devant l'entrée de Stafford House. Elle donne un sucre caché dans le fond de son réticule au cheval attelé tout en lui caressant le museau. Petit pied de nez à la despote quant à ses gants ! En plus d'avoir du jus de fruit sur leur cuire, ils ont désormais de la poussière de naseaux et quelques poils ! Scandaleux à n'en pas douter !
Elea prend le bras du valet de pied puis grimpe et s'installe. Madame Hudson qui a pris le temps d'enfiler un manteau fait de même, à l'évidence peu ravie de cette sortie bien qu'Elea fasse mine de ne pas le remarquer. C'est l'avantage lorsque l'on vous croit sans relief ni jugeote étant donné que le monde est supposé réfléchir pour elle.

La calèche s'ébranle et s'engage dans les rues de Westminster où les passant se pressent. Londres est redevenue cette fourmilière effervescente, ce qui met la jeune fille en joie. Du monde ! De la vie ! Elea offre avec plaisir son visage au vent tout en écoutant avec plaisir le bruit des sabots du cheval frapper la route en rythme.
La boutique de Garance n'est pas loin, aussi le trajet ne dure-t-il pas longtemps, bien qu'assez pour rosir légèrement ses joues vivifiées par l'air frais. Le cocher se gare juste devant la boutique et actionne le frein avant de sauter à terre afin d'offrir son bras à sa passagère.

- Merci Marcus.
- Avec plaisir Milady.


La jeune fille s'empresse d'aller pousser la porte dont le battant fait raisonner le tintement d'une petite clochette. Elle retire ses gants ainsi que son chapeau qu'elle confie à sa servante. Garance apparait alors. Elea qui tourne le dos à sa domestique, lui sourit ravie mais reprend son visage neutre alors qu'elle reprend :

- Bonjour Madame Beauchamp. Je viens pour ma robe de bal. L'avez-vous terminée ?

Elle ne doute pas que oui. Garance a toujours tenu ses délais. Mais elles ont leurs combines à force ! Elea sait que son amie aura sans doute délibérément fait en sorte de laisser quelques finitions inachevées dans le but qu'elles aient quelques heures ensemble.
Madame Hudson ira alors patienter au salon de thé juste à côté, comme à son habitude. Car de quoi aurait-elle à s'inquiéter ou qu'aurait-elle à surveiller de sa maîtresse chez une simple modiste ?  


_________________________________


   
Can you hear me echoing ?
Here comes a wave meant to wash me away
A tide that is taking me under
Swallowing sand, left with nothing to say
My voice drowned out in the thunder
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