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Les Chroniques de Londres
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What the hell is going on ? ✦ w/ John

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Message() / Ven 18 Nov - 13:09
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Ses nuits sont encore courtes malgré le fait qu'elle puisse à présent dormir sans avoir à craindre qu'une main ne vienne se poser sur elle sans préavis. Elle s'habitue encore à tout ça, cette liberté retrouvée. Celle qu'elle s'était octroyée toute seule, ou plutôt grâce aux plantes et autres petits mélanges dont elle a connaissance. Bien sûr, elle sait que ce secret là restera tout au long de sa vie une épée de Damoclès au-dessus de sa tête mais elle préfère largement ça comme ombre planant sur son existence que celle de sa brute de mari. Officiellement, elle porte encore le noir, le deuil est censé être long même si intérieurement, elle a plutôt envie de danser et de crier sa joie de ne plus être soumise à ce monstre. Mais elle donne le change. Elle sait jouer la comédie depuis le temps faut dire. Prétendre être maladroite pour justifier un bleu sur la joue ou une foulure du poignet quand l'autre le lui a serré tellement fort qu'elle ne pouvait plus le bouger. Non, ce temps là est derrière elle maintenant mais ça ne veut pas dire pour autant qu'elle est plus avancée. Elle reste une femme, une créature faible et inférieure aux yeux de quasiment tout sa clientèle. Ce qui commençait à se manifester de façon plus ostensible dans le comportement de certains d'ailleurs...

Cependant, elle tenait bon. Maintenant que légalement, plus aucun homme ne pouvait lui donner d'ordre sans qu'elle ne puisse s'en défendre, elle commençait peu à peu à s'imposer. La véritable Maevis, celle que le mariage avait effacée, gommée sous le poids de la violence et de la condition qui allait avec. Cet endroit n'était peut-être pas grand chose, et clairement pas très reluisant comme établissement, mais c'était à elle maintenant et elle comptait bien faire en sorte de conserver cette relative sécurité là à l'avenir. Quitte à faire elle aussi, preuve de violence si nécessaire. Elle servait donc un jeune soldat qui venait boire sa solde ici parce que sans doute, il comptait noyer sa peine de façon rapide et qu'ici, vu le prix de la piquette, il y parviendrait plus vite et sans trop dépenser en comparaison à un autre troquet, quand la porte s'ouvre avec fracas et qu'un client fait irruption dans le pub. Elle le reconnait assez vite. Un habitué, si on pouvait dire ça. Il venait ici le même jour, avec une précision quasi militaire, commandait toujours la même chose et discutait de banalités avec elle, par politesse, ce que la plupart des autres ne daignaient même pas faire, quand ça n'était pas tout juste s'ils lui adressaient la parole autrement que pour formuler leurs commande. Alors forcément, elle est surprise de le voir dans cet état, car elle remarque bien vite qu'il est différent et surtout, qu'il est déjà un brin éméché. Il y a des signes qui ne trompent pas, sans compter les effluves qui l'accompagnent.

Elle encaisse la consommation du jeune homme avant de s'avancer vers l'autre homme, avec un peu d'appréhension. Elle sait combien un homme peut devenir imprévisible sous l'emprise de l'alcool, elle a des vieilles habitudes qu'elle conserve encore même si elle n'aurait pas pensé en avoir besoin avec lui. « Mr. Burgess ? Tout va bien ? » se permet-elle de le questionner, l'observant avec un peu plus d'attention, pour tenter de voir si elle peut trouver un indice expliquant son état sur son visage et elle croit apercevoir la trace d'une larme. Étrange... Habituellement, il est toujours de bonne humeur quand il venait ici. Peut-être pas expressif au point que tout le monde remarque son sourire, mais il est de loin, l'un des clients les plus agréables et courtois qu'elle avait. D'ailleurs, elle se demandait bien pourquoi il venait là. Il pourrait tout à fait fréquenter un autre pub, qui serait moins mal famé ou plus accueillant pour lui car il a une allure bien plus apprêtée que les autres clients -difficile de laisser échapper ce détail, elle n'est pas aveugle-. Mais ils ne sont pas assez proches pour qu'elle pose cette question et pouvait-elle réellement se le permettre, de perdre un client quand elle a besoin de chaque penny qu'elle peut grappiller ? Évidemment que non, alors elle garde son interrogation pour elle, et attend sa réponse, se demandant bien ce qui pouvait l'avoir mis dans un tel état..
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Message() / Sam 19 Nov - 11:45
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
Ft Maevis Crowley - Partie 1 



Quelques mois plus tôt…

Le médecin ; Monsieur Burgess… Je n’ai rien pu faire pour votre épouse… Elle nous a quittés.

Tel un coup de poignard adressé à son ennemi, telles les plus douloureuses blessures qu’il avait reçu aux combats, son cœur se mit à saigner sans crier garde. Une douleur sans nom, une douleur muette qui le plongeait dans le silence. Lui qui avait perdu tant d’amis sur le terrain se trouvait une fois de plus parfaitement impuissant face à une maladie qui avait trouvé refuge dans le corps frêle de sa compagne. Une union arrangée contre son gré mais qui dans laquelle il avait trouvé son confort pendant douze longues années. Des années marquées par les rires, par une complicité créée au fil du temps et par les innombrables fausses couches qui les avaient tourmentés. Douze années de sa vie, balayées d’un revers de la main par le sort le plus tragique.
Les images défilaient dans son esprit alors qu’il se tenait immobile à l’entrée de leur chambre. Sa famille tentait de lui adresser la parole pour jauger sa douleur, en vain, celle-ci le broyait de l'intérieur et l’empêchait même de respirer. Il s’avançait prêt de son épouse qui semblait avoir trouvé la paix après de longues semaines de souffrances. Sa main se posa sur la sienne, le temps d’un ultime au revoir.

Je suis là ma chère. Tout ira bien.

Rien n’était moins sûr. Si elle trouverait sans doute l'appaisement dans cette vie de l'au-delà, elle laissait derrière elle un homme parfaitement démuni, dévasté. Elle l’avait aimé d’un amour fou depuis le premier jour de leur rencontre et lui n’avait vu en elle qu’une amitié sans faille. Tout était différent désormais et la lame qui semblait déchirer son coeur mettait à vif tous les sentiments qu’il avait eut à son égard sans n’avoir jamais eu le courage de se l’avouer, de lui avouer.
Bousculant tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, muré dans un silence angoissant, John quittait sa belle demeure pour penser ses plaies d’une façon ou d’une autre. Il se rendit dans un premier bar pour avaler en un temps record la moitié d’une bouteille hors de prix puis, guidé par des ses impulsions, il prit la route en direction d’un second établissement dans lequel il avait ses petites habitudes bien ordonnées, au milieu de gens simples, moins étriqués, moins condescendants. Là-bas, personne ne le jugeait et les deux gérants s’étaient toujours montrés charmants à son égard. Il avait pris le temps d'échanger avec le gérant à plusieurs reprise, un homme fort sympathique bien que parfois effrayant et malheureusement décédé lui aussi. Son épouse quant à elle s'était toujours montrée plus réservée, par respect pour son mari sans doute...

La fleur au fusil, il poussait la porte d’entrée avec nonchalance et tentait de se mouvoir à l'intérieur sans tout détruire sur son passage. L’amertume de l’alcool et de ses effets sur le corps…
Il saluait la propriétaire des lieux toute vêtue de noire elle aussi avant de prendre place à sa table favorite et plonger ses lèvres dans l’énième verre posé devant lui. Ses yeux le brûlaient et des larmes vinrent s’échouer sur ses joues amaigries par ses craintes devenues réalités. Jamais il n’avait pleuré, oh non. C’était un homme solide, froid, imperturbable. Le château de cartes venait de s’effondrer et les flammes de l’enfer se dressaient sous ses pieds.

Madame Crowley vint à ses côtés, pleine de bienveillance ou de craintes pour son établissement. Evidemment que tout va bien… Tout va toujours bien ! Mêlez-vous donc de vos affaires…et apportez-moi un nouveau verre.
Le whisky avalé depuis plusieurs heures parlait à sa place, lui qui était si poli. Il plongeait son visage entre les paumes de ses mains pour trouver la force de se ressaisir et de ne pas faire payer le prix fort à des innocents. Pardonnez mon impolitesse.

Son regard ciel vint croiser celui de la femme qui lui faisait face, criant de désespoir.

Elle est partie…


With ~ @Maevis Crowley


© Mouette / Icon : tumblr / Citation : Marylin Monroe
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Message() / Sam 19 Nov - 19:37
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

La vie était injuste, à tellement d'égards. C'est ce qu'elle se disait depuis l'enfance d'ailleurs et plus les années passaient, plus sa conviction se confirmait. Son mari, qui méritait une mort bien plus anticipée avait pu profiter de la vie, à la martyriser et à être un monstre une fois les portes closes. La femme de John elle, aurait mérité de vivre encore de longues années et la maladie en avait décidé autrement, privant son mari de sa source de bonheur. Comment pouvait-on encore se dire qu'il existait une justice divine en étant témoins de telles choses ? Non, sa foi en un Dieu miséricordieux était depuis longtemps éteinte et elle la mettait en elle-même, pour alimenter cette nécessité de survivre coûte que coûte à tout ce que la vie lui jetterait à la face. Avec la mort de son mari, s'était également évaporé semblait-il, sa réserve quant au fait qu'elle aussi, avait le droit de défendre ses envies et aspirations personnelles.

Elle ne sait donc pas pourquoi John arrive dans cet état là dans son établissement. Mais il y a évidemment une raison. On ne change pas à ce point de comportement sans qu'il se soit passé quelque chose. Surtout qu'elle sait que l'alcool est trop souvent le recours choisi pour affronter la peine ou la douleur, physique ou morale d'ailleurs. Heureusement pour elle en un sens, c'est aussi grâce à ça que son pub continue de tourner, ça serait hypocrite de sa part de contester ce fait. Et si avec n'importe qui d'autre elle se serait contenter de se mêler de ses affaires, vu qu'elle l'appréciait un tant soit peu vu qu'il était un de ses rares clients à la traiter comme autre chose qu'une potiche ou un objet de décoration. Après tout, tant qu'il consommait, elle pouvait très bien se contenter d'être commerçante, d'échanger les platitudes habituelles et point barre. Mais quelque chose la pousse à être curieuse car c'est un autre homme qui se trouve sous ses yeux à présent et elle se demande ce qui a pu se produire pour qu'il agisse de la sorte. L'alcool est un facteur aggravant, ça elle le sait, mais elle se doute qu'il l'est devenu car un événement a entrainé sa sur-consommation.

Comme elle s'y attendait, sa question semble irriter l'homme qui lui répond sur un ton qu'elle sait ironique mais elle ne réagit pas. Elle sait que c'est l'ivresse et la désinhibition qui s'expriment ici et rien d'autre. Puis, elle l'avait un peu cherché aussi, elle ne peut pas s'en offusquer. Elle pince un peu les lèvres malgré tout et s'apprête à repartir vers le bar pour lui chercher son verre quand il se reprend et s'excuse et elle stoppe ses pas pour lui répondre. Mais il reprend la parole avant qu'elle puisse lui dire qu'elle ne le prenait pas mal et elle comprend aussitôt que c'est ça, la raison de son état. Après tout, elle la savait de santé fragile ces derniers temps, il le lui avait dit au détour d'un de leurs échanges récents. Mais elle était frappée par la foudroyance de cette disparition funeste. « Je suis navrée pour vous, toutes mes condoléances. » se contente-t-elle de dire. Elle ne peut pas dire à voix haute qu'elle partageait sa douleur parce que elle, contrairement à lui, était heureuse et soulagée de la mort de son mari. Ce qui n'était pas le cas pour John, bien entendu.

Tant de douleur et de désespoir dans ce regard bleu qu'elle a pris l'habitude de voir briller d'un tout autre éclat. Elle l'abandonne un instant, non pas pour le fuir mais pour aller chercher la bouteille de whisky derrière le comptoir. Elle attrape un autre verre au passage et revient sur ses pas, tirant une chaise à côté de lui et prenant place à la table. Audace qu'elle n'aurait jamais pu se permettre du vivant de feu son époux. Pas en tout cas sans qu'elle n'en subisse les conséquences quand plus personne n'aurait été présent pour la voir se prendre une gifle magistrale de sa part. Elle remplit les deux verres et repose la bouteille devant elle. « A sa mémoire. Qu'elle puisse trouver la paix et le repos qu'elle méritait en cette vie et que Dieu n'a pas daigné lui accorder. » déclare-t-elle en prenant son verre dans sa main, le portant en l'air pour rendre hommage à la pauvre femme, descendant le contenu d'une traite juste après.
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Message() / Sam 26 Nov - 9:18
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
Ft Maevis Crowley - Partie 1 



Toutes mes condoléances. Entendu maintes et maintes fois ces dernières heures, John ne savait plus vraiment ce que cela signifiait. Lui qui avait fait le choix de quitter l’armée pour une quête plus noble à ses yeux, pour offrir une vie plus digne à son épouse délaissée tant d'années, se retrouvait seul face à ses démons, pris au piège. Il levait les yeux au ciel ne sachant que répondre, tantôt gêné par son odieuse attitude, tantôt rempli d’une colère difficilement maîtrisable dont la provenance était confuse. Des regrets ? Des sentiments étouffés et balayés en quelques secondes ? Des ambitions trop grandes pour être contenues dans un corps si fragile ?

Madame Crowley vint s'asseoir sans poser de questions à ses côtés, mais que pouvait-il dire ? Après tout, elle était chez elle ici. Elle leva son verre, audacieuse, pour trinquer à la mémoire de la défunte Burgess. John plongeait ses yeux dans les siens, comme s'il pouvait trouver en eux un pilier pour se raccrocher et ne pas sombrer. Elle aussi était en deuil mais seule sa tenue et quelques vagues ragots le montrait. Il était un fin observateur et Maevis Crowley ne semblait pas être particulièrement abattue…

A sa mémoire. dit-il en faisant tinter son whisky contre le second verre avant de le finir d’une traite.
Vous savez, c’était une femme courageuse. La vie ne lui a jamais fait de cadeaux et elle s’est toujours relevée. Je l’admirais pour cela...

Pendant douze années, il avait appris à quitter sa compagne le cœur emplit de bonheur de voir son ventre s’arrondir, lui promettant corps et âme qu’il serait là le jour J pour lui tenir la main et enlacer leur fils ou leur fille. Pendant douze années, il avait retrouvé sa femme amaigri, le ventre plat et l’enfant ôté pour des raisons inconnus. Ensemble, ils s’étaient relevés, prêts à lutter contre vents et marrées pour fonder une famille bienveillante. En vain. A ses souvenirs, John frappa un grand coup sur la table, les doigts crispés et hargneux de ce destin tragique. Il prit la bouteille entre ses doigts, conscient que cela ne résoudrait rien mais que c’était un bon moyen de s’évader le temps d’une soirée. Il remplit les deux verres.

Ne devrions-nous pas trinquer à feu votre époux ? J’ai appris qu’il nous avait quitté, lui aussi. J’imagine que vous devez être terrassée de chagrin, n’est-ce pas ? Cela passe t’il un jour ?

Évidemment, il n’était pas fou et ne décelait pas la moindre trace de tristesse dans ses yeux. Elle était même étrangement rayonnante. John n’avait jamais posé véritablement son regard sur cette femme, par respect pour celui qui lui servait ses verres et car ce dernier avait le regard si sombre que l’enfer lui-même aurait eu peur. A son égard, il avait toujours été fort sympathique mais depuis sa mort, Maevis Crowley était.. différente. Elle se tenait droite, ne détournait plus les yeux et s’installait même à la table d’un inconnu, une bouteille à la main.
L’alcool qui coulait dans le sang Burgess s’était répandu dans tout son corps comme un délicieux feu de forêt, laissant place à une étrange curiosité au sujet de sa camarade d’un soir…


With ~ @Maevis Crowley


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Message() / Mar 29 Nov - 6:11
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Étonnamment, des condoléances, on lui en avait présenter peu suite au décès de son cher mari. Ce qui témoignait bien du degré d'appréciation du caractère de ce dernier auprès des gens qui l'entouraient. Les autres non plus n'avaient pas eu envie de se donner la peine de pleurer cette ordure alors pourquoi devrait-elle s'y contraindre ? Parce que oui, une fois de plus, c'était ce qu'on attendait d'elle, les convenances de la société qui dictaient le moindre de vos faits et gestes que vous le vouliez ou non. Ces mêmes convenances qui la poussait à présenter ses condoléances à John, même si cette fois-ci, elle était sincère de le dire. Elle n'a jamais rencontré son épouse, pas le même cercle social déjà, puis vous croyez vraiment que son mari l'aurait laissée voir d'autres personnes qu'il ne pouvait pas contrôler ou utiliser d'une manière ou d'une autre pour son gain ? Non, bien sûr que non, il gardait précieusement sa jolie poupée triste auprès de lui, bien au chaud et à proximité pour jouer les punching-ball quand ça le démangeait.

Alors oui, mis à part sa tenue, qu'elle portait par obligation -même si elle portait déjà majoritairement des couleurs sombres auparavant, bah oui, fallait pas se faire remarquer des autres hommes de peur de provoquer l'autre monstre-, non, elle n'a rien d'une femme effondrée par la douleur. Elle devrait en montrer un peu plus, pour qu'on ne vienne pas fouiner dans ses affaires mais elle en a assez de prétendre. Ça faisait déjà des années qu'elle jouait la comédie tous les jours, c'en était fini à présent. Merci bien, tirage de rideau sur la scène. Maevis s'autorisait donc de venir prendre place avec le mari éploré, trinquant à la mémoire de la disparue, qu'elle aurait sans doute apprécié grandement de connaître, des descriptions et bribes d'information qu'il avait disséminé dans leurs conversations précédentes. « J'aurais aimé pouvoir faire sa connaissance. Elle m'avait l'air d'être une personne des plus admirables en effet, de ce que vous avez pu m'en dire. » confirme-t-elle en se disant, une fois de plus, que les dés étaient pipés dans ce monde ingrat.

Par chance -certainement pas par intervention divine-, elle, elle n'a jamais vu son ventre s'arrondir bien qu'avec un autre, elle en aurait sans doute été ravie. L'idée même de donner un enfant à ce monstre lui donnait des hauts le cœur et peut-être que c'est cette aversion incommensurable pour son mari qui avait réussi à la préserver de tomber enceinte. Ou tout simplement parce qu'elle ne pouvait pas le devenir, elle n'en savait trop rien, le résultat restant le même de toute façon, puisqu'à présent, il était bien trop tard pour qu'elle puisse le devenir. La brune sursaute légèrement quand le coup de John s’abat sur la table, réflexe fugace de sa vie passée mais là encore, elle ne laisse rien paraître de plus et le regarde se resservir. Ainsi donc il savait pour son mari ? Pas que ça soit un secret, elle avait du faire publier l'annonce dans le journal -ce qui l'avait bien ennuyer, c'était de l'argent qu'elle aurait pu utiliser pour autre chose de plus utile-, mais elle était surtout surprise que cela l'ai marqué. « J'essaie de rester digne car qui aurait envie de se faire servir par une veuve larmoyante ? J'entends presque sa voix me dire que ça ne serait pas bon pour son rendement. » dit-elle en exhalant un bref rire jaune. Elle se saisit elle aussi de la bouteille et se ressert un verre, où elle trempe ses lèvres avant de reprendre. « Tout fini toujours par passer en ce monde je crois, l'amour comme la douleur. Il faut simplement trouver la chose qui vous permet d'être aussi patient. » ajoute-t-elle alors qu'elle repose son verre devant elle et croise à nouveau son regard qu'elle sent inquisiteur. « Vous finirez bien par trouver la vôtre, je l'espère pour vous en tout cas. »
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Message() / Sam 3 Déc - 9:57
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
Ft Maevis Crowley - Partie 1 



Sans doute avait-elle raison. Sans doute la douleur finirait pas passer ou à minima s’estomper mais, à l’instant où John bavardait aux côtés de Maevis, au bord de l’ivresse, la douleur était vive, omniprésente, brutale et particulièrement douloureuse. La raison lui criait de rejoindre ses proches, sa famille et sa belle famille ainsi que toutes les personnes en deuil suite au décès tragique de son épouse tant appréciée. Il ne s’en sentait pas capable. Lui, si courageux, n’avait pas la force de porter sur ses épaules le chagrin des autres, en plus du sien. Il était anéanti et contrairement à sa camarade du jour, n’avait plus une once de dignité en lui. Vous semblez différente. Lâchait-il sans filtre ni retenu. Il avait passé de longues heures dans cet établissement et, déformation professionnelle oblige, il aimait analyser les autres. Leurs gestes, leurs sourire, démêler le vrai du faux…

Puis-je vous demander ce qui est arrivé à votre cher époux ? Laurie, mon épouse souhaitait de tout coeur se rendre dans sa famille après une énième fausse couche. Elle est tombée gravement malade sur le chemin du retour. Une grippe, soit disant… A cette époque de l’année, c’est un comble… Elle était si faible à son départ, physiquement et moralement… Je n’aurais jamais dû accepter ! Si je m’étais montré plus ferme, nul doute qu’elle serait encore à nos côtés.

Rien n’était moins sûr et l’épouse Burgess avait sombré depuis plusieurs mois dans une grande dépression. Lorsque le soldat rentrait à la maison, elle affichait son plus beau masque, souriante et angélique.. en façade. John n’avait rien vu venir. La culpabilité le dévorait de l'intérieur. A l'intérieur du bar, une foule de jeunes hommes éméchés venait de faire irruption, tous plus bruyants les uns que les autres. Leurs rires, leurs cris faisaient saigner les oreilles du quarantenaire. Il était si respectueux, si conciliant pourtant…

Il se levait de sa chaise avec fougue pour les rejoindre en furie.

N’avez-vous pas fini de faire tant de bruit ?!
Burgess ! Les amis, Burgess est mal luné ! Ouuuh, tant de colère, tu devrais aller te défouler mon ami, nous connaissons de charmantes demoiselles. Dit l’un d’eux, ivre et hilare, front contre front.

Sans crier garde, John adressa au malpoli un coup de poing d’une force inouïe. Ses phalanges se mirent à rougir en quelques secondes à peine et, seul face à 3 hommes, il prit rapidement une droite en retour qui lui éclatait l’arcade. Son visage était ensanglanté mais rien ne pouvait l’arrêter désormais, il assenait des coups malgré lui, incappable de se contrôler.
Seul face à trois, il menait son combat avec tant de fougue qu’il ne pouvait qu’être vainqueur à la sortie malgré les nombreux retour.
Le silence revint en Roi. Alors que 3 clients fidèles se trainaient laborieusement vers l'extérieur et que l’idiot Burgess était couvert de sang, les cotes douloureuses également.
Qui était-il ? Pourquoi se comportait-il de la sorte ?

Il se retournait face à Maevis, effarée.
Je paierais les dégâts…

Dit-il avant de reprendre son verre entre ses mains rouges. Impossible de rentrer chez lui dans cet état, il savait néanmoins que la gérante ne perdrait pas de temps pour le mettre à la porte, alors, il but d’une traite la fin de son whisky avant de jeter sur la table suffisamment d’argent pour combler le manque de la soirée et les chaises abimées…


With ~ @Maevis Crowley


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Message() / Dim 4 Déc - 8:53
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

La douleur a ce don de faire de vous quelqu'un d'autre, de vous toucher au plus profond de votre être et de tout détruire sur son passage parfois. Et nous parlons bien ici de la douleur morale, pas physique. Celle-ci pouvait éventuellement soignée aisément, si tant est qu'un médicament ou qu'un traitement existe. Mais celle qui s'emparait de votre âme, l'enserrant avec tant de force que vous pouviez en arriver à demander grâce pour arrêter de souffrir, celle-ci est parfois incurable. Alors oui, le temps peut faire son office la plupart du temps, mais elle sait bien que ses paroles ne sont que ça. Des paroles. Bien que supposées être optimistes pour lui apporter un confort illusoire que l'avenir pouvait encore valoir la peine d'être vécu, elle ne sait pas si elle-même est suffisamment convaincante en disant cela. Quant à la raison, celle-ci prenait congé quand tout le reste était anesthésié par la peine, celle qui paralyse tout et qui pourtant rend tout trop vivace et insupportable.

Si elle a appris au fil du temps à masquer ses émotions et ses pensées, la brune est malgré tout un peu prise au dépourvu quand son client sort cette phrase. Parce qu'elle est lourde de sens pour elle, qui s'évertuait à donner le change pour qu'on ne vienne pas à suspecter quoi que ce soit quant au trépas de son mari. « Peut-être est-ce la fatigue ou la peine qui ont cet effet sur moi. Je n'ai guère le temps de penser à m'apprêter à présent que je dois tout gérer ici. » déclare-t-elle sur un ton volontairement désabusé. Détourner ses soupçons sur des raisons valides pour expliquer son changement. Mais peine perdue, il demande à savoir ce qui est arrivé à cette enflure. Oh son histoire est rodée, elle l'a mûrement réfléchie, vous pensez-bien. Mais elle le laisse s'épandre sur la tragique démise de sa femme et avant qu'elle ne puisse lui répondre, l'ambiance change soudainement quand un groupe de jeunes gens pénètrent l'établissement, passablement déjà bien entamés. Oh ça ne lui dit rien qui vaille, elle sait combien tout peu dérailler en un éclair avec de telles conditions. La poudre est là, manquait plus que l'étincelle...

Qui ne tarde pas à arriver avec le brouhaha que produisent ces derniers. Elle voit alors John se lever comme un diable sorti de sa boite et elle pressent ce qui va arriver, pas bien difficile vu la tension qui se dégage du corps du premier et la stupidité évidente des autres. Mais elle ne peut pas s'interposer assez vite, le premier coup part. Fulgurant et puissant. Le premier éclair qui fend le ciel et déclenche l'orage de coups. Ils sont quatre, dans la force de l'âge et elle est seule, elle ne peut clairement pas s'interposer et même si elle tente de leur demander d'arrêter, elle doute que ses protestations parviennent ne serait-ce qu'à proximité des oreilles de ces chiffonniers. Alors elle n'a d'autre choix que d'assister à la scène, à les laisser mettre à mal son mobilier parce que personne ne l'aide à mettre un terme à ce spectacle gratuit qui les divertit bien dans le fond. Et c'est dans ces rares moments là, qu'elle aimerait avoir au moins une présence masculine à ses côtés, pour lui servir de gros bras, rien de plus. Parce que comme toujours, le fait d'être une femme la mettait forcément en position de faiblesse. Témoin de sa propre vie plus qu'autre chose.

L'orage passé, elle ne s'étonne pas de voir que tout le monde reprend sa petite existence comme si de rien n'était et elle observe Burgess avec un regard qui mêle incompréhension et une légère once de ressentiment. Oh elle savait bien ce que l'alcool pouvait faire à un homme, mais elle n'aurait jamais pensé cela possible chez lui. « Suivez-moi, vous ne pouvez pas partir ainsi. Et ne protestez pas, vous me devez bien ça après avoir mis à mal la moitié de mon bar. » parvient-elle à dire en rassemblant toute l'autorité qu'elle peut avoir face à un homme qui vient de lui démontrer la violence dont il était capable. Et elle le saisit par le poignet, l'emmenant vers la cuisine où elle le fait s'asseoir sur un tabouret tandis qu'elle cherche dans ce qui sert d'armoire à pharmacie ce qu'il lui faut pour le rafistoler. Pourquoi faisait-elle ça alors qu'elle serait plus qu'en droit de le foutre à la porte après ce qui venait d'arriver ? Elle n'en sait rien elle-même mais elle préfère ne pas s'attarder sur ça pour le moment et elle revient auprès de lui, appliquant une compresse de gaze sur son arcade, encore ruisselante de sang. Son regard bleu croise le sien et le silence retombe à nouveau. Puis après quelques secondes, elle se décide à lui répondre quant à sa précédente question. « Mon mari a eu le tort d'exacerber son cœur déjà fragilisé de naissance jusqu'au point de non-retour, avec ses divers excès. Une malformation de naissance, ignorée jusque là. » Par chance pour elle, son mari étant un quidam moyen, personne n'a réclamée une autopsie poussée et elle s'était assurée que son œuvre ne soit pas traçable. La médecine avait progressé oui, mais pas encore au point de pouvoir exposer au grand jour sa responsabilité évidente dans la mort de feu son mari.
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Message() / Dim 4 Déc - 15:35
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
Ft Maevis Crowley - Partie 1 



Le silence était de retour et John était satisfait. Malgré son âge, malgré l’arrêt des combats, son coup droit valait encore le détour et son corps frêle ne donnait pas sa part au autre. C’était une réussite personnelle bien que le spectacle fut très déplacé devant les yeux d’une dame. Il tournait les talons vers la porte de sortie avant que son poignet l’empêche d’avancer plus, fermement attrapé par Mme Crowley qui voulait à présent le soigner. Allons bon…
Un peu de sang sur le visage, une arcade sanguinolente et les phalanges griffées, John avait vu bien pire et avait manqué de perdre la vie à plusieurs reprises mais l’intonation ferme et sans discussion possible qu’avait utilisé Maevis lui coupait l’herbe sous les pieds. Quelle femme ! pensa t’il secrètement.

A vos ordre mon capitaine !
Dit-il, encore éméché.

Par chance, John ne faisait pas partie de ces hommes méchants après quelques verres. Il s’était montré sanguin et impulsif, réagissant à chaud aux railleries de ces moins que rien mais Maevis Crowley ne craignait rien en sa compagnie. Jamais, oh non jamais, il n’aurait un geste brutal envers une femme en revanche, il ne manquait pas d’humour et ressemblait à un enfant dissipé, avide de bêtise en tout genre.
Alors qu’elle le menait dans la pièce d’à côté à l'abri des regards, il touchait à tout ce qui passait proche de ses mains, curieux et bien moins sombre à présent. Ah, l’alcool…

M’en voulez-vous ? D’avoir détruit vos chaises ?
J’ose espérer que je ne serai pas banni, votre bar est un endroit que j’aime particulièrement. Loin de tous ces hommes riches et imbus de leurs personnes… beaucoup ne méritent pas ce qu’ils possèdent… Ce n'est qu'une mascarade...


La désinhibition. L’étape suivante du processus. L’étape ou John devait faire très attention à ses propos et à ne pas s’étaler de trop sur sa vie personnelle. Il s’assit sur l’un des tabourets et laissa Mme Crowley se charger de ses vilaines blessures avec précision et délicatesse. En peu de temps, son arcade cessait de répandre du sang sur son visage et leurs regards se croisèrent, intenses.

Je n’avais encore jamais entendu parler de malformations de la sorte, c’est un bien triste sort. Avez-vous des enfants ?

Masque. Mensonge. Vérité. Il n’arrivait pas à démêler le vrai du faux et le discours de cette femme était parfaitement rodé, limpide. Sans doute disait-elle la vérité.  De toute évidence, il se faisait de fausses idées à son sujet. C’était simplement une femme en deuil, tout comme lui, une femme qui soignait ses plaies, en surface du moins.
Maevis Crowley déposait une nouvelle compresse propre sur son visage, il déposa sa main sur la sienne en se relevant de sa chaise pour la contempler. Son regard ciel vint se poser délicatement sur son visage, analysant chaque centimètre de celui-ci. Comment avait-il fait pour ne rien voir ? Pour ne pas s’apperçevoir de la beauté de cette femme ? Elle qui n’était qu’un élément de décors au côté de feu son époux, une tapisserie, se révélait pleine de courage et armée d’une étincelle qu’il n’avait jamais vu avant dans ses yeux.

Je suis certain qu’il avait beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés.
Vous, vous êtes si belle Mme Crowley. Je ne vous ai jamais demandé votre prénom, comment vous appelez vous ?


Il était plus grand qu’elle et baissait les yeux pour garder son attention. Lentement, il posa  sa main sur sa joue, caressa sa nuque et glissa une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille.

Je peux ? Dit-il en laissant glisser le bout de son doigt sur le coin de sa lèvre.

L’embrasser ? Une idée folle ? Assurément. La plus folle de toute. John sentait de nouveau son coeur battre, plus fort que jamais et cela lui rappelait une chose simple ; il était en vie. Il allait devoir mener bien des combats pour se remettre de ses souffrances, mais la vie méritait sans doute la bataille. Son coeur était bien là, abîmé, écorché mais prêt à le faire vibrer de nouveau devant une belle femme…



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Message() / Lun 5 Déc - 15:27
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Ce spectacle était loin d'être quelque chose de nouveau pour elle, à vrai dire. Les établissements comme le sien sont coutumiers de ce genre d'effusion, précisément parce que l'alcool y coulait à flot et que pour la plupart, ça les rendaient belliqueux et violents. Elle était donc loin d'être choquée par un tel débordement. Non, ce qui l'avait surprise elle, c'était de voir cet homme pourtant poli et courtois avec elle, devenir cette créature enragée, presque aux abois puisque seul contre trois mais dont la férocité avait prévalue. La violence d'un homme, ça aussi elle connaissait, que trop bien hélas, mais il y avait quelque chose de différent dans celle que venait de manifester Burgess devant elle. Sur quoi elle ne peut pas véritablement mettre le doigt dessus pour le moment et ça, elle n'aime pas parce qu'elle sait que tant que ça ne sera pas le cas, cela allait sérieusement la tarauder.

Ignorant tout ça, elle fait à nouveau preuve d'audace en amenant ce dernier en privé, sans supervision et ça pourrait jaser, mais là elle n'en a que faire. Elle ne peut dignement pas le laisser partir d'ici dans cet état, même si elle aurait eut toutes les raisons de le coller dehors à grand coup de pied au derrière. La brune retient un roulement d'yeux à son traits d'humour -ce qui devait en être un pour lui en tout cas- et le colle sur un tabouret pendant qu'elle va chercher ce dont elle a besoin pour le rafistoler. « Vous êtes un de mes clients les plus fidèles, ça serait contre-productif pour moi de bannir quelqu'un qui peut m'assurer d'éviter de finir à la rue. » Elle aurait pu faire l’enjôleuse et lui dire que ça n'était pas grave, qu'elle se fichait des chaises mais à quoi bon mentir ? Maintenant qu'elle était aussi libre de dire ce qu'elle voulait, elle n'allait plus s'en priver. « Tout est mascarade en ce bas monde. » Lapsus révélateur qu'elle vient de lâcher là ? Non, enfin un peu peut-être quand même, mais surtout expression de son fond de pensée.

Patient plus ou moins docile, elle parvient à arrêter le saignement de son arcade et inspecte la plaie avant de répondre à sa question sur son époux. Écran de fumée très efficace pour masquer la réalité du trépas, elle le sait, elle y a mûrement réfléchi pour s'éviter les ennuis. « Une découverte pour la Science également, de ce qu'en a dit le médecin. » Puis sa tête se meut de gauche à droite pour répondre à la nouvelle question posée. « Je n'ai pas ce plaisir là. » Non, par chance -et grâce à d'autres petites aides naturelles-, elle n'était jamais tombée enceinte de cette ordure. Elle aurait aimé porter un enfant un jour, mais certainement pas celui de son mari. Maevis est à nouveau prise au dépourvu lorsque son patient déposa sa main sur la sienne et se lève soudainement face à elle. Il a une bonne demi tête de plus qu'elle, de quoi impressionner n'importe qui, mais elle ne recule pas. Bizarrement, elle sait qu'il ne va rien lui faire, elle qui part du principe pourtant, que tous les hommes ont ce penchant de violence en eux, lattant tout du moins mais bel et bien ancré dans leurs ADN. « Vous n'en aviez pas usage auparavant il faut bien dire. Étonnement, ce n'est pas Tavernière ou Patronne. » dit-elle sans prendre cure de cacher le sarcasme qui teinte ses propos. Oui, la demoiselle est loin d'être simplement un ornement, elle cache aussi un esprit redoutable, qu'on avait simplement toujours museler jusque là. « Maevis. Je m'appelle Maevis. » lâche-t-elle enfin dans un quasi murmure.

Car elle est peut-être un peu trop perdue dans ce regard azur qui la fixe, elle sursaute lorsqu'elle sent le contact de sa peau contre sa joue. Elle n'était plus habituée à une telle délicatesse et douceur depuis si longtemps que ça lui est presque étranger. Et pourtant si agréable. Si dangereux aussi. Il vient de perdre sa femme, elle est encore officiellement en période de deuil. Si on les surprenaient ainsi, ils pourraient avoir des problèmes. Mais le fait qu'il lui demande sa permission, la trouble assez pour qu'elle considère l’éventualité. Parce que c'est quelque chose que son mari n'a jamais fait. Parce que ça lui donne l'impression que lui la considère comme autre chose qu'un objet ou une possession. Parce qu'elle avait toujours en elle cette envie d'être vue pour ce qu'elle était. Alors cette fois-ci son visage remue à nouveau, mais par la positive cette fois et son regard l'autorise lui aussi tacitement, puisqu'il se pose sur ses lèvres, dans l'expectative à présent, chose qu'elle n'aurait plus cru possible. Elle qui ne voulait plus jamais être touchée par un autre homme, se retrouvait pourtant à caresser l'idée si tant est que la main qui le ferait soit celle de John.
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Message() / Mar 6 Déc - 17:58
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
Ft Maevis Crowley - Partie 1 



C’est un très joli prénom.. Dit-il dans un murmure.

Ses yeux ciel se plongeaient dans ceux de la patronne d’établissement si profondément que John était incapable d’entendre le moindre bruit extérieur. La porte était-elle fermée ? Des clients étaient-ils encore présents ? Pouvaient-ils être aperçus dans une situation particulièrement compromettante ? Il n’en avait que faire, emmitouflé dans sa petite bulle. Pour la première fois depuis de longues heures et même plusieurs semaines, son esprit était vide et seul son souffle rauque parvenait à ses oreilles de temps à autre. Elle hochait la tête. Elle n’émit aucune opposition à son attitude troublante.
Sans un mot de plus, l’ex soldat vint poser ses lèvres délicatement sur les siennes. Il l'embrassa avec douceur, se délectant du moment présent. Ses mains entouraient son visage, glissant également dans ses cheveux. Tout était si doux, puis davantage passionné.
Il la désirait, la contemplait avec bienveillance et désir comme si Maevis Crowley était la huitième merveille du monde.

Son coeur battait si fort, si vite qu’il lui aurait semblé facile de l’attraper à pleine main. Tout son être était en ébullition, comme on libérait un lion en cage enfermé trop longtemps. Il laissa glisser ses doigts derrière ses reins, la rapprochant davantage contre lui pour poursuivre ce baiser passionnel. La situation était irréaliste, incontrôlable et les risques étaient conséquents. Par prudence, il jetait un coup de pied sec dans la porte qui donnait sur la salle du bar, préférant laisser les regards malheureux bien loin d’eux.

Dans un silence immuable, il continuait son chemin sur le corps de la femme qui se tenait face à lui, déposant des baisers dans le creu de sa nuque, derrière son oreille, avec prévenance et délicatesse. Un parfait gentleman. Son souffle était saccadé et une certaine partie de son corps trahissait sans mal ses ambitions du moment et la fougue qui le dévorait chaque seconde plus fortement encore. Il retirait son veston en hâte, ne cherchant plus l'approbation de sa compagne qui lui rendait ses baisers sans retenue.
Sa chemise blanche entrouverte laissait apparaître de vilaines cicatrices, témoins d’une vie passée ardue et dangereuse. Il ne lui fallut pas plus de temps pour poser ses lèvres sur son décolleté, jetant parfois des regards de validation à Maevis pour le pas s’attirer d’ennuis ni de réprimandes. Il n’était pas un salopiaud, pas non plus un homme à femme. Du haut des ses trente sept ans il n’avait connu que deux femmes, leur vouant à chacune une fidélité et un respect sans faille et c’était hors de question que les choses ne changent, qu’il devienne un chacal sans politesse.

Il embrassait chaque centimètre de peau visible. Était-il devenu fou ? fou d’elle.

Vous me rendez fou Maevis Crowley. Lui glissait-il à l’oreille dans un murmure presque inaudible.

Son âme prenait feu. Son corps le brûlait. Il mourrait d’envie de la déshabiller entièrement, ici, là, sauvagement. Sa chemine déboutonnée pour la première fois depuis de longue années devant une autre femme que la sienne, il soulevait sa partenaire pour la hisser sur l’imposante table de bois et la mettre à sa hauteur, sans perdre de ses ardeurs. Dans son élan, il heurta un peu de vaisselle qui vint s’éclater au sol et le bruit strident de la porcelaine brisée lui fit l’effet d’une gifle brutale. Soudain, il voyait sa femme. Il l’imaginait hystérique, en pleure, outrée de son comportement quelques heures à peine après son décès. Les remords furent brutaux, lui imposant un pas de recul. Il pris ses mains dans sa tête tout en tournant en rond dans le petit espace telle une furie.

Je ne peux pas… qu’ais-je fais…

Sa confusion était profonde. Il la désirait autant qu’il la détestait.
A jouer avec le feu, John Burgess venait de se brûler les ailes…


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Message() / Mer 7 Déc - 15:07
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Que répondre à ça, elle se le demandait, parce que c'était bien la première fois qu'on disait cela à propos de son prénom. Elle avait eut le droit plutôt à des "c'est étrange, c'est quoi comme origine ?" ou des "trop original à mon goût" mais pas de compliment tel que celui que venait de proférer l'homme face à elle. Puis ça n'est pas comme si en général, son avis intéressait qui que ce soit, faut bien le dire. Elle n'était qu'une simple femme, qu'est-ce que ça pouvait avoir comme valeur son avis alors ? De toute façon, une fois qu'elle donne son accord à Burgess pour qu'il l'embrasse, tout ça n'a plus grande importance, faut dire ce qui est. Comment elle s'appelle, s'il trouvait ça joli ou pas, si des clients pouvaient les entendre ou les voir, tout ça devient un flou artistique dont elle se fiche éperdument de toute façon.

Et pourquoi donc ? Parce qu'elle est submergée par toutes ces sensations qui refont surface en elle, en une seule et même vague. Celles qu'elle croyaient à jamais disparues, enfouies trop profondément et maudites depuis qu'elle était devenue l'épouse de l'autre monstruosité. Elle avait fermé cette porte là à double tour, condamnée dans son esprit mais rouverte à grand fracas à présent. Oh elle n'était pas idiote. Elle voyait bien comment les autres pouvaient parfois la regarder. Elle n'était pas laide après tout. Mais les regards qu'on portaient habituellement sur elle débordaient de crasse, de simple appétit sexuel basique. Seulement celui de John exprimait autre chose lui. Un réel désir, outre celui physique et primal. Regard qu'elle ne pensait plus pouvoir tolérer non plus sur sa personne. Qui fait fondre ses réticences et taire sa raison. Parce qu'elle ne devrait pas faire ça. Lui non plus d'ailleurs. Ils sont tous les deux en deuil, tous les deux supposés être reclus pour panser leurs blessures mais l'un comme l'autre semblait avoir décidé d'envoyer valser les convenances. Lui parce que l'alcool l'y poussait, et la douleur. Elle parce qu'elle avait envie de se sentir être celle qu'elle n'avait jamais pu être à cause de son mariage.

Chaque fois que ses lèvres touchent sa peau, c'est une impression de brûlure qui saisissait sa peau, mais d'une chaleur douce et agréable, pas celle qui fait mal et qu'on veut fuir. Ses gestes étaient doux et prévenants, elle qui était tellement habituée à subir ceux violents de son mari se demandait presque ce que ça pouvait faire d'être touché ainsi chaque jour que Dieu faisait. De sentir l'amour et la dévotion dans une simple caresse, plutôt que la haine et le dégoût. Oh il n'a plus besoin de son approbation à présent, elle est de toute façon bien incapable de former la moindre pensée cohérente pour le moment. C'est une renaissance sensorielle pour Maevis que tout ça. Il était simplement un peu dommage que cela se fasse dans de telles circonstances, pour l'une comme pour l'autre.

Elle ne regarde pas ses cicatrices avec horreur. Des cicatrices, elle en a aussi, dissimulées savamment parce que personne ne devait savoir ce que son époux lui avait fait subir. Elle ne portait pas des manches longues et des vêtements opaques par plaisir. Alors elle se permet d'effleurer du bout de l'index l'une d'elle, subrepticement parce que John retournait à l'assaut, de son décolleté cette fois. Sa main trouva alors tout naturellement le chemin de son scalp, s'y aventurant avec douceur tout d'abord avant d'y mettre un peu plus d'ardeur à mesure que sa température corporelle augmentait par sa faute et ses ministrations sur sa personne. Comment avait-elle pu oublier à quel point cela pouvait être bon d'être touchée ainsi ? Sans compter que vu comment il l'a tient contre lui, elle pouvait difficilement ignoré certaines évidences concernant son propre état. Peut-être justement un peu trop incontrôlable comme état puisque même si elle ne proteste pas quand il décide de la poser sur la table, et qu'elle ne dit rien en entendant son nom d'épouse prononcé de la sorte, le retour à la réalité est fulgurant quand la porcelaine se brise au sol.

Son regard fixe le sol, les éclats de l'assiette éparpillés partout comme autant de fractions de sa propre pensée. Mais qu'est-ce qui lui avait pris ? De croire qu'elle pouvait faire ça, de laisser ce pauvre homme, clairement dans un état second, en arriver là ? Elle recouvre pudiquement son décolleté de ses mains et descend de la table dans la foulée. « Rien de répréhensible. Je n'aurais pas du vous laisser faire. Tout ceci était une magistrale erreur de part et d'autre. » clame-t-elle sans animosité aucune dans la voix, commençant à ramasser les morceaux à terre. Certes, une infime part d'elle était triste, voir même un peu blessée, mais sa raison elle était de retour et confirmait bien que tout ça n'avait été rien d'autre qu'un même d'égarement de deux êtres blessées, qui ont trouvés dans un instant improbable, une fenêtre commune pour se sentir un peu moins seuls face à leur peine.
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Message() / Jeu 8 Déc - 20:32
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Ft Maevis Crowley - Partie 1 



L’alcool et la tristesse ne faisaient pas bon ménage, c’était un secret pour personne. John Burgess, aussi gentleman soit-il, venait d’en faire les frais. Enivrer par les grammes qui circulaient dans son sang, il s’était senti pousser des ailes face à la beauté de la femme qui avait pris soin de lui. La chute fut brutale et douloureuse psychologiquement. Il s’était autorisé à rêver pendant quelques minutes avant que le cauchemar de sa vie ne se dresse de nouveau devant lui.

Perdu dans ses songes et l’esprit plus totalement limpide, il tournait en rond sans même apporter son aide à Maevis pour ramasser une énième bêtise de sa part. Il était incappable de la regarder de nouveau dans les yeux tant son égo était touché. Il s’était senti de nouveau être un homme, désiré de surcroît et le voilà, tel un lâche aux pensées troubles. Le sexe et les hommes serait à jamais un terrain glissant. Source de plaisir sans pareil dans les moments les plus favorables, dignité bafouée quand ils ne parvenaient pas à leurs fins.

Sa frustration était grande et son désarroi également. Il la désirait. La détestait. La regardait du coin de l’oeil. Se mordait la langue de désir puis repensait une énième fois à son épouse. Il imaginait cette dernière à l’entrée de la porte, les yeux remplis de larmes de voir celui qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer embrasser une autre femme avec plus de vigueur et de fougue que pendant les douzes années de vie commune passées. Triste destin.
L’aurait-il lui aussi aimé s’il avait pris le temps de la regarder comme il avait détaillé Maevis Crowley ? Sans doute…

Comme un enfant gâté qui ne retenait rien de ses erreurs, John se servit un énième verre pour tenter de noyer tous ses sentiments confus. Malheureusement, entre l’amour et la haine, la marche était fine et John, blessé dans sa fierté de ne pas avoir su combler cette femme, pris une direction bien différente des baisers passionnés… une direction dangereuse à souhait.

Il vous frappait n’est-ce pas ?


L’alcool faisait bien des dégâts sur lui mais son sens du détail n’était pas ébranlé. Il avait décelé sur son corps de fines marques assez caractéristiques. Des bleus légers ici et là qui peinnaient à se résorber et il en aurait sans doute découvert bien d'autres s'il avait oser consumer les plaisirs de la chair avec cette dernière. Si aimer cette femme lui semblait être le pire des péchés, s’immiscer de la sorte dans sa vie privée et dans les zones sombres de son mariage ne le dérangeait pas plus que cela. Une vengeance ? Tentait-il de masquer son manque d’audace derrière des accusations ? Oui, c’était une certitude.

Il reprit son calme et prit place sur l’un des tabourets en prenant le plus grand soin de fixer intensément une petite marque, de la taille d’un doigt, à l’arrière du bras de Maevis. C’était sa manière de dire silencieusement “Je l’ai vu. “
John était persuadé que chaque personne, peu importe son statut et sa classe sociale, cachait au moins un secret…
Sur le banc des accusés : Maevis Crowley.


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Message() / Ven 9 Déc - 13:44
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Dans le fond, elle ne peut pas réellement lui en vouloir, elle sait que l'alcool a une grosse part de responsabilité dans le comportement qu'il venait d'avoir avec elle. Pour ça, elle est bien placée pour le savoir en plus et elle aurait du décliner sa proposition tout simplement et ils n'en seraient pas arrivés là. La brune avait donc elle aussi sa part de tort dans cette affaire. Surtout que c'était tellement surprenant venant de la part de l'habituel client presque timide qu'elle avait connu jusqu'à présent. Sans compter qu'elle s'était juré de ne plus se laisser abuser par un homme d'une quelconque façon que ce soit. Mais elle ne saurait vous dire pourquoi, lorsque son regard avait plongé dans celui de John, sa résolution s'était dissoute en un instant et elle avait oui, à nouveau ressentit du désir pour un homme, et non simplement de la haine. Assez en tout cas pour la troubler à ce point.

Mais celui-ci s'évanouit aussi rapidement qu'il est venu. Le bruit de la vaisselle cassée, ça aussi elle connaissait, et ce qui lui restait à faire ensuite également. Elle commence à ramasser les morceaux de porcelaine au sol, le laissant faire les cents pas, perdu dans sa propre tête, sans doute hanté par sa défunte femme, ça ne l'étonnerait guère que ça soit le cas. Que pouvait-elle dire ou faire qui l'aiderait à ne pas s'en vouloir de toute façon ? Que ça n'était pas grave, qu'il n'avait rien à se reprocher parce qu'elle l'y avait autorisé ? Pas certaine que pour lui ça fasse une réelle différence rapport à sa propre culpabilité interne. Le prendre dans ses bras pour le consoler alors qu'il vient de la repousser ? Non, pas une option viable non plus. Alors oui, elle le laisse user le plancher à sa guise tandis qu'elle le débarrasse des éclats le recouvrant. Y avait rien de mieux à faire pour le moment.

Elle ne le voit même pas se resservir un verre, puisqu'elle est en train de jeter les taisons dans une poubelle quand l'entend reprendre la parole et sa question l'agace. Pourquoi fallait-il qu'il s'avance sur ce terrain là ? Elle tentait de son mieux de cacher ses cicatrices et autres bleus c'est vrai, mais ne pouvait-il pas garder sa curiosité mal placé pour lui-même ? Elle n'avait pas pris le parti de demander d'où il tenait les siennes -bien que ça soit en théorie évident, vu son ancien métier-, ne pouvait-il donc pas lui offrir la même courtoisie ? « Vous connaissez déjà la réponse, alors pourquoi poser la question ? » réplique-t-elle un peu sèchement. Oh oui, s'il y a encore quelques instants, elle avait pu se faire enjôleuse et accueillante, la garde baissée par la frénésie du moment, maintenant, c'était un autre masque qu'elle revêtait et l'autre homme n'allait probablement pas aimer celui-ci.

Elle laisse les morceaux tombés bruyamment dans la poubelle en ferraille puis se détourne un peu vers lui, l'observant de biais. « Qu'est-ce que ça peut bien vous faire de toute façon, de savoir si oui ou non il me frappait ? » lance-t-elle avec dépit. C'est vrai, ça, qu'est-ce que ça pouvait bien lui fiche à Burgess, que son époux ait levé la main sur elle un nombre incalculable de fois par le passé. Elle détourne à nouveau le visage et va prendre un torchon un peu plus loin pour essuyer ses mains et remarque la petite coupure sur son index, qui commence à saigner. Sans doute un petit éclat qui l'a écorché au passage. Un cicatrice de plus pour elle. Pas comme si elle était à ça près. « Si encore il ne s'était contenté que de frapper... » lâche-t-elle alors, plus pour elle que pour lui d'ailleurs, se retenant presque de dire que si ça n'avait été que les coups, elle aurait presque pu endurer ça de façon plus facile. Mais évidemment que l'autre ordure ne s'était pas tenu qu'aux coups et qu'il avait fait bien pire. Elle serre le tissu autour de son doigt pour arrêter le saignement et ne daigne plus se retourner. « La porte est ouverte, rien ne vous retient ici. Vous devriez retrouver vos proches. Une fois que vous aurez un peu retrouvé vos esprits. » Plus délicat de formuler ça plutôt que de lui dire quand vous aurez décuvez. Elle n'est pas malpolie, mais en théorie, c'est vrai. Il n'a plus rien à faire ici maintenant que sa lubie s'est envolée. Elle préférerait donc qu'il mette les voiles pour pouvoir rapiécer un peu son égo, lui aussi blessé par tout ça, et surtout qu'elle puisse retourner au bar sans avoir à se soucier de sa présence. Elle a un commerce à faire tourner elle après tout... Elle ne peut pas non plus rester oisive juste pour les beaux yeux de l'autre. Même si l'idée restait tentante, quoi qu'elle en dise.
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Message() / Ven 9 Déc - 18:15
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C'est le secret qui dévoile les vrais amis


John était assis sur ce haut tabouret, faisant tourner le liquide alcoolisé dans le fond de son verre tout en réfléchissant. Elle marquait un point ; il connaissait la réponse. Seulement, il voulait l’entendre à haute voix pour lever l’infime part de doute qui lui restait sur le sujet.
Ses doigts se raidirent tout comme son échine, agacé d’entendre une fois de plus les agissements affreux de cet homme. Ils étaient si nombreux à se croire au dessus du respect, aux dessus de l’amour et des règles de bonnes conduites. Prostrés derrière de charmants sourires à se targuer d’avoir accompli des choses merveilleuses, ils agissaient dans l’ombre et John ne pouvait pas entendre ces mots sans que son cœur ne se soulève d’amertume. Quelle ordure…

Lentement, il relevait ses yeux ciel en direction de Maevis, cherchant à démêler le vrai du faux. Il en était sur, ses aveux n’étaient que la partie submergée de l’iceberg mais il n’avait rien pour étayer ses soupçons. Ne fallait-il pas balayer devant sa porte avant de s’occuper de celle des autres ?
Pendant de longues années, John Burgess aurait pu montrer patte blanche sans difficulté mais ce n’était plus le cas. Il s’était servi de la maladie de son épouse pour quitter l’armée par la grande porte sans passer pour un déserteur et avait récemment été approché par un groupe de rebelles dont tout le monde avait déjà entendu parlé…
La prudence était de mise et sa curiosité risquait de le mener sur une pente particulièrement glissante.

Je n’ose pas imaginer les horreurs que cet homme vous à fait vivre. Qu’il brûle en enfer.

Lui qui avait voulu quelques heures plus tôt trinquer à sa santé, à son honneur, avait envie de vomir rien qu’à l’idée d’avoir eu de la compassion pour cet individu plein de lâcheté. La voix de la gérante était désormais plus dure, plus ferme et elle le conviait à quitter les lieux, chose que John aurait dû faire il y a déjà de longues minutes, mais il restait là, immobile, songeur.

Que lui est-il vraiment arrivé ?. Vous mentez si bien..

Une bombe. L’offensive était lancée, John se mêlait de choses qui ne le concernaient pas. Son égo était blessé et le poussait à agir de façon irréfléchie, se mettant en danger également mais il n’était pas le genre d’homme à craindre. Sa loyauté était sans faille. Il avait bien des secrets sur les épaules et comptait bien les enterrer avec lui..

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Message() / Sam 10 Déc - 10:56
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Est-ce que son mari l'avait aimé ? Si vous lui posiez la question, elle vous répondrait bien sûr que non. Comment un homme qui aime sa femme pouvait faire de telles choses ? Enfin, ça c'était la théorie hein, parce qu'elle n'est pas dupe la brune, dans la pratique, ça restait tout à fait possible malgré ce qu'on veut bien en croire. L'être humain est malheureusement une créature à tout point faillible et capable du meilleur comme du pire. Manque de bol pour elle, Maevis était tombée sur le pire. Pas qu'elle ait eu son mot à dire sur le question de toute façon. Puis dans le fond, mieux valait qu'il ne l'ai pas aimé, ça rendait sa colère contre lui plus simple. S'il y avait eut entre eux ne serait-ce qu'un embryon de sentiments, tout ce qu'elle avait eut à endurer n'en aurait été que plus insupportable et douloureux. Aussi bien physiquement que moralement. Un sourire rempli d'amertume mêlé à de l'ironie lui fend les lèvres quand elle entend John balancé son insulte. Elle trouvait ça encore un brin trop timoré et bienséant pour qualifier le monstre qu'était réellement celui qui fut son époux.

Il est plus facile de voir l'épine dans l’œil du voisin que la poutre qu'on a soi-même dans le sien, dit une maxime ou quelque chose s'en approchant en tout cas. Plus facile pour lui de se focaliser sur ça maintenant que de penser à ce qui le travaillait intérieurement. Puis c'est aussi bien plus facile de reporter l'attention sur elle plutôt que de s’appesantir sur ce qui venait de se passer entre eux surtout. Cette fois-ci, un rire jaune s'échappe de ses lèvres à la nouvelle insulte proféré par Burgess au sujet de son mari et elle se retient de lui avouer qu'elle y a bien veiller à ça, en se débarrassant de lui grâce à son petit stratagème. Alors elle se contente de garder le silence quelques instants encore, avant de lui faire comprendre qu'il pouvait s'en aller maintenant. L'option qui conviendrait le mieux pour les deux, qu'il prenne la porte et laisse la situation se tasser. Mais encore une fois, il semblait bien que rien ne pouvait lui être épargné aujourd'hui et elle commence à réellement s'agacer. Pourquoi fallait-il qu'il vienne coller son nez là-dedans à présent ? Il venait bien de jurer sur l'autre homme pour avoir été un tortionnaire avec elle, alors pourquoi voulait-il savoir comment il avait pu quitter ce monde puisqu'il estimait de son propre aveu, ne pas mérité d'y avoir vécu ? « Être contrainte de le faire chaque jour pendant deux décennies et plus a le don de faire de vous une menteuse émérite voyez-vous. Pensiez-vous réellement que j'étais si maladroite que je me prenais les coins de portes aussi régulièrement ? Pour un homme qui veut se vanter d'être fin limier, ça ne plaide pas en votre faveur. »

Oh oui il avait lâché une petite bombe sur elle, mais ce qu'il n'avait pas prévu ou pris en compte, c'était la résilience de la demoiselle. Faire la même erreur que tous les autres en la pensant trop faible, trop pure pour être capable de faire des choses criminelles. Son mari l'avait sous-estimée et voyez où ça avait fini par le mener... « Je réitère donc mon invitation à ce que vous quittiez à présent mon établissement. Votre place n'est pas ici et celle de votre nez n'est définitivement dans mes affaires. » Elle a beau toujours lui faire dos, on devine aisément que son regard a revêtu une certaine lueur de colère, vu sur quel ton elle prononce ces quelques paroles. Elle pouvait lui pardonner son égarement, mais elle serait bien moins conciliante s'il continuait à vouloir faire le jour sur les réelles circonstances de la mort de son mari. Après tout, elle était bien parvenue à se débarrasser de lui, qui lui disait qu'elle ne parviendrait pas à en faire de même avec lui si d'aventure, il ne prenait pas en compte l'avertissement qu'elle venait de lui donner de façon détournée ? Ça serait bien plus compliqué à mettre en place parce qu'elle ne vivait pas avec, mais elle pourrait s'arranger, elle pouvait se montrer redoutable si elle mettait son cœur et sa tête à l'ouvrage... Puis, vu le décès soudain de sa femme, qui irait se dire que la douleur ne serait pas la raison de son passage de vie à trépas... Qu'avec tout ce qu'il avait vécu déjà, cette perte de plus ne serait pas la goutte d'eau qui aurait fait débordé le vase.
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Message() / Sam 10 Déc - 15:31
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Ft Maevis Crowley - Partie 1 



C'est le secret qui dévoile les vrais amis


Les souvenirs de guerre hantaient ses nuits, inlassablement. Pendant des années il avait été qualifié de “roc”, car personne ne l’avait jamais vu frémir ni verser la moindre larme. Les pertes successives de ses amis l’avaient endurcis plus que nécessaire et il ne ressentait plus ni tristesse ni colère. Il s’était longtemps senti privilégier de ne pas vivre dans le tourment mais cela n’était qu’une façade. Dès son départ pour rejoindre définitivement - du moins, c’est ce qu’il pensait -le chevet de son épouse, il prenait en plein visage le contrecoup de toutes ces atrocités.
Mais il n’était pas seul. Il n’était pas le seul à vivre dans l’ombre et la terreur et les mots de Maevis le poignardaient en plein cœur. Aucune femme ne méritait cela et il n’était personne pour la juger.
Elle le pria une nouvelle fois de quitter la pièce, avec une voix plus hargneuse que d’ordinaire et John refusa de nouveau. Il voulait la vérité. S’il avait trop peur de s’éprendre d’une façon ou d’une autre d’elle, lui offrir son amitié serait un moindre tribus face à la souffrance qu’elle avait endurée tant d’années.
Conscient de la tournure que prenaient leurs échanges, l’alcool semblait se volatiliser, ramenant dans la pièce un homme lucide et bienveillant. Il s’approchait d’elle et posait ses mains sur ses épaules pour la faire se retourner et affronter son regard colérique. Ses mains s’étaient posées délicatement pour ne pas l’effrayer de nouveau, conscient que la main d’un homme, peut-importe laquelle, devait être source d’anxiété.

Je ne compte pas partir.

Il restait immobile face à elle.

C’est vous n’est-ce pas ? La maladie ne l’a pas emporté, je me trompe ?

Il savait que non mais savait aussi qu’il n’obtiendrait probablement jamais la vérité. A quoi bon après tout…
Un jour peut-être, souhaiterait-elle se confier à quelqu’un car chaque secret était un poids de plus à porter. Un boulet enchaîné aux chevilles pour le restant d’une vie. A deux, tout était moins lourd.

Lucidité revenue, le John Burgess qui lui faisait face était celui de tous les jours et pas l’ivrogne impoli des dernières minutes.

J’aimerais vous présenter mes excuses Maevis. Je n’aimerais pas que vous pensiez un instant que je me suis joué de vous. Vous êtes une femme magnifique, audacieuse et qui se relèvera plus forte encore de toutes ces horreurs. J’aimerais tant vous embrasser de nouveau, le coeur léger mais contrairement à vous, j’ai eu la chance de partager ma vie aux côtés d’une femme à la bienveillance rare.
Vous lui ressemblez un peu sur ce point…
dit-il en touchant son arcade blessée.
Je me dois de respecter sa mémoire pendant mon deuil et ne pas chercher à panser mes blessures de la mauvaise manière bien que vous ne me laissiez pas indifférent, je dois l’admettre. Vous avez raviver en moi une flamme que je pensais éteinte à jamais et je me sens terriblement lâche. Mon affection pour vous est sincère, ne vous battez pas contre un ennemi qui n’en est pas un.
Je tairais mes doutes concernant la mort de votre mari et aurait aimé infliger à cet homme bien des souffrances pour qu’il rejoigne la place qui lui est dûe en enfer.


Prudemment, il s’approchait d’elle et déposait un baiser sur ses tempes. Il la logeait entre ses bras. Il la protégerait désormais. Personne n'aurait plus le loisir de lever une seule main sur cette femme, il se le promettait à lui-même.

Vous savez, j’ai abandonné bien des amis pour sauver ma peau sur le front. Qui serais-je pour donner des leçons ? Nous faisons tous des choix quand notre vie est en danger...


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Message() / Dim 11 Déc - 9:08
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Malgré la mort de son mari, ses nutis restaient elles aussi hantées. La nuit n'avait jamais été pour elle qu'un moment de relatif sursis et j'insiste sur le relatif. Parce que l'alcool n'avait pas toujours suffit à endormir le monstre suffisamment longtemps pour qu'elle puisse se reposer. Et si elle prenait le risque de se laisser complétement aller à sa fatigue, c'était prendre le risque qu'il puisse prendre le dessus et s'assurer qu'elle n'ait aucune porte de sortie pour lui échapper. C'est les souvenirs de ces nuits là, celles où elle avait été prisonnière de lui, de façon totale, qui venaient encore et toujours lui rendre visite la nuit, lui rappelant hélas, que même maintenant qu'il était enterré six pieds sous terre, elle ne pourrait jamais totalement se débarrasser de lui. Ce constat là était douloureux évidemment, mais au moins, elle pouvait en théorie au moins cesser de toujours craindre d'être violentée chaque jour que dieu faisait. Mais je dis bien en théorie, parce qu'elle était aussi une veuve à présent, et une femme seule en ces temps agités, ça reste une proie de choix.

Et elle en avait la preuve avec ce que venait de faire John à l'instant. En s’immisçant dans sa vie comme il venait de le faire, pensant qu'il en avait le droit parce qu'il était un homme, parce qu'il avait plus de jugeote que d'autre ou en tout cas le pensait-il. Parce que lui aussi semblait faire l'erreur de la croire trop fragile ou trop apeurée pour ne pas comprendre qu'il devrait peut-être se méfier d'une femme qui a réussi à faire ce qu'elle a fait sans éveiller de soupçons jusque là. Elle se raidit au contact des ses mains, aussi délicatement se soient-elles posées sur ses épaules et encore plus à ce qu'il ajoute alors. Il ne lâchera pas l'affaire et elle sait qu'il dit vrai. Il n'y a qu'à voir son regard pour le comprendre et ce malgré le sien qui est pour le coup, noir de colère. Pourquoi fallait-il qu'il pose ses questions ? Quel bien cela pourrait-il lui faire de l'entendre dire que oui, c'était bien elle qui avait fait disparaître son mari ? La brune ne voyait vraiment pas en quoi la réponse lui apportait quoi que ce soit. C'était elle qui devait porter le poids de ce secret jusqu'à sa tombe et lui confesser sa culpabilité ne ferait que précipiter sa vie vers cette fin là. Après tout, qu'est-ce qui l'empêcherait d'aller la dénoncer dès qu'il aurait franchit le pas de la porte ? Alors elle ne répond pas, même si ses yeux hélas le font pour elle, une fois de plus.

Elle l'écoute alors lui sortir son petit laïus. Elle voudrait y croire à tout ce qu'il lui dit, à ces belles paroles qui partent d'un bon sentiment, qu'elle sait sûrement véridiques parce qu'elle sait qu'il n'est pas un homme mauvais comme a pu l'être son mari, mais elle a le plus grand mal à y croire maintenant, avec ce qui c'est passé et avec ce qu'il vient de lui faire en s'introduisant ainsi dans sa vie privée, la mettant à nouveau en danger. D'autant qu'elle voudrait pouvoir s'y rattacher à cet espoir, à cette folle idée qu'elle puisse compter pour lui mais peut-elle s'autoriser cette faiblesse là ? De le laisser prendre une place dans son cœur pour qu'il finisse par le détruire par la suite ? Alors même s'il lui dit de vive voix qu'il garderait ses suspicions pour lui, une part d'elle-même se dit que ce ne sont que des paroles, dites pour endormir sa méfiance. En conflit direct avec cette autre part qui meurt d'avoir enfin quelqu'un qui soit de son côté, qui prenne sa défense et qui l'aime un tant soit peu, même si ça n'était pas d'un amour pur et beau comme on les trouve dans les contes.

C'est cette part là qui la laisse immobile face à cette étreinte qu'elle aurait véhément rejetée s'il s'était agit de n'importe qui d'autre que John. Maevis ne sait plus si c'est une bonne ou une mauvaise chose d'ailleurs, qu'elle se mette à vouloir être embrassée ainsi , de se sentir presque en sécurité à nouveau, de placer sa vie entre les mains d'un homme. « Vous dites cela et j'ai envie de vous croire... Mais vous venez de mettre la mienne à nouveau sur la sellette avec vos questions. » lui fait-elle remarquer, relevant enfin son visage pour replonger son regard dans le sien. « Comment puis-je donc croire à un seul mot de ce que vous venez d'affirmer ? Pourquoi devrais-je avoir confiance en quelqu'un que je ne connais pas réellement et qui souffle le chaud et le froid de cette façon ? J'ai suffisamment été le jouet de cet homme pour ne pas devenir celui d'un autre. » Car elle ne pouvait pas croire que quelqu'un comme lui puisse réellement vouloir d'elle. Sa beauté ne durerait pas éternellement, elle le savait. Elle fanerait un jour ou l'autre et si c'était là le seul point qui l'intéressait chez elle, il serait bien vite déçu. Puis qui voudrait récupérer une poupée cassée alors qu'il pouvait en trouver une en parfait état ailleurs ?
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Message() / Dim 11 Déc - 13:54
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WHAT THE HELL IS GOING ON ?
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Pourquoi ressentait-il ce besoin irrépressible de la protéger ? Elle n’avait pas besoin de lui et elle s’en sortirait seule, il le savait. C’était plus fort que lui. Maevis Crowley, sans s’en rendre compte, lui apportait plus de hargne encore dans son nouveau combat, dans son alliance avec l’Ordre d’Erebe, ce gang secret qui ne supportait plus le système tel qu’il était : injuste. Injuste envers le mérite, envers le travail, envers la place des uns et des autres dans ce monde y compris pour les femmes.

John Burgess savait à quel point ces divines créatures avaient à apporter au monde et il ne pouvait se résigner à laisser les choses empirer avec les années. Si elles avaient la chance de ne pas se faire violenter, leur vie étaient à minima réduite à une petite cage dorée dans laquelle elles devraient se plaire. Si tant est qu’elles aient eu la chance de naître titrées! Qu’en était-il pour les femmes du bas, les femmes comme Maevis Crowley. Lui même savait d’expérience que personne ne l’autoriserait à se marier avec une femme comme elle, et pourquoi ? Cela le rendait fou.

Sa méfiance était légitime, eux qui s’étaient vu si souvent sans jamais avoir l’opportunité de discuter. Pris dans une spirale infernale, cette soirée était tumultueuse et pleine de rebondissement et il lui en aurait voulu qu’elle ne se méfie pas de lui.

Alors, il se jeta dans la cage aux lions. Se mit en danger plus que nécessaire, en gage de confiance. Tous, chez les low cast, connaissaient les rumeurs au sujet de l’Ordre, il lui lança une perche, à demi-mot tout comme ses aveux. Ni elle ni lui ne prononceraient la vérité à haute voix mais ils seraient définitivement liés, à la vie à la mort. La chute de l’un entraînerait celle de l’autre, ce n’était pas souhaitable bien sûr.

Je ferais en sorte que les choses changent Maevis… Je remettrais de l’Ordre dans ce monde si injuste. Soyez-en certaine…

Comprendrait-elle le sens de ses mots, de cette confidence ultime qui pourrait lui coûter la vie, lui, ex soldat dévoué pour la couronne.
Les cartes étaient abattues, il n’y aurait ni perdants, ni gagnants ce soir mais une alliance oh combien puissante. Un secret pour un secret.
Il posa ses lèvres sur les siennes une nouvelle fois, une dernière fois, ne pouvant résister à sa présence et à l’affection qu’il lui portait.
Ses responsabilités reviendraient rapidement à lui, il serait d’ici peu le simple client fidèle du bar, comme cela était le cas avant cette soirée.
Mais tout serait différent. Tout.

Je vous apporterais tout mon soutien si vous en sentez le besoin. Vous pourrez compter sur moi. Je préfère être franc avec vous et vous mentirais si je vous disais pouvoir vous revoir de cette manière, seul à vos côtés...
J'espère que vous comprenez que l'on attend de moi des fréquentations différentes pour avoir un héritier...
Nos chemins se recroiseront peut-être, j'ai besoin de temps ...




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Message() / Lun 12 Déc - 10:27
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what the hell is going on ?
quelque chose cloche ici, mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Une leçon de vie qu'elle avait apprise assez tôt dans sa vie, c'est qu'on ne peut jamais réellement compter que sur soi-même quand on naît dans le milieu où elle est née. D'autant plus encore lorsqu'on a le tort d'être une femme. Décréter créature faible et monnayable dès la naissance. Fardeau futur dont on pourrait se débarrasser un jour, si tout allait bien contre une belle dot et qu'en attendant, on rentabilisait comme on pouvait. Alors non, elle n'avait pas besoin de sa protection. Qui arrivait de toute façon trop tard pour ce qui concernait son mari. Et même si elle voulait croire en ses belles paroles, parce que ça la soulagerait, parce que ça lui redonnerait peut-être un espoir éteint depuis longtemps, elle n'a aucune garantie qu'il ne soit pas simplement en train de se jouer d'elle. Mais clairement oui, cette soirée était un bel ascenseur émotionnel, on ne pouvait décemment pas dire le contraire et on était encore loin d'en avoir fini d'ailleurs.

Maevis n'est plus innocente depuis longtemps déjà, sur les rouages de ce monde et comment tout pouvait se passer même si elle n'était pas censée s'en préoccuper en tant que femme. Mais elle sait que si elle se trahit, tout sera perdu pour elle et bien qu'il est de beaux yeux le Burgess, elle ne va pas mettre sa vie en danger à nouveau juste pour eux. Il lui faut quelque chose de plus concret, de plus tangible que cette petite voix interne qui lui dit qu'elle peut avoir confiance en lui. Et contre toute attente, il lui en fournit une raison de le faire et pas n'importe laquelle en plus. Il est assez subtile pour ne pas clairement énoncé la chose, ce qui ne la surprend pas venant de lui, mais elle comprend ce qu'elle doit lire entre les lignes. Tout le monde a en effet entendu parler de l'Ordre par ici, de ce qui se tramait et ce qu'ils voulaient construire pour l'avenir. La surprise doit se manifester sur son visage à la révélation car il était bien le dernier qu'elle aurait suspecté à les rejoindre mais pas tant que ça quand elle y réfléchit deux minutes. La Couronne l'a sans doute lui aussi mis à mal, abandonné à sa façon, fait vivre des horreurs pour son honneur et pour quel remerciement derrière... « Ne faites pas des promesses que vous ne pourrez honorer. » se contente-t-elle de lui répondre. Il jouait avec le feu là aussi, mais ce feu là pourrait lui être véritablement fatal cette fois. Et en effet, s'il se faisait brûlé, elle sentirait les flammes elle aussi, par extension. A présent tous deux liés à jamais par leurs secrets partagés.

Ce nouveau baiser qu'il lui donne a le goût d'un au revoir, voir même d'un adieu. Adieu à ce qui venait de se passer, ce moment échangé juste avant qui disparaîtrait avec lui dès qu'il franchirait la porte du pub. Elle tente donc de le savourer mais c'est peine perdue. Elle ne peut pas se laisser aller à être aussi sentimentale alors qu'elle sait qu'elle n'a aucun droit de l'être. La brune détourne donc le regard quand il reprend la parole, pour se détacher plus facilement, à la fois physiquement que moralement de ce qu'il est en train de dire, se préparant déjà à ensevelir profondément cette soirée dans un coin sombre de sa mémoire. Elle ne comprend que trop bien ces impératifs qui lui sont imposés, mais ça ne rend pas la chose plus facile à accepter pour autant. « J'espère pour vous que vous trouverez celle qui pourra vous apporter cela. Et qui sait, même de l'affection et de l'amour si vous êtes chanceux. » dit-elle alors que son regard quitte le sol pour croiser le sien une dernière fois. « Vous serez toujours le bienvenu ici, la porte vous sera toujours ouverte. »Contre son bon sens, elle déclarait ceci parce qu'elle espérait secrètement qu'il revienne, même si ça ne serait qu'en tant que client et rien d'autre. Ca serait douloureux de prétendre qu'ils n'avaient jamais été rien d'autres que ça, un client et la femme du patron, mais comme elle l'a dit avant, mentir est devenue chose aisée pour elle. Alors elle mentira pour ça aussi et tout rentrera dans l'ordre. Elle recule donc, mettant d'ores et déjà cette distance entre eux, qu'ils sont censés avoir après tout, et elle hésite un instant, à échanger un dernier signe d'affection mais se retient, quittant la pièce pour retourner en salle. Inutile de remettre de l'huile sur le feu. Puis elle avait un bar à faire tourner... Il trouverait bien la sortie tout seul et ça serait moins louche qu'ils sortent l'un après l'autre, après tout ce temps isolés dans la cuisine. Autant éviter qu'une rumeur ne naisse de ça.
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