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Les Chroniques de Londres
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Oh Lord! I have a daughter! ft. Aelia Berkelay

Ulysse Nightingale
Ulysse Nightingale
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Emploi : Ex marin marchand, ex capitaine pirate devenu marquis.
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Message() / Ven 10 Juin - 19:56
Ulysse Nightingale
Oh Lord! I have a daughter!




« Oh, je dois féliciter my lord. » S’était alors exclamé Charles, tandis qu’il allait quitter le bureau de feu son précédent maître. « Vous avez une fille. » Un bruit sourd et mat avait accueilli la nouvelle, lorsqu’un énorme volume était tombé au sol. « UNE QUOI ?! » Thaddeus s’était quasiment étranglé en disant cela. Une fille ? Il a une fille ? Depuis quand… Cela faisait vingt ans qu’il n’avait pas remis les pieds en Angleterre. C’était tout bonnement impossible et inconcevable ! « Oui. Feu votre frère avait eu une aventure et de là, une petite fille. Mais puisque vous êtes Ulysse, je me devais de vous informer. » Un soupir de soulagement quitta ses poumons alors, et il se laissa tomber assis sur le fauteuil. Effectivement, il y avait des choses qu’il ne savait pas. Ce n’était pas faute d’avoir tenter de tout connaître de son jumeau en quelques semaines. Finalement, son idée si brillante était peut-être plus compliquée que prévue. Et si cette fille voyait la différence ? Si elle le dénonçait… « Bien sûr, elle ignore tout de cela. La petite a été élevée dans la basse classe et votre père, paix à son âme, a prit des arrangements avec son nourricier, pour qu’elle reste à l’abris. » Un nouveau soupire de soulagement. « Je ne suis même pas certains, qu’Ulysse aurait pris soin d’elle, une fois à votre place. » Là, Charles piquait sa curiosité au vif. « Dites m’en plus Charles… Car si j’ai bien l’intention d’être Ulysse à la place d’Ulysse, j’ai bien l’intention d’en faire ma propre version. D’être meilleure qu’il ne l’aurait jamais été. »

Ainsi donc, son père avait-il fait en sorte que la petiote hérite d’une auberge, non loin de Londres, où elle vivait et peinait pour survivre. Fâcheux. Détestable. Celui qui devait désormais n’être connu que sous le nom d’Ulysse avait connu la plus basse pauvreté. Il ne souhaitait cela à personne. Il avait dû faire nombre d’horribles chose pour parvenir à survivre et cela aussi, il ne le souhaitait à personne. Tandis qu’il faisait route pour Londres, quittant l’une de ses demeures de campagne, il passait ses doigts dans sa longue barbe fournie. « J’ai toujours su, que votre père avait fait erreur, le soir où il a pris l’un de vous, à votre mère. Vous avez toujours été le plus calme et pondérée des deux. » Relevant ses yeux foncés sur l’homme respectable, Ulysse lui décrocha un sourire sarcastique. « Vous dites cela, mais je ne suis pas un saint. J’ai fait des choses atroces. Mais, il est vrai qu’à la place de mon frère, je n’aurais pas précipité le trépas de mon demi-frère. Andrew était quelqu’un de bien, pour ce que je m’en souviens. » Ulysse soupira en portant sa pipe à ses lèvres. « Oh, je préfère ne pas tout savoir et Dieu me garde que je sache quoi que ce soit de plus que je ne sais. Nous y voici. »

Lorsqu’Ulysse descendit de la voiture, il observa l’auberge d’un œil calculateur. Travaux, il y avait à faire, mais la bâtisse avait l’air solide tout de même. Vieille, mais solide. Elle lui rappelait quelque peu, l’endroit sordide où il allait récupérer son nourricier, lorsqu’il avait été dépensé sa paie à autre chose qu’à nourrir sa famille. En voilà un, qu’il ne regrettait pas non plus. Il suivit Charles à l’intérieur de la bâtisse, afin de se reposer du voyage. Même si en vérité, il aurait pu directement aller à Northampton House. Non, il voulait voir la fille de son frère de ses yeux, la demoiselle Aelia Berkelay. S’assurer de son état et éventuellement, juger de l’aide qu’il pouvait apporter en plus. « Bonjour, mon maitre et moi-même aimerions-nous restaurer, avant la fin de notre route. » Demanda alors le majordome à une personne passant là.


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Message() / Dim 12 Juin - 16:43
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Ulysse & Aélia
OH LORD! I HAVE A DAUGHTER!
ft. Ulysse Nightingale


Elle ne s’arrêtait jamais. Véritable acharnée du travail, Aelia ne se plaignait pas et se levait chaque matin avec une bonne humeur communicative. Malgré la fatigue et les heures de travail à rallonge, malgré les ampoules à vif qui rongeaient ses doigts fins, elle continuait de faire tourner sa nouvelle affaire avec une énergie débordante dont elle seule avait le secret. Si ses frères, eux aussi, se réveillaient aux aurores pour s’occuper des écuries, la nonchalance était de rigueur et l’humeur était douteuse.

Depuis son arrivée à Londres, le relais à chevaux, tout comme l’auberge affichait complet presque tous les jours. La gentillesse et l’amabilité de la demoiselle n’y était pas pour rien et les éloges à son sujet se répandaient comme un feu de forêt. Au fil de la journée, elle avait appris à changer de casquette en fonction des besoins. Palefrenière le matin, elle s’occupait des attelages, des montures et souvent de réaliser les ferrures de celles-ci. Une mission peu féminine, mais dans laquelle elle excellait.

Dès le soleil à son zénith, elle filait à la douche pour redevenir la charmante jeune femme de vingt-trois ans, au teint clair et aux longs cheveux blonds. Malgré ses petits moyens, ses robes étaient parfaitement entretenues et elle resplendissait. Sans doute que les vêtements n’y étaient pour rien, c’était bel et bien son charme et la lueur de malice qui brillait dans son regard qui la faisait rayonner davantage.

Une fois propre, de nouvelles tâches s’offraient à elle, accompagnée par une employée de maison récemment arrivée, au vu de la demande grandissante ; nettoyage des chambres pour ses invités, préparation d’un délicieux repas pour le soir, qu’elle animait avec le même dynamisme qu’au début de la journée. Cet héritage, elle le chérissait tant. Elle mettait donc un point d’honneur à faire de ce lieu, un endroit plaisant pour ses clients.

Le dîner était prêt après plusieurs heures de cuisson et une délicieuse odeur s’était répandue dans la salle de repas, incitant les premiers clients à quitter leur chambre pour venir s’installer autour des larges tables de bois. Ici, il n’y avait pas de distinction de classe, ni de traitement de faveur, les codes stricts et ennuyants devaient rester devant l’entrée de la porte, afin de favoriser les échanges entre tous, dans la bonne humeur. Cette règle, imposée par la jeune demoiselle, faisait l’unanimité, même auprès des plus réticents.


C’est alors que la grande porte de bois s’ouvrait, laissant apparaître deux visages inconnus. Le premier homme se présentait et lui indiquait souhaiter se restaurer accompagné de son Maitre. Un terme qui lui donnait des hauts le coeur, tant elle détestait ces sentiments d’infériorité et de possession qu’ils renvoyaient. Elle ne fit évidemment pas de remarque à ce sujet, conservant son doux sourire, collé à son visage.

Se libérant de son plateau, par soucis de présentation, elle s’inclinait devant eux avec légèreté, comme sa mère le lui avait appris plus jeune. Était-ce utile ? Était-ce bien réalisé ? Elle n’en avait que faire. L’intention était suffisante à ses yeux.

Bonjour Messieurs. Je vous souhaite la bienvenue. Nous allions justement passer à table, puis-je vous proposer de prendre place sur la table juste ici ? Dit-elle en désignant les deux chaises disponibles, légèrement en retrait des autres.

Elle s’avançait, reculait les chaises pour leur faire de la place, laissant ainsi peu d'opportunités à ces nouveaux venus de refuser son offre. Ravie de voir de nouveaux visages, elle ne put s'empêcher de détailler la tenue de son invité principal. Jamais elle n’avait croisé cet homme auparavant et son style était des plus déroutants. Elle lui adressait un sourire timide, impressionnée par sa carrure et son air si sérieux.

Puis-je vous demander où vous allez, il ne me semble pas avoir eu l’honneur de vous croiser à Londres avant ce jour ? Pardonnez-moi, je suis bavarde…Vous devez être assoiffés, désirez-vous boire quelque chose ?

Le service s'annonçait paisible, seulement 3 petites tables. Son employée allait pouvoir gérer seule, lui offrant ainsi plus de temps pour accueillir comme il se doit ses invités de dernière minutes. Un sens aigu du service ? Ou une étrange curiosité envers ce personnage ? Allez savoir...

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Ulysse Nightingale
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Message() / Sam 18 Juin - 13:25
Ulysse Nightingale
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Pompeux. Pourquoi fallait-il toujours que Charles soit aussi pompeux. Maître. Non, mais il n’était le maître de personne ! Au mieux, il était son employeur, car après tout, il payait les services de ce monsieur. En outre, il y voyait plutôt une collaboration fructueuse entre deux adultes ayant un intérêt commun. Mais c’était de bon ton dans l’aristocratie, c’est ce qu’on lui avait dit. C’est qu’il commencerait presque à emmerder l’aristocratie, d’ailleurs. Mais, il devrait s’y faire ; il devrait jouer le jeu. Au moins, pour un temps. Toujours d’après Charles ! Histoire que la bonne société se repaisse de sa présence, l’intègre et qu’on l’oublie aussi tôt que son côté « nouveauté à sensation » soit passé. À la suite de quoi, il pourrait vivre de ses rentes et se faire oublier. Qu’est-ce qu’il avait hâte d’en arriver là ! Sauf si, bien évidemment, son très cher majordome avait encore omis de l’informer d’autres choses. Après tout, ce n’était pas comme si ça faisait près de six mois, qu’il avait quitté la mer ! D’accord, il avait été pas mal occupé. Notamment, par les cours intensifs de bienséance et d’aristocratie, qui venait compléter ce que son jumeau lui avait enseigné. Mais tout de même, l’informer de l’existence d’une nièce, deux jours avant leur départ pour Londres ! Ce genre de chose, ça se prépare ! Soit.

Ulysse se tenait dans la fameuse auberge, que son père avait offert à sa nièce, afin de pourvoir à ses besoins, comme stipuler dans un splendide document. S’il était certains que la bâtisse mériterait d’avoir un coup de frais, il devait admettre que l’intérieur était fort bien entretenue et tenu. Se murant dans le silence, le marquis laissa Charles se charger des discussions. Il parait que c’est ainsi qu’on procède. Franchement, cela commençait à le fatiguer de ne pas pouvoir s’exprimer par lui-même. La jeune femme qui les salua d’une révérence fort convenable, attira son regard. « Avec plaisir. » Lança-t-il par lui-même, en ayant passablement marre de ne rien dire. Il s’installa alors à la table tout en essayant de ne pas dévisager son hôtesse, mais en jouant un jeu de regard avec son domestique. Lui demandant, en silence, s’il s’agissait de l’enfant en question. Du même jeu, il comprit que oui.

« En effet. Le Marquis de Northampton s’en revient des Amériques, après y avoir fait fortune au nom de sa famille. Bien des années se sont ainsi écoulée. Nous nous rendons à la demeure londonienne, afin de participer à la fin de la saison mondaine. » Encore une fois, Ulysse se retient d’une piquante envie de dire à Charles de se taire. « Charles, je pense que mademoiselle n’a que faire d’entendre mon pédigrée. Veuillez excuser mon majordome, il n’est pas assez avare en compliment à mon goût, mais c’est un bien brave homme, dont je sais gré de la compagnie et des services. » Tout en disant cela, il fixa le dit domestique, afin qu’il cesse de faire étalage du titre de son employeur ainsi, devant tout le monde ! N’était-il pas conscient que les gens comme lui – car il ne cesserait de se souvenir d’où il venait – méprisaient bien souvent, les gens comme celui qu’il était devenu. « Faites comme si, nous étions des clients les plus ordinaires du monde, je vous prie. J’ai appris la simplicité durant mon voyage et j’ai à cœur d’y goûté encore un peu, avant d’être enfermé dans le carcan de la ‘bonne’ société. Je rêverai d’une bonne pinte bière, s’il vous plait. Et vous, Charles ? » Il vit les yeux du majordome s’agrandirent de désapprobation, avant de bégayer. « Oui… la même chose, je vous prie. »


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Message() / Lun 20 Juin - 11:25
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Ulysse & Aélia
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Le marquis de Northampton ? Voilà un nom qui était totalement inconnu à la demoiselle qui ne put toutefois s’empêcher d’esquisser un sourire en coin tant il était rare d’accueillir en ces lieux de si prestigieux titres. En effet, bien que l’auberge fût remplie sans trop de mal grâce à la saison, elle y recevait principalement des cochers ou des employés de maison. Quel honneur, d’y voir en ce jour, un Marquis.

Ne le réprimandez pas trop Mylord, j’adore en savoir plus sur mes invités. Et vous vous adressez à une grande bavarde, vous voilà bien entouré ! Dit-elle avec humour, adressant un regard rempli de sympathie envers Charles. Les Amérique ?! Que faisiez-vous là-bas si ce n’est pas trop indiscret ? Il est rare de voir de si grands voyageurs par ici !

La présentation faite par le Majordome attisait la curiosité de la jeune blonde qui, comme à son habitude, ne pouvait s’empêcher de glaner plus d’informations. Elle ne prenait pas part aux commérages incessants de cette ville et pourtant, elle était des plus informées sur bon nombre d’habitants. Après quelques verres de vin, les langues se déliaient plus facilement à l’auberge et elle adorait écouter les histoires de chacun. Évidemment, les codes de la bonne société voulaient qu’on ne confie que les meilleurs aspects de celles-ci, mais elle n’était pas dupe, tous, y compris elle, avait connu des drames ou de lourds secrets.

Ne souhaitant pas se montrer impolie, elle se retirait quelques instants pour aller chercher deux grandes pintes de bière fraîche. Leurs moyens, bien que grandissants, ne lui permettaient pas de servir les si bonnes bières habituellement proposées à des hommes de ce standing, mais elle espérait tout de même qu’ils la trouveraient à leurs goûts après un si long trajet. Elle fit déposer par son employée, une petite assiette remplie de mignardises salées, à déguster avec les boissons, apportées quelques instants après. Nul doute que des hommes de ce gabarit devaient être affamés en permanence.

« Faites comme si, nous étions des clients les plus ordinaires du monde, je vous prie. j’ai appris la simplicité durant mon voyage et j’ai à cœur d’y goûter encore un peu, avant d’être enfermé dans le carcan de la ‘bonne’ société. je rêverai d’une bonne pinte de bière, s’il vous plaît. et vous, charles ? »

Vos paroles me réjouissent Mylord. Comme vous pouvez le constater, nous n’avons pas la prétention d’un lieu chic, mais vous êtes ici, comme chez vous. Les dorures en moins, j’imagine…


Un doux rire s’échappait tant, elle savait qu'elle disait vrai, malgré un manque de tact évident. Le son communicatif de son rire arrachait des sourires en coin aux autres clients habitués des lieux, qui appréciaient Aélia pour sa spontanéité.
Elle n’était pas folle, bien qu'elle ne sache pas où résidait le Marquis sur Londres, celui-ci devait posséder une de ces époustouflantes demeure qu'elle contemplait lors de ses balades à cheval.

Vous allez donc rejoindre la Saison ? Vous devez avoir si hâte ! Malgré les tragiques événements qui ont bouleversés celle-ci, il paraît que la suite n’en sera que plus belle. La ville est en effervescence et tous redoublent d’efforts pour rendre les soirées plus somptueuses qu’elles ne l’étaient déjà.


Malgré ses vingt-deux bougies, elle gardait son âme d’enfant, émerveillée. Elle parlait de la Saison comme si elle y était conviée, alors qu’elle avait simplement imaginé les moindres détails de ces soirées dans son esprit, au fil des récits de chacun. C'était sa manière à elle de s'évader lorsqu'elle était à bout de force. Sa manière à elle d'oublier la dureté de son travail et les douleurs incessantes qui martelaient son corps depuis son enfance. Elle rêvait alors...d'une robe somptueuse, d'une douce mélodie jouée par un orchestre, ou même d'une danse, elle qui était si maladroite... Voilà comment une jeune fille de paysans pouvait conserver sa bonne humeur tout au long d'une journée... en rêvant... d'être une autre.
Elle ne put s’empêcher de fixer le Marquis une nouvelle fois. Pourquoi un homme tel que lui venait-il bien faire une halte à quelques kilomètres à peine de la ville ? Il était évident qu’il possédait une armée d’employés prêts à l’accueillir au pas de sa porte afin de le soulager de son périple… Que venait-il faire dans une vieille auberge, assis sur des chaises en bois au confort très relatif ?

Bien que flattée par sa présence, celle-ci lui semblait douteuse. Une intuition.

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Message() / Dim 3 Juil - 16:57
Ulysse Nightingale
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Une autre bavarde ? Fichtre, en effet, Charles risquait d’être fort ravi de pouvoir converser avec elle. Ce n’est pas que lui-même n’aimait pas parler, mais n’ayant que peu de pratique dans l’art et la manière de se tenir en tant que marquis, il se murait plus aisément dans le silence, afin de ne pas commettre d’impair. Et il était apparemment connu, que feu son frère, n’était pas le plus loquace des hommes. Sauf lorsqu’il avait trop profité de la dive bouteille. Ce qui en soit ne le rendait pas différent du reste des gens de ce monde. Ah les Amériques… Pourquoi fallait-il que son frère eût été exilé là-bas par leur père ? Cela n’avait pas même semblé avoir assagi l’homme en question. « Oh, tout est parti d’une sorte de voyage initiatique, voyez-vous. L’envie de découvrir du pays et de vivre quelques aventures. » Dit-il avec un sourire chaleureux. « Et finalement, j’y ai trouvé quelques affaires florissantes, fort au goût de ma famille, mais surtout de sa richesse. Ma vie là-bas était bien moins dorée qu’ici, et par certains aspects, cela m’a enrichi l’âme et le cœur. »

Si lui était effectivement enrichi par sa vie de voyageur sur les flots, il doutait que l’exil aux Amériques aient apportés quoi que ce soit à celui dont il usurpait l’identité. Mais Ulysse ne pouvait pas faire comme si cela était sa vie. Personne ne saurait de toute façon jamais ce qu’avait pensé son jumeau de son exil. Autant faire vivre un peu de son expérience à travers ce personnage. À nouveau, il offrit un sourire à la jeune demoiselle. « Les dorures ne font pas tout, mademoiselle. Et je vous remercie de votre hospitalité. » Certes, il avait effectivement maintenant des dorures aux murs et des moulures au plafond ; il s’habillait des plus belles soieries, mais revenir aux essentiels, ne faisait pas de mal.

Alors que la demoiselle s’en était allé leur remplir des chopes, il se pencha vers Charles. « Heureusement pour elle, il semble qu’elle ait pris plus de sa mère, que de son père ! » Conclu-t-il en murmurant. « Certes, mylord, mais je ne saisi pas vos intentions en venant ici. » Ulysse leva les yeux au ciel et soupira. « Je fais un état des lieux. Se faisant, peut-être pourrais-je lui faire anonymement don d’une somme confortable pour améliorer ce lieu. Quoi ? Ne suis-je donc pas son père théoriquement ? » Charles soupira avant d’acquiescer. La messe basse cessa promptement, lorsque Aelia revient en compagnie des deux chopes commandées.

Northampton sourit alors à la demoiselle, en l’écoutant parler de nouveau. « Je vous avoue, ne pas savoir si je dois m’en réjouir ou non. Cela fait bien longtemps, que je ne suis plus apparu à des mondanités. En ma qualité de second fils, cela ne devait pas être mon monde, mais celui de mon frère. Paix à son âme. » Soupira-t-il en pensant à Andrew, qui avait toujours été des plus aimable, même avec lui, alors qu’il n’était qu’un fils de domestique. « Mais j’imagine sans peine que le faste sera au rendez-vous et les soirées aussi riches qu’intéressante. Peut-être même y trouverais-je l’amusement. » Ironisa-t-il alors, en portant sa pinte à ses lèvres. « Ah, voilà qui fait plaisir. Une bonne pinte fraîche. » Complimenta-t-il alors, avant de poursuivre. « Vous avez beaucoup d’employé ici, mademoiselle ? Car pour tout faire en ce lieu, il faut bien des bras ou à défaut, énormément d’énergie. Ce dont vous n’avez pas l’air de manquer. »

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Message() / Sam 9 Juil - 16:03
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Ulysse & Aélia
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Aélia écoutait avec attention l’histoire contée par le Marquis, histoire qui était sienne. Elle ne put cacher bien longtemps son admiration pour cet homme, tant il était riche de connaissances mais également si modeste et accessible.

Votre voyage semble avoir été une expérience de vie des plus enrichissantes, vous en parlez avec beaucoup d’enthousiasme. J’espère que votre vie ici vous apportera de nouvelles expériences, tout aussi plaisantes.

Alors que la boisson fraîche s’écoulait dans les chopes prévues à cet effet, les deux hommes continuaient de discuter entre eux, d’une voix plus basse et inaudible à cette distance. Sa charmante employée venue en renfort, lui glissait discrètement quelques mots à l’oreille, le visage incliné pour masquer ses lèvres. “Mademoiselle, ces deux hommes me paraissent bien étranges. Le Marquis de Northampton ne vous quitte pas des yeux et inspecte la salle du regard avec une étrange minutie. Etes vous certaines que ses intentions soient bonnes ? Soyez prudente Mademoiselle. Ne restez pas seule avec ces inconnus avant l’arrivée de vos frères”.
Les pupilles de la jeune aubergiste s’écarquillèrent de surprise. Si elle était elle aussi fortement surprise par cette visite, elle ne s’était jamais sentie en danger avant cet instant précis. Étaient-ils honnêtes ? Avait-elle en face un véritable Marquis ou un imposteur venu repérer les lieux ? Elle fit un geste de tête assez vif, signifiant à la demoiselle de retourner vaquer à ses occupations. Pour autant, cette dernière avait réussi à glisser le doute dans son esprit…

De retour auprès de ses invités, elle tâchait de garder une mine enjouée pour ne pas les offusquer car après tout, il ne s’agissait là que de drôles de conjectures. Elle allait donc la jouer fine et essayer d’en apprendre davantage sur eux pour se forger son opinion.

Oh, vous avez perdu votre frère… Vous m’en voyez navrée, c’est une triste tragédie. Je n’imagine pas un instant ma vie sans mes frères et ma jeune sœur. Bien que les relations familiales ne soient pas de tout repos ! Avez-vous de la famille par ici Mylord ?

Il était trop indiscret de questionner un Marquis de façon trop brute. Aélia aurait pourtant aimé lui demander s’il n’avait jamais été marié ? A vu d’oeil, il devait avoir presque la quarantaine, et peut-être avait-il déjà connu l’amour d’une femme, l’amour d’un fils ou d’une fille.

L'énergie seule n’est en effet pas suffisante pour faire tourner ce lieu. Avez-vous visiter les écuries, elles sont si belles et spacieuses. Mes deux frères œuvrent à mes côtés chaque jour, avec bien plus de nonchalance, soyons honnêtes “ Dit-elle en riant. “ Par chance, la Saison nous amène de chaleureux visiteurs et nous avons enfin pu embaucher cette jeune femme afin de m’aider en cuisine. C’est une bénédiction de l’avoir à mes côtés à l’approche des derniers bals “.


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Ulysse Nightingale
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Message() / Sam 23 Juil - 16:00
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Enthousiaste ? Oh oui, Ulysse l’était toujours lorsqu’il évoquait, même à demi-mots et de loin, sa vie trépidante sur les flots et dans les ports du monde. Même s’il ne pouvait rien en dire, ou seulement l’essentiel afin de ne pas donner de détails compromettants, notamment sur sa vie immergée de forbans. Parfois, il essayait encore de s’imaginer ce que vivait son équipage actuellement. « Chaque voyage, aussi court soit-il, est une expérience enrichissante. La vie est un voyage, ma chère. Vivez là en ainsi et elle sera une passionnante aventure, même en vivant au même endroit. » Dit-il avec conviction. « Je l’espère bien, également. Sinon, je n’aurais plus qu’à prendre le premier bateau pour ailleurs. » Ironise-t-il finalement, mais pas tant. Finalement, la vie sur terre lui conviendra-t-elle ? Cela fait vingt-cinq ans maintenant, qu’il a prit la mer pour amante, et qu’elle fût son exclusive maîtresse pendant vingt ans. Peut-on réellement quitter une telle relation avec aisance. Les six mois écoulés lui disaient que non.

La messe basse échangée et une pinte fraîche servie, Ulysse se détend quelque peu, profitant un temps des questions et donc, de la conversation avec sa… nièce ? Diantre, oui, c’est bien cela… En voilà des choses surprenantes tout de même, que celles de la vie. Il y a plusieurs mois, il n’aurait jamais imaginé avoir seulement un frère. Désormais, il savait qu’il en eût deux, qu’ils étaient tous deux défunts et que le marquis qu’il moquait enfant, n’était autre que son vrai père. Et maintenant, il avait une nièce, qu’il devait considérer comme sa fille, afin de perdurer dans son rôle. Thaddeus des tréfonds de l’océan où il l’avait immergé en y balançant le corps du vrai Ulysse ricanait et le rappelait du fonds des flots. Est-ce qu’il allait finir fou ? Rien n’était moins sûr.

Ulysse devrait être peiné sans doute, d’avoir perdu tant de gens. En vérité, rien n’était moins sûr. Le vrai Ulysse avait aidé Andrew à passer de vie à trépas et était si heureux d’hériter enfin ! Point de tristesse donc. Lui, l’usurpateur, était-il chagriné ? Quelque part oui. Il aurait aimé mieux connaître Andrew, qui le traitait si aimablement enfant. Il aurait voulu connaître son père, au lieu du vieux saoulard qui l’eût élevé à coup de ceinture. Aurait-il été différent, si leurs places avaient été échangées ? Charles voulait croire que oui. Lui, n’en savait rien. « Hélas, Miss Berkelay, vous avez devant vous, le dernier des Nightingale. » Le soupire qu’il poussa était à fendre l’âme, car il faisait ici le triste constat de ces erreurs commises par d’autres avant lui ; le constat de son acte rageur cette nuit funeste sur son navire. « C’est un poids difficile à porter, que de savoir qu’il ne reste que soi, sans personne de votre famille vers qui vous tourner. Chérissez votre famille, mademoiselle, c’est le meilleur conseil que je vous donnerai aujourd’hui. Heureusement pour moi, j’ai ce brave et loyal, Charles. » Et un sourire fendit la face vieillissante du majordome, avec gratitude et bonté. Oui, ces six derniers mois, il l’avait détesté pour toutes ces leçons, mais il le disait sans mal, c’était maintenant un bon compagnon, digne de faire partie de son équipage, s’il en eût encore un.

Sa chope retrouva ses lèvres, tandis qu’il écoutait à nouveau Aelia parler de sa vie ici, de son travail et de la rudesse de ce dernier. Il comprenait, oui, mieux que n’importe qui, ce que c’était de s’échiner pour quelques sous. « Je n’ai pas eu ce plaisir, mais l’on m’a assuré que mes chevaux y seraient bien traités. Je me suis donc contenté de cette information. Voilà qui est fort bien, vous êtes assurément bien entourée. Une affaire familiale donc ? » Demande-t-il en reposant sa chope de bière.


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Message() / Sam 30 Juil - 14:52
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L’argent faisait-il véritablement le bonheur ? Rien n’était moins sûr à l’écoute du récit du Marquis. Il pouvait certainement s’offrir tout ce dont il rêvait, et Dieu seul savait tout ce dont Aélia rêvait. Une belle maison avec un étang où se détendre, un immense jardin fleuri, une garde-robe digne des plus grandes demoiselles. Mais à quoi bon ? A quoi bon posséder toutes ces belles choses si vous n’avez personne avec qui les partager ? Monsieur Nightingale était seul. Son visage était quant à lui marqué, marqué par le temps, mais sans doute par une vie plus compliquée et douloureuse qu’il ne le laissait entendre.


Je suis navrée, Monsieur, pardonnez mon indiscrétion sur votre vie personnelle. Je suis certaine que Charles est de très bonne compagnie, il veille sur vous, cela saute aux yeux. C’est important d’avoir une personne sur qui l’on peut compter.


Quelques secondes après ces belles paroles, les deux frères d’Aélia firent leur entrée dans la salle pour y dîner. Ils n’étaient pas de très bons hôtes et ils se souciaient peu de qui pouvait bien venir dans leur établissement, du moment que ces derniers étaient de bons payeurs. Ainsi, sans un mot, ils partirent s'asseoir à leur table pour se faire servir.

Une affaire familiale ? Si l’on veut. Vous voyez ces deux hommes malpolis qui viennent de traverser sans dire mots, ce sont mes Frères. Pardonnez leur impolitesse MyLord. Pour leur défense, les journées sont longues au relais, et les nuits très courtes... cela fait d'eux, de vrai mal polis ! Dit-elle amusée.

Avec le temps, elle avait appris à ne plus s’offusquer de leur manque de savoir-vivre. Après tout, ils avaient grandi dans une ferme, fils et filles de paysans et pour cultiver la terre, les bonnes manières de la haute société n'aidaient en rien.

Pour être honnête… Nous sommes arrivés ici il y a peu. Notre Père est décédé, il était épuisé depuis déjà plusieurs années... Nous avons hérité de ce lieu après son décès. Ce fut une énorme surprise, je ne m’étais pas imaginée un instant qu’il avait pu économiser pour nous offrir ce lieux. Une véritable bénédiction pour nous tous.

Son récit était bancale. Rien qu’en expliquant à haute voix son histoire, Aelia ne put s’empêcher de penser que tout cela n’avait aucun sens. La famille Berkelay était pauvre, et plus les années étaient passées, plus ils s’étaient appauvris. L’idée qu’un homme tel qu’Alphons Berkelay ait pu placer de l’argent était une idée des plus saugrenues. Mais c’était sa seule version de l’histoire…alors elle faisait mine d’y croire.

La jeune femme aimait les gens, elle aimait leurs histoires, leurs caractères, elle aimait toutes les différences qui faisaient d’une personne ce qu’elle était. Elle aimait apprendre à les comprendre, les écouter parler, les regarder… Et c’est ce soin du détail qui lui fit poser son regard sur le veston du Marquis. Le pli du tissu masquait la moitié du dessin qui y était brodé, cela ressemblait à un blason, un insigne familial peut-être. Si d’ordinaire, ses yeux auraient balayé cet élément en quelques secondes, cette fois, ce fut différent. Cet insigne, elle le connaissait…

Est-ce l'insigne de la dynastie des Nightingale brodé sur votre costume, MyLord ? C'est un ensemble bien élégant.
Dit-elle, pour détourner sa question première et jouer la carte de l'innocence.

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Message() / Mar 30 Aoû - 16:08
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Était-il, lui, navré de sa situation ? Il n’en savait trop rien non plus. Ulysse savait finalement bien peu de chose concernant cette vie désormais. Ses certitudes s’étiolaient à mesure que le temps passait dans cette histoire montée de toute pièce. Il avait pourtant bâtit quarante années de vie sur des certitudes. Certains de n’être rien de plus qu’un bon à rien ; de finir sa vie sous le feu de l’ennemi ; de n’avoir jamais réellement rien à lui ; que sa seule famille serait son équipage, jusqu’à la fin. Pourtant, tout cela s’était effondré comme un château de carte et il devait en construire de nouvelles, rapidement. « Ne vous navrez pas, ma chère, pas pour un homme qui a déjà bien vécu et que se rapproche plus vite que vous de la tombe. Charles me connait depuis ma naissance, il y a désormais peu de gens qui peuvent se vanter de la chose. » Ironise-t-il en regardant le vieil homme. « Très important, oui. Et il ne faut jamais négliger personne qui pourrait être important. » En cela, il voulait dire que les nobles négligent bien souvent leurs inférieurs, en oubliant qu’ils leur sont bien souvent essentiels.

Ulysse observa alors les deux gaillards malpolis, selon les dire de leur sœur, faire leur entrer sans cérémonies. Quand bien même d’autres s’offusquerait, Ulysse ne le fit guère. Il n’était qu’un convive parmi d’autres ici. Néanmoins, s’il eût été sa mère, elle les aurait abreuvés comme il se doit, en leur tirant l’oreille. Il avait souvenir de cela, lorsqu’il négligeait de saluer le pasteur de la paroisse. Une douleur ancienne et cuisante lui revient en mémoire. « Vous m’envoyez navré pour votre perte, mademoiselle. Acceptez mes plus sincères condoléances pour votre père. » Dit-il avec sincérité, bien conscient que même si l’homme en question n’était pas le géniteur d’Aelia, il demeurerait son père à jamais. « Bien des parents sont capables de sacrifices pour leurs enfants, vous savez. Certes, ils sont rares, mais cela porte à croire, que votre père fût un homme de bien et bon. » Bien sûr, il savait le fin mot de cette histoire, mais de là à le clamer. Il n’en avait guère l’intention à dire vrai. Et puis, comment s’y prendrait-il seulement ? ‘Bonjour jeune femme, je suis votre père et vous devez cet héritage à la bonté de mon propre père ?’ Par les sept mers, non. D’autant plus, qu’il n’était pas son père, tout juste son oncle. Mais une fois de plus, cela devait rester enfoui.

Le marquis reporta sa chope à ses lèvres, tandis que la jeune femme l’observait et il était loin de se douter du détail auquel, elle allait faire attention. Reposant son contenant, il posa ses doigts sur le blason en question : deux rossignols sur une branche de chêne. « En effet. Du moins, c’est ainsi que mon grand-père les a fait représenter. C’était beaucoup plus sobre avant, je vous l’avoue. » Mais Ulysse n’était pas dupe quant au détournement qui suivit. Il avait assez manipulé et arnaquer dans sa vie pour savoir que c’était la réponse à la question qui intéressait la jeune femme. « Je vous remercie, mademoiselle. Un peu de couleur dans cette vie monotone ne fait pas de mal. » Puis, avec innocence, il repartit sur un autre sujet. « Seigneur Dieu, je meurs de faim. Qu’est-ce que la maison à prévu pour le repas dite moi, me voici curieux de le savoir. »

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Message() / Ven 2 Sep - 16:17
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Aélia était une jeune demoiselle émotive, se laissant facilement submerger par ses émotions ou celles des autres. Elle avait tenté à bien des reprises de s’endurcir, se forger un caractère plus affirmé, en vain. Alors, lorsque la conversation s’attardait davantage sur son Père, ses yeux se mirent à briller d’un étrange mélange de tristesse et de reconnaissance.
Après tout, le Marquis avait peut-être raison, Alphons Berkelay aurait donné sa vie pour ses enfants, alors, peut-être avait-il réellement réussi le paris fou de leur offrir une auberge… Le doute subsistait.

Par chance, la conversation prit une tournure toute autre, lui empêchant de fondre en larmes. La journée avait été rude et plus la fatigue était présente, plus ses émotions prenaient le dessus facilement. Sans une once d’hésitation, Mr Nightingale lui donnait quelques éléments d’histoire au sujet du blason qui ornait son costume. Aélia n’avait senti aucune gêne ni mensonges dans ces paroles, alors, elle avait détourné son attention sur le second homme pour scruter sa réaction. Il n’y en avait tout simplement pas, l’homme restait stoïque et à l’écoute du Marquis. Elle devait se rendre à l’évidence, son esprit s’attardait sur des détails insignifiants et sa nouvelle employée avait réussi à la rendre paranoïaque.

Depuis ce mystérieux héritage, elle n’avait cessé de chercher des preuves tangibles, sans succès. Un simple papier sur lequel le nom d’Alphons Berkelay aurait été stipulé aurait suffit à apaiser ses doutes, mais rien, il n’y avait rien ! Aélia et ses frères s’étaient retrouvés du jour au lendemain à la tête d’une écurie et d’une auberge, avec un acte de propriété sorti de nul part. Si les commérages se répondaient à la vitesse d’un feu de forêt dans les classes sociales les plus basses, personne n’en savait plus à ce propos même si tous avaient été surpris de voir des paysans arriver en ville de la sorte.

Pardonnez mon impolitesse, je ne vous ai pas proposé à manger. Vous devez être affamés ! Ce soir, nous avons du bœuf en sauce, une spécialité de la maison. Vous devriez gouter, je suis certaine qu’il ne vous laissera pas indifférent.  Dit-elle avec fierté et assurance.

En réalité, le plat ne devait pas surpasser les merveilleux mets cuisinés par des chefs professionnels, mais elle mettait du cœur à l’ouvrage et surveillait la cuisson sans relâche pour que tout soit parfait, à ses yeux. Sans perdre de temps, elle fit signe à la jeune femme de leur préparer des assiettes. Inutile de dire que ces derniers n’avaient pas le choix et une fois la question du menu posée, un retour en arrière n’était plus une option envisageable chez Mlle Berkelay.

Si l’ambiance était détendue et sans chichi, à sa grande surprise, Aélia ne put faire parfaite abstraction à l’insigne remarquée plus tôt. Ses pensées bouillonnaient, car ce symbole, elle l’avait déjà vu ! Elle en était sûre.
“deux rossignols sur une branche de chêne.” se répétait-elle intérieurement.

Je suis certaine que vous ne manquez pas d'anecdotes au sujet de votre périple aux Amériques, je me trompe ? Racontez-nous en une.

Etre proche de ses amis et encore plus de ses ennemis, voilà une devise pleine de sens que la blondinette allait mettre en application à partir de maintenant.
Si la présence du Marquis était véritablement louche, alors, elle découvrirait pourquoi. Par ailleurs, elle devait bien avouer, elle adorait écouter les histoires de voyages. Une manière pour elle de s’évader un peu, à travers les souvenirs des autres…


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Message() / Ven 23 Sep - 19:47
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La tristesse de la demoiselle ne peut échapper à Ulysse, qui se trouve bien en peine pour elle. Elle semble tant avoir aimer ce père, qui l’a élevée, éduquée et probablement aimé, plus que son véritable père aurait pu le faire. Ce qui en soi n’était pas compliqué, lorsqu’on voyait qui était son véritable géniteur de base, n’est-il point. Heureusement, le sujet dérive et apparemment, miraculeusement, il a su trouver quelques mots de réconfort pour la jeune femme. Il ne s’en vantera cependant pas, car il n’est pas de cette nature. Exubérant, certes. Bavard, quand il ne doit pas mesurer ses paroles, mais pour l’instant, il est par trop dans la retenue, afin de forger ce personnage, qui deviendra son lui, pour le restant de ses jours. Du moins l’espère-t-il sincèrement. Ce serait après tout, bête de finir à la potence, quand on a tenté d’échappé à la planche ou aux canons.

Une chose est sûre, la jeune femme est douée pour poser des questions intéressées, en faisant comme s’il s’agissait de banalités. Mais Ulysse fut avant Thaddeus, et en cette qualité, il en savait un rayon sur l’art de l’entourloupe. Toutefois, s’il répondit avec détachement et sans mensonge aucun, c’est peut-être que dans le fond, il trouvait que la demoiselle méritait de savoir la vérité. Peut-être pas toute la vérité, bien sûr. Il ne pouvait pas lui dire qu’il était son oncle, alors qu’il usurpait l’identité de son père, ça non. Mais qui sait de quoi l’avenir est fait. À son tour, il avait joué d’une pirouette pour rebondir et changer de sujet, réclamant habilement de quoi manger. Du bœuf en sauce, voilà qui lui plaisait d’avance ! Cela faisait tellement longtemps, qu’il n’avait manger de tel plat. Des mets simples en apparence, mais au combien gouteux, sans être pompeux. La cuisine de sa mère et non celle d’apparat du monde dans lequel il évoluait à présent. « J’ai hâte d’y goûter. Vous le vendez divinement bien. »

Et diantre, une fois les assiettes posées devant eux, il devait l’admettre, ça sentait incroyablement bon. Mais la demoiselle était curieuse – comme la plupart des gens – d’en savoir plus sur ses voyages. Ulysse lui sourit alors énigmatiquement. « Tout le monde est curieux d’entendre les gens qui voyagent raconter. Dix ans loin de ces terres, cela forge quelque part le mystère n’est-ce pas ? » Il croisa momentanément ses bras devant lui et plongea ses yeux bruns dans ceux de la jeune fille. « Lorsque je suis arrivé en Amérique, la première chose qui me soit arrivé de cocasse, c’est de tombé sur une de ces tribus d’indigène, que l’on nomme les Indiens. Ce qui est une ineptie, puisqu’ils n’ont rien de communs avec les habitants de l’Inde, vous en conviendrez. » Pour sûr, il avait vu les deux, il était convaincu de sa position. Et il continue son récit, à force de détails et de geste. Car oui, il a bien vu les Amériques. « Soit, on m’avait dit de me méfier de ces sauvages, sans foi, ni loi, mais je dois admettre que j’étais très curieux. Pourtant, loin de tomber sur des êtres assoiffés de sang, je me retrouve à tenter de me faire comprendre de ces gens. Je ne suis pas certains qu’on se soit si bien compris, mais toujours est-il que nous avons festoyer. Saviez-vous, que la queue de bison est un plat absolument délicieux. La viande de bison est savoureuse à souhait ! Mais il est compliqué d’en amener ici. Les bisons sont des animaux énormes ! Des énormes vaches, très poilues. Là-dessus, on me donne également un alcool assez coriace, je dois l’admettre, j’ai toussé pendant deux jours après en avoir but, et surtout, le fameux calumet de la paix. Si vous ne fumez pas avec eux, ça les blesse vraiment. Mais voilà, à force de ne pas se comprendre, le lendemain, ils ont tenté de me faire épouser une de leur fille. » Et sur ce, il éclate de rire. « Ah, c’était une époque amusante finalement, pleine de découvertes et de curiosités. Elle était plutôt jolie, mais je n’allais pas rester là-bas éternellement. Et me voici, devant votre délicieuse spécialité maison. » Et à ses mots, il trempe sa cuillère dans la sauce pour goûter. « Hmm délicieux. Les choses les plus simples sont souvent les meilleures. » Et il pense chaque mot, même si cela doit faire mousser Charles correctement.

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Message() / Mer 28 Sep - 16:12
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Aélia fut ravie de constater que le repas préparé avec tant de soin était au goût de ses invités du jour. Les deux hommes, bien qu’habitués à déguster de savoureux mets, semblaient se régaler avec un simple plat en sauce. Une attitude déroutante qui faisait voler en éclat bien des préjugés qu’elle tenait à l’égard de la noblesse. Le Marquis, cet homme à la vie et au look si étrange acceptait sans sourciller de lui confier quelques-unes de ses péripéties de voyage.
Lassée d’être debout et particulièrement sans gêne, la blondinette prit place sur le banc de l’autre côté de la table, s’installant à son aise comme si elle conversait avec des amis de longue date. En voilà une drôle d’attitude ! Au loin, ses frères lui faisaient les gros yeux mais elle détourna son regard, agacée. Des hommes qui ne prenaient pas la peine de se présenter n’avaient aucune leçon de bonne conduite à lui donner.
Confortablement assise, elle écoutait attentivement le récit qui lui était conter tout en laissant son imagination de petite fille prendre le dessus pour imaginer la scène. Elle l’imaginait plus jeune, avec une barbe taillée au milieu de ceux qu’ils nommaient être des indigènes. L’histoire paraissait tirée tout droit d’un livre où l’auteur aurait fait quelques excès de zèle sur des fumées hallucinantes et pourtant, tout était vrai… D’après le Marquis, du moins.
Le sourire accroché aux lèvres elle lançait à plusieurs reprises quelques éclats de rire qu’elle ne pouvait contenir davantage. Voilà une expérience enrichissante ! Votre vie aurait sans doute été toute autre si vous aviez accepté cette demande en mariage. Mais j’ose espérer que vous trouverez la perle rare lors de la saison prochaine. Avez-vous vu les prétendantes de cette année ? Elles sont si belles ! …Vous allez participer, n'est-ce pas ?

Ses craintes au sujet des deux hommes s’étaient envolées et elle profitait de l’instant. Elle se sentait comme à un repas de famille, à discuter de tout et de rien, sans filtre. Une étrange sensation s’était emparée d’elle, une proximité déroutante en à peine quelques heures de conversation qu’elle ne pouvait s’expliquer. Après tout, les riches de ce monde n’étaient peut-être pas tous d’ignobles personnages imbus d'eux-mêmes et les commérages à leur propos n’étaient peut-être pas tous fondés…
En face d’elle, Charles était déconfit. Les traits de son visage ne cessaient de se tendre au fil des échanges, comme s’il redoutait les mots qui sortaient de la bouche de son employeur. Si les doutes d'Aelia se dissipaient, la mine renfrognée de ce dernier qui manquait de s’étouffer avec de simples pommes de terre la rappelait à l’ordre. Ils étaient charmants mais mystérieux. Quelque chose de louche se tramait et même si elle n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait être, elle était bien décidée à le découvrir !

Aurais-je le plaisir de vous revoir à l’auberge prochainement ? Mes frères et moi-même prenons en charge bon nombre de livraison dans la ville, nous serions enchantés de travailler pour vous si vous faites appel à nos services. J’ose espérer qu’après un si bon repas, vous ne manquerez pas de nous recommander. Dit-elle, toutes ses dents sorties, avec un sourire communicatif.

Elle était habile. Si elle mettait un point d’honneur à améliorer sans cesse la réputation du relais pour y accueillir toujours plus de clients et ainsi, sauver les fins de mois, elle cherchait aussi un moyen de ne pas perdre le contact établi. Il lui fallait rester proche de ces deux hommes qui cachaient des choses, elle en était certaine.

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Message() / Sam 1 Oct - 17:16
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Oh, la jeune Aelia n’avait point idée à quel degré sa vie aurait pu être différente, s’il avait été choisi à la naissance, à la place de son frère. Sa vie à elle, aurait pu être très différente également. Pourtant, est-ce que cela aurait été pour le mieux ? S’il écoutait Charles, il aurait pu s’en persuader effectivement. Toutefois, il ne s’aventurerait pas à ce genre d’affirmation et se contenterait de dire, que le destin l’avait voulu ainsi. Quand bien même, se connaissant, il aurait eu la bougeotte le petit, même s’il eût été fils de Marquis de prime abord. Pour le reste, il ne pouvait croire qu’il aurait été mieux que son jumeau. Malgré cela, lorsqu’il regardait la jeune femme, il se dit qu’il ne l’aurait peut-être pas abandonnée, lui. Pleine de vie, charmante, courageuse… Ce vieux fou d’Ulysse croupissant dans les bas-fonds de l’océan ignorait donc ce qu’il avait manqué sans doute. Eh oui, peut-être qu’il aurait du l’épousée cette indigène et rester là-bas, mais la mer l’avait appelée et il était repartit. « La bonne société Londonienne n’y aurait pas survécu, pensez-vous. » Rit-il alors de bon cœur. « Je ne suis pas certains de chercher épouse pour l’instant, mademoiselle Berkelay. Je vous admets volontiers que mon cœur est encore trop prompt au chagrin pour cela. Et même si l’âge me rattrape, j’estime que je peux encore attendre une année de plus. » Ah les débutantes, de ce qu’il en savait désormais, elles devaient faire rêver plus d’une jeune fille, comme Aelia. Pourtant, leur vie ne devait pas être plus aisée. « Je participerais aux mondanités restantes, bien sûr. Et me ferais une idée sur ces demoiselles. »

En vérité, même si Charles l’avait bien mis au fait de ses devoirs désormais, Ulysse rechignait à l’idée de prendre une épouse. Pour plusieurs raisons d’ailleurs. Premièrement, son âge. Quelle demoiselle voudrait d’un homme de son âge. En plus avec son allure excentrique et son style peu commun. Ensuite, le secret de son identité réelle. Une fois sa chemise retirée, difficile de faire fi du fait qu’il fût autre chose qu’un marquis autrefois. Cicatrices et tatouages hantent sa peau comme autant de spectres du passé. Enfin, il n’y avait jamais songé, ni souscrit. En devenant marin marchand, il aurait pu effectivement. Il n’avait pas trouvé la bonne, cependant, avant de finir pirate. Et une fois forban, aucun retour en arrière n'était possible et aucune union matrimoniale envisageable. Ainsi, dans son esprit, Ulysse se verrait sans doute mieux en éternel célibataire, marié à la mer et avec l’écume comme amante. Non pas une de ces jolies petites Anglaises aux manières de princesse.

Pour le reste, Northampton dégustait son plat en sauce, comme si c’était la meilleure chose qu’il ait mangé depuis longtemps. C’était un être entier après tout, ne mâchant pas ses mots et cachant mal ses impressions. Quant à la demande de la jeune femme, elle lui arracha un sourire aimable, mais non moins énigmatique. « Qui sait, mademoiselle, les voies du Seigneur ne sont-elles pas impénétrables ? » Il ne pouvait jurer qu’il reviendrait, après tout lorsqu’il regardait Charles, il avait la sensation que ce dernier allait s’étouffer à cette simple idée. « Mais vous pouvez compter sur moi, en ce qui concerne les recommandations. Et également, l’appel à vos services, si d’aventure j’en avais besoin. J’aime à cultiver des connaissances diverses et variés. » En même temps, n’était-il pas normal, qu’un homme tel que lui, ni vraiment noble, ni plus vraiment low cast, reste proche de ceux bien souvent délaissé par le haut du panier. « Mais je crains qu’il ne nous faille reprendre la route, mademoiselle Berkelay. Bien que votre compagnie me soit agréable et l’atmosphère ici bien plus aimable que tous les salons de thé de Londres. » Ironise-t-il pour ce dernier envole. « Charles, soyez généreux envers mademoiselle, voulez-vous ? » Il se lève alors et salue la demoiselle d’une révérence. « Au plus grand des plaisir, mademoiselle Berkelay, que Dieu veille sur vous et les vôtres, et que le sort vous soit à tous profitable. »


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