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Les Chroniques de Londres
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Une idée généralement reçue |PV William|

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Message() / Mar 17 Mai - 21:59
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Une idée généralement reçue
William Lightwood

La température cet après-midi à Londres était, à l’image des quelques jours précédents, des plus chaude et humide. Tourmenté par cette chaleur, l’ensemble de la haute comme la basse société de la ville semblait plongée dans une forte torpeur à laquelle seule Jane Macartney et sa domestique semblait échapper. Il lui semblait au contraire que c’était pour elle la première fois que Londres, sous cette assommante chaleur, lui semblait douce et presque familière. Ne manquait que la douce fraicheur du vent parvenant de l’océan et elle se sentirait presque comme au Cap. Oh… Que sa ville lui manquait.


« Ma bonne, vous me préparez de quoi écrire à mon père lorsque je remontrais je vous prie. »


« Bien mademoiselle ! »


« Et oh ! Apportez-moi mes boucles d’oreilles je vous prie, l’invité de Lady Stuton. »


Jane s’éventait d’une main tranquille alors que sa bonne lui apportait une première boite contenant des bijoux des plus élégants, qu’elle rejeta d’un simple remuement de la tête. A la seconde boite, elle trouva cependant son bonheur dans une paire qui bien que fine et de la plus grande élégante, était aussi d’un immense luxe. Une paire faite d’or et rehaussée d’émeraude, dont la forme évoquait le paon, que son père avait bien il y a bien longtemps ramené des indes pour sa mère.


« Maman ! »


Jane Macartney failli sauter de sa chaise alors qu’un puissant cri féminin résonnait dans l’ensemble de la demeure et, la jeune femme en avait presque l’impression, en dehors. Se permettant dans l’intimité de sa chambre un dernier roulement des yeux d’exaspération, la jeune dame congédia sa bonne avant de quitter à son tour la pièce vers l’origine de ce cri.


« Maman regardez ! Je suis tout simplement couverte de sueur ! Comment suis-je censée recevoir le comte dans ces conditions ? » Pleurnichait Jane Stauton au milieu du couloirs.


« Arrête donc de t’exciter ainsi, tu vas rendre la chose encore pire. Et puis nous avons prévu de servir du thé froid, cela devrait t’aider. Oh Jane, vous voilà ! Comment faites vous donc pour ne pas souffrir comme nous autres, comme je vous envie ! »


« Je vous enviais tout autant cet hiver alors que je soufrais du froid, Lady Stauton. »


« Bon, bon très bien mesdemoiselles, assez discuté de la chaleur entre nous mais notre invité va arriver d’un instant à l’autres et nous ne voudrions pas le faire patienter, n’est-ce pas Emma. »


Les suivant jusqu’au petit salon où serait servi le thé cet après-midi, Jane Macartney ne put s’empêcher de penser à l’impossibilité complète de cette union qu’elle était cependant la seule capable de voir. Ce n’est pas qu’elle ne croyait pas en la capacité de chacun de s’élever socialement. Bien des hommes comme sont père ou le vicomte Stauton l’avaient fait par leurs durs labeurs. Et bien des femmes l’avaient fait par une union avantageuse. Mais Jane Stauton n’était évidemment pas de ses femmes. Elle et sa mère semblaient, contrairement au patriarche de la famille, ne s’être jamais complétement adapté et élevé au titre qui leur avait été accordé par la reine. Comment diable sa mère pouvait-elle espérer marié à un comte, et doté d’une fortune convenable Lady Stauton s’était même gaussée, à celle qui n’était même pas digne d’un vicomte.


Mais qu’importe, il ne s’agissait pas là de son mariage et l’amusement qu’elle allait sûrement ressentir face à la conversation qui allait se tenir autour du thé était bien suffisant pour lui donner envie de se joindre à eux.


« MyLord Lightwood. » Prononça enfin la vicomtesse Stauton lorsque l’invité fut arrivé.



« Quel plaisir de vous recevoir aujourd’hui en notre demeure, nous sommes ravis que vous accepté notre invitation. Vous vous souvenez sûrement de ma fille Miss Emma Stauton, que vous avez eu le plaisir de rencontrer à la réception des Fitzwilliam. Et voici Miss Jane Macarntey, sur laquelle nous veillons au nom de son père qui est gouverneur au Cap-de-Bonne-Espérance. »



copyright Bloody Storm
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Message() / Jeu 19 Mai - 22:11
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Ft Jane Macartney


@Jane Macartney

Quelle "envie" saugrenue m’était passée par la tête ! Se marier ! Allons-donc ! Si l’idée de partager l’immense demeure de la famille Lightwood avec une femme n’était pas dérangeante, celle de devoir composer avec la haute société pendant plusieurs mois était, elle, exaspérante. Dès ma première apparition lors de la dernière soirée organisée par la famille Fitzwulliam, de nombreux regards s’étaient tournés vers moi.

Les pères qui avaient la lourde tâche d’accompagner leur jeune fille avaient le mérite d’être civilisés, en revanche, les mères étaient, quant à elles, de véritables chasseuses ! Et elles savaient se montrer très convaincantes… Raison pour laquelle j’étais à présent là, à me parer de mes plus beaux habits.
En effet, j’avais naïvement accepté de prendre un thé chez le Vicomte Stauton. Une famille à la réputation propre, appréciée par beaucoup.

Je me préparais donc à quitter les lieux pour aller minauder autour d’une tasse de cette boisson chaude que je n’appréciais que trop peu, également.

Nelson, Majordome ~ Votre attelage est prêt Monsieur.

Je hochais la tête en guise de réponse, trop embrumée par la mission à venir. Si les Lightwood avait une excellente réputation c’était d’abord grâce à sa fortune, mais également car je savais ne pas ternir l’image de celle-ci bêtement, en me tenant à l'écart des autres. La joie de vivre n’était pas le trait de ma personnalité le plus flagrant, soyons honnête.

A mon arrivée, le personnel des Stauton était aux aguets, tous préalablement informés de cette visite et aux petits soins pour réaliser un accueil des plus agréable. Je saluais chaleureusement le personnel, pour qui j’avais toujours eu beaucoup d’estime. A mon arrivée dans le salon, une magnifique pièce à la décoration de goût, mes hôtes étaient déjà présents et la Vicomtesse s’empressa de faire les présentations.

~ Lady Stauton, c’est un plaisir de me joindre à vous. Comment aurais-je pu refuser une si chaleureuse invitation ? Il est évident que je me souviens de votre très chère fille. Dis-je en m’avançant face à elle. Miss Stauton, je suis ravi de vous revoir. Avez-vous apprécié votre soirée au bal des Fitzwilliam ? J’ai trouvé l’orchestre remarquable, personnellement.

La demoiselle était charmante au premier abord et, même si les ragots au sujet de sa troisième saison allaient bon train, je ne voyait rien de déplaisant en cette jeune femme. Etais-je le genre à me fier à des commérages de bas étages ? Certainement pas ! Les langues de vipères étaient particulièrement fourchues cette année, et je ne prenais aucune de ces médisances au sérieux sans m'être personnellement fondé un avis.

Enfin, je détournais mon attention sur la dernière personne présente dans la pièce. Une jeune fille aux cheveux d’or et au visage délicat me faisait face. Je n’avais jamais entendu son nom auparavant et cela n’avait rien d’étrange suite aux détails fournis sur son Père. Un grand homme, de toute évidence !

~ Miss Macartney, je suis enchanté de faire votre connaissance.  Dis-je en m’inclinant légèrement, par respect. Allez-vous vous joindre à nous ? Le cap-de-Bonne-Espérance ?! Quel changement de vie radical, j’espère que nous aurons l’occasion d’échanger à ce sujet.

La vicomtesse me conviait à prendre place autour d’une table soigneusement dressée. Les cuisiniers avaient un talent véritable tant les mignardises avaient l’air appétissantes. Je pris place aux côtés de Miss Stauton, plus par obligation que par conviction, mais l’attitude insistante de la Vicomtesse ne m’avait guère laissé le choix.
Je compris très vite que je venais de sauter à pieds joints dans un piège rondement mené. Ce que j’avais naïvement pris comme une invitation à faire connaissance était en réalité, une présentation à sa dernière fille. Mes mains devinrent moites et je redoutais à présent l’heure à venir.

~ Comment se passe votre séjour Miss Macartney ? Appréciez-vous la vie Londonienne ?


Le regard de la jeune fille Stauton et de sa Mère étaient oppressants et la demoiselle ne cessait de s’agiter. Le genre de comportement qui avait le don de malmener ma patience.  Je tentais donc de me dérober en détournant la conversation auprès de la seule personne dans cette pièce qui ne m’effrayait pas.
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Message() / Jeu 2 Juin - 9:32
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Une idée généralement reçue
William Lightwood

Le compte de Surrey, William Lightwoord était ainsi le pauvre gentilhomme aujourd’hui tombé dans le piège de Lady Stauton et condamné à devoir souffrir durant tout un thé des désespérées tentatives de cette dernière à marier sa fille. Ces dernières étaient encore bien veines car le jeune homme était évidemment bien trop doté en fortune et en titre pour offrir le moindre regard à Miss Stauton, dotant plus que cette dernière n’avait ni la très grande intelligence ni la beauté lumineuse qui aurait pu lui permettre un mariage au-dessus de sa naissance. Aussi amusante que pouvait se révéler cette désespérée tentative à observer, Jane Macartney ne pouvait aussi s’empêcher d’éprouver une pointe de pitié pour ce jeune homme se retrouvant ici piégé.


« Cette première saison à Londres est pour moi un immense plaisir en effet Lord Lightwood, cette ville regorge d’une si puissante activité culturelle et sociale qui n’a rien à voir avec tout ce que j’ai connu jusque-là. »


Oh. Il semblait ainsi pour Jane Macarntey qu’en plus d’un titre et d’une fortune, le jeune comte possédait en plus les deux qualités que sont de bonnes manières en société et un agréable visage. Bien que cette dernière qualité ne soit pas de la même importance pour un homme que pour une femme. Elle savait assurément que ce genre de pensée ne devrait être exprimée trop publiquement car il est très vulgaire pour une jeune fille n’ayant fait ses débuts de s’intéresser aux hommes mais, en effet, la jeune Miss le trouvait en tout point charmant .


« Mais s’il me faut être honnête avec vous, il m’est arrivé lorsque la météo n’était pas aussi clémente de regretter parfois la terre où j’ai grandi. »


Jane Macartney conclut ce dernier trait d’humour de sa personne par un rire léger et tout à fait charmant, rire qu’elle avait depuis de longues années déjà créé, travaillé et usé dans divers contextes sociaux. Car il était évident pour elle, et elle avait toujours supposé qu’il devait en être de même pour toute jeune fille de bonne famille et souhaitant se vanter d’avoir reçu une éducation correcte, que les détails de sa tenue et de son attitude devaient être toujours soignés pour garantir une image d’élégance féminine. Une leçon que Miss Stauton avait assurément manqué, vu la manière dont elle ne cessait de bouger sur sa place dans un mouvement incessant absolument insupportable.


Mais alors que son rire mourrait, Jane Macartney sentit soudainement le regard insistant et pleins de reproches de Lady Stauton sur sa personne. Comment cette femme pouvait-elle bien oser la regarder ainsi ? La jeune fille savait qu’elle devait être charitable avec cette femme née dans une classe bien inférieur et n’ayant eu le droit à la même éducation qu’elle-même, être redevable à l’épouse du Lord Stauton pour l’accueillir en sa demeure, mais subir ainsi un reproche pour une faute inexistante réveillait son tempérament sanguin.


« Avez-vous donc un attrait pour les régions étrangères Lord Lightwood ? » S’interposa Lady Stauton alors que la conversation semblait lui échapper. « Saviez-vous que mon époux à participé avec le comte Stauton à une expédition pour la chine impériale ? Ils ont même eux le plaisir de rencontrer l’empereur de Chine lui-même ! Et ma chère enfant à assurément la même curiosité que son père, n’est-ce pas. »


« Oh oui ! Oui ! » Acquiessa Miss Stauto, sans sembler avoir suivi l’ensemble de la longue phrase que sa mère venait de prononcer.


Miss Macartney préféra ignorer les mensonges que proférait sans la moindre honte mère et fille Stauton, car jamais Jane Macarntey n’avait vu son ainée montrer le moindre intérêt pour les nouvelles terres d’Amérique et de Chine. Non, cela n’était de son niveau intellectuel. Pour elle la seule chose semblant éveiller son intérêt était la pensée de sa prochaine sortie chez la modiste. Non que Jane ne soit intéressée par ses tenues mais elle trouvait qu’y apporter un trop grand intérêt montrait un manque clair de confiance en sa propre beauté physique.


Enfin… Alors que les Stauton ne faisaient que s’enfoncer dans une farce piteuse, Jane Macartney se pencha pour déposer un petit gâteau sur son plat avant de se rassoir normalement.



copyright Bloody Storm
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Message() / Sam 4 Juin - 14:59
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Ft Jane Macartney



Les paroles posées et réfléchies de Miss Macartney captaient mon attention sans mal. Elle semblait se réjouir de sa vie à Londres, pour des raisons que j’avais bien du mal à comprendre pour ma part. A l’exception d’un business lucratif, je ne voyais dans cette ville qu’un amas de langues de vipères, de mères désespérées et désespérantes, une météo maussade… Non, je n’arrivais pas à m'acclimater à cette nouvelle vie et regrettais amèrement mon choix d’avoir avancé d’une année au moins, ma venue ici.

Il semblerait que vous ayez découvert des atouts à la vie Londonienne que je ne soupçonnais pas. J’espère réussir à apprécier cet endroit de la même façon que vous.


Je fronçais les sourcils, dubitatif. Les paroles de la demoiselle étaient pleines de sens, bien plus que celles de nos hôtes, cela était évident. Mon jugement sur Londres était peut-être erroné. Je n'avais guerre pris le temps de m'aventurer hors de ma zone de confort. Son rire m’extirpait de mes pensées, avec douceur. Je lui retournais un regard bienveillant sans porter attention à l’attitude désobligeante de Lady Stauton, qui reprit le monopole de la conversation.

Par souci de politesse, je tentais de rester vif d’esprit et concentré sur les échanges de Lady Stauton, qui s’époumonait à me vanter les mérites et les voyages de son cher mari. Incluant par la même occasion, sa jeune fille, plus vive d’esprit dans ses récits que dans la vraie vie. Cette dernière, toujours trop agitée, se contentait de répéter une leçon sagement apprise pour répondre sans prendre de risque. A mes yeux, cela pouvait s’apparenter à une forme d’art. L’art de rendre presque intéressante une coquille vide. Une illusion.

Malheureusement, Lady Stauton, je n’ai pas eu le plaisir de beaucoup voyager. Le décès inattendu de mon cher oncle, Lord Garett, m’a donné bien des défis à relever pour assurer la sérénité du comté de Surrey. Mais je compte bien remédier à cela dès la fin de la saison, voyager me semble être si passionnant.

Où souhaiteriez-vous aller, Miss Stauton, si l'on vous laissait le choix de choisir ? Avez-vous un rêve en particulier ?


Déboussolée de ne pas avoir été introduit par sa chère mère pour cette question, la jeune femme fut confuse, n’apportant qu’une ébauche de réponse. Je me raclais la gorge, déconcerté, et détournais mon regard vers Miss Macartney, qui dégustait un gâteau tout en admirant le spectacle.

Ses yeux étaient remplis de malice, elle seule semblait être consciente de la gêne que me procurait ce rendez-vous. Je n’avais aucune attente particulière envers ma future épouse, à vrai dire, je ne savais pas que chercher auprès d’une femme… Une épouse serviable qui se contenterait de valider mes propos, ou une femme impétueuse qui me ferait rire autant qu’elle m’agacerait.
Une chose était sûre, plus je passais du temps en compagnie des jeunes filles bien nées, plus je savais ce que je ne voulais pas.

Miss Macartney, racontez-moi en davantage sur le Cap-de-Bonne-Espérance. La manière de vivre y est-elle différente ? Avez-vous eu la chance de voyager ailleurs, auprès de votre Père ?

Comme une bouteille à la mer à la recherche d'aide, je me raccrochais à la seule personne capable de rendre ce moment intéressant. Bien que la demoiselle ne soit pas encore introduite officiellement dans la Saison, elle était de toute évidence, plus prête que bon nombre de ses rivales.


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Message() / Jeu 16 Juin - 0:21
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Une idée généralement reçue
William Lightwood

- Voilà une très intéressante question Lord Lightwood.


Jane prit le temps de digérer le petit gâteau qu’elle avait saisi avant de continuer sa réponse.


- Assurément je voguerais vers l’est pour remonter la nouvelle route de la soie. J’aimerais déjà découvrir les royaumes de l’Inde et du Brunei dont mon père m’a tant parlé des richesses. Mais, c’est surtout vers la Chine que je souhaiterais embarquer. C’est une région à la fois aux mystères encore si grands, et aux opportunités égales.


La jeune Jane Macartney bien que l’attitude chinoise à l’égard des commerçants des comptoirs anglais ne fût pas des plus encourageante pour le futur. De plus, elle avait lu dans les lettres de son père que la récente expédition de Lord Amherst réclamant l’ouverture de nouveaux ports n’avait eu plus de succès que la sienne. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux possibilités commerciales que pourraient nous offrir cet empire, surtout avec la montée des demandes de thé des Britanniques. Ce genre de pensée si précises concernant des investissements financiers n’étaient pas des plus féminines mais ainsi était Jane Macartney.


- La société et les mœurs y sont en effet bien différentes lord Lightwood. Les hommes qui vivent dans cette colonie depuis des années déjà s’y connaissent tous et nous y vivons dans une petite société où les règles sociales sont bien plus fines et choqueraient sûrement bien des londoniens.


La relation que nouait la fille du comte Macartney était une chose des plus complexes. D’apparence, elle avait tout de la fille de bonne famille éduquée et prête à suivre les conventions de la société et ainsi elle s’y pliait sans se plaindre, craignant de pouvoir porter préjudice au nom de son père. Plus que le respect de la règle, c’est l’honneur qui avait toujours importé.


Mais ce que cette jeune fille considérait comme honorable n’était peut-être pas exactement semblable à la pensée d’autres jeunes filles de son âge. Volonté, elle laissait aux autres filles le plaisir de toujours devoir et vouloir plaire aux hommes, préférant partager avec ses derniers des discussions bien plus intéressantes sur les sujets de la politique et du commerce moderne. Plus qu’une éducation de jeune prétendante jetée en pâture lors de sa saison, Jane Macartney était honorée que son père l’ait éduquée à tenir une maison et un commerce avec la tête pleine et l’esprit assuré. Sans en aller à partager les idées de certaines de ses hystériques se faisant nommer féministes, cette dernière ne pouvait s’empêcher de retenir une certaine pitié en pensant à la terrible éducation de certaines de ces jeunes filles à peine bonnes à se pavaner en s’éventant. L’élégance était inhérente à la tenue d’une maison d’une grande noblesse mais ne faisait pas tout.


- Vers où voyagerez-vous à la fin de la saison Lord Lightwood ? S’il est nécessaire, je pourrais transmettre votre nom dans une lettre à mon père. Il possède bien des connaissances autour du monde entier de ses nombreux voyages, il est toujours bon d’être accueilli par un homme de confiance lorsqu’on se trouve dans une ville étrangère.


Elle aurait pu longtemps encore discuter avec ce charmant Lord Lightwood de son intérêt pour le voyage mais elle savait aussi qu’il n’était pas convenable pour une fille de son âge, pas encore présentée à la cour, de montrer un intérêt trop prononcé pour un jeune homme. Elle fit ainsi le choix de rediriger la conversion vers son hôte.


- J’ai moi-même tant de chance d’avoir monsieur et madame Stuton qui sont si bons avec moi.


copyright Bloody Storm
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Message() / Mar 21 Juin - 21:32
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Ft Jane Macartney



William ne se lassait pas d’écouter Miss Macartney lui narrer ses expériences. Malgré son jeune âge, elle avait vu plus de monde que l’ensemble des membres de cette table réunis. Elle s’exprimait avec aisance et son récit donnait naturellement des envies de voyage. Il était rare de rencontrer de si jeunes demoiselles au sens aigu des affaires. La plupart d’entre elles se contentaient de minauder, ou pire encore, elles s'improvisaient musiciennes, au plus grand désespoir de tous.

Jane ne rentrait pas dans cette catégorie insipide, elle était vive d’esprit et ambitieuse. Nul doute qu’elle ferait une épouse parfaite à la tête d’une grande fortune lors de la saison prochaine. William ne manquerait pas de lui présenter certains de ses collègues dès son entrée officielle. En l'état actuel des choses, il ne pouvait pas se montrer trop flatteur à son égard. En ce qui concernait Miss Stauton, c’était une toute autre affaire.

Pour tout vous dire, Miss Macartney, vous me prenez de court. Je n’avais pas prévu de revenir à Londres si vite, je vous avoue ne pas m’être projeté au delà. Maintenant, que vous me posez la question, j’aimerais visiter la Grèce ! Oui, la Grèce ! J'en rêve depuis très jeune ! Votre proposition est fort aimable, je ne manquerais pas de m’en souvenir au moment venu. Il est évident qu’avoir un pied-à-terre de confiance dans un pays inconnu est plus qu’appréciable.

William but une gorgée de thé, assoiffé par ces échanges instructifs et tournait son regard auprès de Miss Stauton, dépassé par les événements. Comment avait-il pu tomber dans un piège aussi facilement ? Et, comment Lady Stauton avait-elle pu surestimer sa progéniture à ce point ? Pensait-elle sérieusement réussir à marier sa dernière avec un homme titré ? L’espoir faisait vivre.

Par courtoisie, et parce que le Comte ne souhaitait pas mettre leur invité dans une mauvaise posture, il s’adressait de nouveau à Miss Stauton.

Miss Stauton, vous n’êtes pas très bavarde ce jour. Dites-moi en plus à votre sujet, je serais ravi de vous écouter. Avez-vous des passions ? Votre Saison se déroule t'elle comme vous l'espériez ?

À ces mots, la Maîtresse de maison semblait ressusciter. Alors que sa mâchoire s’était serrée lors des échanges avec Jane, à présent, sa joie illuminait la pièce.
William ne put s’empêcher de sourire en coin tant la situation était gênante mais tous ne percevaient pas les choses de cette manière visiblement…

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Message() / Jeu 23 Juin - 21:03
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Une idée généralement reçue
William Lightwood

Voilà qui était en effet un projet de voyage des plus admirables. Sans avoir non plus jamais démontré le même intérêt particulier pour ce pays que certains de ses camarades, en apprenant la langue et trouvant dans les coutumes et dieux anciens de cette terre la plus grande inspiration, Jane Macartney pouvait sans se parjurer reconnaitre la beauté de la Grèce. Elle avait lu dans un récit de voyage qu’on y trouvait là-bas des temples datant des temps anciens encore debout et entier, comme si jamais les hommes n’avaient cessé de croire en les dieux à qui ces lieux avaient été dédiés. Si jamais Jane n’avait porté une plus attention particulière à ce pays, il était évident qu’il devait apporter grande joie à quiconque soit féru d’histoire. N’était-elle pas, après tout, berceau des civilisations d’aujourd’hui ?


Jane Macartney profita de la question posée par William Lightwood à Miss Stauton pour à son tour pouvoir profiter du thé qui avait été servi un peu plus tôt et se désaltérer. En cette chaude journée, la moindre discussion sans requérir autant d’énergie qu’une marche et la moindre marche était tout bonnement impossible durant l’après-midi. Mais alors que la jeune fille se penchait pour reposer sa tasse, elle sentit soudainement que le regard de Lady Stauton s’était posé sur elle avec la plus lourde des colères.


Elle en roula presque des yeux dans ses orbites. Jane savait qu’elle devait être redevable envers Lady Stauton mais chaque jour, la vie auprès de cette dernière lui semblait de plus en plus difficile et il lui manquait fortement de vivre auprès son père.


« Oh ! Et bien j’apprécie énormément tous les bals et réceptions qui sont données durant la saison, c’est toujours un immense plaisir pour moi de quitter l’ennui de la saison pour l’animation de la saison. Appréciez-vous les bals Lord Lightwood ? »


Quel ennui cette jeune fille pouvait bien être, n’ayant aucune discussion en dehors de la vie en société et de sa prochaine tenue.


« J’apprécie aussi énormément de jouer du clavecin ! Mon professeur dit que je montre un très grand talent, de ceux qu’on ne voit qu’une fois par génération. Si vous le souhaitez, j’apprécierais de jouer pour vous ! »


Oh non ! Jane Macartney pouvait encore accepter bien des choses et supporter cette discussion en était un très bon exemple. Mais des mois déjà elle avait subi le terrible manque de talent musical de miss Stauton dans leurs demeures à la campagne et savait que la laisser jouer en publique était pour elle le meilleur moyen de faire face à une complète humiliation, humiliation qui entacherait Jane Macartney aussi. Non, cela n’était pas possible.


« Miss Stauton, ne savez-vous pas que les pianos se dérèglent et deviennent de bien piètres instruments sous la chaleur ? »


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Message() / Ven 1 Juil - 18:17
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Ft Jane Macartney



« Oh ! Et bien j’apprécie énormément tous les bals et réceptions qui sont données durant la saison, c’est toujours un immense plaisir pour moi de quitter l’ennui de la saison pour l’animation de la saison. Appréciez-vous les bals Lord Lightwood ? »

Le Comte, par souci d’éducation ne quittait pas son interlocutrice du regard et hochait la tête pour manifester son attention, bien que celle-ci soit très relative. En réalité, il écoutait Miss Stauton d’une seule oreille, se permettant, en parallèle, bien des rêveries de voyages… A cet instant, il aurait d'ailleurs aimé être particulièrement loin d’ici et se mordait les doigts de son excès inhabituel de bonté. Lui qui méprisait les badinages, il avait sa dose.

Voyez-vous Miss Stauton, ce que j’apprécie dans les bals, c’est la qualité de la musique qui y est jouée. Pour le reste, permettez- moi de ne pas en dire plus.

Difficile de manquer de respect à cet évènement si apprécié de tous qu’était le bal… Le Comte ne se risquerait pas à tel exercice, ne souhaitant pas raviver les commérages à son propos, tout juste étouffés. Pour autant, il ne pouvait pas se voiler la face, il n’appréciait pas cela. Lui qui respectait tant ses employés de maison ne supportait pas de voir toutes ces braves personnes épuisées de fatigue, s’arrachant au travail devant un étalage d’argent et de rangs insignifiants. Il n’aimait pas la nature des conversations qui y étaient proposées, sans fond, vide de sens. Il n’aimait pas non plus tous les codes de bonne conduite à respecter et préférait de loin les échanges vifs, francs et enrichissants. Il préférait être loin de toute cette agitation. Mais, avait-il le choix ? Lui qui, sur le papier, était considéré comme un très bon parti pour les Demoiselles encore célibataires, lui qui devait assurer la descendance des Lightwood….

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Miss Stauton semblait avoir un talent caché ! Tout type de divertissement serait bon à prendre, d’autant plus que le Comte était un excellent pianiste à ses heures perdues. Pourtant, Miss Macartney manquait de s’étouffer, détournant avec plus ou moins de tact l’offre de son hôte. William ne put s’empêcher de rire, tant il était aisé d’en comprendre la raison. Il se racla la gorge pour éviter le fou rire, tout en adressant un regard complice à Jane. Si elle venait véritablement de le sauver d'un calvaire auditif, il était de son devoir d'appuyer ses propos afin qu'elle ne prenne pas un nouveau regard foudroyant.

Oh, vous êtes musicienne !? Je serai enchanté de découvrir vos talents mais, bien que je ne sois pas un fin connaisseur, il me semble avoir déjà entendu parler des méfaits de la chaleur. Peut-être devrions-nous réserver cela pour une autre occasion ? Il se fait tard, je vais devoir vous fausser compagnie. Ce fut un plaisir de vous revoir Miss Stauton, vous de même Lady Stauton. Quelle agréable invitation… des plus… surprenantes.

Sur ces paroles, le Comte se relevait de sa chaise après avoir terminé la tasse de Thé gentiment offerte. Si le bilan de cet expérience était des plus catastrophiques en matière d’union, il pouvait se ravir d’avoir rencontré Jane Macartney. Elle était bien différente des autres jeunes femmes, pugnace et riche de connaissances. Elle était également une très belle jeune femme, au regard inspirant, évidemment, il ne ferait pas d’éloge à ce sujet, la Demoiselle n’ayant pas fait officiellement ses débuts.

Miss Macartney, se fut également un plaisir de faire votre connaissance. Je suis sûr que nous aurons l’occasion de vous revoir, pour discuter davantage, si vous le souhaitez ? Si votre Père venait à vous rendre visite, je serai ravi de faire sa connaissance.

Se détournant de Lady Stauton, qui scrutait le moindre fait et geste de Jane, William lui adressait un sourire évocateur, synonyme de “Merci”. Sans elle, ce goûter aurait été un véritable supplice.  

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Message() / Mer 6 Juil - 11:39
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Une idée généralement reçue
William Lightwood

Jane Macartney croisa alors le regard complice du jeune Lord Lightwood alors que ce dernier se raclait la gorge avec bien trop d’insistance pour que cela ne cache pas une nécessité secrète de faire taire le rire montant dans sa gorge. Son regard brillait d’un amusement certains face à la compagnie embarrassante de la mère et la fille Stauton, à leurs échanges pourtant si stérile et ennuyante, une lumière dans le regard qui lui donnait un charme encore plus certains. Définitivement, le jeune Lord possédait pour lui un esprit très fin et un humour des plus perçant qui rendait la discussion avec lui des plus intéressante. Si l’on ajoutait à cela la possession d’un titre de comte et d’une fortune non négligeable, quel parti ce dernier était !


Il n’y avait rien d’étonnant que les jeunes filles célibataires du tout Londres, Miss Stauton comme bien des autres, voient leurs mères les présenter au jeune Lord Lightwood. Il lui passa à l’esprit que l’année prochaine peut-être ce serait son tour d’être officiellement présenté à un jeune Lord, fut-ce par Lady Stauton, où plutôt elle l’espérait par son propre père. Peut-être que d’ici-là, le lord ferait encore parti des jeunes parti célibataire…


« Cela fera en effet une très bonne raison pour nous de vous recevoir à nouveau Lord Lightwood, que vous puissiez enfin découvrir les talents musicaux de Miss Stauton. »


Elle pencha poliment la tête, un sourire poli et convenu sur le visage comme pour appuyer ces propos d’une politesse convenue. Mais si Jane Macartey n’avait aucune envie de souffrir d’une autre après-midi à écouter miss Stauton jouer d’un instrument avec la grâce d’un menuisier, elle avait cependant bien envie de croiser de nouveau le jeune William Lightwood.


Elle observa alors leur invité reposer sa tasse et se relever, près à enfin se sauver hors de ce guet-apens.


« Moi de même Lord Lightwood, je lui ferais ainsi prendre connaissance de votre intérêt à le rencontrer »


Alors que le jeune comte quittait la demeure des Stauton, Jane Macartney se retira elle aussi au plus vite dans sa chambre sans attendre même un mot ni de la fille ni de la mère Stauton. Elle n’avait aucune envie d’entendre leurs commentaires ou leurs reproches sur la manière dont elle avait accaparé la discussion avec leur invité, comme si cela était sa faute si leur discussion manquait complètement d’intérêt. Dans sa chambre, Jane Macartney trouva le papier et l’encre qu’elle avait demandée et s’assit immédiatement à son bureau.



Mon très tendre père.


Votre absence m’est chaque jour plus insoutenable.


Je sais combien vous avez sacrifié en m’envoyant ici en Angleterre pour m’offrir le plus beau mariage et la plus grande des vies qu’il vous soit permis de m’offrir, je sais combien d’espoir vous placez en moi. Jamais mon cher père je ne souhaiterais manquer de redevance envers tous les sacrifices que vous avez fait pour moi mais je vous en supplie, oh je prie le seigneur, mon cher père revenez à Londres pour ma première saison. C’est à votre bras que je dois être introduite officiellement au monde et non à celui de Lady Stutton.


Pour un an seulement, mon père je vous prie revenez à Londres. Je sais bien comme cela vous placerait dans une situation difficile vis-à-vis de vos responsabilités en notre demeure, comme la vie en Angleterre vous serait difficile, ainsi je ne vous demande qu’un an seulement. Je vous assure de trouver un époux en une saison, un époux dans les mains duquel vous pourrez me placer sans la moindre crainte… Mon très cher père, un an seulement. Revenez-moi je vous prie.


Votre enfant à qui vous manquez si terriblement,




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