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Les Chroniques de Londres
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Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges.

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Message() / Mer 11 Mai - 7:14
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Ft Luisa V
Les bonnes résolutions. Un concept qui avait toujours motivé mon esprit challenger au fil des années, mais que je regrettais amèrement aujourd’hui. Après de nombreux mois à vivre reclus de la haute société à l’exception des bars pour gentleman, je m’étais enfin résigné à apparaître pour la première fois au prochain bal organisé. Et ce fameux bal était plus proche que jamais, il venait même tout juste de commencer.


Ne souhaitant pas attirer les regards, j’avais fait le pari d’arriver après le début des hostilités, espérant ainsi me frayer un chemin discret dans la salle afin d’éviter les griffes acérées des mères en furies, cherchant à caser leurs jeunes filles bien nées par tous les moyens possibles.


C’était donc avec discrétion que je pénétrais dans l’immense demeure, parée de ses plus beaux artifices pour rendre le lieu grandiose. Il fallait être honnête, le décor était somptueux et l’orchestre qui faisait danser les invités avait un talent certain. Non, sans une pointe d'appréhension, je fis mon entrée dans la salle principale, où étaient réunies toutes les familles les plus fortunées du Pays. Malgré toute ma bonne volonté à rester invisible, je fus très rapidement repérée. Une première fois, puis une seconde, et cela, pendant de longues minutes…


Par respect et pour préserver l’image de la famille Lightwood, je tâchai de sourire. Un sourire mitigé, en coin des lèvres, qui dénotait avec le reste de mon corps qui lui était raide comme un piquet. Toutes ces révérences, ces protocoles, ces faux-semblants… Tous ces codes avaient le don de m’agacer et de me faire suffoquer. Je manquais d’air.


~ Je vous prie de m’excuser, Mademoiselle, je vais devoir vous fausser compagnie. Ce fut un plaisir. Dis-je sans conviction, devant une jeune femme qui me ventait ses mérites au piano pour tenter d’attirer mon attention.


Une coquille vide. Bien éduquée, cela dit ! Elle connaissait sa leçon sur le bout des doigts... J’étais désespéré, et le simple fait de penser qu’il s’agissait là que de la première soirée d’une longue série me brisait le cœur.
Je distinguais non loin de là, l’accès à la grande terrasse extérieure qui donnait sur les jardins. Celle-ci était également occupée par plusieurs invités, mais elle était suffisamment grande pour me permettre de me blottir dans un coin.

Accoudé sur le rebord, je pris ma tête entre mes mains pour reprendre mes esprits. Comment était-il possible d’apprécier ce genre de festivité ? C’était inconcevable.

Soudain, je n’étais plus seul. À quelques mètres de moi, se trouvait désormais une jeune femme, brune, élégante et visiblement agacée. Je m’attardais quelques secondes sur elle, croisant son regard qui criait de désespoir lui aussi. Un sentiment que je connaissais parfaitement. Allait-elle bien ?

~ Mademoiselle… Vous sentez-vous bien ? Rude soirée, n’est-ce pas ? Dis-je, avec compassion.

Sujet repris par @Luisa Hammond Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges. 1f497

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Message() / Mar 30 Aoû - 16:16
Luisa Hammond

Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges.


Jamais, Luisa n’avait vu autant de remue-ménage pour rien. Vraiment. Oui, elle avait connu les courants d’air pour préparer les noces de sa sœur, de son frère et les fiançailles de son jumeau. Mais tout ça pour… sortir ? La jeune femme était quelque peu perdue au milieu des domestiques qui courraient de gauche à droite ; perdue au milieu des ordres donné par la baronne. La jeune mexicaine soupira avant de se concentrer à nouveau sur le petit garçon de trois ans en face d’elle, à qui elle enseignait les couleurs et à les reconnaître. « Que faites-vous donc, Miss Hammond ?! » La brunette sursauta et manqua de hurler, lorsque la voix tonitruante de la baronne se fit entendre. « Vous devriez être dans votre chambre à vous préparer ! » Luisa releva un instant ses yeux verts sur la flamboyante rouquine ; juste assez longtemps pour avoir l’impression de se noyer dans ses yeux océan. « Allez ! C’est pour vous que je fais tout ça ! » Prestement, Luisa se lève et honteuse, se dépêche de rallier sa chambre. « Oui, madame. »

C’est pour elle, qu’on fait tout ça… La jeune fille a dû mal à saisir parfois, qu’elle n’est pas là pour uniquement s’occuper du petit garçon ou pour servir de compagnie à la baronne. Son esprit n’intègre pas qu’elle est ici pour se trouver un époux, comme tout le reste de sa famille. Parce que dans le fond, Luisa n’a pas envie d’avoir un mari. Et plus elle regarde sa Vénus, plus elle est convaincue qu’elle ne veut personne dans sa vie ; personne à par elle. Même lorsqu’elle crie, même quand elle se fâche, il n’existe pas de créature plus radieuse qu’elle ; aucune qui n’ai ce pouvoir sur elle. Alors, elle ne devient une poupée de chiffon, qui se laisse habiller, coiffer, parer de bijoux et maquiller. Elle ne s’appartient plus.

La soirée est longue, éprouvante, fatiguant. Luisa sourit, se fend de sourire plus faux les uns que les autres. C’est pour elle, qu’on fait tout ça… On lui présente des gens, surtout des futures débutantes, comme elle. Pourquoi ? Jauger de ses futures rivales ou se faire des amies ? Tout ceci la dépasse. La baronne, elle ne la reconnait pas dans le rôle de la noble sans défaut, affable et avenante, alors qu’elle clame détester tout cela. La brunette perd pied dans ce monde de faux-semblants et d’hypocrisie ; ce monde qu’elle ne connait pas ! Et qu’elle ne veut peut-être pas connaître en fin de compte… Elle se contenterait très bien d’une vie simple, mais visiblement, lorsqu’on a la fortune, on entre dans un cercle qui ne lui inspire rien.

Alors, dès qu’elle le peut et en faisant en sorte de ne pas être inconvenante, Luisa s’éclipse en direction d’une terrasse, où elle pousse un soupire des plus agacés. Elle rêve à cet instant de la chaleur du Mexique, de la simplicité de sa vie là-bas, des villageois et leurs fêtes populaires. Loin, très loin de ces fanfreluches au goût parfois douteux. Très vite, pourtant, elle se rend compte qu’elle n’est pas seule sur cette terrasse et croise le regard d’un homme, qui a l’air aussi dépité qu’elle ne l’est. Alors, qu’il s’adresse à elle, avec une certaine bienveillance, elle hésite une fraction de seconde. Va-t-il lui aussi, se moquer de son accent hispanique, qu’elle a bien du mal à cacher ? Mais il serait surtout malvenu et mal séant de ne pas lui répondre, sans parler que ce serait atrocement malpoli. « Trop rude, monsieur… Oh pardon, je ne sais pas comment je dois vous appelez en réalité… Dios mios… je suis navrée si j’ai fait un faux pas… » À nouveau Luisa soupire et se tasse quelque peu sur elle-même, perdue qu’elle est dans ce monde qui n’est pas le sien. « Pour vous aussi, visiblement ? »



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Message() / Ven 2 Sep - 15:20
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@Luisa Hammond

Le Comte fut agréablement surpris par l’accent solaire de la jeune femme qui se tenait tout proche. Son visage était radieux tout comme le son de sa voix, particulièrement atypique. Des origines Hispaniques, sans doute ? Alors, lorsque cette dernière vint à ignorer bon nombre de protocoles en se présentant à lui, il prit un malin plaisir à se jouer d’elle.

William prit un air sérieux et un regard noir, faussement offusqué par la confusion de la jeune femme. Si les chats avaient pour réputation de toujours retomber sur leurs pattes en cas de chute, rien n’était moins sûr au sujet de cette belle inconnue, qui tentait de se rattraper sans trop de succès. Il se mit à rire quelques secondes plus tard, ne souhaitant pas créer plus de malaise entre eux.

Monsieur, c'est parfait. Vous pouvez m’appeler William, mais pas trop fort, cela nous causerait des ennuis. Lui dit-il, complice, pour adoucir son stress.
Je m'appelle William Lightwood, à qui ai-je l’honneur ?

Si cette soirée avait commencé comme toutes les autres : mal, le Comte fut amusé de constater qu’il n’était pas le seul à vivre une épreuve éprouvante. Le regard de la demoiselle trahissait son désespoir. Que s'était-il passé ? Avait-elle été importunée dans la salle ?
Discrètement, il s’approchait un peu plus près pour pouvoir abaisser le son de sa voix et ne pas se faire prendre au piège. Dans ce genre de soirée, les murs avaient des oreilles discrètes et sournoises. La prudence était de mise.

En chuchotant ;Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens... Regardez à l'intérieur, attardez-vous sur chacun des invités, analysez leurs sourires, leurs attitudes…

En appuis sur la rambarde du balcon, William se concentrait sur la salle de réception, scrutant les moindres détails avec un dépit qu'il savait lui aussi masqué à la perfection. Ici, ils étaient tous de merveilleux acteurs en tenues luxueuses, exhibant leur fortunes et leurs nombreuses et si respectables passion aux yeux de tous.  

N’avez-vous pas le sentiment de regarder un spectacle monté de toute pièce ?
Les sourires sont faux et je ne parle pas des éclats de rire. Regardez cette demoiselle devant nous, sa Mère se situe juste à droite, vous voyez ? Le moindre faux pas dans cette soirée lui coûterait très cher en réprimandes. Qui est-elle vraiment ? Personne ne le saura, elle récite son texte. Et, avez-vous vu les cernes qui se logent sous les yeux des serveurs ? Voilà des jours qu’ils doivent se tuer à la tâche... C’est un exercice dont je me passerais volontiers.


Le temps s’était arrêté dans son esprit et son aversion profonde aux mondanités lui avait délié la langue sans même qu’il en soit vraiment conscient. Etait-ce une manière de s’adresser à une jeune femme, inconnue de surcroit ? Assurément pas. Avait-il le droit de se moquer de la haute société de la sorte ? Non, évidemment !

Pardonnez-moi, je ne devrais pas tenir de tels propos à vos côtés. Mes pensées m'ont échappées. J’espère ne pas vous avoir offusqué ?



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Message() / Dim 25 Sep - 0:07
Luisa Hammond

Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges.


Oh pour sûr, Luisa a bien conscience d’être incapable de retomber sur ses pattes. Elle n’est pas un chat, ni même un grand félin, elle n’est qu’un chaton innocent et naïf dans un monde de fauve à l’affût. Une pauvre boule de poil qui hésite encore sur la façon de tenir sur ses pattes et comment les faire fonctionner, mais qu’on vient de jeter dans la fosse au lion, sans avoir réellement été préparé à cela. Et dire, que ce n’est là, qu’des prémices à ce que sera sa vie la saison prochaine. Pourquoi lui faire cela ? Nerveusement, elle joue avec le bout de ses gants, qui lui couvre la peau et lui torture ses pauvres phalanges. Si elle n’était quand même pas si bien éduquée, elle pourrait hurler qu’on la remette dans le premier bateau pour le Mexique. Elle sait qu’elle a commis une faute, qu’on ne lui pardonnera pas si elle s’apprend. D’autant plus quand, malgré une pointe de bienveillance, elle se rend compte qu’elle a dit, monsieur, à un Comte ! « Miss Luisa Hammond. » Bégaye-t-elle du bout des lèvres, alors qu’elle se sent encore plus idiote que précédemment.

Mais voici qu’il s’approche d’elle et dans une forme de connivence étrange, se confie sur ce qui sème le trouble dans son humeur. Luisa l’écoute à la fois captivée par son analyse, ô combien juste et percutante, mais également par ce qu’elle découvre ainsi. Rien, ne l’avait préparé à cela. Elle avait beau avoir eu une gouvernante anglaise, tout ce qui sortait de la bouche de lord Lightwood lui semblait si neuf. Ce spectacle de faux-semblants, auquel on voulait la forcer à prendre part, lui sauta à la gorge en lui nouant les entrailles. Elle n’était pas comme ça. Luisa, c’était la spontanéité, la joie, le détournement de soi au profit des autres, pas ça. Pas ces marionnettes qui s’entrechoquent et emmêlent leurs fils dans un spectacle grotesques. L’analyse de son comparse improvisé lui assura, une nouvelle fois, qu’elle n’avait rien à faire là ; rien à faire dans ce monde. « Si… » Répond-elle en chuchotant de même, avec désarroi et une once de peur. « Cela ressemble à l’enfer. »

Cet aparté sur l’horreur de tout cela se termina brusquement, mais la jeune femme n’était nullement offusqué, en réalité, plutôt soulagée d’avoir quelqu’un qui voyait cela comme elle le voyait. « Nullement. » Répond-elle avec franchise. « Je ne suis pas ici depuis bien longtemps, vous devez vous en douter, mais j’avais déjà compris, en un sens, que ce monde-là n’était pas pour moi. Vous n’avez fait que m’ouvrir les yeux plus avant. » La jeune femme jeta un nouveau regard vers la salle et murmura à l’adresse de son compagnon de terrasse. « Comment fait-on pour survivre dans ce genre de mascarade ? »


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Message() / Mer 28 Sep - 10:17
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@Luisa Hammond

En apparence, la vie dans la haute société avait tout pour plaire. Des dorures, des robes au tissu si délicat, des petits fours à se damner. Un tableau parfait, une vie de rêve. Ce dont on oubliait souvent de parler, à l’exception de la tant critiquée Lady Whistledown (mais aimé), c’était de l’envers du décors. Si les jeunes hommes en étaient tous conscients, chouchoutés à l’excès au degré de leur fortune, les demoiselles quant à elles n’avaient pas conscience de la dureté de ce monde avant d’y être jeté en pâture.
Elles devaient être belles, gracieuses, cultivées, charmantes en tous points, ne pas se plaindre ni même oser défier quiconque. A choisir, si William était né fille, il aurait préféré être pauvre. Mais c’était un homme, riche de surplus et doté d’un humour piquant qui semblait détendre la demoiselle à ses côtés sur le balcon.

Miss Luisa Hammond, c’est un plaisir de vous rencontrer ce soir.

Cette-fois ci, il ne mentait pas. Il n’y avait pas besoin de grandes études pour comprendre que cette demoiselle était différente des autres, qu’elle étouffait dans cette étrange soirée. Cela se lisait sur son visage et faisait d’elle une alliée de taille pour occuper sa soirée tout en détournant les mères en furies de son espace vital. L’accent chantant de Luisa était un délice, malgré le sérieux de ses propos, William ne pouvait retenir son sourire tant il était agréable de l’écouter et tant ses mots étaient pleins de bon sens. « Cela ressemble à l’enfer. »

Elle marquait un point. Si la bonne tenue aurait voulue d’un Comte qu’il la rassure et nie en bloc cette hypothèse, il n’en fit rien. L’enfer ? Vous êtes bien trop clémente Miss Hammond. Pire encore.. Dit-il en se marrant.Depuis les premières secondes de leur rencontre, les codes avaient volé en éclats. Une fuite sur le balcon, des présentations loupées, un discours peu conventionnel… à quoi bon sauver les apparences à présent ? L’endroit était paisible et personne ne pouvait entendre le contenu de leurs échanges. Au loin, ils n’étaient que deux individus souriants, discutant en public à une distance respectable et ne faisant aucun impair. Comment fait-on pour survivre dans ce genre de mascarade ? »

Voilà une question bien délicate qui se posait à lui. Fronçant le front, William fit mine de réfléchir. Impossible pour lui de résister aux charmes de si belles femmes, chacune de ces soirées étaient un supplice et par chance, il avait le don d’attirer les plus rebelles. Il plongeait alors son regard dans celui de la demoiselle, pour la tenir en haleine et la faire vibrer un peu. C'était sa façon à lui de lui prouver que tout n'était pas si affreux dans ces soirées... Il exagérait sur les mots, en rajoutait des tonnes car cela l'amusait, mais ces soirées n'étaient en vérité pas si affreuses.

Un masque. Il vous faut mettre un masque. Choisissez le plus beau ! Apparaissez rayonnante et désirable. Cela vous laissera l’embarras du choix et vous évitera de finir avec un homme du double de votre âge. Dans cette salle, là-bas, vous devez être celle que l’on regarde. L’exercice est rude mais il l’est encore plus si vous êtes sur le banc de touche. Jouez vous d'eux et ne les laissez pas faire l'inverse. Ne montrer votre vrai nature que lorsque votre cœur vous le dictera, à ceux avec qui vous vous sentez en sécurité. Et par pitié, ne récitez pas de phrases toutes faites, c’est à vomir.
Vous allez vous en sortir, j’en suis certain.


William comprit sans mal que la jolie Luisa n’avait pas encore pris part au périple qu’était la Saison. Elle avait peur et il n’était pas un exemple à suivre ni même celui chez qui prendre conseil. Lui aussi n’était pas dans son élément mais il avait compris les codes. Dès qu’il posait un pied dans la salle il devenait un autre, et pour certains, certaines, il se livrait davantage. Une sélection minutieuse.

Quel est donc votre monde, si ce n’est pas celui-là ? Qu’aimez-vous faire ?


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Message() / Dim 2 Oct - 12:35
Luisa Hammond

Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges.


Oh oui, la bonne société Londonienne, tout du moins la noblesse, a de quoi faire rêver n’importe quelle petite fille. Il est donc étrange, sans le moindre doute, que Luisa y fût si profondément hermétique. Mais tout cela avait un sens. Quand toute votre vie, les mondanités ne se sont apparentées qu’à des fêtes un peu plus sophistiquées que des festivités de village, tout cela paraît bien étrange, même quelque part une pièce de théâtre. Hier encore, Luisa dansait au bras de son jumeau, avec un sourire parfaitement innocent sur les lèvres, à s’amuser en anglais des gens présent, car beaucoup autour d’eux ne parlait pas cette langue. Dios, que Harry lui manquait ici. Avec lui, elle aurait pu s’exprimer en espagnole et tenter de rire de sa situation. Ici, elle ne pouvait que compter sur la présence de la vicomtesse St.John, avec laquelle, elle ne savait sur quel pied danser. Et que dire de son époux. Ils étaient tous les deux si parfaitement adapté à leur milieu et elle si peu. Eh oui, s’il apprenait ses fautes ce soir, en compagne d’un Comte en plus !

Heureusement pour elle, que ledit Comte ne semblait pas s’offusquer de ses manquements et qu’ils passaient ensemble un moment, que la Mexicaine qualifierait d’agréable et de rafraîchissant par cet échange sincère et confidentiel. Pour la si pieuse Luisa, comparer ceci à l’enfer était déjà un bien grand mot, mais visiblement, pour son partenaire de discussion, ses mots étaient trop doux. À sa décharge, la demoiselle n’avait pas encore goûté pleinement aux affres de la saison mondaine en tant que débutante. Et elle se trouvait déjà mal dans une simple soirée mondaine sans trop d’artifice. Que sera donc cette entrée dans le monde ? Elle n’ose seulement l’imaginer. Ni même parvenir à frôler du bout des doigts, les efforts qu’elle devra fournir pour parvenir à créer le masque dont lui parle Lord Lightwood. Nul doute, cependant, que son tuteur, ici en Angleterre, se fera un devoir de combler ses lacunes. Les mois de l’intersaison seront longs, douloureux et épuisant, pour faire de cette jeune bourgeoise, une vraie débutante.

Rayonnante. Désirable. Ses mots glissent sur son échine avec une crainte non feinte, qui pourrait la faire frissonner d’effroi. Ces mots qualifiaient si bien sa sœur, mais si peu sa propre personne. Voulait-elle vraiment avoir le choix d’un époux ? Non. Parce que si elle avait le choix, elle n’en prendrait simplement pas. Ses yeux verts se posèrent sur la silhouette gracieuse de la vicomtesse, puis sur celle de son époux. Pourrait-elle faire comme elle ? Se complaire dans un mariage arrangé, en faisant comme si tout était parfaitement parfait. Les faux-semblants n’avaient jamais existé dans sa vie. « Je vous remercie pour cette confiance que vous sembler placer en moi, William, car je n’en ai aucune, en vérité… » Ses doigts se serrent les uns aux autres, à mesure que son estomac se serre à l’idée de devoir encore y retourner ce soir. « Et je vous remercie également, pour vos conseils, qui m’ont l’air bien plus sincères et sensées que tout ceux qu’on a pu me prodiguer jusqu’ici. » Et cela était étrange, que ce soit un parfait étranger, qui lui explique quoi faire, au lieu des gens qui devaient s’occuper d’elle.

Qu’aimait-elle faire ? Luisa fût décontenancée par cette question, car personne ne la lui avait posée jusqu’ici. Elle faisait le bibelot depuis plusieurs semaines déjà et on ne se préoccupait pas vraiment d’elle. Elle le comprenait, la plus jeune sœur du vicomte restait à marier et c’était là la priorité absolue. Surtout s’ils ne voulaient pas qu’elle finisse comme elle, vieille fille. « Mon monde, c’était le Mexique ; c’était ma famille. Et ils sont si loin maintenant. Et l’impression que je ne les reverrai jamais me hante à présent. » Elle repose ses yeux verts sur son compagnon de sortie fortuite. « Ce que j’aime ? Coudre pour les plus pauvres. Les aider de mon mieux, pour en pas oublier d’où vient ma famille. M’occuper des enfants. Observer les étoiles et imaginer que je vais m’envoler vers elles. Je n’ai, comme vous le constatez, rien d’une future débutante. »


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Message() / Mar 18 Oct - 9:17
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@Luisa Hammond

A l’intérieur, le spectacle continuait. Tous et toutes dansaient à en avoir mal aux pieds pour tenter de décrocher le saint graal : les bonnes grâces d’un homme riche. Pourquoi n’était-ce pas l’inverse après tout ? Pourquoi ces jeunes créatures féminines, qui faisaient tant d’efforts pour être si parfaites, n'avaient t-elles pas le monopole de la situation ? Une injustice supplémentaire qui convenait, cela dit, parfaitement au Comte et usait encore et encore de son statut pour faire ce que bon lui semble sans trop craindre pour sa réputation.

Il adorait se mettre en retrait de toute cette mascarade pour détailler un à un les invités. Des rires crispés, des pas de danse répétés tant de fois pour ne pas écraser les pieds de son cavalier, des petits coups d’éventails pour se donner un air chétif, le tout, sous le regard acéré des dizaines de mères en bord de piste. Ces même mères qui avaient connu la dureté de ce monde et qui n’avait pas jugé bon d’épargner leurs propres progénitures de tout cela.

William détournait de nouveau son regard sur la brebis apeurée qui se tenait à ses côtés. Elle semblait si nostalgique et terrorisée qu’il lui était impossible de se montrer désagréable, comme il pouvait l’être à ses heures perdues. Il s’imaginait une vie, une soeur cadette, une soeur effrayée et cela lui donnait des frissons rien qu’en y pensant.
La jeune Luisa Hammond rêvait sans doute d’une vie différente et tout ce luxe ne ferait pas son bonheur, il en était certain. Si l’argent pouvait apaiser bien des maux, il ne comblerait pas son envie de retourner vivre au Mexique auprès des siens, elle devrait se faire une raison mais il n’était personne pour lui notifier cela.

Je compte sur vous pour que ces mots ne sortent pas d’ici, il serait bien mal vu de la part d’un Comte de prodiguer des conseils douteux de la sorte. Dit-il avec complicité.

Il marquait une courte pause avant de reprendre.

Vous ne devez pas baisser les bras de la sorte. Beaucoup de vos rêves vous tendent les bras ici. Vos ambitions d’aider les autres sont louables, mais le seront encore plus lorsque vous aurez du pouvoir, lorsque vos paroles seront écoutées et lorsque votre porte monnaie sera plein. Rares sont ces riches héritiers capables de faire preuve de charité envers les autres, soyez donc la première. Et par pitié, épargnez-moi…Je n’ai pas la réputation d’un homme altruiste.


Il riait de lui-même, conscient que malgré le ton humoristique employé, tout cela n’était que vérité. Si Luisa semblait se satisfaire de leurs échanges pour adoucir la soirée, elle serait sans doute outrée d’apprendre quel type d’homme se tenait près d’elle…  Le genre d’homme capable d’anéantir la vie d’une famille pour son simple intérêt personnel, à l’image du lien qui l’unissait à la famille Bridgerton.

Je..je ne serais pas aussi dur que vous l’êtes vous-même à votre sujet. Je peux toutefois vous accorder que vous êtes la future débutante la plus originale qu’il m’ait été donné de rencontrer !

C’était une façon polie de lui signifier qu’en effet, elle avait un peu de travail à faire pour se fondre dans la masse la saison prochaine. Si elle devait briller pour s’en sortir, elle devait le faire avec tact et ne pas se faire remarquer pour des excès d’excentricité… Il veillerait à cela de loin. Le Comte Lightwood était-il en train de se ramollir ? Devenir plus agréable ? Dieu du ciel, oui.

J'ose espérer que vous m'accorderez une danse la saison prochaine ? Entrainez-vous, si vous m'écrasez les pieds je vous dénoncerai !...

Il souriait, détendu.

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Message() / Mar 1 Nov - 17:04
Luisa Hammond

Il n'y a pas de petits faux semblants, il n'y a qu'un océan de mensonges.


Il faut croire que le monde est ainsi, au lieu de vouloir épargner à leurs filles, le poids des souffrances qui furent les leurs, les mères reproduisent inlassablement le schéma ancestral, vendant leurs filles comme des animaux de concours. Que cela dépasse Luisa… Que cela la navre également. Peut-être parce que dans la chaleur de son foyer, dans son doux Mexique, que ce soit sa sœur ou ses frères, ils avaient tous fait mariage heureux et amoureux. Pourquoi devait-elle être celle que l’on sacrifie sur l’autel du prestige ? Elle qui ne demandait rien de tout cela, si ce n’était de continuer de vivre heureuse. Pourquoi semblait-il qu’on veuille la condamner à la nuit éternelle, alors qu’elle était le rayon de soleil de leurs jours – selon leurs propres mots-. Elle savait pourquoi désormais, ce n’était que sa punition pour son seul péché, le plus atroce de tous. Elle devait l’expier et c’est ainsi qu’elle le ferait. En silence, sans jamais en parler bien sûr.

Son sourire revient cependant, en la compagnie du Comte, qu’elle ne peut juger, car après tout, elle ne le connait pas. Il tente lui de la connaître, dans un élan peut intelligible pour le commun des mortels, mais dont elle lui sait gré. « Je vous le promets, sur ce que j’ai de plus cher, pas un mot sur tout ceci ne sera dit, ou répéter. Conservons votre réputation et tentons de ne pas entacher la mienne, avant que j’aie réellement fait un pas dans cette société. » Ce serait fort regrettable, surtout pour elle, et pour la réputation de ses bienfaiteurs également. Une once d’espoir semble gonfler ses poumons aux paroles qui suivent. Peut-elle réellement prétendre à cela ? Pouvoir user de ce nouveau statut pour influer un peu sur la misère du monde ? Trouvera-t-elle réellement un époux capable d’accepter cela, dans cette société moribonde et comme le souligne William, si peut encline à aider autrui. Un de ses sourcils se dresse, marquant sa circonspection, avant qu’un nouveau sourire plein d’humour ne lui échappe. « Je vous promets de vous épargner, William. Mais les gens peuvent changer, vous savez. Pour le reste, je suppose que je devrais me fier aux conseils de quelqu’un qui connaît mieux que moins les gens de ce monde. À part le vicomte St. John, je n’ai pas la moindre idée de qui sont tous ces gens. Vous en avez d’ailleurs fait les frais. » Ce qui avait donné lieu à cet échange pour le moins particulier, qu’elle n’était ni prête d’oublier, ni de regretter.

Encore une fois, c’est un sourire un peu attendrit qu’elle offrît à son comparse du soir, prenant le compliment en demi-teinte avec bienveillance. Luisa avait conscience de ses lacunes, de ses faiblesses et surtout des difficultés devant elle. « Vous savez, je préfère m’attendre à être déçue, comme ça, c’est moins douloureux lorsque ça arrive. Mais vous êtes aimables avec moi et je vous en remercie. Personne ne l’avait vraiment été jusqu’ici. En général, on me regarde comme un animal étrange, rien que pour mon accent. » Le désamour anglais pour l’Espagne… Pourtant, elle n’est pas espagnole. Elle est purement anglaise, même si née et originaire du Mexique. « Je sais parfaitement danser, monsieur le Comte. C’est peut-être la seule chose que je maîtrise de cet art de l’accomplissement anglais. » Dit-elle faussement outrée, avant d’ajouter. « Et je vous l’accorderais avec plaisir. Ce sera sans doute une joie un peu étrange, que de vous retrouver la saison prochaine et de reprendre cet échange surprenant, lorsque je serais mieux armée. »


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Message() / Sam 5 Nov - 14:35
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@Luisa Hammond

Luisa Hammond était une bien drôle de jeune femme et William ne put s’empêcher d’imaginer cette même demoiselle dans un contexte différent, loin de tous les codes imposés en ces lieux. Il voyait en elle une jeune femme pétillante, pleine d’ambitions, au rire et à la voix solaire. Il regrettait de la voir enfermer dans un moule qui ne lui convenait pas. Sa vie ne serait que sacrifices et résilience…

J’ai confiance en vous. Nous sommes ici sur le balcon des confidences, Miss Hammond. Je tâcherai de venir vous y trouver lorsque vous aurez besoin d’air. Vos mots ici sont protégés, soyez sans crainte.

Que se passait-il donc ? William Ligthwood était pris d’une étrange sympathie pour la jeune mexicaine ! Une sympathie qui ne lui ressemblait pas. Il voyait la détresse dans ses yeux et comme un grand frère, il tâchait de la faire rire et la rassurer avec maladresse. Jamais il ne s’était montré aussi compatissant et protecteur.

Je suis certain que vous serez prête le moment venu et je vous conseille de ne pas vous attarder sur les regards qui vous dévisagent. Vous risquez d’y laisser des plumes tant ils sont nombreux et accusateurs. Ici, beaucoup me craignent et me disent égoïste et sans coeur… Je vous laisse vous faire votre propre opinion, vous me ferez un rapport détaillé sur la question.Dit-il en riant.

William avait appliqué à la lettre les conseils précédemment prodigués à Luisa ;  il portait un masque en permanence et un avait mis au point un jeu d’acteur bien rodé. Depuis toujours, il préférait être perçu comme le méchant à qui personne ne se frotte, que le trop gentil que l’on méprise et piétine sans remords. Au fil des années, il s’était même convaincu être vraiment une vermine, mais petit à petit, les dernières rencontres de la Saison étaient venues lui rappeler une sensibilité enfouie, endormie.
Et Luisa ajoutait sa pierre à l'édifice, malgré elle. Grâce à elle.

Miss Hammond, je ne voudrais pas vous causer du tort avant vos débuts officiels. Nous devrions à présent retourner à l'intérieur pour ne pas attirer les commérages malheureux. Vous sentez-vous d’attaque pour rentrer ?

Il lui adressait un sourire en guise de soutien. Lui était revigoré et de nouveau prêt à retourner en piste après une délicate parenthèse à l'extérieur. Il était certain de croiser prochainement cet animal étrange… pour son plus grand plaisir. Loin des filtres et des discussions insipides.

Je ne prendrais pas le risque de vous raccompagner dès maintenant mais je compte sur vous pour vous endurcir et préparer votre entrée. Vous les ferez changer d’avis à votre sujet, j’en suis certain…
A bientôt Mademoiselle Hammond, ce fut un plaisir.

Le Comte se faufilait de nouveau dans la foule. Il fut accosté en quelques secondes seulement par une prétendante qui vint lui détailler ses talents pour le piano, alors, il tournait discrètement le regard sur le balcon et adressait un clin d’oeil à Luisa avant de faire semblant de rire à une blague initiée par la mère vorace qui ne le lâchait plus… Il souriait en coin, persuadé qu’elle avait suivi la mise en scène avec attention.


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