"Love is friendship set on fire"
Les flammes, les feu qui consume tout, les cris et les pleurs, les morts, les corps inertes sur lesquels le monde marche, les figure de feu avançant lentement vers moi, les mains tendues prêtes à me saisir, à me faire leurs, à me brûler, me réduire en cendre. J'entends le cri de ma mère m'appelant à l'aide, j'entends la voix douce et grave d'un mort qui me tends une main pour m'inviter dans cette danse mortelle qui me fera sienne et m’emmènera vers ce monde qui est désormais le sien. Puis son visage, son expression douce deviens un masque étrange alors que la chair fond, dévoilant lentement les os au dessous et que dans un cri à déchirer les cordes vocale que je me relève, transpirante, haletante, dans les draps entremêlé et humide de sueur de mon lit.
Un cauchemar. Un de plus. Cela faisait à peine deux jours que l'incendie était passé et si dès le lendemain on parlait de l'incendie qui avait ravagé le marché couvert, de l'horreur de la situation, des cris et autres, il avait fallut attendre ce matin pour que le journal publie officiellement les noms des morts, des disparu et de quelques blessé. Le nom Seymour avait bien évidemment été cité. Après tout, j'accompagnais le prince de Prusse. Mais pour être honnête, je n'en avais que faire. On pouvait bien parler de moi, me citer, faire preuve de ragot et de cancan. Je ne retenais qu'une chose. L'horreur et la mort si proche. J'avais, selon notre médecin, quelques brûlures superficielles. Rien que quelques bandages et baumes rafraîchissants ne pourraient soigner. Mais j'avais eu une vilaine blessure à la tête qu'il faudrait surveiller, bien que je n'en garderai aucune cicatrice et bien sur, j'avais ingurgité bien trop de fumée. Mon état avait été jugé préoccupant, bien que je ne sois pas en état critique ou que ma vie ne soit en danger. Pourtant, chose amusante s'il en est, notre famille en était ressorti bien plus soudée qu'elle ne l'était.
Mère avait elle aussi subi l'horreur du marché. Quelques brûlures, des ecchymoses, elle avait été repoussée vers la sortie assez rapidement et n'avait pu qu'assister à l'horreur depuis l’extérieur. Selon toute vraisemblance, j'avais été sortie par le Marquis de Berkeley, inconsciente et mère avait fait une crise, pensant qu'il nez ramenait que le corps sans vie de sa fille. Depuis, elle gardée tout comme moi le lit, veillée avec une ardeur des plus forte par mon père qui refusait de lâcher le chevet de l'amour de sa vie quant j'avais pour ma part la visite de chaque membre de la famille qui prenait son tour à mon chevet, bien que le premier que j’appelai à mon réveil fut Liam et qu'allongé ensemble dans mon lit, j'avais laissé éclater mes sanglots, empli de peur, de soulagement, d'horreur. Puis j'avais sombré à nouveau. Exténuée, choquée que j'étais. J'ouvrais les yeux de temps à autre, pour qu'on me change les bandages de mes bras ou de ma tête. Je prenais du porridge ou de la soupe. J'observais Ferdinand plongé dans sa lecture, Elizabeth brodant avec ferveur, me lançant parfois de petits sourire. Père était passé aussi, me donner des nouvelles de mère et poser un baiser sur mon front ceinturé de tissus blanc.
Ce n'est peut être pas tant, mais se sentir soutenue et aimée dans ces moments ou le cœur se serre, ou l'on pense qu'il ne pourra jamais cesser de souffrir était...une bénédiction. J'avais appris les noms des morts.Quelques personnes que je connaissait. Quelques inconnus. J'aurai pu en faire partie. Mais ce n'avait pas été le cas et j'en retenais qu'il me faudrait vivre, vivre pour tout ceux qui sont morts dans ce drame qui aurai pu m'emporter et qui, comparée à d'autres pauvres bougre, m'avait bien peu blessée.
C'était plongée dans ces pensées, observant le ciel de par ma fenêtre aux rideaux ouvert que l'on vint à toquer lentement à ma porte, l’entrouvrant. C'était Winston, notre fidèle majordome qui d'un sourire délicat m'informait de la présence des Gilderstone et de leur souhait insistant pour nous voir, mère et moi. Si je ne savais pas si mère accepterait de recevoir sa plus vieille amie, pour ma part, pour ma part, je demandais au majordome de faire montrer ma meilleure amie dans ma chambre. Je ne me sentais pas encore assez vive pour rejoindre le petit salon. Sortant néanmoins de mon lit, passant ma robe de chambre d'un beau bleu vert profond agrémenté de roses, m'installant dans le petit fauteuil prêt de la fenêtre. Je tentais de mettre un peu d'ordre dans ma coiffure jusqu'à ce que le bruit d'un petit poing sur ma porte se fasse et que j'invite la personne l'origine de celui ci à entrer.
Elinor était toujours aussi sublime, bien que l'anxiété marque ses traits. Bien sur, je tentais de sourire à mon amie, de la rassurer sur mon état, mais quand je la vis entrer, je ne put retenir ces larmes qui me montait aux yeux, ma lèvres qui se mit à trembler et je mis à pleurer, stupidement alors que mon amie passée la porte ne parvenant à dire plus que..
« Oh... Elinor... »