L'amitié est ce qui réchauffe le coeur [Pv Apolline]

"Try to be a rainbow in someone's cloud"

A true friend sees the first tears, catches the second and stops the third -

Juin est arrivé sans s'annoncer. Un mois doux ou les températures montent doucement pour permettre à ceux qui le souhaite de profiter plus encore de la nature et de ses bienfaits. L'été approche doucement, lentement, les mois les plus chaud et les bals en plein air. Dieu qu'elle avait envie d'y participer de voir ces spectaculaire lieux de danse ou les hommes et les femmes pouvaient danser ensemble sous la lumière chatoyante des étoiles, comme protégé par le halo argenté de cette voute céleste. Mais le temps était encore loin d'arriver à cela.
La saison avait pris son essors sans même qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Et si quelques demoiselles avaient déjà tirée leurs révérence, épousant de beaux célibataires en toute hâte, attisant les passions et les cancans sur leurs situations plus que délicate, elle, attendait. Les prétendants étaient quelques un à venir à sa porte, mais sa réputation de femme intelligente, d'observatrice, voir misanthrope. Tout cela était on ne peut plus faux. Elle avait rencontré plusieurs messieurs fort agréable de leurs personnes et à l'esprit plus qu'ouvert. Mais ils avaient disparu, comme si l'éclat de la jeune rousse les avaient fait pâlir et s’éteindre, semblable à une étoile au lever du jour.
Monsieur Keane n'était jamais venu. Elle ne pensais pas avoir tant attisé l'intérêt de Lord Manners, quant à Monsieur Cunningham. Son cœur se serrait en pensant à lui, le tout premier homme à avoir su attiser son attention. Elle n'était certes pas amoureuse, il en fallait bien plus, mais elle avait une sympathie pour l'homme, une attirance qui avec le temps et les bon mots auraient pu la convaincre de faire cette mésalliance pour ce qu'on appelle l'amour. Terme si élogieusement dépeint dans les romans et pourtant si difficile à comprendre et percevoir.
Mais les choses avaient pris une tournure tout autre. D'une lettre de Lady Cunningham elle avait appris la vérité. L'homme avait eu de grave soucis à Londres et rentré dans leur domaine. Il était peu probable qu'il revienne un jour dans la capitale. Ce qui l'avait le plus blessé n'était pas tant son départ que son absence d'adieu. Après tout, il y avait eu quelque chose entre eux, une étincelle, une alchimie. A moins que cela ne soit venu que d'elle et d'elle seule ?
La question se posée en son esprit et se poserait sous peu sur les lèvres alors qu'elle savait la dîtes lettre dans sa bourse. Elle avait besoin de conseil, de paroles réconfortante et qui de mieux que la douce Lady Sutton, cette femme aux yeux de biche qui d'un sourire pouvait vous faire sentir aussi bien que dans un près sous une douce brise d'été empli de la chaleur de sa bienveillance ?

Joséphine l'accompagnée, comme toujours en ces moments, ombre discrète, amie de longue date, confidente. Mais elle était sa femme de chambre et elle ne voulait pas l'importuner de ces stupidité, elle valait mieux que cela, elle travaillait assez dure pour ne pas avoir en prime à devoir réconforter sa maîtresse. Le fiacre s’arrêtant devant la demeure des Sutton, la portière fut ouverte avec déférence sur le passage de la jeune rousse qui descendit avec autant de grâce qu'il était possible, rejoignant le perron ou elle se fit annoncer par le majordome. Oui, cette après midi en compagnie de Lady Sutton serait une bénédiction, elle n'en doutais pas.
Se laissant guider et installer dans le salon de réception, elle s'installa sur une causeuse, attendant patiemment l'arrivée de son amie. Elle aurait bien des choses à se dire depuis ce mois ou elle n'ont eu l'occasion de se voir.

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Le petit salon de réception est des plus agréable. La décoration est fraîche, délicate, les tentures sont d'un textile délicat, les quelques tableaux des plus délicat, montrant des paysages exquis, des portraits des plus réaliste. Je savais que les Sutton avaient toujours eu bon goût, bien qu'ils ne soient pas forcément aussi riche que notre famille. Certes, l'argent n'est pas une chose qui me perturbe plus que cela. Qu'importe la richesse d'autrui, j'apprécie également les gens. Après tout, n'avais je pas commencé à m'attacher à un homme dont la famille semblait avoir bien peu d'argent ? Dont l'héritier se destinais au travail pour survivre alors que bien des nobles exècre l'idée même de devoir travailler.

Non, je ne veux pas y penser pour l'instant. Je préfère me remémorer les bon moments des temps passés. Le temps passe bien trop vite pour s'alourdir sur celui ci. Je préfère penser à ces soirées merveilleuses, ces balades dans les parcs,  les danses. Le mois avait été plein d’événements, de rire, de découvertes. J'ai rencontrais des personnes agréable, hommes ou femmes qui avaient des discussions agréable, des réflexions merveilleuses. J'ai rencontré des érudits, des veuves et épouses qui semblaient avoir bien des choses à dire. Le tout sous la tutelle de mon frère qui était bien souvent plus agréable que ma mère, me laissant discuter, échanger, alors qu'elle ne cherchait qu'à me trouver un prétendant digne, puisque Lord Manners ne semblait pas avoir plus d'intérêt que cela pour ma personne et qu'être une femme ayant une certaine culture semble effrayer bien des messieurs. Que voulez vous, je ne suis pas une potiche. Pas plus qu'Apolline par ailleurs, bien qu'elle soit moins intéressé par la culture que moi à mon avis.

Ce fut ainsi après quelques minutes de patience que la porte s'ouvrit de nouveau sur le minois délicat de mon amie. Je me levais rapidement du siège sur lequel je l'attendais, un sourire sur mon visage.

« Lady Apolline. Pardonnez moi, mais le temps fut trop long depuis notre dernière rencontre et je souhaitais prendre de vos nouvelles. Je me contenterais d'une simple tasse de thé. »

C'était après tout, ma faute de venir a l'improviste, mais  j'avais besoin de voir une amie, de parler, de vider mon sac avec une personne qui pourrait me comprendre et me réconforter. M'installant sur le sofa en sa compagnie, je continuais à sourire doucement, délicatement.

« Je me porte à merveille. Le moi de mai fut en effet des plus rapide, bien que rempli. Mais je suis ici, avant tout, pour prendre de vos nouvelles. Comment se passe votre saison ? Avez vous rencontrer de bon parti ? »

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Venir à l'improviste n'était jamais une chose très bien vu et pourtant, il était important en l'instant pour la jeune rousse de parler, de se confier, d'avoir une personne qui saurait l'aider passer la déception de voir une personne chère à son cœur disparaître. Après tout, il n'y avait pas tant de débutantes dont la jeune fille était si proche et si elle avait pu aller voir du coté des Gilderstone, elle savait qu'ils étaient assez occupé les uns, les autres. Que faire en ce cas à part venir voir sa douce Apolline ?
S'installant avec autant de délicatesse et de douceur que possible pour une jeune lady tel qu'elle était. Elle posa les questions de base sur la façon dont la saison se passait, dont elle parvenait à tirer son épingle du jeu des débutantes. Bien évidemment, a peine avions nous pris place, commençant à discuter que le personnel de la maison installait le service à thé et les biscuits accompagnant. C'était en soit fort agréable, bien qu'elle n'était pas particulièrement certainement nécessaire. L'important était de pouvoir parler.

Aussi, écouta t elle avec grand intérêt les nouvelles de son amie, acquiesçant doucement a la rapidité avec laquelle mai était passé, prenant l'air surpris et outré quand celle ci vint à dire combien son grand père semblait chercher à la marier coûte que coûte, au plus offrant si besoin, ce qui était on ne peut plus révoltant.

« Ma pauvre Apolline. Il faut que vous montriez à votre grand père que vous n'êtes pas un prix à gagner ou un objet a vendre. Il devrait vous laisser le temps de rencontrer celui qui vous conviendra. »

Après tout, qu'importe l'âge, l'important est d'être avec une personne qui nous conviens et non d'être avec le premier venu pour sauver les apparences. Néanmoins, la demoiselle savait que ses idées étaient trop avant-gardiste pour être réellement appréciée. Aussi lorsque sa compagne posa des questions sur la saison, se contenta t elle de sourire un peu plus avant de prendre une gorgée de thé.

« Elle se passe au mieux, je n'ai eu quelques prétendants mais rien de sérieux. Peut être suis je trop difficile. »

Un sourire amusé, après tout, pouvait elle vraiment être trop difficile ? Rêver d'un amour aussi fort et pur que celui de ses parents était il trop demandé ? Certainement pas. Néanmoins, lorsque la jeune lady Sutton repris, parlant des lettres de son mystérieux, les choses furent soudain bien plus intéressantes.

« Un admirateur secret ? Comme c'est intéressant ! Que vous dit il dans ces lettre ? Êtes vous sur qu'il soit de la noblesse ? »

Tant de questions, si elle le pouvait elle demanderait à lire chaque lettre et partirait dans une journée pleine de spéculation. Mais à la place, elle sortie la lettre de Lord Cunningham, celle lui annonçant son départ immédiat et définitif de la ville.

« La seule lettre que j'ai dernièrement reçu est celle d'un prétendant que j'appréciais beaucoup et...qui a décidé de partir. J'avais peut être trop d'espoir. Ou je ne valait pas la peine. Bien moins intéressant que votre mystérieux expéditeur ! »

voilà, c'était sortie. Oui, elle avait eu un intérêt pour le futur baron, mais la réciproque n'était clairement pas là...il faudrait s'y faire, en ce monde les demoiselles attendent que les hommes fassent le pas et pleure lorsqu'ils ne le font pas...elle n'était peut être pas si différente de ces péronnelles dont elle se moquait tant.

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Le temps, voilà une chose qui diffère selon la personne. Si pour moi Apolline est une jeune douce et pleine de vie, aussi fraîche que la rosée, pour les hommes, pour la société, elle se défraîchi déjà, elle approche de l'âge d'être ce qu'ils appellent une vieille fille. Et pour cause. La puberté a peine arrivée, nos formes a peine visible, ils nous observent tel des loups affamés. A croire que la jeunesse est la base de l'attirance pour les hommes, qu'une demoiselle sorti de sa nurserie est bien plus mariable qu'une jeune femme. Pourquoi ? Certainement car elle est trop jeune pour réfléchir, pour avoir un avis, pour être autre chose que le jouet, l'objet de l'homme. Ce qui m'attriste au possible et me conforte dans l'idée que le mariage est l'une des plus belle connerie qui existe au monde. Certes, il y a des exceptions, tel l'amour que mes parents ressentent l'un pour l'autre. Mais outre cela, outre cette comédie de l'amour, le mariage n'est qu'une prison pour les femmes, une façon de les exhiber, de les utiliser, d'en faire ces créatrices d'héritier écervelé...et j'avais parfaitement conscience que c'était là ce que souhaitais ma mère...et le grand père d'Apolline.

« Pensez vous vraiment qu'on vous donne vingt-sept ans ma chère ? Quand je vous observe je dirais que vous avez a peine un ou deux ans de plus que moi. Sans compter que vous pourriez avoir bien des prétendants si votre grands père cessé de vous dépeindre comme une jeune femme aux abois. »

Et c'était la vérité. Une fleur se cueille quand il est temps, pas quand on tente de vous la faire cueillir à chaque instant de peur qu'elle se fane. Combien de Duc, de Comte et de Marquis pourraient voir la beauté, la douceur, la candeur d'Apolline si son grand-père cessait de quémander un mariage rapide. Néanmoins, je ne voulais pas l'enfoncer, lui faire sentir qu'elle devait se battre bien plus pour elle et ses intérêt. Nous n'avions pas toute ce caractère rebelle. Je savais que j'étais une exception avec mes idées farfelue, mère me l'avais bien fait comprendre.

Alors je lui parlait rapidement de mon côté trop difficile, de mes goûts, mes choix, mes envies. Ce besoin de trouver un mari qui me voit pour qui je suis et non qui je paraît être. Qui s’intéresse à mon intellect, à ma façon de voir le monde, à mon avis. Je sais bien que la majorité des débutantes veut seulement un mari beau, riche, qui leur fait sentir qu'elles sont les plus belle et plus intéressante de la saison, mais le mariage consommé...qu'en est il ? Non, pas la peine de partir dans ces questions existentielle.

Allons sur le chemin de la légèreté, de la jeunesse, de cet homme inconnu qui aime à faire parvenir à la jeune femme des lettres pour le moins agréable. Certes, elle ne sais rien de lui, mais ses mots semble offrir à la jeune femme du réconfort, de l'affection, une impression qu'elle est la plus belle et la plus désirée de toute. Ce qui me fit sourire. Les mots de cet homme sont magnifique et on sent qu'il a un intérêt véritable pour la belle Lady Sutton.

« Quel poète. Cet admirateur secret semble des plus épris de votre personne ! J'espère qu'il se dévoilera au plus vite, vous méritez de vivre une romance digne d'un conte. Mais quel est ce nom qu'il vous a offert ? »

Oui j'étais curieuse, j'avais envie d'en savoir plus, même si je parle de ma propre lettre, celle d'un prétendant que je pensais sérieux et qui a disparu. Je l'apprendrais plus tard , l'homme à la lettre n'étais plus, mais pour l'instant, je me contentais de penser qu'il m'avais abandonné et derrière mon sourire de façade, je sentais mon cœur se serré. Midinette que j'étais, persuadée que j'avais trouvé un homme apte à m'apprécier tel que j'étais et les paroles d'Apolline étaient pour me consoler, même si elles me blessais légèrement.

« Nous verrons bien. Cela m'aura appris au moins une chose, ne pas me laisser aller trop rapidement aux belles paroles et aux espoirs. Quant à un nouveau prétendant...j'attendrais patiemment de voir si cela se réalisera ou si je devrais me tourner vers une voie plus...spirituelle. »

Le couvent de Saint Nonnatus. Les nonnes sage-femme. Voila, ma clé pour fuir le mariage arrangé que mes parents prévoiront pour moi si je ne trouve pas de prétendant à mon goût dans le temps qui m'est imparti. Mais je ne voulais pas trop en parler...on pourrait trop facilement chercher à m'en dissuader.

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Des compliments, c'est tout ce que je peux offrir à mon amie en ces moments difficile ou nos vies sont mises sur le marché du mariage comme des aliments qu'il faut vendre au plus vite avant qu'il ne se gâte. Certes, elle est plus âgée que moi, on ne peut pas dire le contraire, mais de là à vouloir la brader au premier venu. Quelle est cette idée qu'une femme se fane avec l'âge alors que les hommes se bonifient? Bien évidemment, bien des hommes se cherchent des épouses jeunes et fraîches pour les maintenir dans leurs vieux jours. Des hommes de l'âge du grand père d'Apolline qui prennent des femmes de mon âge pour épouse, profitant des problèmes de leurs famille, du manque d'argent, de l'âge, de la notoriété de leur famille pour faire ces choses ignoble et qui sont pourtant accepté voir félicité dans le monde masculin.
Attristée à l'idée que mon amie se retrouve mariée de force  à un homme qu'elle n'aime pas pour le bien être de sa famille, le plaisir de son grand-père m'attriste profondément. Aussi, ma main finit elle sur la sienne, la serrant délicatement.

« Je prierais pour que vous réussissiez à trouver cette perle rare qui saura vous aimer autant que vous l'aimerais, sans se poser la question de l'âge et que votre grand-père se fasse un peu de raison. J'en parlerais avec mon père, peut être saura t il raisonner quelque peu votre aïeul pour vous offrir du temps. »

Cela ne coûterait rien d'en parler avec mon père, il était un homme bienveillant et intelligent. Si il m'offrait du temps pour trouver un époux, il pourrait tout aussi bien aider Apolline en parlant avec le Comte Sutton. Sans compter qu'elle vivait une idylle épistolaire des plus intéressante avec un bel inconnu. C'était on ne peut plus intéressant et palpitant. L'écoutant ainsi en parler avec une certaine passion, je la confortée dans l'idée que cela serait des plus intéressant, qu'il fallait qu'elle trouve ce superbe admirateur, pourtant elle avait ses doutes et comment ne pas la comprendre ?

« Je doute fortement qu'une personne soit assez mal intentionnée pour se jouer de vous de la sorte. Néanmoins ce nom ne me parle pas, certainement un pseudonyme. Ce qui ne doit pas empêcher celui ci d'avoir une grande affection pour vous. »

C'était beau de voir qu'elle avait une personne qui tenait ainsi à elle. Néanmoins pour être si secrète, il n'y avait aucun doute qu'il ne soit pas forcément de la noblesse. Mais qu'est ce que l'amour face aux titres ? J'aimerais profondément qu'il se déclare à elle, même si cela signifiait la voir fuir pour vivre son amour dans le lointain. Cela ne risquais pas de m'arriver.  Malgré ma bonne impression à la reine, aucun prétendant digne de ce nom n'avait poussé les portes de notre demeure. Du moins aucun qui ne m’intéressais réellement hormis celui qui m'avait laissé pour rentrer chez lui. Une lettre, voilà tout ce à quoi j'avais eu le droit. Heureusement, Apolline était là pour me réconforter et cela me fit sourire, tristement certes, mais cela m'offrit tout de même un sourire.

« Je l'espère ma bonne amie. Mais je doute que cette saison soit celle ou je trouverais un prétendant apte à m'emmener face à l'autel, au grand damne de ma pauvre mère. Mais je prie pour assister à vos épousailles avec l'homme qui vous aime. »

Que rêver de mieux que d'être présente au mariage d'une des personnes que l'on apprécie le plus ? Et qui sait, peut être finirais je par trouver un prétendant là bas ou que d'ici quelques saison je devrais prendre le voile.

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La compassion, l'aide, la gentillesse et la douceur. C'était des qualités importantes qu'on m'avait inculqué durant toute ma jeunesse, mon enfance, m'offrant tout ce qui était nécessaire pour que je devienne une jeune femme éduquée et intelligente. J'avais appris, plus que tout, que l'amitié était un des fondements de notre société et qu'il fallait toujours traité ceux qui nous entouré avec autant de sympathie qu'on le pouvait. C'est ainsi, que j'avais pris Apolline sous mon aile lorsque mère me l'avait présentée à son arrivée dans notre pays. Que j'avais fait en sorte d'être son amie, de l'accompagner, de la découvrir. Et bien que je sois sa cadette de plusieurs années, je me sentait proche d'elle.

C'est pour cela que je m'indignais autant sur sa situation. Certes, j'étais totalement contre l'idée qu'on puisse traité une personne ainsi, la transformer en un simple objet que l'on cherche à vendre au plus offrant avant que sa qualité, que sa beauté dépérisse, la bradant au besoin tant qu'on s'en débarrasse. C'était ainsi que j'avais l'impression qu'était traitée mon amie par son grand père, mais j'avais conscience, que tous n'avaient pas mon caractère, mon envie et besoin de s'affirmer d'ouvrir la bouche pour dire ce que l'on souhaite. Il faudrait que je la soutienne et je le ferais, même si elle tenta de me réconforter.

La perle rare, je n'avais pas besoin de la trouver. Je préférais être moi même, être seule mais heureuse et intègre. Le prince charmant se présenterait à moi un jour. Ou non. Et cela je l'avais accepté Certain pourront toujours me trouver extrémiste dans mes choix, me parlant de ma place dans la société, de mes privilèges de petite fille riche, de mariage d'opportunité ou arrangés qui avaient bien fini. Mais j'avais fait un choix et qui me connaissais, savait, que j'irai jusqu'au bout !

Ainsi, je déboutais rapidement cette information, m’intéressant bien plus à cette histoire de lettres anonyme qui était on ne peut plus romantique. Mon esprit s'évadait rapidement, pensant à la beauté de ces lettres, au cœur s'emballant, aux papillons dans le ventre et à la curiosité de savoir qui pouvait ainsi ce cacher derrière ces lignes. Un peu comme avec cette fameuse whistledown, mais en beaucoup plus romancé. Pour elle, j'espérais qu'elle découvrirais qui était derrière ce soupirant caché et je lui en fit part. Ce qui lui fit monter le rose aux joues et me fit sourire.

Malencontreusement cela amena à parler de moi et bien que je parle d'attendre une saison de plus pour trouver quelqu'un qui me serai mieux adapté, elle tenta de me consoler, ce qui n'était nullement nécessaire.

« Je ne m'inquiète pas pour cette saison, mais vous êtes des plus adorable. Néanmoins, je pense qu'une femme peut se définir par bien plus qu'un mariage. »

Nouveau sourire, plus petit alors que je prends une gorgée de thé et qu'elle enchaîne sur le bal à venir.

« Toute la bonne société de Londres à été invitée et mère semble déjà avoir choisi mon costume. Je découvrirais cela lors de notre prochaine sortie chez la modiste. »

Reposant lentement la tasse sur sa soucoupe, l'horloge sonna l'heure, attirant le regard de la jeune Seymour.

« Seigneur, il est déjà si tard ? Je vais devoir vous abandonner. Mère souhaite que je sois rentrée tot. Selon elle une demoiselle ne doit pas être en dehors de son foyer après 16h30. La prochaine fois ce sera à vous de venir prendre le thé.»

Se levant avec douceur, elle salua son amie, lui promettant qu'elle se reverraient rapidement avant de tranquillement prendre congés, ravie d'avoir pu renouer avec sa douce amie, impatiente de la revoir.