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Les Chroniques de Londres
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Escrime et confidences. [Ft Heathcliff]

Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
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Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
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Message() / Ven 9 Avr - 23:01
Alfred Leland
Escrime et confidences.

Le soir du 20 Avril, Alfred était rentré chez lui après son entrevue avec @James Anderson encore plus contrarié qu'il ne l'avait été à la veille et dès en arrivant chez lui, il alla s'enfermer dans son bureau demandant au personnel de ne pas le déranger. Il n'était pas d'humeur à parler.  Un poids semblait lui oppresser la poitrine tellement fort qu'il en avait presque mal pour respirer. Il se laissa tomber à son bureau, alors que sa conversation avec James Anderson, le frère de Prudence, tournait et retournait dans sa tête. Essayant de se changer les idées, il ouvrit un de ses tiroirs et en sortit son cahier à dessin ainsi qu'un crayon gris. Il l'ouvrit le premier... en général, dessiner réussissait toujours à lui changer les idées. Pourtant, ce soir-là son cœur et sa tête était bien trop lourdes d'émotions et de pensées... Tout se mélangeait en lui. Son cerveau était tellement en effervescence qu'il lui semblait impossible de faire le tri. Cela faisait dix bonnes minutes qu'il contemplait les pages vierges de son carnet sans qu'aucune inspiration ne lui vint. Il se repoussa dans son siège et ferma les yeux un moment. Mais dès qu'il fermait les yeux, c'était les traits délicats d'une jeune femme aux cheveux noir qui venait hanter son esprit et l'éclat de son rire qui résonnait à ses oreilles.  Comme un écho en arrière plan, il entendait encore les paroles de James venir résonner et chaque mot venait s'insinuer en lui telle une lame de couteau tranchant aussi facilement que dans un morceau de beurre sans tenir compte des dommages effectués. Tout le temps de l'entrevue, il avait espérait que Prudence et Me Anderson serait rentrées chez elle avant qu'Alfred ne s'en aille, mais il n'en avait pas été le cas. James avait bien choisi son jour pour lui donner rendez-vous... Ah non, mais c'était Alfred qui à la base avait demandé un rendez-vous avec Mr Anderson à ce jour, pas James. Tellement déboussolé qu'il était, il semblait presque en perdre la tête ! Il avait juste voulu la voir, lui parler un peu. Avec un long soupir, il songea qu'il y avait peu de chance pour que James mentionne même sa venue au reste de sa famille. Il ne se faisait pas d'illusions là-dessus. Finalement, il ouvrit les yeux et espérant faire taire une bonne fois pour toute toute cette cacophonie en lui, il se versa un demi verre de whisky et revint à son bureau.

La brûlure de l'alcool coulant dans son gosier lui procura une sensation de chaleur tellement agréable et inespérée après la journée qu'il avait vécu. Il voulait oublier, tout oublier.  Lorsqu'il avait perdu sa mère, il s'était juré de rester fort pour toute la famille, de ne pas laisser sa tristesse faire surface à aucun moment alors il s'était construit une sorte de carapace derrière laquelle il gardait tous ses sentiments parce que ressentir lui était insupportable. Même devant sa jeune sœur (et surtout devant elle en fait) il avait tenté de maintenir ces prétences. Puis, trois ans après sa mère, voilà que c'était sa fiancée qui décédait... Cela avait été soudain, très rapide, il avait à peine eu le temps de faire ses adieux. Pendant les trois années qui suivirent, il s'était encore plus refermé sur lui-même, se concentrant uniquement sur leurs affaires. Aimer, décidément, était synonyme de bien trop de souffrances et il se jura de ne plus jamais retomber dans ce piège... Pendant quelques années, il ne fut pas du tout séduit par l'idée du mariage... Mais alors pas du tout. Il avait même évité le plus possible les bals comme la peste à cette période. Puis, à l'aube de ses vingt-six ans, il commença doucement à sortir d'un lent et pénible deuil dans lequel il s'était enfoncé ces dernières années. C'est alors que son chemin croisa les beaux yeux de  la jolie Prudence... Depuis il lui était impossible de s'endormir le soir sans y penser. Aujourd'hui, c'était comme si son monde venait de s'écrouler et il se sentait comme un petit garçon qui avait juste besoin des bras de sa maman. Il ne voulait plus penser à rien. Ce qu'il aurait aimé que sa mère fut encore là. Il savait qu'elle aurait trouvé les mots. Ils avaient toujours eu une relation très étroite et affective lorsqu'elle était là et aujourd'hui plus que n'importe quel jour, elle lui manquait terriblement, tellement que cela en faisait mal. Une douleur à en pleurer, mais Alfred était comme tout sec de l'intérieur, vide... Aucune larme n'aurait pu sortir de toutes façons. Alors qu'il levait une deuxième fois le verre à ses lèvres pour boire une longue gorgée du liquide ambré contenu à l'intérieur, trois coups frappés se firent contre le battant de la porte de son bureau. N'avait-il pas demandé à ce qu'on le laisse tranquille pour la soirée ?

Il songea sur le moment à ne pas répondre et à attendre que la personne qui avait frappé s'en aille. Néanmoins, trois nouveaux coups frappés retentit et Alfred poussa un soupir. « Oui ? » fit-il d'une voix qu'il tentait de maîtriser mais qui néanmoins laissait entendre son exaspération à être dérangé.

« C'est votre majordome, Mylord. Un courrier est arrivé. »

Alfred eut l'envie de répliquer que cela pouvait attendre demain, mais au lieu de cela, il se leva et alla déverrouiller sa porte qu'il avait précédemment verrouillé afin d'être tranquille. Son majordome s'affichait dans l'encadrement pour lui tendre une missive tout juste arrivée. Il observa son maître, un court instant, qui lui paraissait bien tourmenté mais il ne se permit pas de commentaires.

« Je suis désolé de vous déranger Mylord... Vous êtes sûrement occupé, j'aurai dû attendre demain... »

Alfred laissa échapper une sorte de grognement qui dans un langage normal aurait signifié « ce n'est pas grave » et il se saisit de l'enveloppe. « Merci. » dit-il car après tout son majordorme n'avait rien à voir dans sa mauvaise humeur. Il referma la porte et retourna s'asseoir, la lettre à la main. Attrapant un coupe papier, il entreprit de décacheter la lettre et la déplia. C'était une lettre de @Heathcliff G. Hargreaves qui, apprit-il en lisant le message, lui proposait de venir chez eux demain pour faire une partie d'escrime amicale. Depuis quelques temps, Alfred avait ressenti l'envie de s'adonner ce sport et comme Heathcliff s'y connaissait bien il lui avait fait part de sa volonté un jour d'apprendre ce nouveau sport. Jusque là, il n'avait pas encore trouvé le temps de le faire. Pourtant, aujourd'hui n'était pas forcément le moment adéquat. Après réflexion cependant, il se dit que c'était peut-être le moment parfait. S'entraîner à un sport, cela était pour bon pour se défouler, et dieu savait combien Alfred avait besoin de se défouler en ce moment...  Trop de contrariétés, trop d'émotions mêlées, cela ne pourrait que lui faire du bien. Il écrivit donc un petit mot qui disait qu'il acceptait l'invitation pour le lendemain après-midi.  Oh et maintenant il fallait rappeler Jonas... Avec un profond soupir il se leva à nouveau et alla faire rechercher son majordorme qui arriva très vite et il lui confia la missive. Il vint ensuite se rasseoir pour continuer ses méditations et aussi pour finir le verre qu'il avait commencé.

Le lendemain, il se releva la tête posée sur le rebord de sa chaise car c'était là qu'il s'était endormi la veille à une heure très tardive. Ces jours-ci il parvenait si difficilement à trouver le sommeil qu'une ou deux heures de sommeil lui semblait merveilleuses. Il avait dû s'endormir aux alentours de 6 heures du matin car il lui semblait se souvenir d'avoir regardé l'heure aux alentours de 5 heures et demie. Alors qu'il vérifiait l'heure qu'il était à présent, il se rendit compte qu'il était neuf heures passées ! Il ne se levait en général jamais aussi tard. Il se souvint alors de la lettre reçue la veille au soir et se dit qu'il devait absolument prendre un bain car il se trouvait une mine épouvantable.  Il était hors de question de sortir ainsi. Après un bain d'une demie-heure qui sembla lui faire un peu de bien – plus physiquement que psychiquement – il alla s'habiller d'une simple chemise blanche et d'un pantalon de lin et assortit le tout à un petit veston. Dehors, le temps avait l'air d'être clément mais il avait décidé de faire demander une voiture pour aujourd'hui.

Avant de frapper à la porte de la demeure de Londres des Hargreaves, il fit en sorte de se reconstituer un visage neutre de toutes émotions et alors qu'il se forçait à afficher un sourire joyeux, il vit la porte s'ouvrir et le majordome apparaître.

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Message() / Mer 14 Avr - 1:43
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Escrime et confidences
@Alfred Leland


Le bout de ta plume court sur la missive que tu écris rapidement. Quelques mots, pas un de plus pour ne pas que cela dure encore. Tu voudrais qu'elle parte assez vite, ce soir évidemment mais surtout dans l'heure, car il est déjà assez tard et tu ne veux pas que ton messager soit dehors pendant la nuit, on ne sait jamais qui on pourrait croiser. Alors tu écris quelques mots amicaux sur un bout de papier qui rejoint très vite les mains de ton majordome puis, du messager qui va avoir pour mission de conduire cela au manoir Leland. Un rendez-vous à ton ami, pour lui proposer de prendre un premier cours d'escrime en ta compagnie. Voilà bien longtemps que tu n'as pas été en compagnie d'Alfred, sans toutes les paillettes et les froufrous de la Saison. Un moment juste tous les deux, pour se retrouver, passer quelques heures et vous satisfaire de ces instants. Il est ton ami, le meilleur sans doute et il est intolérable que vous n'avez pas déjà pris ce cours de découverte pour lui, d'entraînement pour toi. Tu seras le professeur et lui l'élève, un juste retour des choses alors que c'est habituellement lui qui a des choses à t'apprendre. Ainsi tu souris, dans la chaise du bureau où tu travailles tous les jours. Tu espères que la réponse sera positive, tu as vraiment envie de voir ton ami. Il faut une heure pour que la missive revienne, la réponse est positive et tu es plus qu'heureux de cela. Alors tu quittes ton office où tu travaillais pour rejoindre la grande pièce du manoir qui sert d'armurerie et tu te met à nettoyer les épées de démonstration, afin que tout soit prêt pour demain. Tu sors deux tenues que tu disposes sur un petit canapé puis, ton majordome vient t'annoncer qu'il est bientôt minuit et qu'il part au lit. Tu lui souhaites un bon repos et tu rejoins toi aussi tes appartements pour te coucher. Tu es heureux, content de voir ton ami demain et tu espères que Alfred partage également cette joie. Après tout la Saison est aussi l'occasion pour les gentlemens de se retrouver et de passer du temps ensemble, n'est-ce pas ?

Le lendemain arrive bien vite, tu t'éveilles en forme au moment où ton majordome entre dans la pièce pour ouvrir les rideaux qui empêchent la lumière de venir t'agresser. Tu as de la chance, il a toujours été assez doux, au contraire d'autres qui ouvrent les rideaux et agressent le pauvre dormeur avant même qu'il ne sorte du sommeil. Tu rejoins la pièce qui te sert de salle de bain puis, tu te laves avec une grande vasque d'eau fraîche, tu prendras un main tout à l'heure après ta séance de sport. Il ne sert à rien de te laver maintenant, tu vas transpirer avec Alfred et ça ne serait pas utile. Puis tu te prépares simplement, d'un pantalon de toile et d'une chemise blanche que tu pourras ôter facilement pour te changer et mettre la tenue d'escrime, tout à l'heure. Enfin prêt, tu pars prendre ton petit-déjeuner en compagnie de tes parents et de ta sœur. Aujourd'hui est un bon jour, ton père semble être calme et tu espères qu'aucune crise ne viendra troubler cela. Vous discutez même d'un ton joyeux et bon enfant, sauf avec ta mère qui garde un air sévère en tout circonstance. Puis tu te retires pour aller travailler. Tu ne sais combien de temps cela dure mais au bout de plusieurs lettres, rapports et missives, ton majordome vient taper à la porte de ton bureau pour t'annoncer sur Lord Leland est là.

Tu es sur pied, prêt à aller accueillir ton ami, ce que tu t'empresses de faire avec un grand sourire sur les lèvres. Mais plus tu t'approches et plus tu réalises que ton ami ne semble pas être comme d'habitude. Pensée que tu refoules au plus profond de toi même pour juste lui sourire et lui faire un bon accueil. « Alfred ! Comment allez-vous ? Je suis heureux que vous ayez accepté mon invitation ! » Dis-tu sans attendre en venant à la rencontre de ton meilleur ami. Oui décidément ton meilleur ami affiche une mine plus sombre que d'habitude. Lui qui est si joyeux, si heureux, si enjoué quand il est avec toi. « Vous avez une petite mine. Courte nuit ? Ou quelque chose vous tracasse ? Nous pouvons simplement nous installer au soleil et déguster quelques biscuits si vous le souhaitez. Je peux vous enseigner l'escrime une autre fois ! » Et surtout tu veux que cela soit agréable pour lui. Tu ne veux pas l'épuiser, bien au contraire. Il semble déjà assez fatigué, si tu juges les petites cernes qui gonflent ses yeux. Et puis les biscuits de votre cuisinière sont à se damner alors, si vous décidez de juste vous montrer gourmand alors cela te conviendra.

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Alfred Leland
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Message() / Jeu 15 Avr - 0:57
Alfred Leland
Escrime et confidences.

Le majordome ouvrit la porte et comme il savait évidemment qu'on l'attendait, on le fit entrer dans le hall où on le débarrasser de sa veste. Le majordome lui dit alors qu'il allait aller prévenir le maître des lieux de son arrivée et Alfred hocha la tête avec un sourire puis, il attendit seul dans le hall. Il était déjà venu dans cette maison mais cela lui semblait une éternité qu'il n'y était pas venu. A vrai dire, son esprit avait été très occupé depuis qu'il était venu à Londres pour la saison avec sa famille et il n'avait guère trouvé le temps de venir boire  un verre et discuter avec des amis depuis des semaines (d'abord il avait été suffisamment été occupé à réparer les malencontreuses dettes de jeu de son père puis il y avait le début de la saison, avec le bal et... ) – certes il était aussi très sélectif sur le choix de ses amis en général car il ne souhaitait pas se lier aux mauvaises personnes qui viendraient lui bousculer dans le dos quand il s'y attendrait le moins – mais les Hargreaves, on pouvait dire qu'ils se connaissaient de longue dates et ils l'avait même aidé à surmonter une période très sombre de sa vie : le décès de sa mère puis trois ans plus tard celui de sa fiancée de l'époque. On pouvait dire sans se tromper qu'il serait prêt à les aider eux aussi s'ils avaient un jour un problème.

Heathcliff arrive enfin pour lui souhaiter la bienvenue dans sa maison avec un large sourire sur les lèvres et Alfred s'empresse de faire pareil : « Bonjour cher ami. Evidemment c'est toujours un plaisir de venir ici. Comment se porte votre famille ? » pourtant, visiblement, il remarque rapidement qu'Alfred n'est pas dans son état habituelle. Le bain qu'il a prit avant de venir n'aurait donc pas effacé les traces sur son visage qu'il avait fait une bien trop courte nuit ? Apparemment pas. Il esquissa un sourire qui se voulut rassurant avant de répondre : « Quelques petites contrariétés  avec ce début de saison qui commence mais croyez-moi je suis très motivé à jouer escrime aujourd'hui. D'ailleurs j'y compte assurément ! Cela me défoulera un peu et si vous pouvez ajouter une cible avec un article de Whistledown au milieu, je suis sûr que je parviendrai à découper la feuille en 4 en deux seul coups d'épée,,, et symétriquement ! » Il blaguait évidemment, mais théoriquement il était très sérieux. Cependant, la mention de déguster quelques biscuits avant de faire un peu d'escrime lui plaisait également énormément. « Vos biscuits au gingembre ? Si je me souviens bien,  les meilleurs que j'ai jamais mangé sont ceux de votre cuisinière. Je serai bien tenté d'en manger un ou deux avant que nous allions nous exercer. »

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Message() / Dim 18 Avr - 2:50
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@Alfred Leland  


Évidemment ton ami arrive à l'heure, comme à chaque fois. Tu ne peux attendre autre chose venant de lui, il est toujours à l'heure que ce soit pour un rendez-vous à domicile ou en extérieur. Alors tu t'y attendais à être surpris dans les minutes qui viennent, par ton majordome t'annonçant que Alfred est enfin arrivé. C'est sans doute pour cela que tu as peu travaillé en attendant, te concentrant sur des petites taches que tu pourras remettre à plus tard au lieu d'une grosse missive importante qui demande toute ton attention, toute ta concentration. Pour le moment tu es uniquement concentré sur l’entraînement que vous allez faire tout à l'heure, il y a quelques temps que tu n'as pas pu t'exercer à l'escrime et tu réalises que cela t'avait manqué. La dernière fois, à ton grand désespoir d'ailleurs, c'était avec ton frère un peu avant sa mort. Cette pensée te fait remonter une vague d'émotion que tu ravales aussi vite que tu le peux, alors que ton homme de confiance te guide jusqu'à ton ami. Heureusement, le sourire d'Alfred te fait bien vite oublier tous tes tracas et tu es seulement heureux de le retrouver. « Bonjour cher ami. Evidemment c'est toujours un plaisir de venir ici. Comment se porte votre famille ? » « Très bien et la votre ? J'ai ouïe dire que votre sœur avait bien commencée sa Saison. » Dis-tu dans un sourire, car tu connais assez bien sa sœur même si tu n'as pas eu le plaisir de la croiser ces derniers temps. Tu passes sous silence le fait que ton père est malade, car après tout c'est une affaire que vous ne voulez pas ébruiter pour le moment. Et qu'il est dans son bon jour, ton ami ne va pas assister à une crise et cela te rassure.

« Quelques petites contrariétés  avec ce début de saison qui commence mais croyez-moi je suis très motivé à jouer escrime aujourd'hui. D'ailleurs j'y compte assurément ! Cela me défoulera un peu et si vous pouvez ajouter une cible avec un article de Whistledown au milieu, je suis sûr que je parviendrai à découper la feuille en 4 en deux seul coups d'épée,,, et symétriquement ! » Tu éclates d'un rire franc et sincère, ce qui ne t'arrive qu'en compagnie de ta sœur ou de ton ami. Jamais en société et en public, cela ne se fait pas cependant tu te laisses aller bien volontiers quand tu es tranquillement dans votre maison de Londres. « L'article a parlé de vous, mon ami ? J'avoue ne pas avoir lu ces ragots cette année et je suis surpris d'apprendre que vous êtes la cible de sa verve. Qu'avez-vous fait pour attirer toute la lumière sur votre personne ? » Dis-tu en le guidant à travers la maison pour vous installer dans un des salons. Ici, vous pourrez discuter un peu avant de commencer tout entraînement. « Vos biscuits au gingembre ? Si je me souviens bien,  les meilleurs que j'ai jamais mangé sont ceux de votre cuisinière. Je serai bien tenté d'en manger un ou deux avant que nous allions nous exercer. » « Je me doutais que cette proposition vous plairait. Notre cuisinière vient justement d'en faire spécialement pour vous, j'espère qu'ils vous plairont. » Dis-tu en lui faisant signe de se mettre à l'aise avant de t'asseoir dans un canapé.

Ta domestique arrive sans un bruit pour déposer sur la table basse, une théière contenant un délicieux thé noir aux épices qui va très bien avec les biscuits au gingembre. D'ailleurs ces derniers reposent dans une grande assiette que ta domestique dispose également à côté de deux tasses qu'elle s'empresse de remplir. Le sucre, le lait et voilà qu'elle vous fait une brève révérence et qu'elle disparaît. « Alors racontez moi ce qui vous cause tout ce soucis mon ami, je suis tout disposé à vous écouter. Et peut-être pourrais-je porter le dernier article de cette Lady accroché à mon costume pendant l'entraînement, cela vous servira de cible. » Que tu dis dans un petit rire taquin, avant de prendre ta tasse de thé sans sucre, car tu l'aimes ainsi.

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Message() / Lun 19 Avr - 1:33
Alfred Leland
Escrime et confidences.

Le futur Marquis lorsque le nom de sa sœur fut mentionné et c'est un léger sourire en coin qu'il répondit. « Darla... Et bien, elle est l'égale d'elle-même. Telle qu'elle a toujours été, même si je ne peux entièrement en être convaincu à dire vrai, car j'ai l'impression que quelque chose a changé ces trois dernières années...  On dirait qu'elle est plus distante avec moi mais j'en ignore la raison. » Si elle était une jeune fille au caractère très exubérant auparavant et tendait à suivre son frère partout quand elle était plus jeune, c'était comme si quelque chose avait changé chez elle ces trois dernières années mais elle ne se confiait plus à son frère comme elle en avait eu l'occasion, comme si quelque chose la retenait.  Comme si elle dissimulait quelque secret. Il ne comprenait pas non plus pourquoi elle défendait son père avec tant d'acharnement et refusait de voir  les tords qu'il leur avait fait vis-à-vis de dettes de jeu qu'Alfred avait été obligé de réparer lui-même – quitte à aller jusqu'en Cornuailles pour cela -. Darla, parfois, il avait la sensation qu'elle lui en voulait pour quelque chose mais il était bien en peine de deviner pourquoi. En tous cas, il était persuadé qu'il n'avait jamais rien fait, volontairement du moins. Mis à part leurs petites querelles vis-à-vis de leur père, il ne voyait pas ce qu'il y avait entre eux qui puisse poser problème. Il s'était peut-être passé quelque chose dont il n'était pas au courant... Alfred se mit à réfléchir quelques secondes à ce sujet. Après trois années d'absence pour se présenter devant la reine, elle avait décidé de revenir, mais pourquoi cette année ? Pourquoi s'était-elle tenu à l'écart plus ou moins pendant ces mystérieuses trois années ?

« Je crois qu'elle a passé un très bon moment au bal des débutantes. Elle en semblait contente en tous cas le lendemain. Mais je ne pourrai en dire davantage car j'étais moi-même bien engagé sur la piste de danse ce jour-là...  Comment va cette chère Diana ? » Depuis le temps qu'il connaissaient la famille, il considérait presque Diana comme sa propre sœur et il espérait qu'elle passait également une agréable saison. Il souhaitait qu'elle puisse trouver son bonheur durant la saison, c'était son plus cher vœu.  

Il lui dit alors ensuite qu'il était au contraire très motivé à jouer de l'escrime aujourd'hui et  il ne repartirait sûrement pas sans s'être entraîné un peu... Cela faisait tellement longtemps qu'ils en avaient parlé (cela semblait une éternité en tous cas !) mais jusque là, quelques empêchements l'avait retenu de pouvoir venir prendre quelques leçons.  Lorsqu'il suggéra de mettre l'article de Whistledown en cible durant leur entraînement, son ami éclata de rire et cela fit même esquisser un sourire à Alfred. Ce dernier commençait à se souvenir pourquoi, à une certaine période assez noire de sa vie, il avait passé énormément de temps à rendre visite aux Heathcliff chez eux. Ils l'avait énormément aidé à remonter la pente après les deux décès qui s'étaient suivis de très près. Une pente qui s'était révélée cahoteuse mais au final il avait réussi à en voir le bout. Quoiqu'il en soit, il ne fut guère surpris que son ami n'était pas au courant que Whistledown avait mentionné son nom dans son dernier article du 15 Avril. Cela ne l'intéressait pas, et en temps normal Alfred n'accordait pas une seule attention aux rumeurs qui parcouraient ces lignes. Sauf que là, elles incluaient également une autre personne et selon le frère de cette dernière, cette mention dans l'article de Lady langue de vipère avait fait du mal à la jeune femme en question et Alfred en était malade à cette seule idée.

Alfred le suivit à travers la maison jusqu'au salon où ils s'installèrent. Heathcliff lui disait que leur cuisinière venait de finir une fournée de biscuits au gingembre tout spécialement pour lui ; Alfred en fut flatté. Il a-do-rait ces petits biscuits. A moins que ce ne soit uniquement psychologique, il sentait que ces biscuits tendaient à toujours lui remonter le moral. Alors que Heathcliff lui indiquait de prendre place tout en s'asseyant lui-même dans le canapé, Alfred prit place dans un des fauteuils.

« Je ne suis guère étonné que vous n'êtes pas au courant de ce que Whistledown a écrit dans son dernier article. Habituellement je n'y fais pas attention non plus.  Je ne me suis jamais occupé des ragots. »  Il aperçut du coin de l'oeil une servante entrer et venir déposer une théière de laquelle s'échappait les effluves d'un thé noir aux épices ainsi que les délicieux biscuits au gingembre. Puis, alors qu'elle repartait, il attrapa un petit biscuit tout en poursuivant. « C'est plutôt le fait que ces articles sont lus par la moitié de la ville qui m'agaçe, et surtout que mes faits et gestes soient rapportés de façon très erronés à cette moitié de la ville. » Il attrapa une des tasses de thé (sans sucre mais avec un nuage de lait) et afin de se donner le temps de contrôler et de calmer la sourde colère qu'il sentait réapparaître au fond de lui, il but une gorgée de thé et croqua une bouchée de biscuit au gingembre, prenant tout son temps pour mastiquer le morceau. Lorsqu'il fut certain de maîtriser ses émotions, il reprit calmement : « Apparemment, selon cette Lady Whistledown, je serai à un être si peu intéressant car je m’intéresserai à la fille d'une famille de simples bourgeois... quand bien même je suis voué à reprendre la suite d'un marquisat.  Trouvez-vous cela étrange aussi cher ami ?  Whistledown laisse même sous-entendre quelques motifs ultérieurs qui me pousserait à agir ainsi... Ce ne sont que des sottises  mais je viens d'avoir une conversation avec le frère de la concernée, et selon lui  je leur ai créé plus d'ennuis qu'autre chose. Et de toute évidence, lui, il accorde de l'importance aux lettres de Whistledown. » Le regard sombre et hanté, il but une nouvelle gorgée de thé et grignota encore son biscuit.  « Ai-je vraiment si mal agi ?  Vous qui me connaissez bien, dîtes-moi la vérité. Qu'en pensez-vous ? »

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Message() / Ven 23 Avr - 2:24
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@Alfred Leland  


« Darla... Et bien, elle est l'égale d'elle-même. Telle qu'elle a toujours été, même si je ne peux entièrement en être convaincu à dire vrai, car j'ai l'impression que quelque chose a changé ces trois dernières années...  On dirait qu'elle est plus distante avec moi mais j'en ignore la raison. » Voilà que tu fronces les sourcils en entendant cela, réellement surpris mais aussi dérangé pour ton ami. Inutile de dire que tu tiens à Alfred et que tu veux uniquement le meilleur pour lui et ses proches, cependant il est vrai que sa sœur est une jeune demoiselle charmante mais au caractère de feu. Et surtout, elle semble très autonome, peut-être que cela explique la distance qu'elle a imposée entre son frère et elle. Ou est-ce le fait que Alfred s'occupe d'avantage des terres de la famille ? Tu es bien évidemment au courant de cela, ce n'est pas un secret pour toi. Tu ne saurais dire, voilà une chose à éclaircir quand tu l pourras. « La maturité, peut-être. Nous changeons tous, en grandissant. » Dis-tu avec un petit sourire pour rassurer ton ami, sans pouvoir jurer que ce soir la véritable raison de ce changement. « Je crois qu'elle a passé un très bon moment au bal des débutantes. Elle en semblait contente en tous cas le lendemain. Mais je ne pourrai en dire davantage car j'étais moi-même bien engagé sur la piste de danse ce jour-là...  Comment va cette chère Diana ? » « Oui c'est ce que j'ai cru voir. Miss Anderson, n'est-ce pas ? » Dis-tu avec un petit sourire complice. Tu n'es pas resté longtemps au bal de la reine, ton père ayant eu une crise ce soir là. Et tu as été obligé de rentrer afin de prendre soin de lui et d'assurer, surtout, protection à ta mère. Cependant tu en as vu assez, malgré tout. « Diana va très bien, elle est enchantée par le début de sa Saison. Elle craint de mal faire mais c'est l'angoisse de toutes les jeunes débutantes, je crois. » Et il y a de quoi être angoissé, quand on voit la pression qui est mise sur les épaules de ces jeunes Ladys. C'est normal, vous craignez vous aussi de ne pas plaire quand vous vous lancez dans la Saison mais pour les jeunes demoiselles, c'est pire encore. Elles n'ont droit à aucun faux pas, elles sont surveillés et on attend d'elle le meilleur au risque que personne ne daigne même danser avec elle. Il y a de quoi, vraiment, craindre pour sa réputation à chaque mouvement. Mais ta sœur est parfaite, c'est une jeune fille bien élevée, discrète tout en étant assez intelligente pour attirer l'attention sur sa personne. En somme, tu es un frère bien chanceux et tu en as conscience.

« Je ne suis guère étonné que vous n'êtes pas au courant de ce que Whistledown a écrit dans son dernier article. Habituellement je n'y fais pas attention non plus.  Je ne me suis jamais occupé des ragots. » « Moi non plus. Je sais qu'elle publie cependant, je pensais que ses articles n'attiraient que des matriarches en manque d'aventure. » En somme, des vieilles femmes qui ont besoin de cracher leur venin sur toute jeune fille semblant intéressante ou ayant eu le malheur d'attirer l'attention de cette Lady. C'est angoissant d'une certaine façon, tu as vraiment l'impression que vous ne pouvez plus bouger au risque que cette femme ne vous tombe dessus et dévoile au grand jour vos pires secrets. « C'est plutôt le fait que ces articles sont lus par la moitié de la ville qui m'agaçe, et surtout que mes faits et gestes soient rapportés de façon très erronés à cette moitié de la ville. » « Autant ? Je ne pensais pas qu'ils avaient un tel écho dans notre capitale. » Dis-tu, alors que la surprise montre encore d'un cran dans ton esprit. Oui finalement, tu dois vraiment envisager de te remettre à la page car tu sembles avoir quelques semaines de retard. Ou quelques Saisons. Dans tes souvenirs, les articles de Lady finissaient le plus souvent dans le caniveau mais à présent, elle semble avoir assez de fans pour avoir une certaine influence. Tu laisses ton ami prendre son thé et un biscuit, avant d'en faire de même. Tu coupes le biscuit en deux avant de faire disparaître un morceau entre tes lèvres puis, tu pousses un soupir en attendant que Alfred reprenne. Il peut prendre tout le temps dont il aura besoin, tu n'es pas homme à le presser de toute façon.

« Apparemment, selon cette Lady Whistledown, je serai à un être si peu intéressant car je m’intéresserai à la fille d'une famille de simples bourgeois... quand bien même je suis voué à reprendre la suite d'un marquisat.  Trouvez-vous cela étrange aussi cher ami ?  Whistledown laisse même sous-entendre quelques motifs ultérieurs qui me pousserait à agir ainsi... Ce ne sont que des sottises  mais je viens d'avoir une conversation avec le frère de la concernée, et selon lui  je leur ai créé plus d'ennuis qu'autre chose. Et de toute évidence, lui, il accorde de l'importance aux lettres de Whistledown. » « Comment cet homme ose-t-il remettre en doute votre honneur de la sorte ? » Dis-tu, outré d'entendre cela et d'apprendre, aussi, que quelqu'un peut douter d'Alfred comme ça. Les Leland jouissent d'une excellente réputation et personne n'aurait l'audace, dans votre monde du moins, de penser le contraire de chacun des membres de cette famille. « Ai-je vraiment si mal agi ?  Vous qui me connaissez bien, dîtes-moi la vérité. Qu'en pensez-vous ? » « Pourquoi auriez-vous mal agi ? Je pense que vous accordez trop d'importance à un article et une... Fripouille qui vous juge sans vous connaître. Vous êtes un homme bon Alfred, quelqu'un au grand cœur qui voit bien plus loin que le physique ou la situation familiale. Cette demoiselle vous plaît-elle vraiment ? Et cela est-il réciproque ? » Dis-tu avant de terminer ton biscuit et de prendre ton temps pour répondre. Lorsque tu as terminé ta friandise, tu reprends d'une voix calme et posée. « Il n'y a que cela qui devrait compter au final, ce bien-être que vous ressentez en présence de l'autre. Il faut vraiment ne pas vous connaître pour simplement penser que vos intentions ne sont pas louables. Je crois que vous êtes l'homme le plus admirable de toute la capitale ! Quel problème auriez-vous pu apporter à cette famille ? »

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Alfred Leland
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Message() / Lun 26 Avr - 1:27
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Même s'ils étaient extrêmement différent l'un de l'autre et que de ce fait, il ne la comprenait pas toujours, Alfred était déçu et désolé qu'en ce moment sa sœur agissait si étrangement en sa présence. Ils avaient  énormément de différences opinions surtout en ce qui concernait leur père et ces temps-ci Alfred avait plutôt tendance à éviter  de croiser son père et sa sœur dans la maison, car il ne voudrait pas créer une énième dispute, mais il aurait bien souhaité pouvoir arranger les choses entre eux. Il était même récemment aller acheter un cadeau dans une boutique de chapeaux du West End pour offrir à sa sœur comme une offrande pour apaiser les tensions entre eux. Certes, Alfred était bien différent de son père et sa sœur mais il les aimait quand même, au fond. On ne choisissait pas sa famille, n'est-ce pas ? La vie n'était pas simple tous les jours dans certaines familles, mais il avait de bons souvenirs d'enfance tout de même et alors qu'ils traversaient quelques difficultés, il essayait de se raccrocher à ces souvenirs-là.   « La maturité, peut-être. Nous changeons tous, en grandissant. »  Alfred hocha la tête légèrement bien qu'il fronçait les sourcils car au fond de lui, quelque chose lui disait que c'était plus compliqué que cela. Il le sentait. Il ne pouvait l'expliquer mais il le sentait. « Peut-être, oui... Bien que j'ai l'impression que ce soit un peu plus compliqué que cela... Enfin je suppose que cela finira par se résoudre. » Il porta la tasse de thé à ses lèvres puis c'est en la reposant qu'il ajouta.  « Bien que nous soyons très différent l'un de l'autre » et c'était le plus grand euphémisme du monde à dire vrai....  « la famille c'est la famille n'est-ce pas ? On se dispute souvent, mais on finit par regretter et par vouloir arranger les choses. »  Il lui dit ensuite qu'il pensait que Darla s'était bien amusée lors du bal, du moins cela avait été l'impression qu'il avait eu le lendemain car il avoua également avoir été beaucoup occupé durant le bal... Lorsque Heathcliff mentionna le nom de Miss Anderson, ses oreilles se mirent à rougir d'un coup et il eut un léger raclement de gorge et un rire nerveux. Ah, donc il l'avait vu aussi danser sur la piste... « Diana va très bien, elle est enchantée par le début de sa Saison. Elle craint de mal faire mais c'est l'angoisse de toutes les jeunes débutantes, je crois. »  « Oui, c'est l'angoisse de toutes les jeunes demoiselles je crois. Chaque année c'est la même chose. On mets beaucoup trop de pression sur le dos des demoiselles. Les familles attendent de leur fille, qu'elle fasse un bon mariage et tout ça, alors que ce n'est pas le plus important. Il faut avoir une bonne santé mentale pour supporter parfois le poids que certaines familles peuvent mettre sur le dos de leur progéniture durant la saison... » Il se tut un moment, repensant aux paroles de Prudence lors de leur entretien chez ses parents. Il avait senti plus d'une fois qu'elle portait sur ses épaules un poids énorme. Elle voulait faire plaisir à sa mère bien sûr, rendre fier ses parents mais il ne fallait pas perdre de vue le plus important, à savoir les sentiments personnels de chaque débutante. Chaque personne était différente et donc chacune ne réagissait pas de la même façon, certaines aimaient même plutôt l'engouement qu'apportait la saison – et par exemple, il était certain que sa sœur Darla était de ce groupe là -. Mais d'autres supportait très mal cette situation. Alfred était désolé que l'on mette autant de pression sur le dos des débutantes quant à  trouver le meilleur parti possible pour elle, et pour leur famille.

Lorsqu'ils mentionnèrent Whistledown et ses articles, Alfred s'efforça de maintenir en lui-même la serenité qui ne l'habitait pas vraiment en ce moment lorsqu'il entendait le nom de Whistledown. Il eut un petit rire amer alors qu'il répondait. « Hélas pas que des matriarches en manque d'aventures. Je ne pensais pas que ces chroniques avaient autant d'impact sur la société Londonienne mais je crois que le bouche à oreille joue énormément dans le succès de ces lettres. Je pense que presque tout le monde dans notre classe les parcourt, si ce n'est pour se tenir au courant de ce qu'elle raconte dans ses lettres afin de ne pas être dans les derniers à apprendre ce qui se passe et peut-être pour s'assurer qu'elle ne raconte rien sur eux. » Ayant terminé son premier biscuit au gingembre sur ces paroles, il en attrapa un second. Ils étaient tellement bons qu'il était incapable de résister d'en prendre un second. Juste un second ! Voyons il fallait prendre des forces, après ils allaient aller enfiler leur tenue et suer en s'exerçant à l'escrime !

« Comment cet homme ose-t-il remettre en doute votre honneur de la sorte ? » « Je suis sûr qu'il veut juste protéger sa sœur car ça j'en suis sûr, ils ont lien de frère à sœur très proche... Mais je dois avouer être un peu déçu de l'accueil qu'il m'a réservé. Il semble me considérer comme l'ennemi numéro 1. »  Puis, il lui demanda finalement il avait si mal agi car la discussion qu'il avait eu avec James, il se sentait vraiment perdu, comme un noyé au bout milieu de l'océan tentant de se raccrocher à une bouée mais cette bouée ne faisait que lui glisser sous les doigts et il ne parvenait jamais à y monter dessus ; pourtant, il essayait toujours de monter dessus, gardait courage et aussi voulait se raccrocher à l'espoir. Alfred eut un léger sourire lorsque son ami mentionna l'adjectif fripouille pour qualifier la personne de James. Cela lui fit du bien de savoir qu'il tait de son côté, qu'il pensait la même chose. Il avait besoin qu'on le rassure ce soir. Il avait besoin de s'entendre dire qu'il était quelqu'un de bien et pas du tout comme James le décrivait... Vous rendez-vous compte qu'il lui avait même proposé de lui faire découvrir le bordel afin qu'il y vienne assouvir ses pulsions ?? James le réduisait donc à quelqu'un avec des pulsions et non quelqu'un avec de réels sentiments. A n'en pas douter, James croyait qu'il était comme lui et il devait penser que tout le monde était comme lui. Alors que Heathcliff lui demandait si cette demoiselle lui plaisait vraiment, ses oreilles se mirent chauffer à nouveau et une délicieuse chaleur se répandit dans ses veines alors qu'il songeait à leurs échanges.  « Et bien je ne sais pas... Son frère me dit qu'elle n'a pas fait preuve de beaucoup d'éloge à mon égard, mais je le crois tout à fait capable de mentir pour défendre les intérêts de sa sœur. Cela m'a même beaucoup surprit car il me semble qu'elle ait apprécié autant que moi nos conversations.  A plusieurs reprises, nous avons même  laisser entendre que nous serions ravis de nous revoir. » De nouveau, un sourire amusé se forma sur ses lèvres lorsque Heathcliff qu'il disait qu'il devait être l'homme le plus admirable de toute la capitale et qu'il fallait bien ne pas le connaître pour penser que ses intentions n'étaient pas louables. Alfred n'avait pas la prétention de penser qu'il était le seul homme de la capitale qui était admirable bien évidemment mais ces paroles le firent rire de bon coeur. Diantre que cela faisait du bien. Il lui semblait ne pas avoir ris ainsi depuis des mois entiers et s'ils avaient été en public, des regards se seraient certes tournés vers eux avec étonnement mais ici, ils n'étaient pas en public, donc peu importait toutes les convenances !

« Cher ami, je n'oserai prétendre à de tels prétentions ! … Mais j'ai également la sensation que le problème réside plus profondément encore. Je crois qu'il déteste vraiment ceux de la classe supérieure... Je ne sais pas  pourquoi mais il doit sûrement avoir ses raisons. » Il haussa les épaules. C'était bien injuste de classer toute la noblesse dans la même catégorie car chacun était bien différent. Il n'y avait pas un être humain pareil à l'autre dans toute l'Angleterre. Alfred s'accorda un moment de réflexion le temps de finir son biscuit et de boire son thé avant qu'il ne réponde finalement à une question qu'il lui avait posé... Une question qui demandait à ce qu'il analyse en profondeur ce qu'il ressentait exactement. C'est la voix emplie d'une émotivité discernable qu'il répondit enfin : « Je ne crois pas avoir ressenti ce genre de sentiments pour quelqu'un d'autre auparavant.  Presque comme si j'avais trouvé la seconde partie de mon âme depuis des années. Je ne crois pas avoir ressenti une telle félicité à être en vie depuis longtemps. Je ne me suis jamais senti aussi heureux qu'en entendant le son de son rire lorsque cet écureuil coquin m'est soudainement passé entre les jambes ou lorsque nous étions côte à côte à parler de tout et de rien. Je pense qu'il y ait peu de monde qui soit capable de nous rendre encore meilleur que nous le sommes. »  Et dans ses yeux, c'était son monde qu'il voyait,  le sien à ses côtés et le futur qu'il entrevoyait dans ses yeux était indissociable du sien. Il souhaitait être dépendant de son bonheur, voulait que son sourire soit la dernière chose qu'il voyait le soir en se couchant et la première en se levant le matin.

« Vous allez rire – quoique je n'ai pas eu envie de rire du tout en l'entendant prononcer ces paroles -, mais savez-vous qu'il m'a même proposé de me faire découvrir quelques établissements qui sauraient me 'satisfaire' si je souhaitais tellement 'jouir' de la beauté des femmes  et qu'il n'était pas nécessaire que je tourne autour de sa sœur pour cela ? Je vous assure qu'il a utilisé ces mots exacts. » Il s'arrêta, observant son ami par-dessus sa tasse, attendant sa réaction qui ne saurait tarder. « Amusant, n'est-ce pas ? » Cet homme avait un sérieux problème ! Il aimerait bien savoir ce que sa soeur penserait de telle remarque si elle en avait vent un jour !

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On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
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Message() / Mar 4 Mai - 1:40
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« Peut-être, oui... Bien que j'ai l'impression que ce soit un peu plus compliqué que cela... Enfin je suppose que cela finira par se résoudre. » Tu hoches la tête, souhaitant sincèrement que les choses s'apaisent dans le cœur de ton ami. Mais tu crois vraiment que les tensions familiales ne peuvent persister, surtout entre deux personnes liés par un lien du sang qui s'aiment, malgré tout ce qu'on peut penser. Certes il y a des jalousies être frères et sœurs cependant tout ceci disparaît dans l'adversité ou les problèmes. Du moins c'est ce que tu penses, c'est ce que tu crois. Tu n'envisages pas une vie où Diana ne serait pas ta sœur adorée, proche de toi comme elle l'est depuis toute petite. Toi aussi tu as connu quelques relations difficiles avec ton frère et ta mère, même si concernant cette dernière rien ne pourra jamais s'améliorer à moins qu'elle ne présente ses excuses sincères. Ce qui te rassure un peu, tout en te faisant de la peine pour eux, c'est de savoir que la rancœur de ta mère n'est pas dirigée vers toi. Non, elle ignore tout le monde, à croire que cette femme n'a pas un cœur qui bat sous sa peau froide comme de la glace. Aucun compliment ni douceur lorsque tu penses à elle, tu n'en es pas capable. De toute façon, c'est de bonne guerre car elle te renvoie toutes ces joyeusetés lorsqu'elle le peut. « Bien que nous soyons très différent l'un de l'autre » « Comme tous les frères et sœurs n'est-ce pas ? On se ressemble malgré tout bien plus qu'on ne peut le voir. » Et tu es certain qu'il en est de même pour Alfred et Darla. « la famille c'est la famille n'est-ce pas ? On se dispute souvent, mais on finit par regretter et par vouloir arranger les choses. » « C'est cela. Ca finira par s'arranger Alfred, je suis confiant. On ne reste jamais très loin de sa famille. » Et puis vous n'avez pas été élevé ainsi, il faut le savoir aussi. Vous avez été élevé au milieu de votre famille, pour être proche d'elle et pour tout faire pour elle. Il n'est pas dans vos habitudes de rester en froid bien longtemps. C'est sur ta sœur que le sujet dévie et tu es toujours heureux de parler de Diana. En effet tu n'es pas avare de compliments lorsqu'il s'agit d'elle, sans doute car tu vois ta sœur comme un être parfait, au grand désespoir de ceux qui ne la voient pas ainsi. Ils ne sont pas nombreux malgré tout car tu la défends bec et ongle en cas de besoin. Elle est douce, gentille, discrète et toujours prête à aider quiconque en a besoin. Des qualités qu'elle a naturellement et qu'elle ne force pas, à la différence de certaine jeune débutante de cette Saison. Ce n'est pas un jeu avec Diana, c'est sans doute pour cela qu'elle semble si adorable à ton avis. C'est une véritable poupée, un être pur au milieu d'un monde qui la voit parfois comme trop naïve.

« Oui, c'est l'angoisse de toutes les jeunes demoiselles je crois. Chaque année c'est la même chose. On mets beaucoup trop de pression sur le dos des demoiselles. Les familles attendent de leur fille, qu'elle fasse un bon mariage et tout ça, alors que ce n'est pas le plus important. Il faut avoir une bonne santé mentale pour supporter parfois le poids que certaines familles peuvent mettre sur le dos de leur progéniture durant la saison... »
Une nouvelle fois tu hoches la tête, bien d'accord avec les mots de ton ami. Puis tu prends ta tasse de thé pour avaler une gorgée, sans un bruit. Que pourrais-tu dire ? Alfred a parfaitement résumé ce que subissent les jeunes débutantes lors de la Saison. Nul doute que la reine elle même n'a pas idée de ce qu'elle crée lorsqu'elle désigne un jeune diamant pour la nouvelle Saison Londonienne mais c'est la coutume, l'habitude et cela ne cessera pas avant longtemps. Si ça cesse un jour, ce que tu doutes à moins qu'un monarque particulièrement moderne et peu attaché à coutume ne monte sur le trône un jour. « Hélas pas que des matriarches en manque d'aventures. Je ne pensais pas que ces chroniques avaient autant d'impact sur la société Londonienne mais je crois que le bouche à oreille joue énormément dans le succès de ces lettres. Je pense que presque tout le monde dans notre classe les parcourt, si ce n'est pour se tenir au courant de ce qu'elle raconte dans ses lettres afin de ne pas être dans les derniers à apprendre ce qui se passe et peut-être pour s'assurer qu'elle ne raconte rien sur eux. » Tu te retiens de lever les yeux au ciel. Oui c'est vrai que tout se joue sur la réputation mais chacun devrait savoir et être en accord avec ses propres actes, ses propres pensées au lieu de tout miser sur quelques mots couchés sur un papier par une inconnue. Il est terrible qu'une telle personne puisse littéralement ruiner la vie et l'avenir de quelqu'un simplement car elle l'aura pris en grippe. Voilà une chose que tu dénonces fermement et auquel tu ne prêtes aucune attention. Tu ne lis pas les Chroniques et si un papier arrive entre tes mains, il te suffit de parcourir les premières phrases pour être agacé et le jeter au feu. Mais d'après les mots d'Alfred tu es un des rares à ne pas le faire, apparemment. « Avez-vous été la victime de quelques ragots ? C'est cela qui vous importe ? Vous savez d'ici une semaine ou deux, tout le monde aura oublié les rumeurs vous concernant. » Dis-tu en essayant de trouver les mots justes pour apaiser l'esprit d'Alfred tout en sachant que son trouble est ailleurs.

« Je suis sûr qu'il veut juste protéger sa sœur car ça j'en suis sûr, ils ont lien de frère à sœur très proche... Mais je dois avouer être un peu déçu de l'accueil qu'il m'a réservé. Il semble me considérer comme l'ennemi numéro 1. » « Le besoin de protéger ne justifie pas l'impolitesse cher ami. » Dis-tu en te retenant de faire une grimace. Alfred semble avoir été face à un goujat de la pire espèce, un homme ayant oublié les bonnes manières et les convenances. « Et bien je ne sais pas... Son frère me dit qu'elle n'a pas fait preuve de beaucoup d'éloge à mon égard, mais je le crois tout à fait capable de mentir pour défendre les intérêts de sa sœur. Cela m'a même beaucoup surprit car il me semble qu'elle ait apprécié autant que moi nos conversations.  A plusieurs reprises, nous avons même  laisser entendre que nous serions ravis de nous revoir. » « Peut-être pourriez-vous lui parler à elle directement, lors du prochain bal ? Ou lors d'une sortie à venir. Après tout son frère ne pourra pas toujours être derrière elle à la surveiller... » Tu l'espères en tout cas, tout en sachant que si elle se laisse aller aux événements en société alors son frère ne pourra rien dire devant tout le monde, au risque de déclencher une esclandre. C'est que Alfred est futur marquis tout comme toi et de ce fait, on vous doit une certaine forme de politesse.

Le rire de ton ami te fait sourire en retour, au moins tu as su le détendre un peu et ça te fait plaisir de le voir qui se laisse aller si facilement en ta présence. « Cher ami, je n'oserai prétendre à de tels prétentions ! … Mais j'ai également la sensation que le problème réside plus profondément encore. Je crois qu'il déteste vraiment ceux de la classe supérieure... Je ne sais pas  pourquoi mais il doit sûrement avoir ses raisons. » « Ho ? L'âme d'un révolutionnaire se cacherait-il en lui ? Comme ce serait drôle... Et si idéaliste. » Tu n'as que peu d'admiration pour ces hommes qui ont décapités un roi honorable plutôt que de chercher à faire changer les choses, ce qui aurait été bénéfique pour tout le monde. Tu écoutes Alfred parler de cette demoiselle et cela te fait sourire tendrement. Tu te prends même à pencher la tête sur le côté un peu, lui trouvant un air parfaitement mignon lorsqu'il en parle et lorsque son regard devient incertain. Il est perdu dans ses songes et tu ne doutes pas que l'endroit où il se trouve est merveilleux. « Vous êtes épris mon ami et ça ne changera pas, qu'importe les paroles d'un frère grossier ! » Tu ne sais ce que c'est de tomber amoureux cependant, il est évident que rien ne peut se mettre en travers ces sentiments. « Vous allez rire – quoique je n'ai pas eu envie de rire du tout en l'entendant prononcer ces paroles -, mais savez-vous qu'il m'a même proposé de me faire découvrir quelques établissements qui sauraient me 'satisfaire' si je souhaitais tellement 'jouir' de la beauté des femmes  et qu'il n'était pas nécessaire que je tourne autour de sa sœur pour cela ? Je vous assure qu'il a utilisé ces mots exacts.  Amusant, n'est-ce pas ? » « Ho seigneur mais quel grossier personnage ! Sous entendre que vous courtisez sa sœur uniquement pour cela est un affront pour votre honneur mais surtout le sien. Croit-il vraiment que sa sœur puisse être ce genre de femme de petite vertus, qui se laisserait aller avec le premier noble qui passe ? Ho non vraiment, le portrait que vous me faites est des plus désagréables. » Dis-tu une nouvelle fois avant de prendre ta tasse pour avaler une gorgée.

« Doit-il être habitué à ces lieux pour en parler aussi ouvertement avec vous ! Comment un homme aussi grossier peut-il être le frère d'une jeune fille que vous décrivez comme charmante ? »

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Alfred Leland
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Message() / Mer 5 Mai - 10:37
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Alfred se souvenait encore de l'état dans lequel il avait été lorsqu'il avait franchi la porte de chez lui la veille au soir après son entrevue avec James. Il avait longuement erré dans tout Londres après être rentré dans le centre ville en espérant que cela lui donnerait l'opportunité de se calmer, mais rien à faire. Dans sa tête repassait encore en boucle l'attitude détestable que le fils Anderson lui avait réservé et il ne pouvait sortir de sa tête toutes les paroles qu'il lui avait dit. Le point culminant avait été lorsqu'il lui avait parlé des maisons de débauches (desquelles, il n'avait aucun doute, il devait être un habitué !). Ses mains s'étaient tellement mise à trembler qu'il s'était étonné de pouvoir encore garder un minimum de calme bien que sa respiration s'était soudainement fait difficile alors qu'une intense colère s'était diffusé dans ses veines, tel un poison, et faisait bouillir son sang. Il lui avait alors lâché ses dernières paroles du ton le plus sec possible et incapable de ne plus supporter sa vue, avait tourné les talons. Il avait espéré, que s'il ne se trouvait plus dans son champ de vision, il serait capable de retrouver son calme plus facilement. Pourtant, il avait passé l'après-midi entière dans un état de nervosité extrême, incapable de se détacher de chaque mot et chaque reproche qui lui avait été fait. Fait de façon si injuste en plus. Dire qu'il bouillonnait de l'intérieur était un euphémisme. Il n'avait jamais connu personne qui avait su l'énerver autant...  James Anderson pouvait bien s'auto-donner la médaille d'or sur ce plan là car il avait réussi cet exploit avec un franc succès.

Par conséquent, même si aujourd'hui, il parvenait à afficher un léger sourire alors qu'il relatait à Heathcliff les abominables paroles que James lui avait dit, son attitude était bien contraire de celle de la veille. Recevoir la lettre de Heathcliff le conviant à sa maison le lendemain avait contribué à améliorer son état car il savait que s'il avait eu une journée détestable aujourd'hui, il aurait une journée bien plus agréable le lendemain. De plus, il savait que son ami le comprendrait et qu'il serait tout autant outré que lui d'apprendre sa mésaventure avec l'aîné Anderson. Pourtant, en se levant ce matin-là, il était bien décidé de prendre sa tête des meilleurs jours et de faire comme si rien ne s'était passé. Il n'avait aucune intention d'en parler à Heathcliff parce qu'il ne voulait pas l'embêter avec ça... Il avait pourtant été incapable de contenir en lui sa contrariété plus longtemps que deux minutes, c'est-à-dire le temps qu'il avait fallu pour sonner et entrer dans le hall de la maison. Et puis Heathcliff le connaissant depuis quelques années, il devait  facilement reconnaître lorsque quelque chose n'allait pas chez Alfred.

Oui, si Alfred était assis tranquillement dans le fauteuil de la maison Hargreaves en ce moment, à boire un thé et à parler de sa conversation avec James Anderson comme d'un mauvais cauchemar, cela n'avait pas été son cas hier au soir. Heathcliff avait raison bien sûr lorsqu'il avait affirmé que d'ici quelques semaines, tout le monde aurait oublié les dires de Whistledown dans son article. Cela ne le préoccupait pas tellement en vérité. Ce qui le préoccupait c'était que James lui ne l'aurait pas oublié et porterait toujours un regard si néfaste sur sa personne, et en sachant que - de ce qu'il avait observé - Prudence adorait son frère, alors cela l'embêtait vraiment que son opinion de lui soit si condescendante... Comment deux personnes de la même famille pouvaient se montrer si différentes l'une de l'autre ? Evidemment, il savait que lui et Darla était vraiment très différent l'un de l'autre  et pourtant ils étaient de la même famille, mais il était tout simplement interloqué que le frère soit si différent de sa sœur. Heathcliff avait également raison en disant  que le besoin de protéger sa sœur ne justifiait pas une telle impolitesse. A ces mots, Alfred avait hoché la tête lentement tout en répondant : « Vous avez raison. Pour ma part, si je souhaite que Darla fasse un bon mariage, il ne me viendrait pas même à l'esprit d'agir de manière si honteuse envers l'un de ses futurs prétendants... Si vraiment c'est un très mauvais choix, je me contenterai sûrement de l'éconduire de façon très subtile, mais apparemment la subtilité n'est pas pour tout le monde... » Oui, ça c'était le moins qu'il puisse dire. La politesse ne faisait pas partie de l'appareil de tout le monde. Il n'aurait pas pu être plus  rude à l'égard des intentions d'Alfred de rendre visite à sa sœur en tant que prétendant.

« Peut-être pourriez-vous lui parler à elle directement, lors du prochain bal ? Ou lors d'une sortie à venir. Après tout son frère ne pourra pas toujours être derrière elle à la surveiller... »

Encore une fois, il hocha la tête. C'était ce qu'il espérait, pouvoir la rencontrer lors d'un futur événement dans les semaines à venir où ils pourraient avoir une conversation car à vrai dire, si jamais Alfred renvoyait une lettre chez eux, qu'est-ce qui lui disait que ce ne serait pas encore James qui allait réceptionner sa lettre au lieu de son père ? Car, s'il était certain d'une chose, c'était que s'il voyait une nouvelle lettre de sa part arriver dans le courrier, celle-ci irait directement dans le feu de la cheminée. Il était persuadé qu'il surveillerait même le courrier tous les jours avec une extrême vigilance juste pour s'assurer qu'Alfred n'écrive pas à nouveau. Quel autre moyen restait-il donc pour faire parvenir une lettre à Prudence... Hormis attendre le prochain événement public et espérer qu'elle y serait.

« Je crois bien que c'est la seule solution de toutes façons, car je doute qu'aucune de mes lettres ne réussissent à atteindre le bureau de son père tant que le frère est là. Et je le crois tout à fait capable d'attendre le courrier tous les jours afin de vérifier qu'aucune lettre de ma part n'arrive... »

Quant à être un révolutionnaire, Alfred n'aurait su le dire, mais son dédain pour la noblesse était apparent. Dans chacun de ses mots qu'il lui avait adressé, il ressentait que son animosité envers lui allait au-delà de lui-même et pas qu'envers lui, et il était bien désolé car c'était avec des gens comme cela qu'une révolution avec commencé en France. Il était navré qu'il existe de telles personnes qui partageaient les mêmes opinions dans son cher pays d'Angleterre. Il espérait juste qu'elles ne soient pas aussi nombreuses qu'en France car cela le blesserait de voir son pays à feu et à sang. Il n'y avait rien au monde qu'il ne souhaitait moins qu'une guerre dans son propre pays. Il ne savait que trop penser de ces gens-là. D'un côté, il désirait essayer de comprendre leur point de vue, la misère qu'ils traversaient, mais d'un autre côté il ne pouvait absolument pas cautionner la volonté de créer une guerre et ce faisant, laisser des milliers de victimes de tous âges mourir sous les atrocités de la révolution...

« Vous êtes épris mon ami et ça ne changera pas, qu'importe les paroles d'un frère grossier ! »
Après son petit discours sur les différents sentiments qu'il éprouvait vis-à-vis de la jeune femme qui hantait ses pensées, il releva les yeux tout d'abord avec surprise car il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait été si éloquent dans son récit. Il releva un regard étonné vers son ami qui le considérait toujours. « Vous croyez ? » puis il demeura songeur un moment. Il n'avait pas osé prononcer ce mot encore dans sa tête peut-être par peur,  ou par angoisse qu'il se fasse des illusions et que ce ne soit pas réciproque. Il n'avait pas envie de se lancer dans une nouvelle aventure qui se finirait pour lui avec des regrets et beaucoup de déception. Il porta son thé à sa bouche avant de boire une longue gorgée. « Vous avez sans doute raison... Oui je pense... Peut-être...  Depuis... » Les mots s'étranglèrent pourtant dans sa gorge et moururent avant même d'en sortir. Il avait commencé à dire « depuis Isabel... », mais il n'avait pas envie de remuer ces souvenirs à présent bien enfouis. L'émotion suite à la révélation qu'il venait d'avoir l'étreignait tellement qu'il en était presque incapable de terminer une phrase jusqu'au bout.  « Je dois avouer que les grossières paroles de ce personnage n'ont fait que renforcer ma détermination si tel est possible de continuer de voir sa sœur... » Comme si ses paroles avaient créé exactement l'effet inverse de ce qu'elles auraient dû. S'il l'avait su que ses paroles blessantes créeraient le contraire de ce qu'il voulait,  aurait-il changer de tactique ?

La réaction qu'il observa chez son ami lorsqu'il mentionna les dernières paroles de James fut comique. Il savait qu'en lui racontant cela, il ne manquerait de créer son petit effet et tout en écoutant sa réponse, il ressentit l'envie irrésistible de rire. Pour la deuxième fois. Cela avait été une excellente idée en effet de venir ici aujourd'hui. Il n'aurait su se détendre aussi bien en restant tout seul chez lui à ruminer ses sombres pensées... Puis, Heathcliff l'avait fait prendre conscience quelque part de certaines choses qu'il aurait mis plus de temps à se rendre compte autrement. Enfin, à son ultime question il répondit après avoir esquissé un hochement de tête affirmatif.

« Oui.... Je dois avouer que je me suis posé cette question plus que des dizaines de fois depuis hier... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi et comment une personne si douce, si intelligente peut-elle avoir pour frère... Enfin, quelqu'un comme lui... Je sais que ma sœur et moi sommes énormément différent, mais de ce que j'ai vu hier... Cela dépasse l'entendement. » S'il avait des quelconques qualités en tous cas, il n'en avait aucunement fait l'affichage devant Alfred. Bien au contraire, il lui avait montré uniquement la façade la plus détestable qu'il avait. De la description de Prudence, il avait semblé une personne tout à fait agréable. Tout bien réfléchi, tout ce qu'il avait cru comprendre, c'était que James était un frère attentionné envers sa sœur. Ça, il devait avouer que c'était une qualité qu'il avait su détecter durant son entrevue avec lui. Il devait bien lui accorder au moins ça. Mais pour le reste, il ne l'avait assurément pas imaginé ainsi...

Portant sa tasse de nouveau à ses lèvres, presque machinalement, il se rendit compte qu'elle était vide. Une légère surprise s'afficha sur son visage avant qu'il  ne la déposa donc sur la table devant lui puis, il dit avec un sourire.

« Si vous avez terminé aussi, je crois que je suis prêt pour cette petite séance d'escrime ?  Et à défaut d'avoir une photographie de la personne qui fait l'objet de ma frustration, un article de Whistledown fera très bien l'affaire ! »
fit-il en terminant sa phrase sur une petite note amusée alors qu'il faisait allusion à la toute première requête qu'il lui avait fait en entrant dans la maison. Ils pourront tout à fait continuer leur conversation en enfilant leur tenue d'escrime.  

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Message() / Lun 17 Mai - 2:11
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 Escrime et confidences
@Alfred Leland  


« Vous avez raison. Pour ma part, si je souhaite que Darla fasse un bon mariage, il ne me viendrait pas même à l'esprit d'agir de manière si honteuse envers l'un de ses futurs prétendants... Si vraiment c'est un très mauvais choix, je me contenterai sûrement de l'éconduire de façon très subtile, mais apparemment la subtilité n'est pas pour tout le monde... » Tu es on ne peut plus d'accord avec les mots de ton ami. Tu as une sœur aussi et si un jour elle est courtisée par quelqu'un de très limite, tu lui feras comprendre de cesser ses galanteries d'une manière subtile et polie. Aucune raison de se montrer grossier ou violent, car après tout vous avez appris depuis l'enfance à vous exprimer et à vous faire comprendre sans avoir besoin de hausser le ton. Cependant tout le monde n'a pas eu la même éducation soignée que vous, il est simple de le comprendre en sachant maintenant la façon dont Alfred a été traité par le frère de la jeune Lady qu'il convoite. Mais malgré tout, il y a de quoi se méfier du reste de la famille en entendant cela. Et c'est malheureux, car tu es certain que des jeunes filles très bien se retrouvent dans des situations délicates ou compliquées simplement car la famille ou même le frère a eu un comportement très douteux. C'est triste car c'est mettre tout le monde dans le même panier cependant, c'est tout à fait normal. Personne n'a envie de se lier avec une famille douteuse, car c'est prendre un risque pour sa réputation par la suite. Et encore une fois, il n'y a rien de plus précieux que ça.

« Je crois bien que c'est la seule solution de toutes façons, car je doute qu'aucune de mes lettres ne réussissent à atteindre le bureau de son père tant que le frère est là. Et je le crois tout à fait capable d'attendre le courrier tous les jours afin de vérifier qu'aucune lettre de ma part n'arrive... » « C'est absolument ridicule. » Dis-tu en levant les yeux au ciel, trouvant vraiment cette attitude profondément vexante et limite. « Enfin aucun doute que vous êtes très attaché à elle, mon ami. Je ne suis pas certain dans votre cas, que je m'accrocherais autant. » Avoues-tu avec un petit sourire. Mais après tout tu n'es pas dans sa situation et puis tu dis cela mais tu ne sais pas. Quand on est épris par quelqu'un, vraiment attaché et pas juste un petit peu, nul doute qu'on pourrait braver les pires frères pour espérer avoir un instant avec elle. Enfin c'est du moins ce que tu crois, c'est ce que l'on raconte et ce que l'on peut lire sur l'amour, dans les livres. Tu ne sais si c'est vrai ou si c'est exagéré, même si tu ne doutes pas que pour décrire aussi bien une telle chose alors, il faut l'avoir vécu. « Vous croyez ? » As-tu réellement besoin de répondre à cela ? Du regard que tu lui lances, ton ami semble comprendre. Tout comme toi tu as compris que oui, Alfred a été touché en plein cœur par cette Lady et qu'importe son frère, il trouvera le moyen de la voir encore et encore. « Vous avez sans doute raison... Oui je pense... Peut-être...  Depuis... » « Je sais, Alfred. » Dis-tu, car tu veux lui éviter une telle souffrance. Tu sais depuis combien de temps il n'a pas ressenti cela, il n'a pas besoin de te le dire. « Je dois avouer que les grossières paroles de ce personnage n'ont fait que renforcer ma détermination si tel est possible de continuer de voir sa sœur... » « Assurément, il ne sait pas sur qui il est tombé. Si il pensait vous faire fuir... C'est raté. » Dis-tu avec un petit rire amusé, sachant que Alfred est la détermination faites homme.

Vous échangez quelques rires et tu dois avouer que ça te fait du bien que l'ambiance se détende entre vous, comme cela. Il semblait si préoccupé, si touché en arrivant que tu n'étais pas certain de pouvoir le faire sourire comme lors de vous entrevues précédentes. Mais si, cela n'a pas changé entre vous et tu as toujours ce pouvoir, celui de lui arracher des sourires et même des rires alors que pourtant son humeur n'est pas au beau fixe. Et qu'il affiche la petite mine de celui qui n'a presque pas dormi de la nuit. Ou alors si mal, que son visage en porte encore les traces. « Oui.... Je dois avouer que je me suis posé cette question plus que des dizaines de fois depuis hier... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi et comment une personne si douce, si intelligente peut-elle avoir pour frère... Enfin, quelqu'un comme lui... Je sais que ma sœur et moi sommes énormément différent, mais de ce que j'ai vu hier... Cela dépasse l'entendement. » « Êtes-vous certain qu'elle n'a pas été adoptée ? Ou peut-être lui. » Dis-tu avec riant encore un peu, voulant taquiner ton ami. Tu finis ta tasse de thé sans un bruit avant de te redresser, te préparant pour la suite. « En tout cas je sais qu'il est tombé sur la mauvaise personne. Vous êtes quelqu'un de très déterminé et si vous souhaitez revoir cette jeune fille alors, vous y parviendrez. » Ca ne fait aucun doute à cela. On ne peut jamais faire s'éloigner deux personnes qui veulent être ensemble, quoi qu'on dise ou quoi qu'on fasse. Ce jeune homme aura seulement réussi à donner à Alfred l'envie de côtoyer Lady Anderson plus encore.

« Si vous avez terminé aussi, je crois que je suis prêt pour cette petite séance d'escrime ?  Et à défaut d'avoir une photographie de la personne qui fait l'objet de ma frustration, un article de Whistledown fera très bien l'affaire ! »
« Allons-y ! » Dis-tu avant de te lever et de lui faire signe de te suivre jusqu'à la salle d'entraînement. Tu as tout préparé, si bien que ton ami doit faire une seule chose et d'ailleurs, tu prends une tenue que tu lui met dans les bras. « Il vous reste à vous changer dans la salle de bain au bout du couloirs. Ensuite, nous pourrons passer à l'entraînement. » Dis-tu avant de le laisser à ses affaires pour sortir deux fleurets d'entraînement qui devraient faire l'affaire. Tu en profites pour t'échauffer en attendant que Alfred revienne.

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Alfred Leland
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Message() / Lun 24 Mai - 23:49
Alfred Leland
Escrime et confidences.

Alfred se sentait déjà mieux. Il devait bien avouer qu'il avait eu raison d'accepter cette invitation chez son ami de longue date. Qui plus est, cela lui avait fait permis de comprendre plusieurs choses y compris les véritables sentiments qui l'animaient au fond de lui. Il avait réussi à calmer la colère et la contrariété qu'avait fait naître cette affreux personnage qu'était James Anderson et discuté avec son ami lui avait fait ouvrir les yeux jusqu'où il se sentait capable d'aller pour conquérir le cœur de la dame de son cœur. Il n'abandonnerait pas en tous cas jusqu'à ce qu'il l'ait au moins revue et qu'elle lui ait dit en face qu'elle ne voulait plus le voir. Mais Alfred gardait un espoir au fond de lui qu'une telle chose n'arriverait pas... Si du moins il avait analysé leurs échanges et conversation échangées.

Il reprit sa tasse de thé qu'il termina et reprit encore un biscuit qui décidément était un délice pour le palet, et alors qu'il grignotait Heathcliff lui posa une très intéressante question, certes avec amusement mais il n'en demeurait pas moins qu'il se posait lui-même la question !  « Êtes-vous certain qu'elle n'a pas été adoptée ? Ou peut-être lui. » « C'est en effet une très intéressante hypothèse que voici... et qui mérite considération ! Personnellement, je penserai que ce serait plutôt lui !  Je ne trouve absolument rien à redire sur le comportement et l'attitude des parents qui ont été très avenants. La mère, est comme toutes les mères bien sûr je suppose, désireuse de marier sa fille avec le meilleur parti qui soit mais quelle mère ne souhaite pas cela ? Je suppose qu'une majorité de mères impose  ce genre de pression sur leur progéniture... J'ai remarqué que cette pression repose d'ailleurs beaucoup sur les épaules de leur fille qui souhaite elle davantage un mariage de sentiments. » Et s'il était choisi lui, James ne pourrait assurément s'opposer indéfiniment à ce qu'Alfred courtise sa sœur. Il espérait bien qu'il change d'avis, un jour, en voyant que sa sœur était heureuse.  Du moins il l'espérait. En tous cas, lui, l'était persuadé que son bonheur serait à son comble. C'était presque comme s'il avait attendu quelqu'un comme elle toute sa vie... Certes, il avait déjà aimer tendrement quelqu'un mais on aimait deux personnes jamais de la façon. Chaque personne était unique, et les sentiments que l'on éprouvait pour ladite personne l'étaient tout autant. C'est ainsi que dans une vie, il était possible d'aimer plusieurs personnes à différents moments de sa vie...

 « En tout cas je sais qu'il est tombé sur la mauvaise personne. Vous êtes quelqu'un de très déterminé et si vous souhaitez revoir cette jeune fille alors, vous y parviendrez. »

Il esquissa un sourire. Un sourire assez déterminé pour la première fois de la journée. Heathcliff avait raison. Et si Alfred parvenait à plaisanter en pensant à James,  c'était bon signe. En dépit des signes de fatigue qui se trouvaient encore au coin de ses yeux par manque de sommeil la nuit dernière, s'il réussissait à plaisanter en parlant de l'aîné Anderson, c'était une très bonne nouvelle.  Mais il n'aurait pas pu se remonter le moral tout seul. C'était grâce à une discussion honnête et sincère avec un ami.  Dans le monde assez hostile que nous vivions et rempli de personnes qui attendaient que nous fassions un pas de travers, c'était important d'avoir des gens en qui on pouvait vraiment avoir confiance et parler de ses problèmes.

Alfred avait terminé son thé et était prêt pour faire un peu de sport. Il avait hâte de commencer un petit entraînement d'escrime et il le dit à Heathcliff qui lui répondit qu'il était prêt lui aussi. Alors il se leva et le suivit en-dehors du petit salon jusqu'à la salle d'entrainement. Il lui indiqua de se changer dans la salle de bain au bout du couloir. Alfred hocha la tête puis, il emporta les affaires d'escrime jusqu'à la salle de bain pour se changer. N'étant pas habitué à enfiler tout ça, il mit dix bonnes minutes à tout enfiler correctement puis, il se saisit de son fleuret, releva la visière de son casque et revint trouver Heathcliff dans la salle d'entrainement.

« Je suis prêt. » fit-il avant de fendre l'air d'un coup de fleuret. Juste pour rire. Bien... Il fallait s'échauffer avant toutes choses. Avant tout exercice, il y avait des exercices d'échauffements. Il choisit de prendre exemple sur son ami qui effectuait déjà ses échauffements. Après tout, il savait ce qu'il faisait. Alfred n'était encore qu'un débutant.

« Il est où donc cet article de Whistledown ? » fit-il sur un ton plein d'humour tout en s'échauffant.

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