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Les Chroniques de Londres
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Wrecking ball • Mattith

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Anonymous
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Message() / Dim 6 Juin - 1:56
Invité
Wrecking Ball
Ft @Matthew Dawley


18 avril 1813
Caressant les mots de la pulpe de ses doigts, elle laissa un instant les larmes rouler sur ses joues, le regard tourné vers la fenêtre. Assise sur le sofa, elle peinait à garder contenance devant la violence des mots que son père avait rédigé à l’égard de ses enfants. Daegan l’aurait vu en premier, il aurait certainement épargné cette lecture à ses cadets. Mais c’était Judith qui avait réceptionne le billet, ses frères étant sortis, Morag lisant dans la chambre qu’elle avait choisi en arrivant chez l’aîné des Healey. Ses doigts se serrèrent sur l’objet, froissant le papier avec un pincement au cœur. Les nouvelles n’étaient pas bonnes et, à travers les lignes, il était aisé de croire que Sir Healey blâmait sa fille unique et son incapacité à obtenir les faveurs d’une reine pourtant avertie de la situation particulière de toute cette famille, provoquant dès lors une aggravation de la santé de la matriarche. En effet, la fatigue avait forcé la mère à garder le lit, à ne plus se lever depuis son retour à la demeure familiale. Le temps était leur ennemi, à tous. Aux enfants, davantage, car il s’agissait de satisfaire les dernières volontés de leur mère avant qu’il ne soit trop tard.

Froissant le papier, elle en fit une boule qu’elle jeta dans la petite cheminée qui trônait au cœur du salon. Un geste qui pouvait sembler égoïste mais qui, elle le savait, aurait été bien similaire si ses frères s’étaient trouvés à sa place. Glissant ses doigts sur ses joues charnues, elle en chassa les larmes, s’apprêtant à quitter le salon pour mieux s’en retourner à sa propre chambre. Son regard, alors, s’était posé sur une invitation reçue plus tôt dans la semaine. Une soirée mondaine, une de plus, organisée par le duc de Kent et son épouse. Une soirée de plus à laquelle ses chances pouvaient se jouer. Songeant un instant à sa mère, elle soupira longuement. De retour dans sa chambre, pourtant, elle demanda à sa femme de chambre de s’occuper de ses cheveux et de l’aider à sélectionner sa toilette pour la soirée. Ce soir, quand bien même elle répugnait ces événements, elle tâcherait de jouer le jeu car c’était bien pour cela qu’elle était là.

Ainsi, ce fut dans une toilette blanche et azur qu’elle descendit du fiacre, aidée par la main de son aîné. Sa lourde chevelure corbeau avait été remontée en un chignon d’une simplicité certaine, dégageant son visage et mettant en avant ses yeux clairs. Deux diamants d’une taille convenable venaient prendre place à ses oreilles, unique bijou qu’elle s’était autorisée à porter. Judith misait sur cette simplicité qui la définissait, non sur des artifices illusoires qui ne feraient qu’induire les hommes en erreur. Daegan lui avait offert un compliment sur sa beauté, Neal également. Et ce furent à trois, un frère à chaque bras, qu’elle fit son entrée en la demeure du Duc de Kent, accueillis par leur hôte et son épouse. Courbant l’échine, elle n’avait volonté que de bien se tenir… Enfin, cela, c’était avant même d’apercevoir la Reine au loin.

La colère grondait, sourde, dévorant son petit corps à l’instant même où ses pupilles s’étaient posées sur l’invité d’honneur de cette soirée. Pinçant les lèvres, laissant un frère quitter son bras pour mieux rejoindre des amis, elle prit congé du second, lui rappelant qu’elle ne risquait nul scandale dans une pièce bondée. Cherchant du regard des visages connus, elle finit par pousser ce soupir las qui ne faisait que marquer sa propre désapprobation sur sa venue en ces lieux. Pour autant, maintenant qu’elle était là, mieux valait faire comme si elle en était ravie. Etrangement, on ne vint pas se disputer une place dans son carnet de bal. Certains, pourtant, la saluèrent poliment, l’interrogeant sur ses plans d’avenir ou sur la santé de sa mère, deux sujets qu’elle ne souhaitait nullement aborder. Offrant de vagues réponses, elle prit congé rapidement de ses assaillants pour mieux marche d’un pas déterminé. Son regard, pourtant, n’était aimanté que par la Reine, la guettant depuis sa place, maudissant même son existence. Et puis, ce fut le choc. Littéralement.

Retenant une exclamation étouffée, Judith cilla un instant, quittant l’objet de toutes ses attentions pour mieux poser ses yeux sur le malheureux qui venait de rencontrer la furie en pleine. S’écartant prudemment, elle releva son regard écarquillé sur l’homme qu’elle venait de heurtait. Ouvrant la bouche, elle sembla vouloir parler et pourtant, en premier lieu, aucun son ne quitta ses lèvres. Ce ne fut qu’après quelques secondes qu’elle put enfin se libérer de ce silence. « Eh beh… On peut dire que vous êtes rigide, vous, alors… » Venant masser sa mâchoire afin de vérifier que rien n’était cassé – il ne manquerait plus que cela – elle lâcha un petit gémissement, cherchant à remettre ses idées en place.
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Anonymous
Invité


Message() / Dim 6 Juin - 15:34
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Wrecking Ball
Ft @Judith Healey


18 avril 1813
Une énième enveloppe reçue avec à l’intérieur une invitation pour une nouvelle soirée mondaine. S’il n’y avait que moi, je ne serais pas allé. Mais il y a aussi Caroline qui fait sa première saison cette année et je souhaite l’aider et mettre toutes les chances de son côté. Moi ce n’est plus la première et je sais que parfois cela peut-être long ce genre de soirée, surtout quand on ne cherche pas forcément quelqu’un dans sa vie, du moins pour le moment. Mais c’est souvent quand on ne cherche pas que cela arrive. Donc je préfère attendre et puis il y a Caroline avant cela. Elle mérite bien de trouver un homme bien avec tout ce qu’elle a vécu auparavant. Même si nous n’avons pas le même sang, je l’ai toujours considéré comme ma petite sœur, celle que je devais protéger. C’est donc avec l’optique qu’elle rencontre du monde que j’accepte d’aller à cette fameuse soirée. Je prends donc mon costume noir, tout en sobriété. Je prends mon haut de forme et c’est avec ma sœur, dans une magnifique robe d’ailleurs, que nous partons en voiture jusqu’à la demeure du Duc de Kent.

De nombreuses personnes sont déjà présentes et nous avons même le droit à la visite de la Reine. Je glisse mon haut de forme sous mon bras tandis que l’autre accompagne ma sœur jusqu’à l’intérieur de la bâtisse. Nous saluons certaines personnes que nous connaissons et ma sœur finit par rejoindre une amie. Elle m’explique alors que je ne suis pas dans l’obligation de la suivre car elle ne sera pas seule et que je devrais me trouver une demoiselle à inviter. Je lève les yeux au ciel, ce qui la fait sourire. Je m’avance donc dans un coin de la pièce afin d’observer les personnes et peut-être que des visages familiers feront leur apparition durant la soirée.

Cependant je sors de mon observation quand je sens comme un choc. En baissant le regard, je remarque qu’une demoiselle s’est cognée contre moi, ne regardant sans doute pas où elle allait. Ou bien c’est une technique que je ne connaissais pas pour engager la conversation. Je lève un sourcil à sa remarque, avant qu’un sourire se glisse sur mes lèvres.

- Je vous avoue que c’est une chose qu’on ne m’a jamais dite. Dois-je le prendre comme un compliment ? Je m’appelle Sir Matthew Healey. Et vous êtes … ?

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Anonymous
Invité


Message() / Mar 3 Aoû - 23:36
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Wrecking Ball
Ft @"Matthew Dawley"


18 avril 1813
Nom d’une pipe, c’est que ça faisait mal ! Elle n’en était pourtant pas à sa première chute mais ce choc si avait été si inattendu qu’elle se bénissait de ne pas s’être coupé la langue. Massant de ses doigts diaphanes sa mâchoire endolorie, elle avait relevé les yeux sur cette silhouette de grande taille qui semblait ne pas même avoir vacillé alors qu’elle venait de s’écraser contre elle. Les traits fermés de l’homme qui se tenait face à elle lui conférait une aura froide, sévère. Et pourtant, ces sourcils naturellement incurvés pour lui donner cette mine glaciale se mouvèrent et en un instant, d’une remarque certaine, elle le dérida. Judith en était elle-même surprise. Comment un visage pouvait-il être aussi contraire en un instant ?

C’est une chose qu’on ne m’a jamais dite. Bien. Il fallait une première à tout, n’est-ce pas ? La brunette n’avait pas non plus pour habitude d’entrer en collision avec un gentilhomme et pourtant, elle venait, semblait-il, de rencontrer un mur. Dois-je le prendre comme un compliment ? « J’apprécie le fait de savoir que je suis donc la première à poser cette marque sur vous. Sachez que vous êtes bien le premier à me luxer la mâchoire, également, quoique vous rentrer aisément en compétition avec ma monture concernant ce point… Quant au compliment… Je serais bien aventurière de me risquer à vous insulter donc nous dirons que oui, c’en est un. » Ca verve piquante s’était réveillée à l’instant même où ses pensées avaient été remuées par le choc.

L’homme une la galanterie de se présenter, chose bien cavalière puisqu’en théorie, il leur fallait un tiers commun pour oser les introduire l’un à l’autre. Mais Judith appréciait toute prise de risque et celle-ci ne lui échappa guère. « Je suis la pauvre enfant que vous venez de blesser… Mais mes frères me connaissent sous le nom de Judith Healey. Vous n’êtes guère à cheval sur les convenances n’est-ce pas ? Mon aîné serait rouge de honte à moins que ça ne soit de colère s’il savait que personne ne nous a présenté… Mais j’imagine que notre collision mérite bien une légère exception puisque nous avons déjà brûlé bien des étapes ! » Elle sourit en coin, se rappelant soudainement à peine de la douleur que ceci pouvait lui provoquer. Judith était une entêtée et une rebelle qui se déguisait en douce demoiselle. Mais l’homme qui se trouvait face à elle méritait qu’elle fasse tomber ce masque. Au mieux, il en rirait. Au pire, cela lui ferait un candidat de moins à congédier de sa cour ?
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