Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Les Chroniques de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal


 :: THE ARCHIVE ROOM :: Rp terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

« Petite balade détente au parc. » [Diana]

Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Sam 1 Mai - 11:51
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »
Ft libre"

Alfred avait dû s'absenter quelques jours de Londres. Quelques affaires urgentes requérait sa présence dans le Lincolnshire et à vrai dire, il avait été on ne peut plus ravi de pouvoir s'échapper l'espace de quelques jours. Les différents évènements qui s'étaient déroulés au cours du mois d'Avril ne cessaient de le hanter ainsi que les paroles d'un certain James Anderson. Pourtant, une petite conversation avec un ami le lendemain, lui avait fait du bien. Heathcliff Hargreaves lui avait permis de voir un peu plus clair dans son cœur mais il avait quand même ressenti le besoin de s'éloigner de Londres quelques jours. Pour réfléchir. Il était donc partit s'occupe de quelques affaires urgentes car il avait une reçu une missive de leur intendant resté là-bas pour surveiller le cours des choses et certaines choses demandait à être pris en charge immédiatement. Et pour Alfred, le bien-être de leurs métayers devait passer avant tout. Après tout, c'était eux qui prenaient soin de leur terres, eux qui les cultivaient.  Il n'avait été absent que cinq jours, le temps de tout mettre en ordre leurs affaires mais Alfred sentit que l'air de la campagne mêlé à l'air de la mer et à ses embruns ne pouvaient que lui faire du bien. Comme à chaque fois qu'il revenait sur leurs terres, Alfred ne manquait pas une occasion de s'arrêter en tout premier devant la mer. C'était un passage inévitable. Il reste un long moment, assis sur le sable, face à cette immensité bleue qui parvenait toujours à calmer ses esprits chaque fois que ces derniers étaient tourmentés. Ce calme environnement à l'exception du clapotis des vagues qui venait s'échouer sur le sable.  Il écouta un moment. Il se laissa bercer par tout ce qu'il percevait autour de lui et... Et puis il se souvint d'une promesse.  Une promesse qu'il avait fait à Prudence. Dans sa tête évidemment. Il s'était promis qu'il lui montrerait tout cela un jour. Quelque part au fond de lui, il savait qu'il tiendrait promesse. Malgré ce que le frère pensa it de tout cela, parce qu'il avait tord.  Et dès qu'il serait de retour à Londres, il le prouverait.

Alfred demeura ainsi cinq jours chez lui dans le Lincolnshire à régler leurs affaires avec leurs métayers puis, il entama le voyage de retour vers Londres, un peu avec appréhension, mais toutefois très déterminé dans s on cœur et dans son esprit. Le voyage fut long. Il durent faire une escale à mi-chemin et Alfred s'arrêta dans une petite auberge, avant de repartir le lendemain pour la seconde partie du voyage. Lorsqu'il revit les façades des maisons de Londres, si reconnaissables et différent de ce qu'il avait vu ces cinq derniers jours bien que non dénués de charmes, il fut heureux de les revoir. Il était envahi d'une toute nouvelle détermination lui semblait-il en tous cas, et pour la première fois dans sa vie il semblait voir plus clair que jamais en lui-même. Lorsqu'il descendit de voiture ce jour-là, alors que cette dernière s'était arrêtée devant la maison de Portman Square où les Leland habitaient quand ils étaient à Londres, il sentit les rayons de soleil se poser sur son visage. Le soleil de Londres. Il n'était pas encore midi, mais le soleil arrivait bientôt à son zénith. Techniquement, c'était le même soleil qu'en campagne, mais aujourd'hui il lui semblait différent. Comme si un vent nouveau soufflait sur la ville entière. Il pensa que c'était de bonne augure. Alors qu'il entrait dans la maison, Jonas accourut aussitôt pour l'accueillir et pour lui remettre quelques courriers qui étaient arrivés pendant son absence. Puis, il lui demanda comment avait été le voyage. « Très bien, » lui répondit Alfred avec un sourire. « Pourriez-vous faire venir un plateau repas dans mon bureau s'il vous plaît ? J'ai un peu de travail à faire. » Le majordome s'inclina légèrement. « Bien sûr mylord. Ce sera fait comme vous le souhaitez. » Pendant un court instant, il observa son maître, et sans aucun doute il avait l'air d'aller bien. Mieux en tous cas que la dernière fois qu'il l'avait vu et il en fut ravi. Pourtant, il ne se permettrait pas de faire le moindre commentaire. « Tout s'est bien passé alors à Belton House ? » Alfred esquissa un sourire. « Les problèmes ont été réglés en effet. Mon père et ma soeur ne sont pas dans la maison? » « Non Mylord, ils sont tous deux sortis. Ils devraient rentrer pour le dîner. »  « Très bien. » Sur ce, après avoir pris le courrier des mains de son majordome, il s'en fut et s'enferma dans son bureau pour les deux prochaines heures.

Vers les 14 heures, Alfred ressortit de son bureau et descendit afin d'aller faire un tour dehors plus pour se dégourdir les jambes et l'esprit de la comptabilités qu'il venait d'effectuer les deux heures durant. Il avait l'impression que sa tête allait exploser tellement il y avait de chiffres dedans. Il emporta avec lui son carnet de dessin et sortant au-dehors, il marcha en direction du parc le plus proche, c'est-à-dire Hyde Park qui se trouvait juste derrière Buckingham Palace. Il se choisit un petit coin tranquille dans le parc qui faisait face à l'étang et entreprit d'ouvrir son carnet et ses crayons pour dessiner un peu. Son esprit ne tarda pas à se vider de toutes autres choses que le paysage qu'il avait en face de lui.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Dim 2 Mai - 14:22
Invité
Visiblement j’avais du mal à rester éloignée des parcs. C’était mon lieu d’échappatoire et d’expression , c’était un bon endroit pour lire un livre , ou juste profiter de cette belle nature, des oiseaux . Il faisait très beau aujourd’hui , je m’habillais assez élégamment car en pleine saison il était évident que l’élégance était de mise, mais assez chaudement tout de même . Le soleil était au rendez-vous, mais on était encore au tout début mai et la météo pouvait surprendre à tout moment.
J’etais accompagnée par ma femme de chambre qui avec le temps était devenue comme une amie , la sœur que je n’avais jamais eue, il était toujours étrange de se rendre compte qu’on avait quasi aucune différence d’âge et quelque part on se ressemblait plus que la plupart des gens ne voulaient le croire. Au final c’était notre position sociale qui nous différenciait rien de plus.
On me rappelait à l’ordre que le soir j’aurai un cours de piano , voilà quelque chose que je ne risquais pas d’oublier. Ça changeait des autres obligations qui donnaient juste envie de fuir. J’avais eu la chance de revoir le parc de St James, celui de Westminster, et d’après ce qu’on m’avait dit Hyde Park était encore plus beau et plus grand, je me devais aussi d’aller le visiter et de m’y promener. Il était un peu loin de la maison pour y aller, alors on prenait une calèche pour nous déposer devant l’une des entrées . J’avais a la main un livre et mon lutin avec les partitions . J’avais prévu de lire et de réviser quelques partitions , j’étais de plus en plus dans l’optique de convaincre mon frère d’organiser un concert où tous ceux doués de talent en instrument ou en chant pourraient s’exprimer.
On était vraiment en plein cœur de Londres avec le palais de Buckingam juste à côté , c’était vraiment un monument grandiose , mais ce parc était pile ce qu’il me fallait. Je prenais le temps de respirer et de mettre mon visage un peu au soleil refusant au passage l’ombrelle que me tendait Anabelle. Ce n’était pas non plus un soleil de plomb dont il fallait se protéger !
Mon regard ne pouvait résiste à être attiré par toutes les personnes présentes , certains organisaient même un pic-nic. Je m’engouffrai plus loin dans les allées jusqu’à me retrouver devant un étang qui me fit sourire. Voilà qui était parfait . Je cherchais alors du regard un banc où m’asseoir. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant une personne que je connaissais parfaitement

sir Leland! Comment allez vous ?

Je lui faisais une gracieuse révérence en voyant son carton à dessin

bel endroit pour dessiner c’est sûr qu’il y a de quoi être inspiré
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Dim 2 Mai - 22:38
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Cela faisait quelques minutes que le regard d'Alfred était arrêté sur une famille de canards au beau milieu de l'étang et il semblait fasciné par cette image. Même étant enfant, il avait toujours adoré observer la vie animal sauvage. Vie animal sauvage qui ne lui apparaissait pourtant pas si sauvage que cela, et parfois même un peu plus civilisée que dans le monde des hommes. En quelques sortes, observer la vie sauvage le détendait et en même temps il l'enviait. La vie des animaux semblait si simple d'un certain côté, beaucoup plus simple et naturelle que celle des hommes ça c'était clair. Observant cette mère cane au milieu de l'étang suivie par ses cinq petits canetons qui nageaient dans le sillon de leur mère, c'était le plus beau spectacle auquel il avait assisté ces derniers temps. Reprenant son crayon, il se mit à dessiner cette famille de canards sur son croquis. La vie de ces canards sera immortalisée à jamais dans son cahier et si personne probablement ne se souviendra d'eux, il lui suffira d'ouvrir son cahier pour se souvenir de ce jour-là où il avait surprit cette adorable scène de famille sur l'étang et il se souviendrait aussitôt de ce sentiment de sérénité qui l'avait alors saisi. En général, chaque croquis qu'il dessiner, lui apportait quelque chose. Un souvenir d'un jour précis, d'un état d'esprit précis. Quand il tournait les pages de son carnet, il se souvenait exactement des circonstances qui avaient fait qu'il avait dessiné ce paysage et également de l'état d'esprit qu'il avait eu ce jour-là.

Le mois de Mai venait à peine de commencer et l'air en cette journée était vraiment très agréablement tiède et certainement très agréable pour se venir se promener au parc. D'ailleurs, même s'il n'y faisait pas trop attention, il y avait pas mal de monde à passer sur les chemins non loin de lui. Evidemment, c'était Londres et le temps pouvait très vite se gâter, mais avec un peu de chance, Alfred aura le temps de finir son dessin et de rentrer avant qu'il se mette à pleuvoir. Sans compter que si les nuages décidaient d'arriver, il les verrait arriver de loin et donc se hâterait de rentrer. C'est alors qu'il s'entendit interpellé par une voix féminine et relevant la tête, il reconnut la sœur de Heathcliff, Diana qui était accompagnée de sa femme de chambre. Alfred connaissait les Hargreaves depuis pas mal d'années maintenant ; il les considérait comme de vieux amis de la famille. Il était une époque où les salutations se seraient fait un peu moins formellement, plus simplement. Lorsqu'ils étaient tous plus jeunes du moins. Et, surtout en public en pleine saison Londonnienne, il serait fort inconvénient de saluer une vieille amie de la famille par l'appellation "Lady Diana". Quant bien même y aurait-il le mot lady devant son prénom, ce n'était pas assez formel. Les ragôts iraient bon train quant bien même il considérait la jeune femme au même niveau que sa sœur.

« Lady Hargreaves, c'est un plaisir de vous revoir. Comment allez-vous ? Il fait en effet très beau, ce serait dommage de ne pas profiter pour dessiner un peu. Et votre frère, comment va t-il ?  Vous a t-il dit que j'étais venu le voir il y a un peu plus d'une semaine ? »

Ils avaient discuté autour d'un thé et de délicieux biscuits au gingembre et avaient croisé un peu le fer. On peut dire que cela avait fait énormément de bien à Alfred de discuter avec un ami  qui prendrait le temps de l'écouter et de le conseiller alors que lui-même sortait d'une discussion fort enflammée avec un certain James Anderson qui était bien décidé à le voir comme l'ennemi public Numéro 1. Car Alfred était ressortit de cette conversation fort énervé. Il avait même eu du mal à se reconnaître lui-même dans ce qu'il avait ressenti ce jour-là. James l'avait tellement porté à bout qu'Alfred  s'était retrouvé changé en un tout autre homme, un dont il ignorait absolument l'existence jusque là.  

Codage par Libella sur Graphiorum

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Lun 3 Mai - 12:07
Invité
Quoi qu’on en dise Londres restait une petite ville, où c’était peut être la Saison qui exacerbait cette sensation . Je finissais par reconnaître telle ou telle personne au loin, à la fois c’était agréable car au moins ça voulait dire que j’avais de plus en plus ma place dans cette fourmilière et à la fois c’était pénible car il suffisait de pas grand chose pour le début d’une rumeur par exemple.
Je m’étais toujours considérée comme étant quelqu’un qui ne prêtait pas plus attention que ça à ce que les autres pouvaient bien penser de moi surtout les inconnus, mais au final c’était faux car mon avenir était construit sur la base  de ce qui se disait sur moi que je le veuille ou non.
Alors, même avec quelqu’un comme Alfred que je connaissais depuis des années , que je considérais comme un frère, en public il redevenait sir Alfred Leland.
Ce dernier d’ailleurs leva son nez pour me saluer et me demander de mes nouvelles

Fort bien je vous remercie et vous même ?

L’ami de la famille parla ensuite de son entrevue avec mon frère ce à quoi je souriais tout en hochant de la tête

oui il m’a mentionné votre visite. Je suis contente qu’il ait des amis proches ici, qu’il puisse respirer un peu dans cette Saison

C’est vrai qu’entre ses affaires à régler et devoir me servir de chaperon il n’avait pas beaucoup de temps à lui. Heureusement mon interlocuteur était là pour remédier à la chose

je vous ai interrompu dans vos dessins j’en suis désolée. Est-ce que je peux me permettre de vous demander de m’en montrer quelques uns ? Ou peut-être souhaitiez-vous un peu de tranquillité ?

C’est vrai que le pauvre n’avait rien demandé à personne avant que je débarque ainsi.  Je ne serai pas étonné qu’il préfère me remercier mais peut être qu’avec un peu de chance il aurait un peu de temps à me consacrer . Je repositionnais le lutin dans ma main de façon à ce qu’il ne glisse pas autant tout en attendant la réponse de mon ami.
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Mer 5 Mai - 15:11
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Fort bien je vous remercie et vous même ?
« Je vais bien, merci. »

Mieux en tous cas. Beaucoup mieux en tous cas. Après avoir passé toute la semaine chez lui en-dehors de Londres, il ne pouvait que se sentir beaucoup mieux. Cela lui avait permis de se changer les idées – tout en s'occupant de quelques affaires concernant de leurs métayers- et aussi de réfléchir, ainsi que de son cher air marin qu'il aimait tant. L'air de la campagne mêlé à celui de la mer procurait toujours un effet plus que reposant.

« J'ai passé quelques jours en-dehors de Londres. » Puis, répondant à son regard curieux, il rajouta : « Pour régler quelques affaires avec nos métayers. Rien de grave. »

Diana lui répondit ensuite que son frère lui avait en effet mentionné sa visite, bien qu'Alfred doute fort qu'il lui ai mentionné le contenu total de leurs discussions, ce qui était très personnel.

« Et dont moi. » lui répondit-il avec un sourire.
« Je suis content d'avoir quelques amis proches ici... Notre discussion de l'autre jour m'ont fait beaucoup de bien. On n'y songe pas toujours, mais cela fait du bien d'avoir des gens sur qui on peut vraiment compter. Surtout à Londres qui est une ville très dynamique et où les gens n'ont pas toujours le temps de prendre le temps d'écouter... Et vous, lady Diana, voyez-vous quelques amis vous aussi ? J'espère que la saison se déroule bien pour vous. »  

Lorsqu'elle lui s'excusa de l'avoir dérangé ensuite, Alfred secoua doucement la tête en signe de négation, indiquant par là que ce n'était pas grave. Il était toujours content de croiser des amis bien sûr. Cependant, alors qu'elle lui demandait si elle pouvait quelques-uns de ses dessins (si cela ne le dérangeait pas évidemment), il considéra son carnet à dessin pendant quelques secondes, incertain, hésitant. Il était vrai qu'il n'avait jamais montré aucun de ses croquis à quiconque, plus par manque de confiance en soi ou par réserve qu'autre chose, et il était certain que Diana ne se formaliserait pas s'il lui répondait que non il préférait garder ses dessins pour lui. Cela lui fit se rappeler d'ailleurs que,  lorsqu'il se sentirait prêt à le faire c'est-à-dire suffisamment confiant sur la réussite de ses dessins, il s'était laissé dire à Prudence qu'il la laisserait les voir... Quelque chose en lui se serra au souvenir de ceci, mais il se dit que finalement rien ni personne ne l'empêcherait de le faire... Ce ne serait pas James en tous cas qui irait l'empêcher. De ça, il en était convaincu depuis sa conversation avec Heathcliff qui l'avait beaucoup aidé à voir clair dans ses sentiments. Un jour ou l'autre, que ce soit à un évènement public ou au détour d'une rue à Londres, il finirait par la croiser de nouveau.

Il feuilleta quelques-uns de ses dessins avant d'en choisir un qu'il aimait particulièrement. C'était un qu'il avait fait alors qu'il était allé en Cornuailles pour y rencontrer le marquis Mountbatten pour l'aider à résoudre les problèmes de dettes de son père. Il avait trouvé un joli endroit sur la plage d'où l'on voyait un bout de falaise et l'océan qui se perdait à l'horizon, presque à l'infini. Le soleil commençait à être bas sur l'horizon et et teintait la mer de reflets doux rouges et orangés. C'était paisible, presque paradisiaque et tellement beau. Alfred s'était ensuite assis sur le sable et il avait commencé à dessiner le paysage devant lui pour en garder un souvenir une fois qu'il serait rentré à Londres. A sa grande surprise, il avait réussi avec succès à dépeindre exactement les sensations qu'il avait de la présente scène. Une fois à Londres, il avait ajouté quelques couleurs afin que cela ressemble vraiment à ce qu'il avait vu.

Il tendit le dessin à Diana.

« J'ai dessiné celui-ci en Cornuailles il y a quelques mois. J'aime prendre quelques souvenirs des endroits où je me rends... Comme ça je rapporte une partie de la région dans mon sac. » expliqua t-il simplement en esquissant un petit sourire.  « Il reste encore du travail mais je crois avoir capturé l'essence de la scène assez bien. »

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Mer 12 Mai - 22:51
Invité
(mes excuses pour le retard)

***

J'étais bien contente de voir que Alfred avait décidé de ne pas congédier et semblait même content que je l'ai croisé. Il n'avait pas trop l'air dérangé par le fait que je l'interrompe dans sa réflexion, son sourire à mon adresse en était la preuve. Je le sentis perdu dans ses pensées alors qu'il semblait choisir le dessin qu'il voudrait bien me montrer, fronçant un sourcil je lui demandais alors

"Vous êtes sur que tout va bien? Vous avez l'air soucieux. J'espère que vous savez que je suis toute autant à votre écoute que mon frère.."

Je me disais parfois qu'il disait forcément des choses à mon frère qu'il ne se risquerait pas à me confier. Encore l'autre jour Heath me disait que certaines choses n'étaient certainement pas pour mes oreilles. Ce détail me dérangeait. Pourtant on se connaissait tout autant, et je n'étais pas du genre à juger, si je pouvais l'aider d'une façon ou d'une autre j'en serai plus que ravie, mais en même temps je n'allais pas m'étonner s'il se mettait à me rassurer comme le faisait si souvent mon aîné en me disant que tout allait bien. Pour avoir les mains libres je tendais mon lutin à partition à ma femme de chambre pour pouvoir me saisir délicatement du dessin que me tendait mon interlocuteur. J'écoutais attentivement ce que venait de me dire mon interlocuteur. J'observais alors pendant un instant de silence ce dessin qui selon lui n'était pas encore terminé

"Il est déjà exceptionnel, c'est comme si on avait prit cette partie de terrain et qu'on l'avait mise en image. Vous avez un véritable don. Je me demande... Il me semble que vous connaissez-vous Lady Apolline Sutton, n'est-ce pas? Elle est passionnée de dessin également, je pense que vous auriez des choses à partager, car elle a votre délicatesse et précision dans ses dessins."


Bon c'était peut être quelque chose d'étrange à dire, mais je me le permettait tout de même, après tout qu'y a t-il d'incorrect quant à lui demander une question par rapport à ses contacts? Enfin bon, encore une fois je comprendrai tout à fait qu'il refuse de me répondre. Parfois même avec quelqu'un que je connaissais bien, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et après on s'étonne qu'on ai du mal à se sentir à l'aise avec quelqu'un qu'on ne connaissait pas du tout.

"J'apprécie énormément ce genre de paysage, il n'y a rien de tel qu'un horizon qui s'étend à l'infini. Sans aucune construction comme ils en font de plus en plus dans la capitale. Je trouve que ce genre d'endroit fait rêver."

Je lui souriais alors tout en scrutant le dessin comme si chaque coup de pinceau et de crayon pouvait réserver une surprise de détail et délicatesse. Une fois que j'avais bien profité de ce dessin

"Je vous remercie de me l'avoir montré, j'ai hâte de voir le rendu final quand vous aurez fini de travailler dessus."

Je lui rendais alors son bien je restais plantée là comme un piquet sans trop savoir s'il voulait continuer à dessiner ou si je pouvais oser lui proposer une promenade, ou que je m'assois à ses côtés s'il me le proposait. Ma femme de chambre me rendait le lutin que je mettais à nouveau sous le coude. Je me lançais alors dans ma question

"Désirez-vous peut-être continuer votre dessin, si ça ne vous dérange pas je pourrai étudier mes partitions à vos côtés, on pourra en profiter pour parler, ou si vous préférez rester seul je comprendrai également. Nous aurons d'autres occasions d'échanger, je n'en doutes point."


De cette façon, je laissais la possibilité de ne pas forcément me répondre à mes différentes questions, mais il était comme de la famille, je ne me serait pas permise ce genre de question avec quelqu'un d'autre.
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Sam 15 Mai - 1:26
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Dire qu'Alfred n'était pas un peu nerveux de montrer son travail aurait été dire un mensonge. Il avait toujours gardé ses croquis pour lui. Il n'y avait pas eu une personne de sa connaissance qui avait vu  ses croquis et puis il avait arrêté le dessin pendant tant d'années à cause des autres responsabilités qui lui incombaient en tant que futur héritier. Il n'avait juste plus trouver le temps... Pourtant, lors de son « grand voyage » en Cornuailles pour aller voir le marquis Mountbatten, alors qu'il contemplait une scène paisible de nature qui l'environnait, il avait ressenti l'envie d'immortaliser sur papier cette scène. Et lors de sa prochaine escale dans une grande vile, il s'était acheté un nouveau carnet à croquis avec lequel il avait décidé de reprendre le dessin. C'était peut-être de la timidité ou alors un manque de confiance en soi qui l'empêchait de montrer ses dessins à d'autres personnes que lui. Pourtant, il savait qu'il ne craignait rien en en montrant un à Diana. Elle était une amie de la famille ; ils se connaissaient depuis tellement longtemps.

Peut-être montrerait-il un jour un ou deux dessins à Apolline par ailleurs, car ayant rencontré la jeune femme à plusieurs reprises, ils avaient eu l'occasion d'échanger un peu, et il savait qu'elle aimait dessiner elle aussi. Il avait également promis à Prudence qu'il lui montrerait un jour ce qu'il dessinait... Mais en ce moment rien n'était qu'incertitudes. Il faudrait déjà qu'il ait la chance de la revoir et il attendait avec une impatience contenue le prochain événement en espérant qu'elle y viendrait. Car depuis sa mésaventure avec son frère à la demeure des Anderson, il se dsait qu'il y avait sûrement 0 chance sur 1000 pour qu'un courrier de sa part atteigne Mr Anderson. James vérifierait sûrement tous les courriers qui arriveraient chez eux pour être certain qu'aucune lettre d'Alfred ne parvienne entre les mains de son père, Mr Anderson, pour lui demander une deuxième rencontre avec sa fille.

Quand Lady Diana lui dit, après avoir regardé le dessin qu'il lui montrait, qu'il avait un véritable don, Alfred se dit qu'elle exagérait un petit peu mais esquissa un modeste sourire. Cela ne pouvait pas être si exceptionnel que cela...  Il y avait encore bien des détails à améliorer, une petite chose par-ci par-là et un ton différent à apporter qui ne lui convenait pas comme il était là. Quand il s'était découvert l'envie de dessiner bien des années auparavant, Alfred ne s'était sûrement pas dit qu'il avait un don ; pour être honnête, il faisait uniquement cela pour le plaisir. Parce que cela le détendait, et puis il aimait beaucoup admirer et représenter la nature, et surtout garder une trace de chaque paysage, chaque endroit qu' il voyait.

« Je vous remercie de vos compliments, Lady Diana, mais je ne suis pas sûr d'avoir autant de don que vous le dites... Enfin, c'est davantage par plaisir que je dessine et que je l'ai toujours fait, mais j'ai arrêté pendant de nombreuses années et je doute avoir déjà récupéré toutes ces années où je n'ai pu pratiquer une seule technique de dessin... » Alors qu'elle parlait de Lady Sutton et de son amour du dessin également il esquissa un sourire avant de continuer : « En effet, il m'est arrivé plusieurs fois de croiser le chemin de Lady Sutton, et une fois nous nous sommes même retrouvés à une après-midi de dessin au parc avec d'autres personnes. Lady Sutton est une jeune lady que je respecte beaucoup. Vous la connaissez donc vous aussi ?» Mais, se rendant compte de son erreur, il se reprit aussitôt. « Evidemment, la plupart des jeunes ladies à Londres doivent assurément se croiser lors de nombreux évènements mondains donc forcément vous la connaissez sûrement. » Il rit de sa propre erreur. Sans compter que Londres avait beau être une grande ville, on finissait par y rencontrer les mêmes personnes de la même classe que nous ne serait-ce que parce qu'on fréquentait les mêmes évènements. D'ailleurs, peut-être qu'elle connaissait même Prudence...  bien que la jeune femme fut issue de la bourgeoisie et non de la noblesse, le vin de sa famille était réputée dans les hautes sphères et elle venait également de faire son entrée cette année au bal de la reine donc Diana aurait pu la connaître également... Mais cela, Alfred n'irait certainement lui poser la question ou aborder lui-même le sujet.

Et pourquoi donc son esprit finissait toujours par s'égarer ainsi vers les sphères de son cœur où la jeune femme se trouvait. Elle n'était peut-être pas Lady mais elle avait belle et bien fait chavirer son monde qu'importe ce que pouvait bien dire Lady W. à ce sujet ou quiconque d'autre prône sur les ragôts ou les rumeurs.  Alfred s'exhorta de ses pensées alors qu'il entendait la jeune Hargreaves lui dire combien elle aimait ce genre de paysages elle aussi, paysages bien rares dans Londres avec toutes ces maisons et ces bâtiments. Alfred esquissa un sourire et hocha la tête.

« C'est vrai...  Il n'y a que nous qui vivons ou avons grandi à la campagne qui pouvons réellement apprécié la beauté de tel paysage. Mais savez-vous qu'il n'y a pas à aller bien loin pour retrouver un tant soit peu de ce calme de la campagne que nous connaissons tant ? J'ai eu récemment l'occasion de me rendre dans le sud ouest de Londres, juste à l'extérieur de la capitale, et il y a encore de très jolis coins de campagnes qui sont encore un peu... Sauvages comme nous les appellerions. Je vous conseille d'aller y faire un tour. »

Il hocha la tête lorsqu'elle le remercia de lui avoir montré son dessin puis il reprit celui-ci lorsqu'elle le lui rendit. Il le rangea alors soigneusement dans son cahier, bien à plat afin qu'il ne soit pas abimé. Puis, il écouta Lady Diana lui demander s'il préférait continuer ses dessins seul ou si cela ne le dérangeait nullement qu'elle s'installe à ses côtés pour travailler ses partitions. Le futur marquis lui sourit sincèrement.

« Non, bien sûr que non. Nous nous connaissons depuis tellement d'années. Ni vous ni votre frère ne me dérangerait même dans un moment comme celui-ci. » Puis, indiquant la place à côté de lui. « Je voue prie, mettez-vous donc donc à l'aise. Comment se porte vos partitions ?  Sur laquelle travaillez-vous en ce moment ? » demanda t-il pour relancer la conversation et s'intéressant à ce qu'elle apprenait à jouer en ce moment.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Ven 21 Mai - 0:32
Invité
J'avais tendance à vouloir valoriser ce que pouvaient faire les gens que j'appréciais particulièrement, alors quand Alfred supposa que j'avais légèrement exagéré quant à mes compliments je lui souriais, j'étais sincère, moi je ne savais pas dessiner. Une fois qu'il eût accepté, je m'asseyais à ses côtés afin que ce soit plus pratique pour discuter. Je faisais signe à Anabelle qu'elle pouvait s'asseoir un peu plus loin sur une chaise afin qu'elle puisse se reposer. Heureusement la miss avait apporté un livre pour pouvoir s'occuper tout en gardant un oeil sur moi. Ca ne devait pas être plaisant tous les jours de devoir jouer les chaperons.

"Ne vous excusez pas voyons, après tout la Saison est jeune, je doute avoir rencontré tout le monde. Mais oui, maintenant j'ai eu l'occasion de voir Lady Sutton plusieurs fois. Plus récemment encore à l'anniversaire de Lady Mary et je sais que Apolline est invitée à l'événement musical qui sera tenu chez Lady Seymour, c'est d'ailleurs pour ça que je révise quelques arias. Vous y serez? Et vous avez raison, de plus en plus je revoit de jeunes femmes de mon âge avec qui je deviens amie. Il est rassurant d'avoir des personnes avec qui l'ont peu lier une amitié véritable. C'est précieux."

Je me demandais pourquoi Alfred se formalisait autant, de quoi avait-il peur exactement? Je n'étais pas du genre à tirer de conclusion hâtive ou de lancer des rumeurs à tout bout de champ. Non, tout comme pour mon frère je lui souhaitait de rencontrer quelqu'un avec qui il serait heureux, et si c'était Apolline, alors pourquoi pas, c'était une jeune femme tout à fait charmante qui avait du goût et agréable de compagnie.

"Quelle bonne idée, ça sera une très bonne escapade pour faire une légère pose entre tous ces événements auxquels je dois assister, merci du conseil! C'est vrai qu'en ça, Londres reste tout de même agréable. Les parcs y sont très grands et offrent un havre de paix, loin du tumulte de la ville."


C'est vrai qu'en étant ici, on en oubliait presque le fait que c'était tout de même la capitale, mais avec la Saison qui battait son plein, il était dur de ne pas penser que pas mal de moments pourraient être déterminants quant à la vie que j'allais mener. J'essayais de ne pas me laisser dépasser par cette peur.

"Concernant le piano j'apprends la neuvième de Schubert et pour l'aria, je travaille Lascia ch'io pianga de Haendel. Avez-vous déjà pensé à reprendre quelques cours peut-être, si c'est quelque chose que vous aimez faire, ne le lâchez pas. C'est trop important"

Quand je parlais de musique et de chant mon sourire s'élargissait presque malgré moi, j'adorais ça. Je n'avais pas peur si l'on me lançait le défi de me mettre à chanter là en public, sans prêter grande importance à ce qu'on pourrait penser de moi à ce moment-là. La musique semblait conférer un pouvoir, une assurance qu'on n'avait pas forcément tout le temps. Alfred semblait apprécier les dessins et devait être bien déçu d'avoir dû abandonner cette activité pendant aussi longtemps. Mais j'espérais sincèrement qu'il trouve le temps de s'y remettre, car comme tout art, il devait être nourrit pour ne pas flétrir.
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Sam 22 Mai - 1:02
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Suite à sa réponse, Lady Diana s'installa dans l'herbe à côté de lui qui travaillait ses dessins et il la laissa s'installer confortablement et sortir ses affaires. Lui, se concentrait sur sa feuille et son crayon et entreprenait d'essayer de faire la finition de cette famille canard qu'il avait aperçu et admiré plus tôt.  Quand il dessinait, il n'avait nul besoin de parler. La présence de la jeune femme à côté de lui ne le dérangeait nullement tant qu'il n'était pas obligé de parler constamment pour faire la conversation car il souhaitait réussir ce dessin au mieux.

Lady Hargreaves lui dit alors qu'en effet elle connaissait Lady Apolline Sutton pour l'avoir rencontré plusieurs fois dont à l'anniversaire de lady Mary Gilderstone. Lorsqu'il évoqua l'évènement musical chez les Seymour en disant qu'elle y était également conviée, Alfrded eut un petit sourire tout en répondant : « Que serait ma vie sans un peu de musique ? Evidemment, j'ai prévu moi aussi de me rendre à cet événement. L'un des événements de la saison à ne pas manquer je crois. »

Il esquissa un mince sourire lorsqu'elle lui dit prendre note de ses paroles concernant les environs immédiats de Londres qui possède de très bons atouts si l'on souhaite se promener en plein campagne et profiter du calme de la nature. Elle lui dit prendre note de ses conseils. Alfred leva la tête pour regarder en face de lui. A présent, il essayait de représenter un très bel arbre qu'il apercevait à distance  et il entreprit de le reproduire sur son papier. C'était un très bel arbre d'au moins une centaine d'année qui méritait bien l'honneur de finir sur papier.

Lady Diana lui apprit ensuite sur quoi elle travaillait et Alfred eut un léger hochement de tête appréciatif. Puis, alors qu'elle lui demandait s'il avait déjà pensé à prendre quelques cours de dessin. Si c'était quelque chose qu'il aimait faire, il ne fallait surtout qu'il lâche mais qu'il continue surtout.

« J'ai pensé à prendre un ou deux cours pour me remettre à niveau à vrai dire, mais je n'ai encore eu l'occasion de trouver le temps de le faire. Je sais que j'ai encore beaucoup à travailler encore pour m'améliorer mais vous savez... Je dessine surtout pour le plaisir ! » lui répondit-il sérieusement, indiquant par là que peu lui importait vraiment d'avoir ses œuvres un jour admirées dans un musée par exemple. « Je crois que j'avais oublié toutes ces années combien j'aimais dessiner quand j'étais petit garçon. »

A ce moment-là, une légère brise vint souffler et souffler sur les feuillets qui se trouvait posés à côté de lui sur l'herbe et automatiquement, sa main se porta pour les empêcher de s'envoler. Quelques-uns cependant voletèrent à quelques mètres de lui. Lâchant son crayon, il s'empressa de récupérer ses dessins avant qu'il ne s'envolent plus loin. Ce faisant, il ne put s'empêcher de rire légèrement. « J'aurai dû mieux faire attention. Nous sommes à Londres après tout. Nous ne sommes pas à l'abri d'une petite brise ! » Il remit ses dessins à l'intérieur de son carnet, bien serrés. Il se rendit alors compte qu'il y avait encore un dessin, tranquillement posé à deux pas de Lady Hargreaves. Le croquis qu'il avait tenté de faire un jour de la jeune @Prudence Anderson ... Les joues soudainement un peu chaudes, il s'empressa d'attraper le dessin avant que quelqu'un le voit – ce quelqu'un étant Lady Hargreaves- et de le ranger avec les autres un peu trop précipitamment.

« Le petit coquin avait voulu s'échapper. » et pour tenter de masquer le trouble qui l'avait saisit, il attrapa son crayon et se remit à dessiner, avec plus de concentration que jamais sur ce qu'il dessinait.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Dim 23 Mai - 22:12
Invité
Les relations humaines étaient tout de même bien étranges, même si Alfred était un ami de la famille et même plus que ça, je le considérait comme un grand frère, je sentais tout de même qu’il ne se sentait pas à l’aise de parler de certaines choses. Peut-être parce qu’on était en public, peut-être parce que ça lui faisait bizarre,  alors que le vent se lever je tenais ma robe pour qu’elle ne s’envole pas non plus. Je souriais à la remarque de mon interlocuteur. On parlait alors plus amplement de nos passions , que ce soit de ses dessins ou de mon chant .

tout comme mon frère vous avez sans doutes pas mal de choses à régler quand vous êtes en ville. Mais je pense que sans notre passion on est pas entiers ... enfin je trouve qu’on devrait toujours se laisser du temps pour ça

J’étais persuadée de ce que je disais, et j’espérais convaincre mon interlocuteur de la bonne idée qu’il avait eu et surtout qu’il confirmait ma pensée en disant qu’il avait oublié à quel point il aimait ça, c’était donc l’occasion rêvée de reprendre tout ça . Je voyais alors Alfred cacher un des dessins qui avait failli s’envoler. Je le regardais avant de lui dire doucement

vous savez, je vous considère comme faisant partie de ma famille, et si vous voulez me parler de quoi que ce soit , n’hésitez pas d’accord? Je crois que vous me connaissez assez bien pour savoir que vous pouvez me faire confiance.

Je lui souris, j’aurai vraiment voulu comprendre de quoi il avait si peur. De me choquer ? De révéler quelque chose d’étrange ? Je commençais à me dire que peut-être il avait jeté son dévolu sur quelqu’un et peut-être il désirait protéger la personne en question.  J’avais peut être pas beaucoup d’expérience en ce qui concernait les relations amoureuses pour dire aucune, mais j’avais ma façon de voir les choses et peut-être même que je connaîtrai la personne. Évidement je n’allais pas non plus le forcer à me dire quoi que ce soit .
En attendant je voyais que mon interlocuteur désirait se concentrer sur son dessin, aussi j’ouvrai mon lutin pour réviser les paroles , j’avais l’air dans la tête alors c’était facile de réviser. J’avais l’habitude de lire les partitions et c’était facile pour moi, je faisais un léger mouvement des lèvres pour ne pas déranger mon ami dans sa création mais je restais attentive si jamais il décidait tout de même de se confier.
Je pouvais tout à fait comprendre qu’il avait besoin de silence pour se concentrer sur les éléments qu’il désirait dessiner, d’un regard je regardais ses traits de crayons, j’étais admirative.

cela vous arrive-t-il de vous laisser aller à de l’improvisation, où vous ne dessinez que ce que vous observez en y apportant une touche personnelle ?

Comme d’habitude ma curiosité avait tendance à avoir raison de moi, mais c’était plus fort que mon, c’était aussi une façon d’en savoir plus sur mon ami et sur sa façon de créer. Le voyant concentré je me contentais de sourire avant de reprendre la lecture de ma partition, j’étais sincèrement heureuse à l’idée qu’on aurait l’occasion de se revoir à l’événement musicale et j’étais tout à fait d’accord , la musique faisait partie intégrante de nous, mais c’était également le cas du dessin pour Alfred, alors j’espérais qu’il tienne compte de mon conseil et qu’il ne laisserait pas tomber sa passion .
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Sam 29 Mai - 1:54
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Alfred terminait de peaufiner les derniers détails  de la famille canards qu'il avait vu nager sur le lac et qui à présent avait avancé plus loin vers le milieu du lac. Il avait toujours aimé dessiner la faune et la flore plus que toutes autres choses, même si récemment il avait eu envie de s'essayer au portrait – comme le démontrait le croquis qui avait précédemment glissé de son carnet et qu'il avait aussitôt caché à la va-vite. Pourquoi ? Il ne savait pas exactement pourquoi. Ce n'était pas vraiment qu'il ne faisait pas confiance à Diana, non, loin de là. Il savait  qu'elle était quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance. C'était probablement simplement qu'il était un peu sur la réserve de montrer encore tous ses dessins, surtout que les portraits n'étaient pas forcément là où il excellait le plus. Il était bien conscient de n'avoir pas su rendre justice à l'original dans son croquis. En vérité, le croquis qu'il avait tenté d'elle lui semblait bien trop fade. Il avait eu suffisamment de temps pour enregistrer les traits délicats de son visage pour pouvoir en faire un portrait légèrement suffisant, mais il l'avait fait de tête. Il n'avait eu pas le modèle en face de lui et il savait ô combien son croquis d'elle manquait de réalisme. Ses coups de crayon avait besoin d'un peu plus de travail et il savait qu'il n'avait pas encore fini de travailler dessus. Or, il ne se sentait pas encore suffisamment de bravoure pour montrer aux gens – même à des personnes proches de sa famille -  ses croquis qu'il considérait comme non finis.

Il hocha doucement la tête lorsque Diana répondit que sans passions nous n'étions que des êtres incomplets. Il y avait certes des devoirs que l'on se devait d'accomplir, on avait tous des responsabilités surtout quand on était un aîné de famille, mais il était vrai qu'il fallait souffler un peu et prendre un peu de temps pour faire d'autres choses que nous aimions. On avait tous besoin de respirer un peu, voir d'autres choses. On avait tous besoin d'avoir des passions, quel qu'elles étaient, cela nous rendait plus vivants. C'est avec un léger sourire qu'il répondit :

« Je dois avouer que cela me change de la comptabilité à la maison... Même si j'ai toujours adoré les chiffres. »

Après plusieurs heures penché sur les comptes de la maison, il était bien content de souffler un peu et de sortir son cahier pour dessiner un peu ou alors aller faire une promenade dehors si le temps était convenable. Ses prochaines paroles le firent arrêter ses coups de crayons un instant avant qu'il ne tourne la tête vers Diana à nouveau et qu'il  esquissa un sourire.

« Ne vous inquiétez pas, sachez que vous et votre frère êtes comme ma famille aussi. »
et après une réflexion alors qu'il songeait un instant aux relations un peu conflictuelles qu'il entretenait avec son père et sa sœur, il ajouta, légèrement amusé : « …. Voire même plus que ma propre famille parfois. »

Ils reprirent chacun de leur côté leur activité de dessin et de lecture de partitions de musique pendant plusieurs minutes. Rien d'autre que le léger sifflement du vent ne vint troubler le silence et ce fut quand enfin, il posa son crayon pour contempler son produit fini tout en le comparant avec l'original qu'il entendit Diana lui adresser à nouveau la parole. Se laissait-il aller à l'improvisation parfois ? A vrai dire, il ne l'avait jamais tenté non. C'était là une question très intéressante toutefois. Il ne se jugeait pas suffisamment bon encore pour tenter de l'improvisation, alors pour le moment, il s'entraînait simplement à reproduire... Enfin, il est vrai que le croquis qu'il avait caché plus tôt de manière précipitée était en quelques sortes de l'improvisation puisqu'il n'avait pas eu la silhouette de Prudence en face de lui au moment où il l'avait dessiné. Néanmoins, ce n'était pas uniquement pas de l'improvisation car son image demeurait imprimée sur ses rétines et dans son esprit et il se fiait tout simplement à ce qu'il se souvenait d'elle pour la reproduire. C'était presque de l'improvisation. Il avait son image dans la tête au lieu qu'elle soit face à lui. Mais comme il l'avait précédemment dit justement, ce croquis manquait de justesse et il avait encore beaucoup de travail à faire dessus. Ce qui signifiait donc que côté improvisation, il lui restait encore du boulot.

« Et bien, non, j'avoue n'avoir jamais fait d'improvisation. Du moins, pas à proprement parler sans aucun modèle devant mes yeux. Il m'est arrivé de tenter un portrait de quelqu'un une fois, bien que la personne n'ayant pas été face à moi à ce moment-là, je l'avais uniquement en tête. Cependant, n'étant pas vraiment satisfait de ce croquis, je puis dire ne pas être au point encore niveau improvisation.  Et je n'ai jamais apporté de touche personnelle... »

Puis, il lui retourna la question avec un sourire :

« Et vous, avez-vous déjà improvisé des petits morceaux de musique ? »

Il se souvint alors, avec un léger serrement au cœur, la partition de musique que Prudence lui avait fait écoutée à l'occasion de la visite qu'il lui avait rendu dans la demeure de ses parents.  

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Dim 30 Mai - 23:41
Invité
Tandis que Alfred restait concentré sur ses dessins, je fermais les yeux pour chanter l'air dans ma tête. J'aimais imaginer les instruments derrière. Le violon, le clavecin. Ces images me faisaient sourire. J'aimais les concerts, ce monde me transportait littéralement. Je ne pouvais m'empêcher de sourire à la remarque de mon ami concernant les chiffres. Voilà une passion bien particulière que je ne partageais pas forcément, en même temps ce n'était pas comme si on avait prit la peine de m'initier à ce monde. Donc je ne pouvais que m'imaginer que si Alfred aimait la chose il y avait sans doute une raison. Peut-être parce que les chiffres ne mentent pas, ne sont pas traîtres... Peut être y avait-il là quelque chose de rassurant... enfin va savoir.

"Les chiffres doivent avoir quelque chose de rassurant, au moins on sait à quoi s'attendre. Ca ne dépend ni des humeurs, ni des saisons. Ca ne dépend que de vous et de votre esprit n'est-ce pas?"


Enfin, après, ça devait être aussi quelque chose qui était relatif à une pression constante, car ces chiffres représentent tout de même un état des lieux d'une fortune. Ces chiffres sont tout de même aussi soumis à une certaine tendance. Enfin j'en savais rien alors il n'y avait pas lieu là de philosopher trop longtemps au risque d'avoir tout bonnement un mal de crâne qui n'était vraiment pas nécessaire. Nous parlions alors de famille, et les paroles de mon interlocuteur me firent doucement sourire

"C'est vrai? Je suis désolée que vous ne vous sentiez pas proche du reste de votre famille, je sais ce que c'est. Si je n'avais pas mon frère, je me sentirai bien seule"

Il était vrai que Heath comme moi ne pouvions pas franchement compter sur nos parents pour être présents comme nous le voudrions dans nos vie. Alors heureusement que l'on était entourés de personnes comme Alfred. Visiblement, malgré ma proposition, le jeune homme décidait de ne pas en dire plus sur ce qui le tracassait, aussi je n'allais pas insister, même si sur le coup j'étais un peu déçue, j'aurai bien voulu savoir à quoi il pensait. Mais peut-être qu'une prochaine fois, il se déciderait à se confier.
J'écoutais avec attention la réponse que m'apportait mon ami concernant l'improvisation, sans doute que dans le dessin c'était tout de même difficile, je hochais de la tête tout à fait compréhensive de ce qu'il voulait dire

"Je pense que ça peut être intéressant, de se laisser guider par son crayon ou son pinceaux et voir la forme que ça va produire, l'art a une part infinie de possibilités qui le rend vraiment attrayant. Je sais qu'en musique on veut reproduire à la perfection l'émotion qu'a voulu donner le compositeur en écrivant  ses notes. Il nous l'indique, par le tempo, les bémols ou les dièses . Mais je pense que malgré nous on y apporte quelque chose de personnel. Après tout c'est nous qui manions le pinceaux ou les touches du claviers, ou notre voix. Alors l'émotion que l'on fait transparaître nous appartient totalement. Quant à l'improvisation, je m'y essaye. Ca demande du temps, car alors on doit écrire les notes que l'on décide de jouer pour qu'ensuite ça fasse quelque chose de beau et qui fasse un ensemble qui fasse sens."

Je ne pouvais m'empêcher de rire légèrement suite à mon petit monologue avant de hausser un sourcil un peu gênée

"Je vous demande pardon, c'est un sujet qui me plaît tant que je pourrai en parler des heures, alors que vous essayez de terminer ce dessin. Puis-je oser vous demander à qui vous le destinez?"


Voilà que je faisais une nouvelle tentative pour savoir ce qui pouvait bien troubler l'esprit de mon ami, mais encore une fois, je n'allais pas non plus insister s'il me disait à nouveau de pas m'en inquiéter. Peut-être attendait-il d'être plus certain de ce qu'il ressentait ou de revoir la personne, mais j'étais presque sûre qu'il s'agissait d'une jeune femme. Ou peut être que je faisais complétement fausse route, et que c'était par modestie qu'il cachait ses dessins.
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Mar 1 Juin - 0:56
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

A vrai dire, si Alfred aimait tant les chiffres, c'était surtout parce que cela lui ramenait tant de souvenirs de sa mère étant donné que quand il était enfant, il travaillait toujours aux côtés de sa mère lorsqu'elle réalisait les comptes de la maison. Donc oui, c'était grâce à elle qu'il les aimait tant mais pas seulement. Apparemment il avait toujours eu de la facilité à additionner et soustraire des grands nombres. C'était comme des énigmes à résoudre et il aimait bien ce genre d'énigmes. Encore aujourd'hui, lorsqu'il calculait, cela le faisait en quelques sortes se rapprocher de sa mère. C'était dans ces moments-là qu'il ressentait le plus sa présence. Il n'aurait su exprimer ces sentiments exacts à quiconque mais c'était ainsi qu'il le sentait.

"C'est vrai? Je suis désolée que vous ne vous sentiez pas proche du reste de votre famille, je sais ce que c'est. Si je n'avais pas mon frère, je me sentirai bien seule"

Aux paroles de Diana, il crut bon cependant d'ajouter afin de rectifier ses paroles si elles avaient été mal comprises. « Ne croyez pas cependant que je n'aime pas ma famille. C'est juste qu'il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous ne nous entendons pas,  et il est aussi vrai que j'étais bien plus proches de ma sœur étant enfant.  J'espère cependant que cela finira par s'arranger. » Il esquissa un léger sourire avant de songer à ces tendres années où tout semblaient toujours plus parfaits. Sa sœur le faisait certes tourner un peu en bourrique à la suivre partout comme un petit chien mais oui, quelque part, ils étaient bien proches à cette époque-là et le pire c'était qu'il ignorait quand cela avait-il vraiment changé et à cause de quoi. Alfred était certain en tous cas de n'avoir rien fait volontairement. Ces dernières années, il y avait comme une barrière entre eux. Une barrière invisible qu'Alfred ne parvenait pas à franchir.

Alors qu'il écouta se lancer dans son monologue concernant l'improvisation, il ne put qu'admirer la passion soudaine avec laquelle elle abordait ce sujet. De toute évidence, il lui tenait à cœur et il l'écouta avec attention. Alfred faisait toujours preuve d'une oreille très attentive envers les gens. Cela était toujours intéressant d'écouter ce qu'ils avaient à dire ; on en apprenait souvent énormément. N'osant l'interrompre dans sa tirade,  il se contenta de hocher la tête ou alors d'esquisser un sourire ici ou là. Elle finit par conclure qu'elle s'essayait à l'improvisation mais que cela demandait plus de temps. Là encore, c'était évident !  Quelques secondes plus tard, elle s'excusa cependant pour avoir tant parlé car ce sujet lui tenait tant à cœur. Alfred secoua doucement la tête.

« Il n'y absolument rien à excuser voyons. C'est tout à votre honneur d'avoir une passion et d'aimer en parler autant. D'ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous disiez, il existe une multitudes de possibilités dans l'improvisation et par exemple deux portraits ou paysages peints par deux personnes différentes seront en effet différente l'une de l'autre par le simple fait qu'ils n'ont pas été peints par la même personne. Il y aura forcément des détails plus accentués chez l'un que chez l'autre tout simplement parce que ce ne sont pas les mêmes choses qui nous attirent. Les perceptions sont différentes. Là où quelqu'un verra quelque chose, quelqu'un d'autre le verra autrement donc sa peinture représentera ce qu'il voit ou comment il ressent exactement la scène. Le même sentiment ne sera pas dépeint de la même façon dans chaque dessin. Cela en va de même pour la musique comme vous l'avez si bien dit. »

Puis, sa question suivante le prit légèrement au dépourvu et il baissa les yeux sur le dessin qu'il venait de finir, se demandant si c'était vraiment de celui-là dont elle parlait. Parce que ce dessins-ci, à vrai dire, il ne le destinait à personne. Il pensa alors qu'elle devait sûrement parler du dessin qui s'était échappé plus tôt et qu'il avait rangé si précipitamment par gêne qu'on ne le vit.

« Je... » Il ne savait pas quoi répondre. « A vrai dire... »  Il ne savait même pas s'il comptait le montrer à quiconque en fait. Peut-être le garderait-il pour lui... Même au fond de lui il espérait qu'il reverrait la jeune femme à Londres. Il ne l'avait pas vue venir au dernier événement de la reine, lord des Vauxhall Tournament bien qu'il ait espéré qu'elle y soit, mais elle finirait par réapparaître à un événement mondain un de ces jours se disait-il. Forcement. Un auquel son frère @James Anderson n'y serait pas pour lui mettre des bâtons dans les roues et le faire paraître ce qu'il n'était pas.

« A vrai dire je n'en sais rien.  Je ne sais pas si je le destinais à quelqu'un, j'ai juste dessiné sur une envie soudaine de le faire. » répondit-il finalement le ton un peu sombre qui ne lui était pas habituel. « Il faut déjà que je puisse revoir la demoiselle en question... » Et ça, ce n'était pas gagné avec le frère qui ferait barrage à tous les courriers qu'il enverrait sûrement chez eux (il n'avait pas tenté d'en envoyer un autre car il savait pertinemment qu'il était capable de fouiller tout le courrier pour retirer une éventuelle lettre d'Alfred). Tous ses espoirs étaient donc sur un éventuel futur événement mondain.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Jeu 3 Juin - 0:18
Invité
Je me contentais de hocher de la tête lorsque Alfred cru bon de commenter mes paroles concernant la famille. Je ne pouvais que comprendre ce qu’il voulait dire et bien sûr que je ne questionnais pas sa proximité où non, mais parfois à notre statut venaient de mêler les obligations. Et j’avais la sensation que cette pression à laquelle nous étions tous soumis d’une façon ou d’une autre venait gâcher des relations qui auraient pu être peut-être plus saines s’il n’y avait pas toute cette attente, ces espoirs, ces inquiétudes. Toutes ces choses venaient envenimer les relations familiales. Parfois il suffisait d’un pas de travers pour être carrément renié. Enfin bon je préférais ne pas penser à ça .

je l’espère pour vous également. La famille c’est tellement important.. je crois que j’ai envie de croire à celles qu’on voit parfois dans les romans . Heureuses et solides. C’est sincèrement ce que je vous souhaite.

Je lui adressait un sourire, il était évident que je ne pourrais pas parler aussi librement avec n’importe qui d’autre qui me trouverait certainement soit naïve, soit un peu trop indiscrète ou Dieu sait quoi encore. Mais ce qui suivit me montra que parfois je ne savais pas maîtriser ma curiosité qui semblait être mon plus vilain défaut. en voyant la tête de mon ami je regrettais bien vite ma question

je suis désolée, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. Je sais que concernant certains travaux artistiques... il n’y a rien de plus personnel, et il est absolument naturel que vous vouliez garder des choses pour vous

Bon, mes paroles avaient sans doute autant d’effet que si on venait d’enfoncer une porte ouverte, mais j’étais sure qu’il comprendrait ce que je voulais dire, c’était un des plus grands points positifs à se connaître depuis aussi longtemps .

J’espère que vous la reverrez . Peut-être même à ce fameux concert chez Lady Arielle. Durant la Saison le monde est assez petit au final. Il y a également cet événement mondain organise par sa majesté elle-même. Là il est presque certain qu’elle y sera . Qui sait je la connais peut-être déjà

Je n’allais évidement pas le forcer à me dire le nom en question. Peut-être finirai je par le deviner à force de voir mon ami aux divers événements . Quand on est amoureux il est difficile de le cacher malgré tous les efforts que l’on fait pour ne pas se ridiculiser et cacher au mieux ses sentiments.
Le fait de parler de musique et d’art et surtout d’improvisation permit de passé à autre chose . Je souriais tandis que je remarquais le nombre de points communs entre la musique et le dessin. Ce n’était pas si étonnant. L’interprétation , l’improvisation, la personnalisation. Quoi de plus naturel comme dénominateur commun pour toutes les formes d’art.

il est vraiment agréable de parler de tout ça, mon frère n’est pas très artiste , alors il est vrai que je me laisse un peu parfois dépasser par ma passion et l’envie de la partager. C’est plus fort que moi.

Je haussais légèrement des épaules , après tout on ne se refait pas , en tout cas pas du jour au lendemain. Je me replongeais dans les notes, je jetais un œil discret sur ma femme de chambre qui s’était assise sur un banc avec un livre. Elle ne semblait pas inquiète, alors je savais que j’avais encore du temps devant moi pour réviser mes partitions et papoter avec Alfred
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Mer 9 Juin - 10:47
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Alfred hocha lentement la tête en silence sans toutefois répondre un mot. Oui, sûrement la reverrait-il bientôt à un futur événement mondain... Bien que pour être honnête il ne savait plus que croire. Il avait été impatient de peut-être la voir apparaître à l'évènement chez les Seymour, et encore plus au repas organisé par la reine. Il s'était dit que si elle ne venait pas à l'un, elle viendrait sûrement à l'autre, mais il ne l'avait pas vue. Ni à l'un ni à l'autre des évènements.

Bien sûr, il n'en voulait pas à Diana pour insister tant sur ce sujet bien que cela le mettait des plus mal à l'aise. A vrai dire, il connaissait la famille Hargreaves depuis des années et ils se sentait assez proche du frère et de la sœur, pourtant il lui avait été évidemment plus facile d'aborder ce sujet-là avec Heathcliff qu'avec Diana. C'était certainement normal. Après, Heathcliff était un homme. Il était évident qu'il était plus simple de ce genre de sujets avec des personnes du même sexe que soi. Cela ne voulait pas dire qu'il avait moins confiance en l'un qu'en l'autre. Il était d'ailleurs un peu étonné qu'elle ne connaisse pas le nom de la personne dont il avait tenté le portrait, mais tout bien réfléchi si elle était comme son frère, elle ne devait pas être intéressée à lire les chroniques de Lady Whistledown et c'était d'ailleurs quelque chose qu'il appréciait énormément chez les Hargreaves ! Ils ne souciaient pas des rumeurs et des colportages de ragots ! Rien que pour cela, ils méritaient bien son entière confiance. Et dans la société où ils vivaient, il valait mieux se méfier en général en qui on mettait ses confidences. Les Hargreaves étaient de ce ces gens honnêtes et fiables qu'on trouvaient rarement à  Londres. (Je dis Londres seulement parce que plus on s'éloignait de Londres évidemment, plus on trouvait de sincérité et d'honnêtes gens dans les campagnes). Peut-être fut-ce cette brusque réalisation qui le fit alors changer d'avis et ouvrir la bouche une nouvelle fois avant de prononcer les mots suivants... « Elle s'appelle Prudence... » Il faisait allusion au portrait bien entendu. Car cela faisait bientôt un mois qu'il ne l'avait pas vue, et il avait un peu l'impression qu'elle lui glissait entre les doigts, que son image s'évanouissait. Il blâmait son frère. James. James Anderson. Il lui avait certainement monté la tête en lui insufflant de fausses idées conçues de lui-même... « Mais ce portrait est bien fade comparé à celui de la réalité. » ajouta t-il cependant avec un léger sourire tandis qu'il faisait semblant de trier ses dessins rangés dans son carnet.

La conversation était devenue drastiquement plus légère dès qu'ils avaient changé de sujets et qu'ils se mirent à parler de musique, d'art, et d'improvisation. Alfred était on ne peut plus heureux de ce changement de sujet beaucoup plus joyeux que le premier car cela le ramenait à des état d'esprits plutôt sombres.

« Ah, c'est sûr que votre frère doit avoir bien d'autres préoccupations aussi. Je ne trouve moi-même pas toujours le temps de dessiner, mais lorsque certains jours la comptabilité ne devient qu'une suite de chiffres sans aucun sens pour l'esprit, alors il est temps de faire une pause et d'aller se reposer un peu et faire autre chose. Et puis, ce n'est pas moi qui irait vous empêcher de parler de ce que vous aimez. La musique, et l'art en général, donne en quelque sortes un peu plus de saveurs à notre vie. »

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Lun 14 Juin - 20:06
Invité
Cette situation était un parfait exemple de ce que pouvait provoquer ma curiosité. Mais c'était plus fort que moi. Je voyais que mon ami avait vraiment été mal à l'aise avec ça et j'avais regretté ma question. j'avais de la chance que c'était un proche de la famille, aucun risque donc que ma réputation soit ruinée à cause de ça, mais il fallait que je fasse attention, car avec une autre personne, ça ne passerait pas aussi bien.

"Prudence vous dites? Prudence Anderson? Je ne l'ai croisée qu'une fois, complétement par hasard. Mon étole s'était envolée et Prudence l'avait ramassée. Nous avions papoté dans un parc. Seulement quelques minutes, mais elle est tout à fait charmante et de bonne compagnie."


J'avais un large sourire sur le visage au souvenir de cette après-midi et de cette rencontre fortuite. Comme quoi le monde était vraiment petit

"Je suis désolée si je vous ai mis mal à l'aise avec mes questions, je vous souhaite sincèrement de trouver votre bonheur, et si je peux vous y aider de quelque façon que ce soit, ça sera avec grand plaisir"

Je le voyais embêté, craignait-il d'être jugé car Prudence n'était pas de la même classe sociale? S'il y avait des remarques à ce sujet, il était clair qu'elles ne viendraient pas de moi. Nous parlions musique et d'art, et c'était un sujet dont je pourrai parler des heures durant. Je remarquais aussi, que c'était un sujet que Alfred préférait plutôt que parler des affaires de coeur. Je n'allais pas insister évidemment, même s'il me plaisait de m'imaginer dans le rôle de Cupidon quitte à ne pas réussir à le faire pour moi-même.

"Oh oui il faut absolument se laisser le temps pour ces activités, c'est ce qui fait l'essence même de notre existence. Avec tous les événements et ce que la société attend de nous. Sans ça... Tout ne serait que surface. L'art nous permet d'exprimer ce que parfois on ne peut pas dire à l'oral... Car incorrect, indigne ou Dieu sait quoi encore. Heureusement que l'art est là pour nous permettre de parler"


Après tout heureusement que ça existait, je voulais lui montrer qu'il n'avait pas à avoir peur de me confier quoi que ce soit, je voulais le voir plus confiant. Après à voir si ça allait marcher
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Jeu 17 Juin - 15:58
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Léger sursaut. Un très léger tressaillement parcourut le corps d'Alfred alors que le nom complet que prononçait Diana parvint à ses oreilles. Il ne répondit rien mais son silence fur plus communicatif qu'aucun autre mots. L'expression de son visage se rembrunit. Il se souvint de leur rencontre au bal de la reine, alors que lui-même venait sans réel espoir ou envie de se lier à une quelconque jeune demoiselle, pourtant il avait été touché ce jour-là et il lui avait été incapable de faire demi-tour. Touché par la douceur et la grâce silencieuse de la jeune femme, de ses doux sourires et ses traits fins dont le souvenir ne l'avait pas quitté depuis. Les dures paroles que James, son frère, avait prononcé à son égard dans l'espoir de faire chasser Alfred et de lui faire abandonner ses tentatives de rapprochement le hantait depuis qu'il avait entendu ses paroles de glace. Sa rencontre avec Heathcliff le lendemain avait quelque peu adoucit les propos de James et il avait même réussi à lui arracher quelques sourires, mais Alfred y pensait toujours. Dans les moments de plus grandes obscurité pendant la nuit, parfois il y pensait encore et se disait qu'il devait avoir raison. Il ferait mieux de l'oublier et de penser à autre chose ; elle méritait sûrement mieux.... Mieux ? Alfred peinait de comprendre comment son frère pouvait sembler croire qu'il se jouait de ses sentiments et n'était pas sincère avec elle. Ce n'était pas parce qu'il avait un titre qu'il était moins vrai dans ce qu'il ressentait qu'un autre homme sans titre.  Mais elle semblait si proche de son frère... De ce qu'il avait compris dans les mots de la jeune femme, elle l'aimait énormément.  Elle devait accorder énormément de confiance en son jugement et qui sait si James n'était pas parvenu à la convaincre qu'il n'était pas fait pour elle et qu'il était mieux de l'oublier. Alfred ne pourrait peut-être pas se mettre au milieu d'un frère et d'une sœur qui s'aimaient autant. Il se sentirait presque un intrus.  Alfred aimerait se faire accepter de toute la famille... S'il y avait une seule personne qui n'était pas capable de l'accepter, peut-être cela était l'instrument qui ruinerait leur relation naissante.  Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il n'aimait pas sa famille.  Ce n'était même pas vrai, il avait beaucoup de respects pour Mr Anderson, pour madame Anderson aussi en dépit du fait qu'elle mettait un peu trop d'importance au « rang » du prétendant de sa fille et ne tenait pas assez compte des sentiments de cette dernière. Non, c'était juste James...  Un mois... Il s'était presque passé un mois depuis la dernière fois qu'il l'avait vue et il ne l'avait même pas aperçue à l'évènement de Vauxhall alors qu'il pensait qu'elle ne manquerait pas une occasion d'y venir. Elle n'était pas même venu à sa fête des Arts, pas même une petite apparition. L'espoir était retombé comme un soufflé dans son cœur et la déception l'avait envahit. Il s'était dit que c'était l'oeuvre du frère. Il l'avait certainement convaincue que le cœur d'Alfred était aussi dur que la pierre et vis-à-vis des sentiments de sa sœur et de sa réputation. Qu'il était insensible.

Il fit mine d'être intensivement concentré dans ses dessins pendant un moment, refusant de lever le regard et de répondre à des questions auxquelles il ne saurait pas lui-même répondre, et puis il ne voulait pas faire ressurgir ce sentiment de rejet qu'il avait déjà ressenti à l'entente des paroles de son frère. Il se demanda cependant quand est-ce que Diana l'avait croisée ? Etait-ce avant ou après le bal ?  Car ne l'ayant pas vue depuis trop longtemps, il s'inquiétait du bien-être de la jeune femme. Il voulait au moins savoir si elle allait bien. Il ne voulait poser la question, il ne pouvait poser la question car il ne voulait pas réveiller une douleur qui n'avait pas encore disparu.  Il ne voyait pas exactement en quoi Diana pourrait l'aider en tous cas sinon à le rassurer sur son état de santé si elle l'avait aperçue récemment. Mais apparemment, les deux jeunes femmes ne paraissaient pas si proches que cela. Elles avaient semblé s'être rencontré qu'une seule fois et par le plus grand des hasards, selon ce que Diana avait répondu, et Alfred se refusait à poser d'autres questions plus approfondies. Elles ne semblaient pas être très proches l'une de l'autre alors Alfred doutait que Diana l'ait revue depuis. Elle ne saurait donc dire comment elle se portait aujourd'hui.

« Tout à fait charmante en effet, très polie et avec qui il est agréable de converser... Son seul défaut doit être son frère. Cet individu est tout ce qu'elle n'est pas. » et le ton de sa voix sur la fin était tellement acerbe, involontairement acerbe.  Ce n'était pas lancé en direction de Diana évidemment qui avait toujours représenté l'innocence incarnée pour Alfred. Non, son ton  laissait juste entrevoir un certain mépris de la personne de James Anderson. Pour le moment, il espérait simplement ne jamais devoir le recroiser à nouveau. « Vous seriez surprise. J'espère pour vous que vous ne le croiserez jamais. »

Brusquement, il referma son carnet à dessins et reposa ses crayons. Il n'avait plus envie de dessiner à présent. Il regarda un moment autour de lui, laissa son regard s'évader au loin puis vers le ciel en se disant que les oiseaux avaient bien de la chance de pouvoir s'évader d'un lieu d'un seul puissant coups d'ailes. Oh qu'il avait toujours rêvé faire comme eux. Par le passé, lorsqu'il allait se promener à la mer il avait imaginé pouvoir prendre le large, aller voyager, découvrir les contrées qu'il ne connaissait pas et qu'il ne connaîtrait jamais. Ses responsabilités au pays le retenait cependant et celles-ci lui étaient bien trop importantes pour imaginer les délaisser un jour. Il en allait du futur de sa famille, et s'il voulait que ses enfants connaissent ce même environnement où lui-même avait grandi, alors ses rêves devaient être mis de côté. Imaginer la prochaine génération des Leland gambader sur les terres que lui-même avait foulé étant enfant, cela valait tout les voyages du monde. Pour lui en tous cas. C'était pour cela qu'il s'était tant battu pour préserver le domaine de sa famille. Pour cela qu'il se battait encore. Même si pour le moment, il peinait à voir le visage de ses futurs enfants et de sa future épouse, comme si un voile opaque était tombé sur elle et se refusait à sa vision. Même s'il ne le paraissait pas, il avait toutefois écouté ce qu'avait dit son interlocutrice sur les arts et la vision qu'elle avait d'eux.

« Vous avez raison.... Et la société en attends tellement de notre classe et ne tolère pas le moindre dérapage... La société est tellement narcissique. Heureusement, les Arts sont là pour nous offrir une échappatoire à tout cela où nous pouvons réellement être nous-même. Je ne saurai passer toute l'année durant à Londres. Je suis impatient de voir la saison se terminer et de pouvoir retourner chez nous dans le Lincolnshire...  Et vous-même ? »

Il rêvait des grands espaces où il avait grandi, de l'air de la mer, de la simplicité et de la gentillesse des gens en-dehors de la ville de Londres. Avec Diana, il osait certainement parler librement. Il savait qu'elle ne le jugerait pas. Les deux Hargreaves étaient ce genre de personnes qui ne jugeaient pas leur prochain contrairement à d'autres. Alfred savait qu'il pouvait être sincère avec eux et parler du fond de sa pensée sur la société et toutes les règles dans lesquelles ils étaient obligés de se conformer. Il  n'y avait pas de place pour un écart de conduite. C'était souvent ce qui l'avait effrayé dans le comportement de son père. Il avait craint et craignait encore que la conduite de son père et ses habitudes de jeux soient révélées au grand jour et c'était ce qu'il avait toujours tenté de cacher.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Mar 22 Juin - 22:19
Invité
Je voyais bien au visage de ALfred que quelque chose n'allait pas, je me demandais même s'il s'était passé quelque chose de désagréable lors de sa rencontre avec Prudence. Mais au vu de sa réaction à ma curiosité sans bornes, je m'empêchait cette fois de l'assommer de question qui risquaient encore une fois de le mettre mal à l'aise.

"Je suis désolée de l'entendre, notre rencontre a été des plus courtes vu qu'elle était due à un hasard, j'ignorais qu'elle avait un frère."


Encore une preuve que j'avais de la chance d'avoir quelqu'un comme Heath dans ma famille, je le savait respectueux des autres, je ne pensais pas qu'un jour il me serait donné de voir quelqu'un qui serait dans le même état qu'Alfred par sa faute, ça me semblait tout simplement impensable. Je comprenais alors que le ton que prenait mon ami était dirigé vers cet individu qu'il me souhaitait de ne jamais rencontrer

"Eh bien j'imagine que si elle est présente aux futurs événements, Prudence sera forcément chaperonnée par lui ou sa matriarche. Mais je garderai à l'esprit de ne pas trop prêter attention à lui. Ce n'est certainement pas la seule personne à ne pas réfléchir à ce qu'il dit."

Aux paroles d'Alfred je souris tout en hochant de la tête, on en venait à la même chose que je disais à mon frère quelques jours plus tôt

"On dirait que vous lisez dans mes pensées. L'autre jour, je disais à mon frère que j'avais hâte d'être à la maison, car j'ai la sensation que ce n'est que là-bas que je peux être véritablement moi-même. Enfin, j'ai l'espoir que nous rencontrions des personnes avec qui on a pas peur d'être nous-même. Comme c'est le cas entre vous et moi."

C'était sincère, et c'était évidemment ce que je lui souhaitait de tout coeur. Je le voyais alors ranger ses croquis, je soupirais doucement

"Je suis navrée si vous avez perdu votre inspiration à cause de cette histoire."


Je fermais également mon lutin à partition, je me demandais s'il voudrait se promener ou rentrer.
Revenir en haut Aller en bas
Alfred Leland
Alfred Leland
L'amoureux des épices
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Discrètement, il veille sur les affaires de son père.
Messages : 2150
Date d'inscription : 10/01/2021


Message() / Mar 6 Juil - 14:34
Alfred Leland
« Le dessin ou l'expression de son Moi le plus profond. »

Alfred était dans une phase d'interrogations certes, concernant sa situation actuelle et ce qu'il traversait vis-à-vis de la famille Anderson, et il était surtout désolé que James réussisse à lui mettre des bâtons dans les roues alors qu'il ignorait absolument tout de lui-même et qu'il agissait simplement parce qu'il « pensait » agir pour le mieux pour sa sœur. Ce qu'on pensait n'était pas forcément ce qui était le mieux. La situation l'oppressait, l'angoissait parce qu'il pensait qu'il avait au moins le droit de revoir Prudence une dernière fois pour au moins lui expliquer que ce que James disait de lui était absolument faux. Ensuite, il lui laisserait alors décider d'elle-même et si elle ne souhaitait plus le revoir, il disparaîtrait. C'était ce qui le minait le plus. Qu'il n'avait même pas été en mesure de la revoir depuis leur première rencontre et qu'elle puisse penser du mal de lui à cause de son frère lui était une pensée insoutenable. Cependant, il n'était pas prêt d'en parler plus avant avec qui que ce soit. Peut-être quand toute cette histoire sera derrière lui, peut-être si un jour il parvenait à en parler à Prudence, il réussirait à laisser cela derrière lui définitivement et à passer à autre chose quelque soit la décision que prendrait la jeune femme. Mais la dernière chose qu'il voulait, c'était que ce soit James qui influe la jeune femme dans sa décision. Il y avait tant de choses qu'il aurait voulu dire mais que les conventions l'avait fait taire, il y avait tant eu de non-dits et c'était justement ces paroles non dites qui l'angoissait.

Lorsque Diana lui répondit à ce sujet et au fait que lors d'un futur événement mondain elle viendrait éventuellement soit chaperonnée par l'un de ses parents ou par James lui-même et qu'il pourrait ainsi la revoir, Alfred ne répondit pas. Il répondit d'un simple haussement de tête mais l'expression de son visage était si sombre qu'il était évident qu'il n'avait plus envie de s'épancher sur le sujet. Il se contentait de feuilleter un à un ses dessins qu'il avait rangé dans sa pochette, plus pour s'occuper les mains et l'esprit et éviter de penser à l'idée de croiser James à un événement en train de chaperonner sa sœur... La seule idée de devoir le recroiser accroissait son angoisse et le sentiment d'un mal-être plus profond qu'il ne le laissait paraître. Contrairement à Diana qui affirmait que ce n'était sûrement pas la seule personne à ne pas réfléchir à ce qu'il disait, il avait plutôt eu l'impression que James avait les idées assez arrêtées sur la réputation des gens comme lui, des gens qui naissait titrés. Alfred reconnaissait que parfois, dans la noblesse il y avait des gens aussi malhonnêtes que fourbes, mais lui n'en faisait pas partie et n'en avait jamais fait partie. Au contraire, il s'était suffisamment battu contre son père pour garder sa famille hors de l'eau qui aurait pu les avoir aujourd'hui tous engloutis s'il n'avait pas été là.

Il esquissa un léger sourire aux paroles suivantes de Lady Hargreaves alors qu'il essayait toujours de se détendre, de retrouver une humeur légère comme lorsqu'il venait tout juste d'arriver dans le parc et qu'il commençait à dessiner. Cette humeur ne semblait plus encline à revenir en tous cas pour le reste de la journée. Il s'efforçait cependant d'être aimable en toutes circonstances et avec tout le monde, ce qui n'était pas toujours aisé.
Alors qu'elle reprenait être désolée que cette histoire avait ruiné son inspiration pour dessiner, il esquissa un léger sourire avant qu'il ne réponde enfin :

« Vous n'avez pas être désolée. Ce n'est pas de votre faute. De plus, j'ai terminé de dessiner pour aujourd'hui. Je crois que je vais rentrer maintenant. Ne vous sentez pas obligée de partir tout de suite. J'ai été ravi de vous avoir croisé Lady Hargreaves, cela a été un plaisir de converser avec vous. »

Il lui sourit aimablement avant de ranger ses affaires dans son sac et mettant ce dernier sur ses épaules, il se leva. « Vous donnerez à votre frère mes sincères salutations et j'espère que l'on se reverra bientôt. Il faut que nous prenions le thé ensemble un de ces jours, j 'en serai ravi. » Il parlait en son nom bien entendu parce qu'il n'était pas certain que sa sœur Darla appréciait réellement Diana – mais en même temps  il y avait peu de monde qu'elle appréciait vraiment, du moins c'était ce qu'il lui semblait. Quant à son père... Il n'en savait rien mais en tous cas, Alfred lui serait bien content de les revoir bientôt. Il fallait savoir resté entouré des bonnes personnes, celles qui ne cherchaient pas à tout bout de champ vous marcher dessus sans égard pour vos sentiments.

Codage par Libella sur Graphiorum


_________________________________



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

Spoiler:


Couleur Alfred : #6633ff
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Message() /
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas



Page 1 sur 1Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-



Sauter vers: