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LE BAL DES OISEAUX-
Alors que l'équinoxe approche, la saison continu, les événements se suivant et il est temps pour le Marquis de Budhaven et sa femme de nous faire preuve de la réussite de leur union en organisation un des plus grand bal de la saison. Amoureux notoires des animaux à plumes, c'est sans surprise que le thème se portera sur les oiseaux et les costumes, mais le couple marié sous fond de scandale précédente saura t elle ravir la bonne société grace à cet événement ? A vous de venir en juger en y participant juste ici !
Le cœur est complètement perdu. Doux euphémisme, alors que personne n’avait prévenu l’esprit que la Saison serait si compliquée. Alors que le regard se perd par la fenêtre de la chambre, les mots de la matriarche ne parviennent pas jusqu’aux oreilles. L’esprit se perdant entre Alfred Leland, l’article paru il y a peu et la discussion animée avec James. Frère aîné qui est toujours de bons conseils mais qui pour une fois, n’aide pas le cœur à y voir plus clair. Aussi, les nuits sont plutôt agitées, si bien que de grands cernes commencent à marquer la peau déjà pâle. Soupirs légèrement poussés, alors que le soleil commence doucement à se refléter sur le sol de la chambre. « Prudence ? Il serait temps de m’écouter, nous avons énormément de choses à prévoir ! » Soupirs de nouveau, avant qu’un faux sourire ne soit affiché sur les lèvres et que le corps se tourne vers la matriarche. Mère étant ravie et en même temps, espérant tellement plus. Pression toujours importante se trouvant sur les épaules, alors que parfois, l’esprit aime croire que James s’en sort mieux de son côté, bien que tôt ou tard, il devra sans nul doute se marier également. « On ne peut pas dire que tu es fait forte sensation auprès de la Reine, mais le futur héritier Leland est un bon parti. Tu as réussi à t'en sortir malgré tout, bien que la situation ne soit pas encore acquise. Malgré tout, je reste certaine que tu pourras plaire à un homme plus haut encore dans la société. Il suffit juste de faire bonne impression et … » Et s’en est trop pour le cœur, qui ne peut plus en supporter d’avantage. Les larmes viennent se coincer au bord des paupières, avant que les pas ne s’avancent pour quitter la chambre. Tête faisant signe à la femme de chambre de l’accompagner, alors que la matriarche se met à hurler le prénom au sein de la demeure familiale. Mais le corps ne s’arrêtant pas un seul instant, descendant rapidement les marches. Main du paternel se refermant sur le bras, alors que ce dernier est tiré pour échapper à la poigne. « J’ai besoin de me retrouver seule, je t’en prie … » Paternel acceptant à contrecœur, demandant à la femme de chambre de ne pas lâcher l’esprit d’une semelle. C’est déjà mieux que rien. Regard se portant sur la matriarche qui arrive en haut de l’escalier. Le cœur ne pouvant se résoudre à l’entendre, aussi, les pas se mettent à courir vers la sortie, oubliant par la même occasion, une veste. Pas marchant à travers l’herbe fraiche de rosée, alors que la cadence ne ralentit nullement. Quelques larmes s’échappant enfin des paupières, alors que la domestique peine à suivre le pas. Des heures ou des minutes s’écoulant, alors que le trop plein de sensations continue de s’évacuer à travers des larmes perdues. Les bras remontant le long du corps pour se protéger du froid, alors que les pas continuent de marteler le sol. Pourquoi tout est si compliqué ? Soupirs lasses de poussés, alors qu’au même instant, l’épaule transit par le froid, bouscule une silhouette féminine. Yeux se levant pour s’excuser, alors que l’allure est loin d’être parfaite. « Veuillez m’excuser, Madame, je n’ai guère regardé où j’allais … » Tête se baissant par honte, alors que l’esprit ne sait plus quoi penser de tout ça …
Elle se rendait à l'Orphelinat aussi souvent qu'elle le pouvait, surtout tandis que les mondanités se faisaient encore rare : le bal de la Reine avait marqué le début de la Saison et Clara l'avait manqué. Elle devrait sans doute se présenter à sa Majesté, mais pour l'heure elle préparait la Saison pour ses orphelines. Elle avait fait parvenir les tissus, avait échangé quelques lettres étrangement chaleureuses avec Monsieur Crowley; elle avait renoué des liens forts avec son fils et elle laissait plus souvent qu'elle l'admettait, l'angoisse la saisir. Adrian était au centre de ses pensés bien souvent, lui ôtant le sommeil et le goût de la nourriture. Elle ne pouvait se sortir de la tête son air déterminé quand il lui avait assuré qu'il ne prendrait femme ni n'aurait d'enfant. Cela la torturait et elle se refusait à en parler à nouveau avec lui de peur de le voir quitter la maison plus souvent encore pour se perdre dans les excès de plaisir de l'existence. Elle soupirait - elle fuyait alors préférant la campagne et ses filles, trouvant là une parfaite distraction. Elle partit avec trois d'enter elles qui n'avaient pas encore treize ans. Elles l'accompagnèrent dans une petite promenade dans les champs, à travers les bois et les collines. Pour une fois, Clara avait prit une canne sur laquelle elle s'appuyait quand elle sentait sa jambe se raidir et son dos tirer. Elle n'aimait guère cela mais le sourire des trois jeunes filles étaient suffisants pour qu'elle s'adonne à l'exercice.
Elles marchaient depuis une petite heure, trouvant une vue imprenable sur la campagne londonienne - devinant Londres très justement. Et si vous ramassiez quelques fleurs fraiches pour Madame Chastain ? Proposa-t-elle alors, la gouvernante prenant grand soin des orphelines à la demande de Clara. Les gamines sautèrent de joie avant de se lancer dans les champs pour faire le plus beau bouquet qu'elles pouvaient. Alors qu'elle les regardait en souriant, Clara ne vit pas la jeune personne qui fonça sur elle, manquant de la faire tomber à terre - elle se rattrapa au bras de l'ingénue, sa canne glissant sur le sol meuble. Veuillez m’excuser, Madame, je n’ai guère regardé où j’allais … Elle aurait pu hurler, s'agacer d'avoir été ainsi bousculée. Mais cette voix était brisée de sanglots et elle reprit son équilibre pour se retrouver face à une jeune femme recroquevillée sur elle-même. Allons, allons, pourquoi donc tous ces sanglots ? demanda-t-elle, tirant de sa manche un mouchoir blanc brodé d'un M - pour Mountbatten - où on devinait ses armoiries brodées. Vous tremblez, jeune fille, vos nerfs sont à vifs. Redressez-vous donc, je vous pries, et regardez moi. Ordonna-t-elle d'une voix à la fois tendre et autoritaire - qui ne saurait être contredite. Inspirez profondément, expirez doucement - là là - apaisez-vous ma chère enfant. Qu'importe les maux qui vous torturent à cet instant, rien ne méritent que vous vous mettiez dans un tel état.
Le corps est transi par le froid, le corps continue malgré tout de se mettre en mouvement. Le besoin grandissant de s’éloigner de la demeure familiale, surtout en vue de la pression que la matriarche met sur les épaules. Soupirs lourdement poussés, alors que la cadence accélère, se moquant que la femme de chambre n’arrive pas à suivre. Si une personne avait prévenue l’esprit que la Saison serait tellement compliquée et en proie à diverses émotions contradictoires, nul doute que l’esprit aurait tenté de se protéger de différentes façons. Sans parler que le cœur ne s’attendait pas à être cité dans les chroniques de Lady Whistledown, et c’est sûrement ce qui est le plus dur à gérer. Et pour cause, bien que James ait dit qu’il fallait s’en sentir honorer, ce n’est nullement le ressentit. La tête baissée, les bras remontant le long de la poitrine comme pour se protéger du froid, le corps continue d’avancer. C’est ainsi que l’épaule vient rencontrer la silhouette se trouvant sur le chemin. Les yeux se relèvent dans un court instant, avant que les mots ne viennent à s’excuser. La tête retourne en direction du sol, alors que l’allure est loin d’être présentable. Pour une demoiselle désirant trouver un époux en cette Saison, c’est loin d’être glorieux … L’écoute se faisant, avant que la salive ne soit avaler avec difficulté pour pouvoir répondre. « Ce … Ce n’est rien, Madame. » L’esprit n’a nullement envie de venir embêter avec quelques problèmes personnels. Les doigts jouent nerveusement avec le tissu fin de la robe, continuant de fixer le sol comme si ce dernier était devenu fort intéressant. Mais face à la voix raisonnant, les yeux n’ont pas d’autre choix que de se redresser pour rencontrer le regard de celui de la femme. Inspirant profondément pour tenter de calmer le cœur battant la chamade, la tête s’hoche dans un petit mouvement. Dit ainsi, cela semble tellement simple … Pourtant, en vue de la voix douce mais autoritaire, la respiration se calme tranquillement, au bout de quelques minutes. Aussi, il est temps que l’esprit s’excuse une nouvelle fois, surtout que le cœur ignore face à qui le corps se trouve. « Veuillez sincèrement m’excuser Madame, de vous avoir percuté. » Les mots sont remplis de sincérité, avant que le regard ne se pose sur la canne tombée au sol. Quelques pas de faits, avant que le corps ne s’abaisse pour ramasser l’aide de la femme. « Tenez, vous devez en avoir besoin. » Main tendant avec un léger sourire la canne, sûrement parce qu’elle doit avoir du mal à se tenir debout. Regard se portant par la suite vers l’horizon, tentant toujours de calmer quelque peu la respiration encore irrégulière. Maintenant que l’esprit est éloigné de la demeure familiale, tout semble un peu moins chaotique. « Vous avez raison, Madame. Les maux qui m’incombent n’ont pas à me torturer de la sorte. J’ai réagi avec excessivité et je vous prie de m’excuser de m’être montrée ainsi à votre égard. »
Elle ne pouvait laisser une âme dans la détresse - moins encore lorsqu'il s'agissait d'une jeune fille. Elles avaient droit à son entière compassion, Clara ayant suffisamment souffert dans son existence pour permettre qu'il en soit de même pour ses soeurs et ses filles. Elle considérait chaque âme qui croisait son chemin ainsi, et leur offrait sa douceur, sa compassion et sa charité sans rien attendre de plus qu'un sourire reconnaissant. Elle voulait s'assurer de pouvoir panser les plaies et les maux de ses semblables, offrant un peu de sa sagesse aux jeunes filles - donnant du sens à tout ce qu'elle avait pu traverser durant sa jeunesse et son mariage. Quelque part, elle se sentait éprise d'un désir d'être utile aux autres, les sauvant de ce qu'elle avait pu traverser. Leur offrant de sa sympathie où durant des années elle s'était sentie aussi seule. Ce … Ce n’est rien, Madame. Elle secoua la tête, refusant de diminuer les sanglots de la jeune femme ou de ne pas les considérer. Qu'elle pleure n'était pas un mal en soit - mais Clara avait souvent du mal à contenir ses propres larmes en entendant ceux des autres et elle aimait mieux la conversation à offrir une épaule et un mouchoir. Elle berça l'inconnue jusqu'à ce qu'elle se trouve en capacité de parler à nouveau et lui offrit un petit sourire, faisant signe à ses orphelines de continuer à trouver des fleurs sans s'approcher d'elles. Veuillez sincèrement m’excuser Madame, de vous avoir percuté. Vos excuses sont acceptées, Miss. Lui assura-t-elle avant que la jeune femme ne se baisse pour lui rendre son aide, et Clara prit la canne à contre-coeur. Elle ne l'aimait pas vraiment, se rappelant ainsi qu'elle n'était plus aussi jeune - mais l'humidité la contraignait à la tenir dans sa main pour la journée. Tenez, vous devez en avoir besoin. En effet, je vous remercie de votre aide. Lui dit-elle avec pudeur, avant de lui faire signe de rester avec elle. Vous avez raison, Madame. Les maux qui m’incombent n’ont pas à me torturer de la sorte. J’ai réagi avec excessivité et je vous prie de m’excuser de m’être montrée ainsi à votre égard. Il n'est rien à excuser, moins encore les émotions qui vous traversent. Je sais comme la jeunesse est victime parfois de ses passions - il est parfois agréable d'en parler pour se libérer du carcan des sentiments. Je puis vous entendre si vous le souhaitez; si je puis être d'une aide quelconque cela me ferait plaisir. Lui assura-t-elle avec toute sa bienveillance et sa douceur de mère. Appelez-moi Lady Mountbatten, Miss. C'est un plaisir de croiser votre route. Assura-t-elle, toujours convaincu qu'il n'était jamais de hasard dans l'existence.
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