IT'S A GIRL !
Emmaillotée dans un linge, Lyana dormait paisiblement contre le sein de sa mère qui la berçait tendrement. Après trois garçons, elle était ravie d'avoir enfin une petite fille ! Une petite fille qui de part sa propre position à la Cour et l'estime que cette dernière avait pour son époux, aurait une belle vie !
- Laisse-moi la voir !
- Moi d'abord ! Pousse toiiii !
- C'est moi le plus grand ! C'est moi d'abord !
- Les garçons calmez vous, les reprit leur père qui avait eu toutes les peines du monde à tenir ses fils éloignés de la chambre où leur maman donnait naissance à leur nouvelle petite sœur.
Ce n'était certes pas la place des enfants que d'être là à guetter la porte, mais ils avaient vu leur père si soucieux que pour une fois, ils avaient abandonné leurs jeux d'épées en bois pour venir lui tenir la main. Kyle le plus petit avait été d'abord quelque peu effrayé par les cris de sa maman, mais ses aînés qui avaient déjà vécu la scène d'un accouchement depuis ce même corridor, l'avait rassuré en lui expliquant ce qui se passait avec un sérieux qui avait fait sourire Monsieur Clayton malgré son angoisse qui lui tordait le ventre. Chaque naissance s'était toujours bien passé pour ses enfants et son épouse, mais c'était plus fort que lui.
Les garçons calmés, - autant que faire se pouvait -, montèrent finalement sur le lit et se rassemblèrent autour de leur sœur que leur maman pencha doucement vers eux afin de l'offrir à leurs yeux. Miles bomba son torse fièrement, se sentant déjà l'âme d'un chevalier protecteur de cette future demoiselle ! Oliver lui, la regarda avec une moue dubitative. Une fille ? Qu'allaient-ils donc faire d'une fille ! Elle ne pourrait certes pas jouer avec eux à la guerre et aux chevaliers ! Ou alors, elle ferait la princesse en détresse. Oui finalement, ça n'était peut-être pas si mal ! Kyle quant à lui, se mit à compter ses petits doigts et orteils d'un air fort concentré, avant de sourire satisfait.
Après concertation générale, il fut décidé qu'elle se prénommerait Lyana, Guenièvre le premier choix des garçons, étant quelque peu difficile à porter...
COUNTRY GIRL OR LADY ?
Être issu de la bourgeoisie comportait ses avantages comme ses inconvénients mais en ce qui concernait les époux Clayton, ils estimaient ne pas avoir à se plaindre de leur sort. Ils avaient la santé, s'entendaient bien, avaient quatre beaux enfants ainsi qu'une situation financière confortable. Sans oublier une place dans les hautes sphères étant donné qu'à force de travail acharné, Monsieur Clayton était parvenu à mener ses précieuses marchandises jusqu'aux portes du palais royal ! Hors ce que la Reine arborait, la Cour toute entière portait et en quelques années, sa flotte marchande fut rentabilisée et profitable ! L'élégance de Madame Clayton vêtue d'étoffes étrangères des plus chatoyantes, lui valut même d'être invitée à faire partie de la Maison de Sa Majesté. Une place plus qu'honorable qu'elle n'aurait jamais osé espérer.
Avec une position à la Cour et une rente plus que confortable due aux affaires marchandes, l'avenir des enfants était assuré. Ils épouseraient bien ! Ils auraient en tout cas les armes pour et c'était là tout ce qu'une mère et un père aimants pouvaient souhaiter à leur progéniture et particulièrement à leur petite fille. Du moins si un jour elle parvenait à se comporter comme telle !
De poupon paisible à bébé éveillé, Lyana devint vite une véritable petite tornade avec semblait-il, bien trop d'énergie pour un si petit corps ! Elle passa son enfance heureuse à courir à travers le domaine sa nourrice aux trousses, poursuivant les bêtes et escaladant les arbres embrigadée par ses frères qui n'étaient protecteurs et aimants avec elle qu'une fois la partie de jeu terminée !
Car elle avait rapidement décidé une fois en âge de jouer avec eux qu'elle ne voulait pas être leur princesse en détresse ! C'était follement ennuyeux de toujours devoir attendre à ne rien faire qu'ils terrassent le dragon qui souvent se trouvait être le gros ours noir leur servant de chien ! Non, elle préférait être la méchante fée Morgane leur donnant du fil à retordre et c'était encore plus drôle lorsque Axel le fils d'un des métayers alentours qui aidait parfois également son oncle à la maréchalerie était là ! Parce que lui quand il faisait le dragon, elle avait le droit de monter dessus !
Si Lyana était proche de ses frères, avec Axel c'était... Eh bien il fallait les voir ensemble. Aucune bêtise à faire n'avait échappé à leur imagination sans borne et Madame Clayton ne manquait pas d'être désespérée chaque fois qu'elle voyait revenir sa fille aussi crottée qu'échevelée de ses escapades avec Axel... Ces deux là passaient autant de temps à rire qu'à se disputer mais ils étaient incapables de rester bien longtemps éloignés l'un de l'autre. Lorsque l'un était dans les parages, le second n'était jamais très loin.
Même quand Lyana devait s'atteler à ses leçons imposées par sa mère, elle ne manquait jamais de voir la tête d'Axel dépasser de la fenêtre pour tenter de la déconcentrer en faisant le pitre. Il avait beau se faire corriger, il revenait toujours !
HEADSTRONG YOU SAID ?
Les mains sur ses hanches, Axel secouait la tête fermement tout en faisant barrage de son corps entre Lyana et le cheval.
- Mais pourquoi tu veux pas !?
- Parce que c'est dangereux !
- T'es un trouillard voilà !
- Je suis pas un trouillard ! Mais il est pas dressé et trop grand pour toi !
- Pfff !Résignée - du moins en apparence - Lyana avait tourné les talons théâtralement, plantant Axel qui la connaissant par cœur, avait surveillé attentivement qu'elle s'éloigne bel et bien du paddock. Malheureusement il ne put pas rester aux aguets bien longtemps car son oncle l'appela pour l'aider avec une ferrure.
Il allait voir, si ce cheval était trop grand pour elle ! Si il ne voulait pas l'aider, elle allait monter toute seule voilà ! La petite diablotine patienta, attendant que plus aucune pair d'yeux ne soit concentrée sur elle, puis elle se hissa sur une des barrières et... sauta sur l'animal qui broutait tranquillement.
Un cri strident retentit, glaçant le sang d'Axel qui jura entre ses dents malgré son jeune âge. Bon sang elle l'avait fait quand même ! Sans demander son reste, le garçon se précipita à la barrière et sauta à l'intérieur du pré, ses yeux s'écarquillant d'horreur en voyant la silhouette frêle de la fillette secouée dans tous les sens par les ruades du poulain en furie, les doigts enfoncés dans son épaisse crinière.
- Lyana ! Ses yeux fermés et ses jambes fléchies presque en angles droits sous les secousses incessantes, la petite fille ne semblait tenir que par la force de sa prise désespérée aux longs crins de l'animal qui cherchait à se débarrasser de cette chose perchée sur son dos !
En quelques minutes tout le monde fut à l'enclos ! Son père ainsi que Miles et ses autres frères coururent au devant du cheval qui mécontent qu'on lui barre la route, bifurqua si soudainement qu'il manqua renverser Axel qui roula parterre de justesse afin de l'éviter. Il jura encore de façon fort peu élégante et se releva, reprenant sa course poursuite !
L'animal ruait et se débattait mais Lyana tenait bon, bien que ses petites jambes battaient l'air et qu'elle rebondissait sur le dos du cheval comme un pantin disloqué.
- Lyana lâche ! hurla son père.
Non elle en était incapable ! Elle avait trop peur et ne s'accrocha que plus fort, d'autant que ses cris ne contribuaient pas à calmer sa monture qui dansait sur place de plus en plus violemment et risquait à tout moment de la jeter parterre et la piétiner... Finalement, repoussé par quelques gens tentant d'aider de leur mieux au milieu de cette cohue, le cheval changea à nouveau de direction, fonçant vers quelques fourrés. Axel, perché sur une branche bondit, percuta le flan du poulain et retomba dans l'herbe dans un tourbillon de jupons ! Couché sur le dos, sa bouche et ses yeux grands ouverts, le garçon serrait Lyana contre lui qui s'agrippait à sa chemise telle une petite sangsue. Son oncle qui avait accouru avec les autres se liquéfia sur place mais fort heureusement, Axel n'avait que le souffle coupé par la choc et retrouva sa respiration, bien qu'haletante.
Se rendant finalement compte que sa séance de rodéo était terminée, Lyana cligna des yeux et releva prudemment son visage. Soulagée d'être à nouveau sur la terre ferme, elle se redressa à califourchon sur le ventre d'Axel et s'exclama joyeusement un sourire radieux à son visage :
- C'était drôle ! On recommence ?!
- Des fois j'aimerais que t'arrête de parler...L'INCENDIE
- Ils sont là ! entendit-elle vaguement.
Je crois qu'ils sont vivants ! Vite de l'aide ! On appelait son nom. Peut-être... Lyana était perdue. Perdue dans son traumatisme. Perdue en elle-même. Elle était en proie à ce qu'elle venait de voir et semblait aussi figée qu'une statue de sel alors que ses grands yeux noirs demeuraient rivés vers le vide, écarquillés d'horreur. Elle entendait les cris ! Ça n'arrêtait pas de crier dans sa tête ! Elle entendait le son du feu aussi ! Elle ne savait pas jusqu'alors que le feu pouvait faire du bruit comme ça ! Ses petites mains couvertes de suie couvraient ses oreilles mais ça ne s'arrêtait pas ! Ça ne s'arrêtait plus ! Elle voyait aussi les visages de ses parents et de ses frères disparaître dans les flammes. Leurs mains se tendre vers elle alors qu'ils s'époumonaient à l'appeler.
La petite fille qu'on extirpa de la cheminée où Axel leur avait ironiquement fait trouver refuge, était transie. Défaite. Comme tétanisée. Elle n'était plus celle que les rares domestiques de la maison avaient quitté la veille. Elle avait perdu ses sourires. Perdu son éclat et sa jovialité contagieuse. Elle semblait de verre, prête à se briser à la moindre éraflure, au moindre souffle de vent. Lyana tremblait comme une feuille, égarée, effrayée...
Protégée par Axel, elle était indemne à l'exception d'une brûlure sur l'arrière de son épaule et réalisa vaguement, qu'on les portait d'un même bloque tant ils étaient entrelacés l'un à l'autre. Elle était réfugiée contre lui, totalement enveloppée de son corps qui avait été léché par les flammes bien plus qu'elle... Il s'était fait son rempart. Son bouclier contre le danger et s'était fait blesser pour la laisser indemne... La petite fille cligna des yeux en remarquant l'état de sa peau brûlée près de son visage juste sur sa tempe et frémit mais pour autant, elle ne s'éloigna pas de lui. Il était son seul repère. Sa terre sèche au cœur de la tempête ! Si il la lâchait, le monde entier aller terminer de se consumer elle le sentait ! Le feu allait la prendre elle aussi !
Malgré tout, il fallait bien les soigner l'un comme l'autre et ils furent séparés de force plus que de gré. A sa propre surprise, Lyana fut incapable de crier. Elle se contenta de tendre ses mains écorchées et de pleurer alors qu'on l'éloignait de lui. Lui qui ne la regardait pas, qui gardait ses yeux irrémédiablement clos et dont le corps demeurait effroyablement inerte. Elle entrouvrit ses lèvres, mais toujours rien... Aucun son. Aucun mot. Ses iris affolées, elle cherchait son père, sa mère, ses frères, sans jamais les voir. Elle était toute seule... et lorsqu'elle fermait ses paupières d'épuisement, elle les rouvrait aussitôt, prise par l'effroi des scènes qui se redessinaient inlassablement et mettait au supplice son cœur tambourinant. Mais alors à nouveau elle réalisait sa solitude. Alors elle refermait ses yeux... Pour à nouveau les rouvrir... Et là encore elle contemplait l'absence... C'était un cercle vicieux et tortueux...
ORPHELINE & PUPILLE
Lyana ne resta que peu de temps à l'orphelinat. La nouvelle de l'incendie chez les Clayton se répandit telle une trainée de poudres à travers la bonne société londonienne et jusqu'à la Cour. La Reine tenant en amitié la mère de la petite qui appartenait à sa maison et appréciant les étoffes de son père, la fit ramener au palais après qu'on lui ai conté dans quel était elle se trouvait. L'enfant toujours si vivante n'était plus qu'une ombre et surtout, elle ne parlait plus. Aucun mot n'avait franchi la barrière de ses lèvres depuis des jours et elle refusait de manger. C'était tout juste si elle buvait et on craignait qu'elle ne tombe malade à force de se murer dans cette léthargie abyssale.
Lorsqu'elle se retrouva devant la Reine, Lyana ne s'ouvrit pas d'avantage. Néanmoins, à la surprise générale, elle quitta les jupes de la femme l'ayant conduite ici et alla prendre le biscuit que Sa Majesté lui tendit. On ne refusait rien à la Reine, sa mère lui avait toujours dit. On ne lui disait pas non et bercée par les histoires du palais que sa maman lui racontait lorsqu'elle rentrait à la maison, la petite fille sortit quelque peu de son état prostré, parvenant presque à sourire.
Il fut convenu qu'elle resterait ici, en tant que pupille ! La Reine pourvoirait à son éducation puisqu'elle était désormais en page d'en recevoir une et veillerait à ce qu'elle fasse un beau mariage et soit bien installée dans le monde, en hommage à la mémoire de ses parents. Puis sa belle fille Caroline étant enceinte, cela lui ferait une compagnie pour grandir dans ce palais immense !
Il lui faudra malgré tout un peu de temps pour sortit pleinement de son mutisme et retrouver un peu de joie de vivre. L'apprentissage l'y aide énormément et elle s'y raccroche, elle qui avait pourtant été toujours si dissipée mais ce qui lui fera véritablement relever la tête, seront les visites d'Axel qui remit sur pieds, s’empressera de venir lui rendre visite à Windsor en se faufilant par les jardins le plus souvent possible.
YOU PROMISED ME...
Elle avait désormais 25 ans. Lyana avait fait ses débuts il y a déjà quelques temps mais jusqu'à présent étant donné sa condition très particulière, rien n'avait été poussé par la Reine. Mais son âge avançant et la Princesse Charlotte étant désormais en âge de faire son entrée dans le monde, il était temps que sa pupille trouve enfin un époux ! Il fut donc convenu qu'elle épouserait le futur Vicomte de Lewisham après que ce dernier ce soit montré fort empressé à son égare. Ne pouvant cela dit pas se déplacer, il enverrait à sa place son cousin pour un mariage par procuration et ne rencontrerait donc Lyana qu'après cette union.
Si cela pu paraître précipité, ce ne fut aucunement le cas. La Reine échangea longuement avec l'actuel vieux Vicomte afin de s'assurer qu'elle serait estimée à sa juste valeur et bien traitée, car son fils n'avait pas la meilleure des réputations quant à sa patience et son tempérament tempétueux ! Lewisham lui assura l'intérêt absolu de la jeune fille à ses yeux et promit de veiller lui-même à son bonheur. L'accord conclu, il excusa cela dit l'absence physique de son fils au mariage des suites d'une blessure le gardant alité.
Lyana guettait à sa fenêtre tout en triturant distraitement la bague suspendue à son cou bien plus que celle qu'elle portait à son doigt pour ses fiançailles. Le clou de fer à cheval enroulé sur lui même et biseauté à la main lui évoquait bien des choses... Bien des souvenirs. Un instant son cœur se serra dans sa poitrine corsetée. Elle aurait du l'enlever et la ranger au fin fond d'un tiroir pour l'oublier à tout jamais... La jeter même, mais elle n'avait jamais pu s'y résoudre. Silencieuse, comme toujours, la pupille soupira à la vision du jardin demeurant désespérément vie de la présence qu'elle espérait y trouver, puis se détourna, s'asseyant face à son miroir à trois face qui lui renvoya chaque reflet de son visage.
Elle respirait vite... et une étrange expression tirait ses traits. Le regret, la rancœur, la peine ? Peut-être un peu des trois... Il avait promis qu'il reviendrait... Il avait promit qu'un jour elle l'apercevrait au pied de leur arbre qui s'élevait au cœur du parc des jardins royaux. Mais treize ans s'étaient écoulés et jamais Axel n'était revenu à elle... Pourtant ne lui avait-il pas donné cette bague qu'il avait visiblement réalisée lui-même...? Ne lui avait-il pas donné un baiser, avant de lui dire qu'il partait pour mieux les réunir ? Lyana était pupille de la Reine désormais et hors d'attente pour lui. Il avait 17 ans il pouvait s'enrôler et chercher à se bâtir un avenir dans lequel elle pourrait être avec lui pour toujours. Elle avait pleuré de le voir la quitter, mais lui avait sourit aussi. Parce qu'elle lui avait fait confiance. Parce qu'elle l'avait cru et chaque jour depuis, elle l'avait attendu. L'espoir s'était amenuisé et mué finalement en désillusion alors que le souvenir de sa main séchant ses larmes restait sur sa joue. Des fois elle y posait la sienne comme pour sentir la chaleur de ses doigts pour c'était toujours froid...
Désormais il était trop tard. Elle était fiancée. Presque mariée et lui devait l'avoir oublié... L'annonce de ce mariage l'avait surprise, plus que peinée bien qu'elle appréhendait quelque peu. Lyana savait qu'elle ne pourrait rester éternellement ici au palais et que la Reine l'avait recueillie et éduquée dans ce but précis, mais elle n'avait jamais vu son futur mari et de ce qu'elle avait compris, ne le verrait pas avant d'arriver chez lui. Sa réputation d'homme abrupte, impatient et quelque peu effrayant physiquement ne la tranquillisait pas d'avantage mais elle faisait confiance à Sa Majesté et s'en remettait à elle...
Elle aurait juste espéré qu'Axel aurait tenu sa promesse... Et bien tant pis pour lui ! De toute façon maintenant même si il se présentait face à elle, ce serait elle qui ne voudrait plus de lui !
WHAT'S DONE IS DONE.
La nouvelle était officielle et les félicitations autant que les messes basses allaient bon train autour de Lyana. Si on lui souriait en face, elle n'était pas sotte et devinait bien les chuchotements lorsqu'on pensait qu'elle n'entendait pas. L'avantage d'être muette, était qu'on était souvent oubliée et donc qu'il était aisé de surprendre quelques conversations. Son futur époux était paraissait-il plutôt affreux ce qui lui faisait grandement appréhender la rencontre... D'autant qu'on le disait également fort caractériel...
Lyana ravala malgré tout ses craintes pour elle, ne voulant pas passer pour ingrate auprès de Sa Majesté. Quelle importance de toute façon...? Lui ou un autre ? On lui assura cependant que le vieux Vicomte serait un précieux soutien pour elle si elle en avait besoin et quelques jours plus tard, la demoiselle fut présentée au cousin de son futur époux qui serait donc son mari pour un jour. Un homme avenant avec qui elle passa d'agréables moments. La jeune femme se surprit presque à souhaiter pouvoir l'épouser lui véritablement plutôt que son relatif... Bien que plus âgé qu'elle, il était tout à fait charmant, lui parlait avec douceur et la regardait comme si elle était la plus belle personne au monde quand celui avec qui on avait lié son sort lui, était décrit comme marqué par la bataille et repoussant...
Mais son sort était scellé désormais.