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Les Chroniques de Londres
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The return makes one love the farewell ft. Marlène Beauchamp

Georgiana Mountbatten
Georgiana Mountbatten
Marquise
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Le rôle de mère lui fût refuser à plusieurs reprises et elle ne fût qu'épouse.
Messages : 221
Date d'inscription : 20/01/2021


Message() / Lun 8 Fév - 22:41
Georgiana Mountbatten



The return makes one love the farewell
Remember always your end, and that lost time does not return.



☾☾ Londres, ce monstre gigantesque, grouillant de vie et de gens. Cet endroit vertigineux, qui vous fait tourner la tête, sans un vortex de couleurs, d’images et de senteurs. Oui, Londres est belle ; Londres est magnifique. Autrefois, Georgiana aurait donné tout ce qu’elle avait, pour retrouver son Ecosse natale, ses verts pâturages, ses falaises déchiquetées comme des os saillants. Aujourd’hui, elle n’aspirait plus qu’à passé inaperçu dans le vendre de cette géante, qui jamais ne dort vraiment. Ici, tous pouvaient l’ignorée et ne pas la voir. Ici, elle pouvait disparaitre dans le flot des manants et marchands. Ici, elle pouvait fuir sans jamais avoir peur de se voir rattraper.

Près d’un an avait passé, depuis la mort de Maximilien, mais encore aujourd’hui, elle ne pouvait parcourir un couloir de la demeure des Gilliam, sans craindre que le fantôme de son époux ne cherche à l’agripper et le tiré dans l’obscurité dévorante de la violence. Sa vie était faite de peur. Une peur étouffante et accablante, qu’elle voulait fuir. Georgie voulait enfin vire ou tout du moins, réapprendre à vivre. Et Londres s’y prêtait. Ici, elle n’était quasiment personne. Qu’une veuve d’une lointaine baronnie, dont le nom obscur ne remontrait guère à la surface avant longtemps.

Mais c’était sans compter sur son beau-père, le baron Gilliam. Devenue sa pupille, elle devait se plier à ses désidératas et ses projets pour elle. Mettre de côté ses envies de demeurer seule à jamais, avec juste le regret de n’avoir eu d’enfant. Fuir à jamais la présence des hommes, qui désormais l’effrayant, comme une biche traquée par la meute, dans une chasse à courre. La jeune veuve aurait voulu hurler, pleuré et se faire entendre, mais elle savait d’avance sa cause perdue. Si ce n’était le baron, ce serait sans doute son frère aîné, qui essayerait de la ramener à la raison. La raison… Elle voulait qu’à vingt-trois ans, Georgiana n’était pas encore assez ‘fanée’ pour désintéresser les bons partis. Qu’elle pût encore enfanter et donner un héritier à un homme dont ce besoin se faisait sentir. Qu’elle pût encore amener l’honneur à sa famille, par une nouvelle alliance florissante et permettre à son beau-père de faire de son époux, ou d’un de ses futurs enfants, le nouveau baron de Corsehill. Et dans tout ceci, Georgie savait qu’elle n’avait guère de mot à dire. Tout ce qu’elle espérait, c’était que le baron tiendrait parole.

Sa parole, de l’aider à trouver non seulement un parti convenable, mais également un homme qui la respecterait désormais. Un homme qui ne leverait pas la main sur elle pour un mot, un regard, un mouvement du petit doigt, qu’il jugerait déplacer. Un homme qui pourrait la faire se sentir femme et non animal traqué. Enfin, un homme qui serait heureux, lui, qu’elle soit suffisamment fertile, pour lui donner des enfants. En y pensant, Georgiana serra dans sa main gantée, le mouchoir qu’elle avait patiemment brodé, à chacune de ses fausses-couches. Ils étaient quatre. Quatre anges qui n’auront jamais vu la lumière sur les landes écossaise, et dont les ailes les avaient menés jusqu’au soleil directement. Quatre, comme le nombre de fois qu’elle avait hurlé à s’en déchirer les cordes vocales et pleurer tout ce qu’il y avait d’eau et de larmes dans son faible corps.

La veuve Gilliam serra un peu plus le mouchoir broder dans sa main, avant de poser ses grands yeux bleus sur la devanture de la modiste. Elle ne pensait pas un jour revenir ici. Cela faisait si longtemps maintenant. Cet endroit, elle l’avait fui après en avoir un peu trop confier à la modiste, sur la réalité de son existence. Pour conserver les apparences. Pour que cela ne s’apprenne pas. Pour ne pas que Maximilien ne la violente encore. Mais jamais ça ne s’était su. Cela n’avait pas empêcher son époux de la frappe. Cela n’avait pas empêcher que quelques semaines plus tard, il décrète que plus jamais, ils ne viendraient à Londres. La condamnant ainsi à la nuit, dans cet exile sur les terres honnies de Corsehill, la faisant haïr jusqu’à ses propres origines.

Accompagnée de sa femme de chambre, Georgiana descendit du fiacre et poussa un long soupire d’appréhension. Elle avait besoin de nouvelles toilettes pour la saison. Si son beau-père devait l’exhibée telle une jeune pouliche, il lui fallait être présentable. Il n’y avait pas une seule modiste qui arrive à la cheville de Marlène Beauchamp. C’était donc le seul endroit où Georgie devait se rendre et voulait se rendre. Poussant la porte de la boutique, elle entra discrètement, comme elle le faisait avec un naturel déconcertant depuis des années maintenant. Elle qui, il y a cinq ans encore, était pleine d’entrain, de vie et d’excès de joie, elle n’était plus qu’une ombre parmi les ombres. Ses yeux bleus parcoururent les tissus et les modèles présent, sans un mot, sans une expression d’envie ou d’intérêt. Elle venait pour des toilettes, sans savoir ce qu’elle voulait, ce qui lui irait… Mais elle les voulait les moins aguicheuses possibles, avec le moins de tissus capables d’être happé pour être tiré en arrière et prise au piège.

Lorsque des bruits de pas résonnèrent non loin, Georgiana sursauta et se retourna comme si on allait soudainement l’attaquer. Mais la stuppeur de l’instant, fut calmé lorsqu’elle constata qu’il s’agissait uniquement de la modiste. Le soulagement teinta ses très, autant que l’appréhension cela dit. « Bonjour Madame Beauchamp… je… je… » Les mots moururent sur sa langue, ne sachant vraiment ce qu’elle pouvait ou voulait dire à cette femme, qui en savait tellement sur son vécu, au point qu’elle l’avait crainte à tort.

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Message() / Mar 2 Mar - 11:04
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The return makes one love the farewell
Ft. @Georgiana McLeod

Dans la vie de couturière les jours se succédaient, rythmés par les allers et venus dans la boutique. Quand Marlène ne travaillait pas à la lumière du jour, c'était à la bougie et ainsi se poursuivait son quotidien fatidique auquel elle n'échappait jamais. La rouquine n'avait jamais formuler le rêve de se détacher de sa condition et ce même si elle trouvait à redire concernant celle-ci. Les grandes bourgeoises aux lèvres pincés, sans compter les nobles dames qui lui écrasaient parfois la main en faisant un faux mouvement quand elle corrigeait les mesures, étaient de véritables bêtes noires. Pourtant, Marlène continuait d'afficher un visage toujours souriant. Si la majeure partie des femmes étaient capricieuses, il y en avait de rares qui semblaient être plus réservés, plus... abordables. La française les repérait aisément au milieu de toutes ces autres clientes et aussitôt elle se prenait d'affection pour ces profils qui amenaient un vent de fraîcheur dans sa boutique. C'était pour elles qu'elle préférait travailler en vérité !

Il y en avait une qui avait émue la couturière. Une jeune épouse dont le corps avait révélé une maltraitance certaine. De temps à autres, la jeune femme se plongeait dans ce souvenir quand la nuit commençait à s'abattre sur Londres. Elle revoyait la peau meurtri, couverte de bleus, et son coeur se serrait. L'homme qui osait faire ça n'était qu'un crapaud putride... La brune était si belle.
Néanmoins, depuis qu'elle avait entrevu cette terrible vérité, la cliente n'était jamais revenu. La crainte de passer le pas de porte devait se ressentir encore dans sa chaire et Marlène ne blâma jamais cette réaction, c'était tout naturel.

Ce matin de printemps était étrangement tranquille pour l'heure. ¨Peu après le bal, Marlène avait fini la quasi totalité de ces commandes et elle attendait un nouvel arrivage de demandes sous peu. Alangui dans l'arrière boutique, elle dégustait un thé accompagné de petits gâteaux quand la cloche de l'entrée tinta. La rousse avala sa bouchée promptement pour mieux se lever. D'un mouvement de poignet preste, elle chassa les miettes présentes sur sa tenue modeste puis gagna l'entrée de l'échoppe. Ses aides n'étaient pas encore arrivées ce matin, chose qui la soulagea quand elle remarqua qui se tenait au milieu des mannequins.
Un sourire doux éclaira son visage à mesure qu'elle s'approchait des deux yeux bleu qui la fixaient avec embarras. Marlène s'inclina poliment face à la dénommée McLeod. Désormais droite face à elle, elle chassa l'hésitation présente dans la voix de sa cliente en posant sa paume sur le bras de son interlocutrice. Un geste familier qui se voulait rassurant, elle ne doutait pas un seul instant que cela puisse être mal perçu, car ce n'était pas son but.
"C'est un plaisir de vous revoir entre ces murs Miss McLeod."
Elle désigna un fauteuil voisin.
"Prenez place. Je vais vous proposer des tissus..."
N'était-ce pas pour ça qu'elle était venue après tout ?

Gardant son attitude joviale, la modiste s'éloigna vers différents rouleaux aux couleurs variés. Elle prit les plus sobres, les plus élégants, ceux que l'on garde pour les bijoux n'ayant besoin que d'un écrin et s'approcha de la jeune femme.
"Rien de trop chargé ? Je me souviens parfaitement de vos requêtes et j'imagine que cela n'a pas changé. Ne vous en faites pas, vos robes seront des plus sobres, mais elles feront pâlir les autres dames par leur simplicité."
Une nouvelle risette ponctua sa phrase alors qu'elle désignait un tissus d'un bleu sombre qui affichait des reflets turquoises une fois à la lumière. Ce n'était qu'une première proposition, mais elle espérait que cela lui plaise...
Les coups, elles en parleraient plus tard.

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Message() / Dim 28 Mar - 22:09
Georgiana Mountbatten



The return makes one love the farewell
Remember always your end, and that lost time does not return.



☾☾ Retourner chez la modiste, c’était un peu une double peine pour Georgiana. C’était à la fois, renouer avec le souvenir des derniers instants, lorsque la douce Marlène Beauchamps avait compris le mal qui la rongeait et qui l’avait contrainte à fuir, pour éviter le scandale. Mais c’était également, renouer avec tout ce qu’elle pensait révolu. Refaire une garde-robe complète, pour mieux paraitre et être vendue à nouveau comme une pouliche au marché. C’était se revoir jolie et apprêté, revivre l’émoi du premier bal de sa vie, quand tout lui semblait encore possible et l’avenir radieux. Avant que l’enfer ne s’ouvre sous ses pieds et la conduise à la nuit. Même si le silence et l’absence de Georgiana en ces lieux était compréhensible et excusable, elle ne s’excusait pas d’avoir agit de la sorte. Elle aurait très bien pu opter pour la voix du dialogue et prié la modiste de garder pour elle, ce qu’elle savait. Au lieu de quoi, la peur l’avait tant saisie au corps, qu’elle avait fait ce qu’elle savait faire de mieux : fuir. La fuite était devenue une seconde nature chez la jeune McLeod désormais. Ne sachant plus se dresser face à l’opposition, comme elle su pourtant le faire jadis. Et il faudrait un temps, avant que la Georgiana d’avant terrasse la veuve Gilliam terrer comme un animal traqué et blessé depuis si longtemps.

Devant la modiste, la veuve ne sut réellement comment réagir. Devait-elle s’excuser du passé ? Que voulait-elle seulement comme robe ? Elle n’avait même pas idée du coloris qu’elle voulait choisir… Pour cela, elle se remettait aux idées de Marlène, qui avait toujours été juste par le passé. Elle n’était pas de ces femmes exigeantes, ni trop sûre d’elle pour exiger ceci ou cela. Elle aimait qu’on lui propose et ainsi voir briller les yeux de ces artistes ordinaires, s’enflammant quand une idée leur passe par la tête et savent, finalement, ce qu’il vous faut. L’attitude, la simplicité du discours et la main de Marlène sur son avant-bras la firent respirer pour la première fois depuis longtemps. Ici, elle était entre de bonnes mains ; des mains amies en quelque sorte. Personne ne chercherait à lui nuire entre ces murs. Elle pouvait se faire plaisir et se détendre. Elle pouvait vouloir briller et scintiller, si l’idée lui venait, même si sa prudence lui soufflait de ne pas trop s’enflammer. Car le retour de flamme douloureux était encore trop récent dans sa chair et son esprit. Suivant le conseil de la couturière, elle prit place dans un siège, fixant ses grands yeux bleus et son intérêt sur les mouvements et les paroles de l’autre femme.

Le premier tissu était somptueux et les couleurs envoutantes, elle tendit les doigts pour le toucher. Un premier sourire se traça discret sur ses lèvres, alors que s’éveillait doucement ses sens. Oui, elle se voyait bien porté cela pour une soirée à l’opéra avec son beau-père. Et pourquoi pas, pour un récital lors d’un dîner d’amis. Cela faisait si longtemps. Elle reporta ses yeux vers Marlène et son sourire toujours présent, elle répondit. « Vous avez une excellente mémoire. » Complimenta-t-elle sincère. « Mais, vous pouvez vous permettre quelques fantaisies, si le cœur vous en dit. » Elle s’humecta les lèvres, s’apprêtant à dire à haute voix pour la première fois à quelqu’un, le poids de sa délivrance. « Je ne suis plus une femme mariée, désormais… » Et alors qu’elle le dit à haute voix, un nouveau sourire se fendit sur son visage et en son cœur, un hurlement qui disait : je suis enfin libre ! Et dans la pièce vide, elle murmura simplement : « Je peux revivre… renaître… »


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