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Les Chroniques de Londres
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PAS TOUCHER ! [Prudence]

Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
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Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
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Message() / Sam 6 Fév - 16:32
Adrian Mountbatten


PRUDENCE & ADRIAN

PAS TOUCHER !



La pluie n'a cessé de tomber sur Londres depuis ce matin et Adrian est aussi morose que le ciel gris qui couvre la ville. Ses yeux d'un bleu acier scrutant l'extérieur de sa demeure, il fait les quatre cent pas tandis que ses poings serrés blanchissent ses phalanges. Le marquis s'arrête devant la cage de son corbeau restée désespérément vide depuis le veille au soir mais qu'importe à quel point il la fixe, qu'importe à quel point il l'espère, aucun volatile n'y apparaît miraculeusement.
Du jour où Adrian a recueilli Haven, il s'est toujours promis de la libérer une fois qu'elle serait guérie de ses blessures. Il a essayé maintes fois de la rendre à sa vie sauvage et encore aujourd'hui, l'homme laisse constamment la possibilité à son oiseau d'y retourner.

Pourtant il ne parvient pas à se dire que c'est ce qui s'est passé. Que c'est la raison pour laquelle il ne l'a pas revu depuis la veille. Il a ce mauvais pressentiment qui ne le quitte pas et est aussi agité qu'un parent qui aurait perdu son enfant au milieu de la foule. Son corbeau est après sa mère bien entendu ce qu'il a de plus cher au monde et il sait qu'il ne trouvera pas la tranquillité avant de savoir de quoi il retourne. Si elle a finalement choisi même après toutes ses années de prendre son envol loin de lui il l'acceptera mais il veut en avoir le cœur net.
Adrian file donc à travers les couloirs de sa demeure, ses bottes raisonnant sur le marbre alors qu'il se drape de sa cape et ouvre la porte à la volé. Il ne prend pas la peine de la refermer il sait que Philip doit déjà être en train de le faire pour lui, son majordome gardant toujours un œil bienveillant et anticipatif sur son maître.
L'air est froid et humide. Jusqu'à présent la saison a été clémente au niveau des températures, mais depuis hier le légendaire temps austère de Londres a décidé de pointer son nez et c'est comme si la ville était plongée dans un nuage de brume quand le soleil est pourtant déjà haut dans le ciel. Il règne une étrange atmosphère dans les rues, presque apocalyptique avec les rayons qui peinent à percer et teintent le ciel de couleurs irréelles et dans d'autres circonstances, Adrian en aurait probablement apprécié la beauté particulière tout comme l'odeur de pluie franchement tombée qui flottait.

Son regard rivé vers les hauteurs, Adrian cherche et scrute chaque cime d'arbre. Il n'est pas arrivé à Londres depuis longtemps et se dit donc que Haven ne doit pas être bien loin, apprivoisant encore ce nouvel environnement. Il est d'apparence calme mais dans sa poitrine son cœur bat à éclater sa cage thoracique. Il siffle, l'appelle de ce son qu'il lui a appris à reconnaître mais rien. Pas un croisement, pas un battement d'ailes.
Il ignore depuis combien de temps il la cherche. Des minutes, des heures ? Qu'importe. Il ne rentrera pas chez lui sans savoir, dut-il y passer la journée ou la nuit ! Il veut s'assurer qu'elle va bien. Il sait que sa patte handicapée peut parfois lui causer quelques soucis d'accrochage et que l'incident qu'elle a eu il y a des années de ça a fragilisé une de ses ailes. Vu le temps d'hier soir il a besoin de se rassurer quant à ça. Il préfère se dire qu'il est sans doute parano et qu'elle va bien mais il veut le voir de ses yeux.

- Haven ! crit-il à l'orée d'un parc, sifflant encore.

Il ignore avec superbe les regards curieux qu'on lui adresse tout comme les quelques salutations qu'il reçoit. Il n'a pas le temps pour ça bien que ça lui vaille quelques commentaires outragés. Il n'en a cure. Il n'a jamais cherché à plaire à personne et ne va pas commencer maintenant ! Encore moins à ces femelles abritées coquettement sous leurs ombrelles !
~ CROI ~
Adrian se fige et se retourne vers le son qui vient de le faire écho dans tout son corps. Fronçant ses sourcil, il cherche malgré le vent qui balaie ses cheveux devant ses yeux qui finalement, captent une scène relativement... intrigante. Son ventre se noue autant que la colère le prend aux tripes. Se foutant des convenances, il se met à courir vers ce groupe agglutiné autour d'un arbre et regardant le sol. Il a peur de comprendre et voit des enfants partir en courant lorsqu'il approche en revanche, il ne perd pas une miette de la demoiselle penchée au dessus d'une ombre sombre, une pierre à la main.
Parterre, son corbeau tente tant bien que mal de bouger, battant vainement des ailes pour s'envoler mais son handicape fait qu'elle a besoin de hauteur pour pouvoir décoller convenablement. Une chose qu'il lui a apprise mais avec le mauvais temps, elle a du être déstabilisée et tomber.
En quelques secondes à peine il est près de la jeune femme et la saisit violemment par le poignet tout en la retournant vers lui sans le moindre ménagement, lui arrachant l'énorme caillou des doigts. Tant pis si elle perd des articulations dans le process ! Il domine la demoiselle de toute sa hauteur, son visage menaçant laissant clairement imaginer qu'il serait capable de la tuer !

- Que croyez-vous faire au juste ?

Adrian a la réputation d'être extrêmement dur. Si les hommes apprécient sa compagnie, la gente féminine est bien plus virulente le concernant et pour cause, il ne fait absolument aucun effort pour leur être agréable. Et là tout de suite, il est ô combien disposé à leur donner raison quant à sa prétendue violence et méchanceté !



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Message() / Mer 10 Mar - 17:05
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Pas toucher !
@Adrian Mountbatten & Prudence.

Le temps est morose ce matin, avec la pluie battante qui ne s’arrête pas une seule seconde. Le regard se porte une nouvelle fois sur la fenêtre, regardant les gouttes qui frappent avec force le verre de la fenêtre. C’est comme si l’angoisse rongeant le cœur à l’idée de ce début de Saison, se reflétait dans le temps couvrant Londres. Soupirant lourdement, le regard est interrompu par la demande du paternel, désirant entendre quelques notes de musique. Le cœur sachant pertinemment que le père de famille aime énormément entendre les notes du piano. Tête se bougeant par la positive, avant que le corps ne se glisse derrière l’instrument de musique. Mains graciles se mouvant sur les touches, alors que l’air ambiant se remplit d’une douce mélodie. Paupières se baissant pour un peu plus de concentration, alors que les doigts continuent de courir avec une grande délicatesse sur les touches. Minutes s’écoulant alors que la musique continue de flotter dans l’air du salon, au plus grand bonheur sans nul doute du père de famille. Mais le devoir de s’arrêter, alors que l’annonce du déjeuner est annoncée. Sourire s’affichant sur les lèvres, alors que les doigts se tendent et se détendent afin de combattre les légères courbatures qui courent sous la peau. Silhouette se levant pour rejoindre la table familiale, alors que chacun attrape sa fourchette. Pendant le repas, la tête se tourne pour regarder par la fenêtre, alors que le temps semble s’être calmé, malgré le ciel encore gris. L’envie d’aller se balader fait battre le cœur, alors que le regard se pose sur le paternel, qui semble s’être perdu une nouvelle fois dans ses pensées. « Pourrais-je aller au parc, cet après-midi ? Si le temps continue à se montrer clément bien évidemment. » Matriarche acceptant de servir de chaperon, prétextant l’envie également de prendre l’air. Sourire en guise de remerciement, alors que chacun quitte la table pour aller vaquer à ses occupations.

Voiture s’arrêtant à quelques pas du parc. Sourire sur les lèvres, alors que la silhouette descend rapidement. Pas s’avançant en direction du parc, alors que les poumons inspirent profondément. Matriarche marchant aux côtés, mais se faisant bien vite distancer. Corps marchant rapidement, avant de voir au loin un groupe d’enfants semblants jeter des pierres. Sourcils se fronçant, alors que le corps s’avance dans cette direction, voulant comprendre ce qui se passe. « Hé ! » Mais au même instant, les pupilles aperçoivent les enfants en train de jeter des cailloux sur une masse sombre qui se trouve au sol. Le besoin de venir en aide à l’animal se trouvant au sol, en espérant que ce n’est pas un rongeur. Main attrapant le poignet d’un des enfants, lui arrachant la pierre des mains. « On ne jette pas des pierres sur un animal sans défense. Allez, on se disperse. » La voix tentant de prendre un ton d’autorité, alors que les petits garnements courent rapidement, lâchant les cailloux qu’ils tenaient à la main. Silhouette se baissant vers l’animal, qui finalement est un petit corbeau qui fort heureusement, ne semble pas être blessé. Mais au même instant, une main tord avec force le poignet, faisant lâcher la pierre arrachée aux enfants. Les lèvres lâchent un petit glapissement de douleur, alors que le regard se plante sur un homme qui semble être fort furieux. Mais le ton accusateur ne plait pas au cœur, qui voit rouge en vue du fait de l’aide apportée à l’animal. Le ton ne se privant pas pour être répondant, bien que ce ne soit pas d’ordinaire dans les convenances. « Simplement aider ce pauvre animal ! Je n’ai absolument rien fait de mal, si ce n’est empêché des enfants qui allaient caillasses cette pauvre bête ! » Main se détachant fortement de la poigne, alors que l’autre qui est libre, frotte le poignet douloureux. Colère faisant battre le cœur rapidement, alors que le regard est noir. « Alors je vous prie, Monsieur, de ne pas m’importuner de la sorte, malgré le fait que les apparences aient pu se montrer trompeuses ! »


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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Dim 21 Mar - 19:13
Adrian Mountbatten


PRUDENCE & ADRIAN

PAS TOUCHER !



Haven, aussi pathétique que cela puisse sembler, a été sa première amie. Le premier être qu'il s'est véritablement autorisé à aimer sans peur de se la voir arrachée. Le Comte de Devon était un homme dur et cruel envers son fils et semblait à l'affut de la moindre occasion à saisir pour l'humilier. Son erreur était d'être né différent du soldat qu'il aurait voulu...
Adrian n'avait aucun intérêt pour les armes enfant. Il ne s'intéressait pas à la stratégie militaire dans laquelle il excellerait pourtant plus tard. Pas plus qu'à la chasse ou à l'escrime. Non lui il aimait la musique. Il aimait le contact de la nature et des bêtes. C'était un petit garçon doux et émotif, quand son père l'aurait voulu costaud et plein de fougue comme ses aînés. Combien de larmes le Comte lui avait-il arraché, sans doute bien trop pour les compter. Pourtant il avait essayé. Sans cesse, Adrian avait cherché à gagner l'approbation de ce père qui le méprisait.
Un de ses traumatismes les plus vifs encore aujourd'hui, avait été cette fois où le Comte, peu de temps après la mort de ses frères, lui avait offert un oiseau, lui demandant de le dresser. Il s'était attaché profondément à l'animal, passant le plus clair de son temps avec lui, se réfugiant dans cette relation bien particulière qui lui permettait de doucement soigné son cœur meurtri. Charles et Ackley lui manquaient terriblement et il se blâmait sans cesse de leur mort mais le faucon lui redonnait quelques sourires. De plus, il était le premier vrai présent jamais reçu de son père et pour cela il lui était d'autant plus cher. Lorsqu'il avait présenté son travail au Comte pourtant, fier de lui montrer la relation qu'il avait développé avec l'oiseau totalement prit d'affection pour son jeune maître, le Lord lui avait brisé le cou avant de lui dire qu'il lui avait demandé de le dompter et non de s'en faire aimer.
Le souvenir lui tord encore le ventre aujourd'hui... Il aura du attendre des années, avant de se laisser aller à s'attacher au moindre autre être à nouveau. Il lui aura fallu devenir Marquis et avoir ses propres terres ! Sa propre demeure ! Il lui aura fallu Haven. Et un peu plus tard, ses débuts à Londres pour véritablement découvrir le sens de l'amitié entre personnes. Car contrairement au commun des mortels, il n'avait pas eu le droit à des camarades de jeu petit pour jouer... Avec qui grandir...

Alors voir son corbeau dans une telle situation le fait vriller totalement ! Il ne cherche même pas à se poser de question quant à qui est responsable de quoi ou dans quelles circonstances ! Il ne veut rien entendre ! Il voit la menace et l'avorte sans cérémonie, plus menaçant que jamais alors qu'il lacère la jeune fille de son regard le plus acéré, sa poigne ne se privant pas pour la serrer à lui en briser le poignet !

- Simplement aider ce pauvre animal !

Le marquis fronce ses sourcils, pas dupe. Il resserre sa prise et ramène un peu plus près le corps de la demoiselle comme pour la défier d'oser lui mentir encore.
Aide-t-elle un oiseau au sol d'un coup de galet ?! A d'autre !

- Je n'ai absolument rien fait de mal, si ce n'est empêcher des enfants qui allaient caillasser cette pauvre bête !

Elle ne parvient à lui arracher sa main que parce qu'il le veut bien mais ses yeux sont déjà tournés vers les gamins en fuite au loin. Il doit réprimer toute la colère en lui pour éviter de se lancer à leur poursuite et les noyer dans la rivière coulant au cœur du parc ! Si il avait un mousquet sous la main...! Le cœur battant d'avoir manqué retrouver Haven morte sous les pierres, il ramène son attention sur elle qui croasse au sol, semblant aussi paniquée qu'épuisée. La vision lui fend le cœur et il esquisse un pas vers elle mais la jeune femme qu'il a malmené fait barrière et continue de le fustiger, agressant ses oreilles. Rah la paix ! Il s'est fourvoyé et alors ? Il n'a pas l'intention de s'excuser ! En ce qui le concerne rien ne lui assure qu'elle lui dit la vérité ! Après tout, les femme ne sont-elles pas les meilleures manipulatrices de la vérité, ne sortant généralement que celle qui les arrange ? Si elle ne mérite pas d'être houspillée pour Haven, elle le mérite certainement pour autre chose !
Avec son amabilité naturelle, Adrian l'écarte de son passage sans ménagement et retire sa cape qu'il roule dans le creux de son bras. Il s'agenouille vers l'oiseau qui vient d'instinct vers lui alors qu'il la recueille dans ses bras et la couvre. Elle est en piteux état d'avoir sans doute du passer la nuit au sol sous l'orage... Il l'ausculte rapidement, voulant s'assurer qu'elle n'a rien de cassé, puis la serre contre lui autant de soulagement que d'envie de la réchauffer le plus vite possible.

Son visage si dur et fermé alors qu'il s'occupe de l'animal est doux et soucieux. Il lui parle avec tendresse et ses gestes sont précautionneux. Le masque qu'il porte constamment afin de ne plus être blessé s'efface lorsqu'il est avec ses animaux.

- Autre qu'un coup de caillou je suppose que vous n'avez rien à lui donner à manger ?

Elle était partie tôt hier et n'est pas revenue depuis elle doit être affamée voir déshydratée malgré la pluie qui l'a totalement détrempée.
Le vent frais souffle et mord l'a peau d'Adrian qui n'est pas couvert de grand chose d'autre que sa chemise mais il s'en moque. Il lui tourne le dos et fait barrière de l'élément pour en protéger l'animal qui s'est lové contre lui, avant de relever ses yeux bleus vers la jeune fille et son poignet rougi.

Il n'a pas mesuré sa force lorsqu'il a serré, mué par la peur qui l'avait saisi de voir Haven blessée ou pire tuée sous ses yeux. Sans doute y a-t-il été un peu fort mais s'excuser est en général une chose qui lui écorche la bouche...


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Message() / Mer 7 Avr - 15:44
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Pas toucher !
@Adrian Mountbatten & Prudence.

Le regard se posant sur l’animal, après avoir fait déguerpir les enfants et leurs cailloux. L’envie d’aller trouver leurs parents pour leur raconter l’événement, faisant battre le cœur plus vite, mais cela sûrement mal vu. Soupirs lourdement poussés, alors que le corps s’abaisse pour être au plus près de l’animal. Petit corbeau semblant être épuisé mais nullement blessé, alors que les doigts continuent de se serrer autour de la pierre arrachée des mains enfantines, sans que l’esprit ne s’en rende vraiment compte. Le cœur battant plus vite à l’idée que malgré les apparences et l’aide apportée, les enfants aient pu réussir à faire du mal à l’oiseau. Fort heureusement, ce n’est pas un rongeur, sinon, nul doute que le corps ne se trouverait pas aussi près. Pensées s’interrompant alors que des doigts viennent serrer avec force le poignet, faisant lâcher la caillasse tenue dans les mains depuis quelques minutes. Petit cri de douleur s’échappant des lèvres, alors que le corps se retrouve rapidement debout, en une fraction de seconde, alors que les pupilles se posent sur l’homme qui semble furieux. Ton accusateur raisonnant aux oreilles, alors que ce n’est nullement ce qui s’est passé. L’esprit étant simplement venu en aide, et n’ayant nullement l’intention de blesser d’une quelconque façon cet animal en détresse ! Cœur battant sous l’adrénaline et la colère, alors que le ton est lancé, se moquant clairement des convenances. L’esprit pouvant être doux et agréable, mais n’appréciant pas qu’on lui reproche de mettre la vie en danger, d’un animal sans défense. Le besoin de remettre les choses comme il se doit, alors que l’esprit exprime ce qu’il s’est réellement passé. Tirant le bras avec force, la poigne finit par lâcher prise. Peau rouge et douloureuse, alors que la main libre vient masser délicatement l’endroit tenu il y a quelques instants. Le regard noir se portant sur l’homme, alors que les derniers mots sont lancés, l’esprit attendant sans nul doute quelques explications sur une façon de faire si peu courtoise, et surtout, quelques excuses. Cœur battant toujours la chamade, ne quittant pas un seul instant la scène des yeux. Mais le corps se retrouvant écarter sans ménagement, alors que l’homme se baisse pour pouvoir recueillir l’oiseau dans sa cape. Scène qui aurait pu être attendrissante, si des excuses avaient été présentées au préalable. Yeux se faisant ronds de surprise, alors qu’il ose remettre en doute les mots d’explication, prononcés quelques instants plus tôt. Bras se croisant sur la poitrine, alors qu’un soupir d’exaspération s’échappe des lèvres. « Je vous l’ai déjà dit, Monsieur, qu’aucun coup n’a été donné à cette bête, par ma main ! Je lui ai sans nul doute sauver la vie, et ce n’est guère une façon de me remercier. » Matriarche arrivant sur les entrefaites, alors que son regard inquisiteur cherche à comprendre ce qui s’est passé, surtout lorsque ses yeux se posent sur la peau rougie. « Prudence, tout va bien ? » Regard se tournant vers l’homme, alors qu’elle se baisse pour le saluer, le connaissant nul doute, comme toute mère voulant marier sa fille aux meilleurs partis. « Lord Mountbatten. » Matriarche se reculant légèrement, alors que le regard de l’Espoir se pose sur le fameux Lord. « Je suppose, bien que mes mots soient vain puisque vous ne les entendez pas, que je pourrais bien trouver un petit encas pour cet oiseau, Lord Mountbatten. » Ton se faisant plus dur sur la prononciation de l’identité, alors que la matriarche réagit avec une quinte de toux forcée. « Venez. » Ordre alors que le cœur bat toujours de colère, l’esprit n’arrivant pas à se raisonner pour retourner dans les convenances. Pas se tournant pour retourner à la voiture, là où les mots pourront demander à aller trouver un lieu où il y aura de quoi nourrir ce petit être. Demande se faisant une fois tout le monde installé dans l’habitacle. Quelques minutes de patience, avant que la voiture ne s’arrête. Corps descendant, avant de se tourner vers l’homme, tentant de garder un ton neutre malgré la colère, sous le regard inquisiteur de la matriarche, suppliant de ne pas faire un faux pas. « Où pourrais-je trouver ce dont cet oiseau a besoin, afin de réparer cette faute dont vous m’accusez, MyLord, bien que je ne l’ai guère commise ? »


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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Mar 4 Mai - 21:19
Adrian Mountbatten


PRUDENCE & ADRIAN

PAS TOUCHER !



Il y a deux êtres au monde qu'il ne tolère pas qu'on touche. Sa mère, la prunelle de ses yeux, sa raison d'être et Haven. La voir menacée lui a fait perdre littéralement les pédales. Adrian a subi la vision d'horreur de la voir morte au sol, lapidée et son cœur a cessé de battre. Personne ne peut imaginer à quel point il aime cet oiseau. Il a toujours depuis tout petit, été attiré et attentionné envers les animaux et en grandissant sa passion pour la fauconnerie et les rapaces en général s'est accrue, mais jamais il n'aurait imaginé ce lien qu'il avait avec Haven possible. Les corbeaux sont souvent vus comme des volatiles de mauvaise augure, des porte malheur, mais pour lui sa protégée est tout l'inverse. Il n'avait pas idée lui même avant de l'avoir, à quel point ces oiseaux pouvaient être affectueux et surtout, combien ils étaient intelligents ! Il ne passait pas un jour sans qu'il s'émerveille d'elle. Elle était fidèle, courageuse, sociable et diablement futée !
Adrian s'est beaucoup rattaché à elle après Juliet... Elle lui a apporté la distraction, le réconfort et l'affection dont il avait eu cruellement besoin. Il a beau la laisser libre de partir si elle le souhaite, il sait que si cela doit arriver il en sera infiniment malheureux. Pour autant, il peut supporter cette idée, tant qu'elle vit. Qu'on la lui arrache de la façon dont il a cru qu'on le faisait, c'était hors de question et la demoiselle dont il a malmené le poignet en a subi les conséquences. Nul doute que si la Comtesse était là elle le sommerait de se confondre en excuses mais fort heureusement pour sa fierté qui en prendrait un coup, ce n'est pas le cas.

Le marquis est un homme d'honneur - quand il le veut - mais reconnaître ses torts n'est pas une chose qu'il est habitué à faire. Il n'aime pas ce sentiment que de se sentir en porte à faux. Il a la sensation d'être un petit garçon pris en faute et bien malgré lui, les traumatismes de son passés font qu'il ne se souvient que trop de ce qui lui arrivait, lorsqu'il était en tort...
Il est évidement que la demoiselle qui lui fait fasse ne va pas le battre à coups de bâtons ou de ceintures à lui en faire saigner l'échine, mais Adrian a ses blessures. Il a grandit avec elles et elles ont laissé quelques fêlures irréparables en lui.

De plus, la jeune fille ose le houspiller, ce qui ne l'aide pas à s'adoucir. Au contraire même. Adrian se redresse de toute sa hauteur, son corbeau contre lui et la toise. Il la trouve bien impertinente ! D'autant plus que si elle dit vrai et qu'elle a en effet porté secours à Haven, elle fait de lui un goujat. Il se fout d'en être un en temps normal, il n'a que faire de l'opinion des autres et en particulier des femmes à son égard, pour autant il apprécie être qualifié de tel que lorsque c'est de son choix à lui !
Une bataille de regards se dispute entre la future débutante et le marquis, bien déterminé à ne pas lâcher !

- Prudence, tout va bien ?

Son échine s'hérisse aussi sûrement que si un frisson écœuré venait de le secouer. Adrian observe la femme partageant les traits de celle qui lui fait face s'approcher d'eux. Il doit faire preuve d'une grande mesure pour ne pas lever ses yeux au ciel face à cette interruption.
Une mère... EVIDEMMENT qu'elle a une mère...

- Lord Mountbatten.

Adrian salue la matriarche d'un hochement de tête rigide. Il est temps de battre en retraite ! Hors de question qu'il se retrouve coincé entre une mère et sa fille à marier ! Très peu pour lui ! Courage fuyons, comme on dit !
Haven croisse doucement entre ses bras et il resserre sa prise autour d'elle, la couvrant un peu mieux de sa cape. Il s'apprête à tourner les talons sans plus de cérémonie mais c'est sans compter sur la demoiselle qui reprend la parole.

- Je suppose, bien que mes mots soient vains puisque vous ne lez entendez pas, que je pourrais bien trouver un petit encas pour cet oiseau, Lord Mountbatten.

Son ton ne lui plait pas et en temps normal il ne se priverait pas pour la cingler d'une remarque de son cru mais là tout de suite, il veut juste prendre soin de son oiseau. Le reste n'a pas d'importance et pour cela il est prêt à mettre son ego de côté. Du moins pour l'instant.
Il la suit lorsqu'elle l'invite - il choisit de le voir comme tel plutôt que comme un ordre, pour sa survie à elle - et est surpris de découvrir qu'elle le ramène à sa voiture. Le marquis hausse un sourcils surpris lorsqu'il la voit monter dedans. Il était persuadé qu'elle l'emmenait récupérer quelques victuailles laissée dans l'habitacle de la calèche mais visiblement il s'est fourvoyé. Un instant il songe à décliner mais son corbeau a froid et il sait qu'étant venu à pieds jusqu'au parc, le voyage en attelage lui fera gagné de précieuses minutes.
Il obtempère donc et monte, s'asseyant en face de la demoiselle et le plus loin possible de sa mère avant de donner son adresse. Il fait de son mieux pour garder sa sérénité mais dans sa poitrine son cœur bat un peu trop vite. Ses bras sont un peu trop crispés autour du corps détrempé de l'oiseau, trahissant son inquiétude. Elle n'a pas l'air en danger mais ses émotions se mélangent. Il est comme un parent qui aurait retrouvé son enfant après une nuit sans nouvelles de lui et des heures d'angoisse à le chercher sans le trouver. Il est aussi soulagé qu'il craint pour elle et sa santé.

- C'est une bien curieuse bête que vous avez là Milord. Je n'avais pas idée que l'on pouvait apprivoiser un corbeau.

Adrian, fixé sur Haven, adresse à peine un regard à la matriarche qui au moins à le "plaisir" de connaître son identité. Lui n'en sait toujours rien et son côté ronchon l'oblige à s'en offusquer légèrement. Il n'est pas sûr d'avoir reconnu les armoiries de la voiture les transportant.
Lorsque cette dernière s'arrête, il s'en extirpe et se dirige déjà vers sa volière lorsque la voix de la jeune fille lui rappelle qu'il n'est pas seul.

- Où pourrai-je trouver ce dont cet oiseau a besoin, afin de réparer cette faute dont vous m'accusez, Mylord, bien que je ne l'ai guère commise.

L'étiquette lui interdit de partir de la sorte, d'autant qu'ils sont au cœur de Mayfair, la rue la plus riche de Londres. Les passants affluent et les regards observent. Qu'ils soient à l'extérieurs où à l'intérieur des bâtisses, derrière les fenêtre. Puis si il est honnête... cette petite harpie pourrait lui être utile.

- Frappez et demandez au majordome de vous donner à manger pour elle. Il y a un bâtiment dans l'arrière cour. Rejoignez moi avec.

Adrian plante la mère et la fille et le portillon passé, court sans se soucier de l'étiquette vers la volière qui n'a rien de très conventionnelle. Ce qui avait séduit le Maquis en achetant cet hôtel particulier, était ses installations à l'arrière de la demeure en plus des écuries. Il avait entièrement transformé une vieille remise pour l'aménager en véritable centre de soin pour ses oiseaux. Il n'était pas aussi complet que celui qu'il avait imaginé chez lui en Cornouailles, mais c'était amplement suffisant pour Londres.
Adrian entra et déposa Haven sur une surface en pierre avant d'allumer un feu sous cette espèce de niche. Son aménagement personnel d'une couveuse, en quelque sorte. Penché à sa hauteur, il la sortit de la cape qu'il balança plus loin se foutant bien qu'elle soit parterre puis récupéra des linges propres et secs avec lesquels il commença à la sécher. Ses gestes étaient experts mais doux et patients. Son regard la couvait de toute l'affection qu'il éprouvait pour elle et lorsqu'il la vit commencer à se détendre un peu, il sourit tout en lui caressant le haut du bec comme elle aimait :

- C'est bien ma belle...

Par acquis de conscience, il réexamina ses ailes et ses pattes. Le bruit qu'il entendit le surprit et il se retourna, découvrant la jeune fille. Il toussota doucement, se demandant depuis combien de temps elle était là. Est-ce qu'elle venait d'arriver ou l'avait-elle vu avec son oiseau...? Adrian ne montrait jamais ce visage de lui et angoissait qu'elle ait pu le voir... Préférant le doute à une réponse qui ne lui plairait pas, il préféra occulter la question qui lui brûlait les lèvres et tendit sa main vers la nourriture afin de l'inviter à approcher. Il piocha, puis nourrit le corbeau qui semblait affamé.
Lui de son côté, commençait à frissonner quelque peu. Le feu n'était pas fait pour chauffer la pièce mais juste la couveuse et il n'était pas vraiment couvert pour un mois d'avril...

- Vous voulez la nourrir...?

Sa façon à lui de la remercier malgré tout. Elle n'est pas très explicite et il le conçoit, mais il n'est pas dans ses habitudes de laisser qui que ce soit approcher Haven ou même s'occuper d'elle.

- Elle ne mord pas. Ou pas exprès.

Il s'écarte doucement, lui laissant la place de s'avancer. Si elle n'a pas peur de l'oiseau de mauvaise augure ! Le corbeau n'a pas vraiment bonne réputation. A moins qu'il ne songe à lui-même ?



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