Dans ta maison à toi

@Benedict April & @Calahan Thorn

C'est une situation un tantinet embarrassante... Il y a beaucoup trop de monde dans cette pièce. Lui, sa maîtresse, son mari et ses sbires. Niveau intimité, on repassera. Nu comme un ver et les mains légèrement en l'air en guide de pseudo reddition, Cal offre un sourire idiot à l'homme trompé qui braque ses attributs avec un pistolet...

- J'aurai ta peau Thorn !
- Si tu pouvais éviter celle de mes couilles cependant... J'y tiens. Et ta femme aussi à l'évidence...  
- Tu te crois drôle fils de chien ?!
- Et joli garçon... répond-t-il alors que son sourire benêt s'étire jusqu'à ses oreilles.

Il fait le malin, mais il serre les fesses. C'est que c'est froid un pistolet ! Surtout à cet endroit là... Provoquer un type que les gangters des bas fonds de Londres surnomment The Ripper n'est certainement pas la chose la plus intelligente à faire là tout de suite mais que voulez-vous. C'est plus fort que lui ! Cal aime vivre dangereusement. Ou inconsciemment, c'est selon... Où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir, comme il aime à le dire !
Mais surtout il connait ce chef de gang. C'est un ennemi intime depuis le temps qu'ils se tapent dessus. Il sait son tempérament sadique et sa passion pour tabasser ses captifs sur plusieurs jours. Voir semaines. Lui donner envie de garder en vie pour le torturer lui parait donc être la meilleure façon de s'en sortir. Face à une arme à feu, il ne peut pas grand chose. Surtout les noix explosées... Mais au corps à corps, il a ses chances. Vu le nombre supérieur face à lui il risque manger légèrement, mais ce ne sera pas la première fois...

- Boss, j'crois qu'il s'paye votre tête...
- Mais c'est qu'ils ne sont pas si bêtes ! Tu les as recrutés où ceux-là ?
- Boris s'il te plait... raisonne alors une petite voix implorante depuis le lit défait.

Cal cligne des yeux, tourne son visage vers l'épouse qu'il vient de culbuter, puis son mari. Il pouffe.

- Boris ? Tu t'appelles BORIS ? PFOUAAAAAHAHAHAHAHA ! The Ripper Boris ! Ouhouhouhouhouhou !
- FERME TA...!

~PAN~
Profitant que BORIS le laisse se plier en deux à cause de son fou rire, Cal saisit l'occasion. D'un geste vif il frappe le poignet de BORIS - bordel il ne se remettra pas de ça - et le coup de feu part, trouant le planché usé. Son coude écrase les parties de BORIS, ça lui apprendra à viser les siennes avec un flingue et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il choppe ses vêtements et saute par la fenêtre pour se carapater. A peine dehors, Calahan ricane en regardant en l'air et passe sa chemise et son pant....

- Et merde...

Et bien non pas son pantalon. Il a du l'échapper dans son empressement. Tant pis ! Pas le temps ! Le cul à l'air, Cal s'enfuit dans les ruelles de la capitale, les sbires de Boris aux trousses. C'est terminé plus jamais il ne l'appellera le Ripper !

- Aaaaah froid, froid, froid, froid, froiiiiiiiid !
- THORN !!!!!!

Bordel oublier le pantalon c'est déjà fâcheux mais les bottes auraient été utiles pour courir plus vite... Cal a beau être vif et rapide, les pavés humides et irréguliers le ralentissent. Si bien que bientôt il se fait rattraper et plaquer au sol.
AÏEUUUH !

- J'espère pour ton derche que c'est une arme que je sens et que tu n'es pas juste à ce point content de m'avoir rattrapé !

Sans le moindre ménagement les hommes de Ripper Boris le relèvent et le balancent contre le mur le plus proche, lui coupant le souffle. Les coups pleuvent mais Calahan en bon bagarreur qu'il est encaisse et répond avec toute la hargne dont il est capable, jusqu'à ce que l'un de ses opposants ne tire une lame. Par reflex, il tâtonne son corps à la recherche des siennes mais ne trouve que sa peau... Evidemment ! Le malfrat jure et crache son sang sur le pavé avant de reculer face aux autres qui avancent. La tamise n'est pas loin. Et la Cathédrale St Paul non plus... C'est potentiellement sa seule chance car là pour le coup il est vraiment dans la merde... Borisou ne le lâchera pas. Du moins pas ce soir. Et comment dire que à moitié nu il ne passera pas vraiment inaperçu dans les rues jusqu'à East End... Il doit trouver un moyen de passer le groupe.

- Dites vous savez, pardonnez moi je vous coupe mais ça, ça ne marche qu’au théâtre. Dans la vie si vous voulez qu'un couteau soit efficace, il faut le tenir comme...
- Ta gueule !
- Mais pourquoi vous n’acceptez pas les critiques quand elles sont constructives ?! Et c'est pas votre boss là-bas ?

Mon dieu mais qu'ils sont cons... Les tranches de ses mains rencontrent deux trachées et son corps bouscule le reste des Borissettes avant de foncer vers la Tamise dans laquelle il plonge sans réfléchir à deux fois.
Le froid glaçant de l'eau lui mord instantanément la peau au point qu'il lâche un juron que personne ne devrait jamais entendre... Endoloris, Calahan se force à nager de l'autre côté du fleuve malgré ses muscles qui hurlent. Il grogne alors qu'il se hisse hors de l'eau en grelottant, sa chemise blanche collée à son corps exposé. Il trottine en direction de Saint Paul tout en se frictionnant et en remerciant le ciel de ne croiser personne sur le chemin. Manquerait plus que ça...
A peine sur le parvis il se jette presque contre la porte de la cathédrale et la frappe de toutes ses forces.

- Ben ! OH BEN !!! DROIT D'ASIL URGENT DEMANDE !