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Les Chroniques de Londres
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Le flagrant délit - ft. Virginia Hastings

Bram Blakewell
Bram Blakewell
Héritier de Marquisat
Rang sur le forum : Membre
Messages : 11
Date d'inscription : 31/03/2024


Message() / Jeu 4 Avr - 20:51
Bram Blakewell

Le flagrant délit
Virginia Hastings

Je m'arrête quelques secondes pour remplir ma pipe de tabac avant de reprendre mon chemin. Je connaissais bien ce quartier, alors je marchais d'un pas décidé vers ma destination. C'était un endroit très vivant, rempli de personnes modestes, ce qui me changeait un peu de mes habitudes. Mais j'avais à une époque passé pas mal de temps à marcher sur ces pavés pour venir chercher quelque chose de bien particulier. Le plaisir charnel. En effet, Covent Garden était bien connu pour offrir ce genre de service à qui voulait bien payer. Robert m'y avait emmené plusieurs fois, alors que j'étais un jeune adulte encore complètement innocent dans les plaisirs de la vie. Et j'y étais retourné seul, quelques années plus tard quand la vie londonienne et toutes ses mondanités m'ennuyaient trop. « Pas aujourd'hui Mesdames. » Je m'incline en tenant mon chapeau, parlant dans la direction de deux gourgandines qui s'était mises à rire alors que mon regard s'était perdu sur les bouts de peau qu'elles osaient montrer en public. J'aspire une grande bouffée de ma pipe avant d'ouvrir ma bouche en cercle pour y sortir un joli rond de fumée vers les prostituées, espérant que l'une d'elles y voit la forme d'un cœur.

Je m'éloigne ensuite du marché et de la place centrale, me dirigeant vers les habitations, que je connaissais beaucoup moins. L'ancienne gouvernante de la famille Hastings qui travaillait pour mon père depuis quelques mois m'avait donné la nouvelle adresse de Virginia. Alors je levais le nez un peu partout, cherchant mon chemin à travers différentes rues, donnant quelques pennes à un mendiant et en fumant ma pipe. Bientôt, un groupe d'enfants se mit à me suivre, leur vêtement était dans un sale état. Ils m'avaient sûrement aperçu donné de l'argent à ce mendiant, une grave erreur. « Je n'ai plus rien à vous offrir. » J'essayais d'expliquer, mais il continuait de me suivre. C'était un mensonge, ma besace était toujours pleine, mais je ne comptais pas non plus perdre plus d'un livre sterling juste à cause d'une bande de vautours aux petits sourires sournois. Alors je pressais le pas, toujours pas certain de ma direction. « Oust ! » Je rouspétais en leur faisant signe d'arrêter de me suivre. Mais en vain. Si seulement j'avais ma canne pour leur apprendre une bonne leçon. À la place, je marchais de plus en plus vite, mais leurs petites jambes étaient étonnamment rapides et je n'arrivais pas à perdre de vue ces petits garnements. Heureusement, j'avais trouvé la rue, je me dirigeais vers le bon numéro et ne pris même pas la peine de toquer, me réfugiant dans un endroit en sécurité, loin des regards suppliants.

J'étais donc chez Virginia et ses sœurs. La maison était étrangement calme, peut-être que Virginia était seule. Non, j'entendais des voix venir d'une petite pièce à côté. Des gloussements. Je me faufile sous une casserole pour atteindre la pièce, cet appartement étant bien trop petit pour un gabarit dans mon genre. Puis je laisse ma tête dépasser de la porte entrouverte pour voir d'où viennent les rires. Virginia était bien là, mais pas seule, et ses lèvres étaient collés à ce qu'on pouvait décrire, et ce, sans aucun doute possible, une autre femme. Je reçois un choc électrique dans la colonne vertébrale et je retire ma tête de là, conscient d'être tombé sur une scène qui n'avait rien à voir avec moi. Je fais demi-tour discrètement, faisant tomber un peu de cendre de ma pipe, avant de me diriger vers la porte. Puis décide de me racler la gorge, assez fort pour que l'on m'entende.

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Virginia Hastings
Virginia Hastings
Bourgeoise
Rang sur le forum : Membre
Emploi : Co-propriétaire d'un salon de thé.
Messages : 20
Date d'inscription : 01/04/2024


Message() / Ven 26 Avr - 22:18
Virginia Hastings

Le flagrant délit
Bram & Virginia
Ce n’est pas si mal. Voici le nouveau mantra de Ginny. Quelques mots pour montrer à quel point ses rêves avaient été revues à la baisse. Il n’y avait plus de perfection pour elle. Juste le moins pire. Alors oui, elle et ses deux plus jeunes sœurs ne dormaient pas sous les caniveaux. En effet, ce n’était pas si mal. Malgré l’humidité, elles arrivaient encore à s’offrir un peu de chaleur. Harriet et son frère leurs avaient avancés suffisamment d’argent pour qu’elles ne craignent pas de mourir de faim et de froid pour peu qu’elles soient économes. Ce n’était donc pas si mal. C’était ce dont elle essayait de se convaincre alors qu’Harriet était venue dans l’espoir de la pousser à partir de ce ‘’taudis’’. Ginny n’avait pas besoin de ça. Elle voyait parfaitement tous les défauts de sa situation. Mais que lui restait-il à part l’honneur de s’en sortir plus ou moins par elle-même ? Rapidement, Ginny fit dévier la conversation vers le seul rayon de soleil qui la faisait tenir : leur projet. Rapidement, elle guida sa meilleure amie vers sa chambre où elle sortit de tonnes de bouts de journaux. Des restes qu’elle avait récupéré sans état d’âme lorsque les bonnes gens les jetaient. Là, au crayon de papier, elle avait annoté toutes les bonnes idées, mis en évidence tous les échecs et avait entouré tous les succès. Et cela avait convaincu Ginny : il fallait qu’elles jouent sur le spectaculaire et la nouveauté tout en insistant sur le chic. Peut-être qu’ils ne pourraient pas commencer à attirer les nobles mais il fallait donner l’aspect de la noblesse pour s’assurer la venue de la bourgeoisie. Les idées fusèrent, les rires s’enchaînèrent. Mots après mots, elles imaginèrent rapidement leur futur. Un futur où elles étaient toutes les deux. Un futur où rien d’autre n’existait.

Un futur où elles pourraient peut-être explorer cet interdit qu’elles avaient à peine effleuré. Dans leur monde, un baiser entre deux femmes, aussi timide soit-il, était un grand risque. Virginia n’était plus rien et la famille d’Harriet était prête à la soutenir. Mais c’était bien pire qu’une promesse de fiançailles rompue et Virginia était bien placée pour connaître les conséquences d’une infraction minime aux règles de la bonne société. Le cœur battant, les lèvres de Ginny se posèrent sur celles d’Harriet, douceur bienvenue qui permettait d’effacer la noirceur de ses souvenirs. Instant magique qu’Harriet prolongea en taquina sa lèvre de sa langue. Un raclement de gorge les firent sursauter. Le rouge aux joues, c’était désormais la peur qui faisait battre son cœur. Ce raclement était celui d’un homme. Le frère d’Harriet ? Sans doute. Oui, c’était ça. Harriet en vint également à cette conclusion car elle se précipita en riant dans la pièce qui faisait office de salon-salle-à-manger. « Collin ! C’est t… Que faites-vous là Lord Blakewell ? » L’apostrophe était à la limite de l’impolie mais c’était lui qui était en tort. Après tout, ne venait-il pas d’entrer sans s’annoncer ? Jusqu’à quel point le rire d’Harriet avait-il été feint lorsqu’elle avait cru avoir affaire à son frère ? Est-ce que cette forte apostrophe était un moyen de prévenir Virginia ? Harriet n’ignorait rien du rôle des Blakewell dans la déchéance de son frère. Etait-ce le père ou le fils ? Question idiote. Lord Blakewell désignait forcément Bram. Lui qui avait été si dédaigneux lorsqu’elles étaient venues s’excuser avec sa sœur. Que faisait-il ici. Qu’avait-il vu ?! La panique menaçait de s’emparer d’elle. Mais elle ne devait pas flancher. Si ce n’était pas pour elle, au moins pour ses deux jeunes sœurs. Ginny avait pu leur trouver une place dans une école pour jeune fille destinée à la petite bourgeoisie. Elles ne pouvaient pas avoir droit à l’internat mais c’était mieux que rien.

Prenant une grande inspiration, Virginia entra à son tour dans la salle. S’inclinant le plus posément possible devant Bram Blakewell, elle échangea un regard anxieux avec Harriet. Fidèle à elle-même, cette dernière se contenta de sourire avec flegme. « C’est un véritable honneur de vous voir entre ces murs, Lord Blakewell. Que me vaut cette étonnante visite ? » Les mots étaient peut-être un peu trop emphatiques pour paraître sincère. Ginny ne pouvait pas offrir mieux que ces derniers et un sourire un peu crispé. Venait-il à nouveau cracher son dédain sur leur famille ? Peu importe, il ne fallait pas qu’il la voit avec Harriet. Ginny était incapable de mentir. Elle ne saurait pas faire semblant d’ignorer le lien qu’elle commençait à nouer avec Harriet si cette dernière était dans la même pièce. « Miss Griffiths allait partir… Je peux tout de même vous proposer une tasse de thé si cela ne choque pas votre sens des convenances. Que dirais-t-on si on savait que Lord Blakewell acceptait l’invitation d’une simple roturière ? » Car c’était ce qu’elle était désormais. Une moins que rien qui pouvait se permettre de se retrouver seule avec un homme. Nul ne penserait que Bram devait lui offrir le mariage si on les surprenait tous les deux. Peut-être que Virginia avait finalement un peu de mal à accepter sa nouvelle situation.

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Bram Blakewell
Bram Blakewell
Héritier de Marquisat
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Messages : 11
Date d'inscription : 31/03/2024


Message() / Mar 7 Mai - 21:24
Bram Blakewell

Le flagrant délit
Virginia Hastings

Une pointe de jalousie naissait en moi en observant ce baiser qui n'avait aucun lieu d'être. Je ne comprenais pas vraiment d'où cette jalousie venait, je m'étais longtemps imaginé marié à Victoria. Mais pas à Virginia. Apprendre qu'on avait une passion en commun m'inspirait beaucoup de sympathie pour elle. Mais toute cette sympathie avait désormais disparu. Cela aurait dû être moi. Au bout de ses lèvres.

J'offrais quand même mon meilleur sourire. En m'inclinant largement. « Pardonnez mon intrusion Lady Hasting. Je me fais suivre par des individus douteux et je craignais pour ma vie, c'est la seule raison pour laquelle je me suis permis d'entrer. » Je m'incline encore un peu plus. Avant de me redresser. « Je n'avais pas imaginé vous interrompre, j'avais espéré vous voir vous et vos sœurs. » Cette fois, si je fixe le regard de la petite brune, descendant mes yeux quelques instants sur ses lèvres. « Il s'agit d'une simple visite de courtoisie. Si j'interromps quelque chose d'important, je ferai mieux de revenir plus tard. » Mais je ne fais pas le moindre signe de quitter la pièce. Au contraire même, je retire mon manteau et viens le poser là où il y avait un peu de place. « Ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent. Je ne suis pas mon père, je me moque de ce genre de chose. À mes yeux, vous êtes toujours la même femme qui a montré, aux côtés de sa sœur, énormément de courage et de noblesse pour venir s'excuser de la part de votre frère. J'ai eu du mal à le comprendre à l'époque. Mais j'ai toujours été un peu lent avec ce genre de choses… Un thé et des biscuits, ce serait très bien. » Je m'incline devant l'invité de Virginia. « Ravis de vous rencontrer Miss Griffiths. Au plaisir d'apprendre à vous connaître plus profondément lors de notre prochaine rencontre. » Je lui offre un faux sourire avant de trouver une place pour m'asseoir. J'attends d'être enfin seul avec Virginia pour reprendre la parole. « Je viens vous apporter mes condoléances… Je sais que Robert n'est plus parmi nous depuis un moment maintenant. Mais comme je l'ai déjà mentionné. Je suis lent pour ce genre de choses. » Je me pince la lèvre en levant les yeux vers Virginia. « Robert était comme un frère pour moi. Je n'ai jamais digéré son attitude, mais maintenant qu'il n'est plus là. Je m'en veux de ne pas avoir plus profité de sa présence. » Je lui offre un sourire sincère. Je n'avais pas menti, il est vrai que ma relation avec Robert avait été forte, et même dans mes rêves les plus mauvais, jamais je n'avais souhaité sa mort. « Je compte aussi rendre visite à Victoria. C'est un peu moins facile pour moi, parce que j'avais pensé finir ma vie avec elle. Vous avez des nouvelles d'elles ? Est-elle heureuse ? » Je regardais autour de moi. « Pardonnez-moi, même après toutes ces années, je ne parle que d'elle. Alors que vous êtes devenue une femme délicieuse. Comment allez-vous, vous ? J'imagine que la vie est difficile désormais, mais au moins, il vous reste l'amour… » Je ne précisais pas de quoi où de qui je voulais parler. Me contentant de voir la réaction de Virginia.  

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