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Les Chroniques de Londres
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Les choses simples ft Octavian

Elinor Gilderstone
Elinor Gilderstone
Débutante
Rang sur le forum : Fondatrice
Emploi : Elle n'en a pas, si ce n'est ce rôle de débutante qui lui colle à la peau.
Messages : 311
Date d'inscription : 03/01/2021


Message() / Lun 19 Fév - 19:47
Elinor Gilderstone


Les choses simples

Face au miroir, on ne peut se mentir ou se duper. Face au miroir, on se regarde, on s'observe, on se décortique.

Épiée par ses propres yeux, Elinor pinçait sa bouche tandis qu'on s'activait autour d'elle dans un carnaval de chuchotements ponctués de froissement de tissu. Il n'y avait plus que des mirages qui défilaient non loin de là, car tout bougeait trop vite. La fièvre s'était emparée du lieu suite à une missive qui, sous ses airs simples, contenait une invitation d'une rareté sans égal.

Aujourd'hui, elle était la reine de cette demeure, et les domestiques, des abeilles, car la ruche, ou plutôt la maisonnée, était dans une effervescence étouffante. La brunette se désintéressait du bourdonnement de ce monde qui l'entourait. Sa mère pouvait bien piaffer, son beau-père pesté contre tout le remue-ménage effectué par le petit personnel, cela n'avait pas d'importance. Les yeux bleus restaient focalisés sur ce reflet, cette image qui montrait qu'elle avait des couleurs, ainsi qu'une profonde envie de sortir logée dans le fond de ses prunelles, car le soleil l'attendait depuis trop longtemps.
Cet astre lui manquait diablement, de même qu'une conversation bien pensée, bien sentie... Une conversation concrète, vibrante, animée.
Elinor cherchait de l'âme. Elle était en quête de goûter à une existence ancrée dans un réel véritable, voire une maigre aventure capable de contenter son maigre appétit.

Lorsque l'on s'approchait de la demoiselle pour déposer la parure intacte à ses côtés, celle-ci se tournait en direction de l'écrin qui contenait le présent inestimable, la mine décorée d'un sourire.

"Vos bijoux, mademoiselle."  

Les pierres roulaient presque entre ses doigts quand Elinor se mit à les effleurer. Bien que leur contact fut froid, jusqu'à mordre la pulpe chaude des doigts, la jeune femme eut un petit sourire attendri en se rappelant les mots qui avaient accompagné cette folie.

"Merci."

Ainsi, les lamentations d'une Francès en plein affolement devinrent une succession de mirages puis la débutante passait cet atour sur la forme gracile de sa nuque pour mieux l'y voir briller.
Le fermoir venait tout juste d'émettre le cliquetis significatif que les phalanges s'emparaient des boucles à l'éclat tout aussi pure.
Il y eut un silence presque fragile que la voix éclatante de la jeune femme finissait par percer en se tournant en direction de la petite assemblée aux mines stupéfaites. Il était temps !

"Me voilà prête !"

Elle n'avait pas écouté les recommendations de sa mère en descendant les escaliers, de même qu'elle avait sagement éviter le regard pesant du monstre qui suivait le moindre de ses gestes. Ce fut en contrebas de toutes ses marches qu'une présence amicale attirait l'attention d'Elinor. La petite stature velue ne tenait plus en place et voilà qu'elle virevoltait autant que sa maîtresse dont la robe s'envolait légèrement.

"Oui ! Nous sortons Brioche !" Chantonnait la débutante.
"Es-tu sûre de vouloir emmener ce... chien ?"

La réponse avait franchi les lippes partagées par un rire enjoué.

"Bien sûr ! Elle est mon deuxième chaperon. Ne vous tracassez pas."

Prenant les mains tremblantes de sa génitrice dans les siennes, la débutante rassurait celle qui l'accompagnait.

"Ayez confiance, mère. Elle me rassure et m'apaise. Je ne saurais me séparer d'elle pour une après-midi."

Quoique relativement ronde et râblée, Brioche était profondément pugnace pour protéger sa maîtresse se permettait à l'esprit de la concernée de trouver un semblant de paix dans son quotidien. Crocs et grognements étaient ses armes de prédilections lorsqu'elle ne se décidait pas à mordre jusqu'à perforer la chair et Elinor la remerciait chaque jour pour son efficacité indéniable. C'était sa joie. Son petit bonheur rien qu'à elle.
Elinor adressait une œillade à cette merveilleuse amie à quatre pattes pour mieux filer en direction de l'extérieur, tout en entraînant sa mère à sa suite.

"Allons y ! Il ne faut pas être en retard !"

Ainsi, les deux dames s'étaient finalement entassées dans une voiture pour rejoindre le plaisant cadre du Vauxhall et ses environs.
Toujours dans son petit monde, Elinor regardait les extérieurs défilés par la fenêtre, le cœur battant dans sa poitrine jusqu'à cogner à même le dessin de ses tempes. Son accompagnatrice canine, quant à elle, se tint sage tout du long, sous le regard dépité de Francès.


La suprématie du printemps était indéniable en ce jour radieux. Les bourgeons couvraient les arbres de façon superbe, tandis que le vent agitait joliment les branches prêtes à déployer d'autant plus de feuillage. Plissant les yeux face à l'astre diurne, Elinor attendait auprès du chemin de promenade, Brioche installée à ses pieds. Elle patientait calmement, ses deux billes d'azur errant aux alentours.
Elle cherchait l'homme d'importance dans sa robe d'un bleu clair qui contrastait avec la profondeur des joyaux ornant sa nuque, ses cheveux légèrement bouclés volant sur le côté de sa nuque.


 

PRETTYGIRL
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Octavian de Hanovre
Octavian de Hanovre
Prince
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Prince d'Angleterre, Duc d'York et d'Albany, Comte d'Ulster.
Messages : 74
Date d'inscription : 20/11/2022


Message() / Dim 7 Avr - 12:02
Octavian de Hanovre

Les choses simples...
sont souvent les plus appréciables.

Il plut à Dieu, visiblement, de se montrer clément en cette matinée du deux avril. C’est là ce que se dit Sa Majesté, le prince Octavian, lorsqu’il posa son regard sombre sur le décor splendide des jardins de Kensington Palace, tout en tenant sa tasse de thé matinale. L’azur du ciel ne fit que lui rappeler celui bien plus charmant et envoutant du regard de la demoiselle qu’il rejoindrait cette après-midi. Si sa grand-mère avait encore été de ce monde, nul doute qu’elle se serait réjoui de revoir une étincelle de candeur juvénile dans le regard de son taciturne petit-fils, premier de ce nom. C’est d’ailleurs avec le souvenir ému de cette reine de son cœur – la première avant tout – qu’il deviserait sans doute avec la prétendante à sa succession. Pour l’heure, il devrait encore attendre, fébrile néanmoins, qu’il soit l’heure de se rendre au rendez-vous.

Jamais les affaires de l’état ne lui avaient paru plus insipides et insupportables, ni le temps plus long à passer. Chaque fois qu’il posait les yeux sur sa montre à gousset, il lui avait paru qu’une éternité était passée, alors que cela faisait à peine cinq minutes. Jamais il n’avait été aussi dissipé. La faute, sans aucun doute, à la multitude de questions qui l’assaillait et aux doutes qui rongeaient encore son âme. Serait-il à la hauteur des espérances de la demoiselle ? Lui qui s’était refermé sur son monde intérieur depuis le décès de Louise. Un frisson lui parcourait l’échine, alors qu’une fois encore, le rire d’une enfant résonnait dans les couloirs de son esprit. Ce n’était qu’un mirage, le prince le savait. Comme les assoiffés, dans le désert, qui croient voir une oasis, son cœur en mal d’affection et non guérit de l’infâme tristesse cherchait le réconfort dans l’imaginaire de ce qu’aurait été le rire de sa fille. Autrefois, il y aurait vu un mauvais présage, une mise en garde et sans doute aurait-il reculé. Aujourd’hui, grâce à la parole amie d’un jeune prêtre plus sage qu’il n’y parût, il y puisait la force d’avancer et de voir plus loin. Ainsi, il put quitter sa demeure l’âme en paix et le rire cristallin se tût lorsqu’il passa la porte.

Le Vauxhall était une véritable merveille lorsque le temps était aussi clément qu’en ce jour. Point de visite royale sans précautions évidentes, son personnel avait évidemment balisé le chemin de la promenade et presque privatisé celui-ci, protocole royal oblige. Octavian ne voulait pas priver le monde du plaisir des lieux, mais il ne pouvait pas non plus intempestivement être interrompu, surtout alors qu’il cherchait à connaître plus avant la demoiselle Gilderstone. Tandis qu’il quittait la voiture royale, l’homme avança sur le chemin, droit, fier, royal, comme il se devait d’être. D’une oreille distraite, il écoutait les informations données par son ordonnance, quant à la sécurité de sa promenade, mais il était déjà à demi subjugué par la vision qui s’offrait à lui.

La lady qui l’attendait là, flanquée de la remarquable Brioche, resplendissait dans ce décor naturel. La délicatesse de sa toilette bleu clair rehaussait ses yeux déjà si merveilleux et la parure ne faisait que mettre le point final à tout cela. Lady Elinor Gilderstone paraissait tel un ange de lumière à ses yeux. Aussi, lorsqu’il fut à sa hauteur, il exécuta les salutations d’usage et bien qu’il soit la politesse incarnée envers la mère de la demoiselle, il était impossible de ne pas voir qu’il n’avait d’yeux que pour la fille. « Lady Gilderstone. Lady Elinor, vous êtes à couper le souffle de tout homme, simple mortel, dans ce monde. Je me trouve du plus honoré de votre compagnie pour cette promenade. » Un jappement se fit entendre et les orbes sombres du duc descendirent à la rencontre de ceux du canidé. « Et c’est tout autant un honneur que de vous revoir, Lady Brioche. »

D’un mouvement souple du bras, il invita la jeune débutante à démarrer la promenade, conversant la rigueur princière qui était la sienne et la distance raisonnable qu’il sied entre deux prétendants. Il fit quelques pas en silence, laissant l’écart avec la chaperonne se creuser, afin d’avoir ce brin d’intimité qu’ils pouvaient obtenir dans ce monde et ce protocole. « J'éprouve une grande joie, que de vous voir arboré cette parure. Elle vous sied à merveille. Je suis tout autant ravi qu’elle vous ai plu. Mais ce sont là sans doute quelques banalités, puis-je vous demander comment vous vous portez ? »



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