Ni libéré, ni délivré, mariage il faudra contracter
La surprise avaity été vive pour l'homme de Dieu. Il n'était pas réellement coutume qu'il recoive pareille invitation de la part d'autres personnes que de veuves en mal de maris et de mère se disant qu'après tout, le possible futur archevêque de Canterburry n'était pas un si mauvais parti en soit. Mais recevoir une invitation à prendre le thé par le Marquis de Northampton... Le thé ?! Voila qui était des plus troublant. Un homme invitait généralement à venir jouer à une partie de chasse, participer à une activité sportive ou prendre quelques boissons plus forte que le thé pour parler de sujets divers et variés, allant de la religion aux mœurs en passant par des préparatifs de noce, de baptème ou de décès. Mais le marquis n'était pas de ce genre et n'avait clairement aucun pieds dans une des situations pouvant l'amener à chercher la compagnie d'un prêtre.
Après tout, il était de connaissance public que l'homme à peine fiancé s'était vu abandonné par sa jeune et belle fiancée pour un cousin lointain, devenant ainsi rapidement la nouvelle Comtesse d'il ne savait plus quel endroit en compagnie d'un illustre inconnu qui, il l'espérait, la traitée du mieux possible. Mais le marquis restait donc irrémédiablement seul et célibataire et au vue d ce qu'il avait pu comprendre des manigances ayant amené à ses fiançailles avortée, il serait fort surprenant de le voir chercher épouse avant un certain temps, grand mal en fasse à son titre qui tomberait certainement dans le domaine royal au jour ou il rejoindrait...eh bien, le jour ou son âme irait là ou elle est censée aller. Car ne nous y trompons pas, le prêtre pouvait être aussi croyant et plein d'espoir qu'il le souhaitait, il n'était aucunement certain que le marquis aussi attachant dans sa façon d'être qu'il soit, atteigne un jour les portes du paradis. Pas plus que lui d'ailleurs, les sodomites n'étaient en odeur de sainteté devant les portes de Saint Pierre.
Néanmoins, au jour et à l'heure prévue, s'était il présenté, le sourire aux lèvres dans une certaine satisfaction à l'idée de voir un des rares hommes à connaître son secret et qu'il pensait sincérement pouvoir appeler son ami. Le fiacre le déposant devant la porte ouvragée de la demeure, il n'eut aucun besoin de toquer ou tirer la chevillette pour la bobinnette puisse choir car ce très cher Charles l'accueillait déjà. Après les salutations d'usage et la récupération des vêtements d'extérieur de l'homme de Dieu, celui ci patienta, le temps d'être annoncé puis introduit auprès du marquis qui semblait se délasser avec une certaine voluptée sur sa terrasse, remettant en place un objet qu'il devina être un pistolet ou mousqueton... il n'étais pas très à même de ce genre d'outil de mort. Pourtant, son sourire s'élargit lorsque le marquis l'accueillit.
« Cela me fait tout autant plaisir cher Ulysse. Je fus des plus surpris de votre invitation, je ne vous pensez pas homme à prendre le thé. A moins que vous n'ayez quelques discussion à avoir en ma compagnie sur de récents événements qui pourraient avoir assombri le ciel de vos pensées ? »Car en soit, le prêtre, bien qu'il connaisse le marquis ne pouvait qu'admettre que des fiançailles si vite avortée étaient pour le moins malheureuses. Tout homme titré rêvait d'une descendance à qui léguer le dit titre et domaine, n'est ce pas ?