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Les Chroniques de Londres
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Oh dear, we're in fucking troubles ! || ft. Adrian M.

Aloïs Berkeley
Aloïs Berkeley
Marquis
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Emploi : Marquis de Berkeley à temps plein. Parlementaire en saison. Membre des limiers de la reine.
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Message() / Lun 12 Fév - 17:35
Aloïs Berkeley


Oh dear, we're in fucking troubles!


Le retour à la saison était synonyme de retour aux affaires des chiens de la reine également. Il fallait toujours découvrir qui avait commandité l’attentat du marché couvert et quelques pistes avaient été établies durant l’intersaison, grâce à une nouvelle recrue demeurée à Londres pendant que les nobles étaient en campagne. Plusieurs fois, Aloïs était revenu pour suivre l’une ou l’autre de ces pistes, profitant notamment du décès de sa Majesté pour continuer l’enquête, comme tout ceux de leur ordre qui étaient ainsi revenu plutôt. Mais… Tout ne s’était pas exactement passé comme prévu cette fois-ci. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Berkeley, tout grand et fort qu’il fût, n’avait pas vu venir le traquenard qui l’avait laissé avec non pas un, mais deux cadavres et une fameuse balafre au côté gauche. Si son passé sur les bâtiments de la royal navy l’avait rôdé à l’exercice de se soigner seul, cette fois-ci, cela se serait avérer un véritable désastre. La case médecin avait donc été une obligation, plus qu’une option.

Se pointer chez un médecin avec une recrue des chiens de la reine à moitié morte – et qui malgré les bons soins du dit docteur, avait fini par mourir – sans expliquer ce qui avait pu se passer, cela avait été compliqué. Surtout qu’il fallait planquer les corps maintenant ! Oh, ça n’allait pas plaire à Adrian. Mais quelque part, il devrait déjà être content, satisfait et heureux même que ce ne soit pas le colosse qui soit mort ce soir-là !

Encore un peu sous le coup de la décoction anti-douleur que le médecin lui avait filé, Aloïs se rendit au quartier général des chiens où il avait fait demander Adrian. Ils devaient se décider sur ce qu’ils allaient faire des corps et du médecin. Cependant, Berkeley était persuadé – vu la situation – qu’il ne fallait absolument pas liquider le médecin ! Hey, c’est utile ces choses-là finalement. Au bout du tunnel, Aloïs shoota dans la porte du QG, avant de se faire quelques pas et de se laisser tomber assis de toute son immense stature et sans la moindre grâce sur un des sièges. Prenant la bouteille d’alcool sur la table, il s’enfilla une rasade sans ciller avant de regarder Adrian. « J’ai merdé. » On a merdé aurait été plus exacte, mais le pauvre Lewis n’allait plus le raconter lui.

(c) ANAPHORE




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Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
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Message() / Lun 11 Mar - 18:08
Adrian Mountbatten


Oh dear we're in fucking troubles



Les phalanges à vif et les mains tremblantes le long de son corps, Adrian regarde la silhouette inerte étendue à ses pieds. Son souffle chaud et haletant se mêle à la brume opaque du cimetière Saint James où seul le hululement d'une chouette trouble désormais le calme de la nuit.
Le Marquis crache le mélange de salive et de sang qui lui souille la bouche et se penche sur l'homme afin de chercher chez lui un quelconque signe de vie. Ses doigts abîmés tâtent la jugulaire à la recherche d'un pouls avec un calme presque perturbant, en vain. Mort... Il est mort.

- Et merde... jure le Capitaine des Limiers.

Ses yeux gris fouillent un instant les alentours histoire de s'assurer que personne ne l'observe d'avantage par un reflex prudent que réelle nécessité. A cette heure-ci personne n'est dehors et encore moins dans un tel endroit. Les morts sont les seuls témoins de ce qui s'est passé ce soir et ils comptent une âme de plus parmi eux.
Adrian charge le corps sur son épaule et l'emporte à travers les tombes en direction du caveau servant d'entrée au repère des Limiers de la Couronne. Ce con pèse un âne mort et très franchement, le Marquis aurait eu plus de respect à devoir porter l'animal en question que ce type. Il l'abandonne sans ménagement sur une paillasse au fond d'une cellule, le temps de trouver quoi faire du corps. Il pourrait tout aussi bien l'abandonner dans une rue et laisser la police déduire à une agression qui aurait mal fini, mais les mauvaises personnes seraient probablement blâmées... Il y a rarement de pardon pour ceux qui tuent un membre de la Cour et il faudrait un coupable coûte que coûte... Adrian n'est pas prêt à laisser un innocent payer pour ce salopard qui méritait son sort. Mais il ne peut l'endosser non plus pour des raisons évidentes...
Assis sur une chaise tirée rageusement, le Capitaine vide de l'alcool sur une compresse et la colle sur son arcade avec un juron fleuri accompagné d'un regard mauvais au direction du cadavre. Bon sang tout ça n'aurait pas du dégénérer à ce point ! Le plan de la soirée n'avait jamais été de se retrouver avec un macchabé sur les bras !

Si très souvent pour la grande majorité de la noblesse anglaise l'intersaison est signe d'un moment de répits bien mérité après l'effervescence des mondanités, il n'en fut rien pour Adrian Mountbatten. Il avait beau avoir été le premier à avoir quitté Londres, rien ne s'était arrêté pour lui. Déjà parce qu'il était parti fraichement marié grâce aux manigances de sa mère, mais surtout parce que l'attentat à l'inauguration du marché couvert n'avait pas quitté sa tête un seul instant. Il ne le digérait pas. Il se blâmait même, en prenant un peu trop la responsabilité aux dires d'Aloïs. Mais comment faire autrement ? Il était Capitaine des Limiers de Sa Majesté. Il aurait du prévoir. Il aurait du voir venir. Cela aurait épargné la vie de dizaines de personnes...
Aussi malheureuse soit-elle, la mort de la Reine lui avait donné l'excuse parfaite pour regagner Londres et satisfaire sa ténacité quant à cette affaire. Adrian pouvait tolérer les divergences d'opinions. Il pouvait envisager de comprendre que l'on rechigne à la monarchie. Mais un génocide d'innocents pour heurter la Couronne ? Il était incapable de pardonner cela et refusait d'abandonner l'affaire. Comme quoi le limier portait bien le surnom de "chien" car il était depuis tel un molosse sur son os.
Il devait aussi reconnaître que tout cela lui occupait l'esprit et lui évitait de trop réfléchir à sa situation avec Georgiana... Il ne le reconnaitrait jamais mais il s'était senti aussi nerveux qu'un gamin lorsque la nouvelle saison était arrivée et que sa femme avait débarqué chez lui après plusieurs mois sans la voir... Adrian avait déserté régulièrement sa demeure londonienne, prétextant quelques engagements quand en réalité, il enquêtait, traquait, étudiait chaque piste depuis les profondeurs du quartier général des Limiers.
Jusqu'à ce fameux soir où un murmure étrange lui parvint alors qu'il rentrait chez lui après une incursion dans un quartier où jamais aucun noble sain d'esprit n'aurait mis les pieds. Un détail si insignifiant et tant issu du hasard qu'il n'aurait même pas du s'y attarder, d'autant que le Marquis n'était pas très objectif concernant l'individu dont le nom fut soufflé... Mais c'est peut être pour cette raison là également qu'il a voulu creuser. Peut-être qu'il voulait trouver quelque chose. Peut-être qu'il voulait une raison de mépriser cet individu. Autre que le fait qu'il rodait autour de sa femme...
Et ça n'avait pas loupé.

Les fesses toujours posées sur sa chaise, le marquis balance la compresse maculée de sang dans une écuelle et s'envoie une rasade d'alcool, ses yeux gris toujours rivés au corps désormais sans vie du baron. Voilà une situation qui l'enquiquine profondément !
Le but ce soir n'était pas de tuer ce noble ! Adrian avait simplement voulu le confronter et le pousser subtilement à se trahir quant à son rôle au sein du mouvement contre la Couronne mais tout ne s'était à l'évidence pas passé comme prévu... A l'instar de leur dernière conversation, le noble s'était mis à jouer au plus malin en prêtant à Adrian des intentions et des traits de caractère ne lui appartenant pas. Si habitué à ce genre de spéculations le concernant rien ne l'avait vraiment atteint, lorsque son opposant s'était mis une fois de plus à impliquer Georgiana, le marquis s'était crispé et soulagé de quelques réparties cinglantes, mais il ne fut pas celui qui versa le premier sang. Contrairement à ce que cet abruti s'était mis en tête, Adrian n'est pas un homme violent et lorsqu'il se bat, c'est toujours dans un ring. Pourtant cette fois il fut bien obligé de répliquer et voilà le résultat... Est-ce sa faute aussi si l'autre n'a pas supporté son crochet du gauche et est allé embrasser le granit d'une tombe ?

Avec un soupire saccadé, il se lève et rédige deux notes qu'il envoie par pigeons chez Aloïs et Effie. A l'évidence il a merdé et il a besoin d'eux pour gérer la situation. D'autant qu'il a une belle estafilade à la hanche qui mériterait quelques points... Il faudra qu'il s'occupe de ça aussi.
Les messages envoyés, il referme la trappe destinée à laisser les oiseaux s'envoler et quitte l'arrière salle donnant sur les geôles pour rejoindre la pièce principale de laquelle provient du bruit. Adrian ferme la porte derrière lui et se retrouve face à un Aloïs qui boit au goulot. Le Marquis marque un temps d'arrêt. Il vient tout juste de le faire mander mais le colosse est déjà là. Bizarre, mais il a autre chose à penser là tout de suite et annonce immédiatement :

- J'ai merdé.

Très bien voilà qui promet... Le Marquis vole la bouteille à Aloïs et en boit une gorgée à son tour avant de la reposer entre eux. Il se laisse choir sur un siège et penche légèrement sa tête sur le côté pour observer la jolie balafre sur le visage barbu de son acolyte.

- Celui qui t'a fait ça en tout cas a réussi son coup...

Tout comme le con qui lui a éraflé le côté, maculant sa chemise. Très vite Adrian reprend cependant son rôle de capitaine. Son petit mini maxi problème à lui attendra.

- Qu'est-ce que tu as fait ?

Il ne sait pas pourquoi, mais il sent qu'il ne va pas aimer la réponse... Décidément cette soirée qui s'annonçait déjà mal va définitivement finir catégorisée comme une nuit de merde !


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Aloïs Berkeley
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Message() / Ven 5 Avr - 12:09
Aloïs Berkeley


Oh dear, we're in fucking troubles!


Aloïs souleva un de ses épais sourcils en regardant Adrian. Ainsi, ils ont merdé tous les deux… tous les trois ? Merde, il ne tient plus les comptes le Berkeley. Cela doit venir de la décoction du médecin, parce qu’en général, il tient bien mieux l’alcool que ça. Cela étant, ce n’était peut-être pas une bonne chose que de boire une telle rasade de spiritueux après avoir prit ce que le bon docteur lui avait quasiment envoyer directement dans la gorge. C’est qu’il peut-être de mauvaise composition l’ours brun et il n’aime pas trop les médicaments. Il en a trop vu des grimaces sur le visage de sa jeune sœur à la santé fragile.  Toujours est-il que leur petit groupe – déjà pas bien grand – est à nouveau des plus réduits. Entre la domestique qui a fuit durant l’intersaison après un scandale et maintenant Lewis qui gît dans la cave du docteur… Sacrebleu, il ne reste qu’Adrian, Effie et lui-même. Ils sont beaux les limiers. Une fois de plus, Aloïs reprend une gorgée de whisky, traînant plus que de raison à répondre, mais pas volontairement. C’est que ça cogite sous ses longs cheveux hirsutes ! Blague à part, il va devoir justifier la balafre qu’il se traîne à sa grand-mère. Heureusement, elle n’est pas profonde et ne laissera qu’une marque sur le sourcil. En revanche, le coup de poignard, il en sent encore la douleur cuisante, malgré les bons soins de Healey. Mais ça, ça se dissimule plutôt bien.

Le colosse soupira alors et envoya la bouteille vers Adrian. « Et encore, ça ce n’est rien comparé à ce qu’il m’a mis à l’abdomen. Mais je m’en suis tiré. J’ai le cuir épais. En revanche, il a eu Lewis. Et je l’ai eu en retour. » Avec ses anciens airs de lieutenant de la marine royale, Berkeley lève ses jambes et pose ses pieds sur la table en grognant aussi magnifiquement qu’un ours. « Lewis avait des informations sur un revendeur de poudre. On y est allé et on s’est salement fait avoir. Malheureusement, ça à coûter cher. J’ai planqué le cadavre du débile, traîner Lewis jusque chez un docteur, mais le pauvre s’était fait choper à la rate. Moi, je ne m’en tire pas trop mal, il a rien touché de vital, mais par Dieu, si le doc’ m’avait pas filer son truc, je dégusterais encore… » Aloïs soupira de nouveau et se gratta la barbe. « Bref, on a deux cadavres sur les bras… l’abruti que j’ai foutu dans un de ses tonneaux de poudre et Lewis qu’on a planqué dans la cave du docteur. Et, on a le docteur qui en sait beaucoup trop du coup. » Il haussa les épaules alors, comme pour essayer de trouver du bon dans cette merde noire. « L’un dans l’autre, au moins, on a le champ libre pour fouiller l’entrepôt si on se dépêche. Et de l’autre… on commence à manquer de recrue et un médecin, ce n’est pas si mal… »

Non parce qu’en soit, faudrait régler lesdites affaires assez vite. Que ce soient les cadavres, la fouille et le cas du médecin. Mais comme s’il se rappelait qu’Adrian avait aussi merdé ce soir, son regard s’assombrit quelque peu. Non parce qu’il sait que ce n’est pas vraiment le genre du bonhomme en fait. « Et toi… qu’est-ce que t’as fait au juste ? »


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Adrian Mountbatten
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Message() / Jeu 11 Avr - 21:49
Adrian Mountbatten


Oh dear we're in fucking troubles



Adrian attrape une des chaises vides autour de la table et y croise ses jambes avec tant de vigueur que de la terre en chute de ses semelles. La position est anormalement nonchalante étant donné l'apparant sérieux de la situation mais très franchement, il s'en cogne complètement. Au point où il en est... Correction, où ILS en sont... Car si il ignore encore ce que va lui annoncer Aloïs, il le connait assez pour savoir que l'expression qu'il arbore n'augure rien de bon... D'autant plus que tout comme lui, le colosse n'est pas du genre à "merder". C'est d'ailleurs bien pour cela qu'ils occupent les postes qu'ils occupent.
Réceptionnant la bouteille, le Capitaine s'envoie une nouvelle goulée d'alcool avant de la rendre à Aloïs de la même façon qu'il la lui a envoyé. Le naturel du geste est tel qu'il ferait sans doute s'étouffer sa mère. A croire qu'ils font cela souvent...

La balafre qui strie le visage de son acolyte n'est fort heureusement pas profonde et ne laissera aucune séquelle importants. Il porte lui-même assez de cicatrices sur le corps pour le savoir. Cela dit l'évocation de l'autre plaie perçant le cuir d'Aloïs fait abaisser son regard à Adrian vers l'endroit indiqué. Il ne grimace pas, en l'imaginant trop dur au mal qu'il est, mais il peut malgré tout ressentir la douleur que doit éprouver son ami. Après tout lui aussi a déjà été transpercé à plusieurs reprises et ça fait un mal de chien. La dernière fois a d'ailleurs manqué l'envoyer six pieds sous terre à cause de la fièvre qui en a découlé... Le souvenir de la main de Georgiana sur son front brûlant l'oblige à légèrement changé de position sur son assise, mais il est rapidement brouillé par les révélations d'Aloïs. Le Marquis ramène son regard gris ombrageux sur Berkeley et jure en frappant rageusement de son poing sur la table.

- Fait chier merde !

Lewis est mort. Bordel il ne manquait plus que ça... Adrian reçoit la nouvelle telle un coup de massue en plein ventre. Il est le capitaine de tout ce petit monde putain. Ils sont sous sa responsabilité ! Il n'est pas responsable des agissements de chacun dans son groupuscule bien sûr. Très souvent, il donne les ordres et on les exécute mais ses hommes sont également indépendants dans leurs propres enquêtes, bien qu'ils soient supposés toujours lui en référer avant de se lancer dans quoique ce soit. Il n'a pas été prévenu que Lewis était sur quelque chose ce soir ! Car tout ça date de ce soir à l'évidence. La balafre sur la trogne de son comparse est bien trop fraîche pour que ce ne soit pas le cas, de même que ses traits tirés prouvent qu'il n'a pas encore fermé l'œil.

- Qu'est-ce que vous avez foutu putain ?!

Il fait une confiance aveugle et sans bornes à Aloïs. Mais cette mort il ne peut s'empêcher de s'en blâmer et de la prendre sur ses épaules. Un poids qu'il ajoute à tout ce qu'il porte déjà et qui pèse bien trop sur lui... Pourquoi est-ce qu'on ne lui a rien dit de cette opération ?!
Adrian écoute son lieutenant lui faire le récit de leur mésaventure avec un calme froid. Lewis avait des infos sur une piste potentielle mais on les lui a tues... Il flanque son coude sur la table à côté de lui et passe sa main sur son visage tourmenté. Merde, merde, merde et RE merde !

- Pourquoi on ne m'a rien dit ?! Ce genre de plans en on parle avant ! Regarde le résultat bordel ! Lewis est maintenant six pieds sous terre et toi t'es passé à CA d'y finir aussi ! Et moi dans ton sillage si j'avais du aller annoncer la nouvelle à ta chère grand-mère !

Mamie Berkeley... brrrrrr !
Le décès de Lewis l'emmerde. Pour ne pas dire qu'il le touche sincèrement. Mais l'idée que Aloïs aurait pu crever avec lui ? Non. Ca il ne peut pas le supporter. Adrian n'est pas du genre à mettre des mots sur ses émotions et encore moins sur ses relations, mais son lieutenant il y tient. Pas uniquement parce que c'est un homme avec des valeurs qu'il apprécie et sur lequel il sait pouvoir se reposer, mais aussi parce que... Merde parce que voilà ! Il est son ami ! Son meilleur ami même. Pour ne pas dire peut-être le seul... Berkeley est une des rares personnes à avoir su voir qui est réellement Mountbatten derrière ses faux semblants. Il ne sait pas tout bien sûr, mais il en a deviné suffisamment pour apprécier Adrian et ne pas avoir honte de s'afficher avec lui quand beaucoup préfèrent demeurer à distance.  

- Je te demande pardon... QUOI ?

Lewis est planqué dans la cave du doc ? Bon sang mais il y en a encore d'autres des nouvelles merdiques comme ça ?! Non parce que tant qu'ils sont sur la lancée autant y aller !

- Fantastique... Donc quoi, il faut qu'on bute le doc maintenant ?

Adrian laisse échapper un petit rire sec presque amusé face au pragmatisme à toutes épreuves d'Aloïs. A-t-il dit que c'était une des qualités qu'en temps normal il préfère chez lui ? Et bien pas là ! Quoique...

- L'un dans l'autre oui... baragouine-t-il.

Bordel il lui faut plus d'alcool. La bouteille trouve à nouveau son chemin vers sa bouche et cette fois, il n'en avale pas qu'une gorgée !
Fouiller l'entrepôt est en effet une nécessité... Histoire que au moins Lewis n'ait pas perdu sa vie pour rien. Adrian soupire. Bon sang il allait être papa prochainement... Sa veuve ne sera pas laissée seule évidemment. La couronne prendra soin d'elle dans le plus grand secret. Du moins il l'espère... Depuis la mort de Charlotte il n'est plus sûr de rien. Au pire des cas il veillera lui-même à ce qu'elle ne manque de rien. Ce qui l'amène cependant à l'autre problème qui leur reste sur les bras ; le docteur. A l'évidence oui, il en sait trop. Car même si Adrian fait confiance à Aloïs pour avoir divulgué le moins d'informations possibles, Healey est loin d'être un sot... Deux hommes qui débarquent chez lui en plein milieu de la nuit la couenne perforée et qui refusent à coup sur de référer d'une quelconque attaque aux autorités...? C'est louche. Sans compter le cadavre qui est resté caché dans sa cave... Dans le genre pas suspect du tout on repassera...
Le problème est que Adrian a beau être à la tête de cette escouade secrète, il n'a pas l'autorité de décisions sur ce genre de choses... Même si il est d'accord sur ce fait, avoir un médecin dans leurs rangs ne serait pas du luxe ! Surtout étant donné le petit mini maxi problème qui se trouve dans une des pièces derrière lui...

- Non... Ce ne serait pas si mal en effet... Mais tu sais très bien que je ne peux pas prendre ces décisions là. La Reine le faisait ! Elle décidait des recrues. Pas moi. Et George... Il n'a pas les épaules pour ça... J'ai déjà essayé d'aborder le sujet avec lui Aloïs... Il n'y entend absolument rien...

Il reste Octavian... Octavian qui il le sait, est le véritable héritier de Charlotte. Mais en tant que Capitaine des Limiers de la Reine, de la Couronne, il sert le roi. Hors le roi pour le moment, même si uniquement régent, c'est George IV... Passer au dessus de lui pour aller voir le Prince s'apparentrait à de la trahison... Hors Adrian est bien des choses mais pas un traître. Même si il a bien conscience que parfois la fin justifie les moyens et que arrivera sans doute un moment où il n'aura sans doute plus d'autre choix...

- Euh... élude-t-il alors que Aloïs ramène sa partie de merde à lui sur le tapis.

Adrian se gratte l'arrière de la tête dans une grimace contrite et lui fait signe de le suivre avant de se lever. Il joue de ses phalanges douloureuses et encore à vif alors qu'il ouvre la porte conduisant aux cellules de leur quartier général et entraine Aloïs vers la plus éloignée avant de lui faire signe d'entrer afin de ce rendre compte par lui-même.
Le cadavre du baron git où il a été laissé, le visage baigné de sang.

- C'était... pas voulu.

Enfin pas vraiment...



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