Henry Paget — Rise from the middle

Que faites-vous à Londres ?  
En tant que membre de la Chambre des Lords, je me dois d'être présent à Londres à certaines périodes de l'année. Heureusement, je possède une maison Londonienne qui me permet de profiter de la capitale. Bien que je ressente une certaine appréhension à l'idée de retrouver la vie mondaine, j'apprécie néanmoins la vie à Londres.

Lorsque vous n'êtes pas à Londres, où êtes vous ?  
Je réside principalement dans mon domaine de Plas Newydd, une demeure datant du 13ème siècle. Située au nord du pays de Galles, elle offre une vue remarquable sur le détroit et Snowdonia. Par ailleurs, je possède également une résidence, Beaudesert, dans le Staffordshire, que je laisse aux bons soins de ma mère, ainsi que de mes frères et sœurs.

Votre place dans la société londonienne actuelle vous convient-elle ?   Ma famille a évolué dans un environnement sans grande richesse, jusqu'à ce que l'héritage du Comte d'Uxbridge vienne changer la donne. Ensuite, mes parents ont été au cœur d'un scandale, ce qui a mené à l'exclusion de son épouse de la haute société. En tant qu'ancien militaire, j'ai été confronté à des situations éprouvantes. Tout ceci m'a enseigné que rien n'est jamais acquis et que je suis fort reconnaissant de la position qui est la mienne aujourd'hui. Cependant, je demeure très anxieux, conscient que le moindre faux pas pourrait m'isoler socialement.

Quelles sont vos attentes concernant la saison ? Je nourris quelques inquiétudes quant à cette saison, plus particulièrement. Ayant servi dans les rangs militaires, j'ai pu éviter maintes saisons mondaines. Mon mariage à l'âge précoce de 21 ans s'est terminé par le décès de ma femme en couches, me tenant ainsi éloigné du monde social pendant un laps considérable. À la suite du décès de mon frère suivit de celui de mon père, je suis bien conscient qu'il me faut songer à prendre une nouvelle épouse, mais je ne ressens aucune hâte à cet égard. Après tout, je demeure encore jeune.

 L'histoire de la famille Paget est particulière, son père Henry Paget est né dans une famille londonienne sans lustre ni richesse particulière. Il était le fils de Sir Nicholas Bayly et de Miss Paget, fille du baron du même nom, parent du comte d'Uxbridge et de bonne noblesse. La famille prit le nom de Paget lorsque le père hérita de la petite baronnie, un an après la naissance de leur premier fils.  La famille commence à se faire une place dans le monde, mais ce n'est pas encore suffisant pour côtoyer les plus grands. Tout change pour la petite famille, ses parents héritent, par le Comte d'Uxbridge, de 5 000 hectares de terrains miniers en Angleterre et en Irlande. Cette fortune tombée du ciel permit à Lord Paget de placer ses fils à la Westminster School puis le collège Christ Church à Oxford. À partir de là, Henry (père) entame une carrière militaire. Bien qu'il soit connu comme un grand de chef de cavalerie hardi, il était également connu pour un scandale amoureux. En effet, le père de Henry tomba sur Lady Charlotte Wellesley, la femme du plus jeune frère d'Arthur Wellesley, futur Duc de Wellington, Henry Wellesley. Il en tomba aussitôt follement amoureux. Cependant, il était déjà marié puisqu'il avait épousé Lady Caroline Villiers.

Le scandale a été largement "médiatisé", impliquant les familles les plus prestigieuses du royaume, ainsi qu'un des soldats les plus respectés d'Angleterre et la belle-sœur d'un autre. La presse s’en délectait et rapportait que Wellesley comptait tuer Paget en duel, alors qu’il était cloué au lit, ou que Sir Arthur Wellesley avait couru derrière le couple sur la route d’Oxford et sérieusement blessé le « ravisseur de la femme de son frère malade ». Rien de tout cela n’était exact.

La fin de l’histoire fut moins dramatique : Paget et Charlotte finirent tous deux par divorcer, se mirent en ménage et se marièrent. L’énorme vague qu’avait suscitée le mélodrame retomba aussi vite. À la fin de 1800, tout ce scandal fut de l'histoire ancienne et les enfants des deux lits de Paget s’entendent remarquablement bien entre eux. Il n’empêche : on ne recevait pas Lady Charlotte dans le monde.

C'est dans cette ambiance particulière que grandit Henry, il a grandi, apparemment moins affecté par le scandale familial que ses proches, du moins c'est ainsi qu'il se le persuade. Il est obsédé à renvoyer une image parfaites de peur de voir ternir sa réputation. Il sait comment se propage les rumeurs et comment on peut transformer la réalité.

En 1815, soit 15 ans plus tard, Wellington accueille avec réticence le comte d'Uxbridge et son fils à Bruxelles. Wellington aurait préféré un autre commandant mais la Horse Guard nomma le comte d'Uxbridge, favori du prince régent. Malgré les attentes de la presse et de la bonne société, aucun affront entre le duc et le ravisseur de sa belle-sœur ne se produisit.

Le destin d'Henry semblait tout tracé, mais trois tragédies successives ont plongé Henry dans une profonde mélancolie. La mort prématurée de sa jeune épouse, Olivia, à seulement 19 ans, a été suivie de celle de son frère, puis de son père. La mort de son frère reste un mystère, il fut retrouvé sans vie dans sa demeure alors qu'il se trouvait dans les anciennes colonies. Henry est alors devenu marquis, avec son lot de responsabilités.

Durant sa carrière militaire, il s'est forgé une réputation d'homme organisé et responsable, chose qu'il a conservé dans sa vie de tous les jours, persuadé qu’avoir des coup d’avance l’évitera d'être impliquer dans un scandale. Il veille avec dévouement sur sa famille, y compris ses demi-frères et sœurs, dont il assume la charge vu que leur mère n'est plus reçue dans le monde.

Il sait pertinemment que sa position de marquis lui donne une certaine attractivité et il aime en jouer pour cacher son manque de confiance en lui.

      Petit commentaire de (Mark Healey) :
      "Quel plaisir de lire une fiche aussi bien construite! Quel personnage intéressant! Nous avons hâte de le voir évolué! "

      Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es validé(e)! Bienvenue sur Les Chroniques ! Tu rejoins, donc, le groupe NOBILITY.

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