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Les Chroniques de Londres
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Hot - Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.

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Message() / Mar 19 Jan - 9:21
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
@Tiberius B. De Wellington & @Andrew Gilderstone


Ta chambre d'Oxford t'accueille en cette fin de journée, alors que la remise de diplôme vient de se terminer. Tu le tiens dans ta main, ce précieux papier aux yeux de tes parents qui prouve qu'en plus d'être un adulte accomplie, tu es un homme intelligent, cultivé et diplômé de la grande université d'Oxford. Tu es fier de toi mais surtout, tu ressent un princement dans le cœur. Car si tes camarades vont fêter leur diplôme ce soir et s'en aller pour une nouvelle vie dès demain, toi c'est au front que tu vas te rendre. Tu soupires et poses ton certificat sur ton bureau, au milieu des livres traitant de la stratégie militaire et politique. Là, ton regard se pose sur la lettre que tu as reçu il y a dix jours de cela. Une lettre, l'appel aux jeunes nobles pour servir sous les bannières du roi et de la reine. Servir comme caporal, commandant, capitaine afin de repousser une nouvelle fois les armées Napoléonienne qui font des ravages sur les continents que vous chérissez. Préserver la liberté face à un petit homme aux humeurs belliqueuses, que voudrais-tu de plus ? Malgré tout tu as peur soudainement, la guerre est terrible, le front meurtrier pour quiconque ose s'y rendre. Vas-tu survivre ? Vas-tu faire preuve de bravoure ? Seras-tu honorable pour ta famille, ton nom, ton héritage ? Toutes ces questions se bousculent dans ton esprit et cela t'épuise depuis que tu as accepté. Que pouvais-tu faire d'autre ? Ton père est vivant, tu as un jeune frère pour prendre la relève si il t'arrive quelque chose et tu dois faire tes preuves dans le monde, comme tous tes ancêtres avant toi. Tu es un De Wellington et on attend le meilleur, c'est non négociable.

Mais il y a quelque chose qui ne cesse de tourner dans ton esprit. Andrew, le visage de ton ami, de l'homme que tu aimes qui ne cesse de s'imposer devant tes yeux. Il suffit que tu les clignes pour le voir te sourire et cela te crée des réticences à partir en guerre. Qui plus est tu es au fait de son récent deuil, car son père vient de trépasser. Tu voudrais être là pour lui mais voudra-t-il de toi ? La question demeure. Tu as une soirée pour lui proposer de rester avec lui, une soirée avant que demain en fin d'après midi tu ne prennes la route. Demain midi tu seras avec tes parents pour un dernier dîner et ensuite, tu partiras.

Tu soupires encore avant de lever la tête, ton regard se pose sur le costume militaire que tu as reçu. Il est magnifique à n'en pas douter et malgré ton manque d'expérience, tu es déjà décoré du titre de capitaine de division. Sans doute grâce à ton diplôme, à ta spécialisation en génie militaire mais aussi grâce à ton titre. On ne peut pas donner à un noble une place de subalterne, cela ne se ferait pas. Ton uniforme se compose d'un pantalon blanc, d'une longue tunique rouge que l'on retrouve dans votre armée et d'un chapeau noir, portant une plume de la même couleur pour signaler ton grade. Tu auras beaucoup d'allure c'est certain mais un instant tu es pris d'un doute. Sauf que tu n'as pas le temps de penser à tes angoisses que l'on tape à la porte de ta chambre. Tu te lèves et tu arranges ta veste d'uniforme d'étudiant avant d'aller ouvrir. Andrew, aussitôt ton sourire se fait plus grand et tu t'effaces pour le laisser passer. « Bonjour Andrew. Félicitation pour votre diplôme, j'espère que vous êtes fier de vous. Vous le méritez. » Dis-tu avant de refermer la porte. Tu l'as fait venir pour lui dire. Que demain tu partiras au front et que peut-être, vous ne pourrez plus vous revoir. L'uniforme, pendu à la porte de ton armoire, sonne comme un funeste présage entre vous. « Désirez vous quelque chose à boire ? Il me reste ce scotch que vous appréciez tant, ce serait une bonne occasion de le finir. »
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Message() / Mar 19 Jan - 21:44
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
@Tiberius B. De Wellington & @Andrew Gilderstone

Il fixait son diplôme sans savoir quoi en faire. Il en était fier, bien qu'il aurait souhaité pouvoir partager ce moment avec son père, lui prouver qu'il avait finalement atteint ses objectifs, combattant les limites que sa propre personne lui avait imposé depuis sa naissance. Sa timidité maladive, son incapacité à parler en public, ses rougissements constants - cette gêne qu'il ressentait alors dès qu'il était en présence d'autres personnes - tout cela appartenait au passé. Aujourd'hui, il était diplômé de l'université d'Oxford, spécialité dans les Lettres et les Arts, prêt à être mécène comme son père l'avait été avant lui. Une tradition qu'il avait à coeur de perpétuer, se promettant à son tour d'offrir au monde les beautés les plus extraordinaires qu'il pouvait trouver. Bien qu'une part de lui avait hâte de pouvoir retourner dans le Suffolk, une autre se trouvait mélancolique et triste; inutile cependant qu'il s'en demande la raison tant elle était évidente. Ce diplôme marquait la fin de son existence d'étudiant, exigeant qu'il retourne auprès de sa mère et de ses soeurs - pour porter le deuil et pour prendre son nouveau titre. Il était Comte de Suffolk à présent, et il lui était impossible de renier ses devoirs envers son comté et envers sa famille.

Mais il se trouvait ici une raison suffisante pour qu'il regrette l'un et l'autre. Que ce soit par pur esprit romantique ou par émoi, il ne pouvait que sentir l'émotion le gagner à l'idée de ne pouvoir revoir le Duc de Wellington chaque fois qu'il lui en prenait l'envie. Il s'y était habitué si rapidement, depuis leur première rencontre à cette soirée de débauche, que la vie avant cela n'était qu'un lointain souvenir. Il était un poète, éblouie par une muse qui finirait par lui échapper. En attendant, il ne désirait voir le monde qu'à travers ce regard lumière et cette âme éblouissante. Il était si épris que rien d'autre n'importait, pas même la joie d'être à présent un homme du monde. Il voulait que cette dernière nuit à Oxford lui soit offerte, qu'il n'exista qu'eux, ne serait-ce que ce soir. Alors, prenant pour excuse la missive lui demandant de rejoindre le Duc dans son dortoir, il se prépara promptement - se passant un peu d'eau sur le visage et mettant des vêtements simples mais élégants, et rejoignit le bâtiment avec hâte. Il marchait plus rapidement qu'il l'aurait voulu, ne cachant que très difficilement son excitation. Pouvoir fêter cette victoire avec la personne qui lui importait le plus au monde était une chance à côté de laquelle il ne passerait pas.

Il arriva au dortoir, frappa deux coups à la porte et s'invita dans les appartements, offrant une révérence à Tiberius. Bonsoir Votre Grâce. Le salua-t-il bien qu'il brillait un peu de malice dans la voix et le regard d'Andrew. Comme c'était amusant de jouer avec les convenances, alors qu'ils s'étaient embrassés à plus d'une reprise, qu'il brûlait entre eux une chose si cuisante qu'elle outrepassait les bonnes moeurs et les convenances. Mais tout cela était un secret entre eux - les liant par-delà les titres et leurs naissances. « Bonjour Andrew. Félicitation pour votre diplôme, j'espère que vous êtes fier de vous. Vous le méritez. » Je vous retourne le compliment, je sais que vous avez briller durant vos épreuves. Assura-t-il, s'approchant finalement en fermant la porte derrière lui. Il ne voyait que lui - le Duc - qui se tenait là avec sa beauté naturelle et son sourire tendre. Sourire dont il priva Andrew en se retournant pour s'occuper de ses affaires - Andrew en profita pour observer la pièce, bien qu'il soit déjà venu ici à plusieurs reprises.

Son regard se posa sur l'uniforme. Son coeur se figea. « Désirez vous quelque chose à boire ? Il me reste ce scotch que vous appréciez tant, ce serait une bonne occasion de le finir. » Q-Qu'est-ce qu-u-ue cela ? Demanda-t-il, sa voix ratant les syllabes pour la première fois depuis bien longtemps, le choc de la réalisation l'empêchant de vraiment se contrôler. Il le reconnaissait - l'uniforme militaire. Son visage perdit de son entrain et c'est avec une émotion plus apeurée qu'il se retourna vers le Duc. Vous partez vous battre, n'est-ce pas ? demanda-t-il, bien qu'inutilement. Est-ce que... pourquoi.... je... Son palpitant battait à la chamade et soudainement il oublia ce qu'il avait appris durant ces années, son naturel lui revenant si violemment qu'il se trouva incapable de le contrôler. Sa timidité, sa gêne, ses émotions fortes - celles-ci qui le dévorèrent en même temps qu'il réalisa que son Duc partait au combat.

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Message() / Mer 20 Jan - 12:43
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
@Tiberius B. De Wellington & @Andrew Gilderstone


Il y a de l'angoisse dans chacun de tes gestes, quand tu te lèves de ton lit pour aller accueillir ton visiteur. Tu es heureux de voir Andrew mais tu es aussi sur tes gardes, tu crains qu'il ne prenne mal la nouvelle que tu vas lui annoncer. Comment il pourrait se réjouir d'une telle chose, d'ailleurs ? Les guerres font rage dans l'Europe et les prétentions belliqueuses de ce petit caporal ne cessent de causer des troubles qui inquiètent la couronne. L'appel a été lancé, tu ne pouvais que lui répondre. Tu es fier malgré tout d'avoir été accepté et d'être capitaine dans les troupes du roi et de la reine cependant, ça t'engage quelques années loin de chez toi. Et le risque, bien présent, de trépasser au combat te fait jouer nerveusement avec tes doigts. Tu essayes de te dire que ça va aller, tu essayes de ne pas y penser mais les fait sont là. C'est la guerre et elle ôte des vies chaque jour. La tienne ? Peut-être mais un bruit contre ta porte t'empêche d'y penser d'avantage. Tu ne peux que te lever et aller ouvrir à Andrew qui est venu fêter comme il se doit votre diplôme. Tu es heureux, très fier même de sortir diplômé d'Oxford, ce n'est pas le cas de tout le monde car l'école est très difficile. Ton sourire devient plus grand quand tu poses ton regard sur Andrew, aussitôt tu le laisses rentrer et son parfum, qui te fouette un instant le visage, a le don de t'apaiser. En un instant tu te dis que tout va bien finalement, que la vie n'est pas si horrible et que demain est dans longtemps. Un autre jour, tu t'en inquiéteras dans quelques heures, demain matin, peut importe. « Je vous retourne le compliment, je sais que vous avez briller durant vos épreuves. » Tu le remercies d'un hochement de tête avant de te détourner pour aller servir deux verres de scotchs. Tu ne vois pas tout de suite que son regard accroche le costume pendu à ton armoire. Costume rouge sang, de capitaine d'infanterie. Comme un présage funeste de l'avenir qui se profile.

« Q-Qu'est-ce qu-u-ue cela ? » Tu te retournes aussitôt avant de poser tes yeux sur Andrew. Lui, qui ne regarde que le costume, qui tremble aussitôt et dont le visage souriant a laissé place à un air terriblement angoissé. Tu es pris de culpabilité, de lui faire ça quelques jours après la nouvelle tragique concernant son père. « Vous partez vous battre, n'est-ce pas ? » « Oui, j'ai été appelé à servir sous les drapeaux. » Dis-tu dans une réponse qui n'était pas utile. Un tel uniforme n'est donné qu'à ceux qui partent. Il n'a pas besoin que tu le lui dises, il a déjà très bien compris ce que cela voulait dire. « Est-ce que... pourquoi.... je... » « Calmez vous Andrew, buvez ça, ça va vous faire du bien. » Tu lui tends le verre de scotch avant de glisser ta main dans la sienne, pour le guider vers le lit. Afin qu'il s'installe et qu'il reprenne ses esprits, qu'il cesse de vaciller car tu crains qu'il ne tombe dans quelques minutes. Tu savais que la nouvelle lui ferait étrange mais tu ne pensais pas qu'il était aussi attaché à toi. Autant que tu es attaché à lui sans doute, car il est évident qu'Andrew compte plus que tout pour toi. « La couronne manque de capitaine pour diriger ses troupes. J'ai été appelé car j'ai étudié la stratégie militaire, je suis même diplômé à présent. Et puis j'ai un autre frère et je suis l'aîné. Je suis le candidat idéal pour partir au front. » Tu gardes sa main dans la tienne, le tenant fermement pour jouer avec ses doigts et apaiser ses craintes, d'un même mouvement. « J'ai accepté d'y aller Andrew, pour faire mes preuves, pour honorer ma famille. C'est ce qu'on attend de moi, les De Wellington n'hésitent jamais quand ils doivent servir les intérêts de la couronne. » Il le sait mieux que personne mais le dire te donne l'impression que ça justifie ton départ. C'est le cas, un peu. « Ca va aller Andrew, j'essayerais de revenir. Et avec un peu de chance, cette guerre ne durera pas. »
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Message() / Jeu 21 Jan - 13:45
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
@Tiberius B. De Wellington & @Andrew Gilderstone

Jusqu'alors, il n'avait saisit comme son cœur pouvait être fragile, le sentant se briser si soudainement et minutieusement qu'il en eut le souffle coupé. Il se pensait fort, réagissait avec raison et logique plutôt que de laisser ses émotions prendre le dessus - après tout, il apprenait à contrôler les mouvements de son cœur depuis son plus jeune âge et à présent qu'il était Comte il devait s'assurer d'être un exemple de constance. Mais il semblerait que ses convictions et ses résolutions n'aient aucune emprise sur Tiberius de Wellington, le Duc le tenant dans le creux de sa main et se trouvant capable de le détruire d'une seule parole. Ou d'un acte. « Oui, j'ai été appelé à servir sous les drapeaux. » Il secoua la tête, cherchant son air et la raison d'être de cet instant précis. Le choc lui fit perdre les pédales et pendant une second il resta pantois, réalisant qu'il devrait sans doute parler sans qu'aucune pensée ne dépassent la barrière de ses lèvres. Il se sentit idiot, planté de la sorte face à l'uniforme qui était un appel à l'aide. Une preuve que la vie douce et délicieuse d'Oxford était terminée. La preuve que la réalité revenait violemment et qu'elle lui arrachait l'être qui comptait le plus à ses yeux à présent. « Calmez vous Andrew, buvez ça, ça va vous faire du bien. » Il opina, se tournant vers le Duc et réalisa comme ils se trouvaient proches l'un de l'autre. Comme chaque fois qu'une soirée s'éternisait, les amenant à se toucher, à se goûter, à se découvrir. A tomber dans cette spirale d'émotions de laquelle Andrew ne voulait pas sortir. Il voulait vivre ainsi pour toujours - toujours devenant soudainement bien peu de choses.

Il but le verre d'une traite, laissant l'alcool le réchauffer et lui faire reprendre ses esprits. Il devait inspirer profondément, se concentrant sur la voix de Tiberius pour ne pas se laisser emporter par la panique. Il devait être fort, bien qu'il lui en coutait de se battre contre son instinct. Prenant sa main, le Duc le guida jusqu'au lit où Andrew se laissa tomber sans grâce, gardant la paume dans la sienne et tenant le verre distraitement. « La couronne manque de capitaine pour diriger ses troupes. J'ai été appelé car j'ai étudié la stratégie militaire, je suis même diplômé à présent. Et puis j'ai un autre frère et je suis l'aîné. Je suis le candidat idéal pour partir au front. » Le Comte lâcha un rire sans joie à cette révélation. Permettez-moi de douter de ce fait. Déclara-t-il, sa mauvaise foi et son émotion prenant le pas sur les faits. Evidemment, le Duc serait un général parfait sur le front et son frère permettrait de préserver le Duché de Wellington. Mais Andrew ne le voyait qu'à la lumière des sentiments qu'il éprouvait pour lui. Et il en serait à jamais le seul destinataire. « J'ai accepté d'y aller Andrew, pour faire mes preuves, pour honorer ma famille. C'est ce qu'on attend de moi, les De Wellington n'hésitent jamais quand ils doivent servir les intérêts de la couronne. » Il serra les dents, inspirant profondément, sachant qu'il ne pouvait pas lutter contre cet argument-là. Andrew n'avait que trop conscience de l'importance des traditions.

Le silence se fit un moment et il sentit son cœur battre plus harmonieusement. S'il ne lâcha pas la main du Duc, sa prise se fit moins désespérée - du moins en apparence - et il posa le verre sur le sol à leurs pieds. « Ca va aller Andrew, j'essayerais de revenir. Et avec un peu de chance, cette guerre ne durera pas. » Quand partez-vous ? Je présume que vos affaires sont prêtes car ce départ est imminent. Dit-il pour réponse, imaginant qu'il pouvait simplement espérer. Espérer que la guerre ne s'éternise pas. Espérer que le temps les ramène l'un à l'autre. Espérer que le Duc y survivra. Il ne lui resterait que cela : l'espoir. Mais l'espoir n'était pas de mise encore, alors qu'ils se tenaient l'un contre l'autre, bien en vie. Il se tourna alors vers le Duc et se perdit dans son regard. Vous partez demain, n'est-ce pas ? demanda-t-il doucement, sa main trouvant la joue du Duc pour le caresser et l'attirer vers lui - son souffle se coupa et se fit plus rapide. Que demain n'arrive jamais, je veux être à vous cette nuit. souffla-t-il avant de poser ses lèvres sur celle de Tiberius.



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Message() / Ven 22 Jan - 12:10
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Message() / Dim 7 Fév - 18:28
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Il gardait les yeux fermés, observant les milles étoiles colorées qui dansaient sous ses paupières. Souriant comme un bienheureux, il reprenait son souffle et laissait son palpitant recouvrait son rythme habituel. Il aurait aimé en mourir, le sentiment de ne plus réellement vivre l'étreignait. Il n'était plus un être fait de chair et de maux - il était un être fait de sentiments, de plaisir, de bonheur, ne ressentait rien de mieux que les vertus de ces émotions sans qu'il n'existe rien d'autre de lui. Il était ce coeur battant de joie. Il était épris au point qu'il oubliait le reste de ses responsabilités. C'était le plus bel instant de toute ma vie. Le plus fort également... L'instant ne doit pas encore se terminer. demanda-t-il, ouvrant finalement les yeux pour pouvoir se satisfaire du visage rayonnant de son amant. Il ne voulait pas vivre autre chose que cela, que cette nuit ne termine pas. Malheureusement ses yeux devenaient lourds et son corps exigeait déjà le repos. S'il était encore capable de tenir la conversation, ce n'était que motivé par l'idée qu'à l'Aube, Tibérius lui serait arraché par le Destin et la guerre. Dormez ici cette nuit, soyons un couple jusqu'aux premières lueurs du jour, qu'en dites vous ? Nos amis voulaient organiser une dernière bacchanale mais... J'aurais plutôt envie de rester avec vous. Nous pourrions sortir nous acheter à manger et nous enfermer ici toute la nuit. Je n'imaginais pas la chose autrement. La porte est fermée, personne n'aura idée de venir nous chercher ici et je n'ai pas le désir de fuir votre étreinte. Assura-t-il, s'accrocha plus encore au torse de son amant, embrassant la peau salée et inspirant ce parfum musqué.
Il sourit contre lui - se laissa emporter par l'idée que cela pouvait être une habitude, qu'ils pourraient bien vivre ainsi et n'avoir pas à craindre le monde extérieur et les lois qui les souhaitaient morts pour cet hérésie. Il ignorait même où elle se trouvait - cette insulte à Dieu - alors qu'il n'avait rien fait de plus que de tomber amoureux. Et puis cela nous permettra de fêter votre diplôme durement acquis... Il laissa échapper un petit rire, glissant dans le sommeil pour n'en ressortir qu'une heure après - réitérant les caresses sur son amant et découvrant d'autres pratiques avec une forme de timidité. Il n'eut pas l'occasion de plus fêter le diplôme. Quand il se réveilla la troisième fois, il constata que l'aube était déjà présente. Se levant, il s'habilla sans bruit et assis sur le lit il sentit seulement la main de Tiberius autour de sa hanche, lui tordant le ventre à l'idée que cette caresse sera la dernière.

Il lui fallait être à nouveau le Comte de Suffolk, réalisant les devoirs qu'on attendait de lui, à commencer par le premier. Je rentre à Londres pour me marier. Dévoila-t-il aussi tôt qu'il prit la résolution. Elle fut accueillie par un simple silence. Le bras disparut de sa taille et il se leva pour quitter la pièce sans un dernier adieu.

the end.



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