Total Eclipse of the Heart [PV Aidan]

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Le matin sonne à l'horloge de la vie en ce 25 mars 1818. La demoiselle n'a pas dormi de la nuit ou si peu. Excitée qu'elle était de ses noces à venir, envoûtée par l'idée de porter cette robe qu'elle avait essayée tant de fois chez la modiste, d'avancée dans cette allée, de dire oui. Elle avait passée la veille la plus délicieuse des après midi en compagnie d'Elizabeth et Apolline. Elles avaient ensemble travailler à empaqueté quelques affaires qui tenait au cœur de la demoiselle. Ou plutôt, à demander aux domestiques d'empaqueter ces affaires. Des choses qu'elle voudrait emmener, des petits bibelots, des portraits, des souvenirs de celle qu'elle était actuellement et qu'elle ne serait plus demain.
Puis la nuit était venu, la laissant tourner encore et encore dans son lit. La cérémonie serait elle belle ? Les fleurs fraiche ? Sa robe plairait elle à Aidan ? La trouverait il jolie ? Qu'allait dire sa mère ? La réception serait elle un succès ? Est ce que le prince viendrait ? Mère avait invité la royauté mais...la royauté viendrait elle à un événement tel que le mariage de la fille d'un Duc ? Elle ne savait plus grand chose, tournant encore et encore dans son lit, finissant par s'endormir pour rêver d'une valse dans les étoiles à la faveur d'une éclipse solaire transformant sa robe en une œuvre brillante de mille feu. Et puis voilà ou nous en étions.
A ce moment ou elle s'éveillé alors que personne encore n'était venu à sa chambre, alors que le matin pointait doucement son nez à l'extérieur et qu'elle entendait les bruits de pas venant à elle. Vite, se cacher derrière un rideau. Faire silence. Elle entend la porte s'ouvrir et la voix de sa mère résonner doucement.

« Arielle, il est temps de vous préparer, reveillé vous s'il vous plait. »

Un gloussement derrière les rideaux et la voici qui apparaît surprenant sa mère.

« Je suis là mère. Je me suis déjà levée. »

Se tournant doucement vers elle la duchesse l'observa d'un petit sourire.

« Vous ne devriez pas taquiner ainsi les adultes Arielle.

Mais je suis une adulte mature désormais mère. Je vais me marier ce matin. »

Sa mère gloussa un instant alors que les domestiques entraient dans la pièce et que les préparatifs commençaient.  Un bain lui fut préparé, empli de pétales de jacinthes pour la parfumer avant qu'on ne la sèche délicatement et qu'on commence les habillages. Le corset haut et les bas passé, on l'aida à enfiler sa robe de mariée. Une robe à la mode de l'époque, aux manches bouffantes, brodée de symboles de lunes et de soleil dans une dentelle blanche, sur une robe elle même blanche. La fantaisie venait de la ceinture sous la poitrine agrémentée de perles et de fleurs délicates. Avec beaucoup de soin Joséphine avait travaillé ses cheveux en boucles soyeuses, les remontant en un chignon délicat caché par les cascades de cheveux, ajustant un diadème sur le front de la demoiselle alors que sa mère lui passait une parure de perle. Son cadeau de mariage qu'elle passa une certaine emotion, quelques larmes dans le fond des yeux. Ainsi parée, la demoiselle s'observa dans le miroir. Ne se reconnaissant point, se trouvant magnifique et flamboyante. Ses yeux rencontrant ceux de cette demoiselle dans le miroir elle s'observait encore et encore alors que sa mère reprenait la parole

« vous êtes splendide ma chérie. »

Un instant de silence se fit alors que la demoiselle tournait son regard vers sa mère, ce dragon qui n'étais au final qu'amour pour ses enfants et que cette dame aussi guindée soit elle, aussi forte et pleine de manière lui posa cette question le regard emprunt d'une émotion toute maternelle

« Est ce que tout va bien ma chérie ?

Comment tout pourrait il aller bien ? Je m'apprète à épouser l'homme que j'aime et pourtant je me sens prête à pleurer en cet instant.

Vous ne devez pas pleurer ma chérie. Vous vous apprêtez à partir pour un nouveau voyage.

C'était mon rêve d'épouser Aidan.

Je sais

Mais je déteste l'idée de quitter ma maison.

Je comprends.

Mais ce que je craint le plus en ce moment, c'est d'être séparée de vous mère. Plus que de n'importe qui. Vous comprenez ? »

d'un sourire, la duchesse s'approcha de sa fille, plaçant doucement une fleur dans sa coiffure, lui caressant la joue.

« Je vous souhaite tout le bonheur du monde ma fille. »

et alors qu'elle se reculait, la fille du dragon saisi cette main et d'un geste ancien, digne des récit, la plaça sur son front, s'inclinant profondément devant cette femme à qui elle devait tout, cette femme qu'elle aimait plus que tout. Et c'est ainsi que la mère et la fille se mirent à verser quelques larmes d'émotions, forçant Joséphine à retravailler son maquillage léger avant que sa mère ne quitte sa chambre et qu'avec toute la famille, elle soit attendu en bas de l'escalier principal.
Ce fut à l'heure dite, qu'elle descendit lentement les marches, souriant de son plus beau sourire à chacun des membres de sa famille, voyant bien l'émotion dans le regard de son père, elle, la première de la famille à se marier. Elle eu le droit à une bise, quelques compliments de ses frères et sœurs, de son amie. Puis tous partirent en direction de l'église à bord de véhicules affrétaient pour l'occasion. Il était temps, qu'elle parte pour se lier à jamais au Duc de Northumberland.

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

C'est seul au fond du jardin familial que Aidan avait trouvé refuge la veille de son mariage. Là où se trouvait une arche, ainsi qu'une pierre tombale au nom si bien connu du Duc.

"À notre fils, frère, neveu, fiancé et ami. Ici repose Colin Percy, duc de Nothumberland

Il avait passé la matinée à lui parler, avant de revenir en fin d'après-midi après avoir fini les essayages prévus par sa tante. Son fessier était sur un banc installé pour ceux qui voulaient rendre hommage au défunt. Il lui avait parlé d'Arielle encore une fois. De sa douceur, de ses mots échangés au bal de la reine, de ce mariage que tous attendaient. Mais était-il vraiment prêt pour cela? Il avait attendu cet évènement si longtemps, et voilà que la veille, il en tremblait. Et si il avait fait le mauvais choix? Si elle se trouvait malheureuse avec lui après l'avoir mis sur un pied d'estale? Après tout, il n'était qu'un ours vivant seul avec sa tante depuis des années. Aidan aimait s'enfermer dans son bureau pendant des heures pour faire les comptes. Il aimait le rhum sec et la bagarre. Il aimait lire un bon livre sans bouger, jusqu'à l'avoir fini. Son humour et ses manières étaient celles d'un homme bourru, pas celle d'un gentleman. Enfin, il avait essayé de changer pour elle. Pour que sa mère accepte qu'elle épouse ce duc aussi illégitime soit-il.

- Ah Colin. Ce que j'aurais aimé que tu sois là mon frère. Si je n'avais été que le second, peut être que tout cela n'aurait pas eu lieu. Tu serais marié, je serais l'oncle qui raconte des histoires...Et pourtant, je me réjouis de ce mariage. Tu sais ce qu'Arielle me fait ressentir. C'est comme si...comme si j'étais la bête. Comme si elle arrivait à lire en moi comme dans un livre ouvert. Avec elle, je n'ai pas peur de faire des aveux. Tiens, tu sais que je lui ai dit que j'avais envie d'embrasser son front et ses lèvres? En public en plus, alors que c'est hors des conventions! Avec elle, je deviens un crétin qui bégaie...Comme toi tu l'étais avec Sophie tiens. J'ai foncé sans réfléchir et me voilà sur le point de l'épouser. Je ne veux pas lui faire du mal, tu comprends? Je ne veux pas briser cette petite chose fragile...bien qu'elle ne soit pas si fragile après tout. Son caractère est indéniablement semblable au mien...

Une brise vint caresser sa joue, tandis qu'il posa son regard sur sa chevalière et sa montre. Tout deux des cadeaux d'Arielle en quelque sortes. Elle était toujours avec elle, ce soleil brillant au zénith. Et dès leurs noces célébrées, ils seraient liés à jamais. Oh comme il espérait ne pas devoir à la quitter trop longtemps dans les années à venir.

- Je me disais bien que je vous retrouverais ici. s'exclama une voix s'approchant.

Aidan releva les yeux, tandis que le soleil se couchait lentement sur Londres.

- Depuis petit, c'est ici que je vous retrouvais tout le temps avec votre frère. Vous lui confiiez vos peurs, mon cher?

- J'avoue être un peu nerveux oui. Autant pour elle que pour moi. Et si elle se rendait compte que je n'étais pas celui qu'elle voulait et qu'elle veuille retourner dans sa famille? Ou qu'elle s'épuise de ma présence?

Dans ces moments de doutes, Lady Clifford revoyait Aidan comme le petit garçon de dix ans qu'elle avait élevée par elle-même. Affectueusement, Bernice posa sa main sur l'épaule de celui qu'elle considérait comme son fils.

- Aidan, calmez votre nervosité. Elle n'est pas votre mère. Elle ne vous utilisera jamais. Elle vous aime, cela se voit dans ses yeux. Et qu'importe votre comportement d'ours mal léché, elle semble l'apprécier autant que moi. Vous êtes un cas rare parmi tellement d'autres. L'amour se lit dans vos yeux.

Elle prit alors le grand homme dans ses bras et caressa doucement sa chevelure.

- Vous ai-je déjà raconté ma rencontre avec votre oncle? J'avais l'âge de Lady Arielle et Henry avait votre âge. J'étais jeune et je voulais refaire le monde. Lui n'avait aucune intention de se marier. Nous nous sommes engagés par convenance, après qu'il m'est fait la cour pendant des mois. Au début, je me cachais dans la bibliothèque pour ronchonner. Je ne voulais pas avoir affaire avec lui, car il était froid et tatillon. Cela malgré que notre nuit de noces eut été...incroyable. Mais petit à petit, quand je me suis rendue compte que je ne pouvais remplir mon devoir d'épouse, il a été plus doux avec moi et nous nous sommes apprivoisés. Aujourd'hui, je me remémore tout nos beaux souvenirs avec tendresse. Vous n'êtes pas comme cela, Aidan. Je suis sûr que vos premiers mois de couple seront des plus adorables qui soient. Et si ce n'est pas le cas, je viendrais vous reprendre!

Ils eurent un rire commun, avant que le neveu embrasse la joue de sa bien aimée mère de coeur.

Le diner se passa convenablement, mais le duc ne dormit que peu, passant des heures à regarder sa bague. Le lendemain, ce fut son cher Braxton qui vint l'habiller. Un costume noir sur une chemise blanche, voilà quelque chose de simple et d'élégant. On coiffa ses cheveux en arrière, tailla un peu sa barbe et le majordome rajouta une violette à sa boutonnière.

- C'est un honneur de vous voir ainsi, milord.

- Braxton, merci de toujours avoir été à mes cotés. Vous avez été une sorte de parrain pour moi toutes ces années.

- C'est trop d'honneur, milord.

Un sourire complice et les voilà sortit pour rejoindre Lady Clifford, qui abordait une belle robe bleue pour l'occasion. Le trio arriva à l'église et Aidan sans tarder, se retrouva en bas de l'allée, attendant sa chère épouse.

Ca y est. Ils allaient se marier.

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Elle a le cœur qui bat et les mains moites la demoiselle dans sa robe blanche. Là dans cette pièce de l'église qu'on lui à laissé emprunter, elle attends quelques instants, le souffle court et les mains tremblantes. Sa vie et sur le point de se transformer à jamais, de changer pour le mieux, elle veut le croire et pourtant... quel plus grand engagement que celui du mariage ?
Assise sur un siège, un bouquet de jacinthes en main, elle tente de se calmer en humant le parfum des fleurs.
Sa famille est déjà installée dans l'église finement décorée pour l'occasion. Rien de trop ostentatoire et qui ne puisse être récupéré pour la réception qui aurai lieu durant l’après midi à la Seymour's House, mais qui offrait un peu de féerie aux lieux. Dans les premiers rangs à gauche se tenaient la famille de la mariée. Une mère qui s'essuyait déjà les yeux, des frères et sœurs dans leurs plus belles tenues, une amie devenue pupille de la famille. De l'autre coté se placerait la famille et les amis proches de son futur époux. Les mariages étaient rarement en grand comité lorsque vous n'étiez point de la royauté et encore certains le faisaient dans la chapelle du domaine. Pourtant, alors qu'elle attendait sur son banc, la demoiselle ne pouvait que se demandait comment cela se passerait une fois les choses faites. Elle ne serait plus Arielle Seymour, mais Arielle Percy, Duchesse de Northumberland, pour le meilleur comme pour le pire et la crainte de ne pas être à la hauteur était immense. Autant en tant qu'épouse qu'en tant que duchesse.
Finalement, on l'informa que le Duc était arrivé, que tous étaient installé et qu'il l'attendait, elle prêt de l'autel.
Son cœur en fit un bon impressionnant alors qu'elle levait son regard vers le seul membre de sa famille qui était resté à ses côtés. Son père, le Duc de Gloucester qui l'observait comme un père pourrait regarder sa fillette de cinq ans costumée en mariée. Il avait été ému de la voir descendre les marches de la demeure en sa robe de mariée. Il l'était tout autant à l'instant de savoir qu'il allait la mener à l'autel pour la confier à un autre homme, pour qu'elle ne soit plus sa petite fille, mais l'épouse d'un autre.
La demoiselle se levant, elle lui offrit un petit sourire timide, alors qu'il replaçait doucement son voile, caressant doucement sa joue du revers de la main avant de lui offrir son bras. Avec émotion elle le saisit, s'y accrochant comme une naufragée à une bouée, son cœur continuant d’accélérer, les questions se bousculant en son esprit de savoir si c'était une bonne idée, que diraient les gens ? qu'allait elle devenir ? aurait elle dû écouter sa mère ?
Tant de question qui se bouscule, la crainte du mariage, l'appréhension d'une vie et soudain alors que les portes s'ouvrent devant elle et que son regard porte jusqu'à l'autel ou un homme aux cheveux tiré en arrière l'attends, l'observant, lui souriant, le calme se fit. Il l'attendait devant l'autel dans son plus bel habit, tiré à quatre épingle. Toute la famille s'était tourné pour l'observer et elle ne put que sourire, sourire à en éclipser la lumière du soleil alors qu'elle avançait lentement jusqu'à son époux, le père Howley les observant de son sourire habituel, doux et chaleureux alors qu'elle n'avait d'yeux que pour lui, Aidan.
Chaque pas semblait durer une éternité, elle qui était si inquiète il y a quelques secondes a peine et pourtant, quand enfin elle arriva à sa portée, elle fut émue, de voir son père se pencher vers elle pour déposer un tendre baiser sur son front, avant de tendre sa main à son fiancé et de rejoindre sa mère...la laissant là, devant Dieu, devant sa famille, Apolline non loin lui servant de témoin pour l'occasion...le grand moment était venu. Une seule question lui restait...Est ce qu'il la trouvait jolie dans cette robe de mariée ?

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Les soucis de la veille avaient laissé place à autre chose quand Aidan avait passé le pas de l’église. La décoration était sobre, mais assez représentative des deux familles qui se trouvaient sur les bancs de la maison de Dieu. Dans son costume de futur marié, le duc adressa un regard aux Seymours. Ils étaient nombreux, fiers et émus à la fois. Voir la duchesse essuyé une petite larme offrit un sourire à son futur beau-fils, qui remarqua le même geste de la part de sa tante, assise au premier rang. Dans les bancs, quelques membres de la famille Percy qui avaient été d’un grand soutien, se trouvait là à observer l’homme. Le reste des invités les rejoindrait aux festivités. Si Colin avait été encore vivant, lui et sa famille se serait trouvé pas loin. Une image qu’Aidan ne put s’empêcher d’avoir, avant que son attention se porte sur le fond de l’église.

Les portes s’ouvrirent et lord Percy retint son souffle. Un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis que son regard croisa finalement celle qu’il attendait depuis hier soir. Il paraissait calme, mais en son intérieur tout se bousculait bien plus qu’il ne l’aurait pensé. Il y étaient. Enfin. Et par Dieu, ce qu’elle était magnifique. Chaque boucle de ses cheveux roux, chaque grain de sa peau, chaque détail de son sourire, Aidan tentait de le graver dans sa mémoire comme un moment merveilleux. Quand le Duc du Gloucester plaça la main de la jeune femme dans la sienne, le duc serra doucement les phalanges de la jeune femme. Lady Clifford s’était levée pour venir faire office de témoin à son tour.

- Vous êtes magnifique, Arielle, avait-il chuchoté avant que le père Howley ne demande le silence absolu.

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Son cœur bat la chamade à chaque pas qu'elle fait et qui la rapproche de l'autel, de l'homme qui l'y attends, de cette personne qui attire l’intégralité de son attention, obscurcissant les contours flous de sa vision. Elle ne prête pas attention à la décoration de l'église, elle ne prête pas attention aux familles encadrant les bancs de ce lieu ou elle sera à jamais unie à un autre. Elle sait, dans un coin de son esprit qu'ils sont là, que James est fier, que Simon doit avoir son sourire d'idiot et qu'Elizabeth continu de se dire qu'elle aurai du choisir le prince. A moins qu'elle ne soit envieuse de sa robe de mariée...c'était une possibilité ! Mais en soit, peut importait, car chaque pas l'amenait à cet homme et lorsque finalement, son père posa sa main en celle du Duc, il y eu comme un instant d'éveil, comme un instant ou l'on regard le monde alors que l'on chute. Comme si ce simple fait l'avait arrachée à sa famille et à son être pour devenir celle qu'elle devait. Bien sur, il y avait de l'émotion et des sourires. Bien sur, elle était ravie de sentir la présence d'Apolline non loin, elle avait voulu qu'elle se sente membre de la famille en la faisant sa témoin. Mais tout ce qui comptait sur l'instant c'était le regard d'Aidan sur elle, ce regard d'un bleu ou elle pourrait se noyer, et ce sourire, discret, celui d'un homme qui n'a pas l'habitude mais qui respire la fierté, qui respire le bonheur. Son compliment la touche, bien sur, comment ne pas l'être alors qu'elle craignait ne pas être assez pour lui au jour de leurs noces ?

Sa main en la sienne, elle le suivit de trois pas pour rejoindre le père Howley qui les observaient comme on pourrait observer ses enfants avec toute  la fierté du monde, invitant les familles à s'asseoir avant de commencer la cérémonie.

« Seigneur, notre Dieu, puisqu'en créant l'homme et la femme tu as voulu qu'ils ne fassent
plus qu'un, attache l'un à l'autre par un amour sans partage ceux qui vont maintenant se marier :
Donne-leur de s'aimer sans aucun égoïsme, pour qu'ils soient au milieu de nous un signe de ton
amour. Par Jésus, le Christ notre Seigneur. »

Chacun se signa alors que, suite à ces mots le père Howley entreprit des lectures de différents psaumes et passage de l'évangile, apprès avoir acclamé le seigneur, une question se posa.

« Aidan Percy et Arielle Seymour, vous avez écouté la Parole de Dieu qui révèle aux hommes le sens de l'amour et du mariage. Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contrainte ? »

Chacun répondit à son tour un oui symbolique tandis que le prêtre continuait

« Vous allez vous promettre fidélité, est-ce pour toute votre vie ? »

De nouveau, chacun annonça son assentiment, un sourire naissant sur les lèvres de la mariée alors que le prêtre continuait.

« Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de
parents ? »

Un dernier oui, un dernier engagement avant de passer à l'engagement le plus crucial devant Dieu et devant leurs familles.

« Afin que vous soyez unis dans le Christ, et que votre amour, transformé par lui,
devienne pour les hommes un signe de l'amour de Dieu, devant l'Eglise ici rassemblée,  Aidan Percy,  acceptez vous de prendre Arielle Seymour ci présente, pour l'aimer et la chérir dans la foi anglicane qui est la notre, dans la santé et dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? »

Un silence se fit, le temps pour le Duc de donner ou non son assentiment. Après tout, il pouvait toujours se raviser à la dernière seconde. Fort heureuse sa réponse favorable, amena à la même question...pour la mariée.

« Et vous, Arielle Seymour,  acceptez vous de prendre Aidan Percy ci présent, pour l'aimer et le chérir dans la foi anglicane qui est la notre, dans la santé et dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare ? »

Une émotion se fit dans la gorge de la jeune fille, alors qu'elle regardait son fiancé, ouvrant la bouche, prononça d'une voix qui avait du mal a cacher son émotion son assentiment, tirant ainsi un large sourire bien heureux au prêtre.

« Que le seigneur votre Dieu
vous garde unis dans un même amour
et fasse grandir encore cet amour venu de lui.
Que vos enfants soient la bénédiction de votre foyer
et vous rendent sans mesure la joie que vous leur donnerez.
Que la paix du Christ habite en votre maison
et qu'elle règne toujours entre vous.
Que votre travail à tous deux soit béni,
sans que les soucis vous accablent,
sans que le bonheur vous égare loin de Dieu.
Que de vrais amis se tiennent à vos côtés
pour partager vos joies et vous aider dans la peine.
Que tout homme en difficulté trouve
auprès de vous soutien et réconfort.
Que votre foyer soit un exemple pour les autres
et qu'il réponde aux appels de vos frères.
Que le Seigneur vous aide et vous guide
tout au long de votre vie.
Aidan et Arielle, je vous déclare à présent Mari et femme.

Que Dieu tout-puissant vous bénisse
le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
AMEN. »


Chacun applaudit, d'autres plus fort que d'autres. Certaines ne purent pas, car elles étaient occupé à se moucher avec émotion. Un premier enfant qui se marie ce n'est jamais rien. Pourtant, la cérémonie n'était pas finie, car maintenant uni, on leur présenta le coussin  ou trônait les alliances. Ce fut à ce moment, que pour la toute première fois, Arielle senti le frisson de voir son gant être retiré avec délicatesse de la part de celui qu'elle pouvait maintenant appeler son mari, qu'elle senti le contact de sa peau contre la sienne et qu'elle l'observa glisser à son annulaire un anneau symbolisant leur union avant qu'elle ne fasse de même. Chacun du alors signer le registre des mariages accompagner de ses témoins avant que, tout deux se tourne vers leur famille tandis que le père Howley d'un ton plus que joyeux annonçait.

« Je vous présente Lord et Lady Percy, Duc et Duchesse de Northumberland »

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

C’est comme si le temps s’était arrêté. Bien que la salle soit remplie de leurs proches, il n’y avait pour Aidan que lui et la future duchesse. Sa main dans la sienne, son regard complémentant le sien, il lui fit un compliment qui venait du cœur. Puis, ils rejoinrent l’officier, le père Howley, celui qui les uniraient devant Dieu. Lord Percy répondit par la positive à chacune des questions. Jusqu’à la dernière, qui ne se fit pas attendre. Le presque trentenaire répondit un oui, sa voix tremblant d’émotion. Celle-ci fut répondue peu après par sa fiancée.
Les applaudissements à la fin du serrement, l’échange d’alliances… Aidan profita de chaque geste. Toucher la paume de son épouse était une première. Il en profita alors, et tandis que l’homme d’église les présentait, il embrassa le front de son épouse, avant de se tourner vers l’assistance. Il chuchota alors à son épouse.

- Lady Percy…Je devrai pouvoir m’y habituer.

Ils descendirent alors l’allée pour saluer leurs proches, avant qu’on n’annonce le départ pour la reception. Aidan fit alors monter la jeune duchesse dans sa voiture, se retrouvant seuls.

- Êtes-vous heureuse, Arielle ? Dit-il en la regardant de ses yeux clairs.

Une fois arrivés, il était temps pour les mariés d’aller se rafraichir. Aidan monta alors en direction des appartements qu’on lui avait attribué et passa un peu d’eau sur son visage. Braxton lui tendit une serviette.

- Braxton…Vous avez vu comment elle était incroyablement belle ? Je ne fais pas le poids. Et pourtant…

- Et pourtant, elle est désormais Lady Arielle Percy, duchesse du Nothumberland. Ayez confiance en vous votre grâce. Cette cérémonie est la votre.

- Vous savez comment je déteste être au centre des regards…

- Et que vous auriez préféré rester seul avec votre femme, je le sais. Mais c’est la tradition et votre tante, ainsi que sa grâce Lady Seymour ont travaillé des mois pour vous offrir la plus splendide des cérémonies.

Lord Percy se retourna vers son majordome.

- Vous avez raison. Soyons prêts.

- Lady Seymour m’a chargé de vous dire que votre épouse vous attendrait dans le bureau, avant que vous ne rejoigniez les invités.

Aidan adresse un regard à Braxton, avant de se précipiter presque à sa suite pour rejoindre le fameux bureau. Il ne fallut pas longtemps avant de voir apparaitre sa très chère épouse, dont il vint prendre les mains très rapidement.

- Pensez-vous que j'aie enfin le droit de ....?

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Mariée. C'était une chose aussi incroyable qu'anodine. Cela changeait il réellement quelque chose ? Elle se sentait la même, elle n'avait pas changée et pourtant, tout été différent alors que le prêtre les avait unis devant Dieu et les hommes. Alors qu'elle venait de laissé glissé tel une cape son nom de jeune fille pour devenir le temps de quelques mots une Percy et non plus une Seymour. Néanmoins pourrait on jamais retirer la Seymour de la Percy ? C'était hautement improbable.
La grande différence était l'autorisation de proximité. Jamais sans ces sacrements Aidan n'aurai pu poser ses lèvres sur son front ainsi, geste tendre et simple finalisant leur vœux et leur union. Jamais elle n'aurai pu le laisser glisser à son annulaire l'anneau béni qui la faisait sienne jusqu'à la fin de ses jours. La famille applaudissait. Sa mère, cette femme dragon tamponnait ses paupières visiblement émue et alors que la cérémonie en elle même se terminée, elle descendit l'allée au bras de son époux, passant de fille à femme. Arrivant avec un père, partant avec un époux. Quelle belle passation que celle d'une femme d'homme en homme.

Se retrouvant en dehors de l'église, leurs proche les suivant, il était temps à présent de rejoindre la maison de la dame pour la réception de mariage. Un instant qu'elle attendait avec impatience, elle ne s'en cachera pas. Elle voulait fêter cet événement avec ses proches, mais surtout, aussi puèrile cela puisse t  il être, elle voulait avoir cette satisfaction d'affirmer aux yeux de tous que cet homme était sien. Ce qui n'avait pas été évident de prime abord.
Montant donc dans la voiture de son époux. Un terme auquel il faudrait vraiment qu'elle s'habitue, tout comme il devrait s'habituer à ce qu'elle se nomme désormais Lady Percy, elle s'installa, laissant le véhicule les emmener suivi par ceux des familles. Une question se posa dans cette intimité qui fit sourire la dame.

« Aidan, je suis votre femme désormais. Comment voulez vous que je ne soit pas transportée de joie à l'idée même de vous avoir pour époux ? »

Sa main alla trouver la sienne, ses doigts son ganté s'entrelaçant à ceux du Duc dans un geste tendre et intime qu'ils n'avaient encore jamais pu expérimenté. C'est ainsi qu'elle resta jusqu'à l'arrivée à demeure ou, entrant sous les hourra des domestiques et les yeux humides de ce cher Winston, elle rejoint sa chambre, celle qui bientôt ne serait plus sienne. Celle qui en soit n'était déjà plus sienne. Rejointe par Joséphine, elle trépignée de joie, la laissant l'aider à se raffraichir, à enlever ce voile qui ne ferait plus que la gêner, à se faire belle pour cette réception. Avec délicatesse, elle ouvrit un petit boitier, gardé sur sa coiffeuse, venant avec douceur accrocher la chaine de cette montre qui appartenait aux Duchesses de Northumberland.
Elle ne pouvait cesser de parler néanmoins, expliquant la cérémonie à sa femme de chambre, la décoration et surtout, au moins dix fois si ce n'est plus, comb ien Aidan était beau à l'attendre ainsi à l'autel. Mais la réception ne tarderait pas à commencer et alors qu'elle s'apprêtait à descendre, sa mère entra, un sourire tendre aux lèvres. Joséphine fut congédiée et alors que le temps s'écoulait, la mère fit découvrir certaines choses à sa fille. Des choses que seule une femme mariée devait connaître. A l'aide d'un petit livret emplit de gravures, elle lui expliqua ce qu'était le devoir d'une femme mariée et ce qui l'attendrait pour sa nuit de noce. Elle fut concise, bien que douce et si la jeune mariée en sortie les joues rouge, n'ayant jusqu'alors aucune idée que le membre d'un homme pouvait servir à plus qu'uriner ni que cela pouvait...S'insérer dans une femme...elle eu le droit à ce que sa mère désigna comme un cadeau de mariage.
La laissant la guider jusqu'à un petit bureau, elle eu la surprise d'y retrouver Aidan et jetant un regard à sa mère celle ci sourit.

« Je vous laisse deux minutes. Un couple marié mérite son premier baiser. Mais je vous préviens que j'entrerais dans deux minutes et que vous n'avez pas intérêt à tenter plus qu'un baiser Lord Percy ou je vous rosserai comme je rosserai l'un de mes fils ! »

Fermant la porte derrière elle, la duchesse de Gloucester laissa les mariés ensemble, seul pour la première fois et c'est le cœur battant la chamade qu'Arielle, toujours rougissante, s'approcha de son époux pour échanger son tout premier baiser.

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

La réponse de la demoiselle dans la voiture qui était désormais la leur fit battre le coeur aimant de l’homme qui était désormais marié. Sentir sa main dans la sienne était un délice et la lâcher fut un léger pincement au coeur. L’amour qu’il avait pour elle était enfin célébrer et il ne manquait plus que ce moment intime pour qu’Aidan soit complètement satisfait. Cette journée allait être longue.

Une fois dans le petit bureau, préparer et prêt, il fut rejoint par son épouse et sa mère qui les avertit de ne rien tenter de plus qu’un baiser. Une chose que le duc du Nothumberland répondit avec un sourire.

- Votre grâce, j’en serai honoré d’être traiter comme votre fils, mais ne vous en faites pas. Je n’ai qu’une seule envie et celle-ci est la même que votre fille.

Lorsque la duchesse ferma la porte, le jeune homme déposa sa main sur la joue de la demoiselle avant qu’il n’échange leur premier baiser. Ce fut doux et intense comme il l’avait imaginé. Leurs lèvres se cherchèrent avec amour , il enlaça ses hanches, la rapprochant de lui, avant de déposer son front contre celui de la demoiselle.

- Arielle…il me tarde de quitter cette cérémonie et profiter de nos premiers instants en tant qu’époux. Toi et moi et notre famille contre le monde.

Il prit doucement sa main, remarquant la chaine des Nothumberland et embrassa son front à nouveau. Prenant son visage entre ses mains, son regard se fit tendre et amoureux.

- As-tu conscience que tu es d'une beauté renversante?

My heart is and always will be yours.

The best thing to hold in life is each other - Audrey Hepburn

Un premier baiser idéalisé et rêvé. Un premier contact entre deux paires de lèvres, un moment volé à l'éternité, un instant de flottement dans le monde ou les horloges cessent leurs tic tac incessant, le chien ne poursuit plus le chat, les hirondelles cessent leurs volent en plein ciel et l'univers qui nous semblait jusqu'ici si grand, explose pour nous dévoiler tout ces pans, ces coins et recoins cachaient que l'on n'aurait jamais pu imaginer.
Ainsi face à son nouvel époux, la jeune mariée avait rougit de leur proximité, de cette façon qu'il avait eu de combler le fossé qui les séparés, ces quelques centimètre qui avaient toujours semblait être un océan, sa main sur sa taille, l'enserrant, faisant accélérer les battements de son cœur, lui donnant cette impression qu'elle ne savait plus même respirer tant elle se noyait dans le bleu de ses yeux qui s'approchaient inexorablement d'elle, la seconde main caressant sa joue, sa mâchoire alors qu'avec toute la douceur d'une monde, tel une plume se posant sur un sol tapissé de neige, ses lèvres entrèrent en contact avec les siennes.
Une explosion se fit en elle à cet instant. L’explosion d'une chaleur qui lui semblait être aussi intense qu'un soleil en plein mois d’août, qui la brûlait de l’intérieur, laissant couler dans ses veines tout ce qu'il pouvait y avoir de lumineux et de solaire entre eux. Avec une passion et un instinct qu'elle ne se connaissait pas, elle appris, timidement, maladroitement, sans aucun doute, la caresse des lèvres sur les siennes, leur chaleur et leur douceur. Ce léger goût salé qu'elles pouvaient avoir, la force qu'elles pouvaient dégager dans ce baiser qui semblait vouloir tout dire pour celui avec qui elle l'échangeait. Haletante, elle en voulait déjà plus, elle voulait un second, un troisième, un millième baiser de cet homme qui la regardait comme si elle était la chose la plus belle et la plus précieuse du monde, un homme qui la voyait elle et qui lui faisait monter les larmes aux yeux d'émotion et de joie. Cette sensation que leurs cœurs battent à l'unisson et ces mots, ces mots qu'il lui offre, lui celui qui ne disait rien durant les premiers temps, se contentant d'observer, de réagir par le silence, l'observation.

[color:985c=médiumseagreen]« Moi aussi Aidan, j'ai hâte. »

Avait elle besoin d'en dire plus ? Non, car les mots étaient dérisoire et illusoire pour exprimer tout ce qu'elle ressentait en l'instant. Alors, quand il repris son visage en coupe, lui susurrant des mots qui la fire glousser, elle se contenta d'y répondre par cette métaphore qui avait fait d'eux qui ils étaient.

« Le soleil ne brille jamais plus que dans les bras de la lune. »

Elle l'embrassa à nouveau. Un baiser tendre et délicat qui fit éclater de nouveau son cœur, brûlant son corps et son bas ventre avant que, se séparant doucement, la porte ne se ré ouvre sur une duchesse au petit sourire entendu. Il était temps. La cérémonie commencerait bientôt.