À l'intention de sa Majesté,
28 mars 1819 Votre Grâce,
Ce fut une réelle joie de vous lire en ce matin du mois de mars. J'accepte sans tarder votre invitation à cette promenade qui, je le sais déjà, sera l'occasion de profiter des jardins, ainsi que de votre compagnie. Le printemps est une saison aux multiples attraits après tout et il serait inconvenant de ne pas profiter de son charme fleuri.
J'ajoute également que Brioche est fort ravie de se joindre à nous. Celle-ci a jappé par deux fois quand j'ai mentionné votre invitation. Bien que je ne parle pas couramment sa langue, j'imagine que cela est le signe de son empressement, une hâte que je comprends aisément.
Quant à votre cadeau, il a failli avoir raison du cœur de ma pauvre mère. Il a fallu qu'elle se repose toute une après-midi durant, signe qu'elle ne s'attendait pas à une telle merveille. Je la rejoins sur ce point ; ce présent est tout simplement somptueux. Sa beauté est sans égale. Je l'accepte volontiers, et ce, dans l'unique but de pouvoir le porter lorsque nous nous reverrons.
Quant aux doutes qui vous assaillent, sachez qu'une balade à vos côtés aurait suffi à me combler.
Et, au vu de ce que j'ai déjà constaté, vous avez le don pour trouver ce qui fera plaisir à une demoiselle.
Sachez que le bleu est une couleur que j'affectionne profondément tant, il me rappelle l'azur des cieux qui nous surplombent.
Ne doutez donc point de vous. Votre attention a été accueillie avec autant d'émerveillement que de gratitude.
Dans l'attente de notre future rencontre, je vous salue, de même que ma dévouée Brioche
Lady Gilderstone,