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LA GARDEN PARTY DE PÂQUES-
Qui ne connaissent pas les fameuses Garden-Party de Pâques qu'organisait annuellement feu sa majesté la reine Charlotte ? En son honneur, la famille royale a décidé de perpétuer cette tradition ! Viendrez-vous nous rejoindre pour une chasse aux œufs ou une ballade en barque ? Venez Participer à la fête....
Une semaine que le bal de la reine avait eu lieu. Que la demoiselle avait fait ses débuts dans ce monde qu'était la haute société anglaise et elle ne comprenait toujours pas pourquoi il avait fallu faire cela. Sa vie n'avait en rien changé à ce qu'elle était auparavant. Aucun monsieur n'était venu la voir comme l'espérait son père, mais à quoi s'attendait il ? Elle n'avait communiqué que difficilement et pour être tout à fait sincère, elle ne savait pas si elle souhaitait se marier si rapidement. Après tout, elle apprenait encore les subtilité de la langue et de la culture, attendre une saison n'aurait pas fait de mal, mais son père la trouvait en âge. C'était un choix. Aussi passa t elle cette semaine à travailler aussi dur qu'elle le put. Lisant à voix haute des livres avec son précepteur, travaillant sa prononciation, essayant de discuter en anglais avec son père et son précepteur. Mais Rome ne s'est pas construite en un jour et la prononciation de la demoiselle ne s'était pas tant améliorée mais il y avait du mieux sur certains mots et sa compréhension s'était sensiblement améliorée. Cela prendrait des mois avant qu'elle ne sache parler correctement et encore, elle garderait certainement un accent durant longtemps voir à jamais. Néanmoins, elle ne perdait pas espoir, s'occupant en dehors de ses leçons comme elle le pouvait entre le chant, le piano et la broderie, découvrant certains lieux de Londres. Elle avait rencontré quelques personnes, découvert certaines spécialité culinaire anglaise, mais surtout avait aidé à préparer le menu pour la soirée ou ils allaient recevoir Monsieur Winslow. Son premier dîner avec un invité qui ne soit pas un diplomate ou un dignitaire, ce n'était pas rien ! Surtout lorsqu'elle avait pour mission de faire découvrir à celui ci les spécialité de son pays. C'est comme cela, qu'en ce vendredi alors que la soirée débutée à peine, la maison de l'ex Ambassadeur était apprêtée pour un dîner. Ils ne seraient que peu nombreux autour de la table, mais la demoiselle espérait que cela resterait conviviale. Elle avait ainsi gérait quelques composition florales de Tulipe rappelant un peu les champs de son pays, car les pays bas n'ont pas le monopole de cette fleur. Elle avait en plus de cela passait une toilette d'un joli beige rehaussé de ruban rouge rappelant le drapeau de son pays de naissance. Quitte à faire quelque chose en rapport avec celui ci autant le faire correctement. Ainsi, à l'heure dite patientait elle avec son père dans le petit salon de la maison l'arrivée de leur invité, discutant ensemble des événements de la semaine et de leur présence ou non au mariage Percy. La demoiselle ne connaissant personne, elle ne souhaitait pas y aller, mais son père lui, trouvait l'opportunité de se faire des connaissances fort intéressante. Aurait il oublié que sa fille peine à aligner trois mots d'anglais ? Peut être...mais leur invité saurait peut être l'aider à mieux s'exprimer, la soirée seule nous le dira.
Que Jonathan soit un ventre sur pattes, c'était dans sa nature. Tout le monde était au courant. Et puis, les conversations autour de la nourriture, découvrir de nouveaux goûts. Jonathan était de nature très aventurier. Et en parlant d'aventures et de découvertes culinaires, Jonathan était très impatient d'en découvrir de nouveaux chez la famille dont il venait de faire la connaissance au dernier bal des débutantes ! Les Templeton, venant du Danemark. Jonathan ne connaissait pas le Danemark et en plus d'être très friand de la nourriture il avait hâte d'en savoir plus sur ce pays et sur ses hôtes du jour bien évidemment !
Evidemment, Madame Winslow nourrissait bien d'autres projets pour son fils et regardait ce rendez-vous d'un tout autre œil que le faisait Jonathan qui, lui, voyait d'abord en premier lieu une table bien remplie de mets succulents et l'occasion d'avoir une conversation intéressante sur la culture d'un nouveau pays. Jonathan avait bien conscience cependant que sa mère devenait de plus en plus désespérée à l'idée de marier ses fils mais aucun d'eux n'y semblaient disposés encore. N'avoir aucun de ses enfants mariés à trente ou à l'approche de la trentaine ? Imaginer donc le pire cauchemar pour une mère !
Ce fut donc apprêté d'un très beau costume bleu et d'un chapeau haut-de-forme bleu lui aussi qu'il se rendit à la maison d'ambassadeur Mr Templeton. Il avait apporté un joli bouquet de fleurs évidemment à offrir à ses hôtes (sa mère ne faisant pas suffisamment confiance aux goûts de ses fils en la matière, elle avait elle-même fait la commande de fleurs). Une fois après avoir fait retentir la cloche à l'entrée, il attendit patiemment que la porte s'ouvre et qu'il soit invité à entrer. Il était prêt à passer au moins du bon temps aujourd'hui. Il en était sûr, il allait passer une agréable journée avec cette jeune fille aux crevettes ! Elle semblait pleine de vie ! Et malgré la barrière de la langue, il était certain qu'ils pourraient quand même s'entendre ne serait-ce sur le point de vue de la nourriture ! Il n'allait pas s'ennuyer il était certain. S'ennuyer était le pire ennemi de Jonathan. Il détestait ne serait-ce que ce simple mot.
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[...] il avait une façon de vous regarder, son regard vert si intensément fixé sur vous que vous aviez l'impression d'être seul au monde avec lui.
Cecelia Templeton
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Emploi : fille d'un diplomate, elle n'a que l'oisiveté pour métier.
Installée dans le salon, la jeune femme attendait patiemment. Elle savait l'heure qui avait été convenu avec Monsieur Winslow et le fait que sa présence soit confirmé l'avait mise en joie d'une certaine façon. Certes, elle ne le connaissait pas vraiment et tout ce qui les avaient réunis lors de leur rencontre avait été le buffet, mais n'est ce pas une base comme une autre pour forger une amitié ? Elle l'espérait, elle qui n'avait que fort peu de connaissance sur Londres qu'elle pouvait voir autrement que comme des rencontres aussi éphémères que des étoiles filantes. Des personnes qui lui avaient souri par politesse, par convenance avant de se détourner de cette fille étrange qui ne savait pars parler anglais, qu'on ne comprenait pas, qui n'avait pas d'intérêt. Installée dans son sofa elle patientait en lançant vers la fenêtre et le monde un regard empli d'anxiété et de questionnement. Cela se passerait il bien ? Monsieur Winslow deviendrait il son ami ? Avait elle mis une toilette convenable ? Saurait elle lui faire la conversation ? Aimerait il les plats qu'elle lui proposerait ? Car au final, si il était ici c'était bien pour découvrir la nourriture danoise mais si il n'aimait pas...non, elle devait penser positif, se dire que ce serait une belle soirée. Elle avait répétée la semaine durant, travailler avec son professeur d’élocution elle était aussi prête que possible.
Ainsi, lorsque le majordome ouvrit les portes du salon de réception pour annoncer Monsieur Jonathan Winslow, la jeune femme se leva avec autant de grâce qu'elle le pouvait, souriant à l'homme qui était venu dans une magnifique tenue colorée qu'elle trouvait tout à fait charmante. Le saluant avec une légere reverence, tel qu'on le lui avait appris, elle observa le bouquet qu'il tenait, un objet des plus charmant qui la fit papilloner des cils.
« Bonswoar Mossieur Winslow. C'est oune plaizir de vouy ressevoir. »
Elle sourit, aussi charmante qu'elle le pouvait tandis que son père saluait à son tour l'homme, prenant de ses nouvelles comme un homme du monde le ferais tandis que Cecelia écoutée, confiant le bouquet offert à une domestique qui s'occuperait de le mettre en vase et de le disposait d'une agréable manière. Alors que les nouvelles se prenaient la demoiselle intervint dans la conversation, tel que son père lui avait dit plus tot de faire.
« Vouy m'aviay parley de voutre famille. Coumment vong voutre meyre y vous frereuh ? »
Une conversation de base, des prises d'informations, une façon de montrer qu'elle avait été attentive lors de leur première rencontre au bal et souhaitait prendre des nouvelles car c'était ce que l'on était censé faire en ce genre de circonstance. De plus, elle avait l'impression de s'être un peu améliorer sur sa prononciation. Avec de la chance il la comprendrait un peu mieux.
« J'a faire préparey ley meilloure plate de denmark pour lo dinner. J'espeyre que vouy aimeray noutre coultoure. »
Ah, il n'en fallait pas beaucoup pour complaire un jeune homme de vingt-six ans du nom de Jonathan qui était encore un grand enfant dans sa tête et se laissait encore souvent emporté par sa passion ! Que ce soit en matière de chevaux, de sport, ou nourriture, Jonathan était toujours là pour apporter de la vivacité d'esprit et de la joie autour de lui. Son sourire était communicatif disait-on. Il était invité en ce jour chez les Templeton pour un repas « Danish ». Ajouté une compagnie féminine fort plaisante à un repas où il pouvait découvrir tout un tas de nouveaux plats, et vous aurez fait son bonheur complet ! Comme je vous le dis, Jonathan Winslow n'était pas difficile comme homme ! Mais rares seraient peut-être les femmes à pouvoir vivre avec lui et supporter cette humeur souvent à l'excès ! De toutes façons, il ne se voyait pas prendre pour épouse avant longtemps alors... Chut, n'allez pas répéter cela à sa mère qui se désespérait chaque jour de mourir avant que l'un de ses fils chéris se soit mariés.
Selon les convenances, il apporta un joli bouquet de fleurs pour son hôte, la jeune Cecelia et il le lui donna alors que la jeune femme se levait pour l'accueillir et le saluer avec toute la grâce possible. Le père le salua lui aussi et Jonathan se plia aux formalités lui-même afin de saluer le paternel de la demoiselle qui avait fait office de traducteur de sa fille au bal et qui semblait être un homme agréable. Lorsque Cecelia parla, Jonathan pensa aussitôt qu'elle avait fait quelques progrès. Minimes certes, mais des progrès toute de même. Jonathan eut l'impression d'avoir mieux comprit sa phrase. « C'est un plaisir aussi d'être ici, mademoiselle. » répondit-il alors que son bouquet était emporté par un domestique qui avait pour devoir de le mettre dans un vase. « Ma mère et mes frères se portent bien. Je vis à Londres avec mon frère cadet donc nous nous voyons sur des bases journalières. Mon frère aîné s'occupe avec mon père de notre propriété dans le Warwickshire. Les autres s'occupent comme ils peuvent. Comment allez-vous depuis le bal ? J'ai l'impression que vous avez travaillé un peu votre Anglais. Vraiment, félicitations, cela doit resté très dur pour vous de vous y faire mais vous avez fait d'étonnants progrès. » ajouta t-il avec un sourire appréciatif.
Son estomac se mit à grogner alors que Cecelia lui disait qu'elle avait fait préparer les meilleurs plats du Danemark pour le repas – ou était-ce une impression uniquement ? Allez savoir... En tous cas, Jonathan répondit : « Vous avez vraiment mis les petits plats dans les grands. Je ne peux que me sentir honoré de m'asseoir à votre table aujourd'hui et déguster tout cela ! Je suis certain que votre gastronomie est délicieuse. » Depuis le bal, et intéressé d'apprendre la culture d'autres pays tout autant que le sien, Jonathan s'était renseigné un peu sur ce que l'on faisait de bon au Danemark (et forcément quand il s'agissait de nourriture, il était toujours intéressé). Il s'exclama donc à l'adresse de Cecelia pour lui montrer qu'il avait bien fait ses devoirs :
« Mon accent va sûrement vous paraître affreux mais y aura t-il du skagen au repas ? J'ai lu qu'il s'agissait de poisson grillé servi dans une sauce sucrée aux baies, cela m'a tout l'air d'être succulent ! D'après ce que j'ai lu si on va au Danemark, il faut absolument rechercher un restaurant qu en fait pour pouvoir en goûter. Et... Pardonnez-moi encore de la prononciation, à propos du Solaeg, faut-il vraiment laisser cuire l'oeuf dans sa coquille sans la retirer ? » Il ne chercha pas à dissimuler sa surprise, ainsi que sa curiosité en attendant la réponse de son hôte.
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Cecelia Templeton
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Recevoir. Voila tout un art que les demoiselles se devaient d'apprendre dès leurs plus jeunes âge, car cet art difficile, ferait partie intégrante de leurs vies d'épouses. Il fallait en outre, savoir accueillir correctement les hôtes, leurs faire la conversation, s'assurer que la décoration et les mets soient au goût de chacun, que les places attribués soient correctes, les fleurs en parfait accord avec le coloris et leurs parfum point trop entêtant. Sans parler des domestiques qui se devaient d'être parfait en tout point, bien que cela relève bien plus du rôle du majordome d'observer tout cela que de celui des maîtres de maison. Recevant ainsi le cadet de la famille Winslow, la fille de l'ambassadeur avait mis les petits plats dans les grands, fait attention à sa toilette, comme à son maintien, mais surtout à son élocution qu'elle avait fortement travaillé en vue de recevoir et de pouvoir se faire comprendre autant que faire ce peu avec les difficultés qu'apporté le fait d'être étrangère à ce pays et en apprentissage.
Ce fut ainsi avec un certain contentement, qu'elle le vit lui répondre. Elle était parvenue à se faire comprendre, a faire montre des formules de politesses nécessaire et bien qu'elle ne comprenne pas tous les mots prononcés, elle souriait. Le principal était assimilé. Que ce soit le fait que sa famille aille bien. Ou que certains membres de la famille soit...dans leur propriété. Elle ne se risquerait pas à tenter de répéter ce qu'avait dit Monsieur Winslow, c'était bien trop complexe pour elle. Certainement une région anglaise, mais leurs régions avaient toutes des noms étranges. Ils suffisait de voir le mariage qui avait eu lieu il y a peu. Elle n'avait pas été invitée, ne connaissant pas les mariés ni leur familles, mais la fille du Duc de glouglouteur s'était marié au duc de nothombiereland ! Quel nom tout de même !
Néanmoins, le compliment qu'il lui fit sur sa prononciation la fit rougir de plaisir et sourire comme une enfant alors qu'elle lui offrait un délicate révérence.
« Jo vouy remersie. Jo fer bokou effour pour pouvouar discoutey zavek vouy so souar. »
Souriante et joyeuse, la demoiselle cherchait à entretenir la conversation et s’apprêter à l'inviter à table quand un bruit léger se fit entendre, qu'elle ne releva pas, cela aurai été fort inopportun mais il l'amusa. L'invitant ainsi à la suivre ainsi que son père jusqu'à la salle à manger, elle laissa son père s'installer en bout de table, tandis qu'elle se positionnée à sa gauche, laissant la place d'honneur à Monsieur Winslow sur la droite de son père. La discussion s'entama aussitôt sur la gastronomie Danoise. Il s'était renseigné, ce qui lui faisait d'autant plus plaisir. Toute personne qui prenait le temps de se renseigner sur sa culture la rendait folle de joie, car elle avait l'impression, par extension qu'on s’intéressait à elle et cherchait à l'inclure dans cette société nouvelle en laquelle elle devait évoluer. Ainsi l'écouta t elle, reconnaissant les noms de plats et comprenant les questions, elle hocha la tête enjouée.
« voutre aksent est milleure ko lo mien Moussieur Winslow. Lo Skagen etreuh une spessialitey do Denmark. Nous zen ourons en entrey. J'espaire ko cela vouy playra. Solaeg etreuh plous oune enkas. Jo krouwa ko nous zen avong en couizine si vouy voulay goutter. »
Un nouveau sourire. Elle avait parlé lentement en se concentrant sur les consonnances, les voyelles. Elle espérait sincérement avoir été assez claire, sans quoi son père se ferait surement son traducteur pour l'occasion. Mais cela lui faisait plaisir de pouvoir échanger ainsi avec l'homme alors que les domestiques commençaient leurs offices, remplissant les verres, apportant les plats et notamment le fameux Skagen dont avait parlé Jonathan qui leur était servie en entrée.
« J'espereuh ko sela vouy playra Mossieur Winslow. Jo no connay po bieng la couizine anglaize. Avez vouy des plates a mo consaïller ? Jo souis trey courieuse de counnaitre la coultoure anglaize. »
Elle sourait toujours alors qu'elle attaquait son plat, ravie de manger un plat de son pays qui lui rappelait tant de souvenir.
« Ma mereuh faizait souveng skagen. Sa me rappelley mon enfanse. »
Faite plaisir à l'estomac d'un homme et il vous en remerciera au centuple ! Jonathan était vraiment très excité de dîner « Danois » chez les Templeton ! L'invitation à dîner avait été accepté avec une joie immense et une grande impatience à la fois par la famille que par Jonathan (pas pour les mêmes raisons et l'un comme l'autre n'en avait pas les mêmes attentes). Jonathan trouvait la jeune Cecelia tout à fait charmante et des plus jolies mais contrairement à ce que sa mère espérait, il n'en était pas au stade d'être épris ou alors c'était son estomac qui l'était. Par contre, il ne pouvait s'empêcher de trouver l'accent de la jeune femme des plus charmants et bien que cela lui avait pris quelque temps pour décrypter ce qu'elle lui disait, Jonathan trouvait la présence de la jeune femme très raffraichissante. Et elle savait sûrement recevoir ! Les Templeton semblaient être de très bons hôtes et alors qu'il entrait dans leur salon, celui-ci était joliment arrangé. Remarque, en tant que famille d'ambassadeur, ils étaient obligés de savoir comment recevoir les gens mais ce n'était tout de même pas quelque chose d'inné.
Lorsqu'elle avait parlé pour la première fois, Jonathan ne put s'empêcher de la féliciter car cela se sentait dans le son de sa voix : elle avait beaucoup travaillé son élocution et Jonathan trouvait cet effort admirable ! Elle ne manquait pas d'enthousiaste et de bonne humeur et cela ne pouvait mettre Jonathan que de bonne humeur ! Il aimait les gens qui apportait le soleil dans une maison. Ils allèrent s'installer ensuite à la table de dîner, le père à Cecelia prenant place en bout de table. La conversation fut ensuite engagée sur la gastronomie Danoise et comme Jonathan s'était renseigné sur quelques spécialités avant de venir, il lui en glissa un mot. Il était heureux d'apprendre qu'ils auraient alors du « skagen » en entrée et il avait bien hâte d'y goûter ! Et il aimait beaucoup les petits encas alors il s'empressa de répondre à propos du solaeg (son accent n'était pas si terrible que ça apparemment car elle l'avait très bien compris).
« Si c'est un petit encas, alors attendons plus tard pour y goûter. Avant tout, je vais savourer tous les autres mets qui ont été préparé pour ce dîner. Parlez-moi plutôt du reste de ce diner ! Qu'y a t-il d'autres à manger ? Décrivez-moi chaque plat je vous prie. Je suis impatient d'y goûter. » répondit-il en montrant un réel enthousiasme. Elle parlait et articulait lentement et Jonathan n'eut pas de réelle difficultés à comprendre ce qu'elle lui disait ensuite. Il fut ravi de lui parler ensuite de quelques plats Britannique qu'il aimait par-dessus tout même s'ils n'étaient pas tous aussi sophistiqués que certains plats d'ailleurs.
« Alors nous avons quelques plats typiques de certaines régions Anglaises comme le « toad in the hole » qui est en fait des saucisses enveloppés dans une pâte à pudding et on le savoure avec une sauce appelée gravy et des légumes. C'est très bon et est originaire du Yorkshire. Nous avons ce qu'on appelle les « pies », chicken pies ou steak pie cuisinés avec du bœuf ou des rognon pour rehausser le goût. Ce que je préfère en gâteau de chez nous ce sont les crumble faits avec des pommes. Originaire de Cornuailles, nous avons les cornish pastry qui peuvent être remplis soit de viande ou de légumes selon les goûts. » Alors qu'elle évoquait les skagen comme un plat lui rappelant son enfance grâce à sa mère, Jonathan ajoutait lui aussi : « Je réclamais souvent des pastry quand j'étais enfant. Mes préférés étant celles au bœuf. J'en ai goûté aussi au poisson, un délice ! Vous aimez le poisson au Danemark ? »
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Cecelia Templeton
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Avoir un invité était une chose des plus délicieuse pour la jeune danoise qui pensait bien que sa vie mondaine se résumerait à quelques bals et autres mondanité ou elle ferait tapisserie près du buffet, car après tout, c'était encore là le lieu le plus intéressant des soirées lorsque l'on était incapable de communiquer avec les autres membres de l'assemblée. Pourtant, elle été parvenue, au prix de nombreux efforts et de cours d'élocution intensif a s'améliorer quelque peu dans son phrasé et de pouvoir recevoir un monsieur. Certes c'était un premier pas et il n'y avait a ses yeux aucun intérêt romantique entre elle et le dit monsieur, plutôt une amitié naissante, mais sa sœur lui avait dit qu'elle avait avant tout était une amie de son époux avant que celui ci ne se décide à lui demander sa main et que l'amitié était une base tout à fait correct pour établir les fondations d'une union. Certes, elle en était encore très loin, mais son père lui, ne pouvait s’empêcher de se dire que ce serait une belle opportunité ou tout du moins un bon entrainement.
Aussi, la fille de l'ambassadeur ou ex ambassadeur faisait elle de son mieux pour montrer ses manières et son éducation, pour parler avec lenteur s'applicant sur les syllabes bien qu'elle soit consciente que ce n'était pas encore parfait. L'anglais était une langue si difficile et si peu imagée. En danois elle avait des centaines de mots et de formules qui lui permettait de décrire ce qu'elle souhaitait exprimer, des mots qui pouvaient se créer par association, mais ici en angleterre la langue, tout comme la nourriture était...quelque peu morne.
Aussi, offrir les couleurs et la vie de son pays lui plaisait il, la ravissait même. Sans compter que son invité avait fait des recherches et parlé avec un enthousiasme non feint des plats qu'il avait découvert. Son impatiente en vint même à la faire délicatement glousser d'amusement alors que son regard se faisait pétillant.
« Vouys êtreuh trey impassiante Moussieur Winslow. Purmeittey que jo vouy laisse la sourprise dou menuy. »
Elle souriait de plus belle et bien que le menu soit affiché sur un petit carton prêt de chaque assiette tel que le voulait le protocole anglais, elle aimait l'idée qu'il découvre les plats et s'en fasse une idée sans qu'elle ne vienne à lui dire par avance ce qu'il en était. Tout au plus, ferait elle commentaire lorsque le plat serait dans son assiette après tout, savoir ce que l'on mange est une chose, mais le voir et l'apprécier en est une toute autre. Menant ainsi plutôt la conversation vers la gastronomie anglaise, puisqu'il semblerait que ce repas aille vers ce sens, elle écouta avec intérêt les paroles de l'homme. Ces plats qu'il lui décrivait semblait être des plus... particulier. Elle n'avais jamais entendu parler de toad in the hole ou de crumble, mais une pie, ça elle en avait mangé. Ce n'était pas si mauvais que cela, bien qu'à sont sens cela ressemblait surtout à une tourte sans pâte sur le fond. Néanmoins, elle fut amusé par l'anecdote de son invité sur les pastry et son enfance, ce qui la fit hocher la tête tel une écervelée.
« ouwi nouy avong bowkou do poassson. Lo Denmark est entourey parre l'oucéan. Quang j'etay poutite nouy alliong oubservey l'oucéang avek mein mèreu. Nouy mangiong dey beygney han fourme do poasson c'ey oune trey bong souvenirre pour mowa. »
Elle avait parlé un peu plus vite, excitée par la discussion et se doutée qu'elle avait sans doute était un peu moins compréhensible, ce qui lui fit monté une légère rougeur aux joues tandis que les valets apportaient l'entrée du skagen donc. Pour l'occasion, le service se faisait à l'assiette car la demoiselle avait souhaitée que la présentation en soit magnifique et que son invité passe un bon moment.
« J'espeyre que soula vouy playra. »
Un nouveau sourire alors qu'elle attaquait ce plat qui lui rappelait une partie de son enfance. C'était en soit un plat qui pouvait être assez simple bien que traditionnel. Un poisson, du carrelet qui était grillé aux herbes puis agrémenté d'une sauce aux baies sucrées, tel les airelles et les groseilles, amenat un surprenant mélange de sucré et salé, une force en bouche offert par le poisson qui était adoucie par la rondeur sucré de la sauce. Prenant une bouchée, elle ferma les yeux un instant. Cela lui rappelait la maison. Laissant quelques instant pour que son invité puisse gouté à son tour, elle lui souriait telle une enfant qui espérait que ce qu'elle avait fait plairait. Alors seulement s'autorisa t elle à reprendre.
« Lo Denmark est oune payg magnifik. Nouy avong bokouw a ouffrir eng plous do noutre gastrounomy. Copenhagen est oune villeuh splandide, emply d'arte ey do coultoure. Potetreuh que jo pourray vouy eng parley si soula vouy interresseuh ? Ey vouy pourrieg mo parley do Yourkshaire ? »
Jonathan était un enthousiaste, et un impatient, de la gastronomie et rien ne lui faisait plus plaisir que de découvrir de nouveaux mets à goûter. Il était conscient également que d'autres pays avaient des goûts beaucoup plus raffinés que ce que la nourriture anglaise avait à proposer même s'il adorait son pays, les scones (et d'autres choses aussi bonnes), il ne reniait pas le fait que d'autres pays avaient des goûts plus diversifiés. C'était ce qu'il y avait de plus intéressant dans les autres pays. Découvrir de nouvelles choses. Il était pour la diversification culinaire... Et d'autres aventures encore ! Jonathan ne put s'empêcher d'avoir un rire avant de déclarer le ton tout à fait sérieux bien qu'il arborait un très mince sourire.
« L'impatience c'est ce qui fait avancer le monde ma chère demoiselle !! On ne peut pas avancer dans la passivité !! Il faut être impatient dans la vie, il faut aller au devant des choses et ne pas attendre qu'elles arrivent toutes seules ! Sinon ne vivrait-on pas sous le signe des regrets ? »
Ah, l'océan ! Maintenant, Jonathan écoutait Cecelia avec ravissement de l'océan et du fait que son pays était entouré par l'océan ! Certes, le Royaume-Uni aussi mais Jonathan n'était jamais allé près de l'océan. Il faudrait qu'il trouve le temps un jour de faire un petit voyage sur la côte mais pour le moment, à présent qu'il avait son diplôme en poche, il travaille sans cesse dans le cabinet de son père. Il avait commencé directement là aussi donc il n'avait pas eu le temps de prendre du temps pour voyager. Londres, il connaissait. Son comté d'origine, il le connaissait par coeur aussi. Il paraîtrait que la côte sud de l'Angleterre était magnifique avec ses magnifiques falaises faîte de craie.
« Des beignets de poisson ? Ohh, j'espère qu'il y en a au menu de ce midi. Je raffole vraiment du poisson. C'est si délicat, si raffiné dans un repas. Dîtes-moi tout, comment le préférez-vous cuisiné ? Et quel type de poissons nagent du côté de chez vous ? Lequel préférez-vous ? » Des amoureux de la nourriture comme lui, Jonathan ne pouvait que les aimer. Il les épouserait même sans réfléchir !! C'est sa mère qui serait contente depuis le temps qu'elle voulait le convaincre de prendre au sérieux les listes de candidates potentielles qu'elle lui donnait chaque fois qu'il passait la voir... « C'est vraiment extraordinaire en tous cas que vous ayez eu la chance d'aller si souvent à la mer quand vous étiez enfant. » A la suite de cela, les premiers plats furent servis et on apporta le Skagen. Jonathan entreprit de déplier sa serviette et de la poser convenablement sur son pantalon pour le protéger tout en se laissant servir. Çà sentait très bon en tous cas ! Les odeurs qui s'en dégageaient lui donnait l'eau à la bouche. Il prit alors une bouchée et … Mamma mia, que c'était bon, si fondant dans la bouche et ces saveurs qui se distillaient sur son palet !
« Je dois avouer, cela n'a absolument rien à voir avec les saveurs de notre pays. On dirait presque de saveurs d'ailleurs. D'un pays qu'on ne connaît pas ! Comme c'est succulent ! Je suis bien impatient de découvrir la suite. » lui dit-il tout à fait honnêteté. Impatient, son estomac l'était en tous cas. Il n'aurait pas de mal à passer sa vie à manger du Skagen !
Alors que la jeune femme lui parlait de son pays, Jonathan l'écoutait avec attention (afin de comprendre de comprendre son riche accent qu'il trouvait presqu'aussi riche en intonations que la nourriture Danoise. Tout en écoutant, il s'efforçait de ne pas être trop impatient à terminer son assiette – les bonnes manières avant tout. Un détail le fit tiquer un peu et réfléchissant une seconde, il s'empressa de corriger : « Oh ce n'est pas parce que j'ai précédemment parlé du Yorkshire que cela veut dire que je suis du Yorkshire. J'ai grandi dans le Warwickshire. » disait-il tout en faisant bien attention d'articuler bien les mots. « Les deux comtés ne sont je dirai même pas du même côté de l'Angleterre, et entre nous, nous avons de beaucoup plus beaux paysages par chez nous. » reprit-il avec un petit air amusé mais totalement convaincu qu'il habitait la plus belle région d'Angleterre. Quoique tout le monde dirait probablement cela de sa région. « Beaucoup de châteaux, beaucoup de jardins, de jolies petites maisons très authentiques de la région. Je n'ai pas eu l'occasion d'aller voir la mer beaucoup contrairement à vous. Je serai ravi de cette échange culturel de nos régions ! Vous avez visiblement beaucoup d'amour pour votre pays, cela se voit. » termina t-il. Jonathan aimait les gens passionnés. C'était les passions qui menaient le monde.
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Cecelia Templeton
Rang sur le forum :
Emploi : fille d'un diplomate, elle n'a que l'oisiveté pour métier.
L'impatience est ce qui fait avancer le monde, voici bien la façon de parler d'un futur entrepreneur, d'un homme qui parcourera certainement le monde et ses océans pour en découvrir toujours plus, curieux et impatient de savoir ce que le lendemain lui reserverait, mais cela lui permettra t il seulement de profiter réellement du moment présent, de l'instant de cette chose si importante qui fait que l'on a besoin de se lever pour savourer la caresse délicate d'un soleil prêt à vous réchauffer le cœur et l'âme sans vous demander si celui du lendemain sera plus beau, plus grand, plus brillant ? N'y avait il pas une différence entre la passivité et la curiosité incontrolé ? L'impatience pure ? Cela fit réfléchir un instant la jeune femme qui après quelques instants d'un silence polie répondit à son invité.
« Ne pensey vouy pas ke il y a oune diffeyrense entreuh himpassience et pachivité ? Ke chavoir proufiter do l'instant preysent être oune bounne chouze zossi ? Vivre dang l'expekttative n'eche pa oubliey lo moument preysente ? »
Un instant de philosophie et de réflexion, un instant pour prouver qu'elle n'était pas que cette jeune demoiselle d'un autre monde, d'une autre nationalité qui ne savait pas aligner deux mots, qui était cruche comme tout et n'avait d'intéret ou de relief qu'en parlant nourriture et crevettes ? Pourtant, elle comprenait l'homme qui ne voulait pas être passif dans sa vie et en profiter, mais des mots qu'elle avait pu entendre sur le jeune Monsieur Winslow il était un de ces hommes dont l'enfance ne l'avait pas encore vraiment quitté, cherchant les plaisirs et les amusements de la vie, ce dont elle ne lui jetterais point la pierre, surtout qu'il s’intéressait à sa culture, son pays, son monde dont elle l'abreuva autant qu'elle le put, lui parlant de la beauté d'un pays bordé par les eaux couleur de glace, un pays bien plus froid que celui en lequel ils étaient a présent, de la beauté des facades colorées, des odeurs de fleurs et de nourriture qui envahissait les rues, de la joie bien moins guindée que dans ce pays qui semblait faire des gestes et de la spontanéité une honte. Aussi se concentra t elle sur ce qui les avaient réuni et ce qui semblait plaire particulièrement à l'homme à savoir la gastronomie. Elle lui parla des plats qui la faisait frémir, qui lui rappelait son enfance et il s'enthousiasma tel un enfant à qui l'on promet une friandise, ce qui fit glousser la demoiselle qui eu besoin de cacher ce rire si spontané derrière sa main gantée.
« Lo pouasson etreuh oune baze dey plate do denmark. Il y a tang do fasson do lo mangey. J'aimeuh bokou eng fritoure. J'aimeuh bokou quang sa kroustille. Nouy avong bokou do brouche, do pershe et do sandre. Vouy aimey cey pouasson ? »
Une question parmi d'autre, bien qu'elle ne soit pas non plus la plus grande des cuisinière, ni celle qui s'y connaisse le mieux sur les produits de la pêche. Après tout, elle restait la fille d'un diplomate et avait bien d'autres activités que d'arpenter les marchés et les criées aux poissons, mais elle était ravi de partager ainsi ses connaissances sur son pays, sur sa jeunesse, sur les journées passées à la plage à marcher les pieds nus dans le sable, chose impossible depuis qu'elle avait quitté le giron si agréable qu'était l'enfance. Une demoiselle bien élevée ne faisait pas cela après tout. Mais le service vint à sa rescousse, les premiers plats, du poisson bien sur, et ce fut avec plaisir qu'elle entama le repas, laissant la conversation retomber quelques instants pour laisser à son invité le temps de profiter, de gouter, de savourer et de se faire une certaine idée sur ce qu'il appréciait ou non dans ce plat qui lui était servi. Sa réponse ne se fit pas attendre et offrit aux joues de la demoiselle une roseur des plus charmantes.
« Cey un peu lo kas. Vouy no connaissey pas le denmark. Jo suis ravie sig vouy appréciey ce plat. N'hesitey pas à outilisey la sauce. Soula rouleve le goute. »
Continuant son plat, la conversation se tourna vers les côtes anglaises, la jeunesse de Jonathan et ses origines. Sil a demoiselle avait cru comprendre qu'il venait d'une région nommée le yorkshire, elle se trompait et en papillonna surprise ne parvenant pas à formuler correctement le nouveau nom sur sa langue. Pourquoi la langue anglaise était elle si complexe ? Pourtant elle l'écouta avec intérêt et ne put retenir un nouveau gloussement amusé à la comparaison des paysages. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi pouvait réellement ressemblait ces comtés de la campagne anglaise, après tout, elle avait cette idée que tout se ressemblait dans ce pays emplit de verdure et de foret, de champs et de petits villages. Un comté pouvait il être si différent d'un autre ?
« Esse ke tous l'Angleterre n'a pas bokou de chattou et de jarding ? J'avoue ko jo n'ay pas vu bokou d'outre choze ko Lunden. May jo sourai ravig do dékouvrir l'anglouterre. Kant au Denmark si un jour jo pouy y retourney jo soray heureuze de vouy faire visitey. »
Son pays lui manqué bien évidemment, bien plus qu'elle ne pourrait jamais le formuler clairement, mais elle ne pouvait réellement s'épancher sur cette partie d'elle qu'on lui avait arraché en la projetant dans un monde qui n'était pas le sien en lui avançant l'argument que c'était pour son mieux. Continuant ainsi son repas, ce fut son père, l'ex ambassadeur qui reprit la parole, posant quelques question à l'homme sur ses études et son emploi, sa famille également curieux de savoir ce que faisaient ses frères et ce qu'il souhaitait faire de sa vie. Amoureux de la nourriture qu'il était la question d'investir dans l'immobilier et dans la gestion de grands restaurant se posa sans que la demoiselle ne comprenne tout à la conversation, mais bien assez pour suivre malgré tout.
Jonathan était un homme impatient et pas du tout passif. C'est pour cela qu'il parlait ainsi. Il l'avait toujours été. Même quand il portait encore des couches. Sa nourrice le poursuivait chaque fois dans les couloirs de la maison avant qu'elle ait fini de l'habiller. Le chenapan s'enfuyait en couche culottes pour aller se cacher dans le bureau de son père ou ailleurs ou la nourrice ne mettrait guère longtemps où le trouver car il allait toujours dans les mêmes endroits. Que voulez-vous, il avait ses endroits préférés. En général c'était la cuisine. Les odeurs l'y attirait toujours mais également la salle de billard où il aimait regarder son père jouer.
Jonathan, aujourd'hui, du haut de ses vingt-six ans, ne savait pas encore ce qu'il voulait réellement. Le voyage, cela le passionnait. Chaque fois qu'il posait les yeux sur un livre où il voyait des illustrations de pays étrangers, le voilà qui avait des étoiles dans les yeux. C'était ce qu'il voulait, du moins c'était ce qu'il pensait vouloir. Il n'y avait rien d'autre, hormis chanter, qu'il voulait plus. S'il ne pouvait pas vraiment encore voyager car son travail à présent dans le cabinet de son père lui prenait beaucoup de temps, il pouvait au moins chanter quand il le pouvait. Hormis ceci, il parlait d'impatience parce qu'il y avait tellement de choses qu'il aimerait voir et qu'il n'avait pas encore vu. Aurait-il même assez d'une vie pour tout voir ? Selon les critères de Jonathan, sans doute pas. Ce n'était peut-être pas si bon que cela d'être un jeune homme aussi actif et impatient que Jonathan. Rien n'allait assez vite pour lui. Peut-être devrait-il prendre plus le temps de « s'arrêter un peu » et de vivre un peu plus au lieu de tout vouloir vivre trop vite par crainte de ne pas pouvoir en avoir le temps ?
C'est pour ceci que les paroles de la jeune Danoise fit longuement réfléchir Jonathan, qui pendant un instant, fut perdu dans ses pensées à se remettre en question quelque peu. Le fil de ses pensées étant décrit juste au-dessus, je ne vais donc pas le redire. En tous les cas, pendant un moment, Jonathan ne sut que répondre à cela et pour la première fois de sa vie sans doute, il ne fut pas aussi impatient de répondre. Profiter de l'instant présent ? Comme profiter avant tout de ce délicieux repas qui lui était présenté sans penser à autre chose ? Ou profiter d'une charmante compagnie ou d'une conversation plaisante avant que cela ne se soit terminé ? On pouvait faire tout cela à la fois !
« L'instant présent... Impatience et passivité... Well, et bien vous m'avez fait réfléchir. Je crois que c'est bien la première fois que j'y songe vraiment en réalité. » Le jeune homme en rougirait presque (si ce n'était pas réservé à la gente féminine !) ; il avait toujours été comme ça, il n'avait donc jamais pensé autrement. Impulsif, tumultueux, comme un jeune étalon un peu trop fougueux désireux de vivre des aventures. « Je devrai peut-être apprendre à apprécier davantage l'instant présent et ce qui se trouve tout simplement sous mes yeux au lieu de vouloir rechercher au-delà de l'horizon. »
Quand on parlait de nourriture, on perdait Jonathan. Dès l'apparition des premiers mets de poissons, son esprit laissa tomber tout envie de voguer ailleurs pour se concentrer sur les plats qui venaient d'être posés devant lui. L'oeil impatient d'y goûter, il la contint néanmoins se contenta pendant un moment de la vue et du délicieux fumet qui venait à son odorat. Les plats semblaient délicieusement préparés. Il l'écouta lui répondre alors qu'elle lui répondait comment elle préférait le poisson et quel type de poisson pêchaient près de chez elle.
« Vous avez là beaucoup de goûts ! Et je suis sûr que les plats de poissons sont bien meilleurs assaisonnés qu'ici en Angleterre. Pour preuve, le délicieux assaisonnement que je sens de cet plat là me fait saliver d'avance et je n'ai encore jamais senti un tel fumet auparavant ! » lui dit-il alors alors qu'il humait l'odeur d'un des plats qui avait été posé devant lui sur la table. « Je dois avoué ne jamais avoir mangé de Sandre ni de Perche mais je connais le brochet et la dorade grise. J'aime beaucoup le saumon aussi. » reprit-il tout en commençant à manger. Il ne s'y connaissait pas beaucoup en poissons mais c'était quelques poissons qu'il aimait et qu'il avait eu l'habitude de manger. Bien sûr, il continuait d'accorder son attention à la conversation en cours. Alors qu'elle lui recommandait une certaine sauce, il ne se priva pas d'en mettre un petit peu sur le bord de son assiette parce qu'il ne voulait pas tout mélanger au cas où il n'aimait pas. Il mit un petit bout de poisson sur sa fourchette, le trempa dans la sauce avant de se mettre à le mâcher très lentement, tel un goûteur. Il trouva le goût du poisson encore plus relevé que sans la sauce et c'était même très bon.
« On dirait que ça fond dans la bouche. Cette sauce est merveilleuse ! Oh il faut absolument que vous nous donniez la recette pour notre cuisinière ! »
En ce qui était de son pays, Jonathan faisait partie des patriotes de son pays bien évidemment. Son pays passerait toujours le premier même s'il aimerait voyager ailleurs et ainsi découvrir d'autres contrées, d'autres paysages, d'autres cultures. En ce qui était de sa comté d'origine, le Warwickshire, il y était très attaché. Il était heureux d'en parler et de dire qu'il y avait là-bas riches beautés, un patrimoine et une culture extrêmement variée. Il avait eu l'habitude de visiter les comtés jouxtant le Warwickshire aussi ils étaient à son sens tout aussi beaux mais, à un seul détail près : le Warwickshire c'était là où se trouvait son cœur ! Aussi s'emportait-il un peu trop vite dans son discours à ce sujet mais Jonathan était un homme fait ainsi. Vibrant de passion pour tout ce qu'il aimait et il ne voyait pas pourquoi s'en cacher !
« En effet, il y a en effet beaucoup de châteaux dans toute l'Angleterre et de jardins très jolis que je vous recommande si un jour vous souhaitez visiter. En revanche, le comté de naissance de William Shakespeare n'est ni plus ni moins que le Warwickshire ! A Stratford-Upon-Avon plus précisément ! N'est-ce pas d'un seul coup le plus beau comté d'Angleterre ? Shakespeare ! » récita t-il en empruntant un ton exagérément théâtral puis après quelques secondes il commença à clamer quelques vers emblématiques dudit Shakespeare.
« Doubt thou the stars are fire,
Doubt that the sun doth move,
Doubt truth to be a liar,
But never doubt I love. »
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Rewrite the stars
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Une semaine que le bal de la reine avait eu lieu. Que la demoiselle avait fait ses débuts dans ce monde qu'était la haute société anglaise et elle ne comprenait toujours pas pourquoi il avait fallu faire cela. Sa vie n'avait en rien changé à ce qu'elle était auparavant. Aucun monsieur n'était venu la voir comme l'espérait son père, mais à quoi s'attendait il ? Elle n'avait communiqué que difficilement et pour être tout à fait sincère, elle ne savait pas si elle souhaitait se marier si rapidement. Après tout, elle apprenait encore les subtilité de la langue et de la culture, attendre une saison n'aurait pas fait de mal, mais son père la trouvait en âge. C'était un choix.
![Danish Meal [Pv Jonathan] FS4ZgovXsAERdMN-720x900](https://nonsoloserietv.altervista.org/wp-content/uploads/2022/05/FS4ZgovXsAERdMN-720x900.jpg)
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