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Les Chroniques de Londres
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Puede esperar ? [Pv Luisa]

Léopold Howley
Léopold Howley
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Date d'inscription : 13/08/2021


Message() / Lun 28 Aoû - 13:02
Léopold Howley

Amar es despojarse de los nombres.
Voici le grand jour venu, celui où, tremblant, gêné, pataud et stupide un homme qui avait décidé d'offrir sa vie à Dieu tentait désespérément de nouer un nœud de cravate avec un succès des plus mitigé. Il ne savait trop pourquoi il était dans cette situation de stress et d'inquiétude. Ce n'était qu'une visite, il la connaissait, ils étaient amis. Peut être était cela qui amenait les choses à un point si compliqué. Ils étaient amis. Si cela venait à ne pas bien se passer, si elle le rejetait en bloc, si elle disait non, alors qu'adviendrait il de leur amitié ? Penserait elle qu'il avait toujours eu cette idée en tête ? Elle pourrait bien au vue du temps qu'il à prit à préparer les choses. Demandant l'accord de son tuteur, allant jusqu'à envoyer une lettre au Mexique pour avoir également l'accord de son père. Il était ce genre d'homme. Celui qui souhaitait faire les choses bien. Un peu trop peut être et c'était ce qui lui avait valu la perte de celle qu'il courtisait la saison précédente. Certainement étais ce pour cela qu'il avait prévu de se rendre chez Miss Morton le lendemain et Miss Austin le surlendemain. Trois demoiselles. Une sainte trinité qui, il l'espérait lui permettrait de trouver une épouse durant cette saison. Une sélection en quelques sorte, un espoir de trouver la rédemption dans la vie maritale pour ses péchés, bien qu'il se sache damné.
Finissant par, enfin ! Finir de nouer sa cravate, il se mira une dernière fois dans son miroir. Il était propre sur lui, rasé de prêt et avait mis un joli costume qui changeait de ses tenues de prêtre. Il avait tout préparé pour cet événement, l'annonce de son intention officielle de courtiser une demoiselle en vue de l'épouser si leurs cœurs se rejoignaient.
Prenant son courage à deux, priant une dernière fois la statue de la vierge marie en sa demeure, il attrapa son chapeau et rejoint l'extérieur ou une voiture l'attendait pour le mener à la demeure du Vicomte St John, là ou très certainement la demoiselle attendrait, entourée de dizaines de prétendants. Comment quiconque pourrait être passé à côté de sa beauté et de sa douceur ? Elle était une épouse en puissance et sa plus grande crainte restée qu'il ne soit pas assez...jamais assez.
Ressassant, encore et encore ses mots préparé à l'avance, appris, récité, il observait le décor qui passait par la fenêtre de sa calèche. Y parviendrait il ? Il ne le savait. Mais quand la voiture, enfin, s'arrêta, il en descendit, chargé comme un mulet. Rejoignant la demeure ou, attendant qu'on l'annonce, il refit une prière rapide.
Puis vint le moment. L'entrée au salon, une jeune femme seule. Ce qui le surpris plus qu'il n'oserait le dire et alors qu'il lui souriait de cet air d'idiot fini, les joues rosissantes, il salua.

« Lady St John, Miss Hammond. C'est un plaisir de que vous voir en ce jour. »

Il fit amener un des bouquet à la vicomtesse. La douairière Berkeley lui avait dit que, bien traiter la tutrice ou la mère était primordiale pour s'accorder ses faveurs, puis avançant vers Luisa, il posa avec douceur les présents sur une petite table.

« Miss Hammond, je vous prie de bien vouloir accepter ces fleurs du mexique, ainsi que ces chocolats qui sont importé également »

Il rougit un peu plus, la laissant prendre et accepter les cadeaux avant de se mettre, tel un idiot à déblatérer.

« Je suis venu en ce jour, vous demander la permission de me présenter à vous non pas comme un ami, mais comme un prétendant à votre main. Sachez que j'ai pour vous la plus grande des estimes. J'ai également demandé à votre tuteur, ainsi que votre père l'autorisation, mais je ne saurai me permettre de vous courtiser sans votre accord ! Par ailleurs j'ai la lettre de votre père si vous souhaitez vérifier par vous même. »

Tomate. Il était tomate. Il tentait de se rappeler ce qu'avait dit Adelaïde Berkeley ou ce que lui avait appris la nouvelle Lady Mountbatten lors de sa cours précédente, mais son cerveau semblait vide et il se sentait... particulièrement stupide alors qu'il prenait place dans un siège sur invitation, se triturant les mains de peur de se prendre, ni plus ni moins qu'un non, car franchement.... voilà !

( Pando )

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Luisa Hammond
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Message() / Mer 14 Fév - 17:50
Luisa Hammond

Puede esperar ?


La présentation à la princesse était passée dans une demi-teinte pour Luisa. Elle n’avait rien espérer de tout cela. Pour le tout Londres, elle demeurait une étrangère, doublé désormais d’une vieille fille, qui tentait de faire une percée héroïque dans ce monde qu’elle ne comprenait pas toujours. Pourtant, de percée héroïque, il n’était pas question pour la mexicaine, qui finalement se ferait parfaitement à l’idée de retourner sur ses terres natales et de s’occuper des enfants de ses frères et de sa sœur, si on lui en laissait la possibilité et surtout, son mot à dire. Mais pour l’instant, la jeune femme était en Angleterre, à Londres, dans la demeure du vicomte St. John, à vivre sa ‘première’ saison, comme l’aimait à dire la vicomtesse. Elle avait en quelque sorte eu un avant-goût l’année précédente, qui n’avait pas été sans une certaine amertume. Elle faisait de son mieux, mais elle avait parfois l’impression que son mieux n’était pas encore assez pour tout ce monde autour d’elle.

Les jours qui suivaient la présentation à la princesse devaient se placer sous le signe des visites des prétendants divers et variés. Selon les dire des unes et des autres, c’était soit un plaisir, soit une corvée. Pour l’instant, la seule corvée de Luisa avait été de se préparer pour l’évènement, comme si le monde dépendait du choix de sa robe, de sa coiffure et du reste. Elle qui, là-bas au Mexique, aurait probablement fait le mur pour aller grimper à un arbre était à présent assise dans le salon avec un livre dont elle suivait à peine les lignes et le récit. D’une oreille distraite, elle écoutait bavarder sa tutrice et sa fille aînée, qui avait demandé le droit de rester pour voir qui viendrait rendre visite à Miss Hammond. Cela rehaussait l’idée qu’elle était une sorte d’animal de foire, même si elle n’en prenait pas ombrage. La fille du vicomte ferait sa saison l’année prochaine, donc cela devait lui apparaitre comme une expérience importante et intéressante. Mais évidemment, il n’y aurait pas foule dans ce salon, de cela Luisa en était persuadée.

Lorsqu’un domestique informa qu’un monsieur se présentait pour la voir, le visage de Luisa se para d’étonnement, faisant lever un sourcil réprobateur à la vicomtesse. L’angoisse monta d’un cran dans la poitrine de la mexicaine, jusqu’à ce que soit annoncé le père Howley et qu’un sourire se dessine sur son joli visage. C’était probablement une visite de courtoisie de ce dernier, elle pouvait alors respirer. Si elle devait rester au mieux impassibles, le jeu de ses sourcils devaient sans aucun doute trahir ses émotions, lorsqu’elle vit les fleurs et les cadeaux. « Mon père, tout le plaisir est pour moi. » Articula-t-elle de son mieux, un je ne sais quoi dans sa voix trahissant un inconfort étrange.

Inconfort qui sembla grimper en flèche lorsqu’on lui présenta un bouquet de Dahlia, qui lui fit ouvrir ses grands-yeux verts plus grands qu’ils ne l’étaient déjà. Elle eut une folle envie de plonger sur les fleurs et d’y enfoncer son visage pour respirer leur odeur ; l’odeur du Mexique. Mais elle savait que cela lui vaudrait la désapprobation de sa tutrice, alors elle prit simplement le bouquet avec un sourire radieux qu’elle n’aurait jamais su contenir et en respira l’odeur plus discrètement. « Merci mon père, les Dahlia ont toujours été mes préférées. » La couleur rappelait sans peine le soleil et la chaleur de son pays. Elle aurait voulu serrer les fleurs, comme on serre un enfant précieux dans ses bras.

Mais la suite de la tirade du pasteur lui fit à nouveau levé les yeux dans une expression du plus pur étonnement. Elle n’était pas certaine d’avoir compris tout ce qu’il venait de dire, tant cela lui semblait… eh bien incongru. Jamais, ô grand jamais, elle n’aurait cru qu’il pourrait s’intéressé à elle autrement que dans l’expression pure de l’amitié. Elle en était saisie. Mais pas autant que lorsqu’elle l’entendit dire qu’il avait écrit à son père. À son père ! Là-bas, de l’autre côté de l’océan ! Il avait dû réfléchir sa demande, ne fussé-je que pour recevoir la réponse et les cadeaux importés. Seigneur Dieu Tout-Puissant, Créateur du Ciel et de la Terre. Luisa avait l’impression que sa langue s’était collée à son palais, alors qu’elle sentait parfaitement qu’on attendait d’elle qu’elle parle ! Et l’embarras de Léopold ne l’aidait absolument pas à le faire. « Je… » Bégaya-t-elle toujours sous le coup des émotions qui se mélangeait en elle et qui l’empêchait d’aligner deux pensées lucides. « …vous crois, mon père… mais… je peux la voir ? » Ce n’était pas pour s’assurer de quoi que ce soit. Elle voulait sans doute juste voir une fois de plus l’écriture de son père, comme si elle pouvait le toucher par le biais d’une simple lettre.

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Léopold Howley
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Message() / Mar 27 Fév - 13:32
Léopold Howley

Amar es despojarse de los nombres.
Mais que faisait il là sincèrement ? Pourquoi était il là à chercher à condamner une femme à la douceur exceptionnelle aux vicissitude d'une vie maritale morne et triste auprès d'un homme qui ne saurais jamais lui offrir son cœur, qui ne pourrait être tout au plus que son ami. Certes, bien des gens vous direz que c'était déjà cela de pris, que bien des mariages avaient étaient contracté avec bien moins qu'une base amicale, parfois de l'indifférence, de la haine ou de l'ennui. Mais il s'en voulait malgré tout, car cette jeune femme venu d'une autre monde de par delà les mers espérait peut être bien plus qu'un mariage de convenance avec un homme qui, si il se jurait de bien la traitait en cas de succès de sa cours, ne saurais jamais lui offrir ce qu'il avait aperçu dans les yeux des Percy lors de leurs mariage.

Pourtant, il savait comment il devait se comporter et malgré le rouge qui lui avait enflammé les joues alors que celle qu'il était venu courtiser le complimentait de son accent délicat sur les fleurs qu'il avait pris la peine de faire chercher, il se répétait, tel un mantra qu'il ne devait avoir aucune peine, car ils jouaient tout deux leurs rôle et que sa tristesse, il devait la contrôler. Car il faisait partie de la famille Howley, il avait sa place à prendre, il savait qu'il avait sa place à prendre, quand bien même il n'était pas digne de celle ci et cela lui faisait mal, si mal.

Il avait été élevé pour être celui qu'il était, pour soulever des montagnes et fleurir les cœurs quand il fait sombre. Pour faire renaitre l'espoir tapi dans l'ombre en attendant les miracles de Dieu. Il avait appris à guérir les âmes de ses mains, manier de ses mots le soleil ou l'ouragan qui inondait l'âme de ses fidèles et pourtant, il se sentait dénué de ces talents, lui qui ne faisait que mentir, lui qui voulait croire à son propre miracle.

Alors que les mots continuaient de s'enchainer, que son visage lui semblait brûlant devant cette demande qu'il avait déjà fait une fois, face à une femme qui était aujourd'hui l'épouse d'un autre, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle allait refuser. Une catholique pouvait épouser un anglican, mais de là à laisser un prêtre, un futur archevêque ?! Cela allait à l'encontre de sa foi et de ses croyances. Pourtant, il continuait d'espérer, notamment lorsqu'elle lui demanda l'autorisation de voir la lettre, ce qu'il lui avait proposé de prime abord et que d'un sourire timide, il sorti celle ci de son veston pour la tendre à la demoiselle, la laissant saisir celle ci de ses doigts et la lire à son souhait, alors qu'il baissait le regard, tel un enfant quémanda un tant soit peu d'affection dans un monde ou il n'en avait jamais réellement reçu.

« J'ai envoyé une lettre à votre père peu après les fêtes de Noël suite à un entretien avec Lord St John ou j'ai reçu sa bénédiction. Veuillez bien croire que je ne cherche en aucun cas à minimiser l'importance de votre tuteur, simplement...je ne voulais point passer outre l'accord de votre père et ai préféré patienter plutôt que de risquer de lui déplaire et vous mettre en une position inconfortable si jamais... »

Il ne parvint pas à finir sa phrase. Que voulait il dire ? Qu'il avait peur de la courtiser si son père n'était pas d'accord avec cela ? Qu'il avait tout fait pour repousser ce moment de peur de ce qui se passerait, de peur qu'elle dise non, de peur qu'elle dise oui ? Après tout, sa soutane ne faisait pas de lui un surhomme, il n'était pas un apôtre ou un prophète. Il n'était qu'un homme, un simple homme qui se trouvait très peu fort et pourtant, seul, il espérait malgré tout qu'on lui ouvre la porte d'une vie plus douce, moins difficile. Une vie ou il pourrait étinceler comme le reste de sa famille, car il avait ce profond désir de changer et pourtant, son père ouvrirait il jamais les yeux sur ce fils qu'il avait pousser dans un monde qui n'était pas le sien et auquel il avait dû s'adapter ?

En silence, il laissa le temps à la jeune mexicaine de lire, voir relire la lettre, autant pour prouver ses mots, que pour offrir à celle ci le plaisir de lire son père, de prendre des nouvelles d'eux. Il savait au regard de celle ci que c'était une chose importante et se promit, si sa cours se concluait telle qu'il le souhaitait, d'écrire assez tôt à ses parents pour les convier à les rejoindre en Angleterre pour les noces.

Ainsi, après un temps certain, il déglutit et sourit de nouveau à la jeune femme avec cet air si propre au prêtre osant à peine croiser son regard.

« J'espère que cette lecture ne fut point trop éprouvante pour vous Miss Hammond. Mais... si je puis me permettre. Réaliserez vous mon voeux en me faisant l'honneur de me permettre de vous faire ma cours ? N'ayez crainte, si vous ne souhaitez point cela, il n'y aura nul ombrage et je resterai avec plaisir votre ami si tel est votre souhait. »

Un voile teinta son regard, lui qui s'attendait déjà à un non. Ils étaient loin les conseils de la douairière de Berkeley sur la confiance en soit et l'aplomb. Car au final, il n'avait rien de tout cela envers les dames. Il avait déjà eu bien assez de mal à dire à la personne qui faisait battre son cœur ce qu'il éprouvait alors demandait à une amie d'accepter la possibilité d'être plus...

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Message() / Sam 6 Avr - 12:49
Luisa Hammond

Puede esperar ?


Les mains de la jeune demoiselle tremblaient quelque peu tandis qu’elle parcourrait de ses yeux verts l’écriture manuscrite de son père. Elle en avait toujours apprécié la rondeur et l’aisance. Parfois, il y avait un angle plus obtus à la naissance d’un ‘t’, mais John Hammond – troisième du nom – avait toujours été un homme à l’écriture lisible et élégante. Elle chérissait par ailleurs le nuage de nostalgie que la simple vue de cette correspondance éveillait en elle. Elle revoyait le visage des êtres aimés, comme s’ils étaient dans la même pièce qu’elle. À la différence des froideurs des trop bien nés, les Hammonds étaient demeuré assez simple dans leurs façons de traiter leurs enfants. Elle avait passé des heures sur les genoux de son père à jouer avec une poupée de chiffon, tandis que ce dernier faisait ses comptes. Sa mère avait natté ses cheveux en lui chantant des chansons de sa propre enfance, racontant les temps de jadis au Mexique. Ses grands-parents – des deux côtes – avaient été aussi présent pour elle que ses propres parents. Enfin, elle avait grandi en jouant avec sa fratrie, prenant parfois plaisir à se faire passer pour son propre jumeau, à l’époque où ils avaient tous deux la même longueur de cheveux. Tout semblait plus beau, plus chaud et ensoleillé au Mexique, que dans la pâle froideur de Londres, et cette lettre apportait tout cela avec elle.

Son oreille restait tournée vers les paroles de Léopold, tandis que ses pupilles ne lâchaient pas les fantômes de son passé. L’espoir d’un père semblait jouer de concert avec celui du prêtre, bien qu’elle ressentait le malaise de ce dernier. Dans la religion catholique – la religion de son abuela et dans laquelle, elle avait grandit -, les prêtres ne se mariaient pas. Ils restaient tout entier dévoué à la prière et à répandre la parole de Dieu. Cependant, Luisa n’était pas ignorante des traditions anglicanes, bien différentes par certains égards, mais se rejoignant sur l’adoration d’un même Dieu unique. La famille de son père était anglicane, jusqu’à ce qu’elle embrasse la foi catholique par le biais de son géniteur ; parce que c’était le courant religieux au Mexique. Pourtant, le patriarche avait mis un point d’honneur à ce que ses enfants connaissent la foi anglicane, pour ne pas oublier d’où il venait et, peut-être, dans l’éventualité où l’un d’eux épouserait un anglais. En cela, elle devait être reconnaissante à ce dernier de ne pas l’avoir laisser ignorante dans un pays à la foi différente.

Notre bien-aimée, Luisita. Cela faisait tant de temps qu’elle n’avait pas entendu ce petit nom résonner dans sa tête et elle avait la sensation d’entendre la voix chaude de son père qui le prononçait. Elle releva les yeux prestement, lorsque Léopold évoqua que la lecture aurait pu être éprouvante pour elle. Elle l’était, mais pas en mal, bien loin de là. La mexicaine osa un regard vers la vicomtesse, pour juger de ce qu’elle pensait de tout cela. Si la jeune femme, elle, ne prenait nullement ombrage des agissements du pasteur d’avoir écrit à l’étranger malgré la bénédiction du vicomte, la lady peut-être serait-elle moins indulgente ? Visiblement, si cela lui avait déplu, elle n’en montrait rien, et plus encore, elle ne dit rien ; elle la laissait visiblement seule juge de ses volontés. Ce que Luisa comprenait en un sens. La lady n’était pas sa mère, elle l’avait instruite sur les alliances intéressantes et surtout, sur le mieux qu’elle pouvait espérer en ce moment. Et l’homme de foi devant elle, n’était pas n’importe lequel non plus. Plus d’une autre jeune fille dans sa situation aurait été promptement ravie de faire partie de ses choix.

Malgré tout, une petite voix à l’intérieur d’elle rechignait à s’accorder. Elle avait l’impression qu’en acceptant, elle tromperait quelque part cet homme bon et gentil avec elle. Jamais, elle ne pourrait l’aimer, elle le savait. Elle avait fait le deuil de l’attirance masculine, elle savait que sa contrefaçon était une part d’elle dont elle ne se déferait jamais. Mais elle se devait d’être réaliste également. Il lui fallait un mari selon les standards de la société et les directives de son père. Alors, pourquoi ne pas se satisfaire de l’idée d’épouser un ami ? Enfin, de le faire, si finalement ils se convenaient l’un et l’autre pour des épousailles. Méthodiquement, la jeune femme replia la lettre. « Je vous remercie, mon père, pour toutes ces attentions. La plus chère à mes yeux et à mon cœur étant bien entendu que vous ayez pris le temps de considérer l’avis de ma famille. » Combien d’hommes auraient pris cette disposition en vérité ? Bien peu. Peut-être même aucun. Cela plaçait à ses yeux le père Howley bien plus haut dans sa considération qu’aucun autre. Autres qui n’existaient simplement pas. « Je serais plus que ravie et disposée à vous accorder le droit de me faire la cours. » Finit-elle par répondre avec un sourire aimable et doux, bien qu’un peu incertain, par manque de sa propre assurance plus qu’autre chose. Il lui sembla que le soulagement de sa propre tutrice était palpable dans l’air.


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