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Les Chroniques de Londres
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Un début prometteur

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Message() / Dim 2 Juil - 9:03
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Lendemain du bal, qui fut une réussite, tant pour Emilia que pour Alistair. Au manoir Graham l’ambiance était plutôt détendue ce matin, Alistair et son père avant lui ayant toujours su tenir leurs employés par la bienveillance plutôt que par l’autorité. Et puis le Duc était sorti de bon matin, attendu pour une session parlementaire, il avait cependant annoncé à son majordome avant de partir qu’il rentrerait pour le déjeuner, déjeuner qu’il prendrait avec sa filleule, lui laissant ainsi toute la matinée pour se remettre de la veille. Pour le moment, Emilia était sage et silencieuse. Qu’elle se montre obéissante lui convenait pour le mieux, néanmoins il se demandait où était passée sa cousine, cette jeune femme pétillante et audacieuse, bien qu’il lui appartenait de choisir qui elle voulait être tant qu’elle suivait les règles.

Journal sous le bras, il rentra comme annoncé en début d’après-midi, questionnant aussitôt son majordome sur le menu du déjeuner, de bonne humeur et en appétit. Puis il prit place à table, lisant le journal en attendant qu’Emilia le rejoigne, il avait faim mais il patienterait.

Quant aux filles, elles avaient déjà été nourries et mises à la sieste, au moins seraient-ils tranquilles pour discuter.

Lorsque la jeune femme fit son entrée, il sortit son nez du papier, le replia en quatre et le posa à côté de lui.

« Bonjour Emilia, je vous en prie, venez vous assoir. » Il lui indiqua la place à côté de lui, non pas en face, réservée à une épouse, là où une assiette vide l'attendait.

« Avez-vous bien dormi ? Passé une agréable matinée ? »
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Message() / Dim 2 Juil - 15:52
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L'oiseau en liberté est mieux qu'en cage dorée.
E
milia
Fitzroy
L'audacieuse
Un début prometteur ~ Ft @Alistair Graham


Le bal de la veille fut riche en émotion et particulièrement éprouvant pour la jeune Fitzroy, encore novice. Ses jambes n’étaient plus que du coton et malgré une bonne nuit de sommeil dans de la soie délicate, elle pouvait encore sentir les baleines de son corset lui déchirer les côtés à chaque pas. Se tenir droite, sourire, faire une révérence, puis une autre, toutes ces postures inconfortables avaient eu raison d’elle. Sa femme de chambre débarqua dans sa chambre, ouvrant les épais rideaux d’un seul coup, sans ménagement. Elle s’engouffra sous sa couette pour se cacher de la lumière en grognant comme un animal blessé.

Il est l’heure Mademoiselle, je dois m’occuper de vos cheveux.

Pourquoi donc se presser ainsi ? Alors que les prétendants éventuels ne viendraient pas avant l’après-midi au moins, si tant est qu’il y en ai au moins un de courageux, prêt à affronter les affreuses rumeurs à son propos. Emilia n’avait rien de prévu, pas d’amies, pas de loisirs, elle déambulait dans cette grande maison tout au long de la journée, prête à mourir d’ennui.

Dépechez-vous. Dit-elle en tapant dans ses mains.
Sa Grâce le Duc souhaite partager le déjeuner à vos côtés. Il ne devrait pas tarder à rentrer.

Le Duc ? Avec moi ?

La jeune blondinette chargée d’Emilia hocha la tête, sourire aux lèvres. Depuis son arrivée à domicile après le départ de ses parents à l’état de santé inquiétant, ils ne s’étaient presque pas croisé ni adressé la parole. Alistair Graham était submergé, par le deuil, par ses nouvelles fonctions, son nouveau titre et toutes les responsabilités qui reposaient à présent sur lui.
Ses fréquentes absences étaient une chance, car tout était calme, sans cris, sans conflits, mais Emilia se sentait seule et l’idée de partager un moment à ses côtés la fit sortir de son lit. Aussi, la demoiselle avait quelques requêtes à formuler… et une idée derrière la tête…

Sans broncher, elle se laissa donc torturer une bonne heure pour discipliner ses si longs cheveux.

Par pitié, pas d’épingles aujourd’hui, ni de laçage sur mon dos. Je ne sortirai pas de cette maison, c’est promis. Et je monterai me changer aussi vite que l’éclair si nous avons de la visite.

Elle souffrait trop et rêvait d’une tenue "confortable". Sa tignasse brune fut donc soigneusement attachée d'une broche à l'arrière, laissant retomber ses ondulations en cascade jusqu'à la naissance de ses reins. Une coiffure simple et efficace qui ne la tiraillait pas à chaque mouvement de tête. Sa robe, en mousseline légère de sa couleur favorite (le bleu ciel), lui allait à merveille.
Sans plus attendre, elle dévala les escaliers pour rejoindre la salle de dîner où son parrain était déjà installé, un journal à la main. Ne sachant aucunement comment se comporter avec lui, elle s’inclina en entrant avant de prendre place, prête à dévorer une assiette entière.

C’est le cas, mon oncle. J’ai sans doute un peu abusé du sommeil, j'en suis navrée.
Je ne m’attendais pas à vous croiser pour le petit déjeuner.


Vous qui n’êtes jamais là…
pensa t-elle.
Est-ce que tout va bien ? Puis-je vous être utile ?

Où était donc passé l’enfant indiscipliné décrit dans la lettre qui lui avait été envoyée quelques mois plus tôt par le Duc de Lennox en personne ?
Un visage d’ange… n’est-ce pas ?



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Message() / Jeu 6 Juil - 15:44
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Alistair n’y connaissait pas grand-chose en mode féminine mais il devait bien avouer que sa cousine avait l’air de sortir tout droit d’une prairie. Il leva un sourcil et puis s’abstint finalement de tout commentaire, ce n’était pas nécessaire surtout qu’il avait embauché pour elle une gouvernante et une femme de chambre ayant d’excellente recommandation. Il fallait qu’il apprenne à leur faire confiance. Alors il se contenta de sourire aimablement et lui fit signe de venir s’asseoir.

« Un bon sommeil est important, si vous avez dormi longtemps, c’est que vous en aviez besoin. N’en soyez pas navrée. » Il n’était pas docteur, mais n’y voyait pas d'inconvénient. Sans doute fallait-il qu’elle s’habitue à son lit, à sa chambre, à l'entièreté de la maison, sans parler de la fatigue du voyage et des évènements de la veille. Tant qu’elle descendait dans une tenue convenable, qu’elle faisait ce qu’elle avait à faire, il lui importait peu qu’elle dorme un peu plus.

Son sous-entendu le concernant ne lui échappa pas pour une fois, d’autant qu’il était pleinement justifié, il devait bien admettre qu’il n’avait pas pris le temps de passer un moment avec elle depuis son arrivée mais il avait tant à faire qu’il n’avait pas pris le temps pour quoique ce soit.

« Pour me croiser au petit-déjeuner, il faut descendre au chant des coqs - une tentative d’humour pour détendre l’atmosphère - pour le reste, veuillez m’excuser, je n’ai effectivement pas été très présent depuis votre arrivée. Je vous promets de me rendre plus disponible à l’avenir. »

Sa question suivante l’interpella, il se recula dans son siège et la regarda prendre place, l’étudiant de haut en bas. Elle avait l’air d’une brebis craintive, en plus d’une bergère. Craignait-elle qu’il ait des reproches à lui faire ? Et pourquoi diable en aurait-il ? N’avait-elle aucune conscience que la veille s’était très bien passée ? Et lui être utile ? Comment pourrait-elle jamais lui être utile ? A part en se conduisant bien et en trouvant un époux convenable, ce qu’elle savait déjà très bien. Si elle voulait être utile autrement, il lui faudrait trouver d’elle même car ce n’était pas Alistair Graham qui saurait lui donner des idées. Un domestique vint déposer un plat contenant une délicieuse volaille en sauce avec des pommes de terre et des haricots verts. L’écossais fit signe à sa nièce de se servir la première.

« Est-ce que cela vous convient, ou voulez-vous qu'un petit-déjeuner vous soit servi plutôt ? »

Elle n’avait qu’à dire ce qui lui faisait envie et il donnerait les ordres nécessaires à ses employés.

« Tout va bien, je vous remercie. Et vous Emilia, êtes-vous bien installée ? Avez-vous tout ce qu’il vous faut ? De quoi lire, dessiner, broder… Un instrument de musique peut-être ? »

Il ne savait quelles étaient ses passions. Et il avait l’étrange sensation de toujours marcher sur des œufs avec elle. Mais il s’intéresserait si elle lui en laissait la chance.

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Message() / Sam 8 Juil - 11:44
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L'oiseau en liberté est mieux qu'en cage dorée.
E
milia
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L'audacieuse
Un début prometteur ~ Ft @Alistair Graham


Emilia prit place, scrutant discrètement l’attitude de cet homme qu’elle peinait à déchiffrer tant il s’avérait complexe. Elle sourit, malgré l’humour douteux du personnage et tenta de se rappeler sans trop de succès à quel point ils avaient été complices, fut un temps, lorsqu’elle n’était encore qu’une petite fille.
Etait-ce donc cela, devenir une femme ? Ne plus pouvoir rire aussi naturellement qu’une jeune fille, pour ne pas offusquer les âmes sensibles ? Elle hocha la tête, ne souhaitant pas lui faire de reproches supplémentaires sur son absence. La jeune Fitzroy était douée, pour cerner les gens, pour lire au-delà des apparences et pour déceler la bonté de chacun malgré, parfois, le strict d’un visage. Concernant Alistair, elle naviguait en eaux troubles, parfaitement incapable de savoir si le récent deuil censé l’affecté avait un impact sur lui. Son visage était resté impassible, tout comme son attitude militaire, il n’avait pas frémi, pas émis la moindre larme ni laissé transparaître le moindre signe de tristesse devant elle. Mais, l’était-il ? Triste ?
Elle fronça les sourcils, pleine de questions silencieuses qu’elle n’osait poser. Ici, elle n’était pas chez elle, n’était pas à l’aise et commençait petit à petit à manquer d’air. Ses frères (et leurs blagues puériles) lui manquaient terriblement, tout comme son cheval ; son plus grand allié à Lennox.

C’est très bien. Je vous remercie.

Le plat avait l’air appétissant, bien que son estomac à peine réveillé eut du mal à se réjouir de voir autant de sauce dans une assiette. Sans doute aurait-elle aimé un peu de sucré, mais elle se contenta de sourire, préférant se faire discrète pour placer ses cartes..
En parlant de carte… Alistair lui offrit une opportunité tant attendue de faire valoir quelques envies, sans même qu’elle n’ait eu besoin d’aborder le sujet elle-même.

Je.. pour être tout à fait honnête, je souhaitais discuter de cela avec vous. Mes appartements sont ravissants et mes nouvelles femmes de chambres sont tout à fait charmantes et cultivées, elles me conviennent parfaitement. Mes progrès au piano sont rapides !

La flatterie..

En revanche…

L’attaque..

Je suis une excellente cavalière depuis mon plus jeune âge, et j’ai grandi à la campagne. Je ne connais que cela et, même si Londres est une ville incroyable, j’aimerai reprendre l’équitation, chaperonnée bien sûr.

Le mensonge, prononcé avec une voix d’ange. Diabolique mélodie…

Je crois avoir aperçu quelques places libres dans vos écuries. Je me disais qu’il serait peut-être possible d’y loger un cheval supplémentaire ? Évidemment, cela ne vous coûtera pas le moindre sous, je suis certaine que mes parents seraient d’accord pour financer ce projet.

Manipulation parental..

Et un petit chien. Un Poméranian ! Je suis certaine que vos filles seraient enchantées.
Toutes ensembles, nous pourrions nous relayer, vous n’y verriez que du feu. Je dois bien avouer que ma famille me manque énormément.. Les leçons qui me sont données sont très instructives, mais j’ai parfois le sentiment d’être un peu seule..


Sous entendu ; Pendant vos si nombreuses absences...
Le remord...  




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Message() / Mer 12 Juil - 9:55
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Triste il l’était, il s’entendait très bien avec son père et l’aimait profondément. Il aurait voulu qu’il soit là durant cette saison pour l’épauler, l’écouter tout simplement lorsqu’il aurait douté de ses choix. Il avait la chance d’être très occupé pour avoir le temps d’être triste cependant.
Et son père perdait la tête, il a assisté impuissant à son état qui se dégradait et le Duc était finalement parti paisiblement, à Buchanan, en Ecosse, l’endroit qu’il aimait le plus au monde, sous le regard de sa femme immortalisée à l’huile. Il y avait une forme de soulagement.

Après la jeune femme, il se servit copieusement et commença à manger pendant que la demoiselle lui répondait. Un sourire plus franc s’empara même de son visage, car voilà soudain qu’il retrouvait sa cousine comme il la connaissait : bavarde et un chouilla baratineuse. Elle en faisait trop, usant d’adjectifs tout à fait exagérés mais il lui répondit comme il le faisait toujours : concis et circonspect.

« Je suis heureux d’entendre que vous êtes satisfaite. » La flatterie ne fonctionnait pas sur lui. Il attendit le “mais” qui ne tarda pas à venir tout en avalant un morceau de cette délicieuse volaille avec ses légumes.

Emilia était cavalière… Bien sûr ! Il le savait et n’y avait pas songé un seul instant, et il s’en voulut de ne pas l’avoir fait. Il aurait pu la surprendre agréablement et faire ainsi tomber ce mur qu’il y avait entre eux et qui le mettait tout autant qu’elle dans l’inconfort. C’était raté…

De là à acheter un cheval de plus, même si c’était son cousin qui le finançait, il ne fallait pas trop pousser. Le Duc avait bien assez de chevaux pour qu’elle y trouve son bonheur, en dehors de son magnifique clydesdale, étalon noir aux grandes chaussettes blanches, MacGregor qui était son cheval à lui - soit dit en passant très docile - elle pouvait prendre n’importe lequel. Même Athéna la belle alezane acheté à son cousin Norfolk. Une jument pleine de qualités, douce et rapide, capable de tout faire sans rechigner : une perle rare.
Il la laissa terminer, s’étranglant presque de surprise quant à l’histoire du chien.

« Il est vrai que vous êtes une excellente cavalière, Emilia, et je ne souhaite pas vous priver de ce plaisir. Vous pouvez monter Athéna, c’est une très bonne jument qui devrait vous plaire. »

Une trop bonne jument ? Trop rapide ? Alistair avait conscience de prendre un risque, mais il en entendrait rapidement parler si elle s’amusait à semer sa chaperonne. Était-elle prête à risquer une sanction sur sa plus grande passion ?

« Concernant le chien… »

Il reprit une bouchée et prit le temps de mâcher le temps d’y réfléchir encore un peu. Suspens insupportable... Il avait déjà deux scottish deerhound très sympathiques et un peu envahissants, mais il s’agissait de ses chiennes à lui qui ne le quittaient que rarement. Il la regarda et comprit sa solitude, le manque de sa famille, comment ne pas se laisser convaincre alors qu’il n’avait pas assez de temps à lui accorder ? Qu’elle ait un chiot sous sa responsabilité et pour lui tenir compagnie lui soulagerait également la conscience.

Elle avait gagné.

« C’est d’accord. Vous irez le choisir dans un bon élevage et vous veillerez à prendre une femelle pour la cohabitation avec Selkie et Rona. Libre à vous de choisir le nom avec mes filles ou non, et bien sûr, j’espère que vous leur en ferez profiter. Mais cela sera votre chienne, Emilia, et votre responsabilité à vous seule. »

La gouvernante allait râler, ma foi, elle avait cette tendance qu’il ignorait la plupart du temps. Une nouvelle bouchée, puis il fut grand temps d’aborder un sujet plus sérieux.

« Avez-vous passé une agréable soirée hier ? Peut-être espérez-vous que certains célibataires plus que d’autres viennent demander à vous courtiser cette après-midi ? »

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Message() / Sam 15 Juil - 14:51
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L'oiseau en liberté est mieux qu'en cage dorée.
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Athéna, Athéna..
Emilia sourit, se souvenant de quelques lectures sur la mythologie grecque. Déesse de la sagesse.. Il ne restait plus qu’à espérer que cette jument puisse donner de son pouvoir à la jeune demoiselle intrépide ! La jeune femme sourit, satisfaite de ne pas avoir à étendre davantage sa plaidoirie pour obtenir gain de gause. L’homme assis en face d’elle semblait plutôt confiant de laisser sa filleul profiter de sa passion. Était-il naïf ? Impossible. Il en savait bien trop sur elle et sur d'innombrables fugues à cheval hors du périmètre imposé par ses parents. Pourquoi donc prendre ce risque ? Elle fronça discrètement les sourcils, déboussolée par la confiance qu’il lui accordait. S’en était déroutant, de ne pas être considérée comme une enfant, de ne pas être grondée avant même de commettre une bêtise. Tant déroutant, que s’enfuir en cachette lui sembla être une idée tout de suite moins drôle.

Je vous remercie. Je suis certaine qu’Athena et moi allons parfaitement nous entendre. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous promener ensemble ? Montez-vous à cheval, cher parrain ? Savez-vous que j’ai éduqué seule mon cheval, à Lennox ? C’est sans aucun doute l’animal le plus incroyable. Il est si vif et courageux. C'est un cheval complexe et difficile à cerner, un peu comme vous. Ou comme moi, je ne saurais dire...

Plus que son départ de Lennox, c’était sans l’ombre d’un doute l’absence de sa monture qui était la plus douloureuse. La présence de cette fameuse jument viendrait adoucir ses journées.

Le Duc de Norfolk m’a convié à venir rendre visite à ses jeunes poulains. La rumeur dit qu’il possède les plus beaux chevaux à des kilomètres à la ronde, il me l’a personnellement confirmé. Pourrais-je m’y rendre ?

Avait-elle été charmée par le Duc ? Moyennement. C’était un homme intimidant. Avait-elle été séduite par sa proposition ? Absolument.
La journée promettait d’être belle. Après une première validation, Lord Graham la surprit à nouveau, lui octroyant le droit de se trouver un compagnon de vie à quatre pattes. Un large sourire étira le visage renfermé de la demoiselle, qui commençait déjà à chercher des prénoms dans sa tête. Elle étouffa un cri de joie, laissant sa spontanéité de côté pour ne pas tout gâcher.

Vos filles seront enchantées. Je leur annoncerai la nouvelle après le déjeuner !
Si vous me le permettez.


Depuis quand se souciait-elle d’obtenir un accord ? Décidément, la rigidité de l’ancien militaire commençait à faire effet de façon sournoise sur les bonnes manières de la jeune Fitzroy. Troublant.

Évidemment, passé le moment des frivolités, la conversation prit une tournure plus conventionnelle. Mentir serait une option favorable pour acheter la paix et mener à bien ses nouveaux projets, mais c’était aussi se mettre dans l’embarras, de devoir s’inventer une vie au pied levé, sans avoir eu le temps de parfaire son discours afin de le rendre crédible.

J’imagine qu’il s’agissait d’une belle soirée, d’après l’enthousiasme général. Pour ma part, je ne me suis pas sentie très à l’aise au milieu de tout ce monde. Je ne suis pas certaine d’avoir su convaincre le moindre prétendant de se présenter cette après-midi. Est-ce mauvais signe pour la suite ? Lady Whistledown ne manquera pas de relayer l’information si personne ne se présente.

A vrai dire, cela l’importait peu. Emilia espérait pouvoir rentrer chez elle à la fin de la Saison, en affirmant avoir fait tout le nécessaire et obtenir un délai supplémentaire malgré son âge déjà avancé.

Comment s’est passée votre soirée ? Je vous ai aperçu en excellente compagnie. Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez un homme aussi convoité. Lança-t-elle, amusée et s’accordant le droit d’un bref instant complice. Comme à l’époque.



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Message() / Dim 23 Juil - 18:34
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Parler de chevaux, voilà qui suffisait à faire revenir Emilia à la normale semblait-il. Ce qu’elle pouvait être bavarde et curieuse ! Elle posait tant de questions qu’il en avait oublié la moitié lorsqu’elle lui laissait enfin l’occasion de répondre. Alistair ne s’en formalisait pas, d’une part ses filles étaient pires et étant donné leur jeune âge, les questions étaient plus délicates tant il n’avait que rarement la réponse. D’autre part, cela n’était pas un problème. Seulement si elle voulait des réponses, il faudrait qu’elle apprenne à être plus concise et à moins s’éparpiller, surtout quand elle terminait sur des propos lui faisant soulever un sourcil. Mais il laissa cela de côté pour le moment.

« Je ne savais pas pour votre cheval, c’est une belle prouesse.
» Pas vraiment une activité de jeune femme, mais ma foi, pourquoi pas. C’était une passion qu’il comprenait aisément. Si elle voulait le faire venir à Londres, il faudrait qu’elle se montre plus directe car cela ne viendrait pas tout seul à l’esprit du Duc. Les insinuations ne suffiraient guère, c’est un homme pragmatique qui n’a pas de raison de vouloir un cheval de plus dans ses écuries. « Et je comptais bien sur le fait de monter ensemble à l’occasion. »

Il lui sourit à la mention de son cousin par alliance et de l’invitation, y voyant là une bonne nouvelle. Il aurait pu mettre la danse sur un acte de charité de sa part, l’invitation montrait qu’il avait apprécié sa compagnie et sans chercher à y voir plus loin, la réputation d’Emilia ne pourrait qu’en bénéficier. Il n’était pas dupe non plus que du côté d’Emilia c’était les chevaux qui l’attiraient et rien d’autre.

« Je constate que la danse avec le Duc s’est bien passée. Bien sûr que vous pourrez y aller, il serait malheureux de refuser un tel honneur, surtout quand cela vous rend si enthousiaste. Athena vient de chez lui, vous devriez lui amener pour l’occasion, mon cher cousin sera heureux de la revoir. »

Lui-même serait ravi de l’accompagner cependant le temps lui manque et Emilia serait entre de bonnes mains. Un temps qu’il pourrait donc utiliser pour s’occuper de lui-même et peut-être inviter une jeune femme à une sortie quelconque.

La question du cheval puis du chien étant réglée, il était temps d’aborder ce début de saison et de la suite à donner. Il l’écouta attentivement, tentant de noter le moindre détail alors qu’elle semblait donner un avis sincère. Bien sûr Emilia lui renvoya la balle et l’écossais sourit avec une pointe d’amertume, il rit légèrement, le regard triste. Laissant pour une fois sa carapace s’ouvrir en la présence de la jeune femme. Retrouver une épouse était un lourd fardeau qui lui rappelait toujours de mauvais souvenirs et une peine encore bien vive, d’autant plus maintenant que son père l’avait quitté à son tour. Alistair avait écrit à ses sœurs, espérant les faire venir à Londres pour l’épauler, mais elles étaient toutes deux enceintes et n’avaient point envie de voyager.

« Compte tenu des circonstances, ce fut une excellente soirée. Mais je n’ai fait que mon devoir en invitant des débutantes et en me montrant le plus aimable possible. Mes cavalières furent agréables. » Convoité ? Il ne l’avait pas vécu comme ça. Par les mères pour leur fille peut-être, mais il s’imaginait bien qu’aucune célibataire n’attendait sa présence cette après-midi et cela tombait bien puisqu’il serait ici avec sa filleule. Un bon prétexte pour ne pas affronter la réalité.

« Toutes les débutantes avec qui j’ai échangé hier n’étaient pas très à l’aise, Emilia. C’est normal et avec l’habitude, vous vous y ferez et vous craindrez moins de commettre une erreur. Vous vous êtes très bien débrouillée hier, vous avez fait très bonne impression et avez dansé avec certains des meilleurs partis de la saison ; il ne fait aucun doute que vous aurez de la visite. N'oubliez pas que vous êtes la fille du Duc de Lennox et que votre nom à un poids, même si cela vous déplait qu'il en soit ainsi. Laissez leur une chance d'apprendre à vous connaître. Et dans le pire des cas, vous avez été invitée chez le Duc de Norfolk. Cela n’échappera à personne, croyez-le bien, et tous penseront qu’il vous courtise.
J’imagine que si je vous suggère d’arrêter de lire ce torchon, vous ne m’écouterez pas ?
»

Son attitude en parlant de lui avait été austère et un brin mélancolique, puis il était redevenu pragmatique en parlant d’elle et des débutantes, répondant ainsi peu à son invitation à s’ouvrir un peu. Alors sur cette dernière phrase, il se rattrapa, usant du même ton complice qu’elle avait utilisé plus tôt. Il s’autorisa à sourir plus largement puis reprit une délicieuse bouchée de volaille.

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Message() / Sam 29 Juil - 10:08
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L'oiseau en liberté est mieux qu'en cage dorée.
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Fitzroy
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Un début prometteur ~ Ft @Alistair Graham


Tout en savourant son déjeuner, car finalement, le plat était délicieux, elle écouta attentivement et esquissa un sourire lorsque son parrain approuva sa visite des écuries du Duc de Norfolk. Comment aurait-il pu refuser une telle invitation après tout ? Les deux hommes se ressemblaient tellement ! Sympathiques mais rigides, bienveillants mais un peu froids, titrés mais trop raisonnables malgré tout. Un jour peut-être, parviendrait-elle à le faire sortir de sa carapace pour découvrir qui il était vraiment.

Elle aperçut une première brèche, lorsqu’il entendit sa dernière réplique. Elle pinça les lèvres, à la fois satisfaite de sa prouesse et attristée de déceler une lueur de peine dans les yeux de cet homme qu’elle tentait d’apprivoiser.
Il devait souffrir, même s’il n’en montrait rien à personne, pour garder le cap et assurer à ses filles une éducation digne de ce nom.

Vous aviez l’air aimable, c’est vrai. Vous étiez presque souriant mon cher parrain, une image rare et plaisante.
Pardonnez-moi. Je.. j'essaye de briser la glace qui nous sépare parfois. Je suis maladroite.


S’en rendait-il compte ? Qu’ils étaient tous les deux sur deux fils particulièrement fragiles et que leurs échanges n’étaient pas parfaitement fluides ? Emilia s’était assagie depuis son arrivée, elle n’avait pas fait de vagues et c’était une bonne chose, mais elle le faisait par peur plus que par envie et cela ne durerait pas, dans ces conditions.

Le Duc de Norfolk est un homme tout à fait charmant, il m’a fait pensé à vous.

En plus jeune, pensa-t-elle en souriant discrètement.

J’ai bien peur que nous ne soyons pas vraiment assorti. Je causerait bien du tort à un homme comme le Duc de Norfolk, mais j’imagine que vous avez raison, lui rendre visite fera cesser bien des rumeurs à mon sujet et je m’en réjouis d’avance.

Ce torchon ? Détestez-vous à ce point ce journal ? Vos filles et moi l’adorons. Lady Whistledown est audacieuse, elle dit tout haut ce que beaucoup pense tout bas. La plupart des femmes de ce monde doivent se taire et n’ont absolument aucun pouvoir et vous savez à quel point cela me révolte, alors je crains que vous n’ayez raison, je continuerai à lire ce torchon.
Dit-elle, relevant le regard, plein de malice.

Qu’attendons de moi à présent ? Pensez-vous que j’aurai de la visite ? Que dois-je faire si ces hommes ne m'intéressent pas ? Serais-je forcée à épouser l’un d’eux si je reçois une demande officielle ? Que vais-je devenir dans ce cas ?

Bon sang ! Quelle bavarde ! Prise par une drôle d’angoisse sortie de nul part, Emilia enchaîna une multitude de questions sans le moindre intervalle pour une réponse et une fois finis, elle posa ses mains sur ses cuisses et soupira, le regard tourmenté. Dire que ses parents avaient payé une véritable fortune pour son éducation, pour faire d’elle une future Duchesse exemplaire, comme l’était sa mère…




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Message() / Mer 2 Aoû - 10:19
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     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
« Je vous pardonne, c'est une noble cause. » Et il lui sourit, preuve qu’il pourrait faire l’effort d’être plus agréable, plus souriant si cela lui était plaisant. Leur relation étant en effet complexe. Il n’avait rien contre le fait de rire et de s’entendre avec Emilia, il le souhaitait même, mais elle avait aussi besoin de fermeté et de sévérité même. La ligne était ténue entre trop d’amicalité et pas assez de limites. Mais il pouvait lui laisser ouvrir quelques portes, il ne doutait pas qu’elle abuserait et se heurterait donc à lui, à un moment ou à un autre… Il fallait juste faire en sorte que cela arrive avant qu’elle ne soit retrouvée seule avec un homme.

Il sourit plus volontiers à la mention de Norfolk.

« Ce n’est pas étonnant, lui et moi sommes proches et nous nous ressemblons à bien des égards. »

Quant au reste, il ne lui demandait pas d’épouser son cousin par alliance et ami, ni même de lui plaire. Il ne doutait pas un seul instant que Norfolk n’avait pas la moindre intention de courtiser sa filleule. Même si bien sûr, il l’accepterait volontiers si cela devait arriver, bien qu’il lui faudrait certainement un temps pour s’y faire. Alors il acquiesça, bien conscient de tout ce qu’elle venait d’évoquer et la laissa s’exprimer sur Whistledown avec un aplomb qui lui rappelait Miss Cordélia Blooming et pour qui il ressentait une grande tendresse. Il ne s’en offusqua pas, bien au contraire, il écouta même s’il ne changerait pas d’avis aussi facilement.

« Seriez-vous en train de me conseiller de le lire ? Soit, je comprends vos arguments et de toute façon, je ne peux vous empêcher de le lire. Mais Whistledown détruit aussi des vies… De quel droit et avec quelles preuves ? Même si le comportement de certains mérite bien d’être révélé au grand jour, je ne peux le nier. Je vous dis juste de mesurer la qualité de ces informations et de faire attention à ne pas lui donner de mauvaise raison de parler de vous. »

Une réponse amusée d’abord, puis plus sérieuse. Il faisait des efforts sans se montrer laxiste, et il espérait qu’elle s’en rendrait compte.

Et le flot de questions revint, attaquant sérieusement l’armure du Duc qui ne put s’empêcher de rire un peu. Pas par moquerie, c’était plutôt tendre. Elle était pareille enfant, tous les souvenirs qu’il avait d’elle, elle posait mille questions et il était heureux qu’elle n’ait pas changé.

« Procédons dans l’ordre : Des hommes viendront, c’est une certitude, vous serez aimable et poli avec tous et encouragerez leur inclinaison pour vous. S’ils ne vous plaisent vraiment pas, vous me ferez un signe discret et je m’occuperais d’eux. Ensuite, nous en reparlerons afin de déterminer qui vous souhaitez revoir. Ce qu’on attend de vous, Emilia, c’est de leur laisser une chance d’apprendre à vous connaître. Chaque chose en son temps pour le reste, mais vos parents ne vous ont pas envoyé ici pour que je vous rende miséreuse et croyez bien que je sais ce qu’est un mariage malheureux. Pour les demandes en mariage, c’est prématuré, mais vous n’avez rien à répondre à part gagner du temps : remerciez-les, soyez flattée et ne dites rien de plus. De toute manière, ils devront passer par moi et lorsque cela arrivera, nous en discuterons ensemble.

Nous trouverons bien quelqu’un avec qui vous aimez passer du temps.
»

« Votre Grâce, un courrier pour vous. »

Le Duc fit signe au valet d’avancer et attrapa le papier posé sur le plateau tendu par celui-ci puis le remercia. Il l’ouvrit et la lu. Il s’agissait d’une invitation du Comte de Surrey pour le soir même. Il posa la lettre ouverte sur la table et sans prêter attention au fait que sa cousine pouvait la lire, puis termina son assiette.

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Message() / Jeu 3 Aoû - 15:00
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Fitzroy
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Emilia fronça les sourcils, se demandant s’il s’agissait d’une mauvaise blague ? N’avait-il donc jamais lu le Whistledown !? Comment diable était-ce possible de lutter ainsi contre la curiosité de savoir ce que cette colporteuse de ragots avait trouvé en cachette ? Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, révéler au grand jour la vraie nature des membres de la Noblesse, leurs vilains secrets masqués par de faux sourires convaincants et de belles parures d’or.
Elle sourit. Décidément, cet homme était une énigme à lui tout seul et sa future épouse devrait avoir le cœur bien accroché pour s'accommoder d’autant de règles ! A sa façon, il était touchant, un peu hésitant sur sa manière de s’adresser à elle, il faisait des efforts, tentait quelques pointes d’humour… Sa bienveillance parviendrait à faire flancher le coeur d’une demoiselle et en attendant, Emilia veillerait à ne pas voir son nom dans ce vilain journal au risque d’avoir de sérieux ennuis.

Je ferai attention, c’est promis.

Son angoisse montante fut stoppée net par l’homme à ses côtés. Elle l’entendit rire, peut-être pour la première fois, et l’accompagna de bon coeur. Elle avait l’air si craintive et naïve face au monde qui l’entourait..
Alistair Graham posa sa casquette de Duc sur le côté (façon de parler, nous imaginons fort mal le Duc Montrose coiffé ainsi !), s’exprimant avec la bienveillance d’un père ou d’un frère envers la jolie brune. A sa façon, il tenta de lui apporter son réconfort et de faire cesser ses craintes. Il lui offrit une porte de sortie pour se soustraire à un rendez-vous vraiment trop affreux en lui faisant un signe discret. Évidemment, il resta ferme sur ses convictions, Emilia devait trouver un époux, aucune discussion sur le sujet, elle ne finirait pas vieille fille !
Ses parents l’avaient effrayés, mettant en garde la demoiselle sur le passé glorieux de son parrain dans les rangs de l’armée, elle avait alors craint le pire. Qu’il lui hurle dessus, qu’il la force à contracter un mariage avec le premier parti convenable capable de passer outre les rumeurs à son propos, qu’il la frappe peut-être ? Bien que cette dernière idée ne collait pas avec les souvenirs qu’elle avait de lui, elle savait que bien des hommes avaient le bras leste une fois la porte fermée.

Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi avez-vous accepté de m’accueillir chez vous et de chaperonner ma saison en connaissant parfaitement mon passé et mes nombreux travers ? Vous avez déjà deux filles à charge et de nombreuses responsabilités à présent…
Les mères prennent ce rôle très à cœur, d’accompagner leurs filles, la mienne aurait tant aimé être présente, mais concernant les pères.. de ce j’ai apperçu,  ils sont plus pragmatiques, l’argent avant le reste.. et vous, vous m’apportez votre aide, sans rien demander en retour ni même attendre de moi de trouver un Duc, ou un Comte à la limite... Pourquoi ?


D’ici peu, les rumeurs se dissiperaient et Emilia avait un atout de taille pour faire de nouveau chavirer le cœur d’un homme titré : sa beauté.
Elle n’était certes pas la plus jolie des débutantes, mais sa longue chevelure, son regard rieur et son rire communicatif la rendait unique, authentique, un peu désirable sans doute. Alors pourquoi tant de bienveillance à son égard ?

Leurs échanges furent interrompus et son parrain reçut du courrier. Il lu en silence une lettre plutôt concise et déposa celle-ci sur la table sans même refermer le pli.
Aie…
Elle se mordit la lèvre, tentant de ne pas jouer les curieuses, mais c’était bien trop difficile face à un courrier ouvert à quelques centimètres de ses yeux ! Tel une enfant sotte, elle se concentra sur les quelques lignes pour comprendre le sens du message et releva le menton, l’air de rien, malgré un visage coupable et bien trop malicieux en plein repas.

Serait-ce une invitation, mon cher parrain ?

Elle sourit, pleine de projets pour son hôte. Ce soir, elle jouerait les baby-sitter et oui, il sortirait !



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Message() / Ven 4 Aoû - 10:26
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Emilia poursuivit, toujours aussi bavarde, enchaînant des questions qui lui firent retrouver pleinement son sérieux et froncer les sourcils tant la réponse lui semblait évidente. Ils furent interrompus par le valet avant qu’il ne puisse répondre et son attention fut détournée par la lettre. Il soupira en la posant à côté de lui, prenant le temps de terminer son assiette pour rassembler les questions qu’elle lui avait posées. Pourquoi tenait-elle tant à ce qu’il veuille son malheur ? La jolie brune en profita pour laisser sa curiosité survoler la lettre, pas de quoi lui en vouloir vu comme il l’avait laissé en évidence. Leur contraire l’aurait même surpris la connaissant, même si cela n’avait rien de volontaire, il n’avait simplement pas tout à cacher.
Il termina d’avaler la dernière bouchée de volaille puis s’essuya la bouche avec sa serviette qu’il posa à côté de son assiette.

« Une invitation chez le Comte de Surrey, ce soir. »

Il prit son verre de vin et en bu une gorgée et puis il se tourna à nouveau vers elle, on ne peut plus sérieux, retrouvant sa fermeté habituelle qui lui disait aussi de ne pas l'interrompre.

« Pour revenir à vos questions : Vous êtes de la famille, ma filleule qui plus est, je l’ai promis à mon père et vous avez vous-même nié ces accusations. Vous faut-il d’autres raisons ? Il est évident que c’est une responsabilité de plus et que la présence d’une femme manque cruellement à cette maison. Croyez bien que j’ai demandé à mes sœurs, mais elles ne souhaitaient pas venir à Londres.

Quant à vos prétentions… Avez-vous besoin d’argent ? Non. Je ne serais pas condescendant, tous les titres donnés par la Royauté ont leur importance, et je ne suis pas votre père, que vous épousiez un Duc ou un Baron ne fait pas de différence pour moi. Même si je ne traiterai pas mes filles différemment, je préfèrerais les voir marier à un baronnet honorable qu’à un Comte douteux. Si vous tenez à devenir Duchesse, il s’agit de vos propres ambitions, Emilia, cependant je suis aussi pragmatique, et les rumeurs qui courent pourraient vous avoir fermées cette porte définitivement.
C’est une discussion que nous avons eu avec vos parents et je leur ai dit la même chose. C’était d’ailleurs la condition pour que j’accepte de vous accueillir : que je puisse vous marier à qui je juge assez bon pour vous et qu’il me fasse entièrement conscience.
»

Alistair s’assit au fond de son siège, incapable de trouver l’envie de lui sourire, bien que cette discussion n’avait en apparence rien de dramatique. Elle soulevait l’absence de son épouse, le spectre de sa mort. Ignorait-elle tout cela ? Devait-elle constamment le lui rappeler ? Il ne la regardait plus, fixant un point devant lui.

« Mais vous avez raison, c’est effectivement le rôle d’une mère ou d’une épouse, la vôtre est bien loin, quant à la mienne… » Il se leva et se dirigea vers le bar pour se servir un verre de whisky, il avait grand besoin d’un alcool plus fort que ce vin trop liquoreux. Emilia lui rappelait son épouse par moment, dans certains traits de son caractère, son envie de vivre, sa façon de contenir sa fougue. Et il n’avait pas envie de retrouver sa filleule dans les eaux d’un lac glacé dans quelques années parce qu’il l’aurait poussé à épouser un homme qu’elle ne pouvait supporter. Un homme comme lui.

« Préféreriez-vous que je vous arrange un mariage et que nous en ayons fini avec les bals et autres évènements de la saison ? » Son regard bleu glacier vint se poser dans celui de la jeune femme, mais il n’était pas froid pour autant, plutôt empli de tristesse. C’était une vraie question, peut-être qu’elle avait besoin de ça : qu’il décide pour elle, qu’il mette fin à sa saison de façon prématurée, peut-être que sa façon de faire ne lui convenait pas. Il but une gorgée, appuyé contre le buffet.


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Message() / Mar 15 Aoû - 20:51
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L'oiseau en liberté est mieux qu'en cage dorée.
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milia
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Les mots de son parrain résonnèrent avec fracas dans son esprit. Ainsi, elle n’était pas prise au piège et plus personne n’attendait d’elle le glorieux mariage qui était sa destinée avant tout ce remue-ménage et ces vilaines rumeurs. Le champ des possibles s’ouvraient à elle et elle se sentit plus légère, de ne plus avoir à se soucier de son propre statut, ni de craindre la presse à scandale clamant haut et fort “l’unique fille du Duc de Lennox mariée à un baronnet “ . Le Duc de Montrose semblait accorder davantage d’importance à son bien être qu’à l’état des finances de la famille, et c’était une bonne chose, une très bonne chose. Aussi, même si les mots n’étaient pas clairement prononcés, elle le sentit confiant à son sujet, presque rassuré par sa première apparition officielle et la réussite de sa présentation à la Princesse. Tout n’était donc pas perdu ! Le regard de son parrain changea presque instantanément, de la bienveillance il passait à la tristesse sans qu’elle ne parvienne à comprendre le fil conducteur entre ces deux états.

Je ne le veux pas. Dit-elle en baissant les yeux.
Je ne souhaite pas un mariage forcé, et je vous suis gré de croire en mes chances de trouver un époux..

Elle releva délicatement le regard, intimidée par cette facette presque fragile que le Duc, d’ordinaire dur comme un roc, laissait entrevoir entre deux gorgées d’alcool. Elle le fixa quelques secondes, tâtonnant sur la bonne manière de lui parler dans de telles conditions.

Quelque chose ne va pas, cher parrain ? Vous semblez.. contrarié.
Vous pensez à votre épouse, n’est-ce pas ?
Elle avait entendu bien des rumeurs, lancé par un poète et comme pour elle, les ragots s'étaient propagés au delà des frontières, un peu partout.. Plus elle fréquentait cet homme, moins elle croyait, à ces vilains commérages. Elle n'y avait même jamais cru, en vérité..

Je crois que vous avez été piégé. Je me suis souvent demandé pourquoi mon père vous avait choisi, vous, après plusieurs années d'absence et compte tenu de nos caractères... si... différents ? Pour votre carrière, c'est évident, mais le Duc de Lennox cache bien son jeu. C'est un homme charmant au rire facile, mais aussi très intelligent.
Il savait... que vous ne pourriez pas vous pardonner de n'avoir pas essayé de me sortir d'une impasse. Il a joué avec vos sentiments ! Avec l'affection que vous aviez pour moi lors de vos visites..  Vous m'aimez bien, n'est ce pas ?
Elle sourit, le regard malicieux et complice, faisant de son mieux pour adoucir des maux et détourner le sujet. Il pouvait nier, jouer a l'homme droit, qui rendait simplement service, mais elle y croyait, a cette affection timide qui commençait à se créer entre eux.

Vous devez vous rendre chez le Comte de Surrey, ce soir ! Vous travaillez sans relâche et devez me trouver..enfin… me suggérer les meilleurs partis célibataire de la ville. J’ai aperçu le Comte Lightwood à la partie de chasse, il semble avoir des connaissances. Acceptez cette invitation ! Je prendrai soin des filles et vous ne serez qu'à quelques minutes d'ici, si nous avons besoin de vous.



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Message() / Dim 17 Sep - 8:00
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Un début prometteur
     @Emilia Fitzroy  
   

   
   
Il se devait d’être honnête avec lui-même, il avait légèrement fuit sa cousine jusque là parce qu’il savait que la moindre conversation avec elle lui rappellerait l’absence d’une épouse dans cette maison, et donc la fin tragique de Maud et sa culpabilité qui le ferait souffrir jusqu’à la fin de ses jours. En plongeant dans les eaux glacées du Loch Lomond, sa femme avait répandu sa souffrance et s’était assurée qu’on la ressente enfin alors qu’elle n’avait été que trop ignorée… Oh comme il donnerait cher pour pouvoir retourner en arrière et faire mieux.

« Bien. » Voilà qui était donc décidé, tant qu’elle ne serait pas retrouvée seule en compagnie d’un homme, elle serait libre de choisir son époux parmi l’ensemble de la noblesse et de la gentry.

L’air triste d’Alistair n’avait pas échappé à Emilia, et celui-ci ne souhaitant pas lui mentir, mais pas en parler non plus, il se contenta d’acquiescer du menton tout en buvant une autre gorgée pour apaiser son âme. Ce qu’elle comprit en changeant de sujet.

Il la regarda alors avec une certaine surprise, tantôt les sourcils froncés, tantôt levés. Où voulait-elle en venir cette fois ? Sa théorie l’amusa et sa dernière question l’attendrit. Il se laissa aller à sourire, alternant entre les deux expressions et le regard devenu doux, chassant la tristesse pour cette fois, acceptant volontiers ce moment complice qu’elle lui offrait.

« Ne croyez pas que cela vous octroie le moindre passe-droit, la taquina-t-il. Vous n’êtes pas loin du compte, sauf que c’est mon propre père qui m’a piégé. Ou peut-être étaient-ils complices dans l’affaire. » Maintenant Alistair songeait que le Duc avait dû craindre pour sa solitude et qu’il n’aille pas au bout de sa démarche de retrouver une épouse. La présence d’Emilia le forçait à aller à toutes les mondanités de la saison, un piège remarquable. Mais effectivement, le Duc de Lennox devait avoir ses propres motivations et même si la demande avait été faite à son père à l’origine, il devait se douter qu’elle ne serait pas refusée. Être un homme d’honneur avait ses faiblesses.

Alors qu’il était dans ses réflexions sur la théorie de sa cousine, celle-ci l’encouragea à accepter l’invitation qu’il avait reçue durant le déjeuner, avec de solides arguments. Il avait déjà envie d’accepter, rien que pour sortir et se changer les idées, surtout s’il s’agissait d’une soirée entre hommes. Il lui sourit et reposa son verre, revenant vers le centre de la salle.

« Voilà qui est décidé. Sur ce, allez vous préparer Milady, l’après-midi va être longue. » La phrase était ferme, mais le ton était légèrement joueur. Sur ces paroles, le Duc quitta lui-même la pièce. Il était prêt, il profitera donc d’un moment avec ses filles avant d’assister à ce défilé de gentilshommes dans son salon, heureux de cette discussion avec sa filleule qui inaugurait de belles choses. Du moins l'espérait-il.

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