Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LE BAL DES OISEAUX-
Alors que l'équinoxe approche, la saison continu, les événements se suivant et il est temps pour le Marquis de Budhaven et sa femme de nous faire preuve de la réussite de leur union en organisation un des plus grand bal de la saison. Amoureux notoires des animaux à plumes, c'est sans surprise que le thème se portera sur les oiseaux et les costumes, mais le couple marié sous fond de scandale précédente saura t elle ravir la bonne société grace à cet événement ? A vous de venir en juger en y participant juste ici !
Le bal avait été un moment fort agréable qui avait permis de chasser pendant un moment les souvenirs douloureux du paternel. Même James a semblé avouer qu’il avait passé une agréable soirée, bien que les yeux ne l’aient pas vu danser une seule fois. L’esprit n’avait pu s’empêcher de charrier le frère lors d’un déjeuner quelques jours derrière, lui demandant s’il avait trouvé une demoiselle avec qui il pourrait potentiellement se marier. Après tout, il était lui également en âge de le faire. Mais le frère aîné avait fini par lever les yeux au ciel, en avouant qu’il avait bien trop de travail pour ça. Cela avait fait rire le frère cadet, qui a annoncé que James était bien trop stricte pour qu’une femme puisse s’intéresser à lui. Cela avait fait du bien au cœur de voir les taquineries familiales reprendre, comme avant le décès du paternel. Comme si ce dernier était toujours présent, malgré les mois écoulés.
Marchant tranquillement en cet après-midi ensoleillé, la femme de chambre restant légèrement en retrait, le regard se perd sur l’eau. Souvenir parfait dansant encore dans l’esprit, alors qu’il y a eu la rencontre improbable avec Lord Leland, quelques mois plus tôt. Cela a fait du bien à l’organe de savoir que le futur Marquis n’a pas tenu rigueur de l’absence et que la relation entre les deux âmes est toujours cordiale. Sourire se faisant sur les lèvres, alors que le corps se détourne de sa contemplation pour reprendre la route. Cela fait du bien de s’éloigner du domaine familial, alors que la matriarche ne fait qu’évoquer les potentiels bons partis. Tout en marchant, le regard se perd et l’esprit se souvient des danses partagées. Moment agréable avec Lord Villiers, alors que la rencontre pour une partition de musique était tout autant plaisante. Homme ayant de la conversation et qui est des plus gentils. Mais c’est surtout la troisième danse qui a marqué le cœur. Moment partagé avec Matthew, ami d’enfance de James. Le cœur battant à tout rompre en se souvenant de cette danse, alors que les sentiments secrets existent depuis bien des années. Silhouette apparaissant dans le champ de vision, forçant le corps à s’écarter. Mais le sourire se fait en reconnaissant le jeune-homme occupant les pensées quelques minutes plus tôt. « Bonjour Matthew. » Sourire sincère sur les lèvres, alors que la tête se baisse légèrement pour le saluer comme il se doit. Femme de chambre s’arrêtant non loin, et l’esprit remarque parfaitement le sourire qui orne ses lèvres. Nul doute que la femme sait combien cette rencontre surprise est plaisante. « Comment allez-vous ? » Regard s’égarant sur l’extérieur, alors que cela rappelle à l’esprit la balade que les deux âmes ont fait avant le début de la Saison. Moment qui a été fort plaisant, alors que le sourire n’a pas quitté les lèvres une seule seconde pendant les jours suivants. « Je suis ravie de vous revoir. »
Le premier bal de la saison s’est terminé il y a quelques jours maintenant, annonçant officiellement le début de la saison. Je dois dire que j’ai passé une excellente soirée, même si cela m’a surpris de revoir le visage d’une certaine personne. Mais j’imagine que nous serons amenés à nous revoir. Néanmoins, j’ai fait une nouvelle connaissance et cela est plutôt agréable. Et puis j’ai eu l’occasion de danser avec Miss Hammond et Miss Anderson. Cela m’a d’ailleurs fait plaisir de retrouver cette dernière car ça faisait quelques années qu’ils n’étaient pas revenus sur Londres après le décès de leur paternel. Alors savoir que mon ami d’enfance, ainsi que sa sœur, reviennent sur Londres me fait extrêmement plaisir.
Ayant fermé la boutique pour midi afin de faire une petite pause pour déjeuner, je décide de faire une balade afin de digérer mon repas. Je me rends au parc sans soucis, observant les différentes personnes, saluant certaines. Je remarque alors une silhouette au loin qui ne m’est pas étrangère. Arrivant en face d’elles, je leur offre un sourire avant d’enlever mon chapeau pour les saluer comme il se doit.
- Miss Prudence. Bien le bonjour. Je me porte à merveilles et vous ? Vous êtes-vous remise du bal ?
Je me tourne vers Prudence, un sourire aux lèvres. Non pas qu’il lui soit arrivé quoi que ce soit, mais je sais que mes pieds me tiraient légèrement le lendemain après avoir tant dansé. La demoiselle ajoute alors qu’elle est ravie de me revoir et mon sourire s’agrandit.
- C’est un plaisir de vous revoir également. Votre frère va bien ?
Le cœur se souvient encore parfaitement de cette danse partagée avec l’ami d’enfance du frère aîné. Moment magique, comme suspendu dans le temps, alors que la danse est passée bien trop vite. Mais au moins, ce moment a pu se passer, alors que les sentiments secrets depuis bien des années, sont venus frapper avec force au sein de l’organe vital. Mais le visage n’a rien laissé transparaître, alors que cela ne doit jamais être avoué. Pourtant, l’espérance de croire que les deux âmes pourront se rapprocher lors de cette Saison, alors que la discussion au sein de la boutique de Monsieur Wilson est toujours encrée en mémoire. Le corps se décalant pour laisser passer une silhouette mais le pas s’arrêtant en reconnaissant le visage du jeune-homme hantant toutes les pensées. Sourire sincère se collant sur les lèvres, la tête s’abaissant pour le saluer dans les règles de la société. Question sincère venant franchir les lèvres, alors que cela est vraiment important pour le cœur. Besoin de le voir heureux et en bonne santé. « Je vais bien, je vous en remercie. » Le cœur étant toujours plus léger à ses côtés. Pupilles détaillant l’extérieur alors que la réponse ne tarde pas à franchir la barrière des lèvres. « Je m’en suis bien remise et vous ? » Le regard contemplant l’extérieur du parc, alors que le souvenir de la balade aux côtés de Monsieur Wilson, avant le début de la Saison, est encore frais. Moment fort agréable, à se rappeler des souvenirs du passé. Parole sincère reprenant le dessus, alors que l’âme est heureuse de pouvoir le croiser à nouveau. « Il va bien, je vous en remercie. Il se remet également du bal, se plaignant que certaines demoiselles aient eu le pas un peu lourd, d’après ses propres dires. » Sourire sur les lèvres, alors que l’esprit se rappelle parfaitement du frère ayant bougonner dès le lendemain matin. James annonçant que les débutantes devaient pourtant savoir valser. Surtout qu’il ne voulait guère danser à ce bal, mais finalement, s’est prêté au jeu. L’âme en ayant été la première surprise alors que le frère aîné n’a jamais évoqué l’idée de chercher une épouse malgré qu’il soit de son devoir de le faire. « En tout cas, je vous remercie pour cette danse lors du bal, Monsieur Wilson. C’était fort agréable de pouvoir danser en votre compagnie. »
La pause déjeuner. Un moment fort important dans la journée. Comme tous les moments où il est l’heure de manger. Je ne suis pas un gourmand, mais j’apprécie manger tout de même. Après avoir terminé, je décide de me balader dans les allées du parc afin de digérer et de profiter du beau temps. Je remarque alors une silhouette qui ne m’est pas étrangère puisqu’il s’agit de Miss Prudence, en compagnie de sa femme de chambre. Je m’arrête alors à leur hauteur et les saluts comme il se doit. La demoiselle prend alors la parole afin de me demander comment je vais et je lui retourne sa question avant de lui demander si elle s’est bien remise du bal.
- Je m’en suis bien remis aussi. Fort heureusement, on ne m’a pas marché sur les pieds donc je m’en sors bien.
Je ris légèrement avant de lui demander comment se porte son frère. Celui-ci ne semble pas avoir eu de chance avec ses partenaires lors du bal, ce qui me fait sourire, amusé. J’imagine bien son frère râler chez lui, ce qui m’amuse.
- Je l’imagine bien râler également. Mais la danse n’a pas toujours été son fort, j’imagine que ces pauvres débutantes ne sont pas toutes fautives.
Je souris, amusé, à la demoiselle tandis qu’elle me remercie pour notre danse durant la soirée.
- Vous n’avez pas à me remercier, cela m’a fait plaisir de danser en votre compagnie Miss Anderson. Je serais heureux de danser avec vous lors des prochains bals également.
Nous nous connaissons depuis tant d’années maintenant, que c’est toujours agréable de passer du temps en sa compagnie. Je l’ai toujours considéré comme une petite sœur, même si à présent elle a bien grandi et est devenue une jolie femme. Elle aura des prétendants durant la saison à n’en pas douter, même si je sais que son frère sera derrière à vérifier qu’elle ne se trouve pas n’importe qui.
- Avez-vous un peu de temps ? Nous pouvons marcher un peu dans le parc si vous voulez.
Le cœur est rassuré de savoir qu’il s’est remis du bal. C’est toujours un moment éprouvant, bien qu’il soit agréable. Mais danser et converser peut parfois épuiser bien plus que de raison. Mais quand il annonce que les demoiselles ne lui ont pas marché sur les pieds, cela fait doucement sourire. Ce n’est nullement le cas de James qui a râlé dès le lendemain matin. En même temps, comme le signale Monsieur Wilson, James n’est pas forcément un très bon danseur. C’est même tout le contraire, alors que le frère aîné a étonné le cœur de danser. « Je crains que vous ayez raison, Monsieur Wilson. Mon frère n’est pas réputé pour ses talents de danseur c’est certain. Vous devriez peut-être l’aider ? » Proposition qui est surtout une boutade. L’esprit n’étant pas sûr que James apprécie de prendre des cours avec son ami d’enfance. Mais il est vrai que les débutantes ayant eu le malheur de danser avec l’aîné, ne sont certainement pas toutes fautives des mauvais pas. Reprenant la parole, la voix exprime le remerciement sincère d’avoir accepté de danser lors du bal. Moment gravé dans la mémoire à jamais, alors que c’était un rêve éveillé. Joues rougissant doucement, alors que la proposition fait accélérer le palpitant. Le sourire sur les lèvres se fait plus grand, alors que l’esprit espère qu’il tiendra parole. « J’en serais fort honorée si l’occasion se présente, Monsieur. » Et bien plus encore … Le cœur l’aimant depuis tellement d’années. Le cœur ayant battu pour lui lorsque l’âme était encore et accélérant toujours plus maintenant que le corps est devenu adulte. Mais l’esprit n’oublie pas que James et la matriarche veulent voir un titre alors que l’âme ne rêve que de trouver l’amour. Cela s’annonce compliqué mais fort heureusement, ce n’est le moment de penser à tout ça. Sourire se fait sur le visage à sa proposition. « Oui j’ai un peu de temps devant moi, Monsieur. » Moyen de partager encore plus de temps avec. Pas se glissant dans le sien pour marcher le long du parc, alors que le temps est fort agréable. « Votre journée se passe bien, Monsieur Wilson ? » Journée étant déjà bien entamée mais cela est important.
- Je ne suis pas sûr qu’il accepterait mon aide. Mais il faudrait qu’il s’entraîne avec vous, vous êtes une bonne danseuse.
Je lui offre un sourire. Elle s’est bien débrouillée durant le bal. Cela ne ferait sans doute pas de mal à James d’avoir un peu d’entraînement pour les prochains événements s’il veut se trouver une épouse.
D’ailleurs en parlant de prochains événements, je propose à Prudence de danser avec elle lors des prochains bals, toujours ravi de passer du temps en sa compagnie. Nous nous sommes toujours bien entendus, même si nous n’étions pas toujours très agréables avec elle quand nous étions plus jeunes avec son frère. Je me souviens encore qu’elle nous courrait après pour qu’on joue avec elle et que son frère refusait sa compagnie alors on se cachait dans les arbres. Cela nous faisait rire de la faire pleurer, mais je crois que le sentiment ne serait plus le même à présent si elle pleurait…
Ayant encore un peu de temps avant de retourner à la boutique, je propose à la demoiselle de marcher un peu dans les allées du parc, si elle a également un peu de temps. Après tout, elle pourrait avoir un rendez-vous. Mais elle accepte ma proposition et nous commençons à marcher dans les allées, plaçant mes mains dans mon dos tout en marchant à ses côtés.
- Elle se passe bien. Je fais une pause avant d’ouvrir la boutique. Et vous ? Votre journée se passe comme vous le souhaitez ?
Frère aîné n’étant pas réputé pour être un bon danseur. Bien loin de là même, alors qu’il déteste tout simplement le faire. Il est vrai que Monsieur Wilson est bien meilleur danseur, même s’il n’y a pas de comparaison possible. C’est bien pour cette raison que l’esprit propose que l’ami d’enfance vienne l’aider, même si ça étonnerait que l’aîné accepte ce coup de main. Bien trop d’égo et de fierté pour qu’il accepte de prendre des cours aux côtés de son ami. « En effet, il ne serait pas étonnant de le voir refuser. J’ai déjà essayé de lui apprendre, je crains ne pas être très forte pour le lui apprendre. Quand nous étions plus jeunes, il a perdu patience au bout d’une seule danse. » Sourire se faisant sur les lèvres à ce souvenir. James n’est pas réputé pour avoir de la patience, et ce, depuis le premier jour. Défunt père qui s’est souvent énervé avec lui pour cause, lui disant que lorsqu’il serait plus vieux, il devrait faire preuve de patience lorsqu’il dirigerait le domaine. Et maintenant, le frère aîné est celui qui le gère. Fort heureusement, l’esprit se reconcentre lorsque la proposition de danser lors des prochains évènements est évoquée. Le cœur bat la chamade à cette idée, ayant déjà hâte d’y être. Envie de pouvoir passer un moment encore en sa compagnie. Sentiments étant toujours présents et forts, malgré les années écoulées.
Esprit acceptant de marcher en sa compagnie, alors que c’était là le but de la promenade du jour. L’âme voulant profiter des beaux jours, mais la rencontre imprévue rend cette balade encore plus belle. Pas se mettant en route, suivant la cadence. Demande concernant la journée, alors qu’il est rare de le voir ainsi en pleine journée. Explications alors que la boutique est fermée pour l’heure. « Elle est bien agréable, je vous remercie. » Pensées n’ajoutant pas qu’elle est encore meilleur du fait de la rencontre. Pas continuant de regarder le paysage, alors que l’eau rappelle la chute avec Lord Wolf. Le jour-là aurait pu être bien plus désastreux que ce qu’il en a été. Le corps ayant été transit par le froid. « Vous aimez vous baigner, Monsieur Wilson ? » Joues rougissant, alors que les pensées ont dépassé les mots. Mais d’un côté, cela est un moyen comme une autre de faire une conversation.
James est connu pour son impatiente à l’époque et cela ne semble pas avoir changé, ce qui me fait sourire.
- Cela ne m’étonne pas de lui. Pourtant vous êtes une bonne danseuse, je suis sûr que vous avez fait votre mieux.
Je lui offre un sourire tandis que je lui indique que je serais heureux de partager des danses avec elle lors des prochains bals à venir et ainsi partager un peu de temps en sa compagnie, comme avant. Même si à présent, il faut qu’on se voie avec un chaperon, chose qui ne posait pas de problème quand nous étions plus jeunes. La vie me semblait plus simple quand nous étions encore que des enfants. Il n’y avait pas les mêmes soucis que maintenant.
Je demande alors la demoiselle si elle souhaite se joindre à moi pour la balade, chose qu’elle accepte, son chaperon restant quelques pas derrière nous. Ma journée se passe plutôt bien, les clients reviennent progressivement à la boutique, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je pense que je vais embaucher une personne avec moi pour la saison, cela m’aidera beaucoup.
- Qu’avez-vous fait de votre matinée ma chère ?
Continuant la marche et saluant quelques personnes, la demoiselle me demande alors si j’apprécie me baigner. Je ne m’attendais pas à cette question et la regarde, surprise.
- Je ne déteste pas. Je ne suis pas très à l’aise dans l’eau, mais cela permet de se rafraîchir. Et vous Miss, appréciez-vous vous baigner ?
Le frère aîné n’a jamais été réputé pour sa patience. Déjà lorsque les deux âmes étaient enfants, il s’énervait pour des choses futiles. Aussi, lorsqu’une fois la silhouette infantile a essayé d’apprendre à l’aîné à danser, cela a été une véritable catastrophe. James a perdu patience au bout d’une heure, annonçant qu’il avait une sainte horreur de cette futilité qui ne lui serait d’aucune utilité. Les joues se colorant doucement face au compliment, alors que Monsieur Wilson connaît parfaitement son ami d’enfance. « Cela n’étonnerait personne, du moment qu’on le connait un tant soit peu. Mais vous avez raison, j’ai fait de mon mieux même si cela n’a pas été suffisant. » L’esprit ne s’étant pourtant pas vexer, sachant que James est ainsi. Le cœur l’aimant plus que tout, alors que les deux ont toujours été proches. Organe vital battant la chamade face à l’idée de partager d’autres danses en sa compagnie. Envie déjà d’y être, alors que ça ressemble fortement aux rêves d’enfants qui finalement finissent par se réaliser. Le temps ayant changé, alors que les deux âmes sont maintenant adultes et que les circonstances pour se voir ne sont plus les mêmes. L’obligation de se voir avec un chaperon ou même de passer par le vouvoiement pour échanger quelques mots. Le temps a beau avoir évolué et changé, il n’en reste pas moins que les sentiments secrets sont toujours aussi forts que le premier jour.
Sourire se faisant sur les lèvres en acceptant de se balader en sa compagnie. Moment agréable en perspective, qui ne rappelle pas la promenade qui avait eu lieu avant le début de la Saison. Journée étant fort agréable, encore plus maintenant que la rencontre imprévue avait eu lieu. « Oh, rien de bien intéressant. Un peu de piano et de lecture. Et une petite promenade dans les vignes du domaine. » Endroit apaisant l’âme en quelques secondes à peine. Le regard se portant sur l’eau à côté, rappelant la chute bien disgracieuse. Les mots interrogeant Monsieur Wilson, alors que les joues rougissent ne pensant pas avoir demandé cela à voix haute. Le regard surpris de l’ami d’enfance de James n’échappant pas aux pupilles, ce qui ne fait qu’accentuer la couleur carmine sur l’épiderme. « Lorsque cela est nécessaire. Je ne suis pas fortement à l’aise non plus. » Le corps ne sachant pas nager convenablement. Mais cela est mis sous silence pour éviter un moment de gêne. Pas continuant à avancer, alors que le sourire se fait sur les lèvres. « Si vous n’aimez pas l’eau, Monsieur Wilson, comment aimez-vous occuper votre temps libre ? »
Connaissant James et son caractère, cela ne m’étonne pas de lui qu’il ait fini par abandonner la danse avec sa sœur car il est tellement impatient que quand il n’y arrive pas, il fini par laisser tomber. Heureusement, il semble avoir mûri avec le temps. Enfin nous étions jeunes à l’époque et je n’étais pas mieux non plus. Mais je sais que Prudence a toujours eu un côté très doux et je suis sûr qu’elle a fait de son mieux auprès de son frère. En tout cas, je serais enchanté de danser avec elle les fois prochaines durant les prochains événements où nous nous croiserons.
Nous partons ensuite nous balader dans les allées du parc, ayant encore un peu de temps avant de retourner travailler à la boutique. Il y a de nombreuses personnes qui profitent du beau temps et ils ont bien raison. Je demande alors à la demoiselle ce qu’elle a fait de sa matinée et elle m’explique qu’elle a fait un peu de piano et de lecture avant de se promener dans les vignes.
- Vos vignes sont magnifiques je m’en souviens. Vous aimez jouer du piano ?
J’ai appris à en jouer également et j’aime pianoter de temps en temps. Je trouve la musique apaisante d’où le fait que j’apprécie en jouer ou en écouter. La demoiselle me pose alors une question et je dois avouer être surpris, ne m’y attendant pas, mais je lui réponds que je ne déteste pas l’eau, mais que j’aime y aller afin de me rafraîchir. La demoiselle ne semble pas à l’aise non plus et je lui souris.
- Je passe beaucoup de temps à gérer les comptes et autres papiers pour la boutique. Mais sinon je joue un peu de piano et je lis de temps à autre. Et vous, avez-vous des passions ?
Le parc est animé en cet après-midi, les habitants de Londres profitant sans nul doute des rayons du soleil. Cela est donc fort agréable pour une balade, surtout en si bonne compagnie. L’évocation des souvenirs avec James fait doucement sourire, surtout que l’aîné n’est nullement réputé pour sa patience. Heureusement, il semble en gagner avec le temps et il finira peut-être par en avoir un minimum. Seules les années à venir pourront le confirmer ou non. Parlant de la matinée, l’occupation n’a pas été franchement très impressionnante. Rien qui ne sort de l’ordinaire, alors que les doigts ont parcouru les pages d’un livre, les touches d’un piano, et les feuilles des vignes. Même si pour cette deuxième activité, c’est toujours un peu douloureux car c’était une passion que le paternel appréciait grandement. Les doigts n’ayant jamais rejoué d’ailleurs la partition qu’il aimait particulièrement, comme pour ne pas briser ce lien qui les unie depuis toujours. « Elles sont magnifiques. Mais bien plus belles en automne, si je peux me permettre. » L’automne étant la saison préférée de l’année, aimant les couleurs qui se dégagent des paysages. Petit sourire crispé sur les lèvres, alors qu’un léger mais discret soupir s’en échappe également. « J’aime en jouer, bien que cela faisait bien longtemps que je ne l’avais pas fait … » Regard se perdant sur le paysage, prunelles croisant l’eau. Souvenir encore frais dans l’esprit, question venant donc à franchir rapidement les lippes crispées. Surprise se peignant sur les traits de l’ami d’enfance, alors qu’il répond avec sincérité. Pas continuant d’avancer, demandant les passe-temps lorsqu’il a un petit moment. « J’espère que vous prenez également le temps de vous reposer, Monsieur Wilson. » Les papiers de la boutique devant être nombreux, comme ceux que James doit gérer pour le domaine. Mais il est fort important de se reposer, et de parfois savoir faire une pause pour apaiser son esprit. L’âme essayant de le faire comprendre à l’aîné qui prend sa nouvelle mission bien trop à cœur pour ne pas ternir le nom familial. « J’aime beaucoup jouer de la musique, monter à cheval et me promener en pleine nature. Je trouve cela très apaisant … »
Les vignes de la famille Anderson sont vraiment magnifiques. Je me souviens qu’à l’époque nous nous amusions à nous cacher à l’intérieur, ce qui ne plaisait pas toujours au père de James et Prudence qui avait peur que nous les abîmions. Mais nous pouvions faire des parties de cache-cache incroyables.
- Je veux bien te croire. L’automne possède de jolies couleurs et cela doit offrir de beaux paysages.
Les arbres offrent de belles couleurs orangées. Je crois que c’est une saison que j’apprécie beaucoup avec le printemps et le retour des fleurs qui offrent aussi de beaux paysages. Chaque saison apporte des paysages aussi beaux les uns que les autres de toute façon.
La demoiselle m’indique alors ses activités de la journée et elle m’apprend qu’elle s’est remise au piano il y a peu.
- Je fais un peu de piano aussi, trouvant le son agréable. Mais la musique en général, je trouve, permet de se détendre.
La conversation dévie sur le fait ou non que j’apprécie me baigner et je ne déteste pas cela, mais je préfère y aller pour me rafraîchir. Elle me demande alors ce que je fais de mes temps libres et j’avoue que tenant une boutique, j’ai peu de temps libre. Mais quand j’en possède, j’apprécie jouer du piano et lire un livre. - J’essaye Miss. Mais la gestion d’une boutique prend beaucoup de temps.
Je lui souris. C’est d’ailleurs pour cette raison que je voudrais embaucher une personne avec moi afin de me décharger un peu de temps pour m’occuper de suivre les comptes et les différents marchés. Mais je retourne la question à la jeune femme, afin de savoir quelles sont ses passions.
- Je suis d’accord, c’est fort agréable. J’apprécie monter à cheval également et écouter de la musique. Vous jouez autre chose que du piano ?
L’automne est la saison préférée. La couleur que reflète les feuilles est la préférée du cœur. Aussi, il est normal que l’âme trouve cette période propice à la beauté des vignes, bien plus qu’à une autre période de l’année. Sourire se faisant sur les lèvres, alors que la tête s’hoche doucement. « En effet. Les paysages en automne sont les plus beaux. » Petit sourire s’affichant sur les lèvres, avec un discret soupir, à l’évocation de l’occupation de la journée et en particulier, du piano. Cela faisait bien longtemps que les doigts ne s’étaient pas posés sur l’instrument, comme pour ne pas se rappeler de la douleur du décès du paternel. Cœur étant en parfait accord avec le jeune-homme, malgré la surprise de savoir qu’il sait lui aussi jouer de l’instrument. « J’ignorais que vous saviez jouer du piano, Monsieur. Mais je suis on ne peut plus d’accord avec vous. La musique apaise bien des maux … » Et permet de s’évader pendant quelques minutes. Regard se perdant sur l’eau, alors que la question franchit les lèvres avant que l’esprit n’ait pu la retenir. Conversation déviant donc sur le temps libre, alors que l’inquiétude se peint légèrement sur les traits. L’aîné de la famille étant dans le même cas, mais l’esprit essayant de le faire se reposer pour son propre bien. « Je n’en doute pas, Monsieur Wilson. Mais il est important de se reposer pour ne pas avoir les pensées trop surchargées. » Sourire sur les lèvres pour lui montrer que ce n’est en rien un reproche. Réponse sincère se faisant. La musique et la nature ayant une grande importance dans le cœur. « Cela fait bien longtemps que je n’ai pas pris le temps de monter à cheval … » Celina trouvant que l’importance est de parfaire l’éducation pour être une parfaite épouse. Et le cœur se pliant aux désirs de la matriarche, ne voulant pas la décevoir, alors qu’elle semble ainsi se remettre de la perte de son époux. Et pourtant, mère voulant à tout prix un titre, se moquant des sentiments. « Je joue en effet du violon. Je dois encore me parfaire avec, mais je ne me débrouille pas si mal pour l’instant. » Mais le piano étant bien plus facile à jouer. Pas continuant de marcher en compagnie de Monsieur Wilson, alors que le regard se porte au loin. « Je viendrais vous voir à la boutique, lorsque cela sera possible. Nous n’avons plus de thé au domaine. »
L’automne offre de beaux paysages avec de jolies couleurs. Il faudra que je passe à leur domaine pour observer cela. Cela me permettra de voir James et de savoir comment il s’en sort dans son nouveau rôle. J’ai souvenir que cela ne l’attirait guère à l’époque de prendre la suite de son père, mais je suis sûr qu’il se débrouille bien à présent, même s’il s’est retrouvé à ce rôle du jour au lendemain.
La conversation dévie sur nos activités durant nos temps libre et je dois avouer que je n’ai pas toujours du temps pour moi, m’occupant beaucoup de la boutique et des papiers et comptes à gérer afin que j’envoie tout à mon père. Quand je finis par en avoir, je retrouve des amis pour boire un verre ou alors c’est pour me poser et lire un peu avant de m’endormir devant, parfois trop fatigué.
- Mon père m’a appris à en jouer et j’apprécie pianoter quand j’ai un peu de temps. Mais je pratique bien moins qu’à l’époque. Et je penserais à me reposer, ne vous inquiétez pas.
Elle n’a pas tort. Se surmener n’est pas toujours bon pour la santé. C’est pour cela qu’il faut que j’embauche quelqu’un, cela me permettra de me soulager de certaines tâches.
- Nous pourrions faire une balade à cheval si vous le souhaitez. Cela fait un moment que je ne suis pas monté à cheval également et je dois dire que ça me manque un peu.
Je ris légèrement. J’aimais cela plus jeune, appréciant la sensation de liberté quand le cheval court au galop dans les champs. J’espère avoir l’occasion de revivre cela. La conversation revient sur la musique et je demande à la demoiselle si elle joue d’un autre instrument et j’apprends qu’elle joue également du violon. - C’est un magnifique instrument. Je serais ravi de vous écouter en jouer un jour, si vous acceptez bien sûr.
C’est un des instruments que j’apprécie avec le piano, trouvant le son de ces instruments magnifiques.
- Vous êtes toujours la bienvenue. J’ai également reçu du chocolat et du café, c’est vraiment très bon. Je vous ferais goûter si vous voulez.
Le cœur ignorait que l’ami d’enfance de James savait jouer du piano. Jamais les yeux n’ont eu le plaisir de l’observer. Mais cela est plaisant d’avoir cette information, alors que l’âme aimerait pouvoir le connaître bien mieux. Les souvenirs enfantins doivent être bien différents de ceux que l’âme adulte peut créer. « Je l’ignorais. Mais je suis sûre que vous savez en jouer parfaitement, Monsieur, même si vous ne vous exercez plus autant. » Sincérité perçant dans la voix. Sourire se glissant sur les lèvres, alors qu’il annonce qu’il se reposera. Cela rassure l’organe vital de l’entendre, alors que ce dernier ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose à cause des sentiments secrets. Ame appréciant bien plus que de raison le jeune-homme, et ce, depuis bien des années. Réflexion se faisant à voix haute, alors que cela fait bien longtemps que le corps n’est pas monté sur un cheval. Un manque de temps mais surtout, des moments pris pour parfaire aux exigences de la matriarche. « J’en serais fort honorée si cela vous convient également, Monsieur. Je ne veux guère vous forcer et vous importuner sur le peu de temps libre que vous possédez. » Même si l’âme a clairement envie de passer du temps en sa compagnie. Conversation continuant sur la musique, alors que les mains sont habituées à toucher également le violon. Même si ce n’est pas aussi parfait que le piano qui est pratiqué depuis bien longtemps. « J’accepte de jouer un jour pour vous, mais je dois encore me parfaire dans ce cas, Monsieur. » L’esprit voulant lui montrer qu’il a l’oreille bien musicale. Regard se perdant sur le paysage, alors que la voix avoue devoir lui rendre visite à la boutique. Domaine n’ayant plus de thé. Bien sûr, il serait fort possible d’envoyer une domestique, mais cela briserait la possibilité de passer quelques minutes en sa compagnie. Regard se portant sur le jeune-homme, alors que le cœur bat doucement au sein de la cage thoracique. « Du café et du chocolat ? Je ne connais pas. Mais j’en serais ravie de découvrir tout ça. »
- Je vous ferais écouter si vous le voulez et vous pourrez en juger par vous-même dans ce cas.
Je lui offre un sourire. Elle pourra voir que ce n’est pas parfait, mais je ferais tout de même un effort afin que cela lui plaise. Cela serait dommage qu’elle se déplace pour entendre quelque chose de catastrophique. Cela me permettra de me reposer un peu quand je rentrerais de la boutique.
- Si cela m’importunait, je ne vous l’aurais pas demandé Miss. Je serais ravi de faire une balade avec vous. Et puis cela fait longtemps que je n’en ai pas fait et cela me manque. J’apprécie ce petit moment de liberté.
Petit sourire vers la demoiselle tandis que nous continuons d’avancer dans les allées du parc. La musique revient dans notre conversation, ce qui n’est pas pour me déplaire, appréciant cet art. La demoiselle m’apprend alors qu’elle sait jouer du violon, un instrument que j’apprécie grandement et je serais enchanté de l’écouter en jouer un jour, si elle accepte, et c’est le cas. - Dans ce cas, j’attendrais votre invitation pour venir vous écouter jouer quand vous serez prête.
Je ne veux en aucun cas la forcer à quoi que ce soit et serais donc patient. La demoiselle m’indique par la suite qu’elle souhaite passer à la boutique afin de prendre du thé. Elle est toujours la bienvenue et je lui dis que j’ai également reçu du café et du chocolat, chose qu’elle ne semble pas connaître.
- C’est une amie qui me les a conseillés et j’avoue que c’est très bon, même si j’ai une préférence pour le chocolat. Je suis sûr que vous allez adorer.
Le cœur est sincère dans le compliment, bien que l’esprit ignorait que l’homme savait jouer de l’instrument. Nouvelle découverte sur sa personne qui ravie l’âme, à l’idée d’en apprendre toujours plus sur l’ami d’enfance de James qui fait battre le palpitant. « Cela sera avec grand plaisir, Monsieur. » Et bien plus encore, mais le sourire sincère suffit à le prouver. Mais lorsqu’il continue en proposant une balade à cheval, le cœur tambourine dans la poitrine. Envie cuisante de pouvoir partager ces moments avec lui, alors qu’il en fait lui-même la proposition. Mais les pensées calmant rapidement l’organe vital, en rappelant qu’il ne doit voir qu’en la silhouette la petite sœur de James. Et non la demoiselle qui a développé des sentiments pour lui depuis bien des années. Petit rappel qui fait douloureusement souffrir, bien que les traits n’en laissent rien paraître. « Comme je vous comprends … comme si rien ne pouvait nous rattraper, une fois qu’on a commencé à se promener. » Une des raisons qui fait que l’âme aime la nature et s’y promener. Moyen d’échapper pendant quelques minutes au quotidien prenant et au poids reposant sur les épaules. Espoir de la matriarche qui parfois aimerait juste une vie un peu plus simple pour se voir le plaisir d’un mariage d’amour. Musique ayant également une grande place dans le cœur, alors qu’il s’agit là d’un moyen de détente également. Sourire se faisant sur les lèvres, alors que le devoir de s’entraîner bien plus se fait sentir. « Je m’exercerai encore un peu, pour vous jouer quelque chose de jolie, dans ce cas, Monsieur. » Afin qu’il ne fasse pas le déplacement pour rien. Envie de lui plaire et de lui montrer les talents de musicienne. Seule personnalité de la famille à avoir l’oreille musicale, ce qui a d’ailleurs toujours étonné le paternel. Ni James, ni Nicholas n’ont eu ce don de savoir apprécier ce genre de mélodie. Petite pointe de jalousie, premier sentiment de ce genre au sein de l’organe vital. Sourire s’affichant pourtant sur les lèvres, à l’idée de pouvoir découvrir de nouvelles saveurs. « Il me tarde de découvrir ces deux boissons dans ce cas. » Surtout qu’elles offrent la possibilité de pouvoir passer un peu de temps en sa compagnie. Esprit cherchant toujours un moyen de le faire, même s’il souffre de voir l’indifférence des sentiments dans son regard. Pensées qui devraient réussir à tourner la page mais qui n’arrivent pas à s’y résoudre. Pupilles se posant sur un petit oiseau grignotant quelque chose sur le sol, avant de s’envoler librement. Sourire se faisant presque envieux sur les lèvres, à l’idée de la liberté que possède le petit animal.
La demoiselle accepte mon invitation et je lui offre un sourire, heureux de savoir qu’elle viendra. Cela me motivera peut-être à reprendre le piano pour proposer quelque chose de correcte à la demoiselle. Une proposition d’une balade à cheval est alors demandée à la demoiselle. Cela fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion d’en faire une et j’avoue que cette sensation de liberté que j’appréciais autrefois me manque.
- Je suis entièrement d’accord avec vous. La sensation que nos problèmes sont derrières nous pendant un temps.
On oublie tout pendant cet instant où le cheval est au galop et que le vent souffle sur notre visage. Il faut vraiment que je prenne le temps de faire à nouveau des balades à cheval. La musique revienne dans notre conversation alors que j’apprends que Miss Prudence joue du violon et je serais ravi de l’entendre jouer, si cela ne la dérange pas évidemment.
- Je suis sûr que c’est déjà très joli Miss. Mais j’attendrais votre invitation quand vous vous sentirez prête.
Je lui offre un sourire et cela me fait plaisir qu’elle veuille m’offrir quelque chose de joli à écouter, même si je ne doute en aucun cas de ses capacités.
La demoiselle m’indique alors qu’elle passera à la boutique pour prendre du thé et je lui dis que je peux également lui faire découvrir deux nouvelles boissons qu’une amie m’a fait découvrir. Et je sais que quelques clients commencent déjà à apprécier.
- Je suis sûr que cela vous plaira.
Je lui offre un sourire tandis que nous continuons de marcher dans les allées du parc, où se trouve de plus en plus de personnes à présent. D’ailleurs, une personne ne fait pas attention et me pousse légèrement, cognant la demoiselle à mes côtés.
La sensation de liberté lors d’une balade est tellement plaisante. Le cœur aimant la connaître, bien que cela fait longtemps que cela n’a pas pu être réalisé. Matriarche voulant que l’âme se perfectionne en vue d’un éventuel mariage, plutôt que de monter sur un cheval pour prendre l’air. Aussi, l’idée de pouvoir partager un tel moment avec l’ami d’enfance de James est vraiment plaisant. Le cœur battant toujours plus en sa compagnie, même si les sentiments n’ont jamais été avoués. Et ne le seront sans nul doute, de peur de perdre cette amitié bien trop précieuse. « Une sensation bien agréable de liberté. » Et bien plus encore. Sourire se faisant sur les lèvres, alors que la musique revient au centre de la conversation. Doigts devant se perfectionner avant de pouvoir jouer un quelconque morceau, ne voulant pas risquer à ce qu’il se déplace pour rien. Douceur se collant sur les traits du visage, alors que le cœur est rassuré qu’il ne se montre pas impatient. « Je vous remercie de votre patience et je vous ferais parvenir une invitation le jour où je me sentirais prête. » Mais cela va sans nul doute faire une bonne occupation pour les jours à venir. Regard se posant sur lui, pour lui indiquer qu’il faudra que le corps passe à la boutique, n’ayant plus de thé au domaine. Moyen de pouvoir également passer un peu de temps en sa compagnie. Monsieur Wilson venant à parler de deux nouvelles boissons qu’il a reçues. Le cœur ayant hâte de pouvoir goûter cela. Nul doute que cela risque de plaire, en vue des paroles réconfortantes du jeune-homme. Après tout, c’est un excellent vendeur, il connaît donc le goût de ses clients. Esprit étant ravi de cette perspective de pouvoir passer du temps avec lui, malgré la douleur de savoir l’indifférence des sentiments. Nul doute que le cœur du jeune-homme, ne partage pas les sentiments qui font vibrer l’organe vital depuis bien des années. Le rappel qu’il a été fiancé à l’amie d’enfance et confidente. Cela avait été douloureux, même si de savoir qu’il était également lancé dans la Saison, permettait de garder un brin d’espoir. Continuant d’avancer, les pupilles se posent sur les silhouettes venant profiter du beau temps. Nombreuses personnes se trouvant dans le parc. Epaule se retrouvant percutée, manquant de perdre l’équilibre non loin du point d’eau. Décidemment … Sourire s’affichant sur les lèvres, dans un mouvement rassurant. « Oui, ne vous en faîtes pas, Monsieur. Ce n’est qu’une légère bousculade qui fort heureusement, ne s’est pas conclue comme la dernière fois par une chute à l’eau. J’aurai craint sinon que c’était mon avenir de me voir finir mes balades dans l’eau du parc. »
Notre conversation passe de balade à cheval à la musique, prenant ainsi rendez-vous pour une balade ensemble et venir l’écouter jouer du violon. La demoiselle souhaite se perfectionner avant et je lui indique que cela ne me dérange pas, que je serais être patient et attendre son invitation. La jeune femme souhaite alors passer à la boutique afin de récupérer du thé et je lui dis que je pourrais également lui faire goûter deux nouvelles boissons que j’ai reçu récemment grâce à Luisa. J’avoue que j’ai un faible pour le chocolat chaud mais le café n’est pas mauvais non plus quand on ajoute un peu de sucre. Mais peut-être que la demoiselle appréciera ces boissons aussi. En tout cas, elle est toujours la bienvenue, tout comme son frère également.
Nous continuons de marcher dans les allées du parc quand une personne me cogne à l’épaule, cela se répercutant sur la demoiselle à mes côtés. Je m’excuse alors, vérifiant qu’elle n’a rien au passage. Et heureusement cela n’est pas le cas. Je lève alors un sourcil, interrogateur, ne comprenant pas.
- Vous vous êtes retrouvée à l’eau lors d’une balade ? Car je n’ai pas souvenir que nous nous sommes retrouvés ensemble dans l’eau. Mais ça peut être un avenir intéressant, cela dépend avec qui vous les partagés.
Je lui offre un petit sourire amusé. Néanmoins, je n’ai pas le souvenir que nous nous sommes retrouvés dans cette situation. Enfants, sûrement, mais adulte ça ne me revient pas.
Le cœur avait été douloureux lorsqu’il avait appris les fiançailles des deux jeunes gens. Deuil qui alourdissant déjà l’organe vital. Mais lors de la première visite à la petite boutique de thé, les battements s’étaient accélérés face à l’espoir. Monsieur Wilson, pour qui les sentiments étaient secrets depuis toujours, faisait lui aussi partie de la Saison. Les pas continuant d’avancer en compagnie du jeune-homme. Pupilles se posant sur les différentes silhouettes venant se balader également dans le parc. Epaule se retrouvant en contact de celle de l’ami d’enfance de James, alors que la chute est évitée de justesse. Cœur se retrouvant rassurant de ne pas se retrouver une nouvelle fois à l’eau. Sinon, l’âme aurait pensé que c’était son destin de finir ainsi à chaque balade … Sourire se faisant sur les lèvres, mots se voulant rassurant. Souvenirs évoqués par la même occasion, alors que Lord Wolf n’était fautif en rien, bien qu’il n’était pas du même avis. Mais fort heureusement, il était venu en aide avant que le corps ne finisse noyer. Les joues se colorent de rouge, alors qu’il évoque l’idée de se baigner. Les pensées se perdant, se rappelant de la chemise de Lord Wolf qui collait à la peau. L’imagination essayant de replacer la situation en mettant Monsieur Wilson à la place, et la peau se colore d’une couleur carmine. Surtout lorsqu’il évoque un avenir possible. Mais le cœur doit se rappeler qu’il ne le pense certainement pas. « Oh non ! Je … Jamais nous ne nous sommes retrouvés dans une telle situation. » Main repoussant une mèche de cheveux venant se poser sur la joue. Inspiration de prise, afin de justifier les dires prononcés quelques secondes plus tôt. « Lors d’une précédente balade, j’ai malencontreusement chuté à l’eau à cause d’un cheval qui s’est cabré juste devant nous. Si Lord Wolf n’était pas intervenu, je crains que la chute aurait été bien pire. » Triste réalité mais qui aurait malheureusement pu se produire. Fort heureusement, le Baron n’a pas hésité à se jeter à l’eau pour venir porter secours. Rencontre improbable avec l’homme mais qui n’en reste pas moins agréable. Lord Wolf étant quelqu’un de charmant et attentionné. « Mais en effet, je pense que vous devez avoir raison. Cet évènement peut sûrement se montrer agréable lorsqu’il se passe en bonne compagnie. » Et non dans le froid d’un après-midi.
Me voilà rassuré. Je n’avais pas souvenirs qu’on se soit retrouvé dans l’eau ensemble, même si j’imagine que petits, cela a déjà dû nous arriver.
- J’ai eu peur d’avoir oublié un événement sinon. Mais j’imagine que quand nous étions plus jeunes cela a déjà dû nous arriver quand nous jouions à la rivière.
Je lui offre un sourire tandis qu’elle m’explique qu’elle a fait une balade la dernière fois et qu’elle a fini à l’eau à cause d’un cheval. Mais apparemment, un homme est venu la sauver à temps. Lord Wolf. Cela me dit vaguement quelque chose. J’imagine qu’on a déjà eu l’occasion de se croiser lors d’événements mondains.
- Vous n’avez rien eu ? Heureusement que cet homme n’était pas loin de l’accident et qu’il a pu vous aider.
Et j’imagine que James va essayer de faire en sorte qu’il fasse la cour à sa sœur, surtout que c’est un Lord un bon parti pour Prudence. James souhaite le meilleur pour sa sœur, chose que je peux comprendre car on veut toujours le meilleur pour les gens qu’on aime.
- Je pense aussi. Passer du temps avec des personnes qu’on apprécie c’est toujours agréable. Savez-vous nager ?
Le cœur se veut rassurant, alors qu’une telle situation ne s’est jamais produite. Fort heureusement d’ailleurs, alors qu’aux yeux de la société, ça serait sûrement mal vu. Et la réputation est bien trop importante, dans l’optique d’essayer de faire un mariage lors de cette Saison. En espérant qu’il y aura des sentiments réels, même s’il sera bien trop difficile, voire même impossible, d’oublier ceux envers le jeune-homme. « Vous n’avez rien oublié, ne vous inquiétez pas. Mais oui, quand nous étions enfants. C’était il y a si longtemps. » James ne voulait pas que l’âme vienne les embêter. Aussi, il n’était pas rare qu’il s’amuse à pousser le corps à l’eau, par petite vengeance enfantine. Inspiration prise pour lui expliquer la rencontre improbable avec Lord Wolf. Homme tout à fait charmant, qui est venu en aide alors que le corps coulé. Heureusement qu’il était là, même si c’est son cheval qui était fautif. Mais un animal peut prendre peur, aussi, le cœur ne lui en a pas du tout tenu rigueur. « Je n’ai rien eu, grâce à Lord Wolf. Il est venu me chercher à temps. Heureusement oui qu’il était là. Je lui dois énormément. » Même si la matriarche n’a pas été très heureuse de cette manière de se rencontrer. Mais après, apprenant qu’il était Baron, elle a fini par se calmer bien rapidement. Et nul doute qu’elle a dû évoquer son nom avec James dans l’optique d’une nouvelle rencontre. Esprit n’étant pas dérangé, même si les sentiments ne sont que pour Matthew. Mais s’il le faut, le cœur se fermera comme il a su le faire lorsque Lord Leland a montré de l’intérêt pour la personne. Mots confirmant la parole du jeune-homme. Cela doit sans nul doute être agréable en bonne compagnie. « En effet. Et je dois malheureusement avouer que non, je ne sais nager. C’est pour cette raison que je ne pourrais jamais assez remercier Lord Wolf de son aide. » Peu aurait osé se jeter à l’eau de la sorte. Surtout avec la température qui descendait. « Et vous, vous savez nager ? »
Je souris aux souvenirs du bon vieux temps. Nous n’étions pas toujours très tendres avec la demoiselle, mais dans le fond, nous n’apprécions pas que d’autres personnes lui fassent du mal. C’était comme une petite sœur et elle l’est toujours un peu, même si maintenant elle a grandi et que nos relations ne sont plus comme avant. Après tout c’est une jolie jeune femme maintenant.
J’apprends par la suite qu’elle a fait une chute il y a peu dans une mare d’eau mais que, fort heureusement, un homme a pu la sauver de sa chute et elle n’a rien. J’imagine que sa mère n’a pas dû apprécier mais cela lui permet de rencontrer un bon parti intéressant. James va s’en doute en profiter le connaissant.
- Je suis heureux de savoir que vous n’avez rien. Je pense que James doit être ravi de savoir que c’est un Lord qui vous a sauvé.
Je lui offre un sourire. James a toujours voulu un bon parti pour sa sœur ainsi que sa mère. J’ai fait la promesse pour ma part que jamais je ne tenterais quoi que ce soit avec Prudence. Elle est comme une petite sœur que je compte protéger et aider à trouver un bon parti aussi.
- Je comprends mieux. Il faudra que je le remercie de vous avoir aider quand nous nous verrons alors. Je sais un peu nager oui, mais je ne suis pas un poisson dans l’eau pour autant.
Je ris légèrement. Je n’ai jamais trop aimé être dans l’eau, mais j’ai appris à nager et me débrouiller quand je m’y trouve.
Le souvenir est encore frais dans l’esprit. Les détails frappent encore les pensées avec précision. Lors de cette malheureuse chute, l’âme a eu une peur bleue. Le rappel de l’eau qui s’engouffre dans les poumons, alors que le corps coule sans pouvoir remonter. Tissus alourdissant les jambes, alors que les bras et les jambes ne peuvent battre pour remonter. La peur en prime qui avait tétanisé les membres, alors que jamais l’esprit n’a appris à nager. Dangereuse constatation. Fort heureusement, aux côtés de l’ami d’enfance, la chute n’a pas eu lieu. L’esprit ne pourra jamais autant être redevable que possible à Lord Wolf. Sourire se faisant sur les lèvres, alors que la tête s’hoche doucement. « James était surtout heureux que Lord Wolf ait été là pour venir m’aider. Sinon, je crains que nous n’aurions pas eu cette discussion. Mais j’avoue ne pas lui avoir posé la question, aussi, je ne pourrais parler pour lui. » Réalité bien macabre, mais pourtant réelle. Mais en effet, nul doute que le frère aîné a apprécié que c’était un Baron. La possibilité de lier une alliance afin de faire gagner un titre s’il y avait une potentielle union. Mais l’âme ayant du mal à imaginer autant de stratagème, alors que le côté fleur bleue espère pouvoir sceller une union s’il y a des sentiments existants. Même si dans le fond, les pensées savent qu’il sera compliqué de passer au-dessus du cœur battant pour Monsieur Wilson. Des années à oublier ne se font pas en un claquement de doigts. Malheureusement, il sera fort nécessaire de commencer à s’atteler à cette tâche, alors qu’il n’a jamais montré le moindre intérêt pour l’esprit. Constatation qui fait souffrir. Douleur dans l’organe vital, alors qu’il ne voit l’esprit que comme la petite sœur de James. Sourire se figeant pourtant sur les lèvres, afin de ne pas montrer le trouble qui habite l’âme. « Pourquoi voudriez-vous le remercier, Monsieur Wilson ? » Question sincère de poser. Surtout qu’il n’y a aucun lien, si ce n’est une amitié unissant l’aîné et l’homme. « Au moins, vous savez nager. Lors d’une chute, comme celle où j’ai été malencontreusement victime, c’est fort utile. » Mais le corps lui, ne sachant pas. Continuant de marcher à ses côtés, l’esprit tourne à plein régime. Envie de savoir s’il a trouvé des débutantes à son goût dans l’optique de faire un mariage. James venant s’afficher dans les pensées, moyen parfait peut-être pour assouvir la curiosité. « Savez-vous que mon frère a enfin décidé de chercher également une épouse ? »
Heureusement que ce Lord Wolf se trouvait là au bon moment et qu’il a pu sauver Miss Prudence d’une noyade. J’imagine que sa famille doit être reconnaissant envers ce Lord et que James ne manquera pas par la suite de vanter les mérites de sa sœur auprès de cet homme. En tout cas, je suis fort heureux de savoir qu’elle n’a rien.
- De vous avoir sauvé. J’aurais été fort peiné d’apprendre que vous n’avez pas survécu à cette noyade…
Je lui offre un petit sourire. Je connais Prudence depuis de nombreuses années, cela m’aurait fait bizarre d’apprendre qu’elle ne soit plus de ce monde. Nous avons vécu quasiment ensemble, sauf pendant quelques années où nous nous sommes perdus de vus. Mais cela ne change pas le fait que j’ai de l’affection pour elle et que ça m’aurait fait mal de la perdre.
- Cela serait mal vu de ma part de vous apprendre à nager je pense. Mais j’aurais été ravi de vous donner quelques cours, même si je ne suis pas forcément un bon nageur.
Mais qu’un homme donne des cours de natation a une femme serait sans doute mal vu dans notre société et je vais éviter de faire un scandale, ne souhaitant en aucun cas mettre la demoiselle en mauvaise posture.
Nous changeons de sujet et j’apprends alors que son frère a décidé de chercher une épouse durant la saison, ce qui ne manque pas de me faire sourire.
- Tient donc. Il s’est enfin décidé à se trouver une épouse. Et a-t-il trouvé quelques demoiselles ?
Un petit sourire amusé se glisse sur les lèvres. Il faudra que je discute avec James afin d’avoir son avis sur les débutantes de cette année.
- Et vous ? Avez-vous certains prétendants qui vous plaisent ? Peut-être que je peux vous aider.
Les joues rougissent doucement face à son explication. Cœur idiot de battre plus vite au sein de la cage thoracique, alors que ce n’est sûrement rien. Ce n’est pas pour des sentiments, mais uniquement pour l’âme qui est la petite sœur de l’ami d’enfance. Aussi, la voix ne répond rien. Le visage reste souriant, ne montrant pas la douleur qui habite l’âme en comprenant une nouvelle fois qu’il n’y aura jamais les sentiments partagés. Les mots répondant, annonçant qu’au moins, Monsieur Wilson sait nager. S’il vient à faire le même style de chute, nul doute qu’il pourra plus facilement s’en sortir. Les joues se colorent de rouge, alors que l’imagine de la chemise trempée sur Lord Wolf s’insuffle sur le corps de l’ami d’enfance. Pensées qui ne devraient pas exister, alors que les yeux se détournent pour tenter de cacher le trouble. « En effet, ça serait sans nul doute mal vu. Mais je vous remercie d’avoir énoncé le fait que vous étiez prêt à m’accorder un peu de votre temps libre pour m’apprendre à nager. » Même si encore une fois, l’organe vital s’accélère alors que c’est en vain. Les sentiments ne sont pas réciproques. L’esprit se met à réfléchir, voulant savoir s’il a trouvé des demoiselles pour être potentiellement une future épouse. Le cœur se serrant douloureusement à cette idée et pourtant, c’est ce qui risque d’arriver. Mots évoquant donc James qui a décidé de prendre une épouse également, malgré le fait qu’il soit très mauvais danseur ce qui ne va pas lui faciliter la tâche. « Pas à ma connaissance. Hormis se plaindre de ses pieds douloureux, il ne m’a rien dit d’autre. » Et cela a déjà fait rire l’esprit a plusieurs reprises. Baissant les yeux quelques secondes sur le sol, le cœur est meurtri en entendant ses mots. Douleur au sein de l’organe vital, pire qu’un coup de couteau. Le souffle se bloque dans la cage thoracique, alors que l’esprit doit se forcer à ne rien laisser transparaître. Et pourtant, le cœur se brise en millier de morceaux. Mais les lèvres se forcent à sourire. « Je vous remercie de proposer votre aide. Mais vous n'êtes pas obligé vous savez ? Avez-vous des idées ? » La gorge se sert à l’idée même qu’il pousse le corps dans les bras d’un autre. Mais cela rappelle au cœur qu’il doit tourner la page, comme avec Lord Leland, et ne jamais battre de nouveau pour cette histoire impossible. Constat bien douloureux, mais qui semble nécessaire.
J’apprends donc que la demoiselle ne sait pas nager et que c’est une des causes à sa chute et sa presque noyade si ce Lord Wolf n’était pas intervenu. Je me serais bien proposé pour lui donner des cours pour apprendre à nager, mais je ne suis pas sûr que cela soit bien vu qu’un homme aide une femme dans ce domaine. Je lui offre un sourire quand elle me remercie tout de même de vouloir l’aider. C’est normal. Elle n’a pas besoin de me remercier. On se connaît depuis un moment maintenant, ça me fait plaisir si je peux lui apporter mon aide.
Prudence me dit alors que son frère s’est enfin décidé à se chercher une épouse et cela me fait sourire. Lui qui, il y a encore quelques années de cela, ne voulait ni récupérer la place de son père, ni se marier, voilà qu’il change. Mais dans un sens, ça montre qu’il a pris en maturité ce qui est une bonne chose. Il faudrait que j’aille le voir afin qu’on en discute des différentes débutantes qu’on ne se retrouve pas à courtiser les mêmes demoiselles. Je ris donc quand elle me dit qu’il ne lui en a pas parlé, sauf de ses pieds douloureux.
- Ça ne m’étonne pas de lui. J’essayerais de venir le voir quand j’en aurais l’occasion.
Je lui offre un sourire avant de lui demander si elle a déjà repéré certains prétendants, lui disant que je peux peut-être l’aider en la présentant si besoin.
- Je ne connais pas tout le monde, mais si je peux vous aider, ça sera avec plaisir.
Quand elle me demande si j’ai des idées, je réfléchis un instant, tout en continuant de marcher.
- Vous avez Lord Seymour en bon parti. Lord Hamilton également. Ce sont tous les deux des ducs. Mon ami, Lord Lightwood également, qui est un bon parti. Le duc Hargreaves également. Et j’imagine que Lord Wolf doit être un bon parti aussi. Je ne le connais pas, mais s’il vous a sauvé c’est que c’est quelqu’un de bien.
Il y en a d’autres évidemment, mais je ne connais pas tout le monde pour lui dire si ce sont des bonnes personnes ou non.
James a décidé de trouver une épouse au cours de cette nouvelle Saison. Revirement de situation, alors qu’il n’a jamais évoqué le fait de vouloir se marier, lui qui ne voulait déjà pas reprendre l’affaire familiale. Malheureusement, le décès du paternel l’a incombé de toutes ces responsabilités. Aussi, l’âme se montre honnête, ne sachant pas s’il a trouvé, ou non, quelques noms de débutantes. Après tout, il n’a fait que de se plaindre de ses pieds douloureux le lendemain. En même temps, ce n’est pas comme s’il était très bon danseur, il faut bien se montrer honnête. « Il sera ravi de vous revoir. » Ecoutant la suite, la respiration se fait un peu plus pressante lorsqu’il pose question. Le cœur se serre douloureusement, face à sa proposition. L’idée même qu’il ose proposer ça, rappelle qu’il ne verra pas l’âme d’une quelconque autre manière. Petite sœur de James qui restera ainsi à ses yeux jusqu’à la fin des jours. « C'est gentil mais ... Vous n’êtes pas obligé … » La voix murmure doucement, mais le sourire reste accroché aux lèvres. L’esprit ne voulant pas montrer que ces mots sont plus que douloureux, réduisant l’espoir à néant. Mais il ne semble pas s’apercevoir du mal-être, fort heureusement, alors qu’il commence doucement à faire une énumération. A chaque nouveau nom, le cœur se serre douloureusement. Le regard se perd dans l’horizon, ne voulant pas montrer son trouble. Les noms évoqués disent vaguement quelque chose. Mais même s’ils sont des bons partis, le cœur ne les connaît nullement. Inspiration profonde de prise pour cacher la douleur de l’organe vital. « Je vous remercie. Je prends bonne note de vos conseils, j’en aviserai d’ailleurs James pour avoir son avis. » Nul doute que le frère aîné sera en accord avec les mots de son ami. Mais il n’empêche que cela fait souffrir. Le parc commençant à se vider un peu, signe que l’heure a dû bien avancer depuis le début de la rencontre. Envie également de rentrer, alors que la douleur est de plus en plus difficile à masquer. « Vous devez rouvrir votre boutique à quelle heure ? Je ne voudrais pas vous mettre en retard. »
Je lui souris. J’espère qu’il sera content de me voir, nous sommes amis après tout. Je suis d’ailleurs heureux de le revoir après tout ce temps. Nous avons sans doute des choses à rattraper niveau conversation, mais j’apprécie toujours sa compagnie pour boire un verre avec lui ou tout simplement discuter de tout et de rien, et là des débutantes puisqu’il a décidé de chercher une épouse durant la saison. En même temps, il vieillit lui aussi il faut bien qu’il trouve une femme et qu’il ait des enfants pour qu’ils récupèrent le domaine Anderson. Tout comme moi pour récupérer la suite des boutiques Wilson. Et qui sait, peut-être le titre de Comte entre temps.
Je demande à la demoiselle si elle a déjà trouvé quelques potentiels prétendants pour sa saison, lui disant que j’accepterais de l’aider si elle a besoin. Je ne connais pas tout le monde bien sûr, mais le fait d’en croiser certains durant les événements mondains ou bien à la boutique me permet de repérer quelques personnes. Je lui donne donc une liste de potentiels prétendants au titre intéressant, comme je sais que James souhaite un titre pour sa sœur. Chose que je peux comprendre car il veut qu’elle réussisse, mais peut-être qu’elle n’est pas du même avis que lui.
- Je pourrais lui en parler quand je le verrais si vous voulez.
Nous continuons de marcher quand Prudence me demande alors à quelle heure je reprends, ne souhaitant pas me mettre en retard. Il est vrai que la balade était fort agréable que je n’ai pas fait attention à l’heure. En observant le clocher, je remarque qu’il est bientôt l’heure de la réouverture.
- Je ne vais pas tarder. Vous avez bien fait de me le dire, je n’ai pas vu le temps passé. En même temps, j’étais en bonne compagnie. Avez-vous besoin que je vous ramène jusqu’à votre voiture ou restez-vous encore dans le parc ?
Lorsqu’il commence à énumérer des prétendants potentiels, le cœur se fait douloureux. Pire encore, il se serre à chaque nom supplémentaire. Cela n’est nullement la faute de Monsieur Wilson et pourtant, cela rappelle à l’âme qu’il ne partage pas les sentiments qui font battre l’organe vital depuis bien des années. Et qu’il ne les partagera sûrement jamais … Douleur cuisante, alors que l’esprit se rappelle une nouvelle fois qu’il serait peut-être bon de tourner la page. D’oublier les sentiments qui font battre le cœur, comme il y a deux ans lors de la rencontre de Lord Leland. Les choses seraient sans nul doute plus simples si cela se faisait. Et pourtant, l’âme n’arrive pas à tourner cette page. Comme si en relisant ce chapitre, encore et encore, elle se persuadait qu’il pourrait changer d’avis. Et pourtant, depuis toutes ces années, il ne voit que la petite sœur de son amie d’enfance. Soupirant doucement, le sourire reste malgré tout figé sur les lèvres, alors que le cœur est en miettes. « Comme vous le souhaitez. Il évoquera peut-être le sujet avec vous, pour avoir vos conseils avisés. » Nul doute que James le fera. Mais pourquoi le jeune-homme se propose-t-il de lui-même ? Le parc se vidant doucement, l’esprit se rappelle qu’il doit sûrement retourner à la boutique. Là où l’âme veut elle rentrer chez elle pour souffrir en silence. Le sourire se fait sur les lèvres, mais il reste malgré tout très triste. « C’est gentil. J’ai passé un agréable moment également. » La vérité même si aux yeux, c’est bien plus. Regardant où les deux corps se trouvent dans le parc, il est plus simple qu’il reparte directement. Ainsi, il ne sera pas en retard. « Vous n’avez pas besoin de me raccompagner, je ne voudrais pas vous mettre en retard. Je vous remercie malgré tout. Et je vous souhaite une bonne fin de journée, Monsieur Wilson. » La tête s’inclinant pour le saluer comme il se doit, avant de tourner les talons. Le cœur au bord des lèvres, la voix annonce à la femme de chambre qu’il est temps de rentrer, n’ayant plus envie de prendre l’air.
FIN.
by @ Marvin
Contenu sponsorisé
() /
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum