Only aim to do your duty || Heathcliff Howard

Que faites-vous à Londres ? Cela fait maintenant un petit temps, qu'Heathcliff est de retour à Londres. Premièrement, parce qu'en sa qualité de Comte Maréchal d'Angleterre, il a dû organiser les funérailles de feu la reine Charlotte et préparer le retour en session parlementaire de la chambre des Lords. Outre cela, il vient à Londres comme tous les nobles, pour faire la saison parlementaire dans son cas et la saison mondaine. Son objectif cette saison est double, faire une première saison parlementaire en qualité de nouveau Duc de Norfolk et éventuellement trouver une épouse en saison mondaine pour pérenniser le titre. Il a beaucoup de travail devant lui.

Lorsque vous n'êtes pas à Londres, où êtes vous ?   Heathcliff vivait principalement à Sandringham House dans le Norfolk, domaine très rustique de la famille Howard. Il faisait quelques rares apparitions à Arundel Castle dans le Sussex, qu'il évitait la plupart du temps, parce que fort incommodé par la présence de son père. La réciproque est également vraie. Dès lors, maintenant que feu son père n'est plus, il est fort à parier qu'il élira son domicile de prédilection à Arundel Castle, demeure ancestrale de sa famille.

Votre place dans la société londonienne actuelle vous convient-elle ?   Notre homme ne s'en plaint pas en tout cas. Si elle a des avantages, elle a évidemment des inconvénients. Surtout celle de devoir, d'entrée de jeu, gérer des évènements aussi protocolaires que des funérailles royales et dans un avenir proche - on l'espère - un mariage royal. Autant, vous dire que s'il ne voudrait pas être en bas de l'échelle, il aurait peut-être préféré être moins haut quand même. Mais, il s'en accommode très bien. Après tout, il est né pour ça, pas vrai ?

Quelles sont vos attentes concernant la saison ? Gérer les questions pressantes au niveau parlementaire. Trouver une épouse à la hauteur de la tache de duchesse de Norfolk. Retourner aussi sec à ses affaires privées. Et si dans le même temps, il peut fiancer sa cousine, ce sera ça de gagner aussi.  

1785 - "Votre Grâce, vous avez un fils." Le regard du Duc de Norfolk se lève de son journal, il toise un instant le domestique qui vient de lui annoncer la nouvelle. Une poignée de minutes s'écoulent, la porte du salon s'ouvre à la volée sur la personne de son frère cadet. "Bernard, ton épouse est..." La voix du cadet se brise, il ne dit pas les mots. La page du journal se tourne, le verre de brandy retrouve les lèvres du duc. "Elle a accompli sa tâche, il me semble. Au moins, elle est morte en servant son destin. James, faites préparer mes baguages, je rentre à Arundel." Le majordome salue son maître, vide les lieux et s'en va à sa tâche. Georges Howard reste sans voix, absolument silencieux, tandis que Norfolk se lève, replie son journal et le pose. L'aîné croise le regard du second, dans un duel silencieux. "Si tu le permets, Georgie, je vais voir mon héritier avant de partir." Avant de partir... le second secoue sa tignasse brune et arrête son frère. "Tu ne peux pas partir, il vient de naître !" Un nouveau duel, la glace contre le feu ; le bleu contre le brun. "Je n'ai jamais dit, que je l'emmenais avec moi. Il y a des nourrices et des gouvernantes. Qu'ai-je à faire d'un nouveau-né dans mes jambes ? Et, si cela te tient tant à cœur, Georgie, reste donc à Sandrigham pour l'élever. Maintenant, ôte-toi de mon chemin." Et, le Duc posa un regard critique, mais non moins satisfait sur son fils, avant de disparaître. Le seul don affectif qu'il reçu ce jour-là, c'était le prénom que sa mère avait choisi de lui donner avant de mourir : Heathcliff.

1790 - Assis les pieds battant le vide sous lui, l'enfant est assis dans un religieux silences. Avides, ses petites mains parcourent les livres, avec diligence et révérence. Son nouveau maître est pantois, alors qu'il observe les titres de ceux-ci. "Mais..." Bégaye-t-il alors, en posant un regard d'incompréhension sur son tuteur. "Il est précoce." Dit simplement Georges Howard en posant un regard attendrit sur son neveu. "C'est plus que cela, monsieur..." Une main impérieuse se lève pour stopper le précepteur. "Ma seule inquiétude, monsieur, c'est qu'il ne veut pas parler. Je sais qu'il le peut, mais il ne veut pas. Ainsi, c'est là votre tâche. Mon neveu est le futur duc de Norfolk, il doit pouvoir tenir ce rang et ce titre. Je me fiche qu'il soit plus que précoce, il faut qu'il parle. Surtout qu'il sache parler en public. " Un signe de tête approbateur et l'ouvrage commence.

1800 - "Ainsi, vous avez finalement décidé d'avoir un enfant, mon oncle." Georges arme son fusil, vise et fait mouche en abattant un faisan qui s'envolait à l'instant. "Au moins, il y aura de quoi dîner ce soir." Le ton de l'adolescent à ses côtés est froid, rigide, loin de celui des autres jeunes hommes. Georges Howard soupire alors, repose son fusil. "Heathcliff... Ce n'est pas que..." Les yeux de glace de son neveu se posent sur lui, douloureux rappel de ceux de son propre frère. Il a tout de sa mère cet enfant, sauf ses yeux. Pourtant, c'est à croire que la nature voulait qu'ils soient opposés, lorsqu'on discerne la tache brune à son iris gauche, souvenir des yeux de sa mère. "Je sais." Et c'est tout ce qui se dira alors sur le sujet. "Mais ne soyez pas comme mon père." Ô Georges ne serait jamais comme Bernard. L'adolescent brandit son arme d'un geste souple, vise et tire ; un second faisan s'écroule. "Hmm... la gâchette est un peu raide." Le silence se fait, les yeux se perdent dans les paysages des terres de Sandringham. Une main se pose dans le dos de l'adolescent, qui frémit alors, renâcle et se recule. "Je n'irai pas le voir. Je ne veux plus le voir." L'oncle tâche d'attraper la manche du garçon, qui se dérobe une fois de plus. "Mon garçon..." Mais le regard est dur, sans appel, sans concession. Georges soupire, s'appuie sur son arme. "Il demeurera votre père, Heathcliff. Même s'il ne mérite ni ce titre, ni ce rôle..."

1815 - Les derniers balbutiements de la guerre contre Napoléon s'étiolent, les Anglais rentrent chez eux. Dans les jardins du palais St James, Heathcliff marche l'air absorbé par ses réflexions. " Je pense que Léopold est un excellent choix, Charlotte." Déclare-t-il finalement en cueillant une rose, qu'il tend alors à la princesse à ses côtés. La jeune femme sourit, puis rit discrètement. "C'est un Lion, vous savez, mais il a quelque chose." Le sourire de l'héritier du duc de Norfolk est un peu plus fade que celui de son amie. "Mais je suis heureuse, que vous ne boudiez pas, Heathcliff. Je sais que vous m'aimiez et que..." Le jeune homme hausse alors ses larges épaules. "Je préfère vous garder en amie, que de vous perdre en faisant de vous ma femme. Votre bonheur m'importe plus que le mien. Soyez heureuse, Charlotte, et espérons que nous pourrons continuer nos promenades. Il y aura un récital des œuvres de Haydn prochainement, irions-nous de concert, avant vos noces ?" La main de la royale princesse sur son avant-bras ne pèse pas aussi lourd que le contact des autres. Charlotte l'apaise, elle est son amie, celle qui est indéfectible. Alors, lorsqu'en 1817, celle-ci s'éteint, il y a un peu plus de noirceur qui s'étend dans le coeur et dans l'âme.

1818 - Quelques mois seulement depuis la mort de Charlotte s'écoulent sur les terres de Sandringham. Heathcliff ne se rend pas à la saison cette année-là. On lui pardonne, il n'est pas encore Norfolk. Octobre arrive, les cheminées s'allument dans la maison. Une lettre en main, l'homme porte un verre de whisky à ses lèvres, dans un religieux silences. "Heathcliff." La voix de son oncle est lourde, traînante. Il devine que la nouvelle est peut-être mauvaise. "Votre père est décédé." Un battement de cil, une tension dans la nuque et une nouvelle gorgée de whisky. Un rictus sur les lèvres, celui d'un homme désabusé. "Du travail en perspective, j'imagine." Dit-il platement, avant de se lever, passant près de son oncle, il lui tend la missive. "Faites préparer les malles aux domestiques, nous allons enterrer mon père avant de rentrer à Londres. La santé de sa Majesté semble déclinée. Et si cela ne peut se faire, vous vous chargerez des obsèques de votre frère et moi de la reine." Georges se raidit, arrête son neveu, comme il avait arrêté son frère près de trente-trois ans plus tôt. La vision est douloureusement semblable. "Votre grâce, il s'agit de votre père." La main sur le torse de son neveu, pour la première fois de sa vie, il sent la sienne se poser sur elle dans un geste compatissant. "Vous vous trompez, mon oncle..." Il marque un temps d'arrêt, plongeant ses yeux de glaces dans le feu des siens. "Je n'ai eu qu'un seul père et il est encore en vie, devant moi. Je n'ai perdu qu'un géniteur." Sa main tremble ; celle du nouveau duc de Norfolk se resserre un instant sur la sienne, puis relâche et s'en va. Georges déglutit au moment où la porte claque derrière Heathcliff.

1819 - Assis à son bureau, le nouveau duc de Norfolk termine les dernières formalités de l'ouverture du parlement. La plume gratte sèchement sur le papier, venant se tremper régulièrement dans l'encrier. La porte tourne sur ses gonds, se ferme délicatement et le bruit de son oncle s'asseyant dans le fauteuil en face de lui résonne dans le silence. "J'ai pris mes dispositions pour déménager mes affaires à Arundel Castle. Dès la fin de la saison, je m'en irais vivre là-bas." Sa main droite cherche un papier dans une pile, qu'il tend vers l'homme en face de lui. "Vous êtes libre de disposer de Sandringham House jusqu'à votre mort, mon oncle et d'y accueillir qui vous voulez." Ses yeux de glaces se lèvent vers son vis-à-vis, faisant peser le sens de ses mots. Georges prend le papier dans ses mains, le parcours un instant avant de soupirer. "Je n'ai jamais compris, comment vous avez compris vous-même." Finit-il par dire en pliant l'acte signé. Heathcliff sourit très légèrement, ce qui n'arrivait jamais. "Je fais partie des gens qui réfléchissent plus que la moyenne." Ses larges épaules se haussent, la plume reprend son chemin puis s'arrête. "Et Albert est un homme bien, mon oncle." La connivence, le secret et ce jeu de regard. Un soupir, une larme sur la joue de ce cher Georges. "J'ai cru longtemps, que tu ressemblerais à ton père... Dieu merci, ce n'est pas le cas." La plume se pose enfin sur le papier, Heathcliff fixe son oncle, mesurant le poids de ses paroles et de ce moment. "Je ressemble à mon père. C'est juste que vous n'avez pas pris la mesure de ce que je vous ai déjà dis." Les yeux dans les yeux. Georges se lève alors, fait le tour de ce bureau solennel et pose sa main sur la joue de son neveu, les larmes débordant de ses yeux bruns. "Oui... tu ressembles à ton père... et je suis fier d'être cet homme... fier que tu sois, mon fils."

Petit commentaire de Coco:
"Voilà une refonte qui me touche énormément. J'aime beaucoup les choix que tu as fait pour ce personnage et j'espère sincèrement que tu pourras t'amuser à fond avec lui ! J'ai hâte de le voir jouer, ainsi que de le croiser !"

Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es validé(e)! Bienvenue sur Les Chroniques ! Tu rejoins, donc, le groupe NOBILITY.

Petite aide à l'intégration :

Comme dans tous les forums, il y a des endroits incontournables, pour t'aider à gérer ton personnage et surtout, pour aider le staff à te recenser partout. Passe donc , afin d'être certains qu'on n'oublie rien. Tu peux également avoir   des questions ou des suggestions ou carrément, une requête.

Une fois la paperasse administrative terminée, nous t'enjoignons à créer ta fiche de liens et de rp's. Et tu aimes te laisser surprendre ou que tu ne sais pas comment trouver de rp, nous te suggèreons de faire appel à la communauté en faisant une demande de rp.

Tu peux également, si tu en as besoin et que tu as un imaginaire débordant, créer un scénario ou des pré-liens

Ensuite, n'hésite pas à te mêler aux autres membres, en participants simplement aux évenements et/ou intrigue proposé par le staff. Ou encore, en participant au flood et jeux du forum.

Enfin, si tu peux rejoindre le le discord du forum, afin de faire un peu plus connaissance avec nos membres. Et au moindre soucis, n'hésite pas à un contacté un des membres du staff, soit par le biais du compte PNJ Whistledown ou un de leur compte principaux.

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