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Les Chroniques de Londres
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Annexes || La vie en Angleterre au 19ème siècle.

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Message() / Mer 24 Mai - 14:31
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La vie en Angleterre
tout ce qu'il faut savoir sur Londres  

Vous trouverez dans cette annexe tous les éléments pour comprendre la vie en Angleterre à l'époque. Que ce soit la typologie de Londres, les mœurs, la religion, l'art - nous avons essayé d'être les plus concis, précis et exhaustifs possibles. Evidemment, vous êtes encouragés à faire plus de recherches si vous en avez l'envie. Si jamais vous avez des questions et/ou besoin de précision, n'hésitez pas à contacter @Mark Healey ou @Adrian Mountbatten I love you

sommaire
- Contexte historique
- La vie en Angleterre  
- Art & littérature
- La Religion
- Mariage & Divorce
- Les moeurs
- Les duels
- Le féminisme & le militantisme
- L'homosexualité
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Message() / Mer 24 Mai - 14:32
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Le Royaume Uni
  Les évènements en ce temps là  
 

 
 


Le Royaume-Unis Le Royaume Unis est l'état souverain de quatre nations qui sont l'Angleterre, l'Irlande, l’Écosse et le pays de Galles. Au XIXe siècle, le royaume est en train de se moderniser sous le règne de George III, roi très populaire malgré ses problèmes de santé déclenchés dès 1810. Effectivement Georges III est un roi malade, aliéné et son règne est principalement assuré par son épouse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz et son premier ministe. En effet le Royaume-Unis est le premier pays à s'être engagé dans la révolution industrielle, dès 1760. Qu'est-ce la révolution industrielle ? Tout simplement le passage d'une production agraire et artisanale à une production industrielle et commerçante à grande échelle. Le Royaume-Unis est en avance, car c'est un pays très à part dans le reste de l'Europe. En effet les concepts économiques libéraux d'Adam Smith placent l'Homme et ses droits au centre de l'économie, ce qui pousse les premiers entrepreneurs coloniaux à investir. Enfin, le Royaume-Unis est fort d'une flotte maritime immense, ce qui lui permet de dominer les mers et de développer des routes commerciales importantes. Et puis détail qu'il ne faut pas négliger, c'est l'Empire Colonial Britannique. Celui-ci est spectaculaire, composé d'îles dans les colonies d'outre-mer, il apporte au Royaume-Unis des richesses conséquentes. Autre colonie extérieure, on ne peut oublier l'Inde britannique qui devient rapidement le joyau de la couronne tant son profit devient le plus rentable pour le royaume. Ainsi au début du XIXe siècle, l'économie du royaume est relativement stable, les richesses vont et viennent, il y a une grande production de ressources et les investisseurs voient leurs gains augmenter. Tout cela n'est qu'une belle revanche, en effet en 1783 les Royaume-Unis vit la perte de ses 13 colonies en Amérique du Nord, suite à la guerre d'Indépendance Américaine. Cela, combiné à une guerre contre les indépendantistes provoqua une perte financière importante pour le royaume.

Concernant le contexte politique en ce début de XIXe siècle, c'est toujours le Parlement Britannique où siègent les nobles que l'on appelle Lords qui est à la tête du pays sous le commandement du roi, malgré tout. Ce Parlement qui se rassemble depuis 1265 au Palais de Westminster a pour rôle de proposer et de voter les lois mais aussi d'exercer la justice parfois, il se compose d'ailleurs de deux Chambres. La première est la plus influente, la Chambre des Lords dont les sièges sont rouges et la seconde, la Chambre des Communes où les sièges sont verts. Les Lords sont nommés à vie par le roi et le premier ministre parmi les différentes pairies du royaume et d'autres sont des clercs de de l’Église d'Angleterre. Les membres de la Chambre des Communes sont élus au suffrage universel. Ils se rassemblent plusieurs fois par semaine lors de la Saison et sont chargés d'éclaircir le contexte politique du pays et de lui donner une ligne de conduite pour l'année à venir. C'est aussi l'occasion de débattre, d'imposer ses idées ou de proposer des changements mais attention, cela ne se fait pas toujours dans le calme même si la bienséance est de rigueur pour tout gentleman qui a l'honneur de siéger au parlement, qu'il soit de la Chambre des Lords ou des Communes.

Les deux partis politiques qui s'opposent sont les Tories qui sont majoritaires au parlement depuis 1774 et les Whigs. Les Tories sont des conservateurs alors que les Whigs sont des libéraux.

Hors du Royaume Unis C'est la guerre qui ravage le reste de l'Europe au XIXe siècle. Le Royaume-Unis est d'ailleurs engagé dans un conflit à grande échelle, c'est à dire les Guerre Napoléoniennes. Ces conflits commencent en 1803 et ne sont que la prolongation des conflits engendrés par la révolution française de 1789. Certes l'on pourrait penser que cette dernière n'aurait pas eu d'influence dans le royaume mais c'est faux, en effet la révolution française eu des répercutions jusqu'au Royaume-Unis, sous forme de courant de pensées humanistes et révolutionnaires, trouvant écho notamment dans les bas-quartiers de Londres ou auprès des populations modestes tel que les artistes ou les artisans. Concernant les Guerres Napoléoniennes, en 1813 les soldats sont engagés dans la Sixième Coalitions qui comporte le Royaume-Unis, la Russie, la Prusse et par la suite la Suède et l'Autriche. Ce nouveau conflit démarre suite à l'invasion de la Russie par les armées Napoléonienne ce qui déclenche une nouvelle guerres des états alliés qui souhaitent mettre fin aux prétentions belliqueuses de l’empereur français. Cette même année, 1813 donc, c'est la campagne d'Allemagne qui mobilise les troupes. Cette campagne, de janvier à octobre n'engage pas directement le Royaume-Unis mais quelques troupes sont tout de même présentes pour soutenir l'Empire Russe ou la Prusse qui elles, sont au front.
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Message() / Mer 24 Mai - 14:32
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La vie à Londres
Et dans le reste du pays.


Vivre au XIXème siècle

Au XIX siècle, nous sommes en pleine époque Géorgienne c'est à dire, sous les règnes des rois Georges I, II et III et même Georges IV. Actuellement, le pouvoir est entre les mains de George III d'Angleterre et la Reine Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. La famille royale est de la maison de Hanovre. Le roi est sur le déclin puisqu'il souffle de démences qui altèrent son jugement, aussi la reine a pris en main les affaires du royaume ainsi que ses plus proches conseillers.

En ce temps là, la ville de Londres est en pleine effervescence. En effet c'est une ville qui ne cesse de s'agrandir suite à une immigration massive des campagnes, jusqu'à la ville. Les quartiers se découpent en plusieurs morceaux, la classe moyenne est dispersée dans toute la ville mais au sud et à l'est, se rassemblent la classe ouvrière. Les aristocrates eux, ont pris possession des quartiers ouest et ne comptent pas en changer. Leurs quartiers sont d'ailleurs propres, bien entretenus, tout le contraire des bas-quartiers où les pavés sont jonchés d'immondices et où l'air est à peine respirable. Tout cela crée une sorte de nid de germes, ce qui provoque régulièrement des vagues de typhus, de variole ou de choléra.

Malheureusement, les systèmes d’évacuation des eaux usés n'existent pas encore et l'hygiène est relativement compliquée. En effet on se lave dans des bassines d'eau chaude ou dans des baignoires, pour les plus riches. Les eaux usées elles, sont jetées directement dans la Tamise ainsi que tous les déchets possibles. De ce fait, la Tamise est extrêmement sale et l'été, une odeur nauséabonde s'en dégage.

Concernant l'éclairage, l'électricité est une chose lointaine dans l'esprit des Londonien en ce XIXe siècle. Pour le moment, la lampe à huile et les bougies sont massivement utilisés par toutes les couches de la population.

La capitale est une ville professionnelle florissante, hébergeant des raffineries de sucre, des minoteries ou encore des usines pour la fabrication de conserves. Sans oublier les brasseries à travers Londres. Bermondsey et Southwark étaient en ce temps célèbres pour la fabrication de chapeaux et son industrie du cuir, alors que l’on se rendait à Bethnal Green pour de bonnes chaussures. Le quartier de Clerkenwell était quant à lui réputé pour la fabrication d’horloge, de montres et de bijoux. La mode étant très simple, elle se composait pour les hommes de souliers avec ou sans guêtres, pantalon, chemise, gilet, redingote, canne, montre à gousset, haut de forme, paletot ou blouse pour les ouvriers et pour les femmes d'une chemise en coton ou batiste, camisole, corset, jupon, jupe, robe, chapeau, gants, bottines de cuire, souliers, bas, foulard, ombrelles, châle, cape et autre capeline. Évidemment ils ne portaient pas tout cela en même temps.

En somme, de nombreuses industries coexistent à Londres, mais cela ne met pas pour autant un frein à la pauvreté. Les foyers étaient souvent surpeuplées, il existe des demeures dans l’East End où une personne pouvait louer un lit pour la nuit avec quelques pièces. Sans argent, vous êtes envoyés dans une maison de travail, où les difficiles conditions avaient pour but de dissuader les gens de demander de l’aide à l’État.

La classe ouvrière londonienne mange simplement : pain, beurre, pommes de terre et bacon. La viande de boucherie est un met de luxe comme tout ce qui touche au sucre et chocolat. Les fruits exotiques également mettent plusieurs jours à arriver (pour les plus proches) et seul les plus aisés peuvent se les offrir.

Il faudra attendre le développement du chemin de fer et des voies de navigation pour voir le régime alimentaire de la population globale s'améliorer. Malgré tout, la locomotive à vapeur est déjà présente sur le territoire, depuis son invention en 1804 et il est aussi possible de se déplacer en bateau. Mais son utilisation n'est pas accessible à toutes les bourses ! Enfin, au sujet des déplacements, ces derniers sont très longs ! En fiacre, il faut compter 12km/h à condition que la route soit bonne, que le fiacre soit léger et qu'il ne soit pas trop chargé sinon c'est encore plus long. Et puis il faut s'arrêter toutes les deux heures afin de changer les bêtes ou alors de les laisser se reposer, si elles nous appartiennent. En effet, ce sont elles qui font tout le voyage et, les chevaux coûtant cher, ce sont des biens précieux à choyer. Le repos a pour but de permettre aux voyageurs de se reposer également. N'oublions pas que le confort dans le fiacre est assez rudimentaire parfois. Pour les plus aisés ils peuvent s'offrir des voitures avec des suspensions mais les autres doivent se contenter de fiacre d'une qualité moindre, ce qui n'absorbe en rien les trous et les nids de poule que l'on peut croiser lors du voyage ! Et puis on ne fait pas de long voyage l'hiver, car il n'y a pas d'isolation dans la voiture.

Dernier point concernant la monnaie, celle-ci se nomme la livre sterling, qui se divise en 20 shillings valant chacun 12 pences, ou penny.



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Message() / Mer 24 Mai - 14:33
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Arts et littérature
le XIXe siècle en Grande-Bretagne


En Grande-Bretagne, comme partout en Europe, l'art du XIXe siècle est marqué par les vagues de révolution. Comme bien souvent, les artistes se positionnent en opposition aux règles alors en vigueur jusqu'à présent. Dans cette période, c'est le classicisme et l'académisme qui sont reniés par les créateurs, désireux de se sortir du carcan des règles de la représentation pour assumer leur style. C'est ce que l'on appelle le Romantisme . Loin de désigner des œuvres dont l'amour courtois est la seule préoccupation, le Romantisme est un courant de pensée artistique, philosophique et social, qui parcourt l'Europe et participe aux changements profonds qui ont forgé la société moderne. Etrangement, il touche presque tous les pays occidentaux en même temps sans concertation ou échange. Durant cette période, les pays vont se forger une identité nationale, se créer une mythologie propre et assumer leurs singularités. C'est durant cette période que les mythes fondateurs de Vercingétorix et de Jeanne d'Arc voient le jour en France. En Grande-Bretagne, le personnage éponyme se nomme Ossian et se trouve être un barde écossais dont l'importance dans l'identité nationale est encore à prouver à l'époque du forum.

En Grande-Bretagne, le romantisme prendre une forme plus sombre qu'ailleurs. Il se mêle au mysticisme et au fantastique pour créer ce que l'on nomme le Romantisme noir. Il n'est pas rare que la haute société s'intéresse à l'occulte et au spiritisme - il est dit que Lord Byron organise des soirées de spiritisme d'ailleurs, et nombreux sont les personnalités qui prétendent pouvoir parler aux trépassés. On retrouve cette ambiance particulière dans la littérature et les tableaux.

Cependant, on ne peut pas oblitérer l'importance de la littérature et des œuvres mondaines et sociales, qui se font l'écho/le reflet de la société. Que les artistes y dénoncent les travers ou tentent de le romantiser, il s'avère que ces œuvres sont des références pour comprendre notre contexte. Vous les trouverez aisément en occasion (pour les romans) ou en Ebook sur le net si vous désirez aller plus loin. Nous vous liserons les œuvres de l'époque, mais aussi celles qui sont écrivent plus tard (en notant les dates) ou encore les romans contemporains qui se déroulent dans cette période (entre 1780 et 1880 environ).


1. La littérature
Nous considérons plusieurs genres de littératures pour l'époque. La liste d'ouvres ci-dessous est - évidemment - non-exhaustive. Nous vous proposons de découvrir quelques classiques afin de vous plonger dans l'ambiance de l'époque. Vous y trouverez des ouvrages de l'époque du forum - à quelques années près - qui proposent une vision romanesque de la société anglaise (et française) et une idée des manières et des moeurs. Vous trouverez aussi des ouvrages plus fantastiques, car c'est à cette époque que le Romantisme se développe : un genre où les monstres deviennent attrayants, les paysages inquiétants et la spiritualité omniprésente.

Les romans de l'époque
- Evelina ou L'entrée d'une jeune personne dans le monde, Fanny Burney (1778)
- Les liaisons dangereuses, Pierre Choderlos de Laclos (1787)
- Orgueil et Préjugés, Jane Austen (1813)
- Emma, Jane Austen (1815)
- Manfred, Lord Byron (1817)

Les romans postérieurs
- La veuve Barnaby, Frances Trollope (1839)
- La foire aux vanités, William Makepeace Thackeray (1846)
- Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë (1847)
- Jane Eyre, Charlotte Brontë (1847)
- Nord et Sud, Elizabeth Gaskell (1854)
- Les Quatre Filles du docteur March, Louisa May Alcott (1868)

Les romans romantiques
- Les Mystères d'Udolphe, Ann Radcliffe (1794)
- Frankenstein ou Le Prométhée moderne, Mary Shelley (1818)
- Ivanhoé, Walter Scott (1819)

2. Les arts plastiques
Lorsque nous parlons d'arts plastiques, il s'agit en réalité majoritairement d'art pictural. Depuis la Révolution française, l'idée d'un musée ouvert à tous se propage et se développe en Europe. En 1813, il n'en existe pas encore en Angleterre, outre le British Museum qui présente plus des objets de l'étrangers que des oeuvres d'arts. Il faudra attendre 1824 pour que le National Gallery de Londres n'ouvre ses portes. En attendant, ce sont les nobles qui reçoivent les oeuvres dans leurs maisons qui font office de galeries privées. Cette fois encore on distingue deux genres de peintures : la peinture romantique, caractérisée en Angleterre par le Romantisme noir où l'on retrouve vampire, démon, sorcière et nature fantastique. Et la peinture officiel ou l'art du portrait : celle-ci est utilisé pour mettre en valeur la noblesse, l'argent, la réussite. Un portrait coûtait cher, c'est pourquoi il était normal de présenter les commanditaires sous leur meilleur jour. Ces portraits étaient présentés dans les maisons, les châteaux, les domaines, souvent plus haut que le regard des visiteurs. Pourquoi ? Parce que la position d'un portrait était symbolique : les nobles étant au sommet de la hiérarchie sociale, leur portrait ne croiseront pas le regard des visiteurs venus les admiraient.

L'art romantique (en Angleterre)
- Le Cauchemars John Fuseli (1781)
- Lady Macbeth somnambule John Fuseli (1781)
- Le grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil William Black (1805)
- Hannibal traversant les Alpes William Turner (1810)

L'art du portrait
- Georgiana Spencer, Countess Spencer and her daughter. Joshua Reynolds (1792)
- Mrs. Davies Davenport George Romney (1783)
- Master Charles William Lambton Thomas Lawrence (1825)
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La religion
  Pilier de la société 
 

 
 


La religion Il n'est un secret pour personne, le Royaume-Unis fut traversé par des phases de persécutions religieuses sanglantes. Cependant au XIXe la paix est revenue mais ce n'était pas si simple, à la base. Tout commence en 1534 lors de l'acte de suprématie lorsque le roi Henry VIII décide de rompre avec le pape Clément VII pour des causes politiques et théologiques, officiellement. En réalité, il aurait décidé de se proclamer gouverneur suprême de la religion britannique pour pouvoir divorcer de sa première femme et épouser sa maitresse, ce que le pape lui avait refusé à travers une bulle. C'est ainsi que naît le protestantisme anglican, basé sur le catholicisme tout en adoptant la réforme Luthérienne de 1517. Cependant les premiers troubles naissent sous le règne d'Henry VIII, ce dernier afin de faire accepter le changement, interdit la religion catholique, ferme les lieux de culte et déclenche une première guerre de religion entre catholique et protestant. Mais ces persécutions prennent de l'ampleur sous le règne de Marie Iere du nom, fille d'Henry VIII. Celle-ci étant catholique, elle tente de rétablir le catholicisme à travers des vagues de persécutions et de massacres à l'encontre des protestants, ce que l'on appellera plus tard des persécutions mariales. Le calme revient lors du couronnement d'Elisabeth Ier qui met fin à ces persécutions à l'encontre des protestants.

C'est au XIXe siècle que l'anglicanisme est nommé ainsi, il était auparavant nommé le protestantisme, à l'image de ce courant religieux ayant traversé toute l'Europe. C'est également au début du siècle que voit l’émergence d'un grand mouvement de pensées suite à un éveil religieux. Ce courant n'est autre que l'évangélisme anglican qui va rapidement se répandre et trouver son public auprès des populations britanniques.

Évidemment, les autres religions sont présentes sur le territoire, quoi que très minoritaires. On retrouve des catholiques bien-sûr, mais aussi des musulmans et des juifs dans la population. Ces croyants vivent souvent en petite communauté et ne se mélangent que très peu avec le reste de la population. Malgré tout, il y a des exceptions à cela.

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Message() / Mer 24 Mai - 14:34
Whistledown
Le Mariage & le divorce
Pas si simple


Comment ça se présente ?
Au XIXe siècle, les fiancés doivent attendre trois semaines au minimum pour se marier. Cette période n'a pas pour but de créer un doute chez les jeunes gens mais bien de publier les annonces, de préparer la cérémonie ou tout ce qui doit être pris en compte pour un beau mariage. L'annonce est publiée dans le journal ou alors, annoncée le dimanche à l'église car c'est la paroisse qui gère les naissances/mariages/décès. Si on veut avancer le mariage, il est possible de demander une dérogation spéciale à l’archevêque de Canterbury qui est à la tête de l'église Anglicane, en plus du roi et de la reine. La dérogation se paye cher mais quand il y a eu faute entre les deux jeunes gens, elle est parfois nécessaire ! Enfin pour se marier il faut avoir 16 ans minimum. En dessous de la majorité, à savoir 21 ans, il faut l'accord des parents. Il arrivait que, si le prétendant n'était pas assez riche, les parents de la prétendante lui demandent d'attendre un peu afin qu'il amasse un petit pécule pour subvenir aux besoins de son épouse et de ses enfants à venir. Malgré tout, même si les fiancés sont majeurs, le prétendant ira demander à son futur beau père la main de sa fille, c'est une question de respect.

Le mariage est une cérémonie simple et sobre, à l'église. La mariée est en blanc pour montrer sa pureté. C'est le déjeuner qui suit qui est plus luxueux. On invite des amis, on déjeune ensemble. C'est l'occasion de se rassembler. Après le mariage, l'épouse reçoit une copie de son acte de mariage, c'est une garantie car sa position est très fragile. Si le mari disparaît un jour ou refuse de pourvoir à ses besoins, elle pourra grâce à cet acte, saisir la justice et se défendre !

Si on est mineur et que les parents sont opposés au mariage, on peut forcer le destin et fuguer ensemble pour aller se marier quand même. La destination privilégiée pour ça, c’était Gretna Green, une petite ville juste de l’autre côté de la frontière avec l’Écosse. La législation écossaise étant plus souple, elle autorise les mariages dès 16 ans, sans accord parental, sans semaines obligatoires de fiançailles, et en présence de 2 témoins (qui peuvent être n’importe qui, par exemple le sonneur de cloches et l’aubergiste du coin, qu’on aura payés pour ça).

Après le mariage, les mariés ne vivent pas toujours ensemble si ils n'ont pas les moyens. Souvent la jeune fille part vivre dans la famille de son mari, surtout si ce dernier n'a plus de père et qu'il a à charge des frères/sœurs.

Concernant la lune de miel elle est très sobre et se déroule principalement dans les familles. En effet voyager est compliqué ainsi, il est plutôt habituel de faire le tour des membres de la famille qui n'ont pas pu assister au mariage.

Au sujet du divorce il était rare mais il existait et il prenait au moins deux ans. Cependant c'était un acte très cher et très critiqué. En effet le mariage, en plus d'unir deux personnes, était un engagement religieux alors le briser apportait la critique sur les deux personnes voulant se séparer. Malgré tout, pour divorcer il fallait soit s'adresser à un tribunal ecclesiastique pour demander réparation, quand on avait été trompé par exemple. Si le tribunal accepte, on peut demander au parlement et en échange de 600 livres, le divorce est accordé. Habituellement on ne peut se remarier sauf... Quand on paye. Beaucoup. Et c'est rare, là aussi.

Si c'est l'homme qui divorce en ayant prouvé l'infidélité de sa femme, car le contraire serait de la calomnie, il garde tout. Les biens et les enfants. Madame est en tord, elle n'a rien à dire.

Si c'est la femme qui demande le divorce, il faut qu'elle ai une bonne raison. En effet le seul motif pour divorcer, c'est la cruauté. L'adultère est autorisé chez les hommes et les violences aussi. L'homme doit être cruel avec sa femme et cette dernière doit le prouver. Qui plus est, il était rare que la femme demande le divorce car souvent ses plaintes n'étaient pas prises. C'est injuste mais au XIXe siècle, c'est normal.

De ce fait le plus souvent, les mariés se séparaient mais restaient mariés sur le papier. Ils ne vivaient plus ensemble, le mari donnait une pension à sa femme et ils ne se compliquaient pas la vie à demander un divorce hors de prix et très long.

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Les moeurs
Bien vu ou mal vu ?


La prostitution
Au XIXe siècle, la prostitution connaît un nouvel essor. Les maisons de passes se multiplient et délivrent un message de liberté sexuelle auprès de la gente masculine. Il y en a d'ailleurs plus de 5000 au Royaume-Unis, en ce siècle. L'Homme peut et surtout doit se former en allant au bordel, afin d'être un futur amant expérimenté. On pense qu'en se formant, le jeune homme cessera d'être niais et évitera de se marier sur un coup de tête, simplement car il aura été soumis à ses désirs. Qui plus est, le bordel est un lieu de détente, de rencontre où la vie sociale se développe. En parallèle, la bonne société défend l'austérité, la pudeur et le puritanisme exacerbé mais pour les jeunes filles. La jeune fille bien élevée doit être chaste, on ne lui parle pas de sexe et la moindre allusion sexuelle peut finir en drame. En effet il est inconvenant, déplacé et intolérable de faire allusion à une telle chose devant des jeunes filles bien élevées. C'est lors de ce siècle qu'apparait le mariage en blanc, symbole de pureté car la virginité de la jeune épouse devient une obsession pour toute bonne famille. Bien évidemment, tout ceci est nuancé et il y a des exceptions à tout. Ce n'est pas parce que la société défend la chasteté, qu'elle est forcément appliquée.


Les assuétudes
Le tabac et l'alcool furent extrêmement consommés en XIXe siècle. N'ayant pas encore conscience de leur ravage, tout Homme se devait de boire, de fumer et de profiter de tous les plaisirs de la vie. De ce fait, le tabac était en vente libre, vu comme une sorte de remède miracle et facilement trouvable chez les apothicaires. L'alcoolisme n'étant pas encore révélé par les médecins, il est habituel de boire et l'un des alcools les plus appréciés n'est autre que l'absinthe. Au XIXe siècle il est encore dangereux, car il contient du méthanol qui est une substance qui attaque l'esprit et qui, à forte dose répétée, provoque la folie. C'est également un alcool connu pour provoquer des avortements, du fait de sa composition. Un autre alcool fait des ravages dans les bas fonds londonien, c'est le gin. Cet alcool est, en ce XIXe siècle, d'une qualité médiocre et il est largement consommé par le petit peuple, sans savoir qu'il est si violent qu'il détruit à petit feu l'estomac et les intestins. Malgré tout, il commence à s'implanter dans les hautes sphères de la société, notamment grâce à des vendeurs qui n'hésitent pas à augmenter la qualité de leur alcool en le faisant infuser avec des arômes ou en contrôlant les produits qui le composent.

Concernant la drogue, elle est également à disposition de qui en recherche. Le haschisch venu du nord de l'Afrique est déjà présent dans le royaume en ce XIXe siècle, il permet d'après les médecin, de soigner la phtisie pulmonaire qui est le fléau de ce siècle. Également, les médecins pensent qu'il permet une meilleure digestion. De ce fait, sa consommation est encouragée par les médecins. Autre drogue courante, l'opium dont la consommation vient de Chine et que l'on retrouve en vente dans des grandes fumeries spécialisés. Il est aussi possible de le consommer chez-soi avec une pipe à opium. Enfin il existe le laudanum qui est un liquide composé d'opium, d'alcool à 30° et de safran et qui porte le nom de vin d'opium. A la base c'était un remède pour les douleurs chroniques cependant, il a été détourné dans un usage récréatif. Cette drogue, très largement consommée avec du sucre ou du miel pour l'adoucir, provoque un état de plénitude très important et il n'est pas rare qu'il soit consommé dans les fumeries d'opium. Malgré tout c'est une drogue très dangereuse, car elle a un fort pouvoir addictif qui pousse son consommateur à l'apathie mais aussi à la surconsommation et enfin, à l'overdose.

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Message() / Mer 24 Mai - 14:39
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Les duels
En garde !


Le duel est avant tout une affaire d’honneur et notamment d’homme d’honneur. Autrement dit, c’est avant tout un différend qui a lieu entre des aristocrates, des chevaliers, des officiers militaires, en bref : de classes sociales supérieures. Ces hommes-là sont supposés faire preuve de droiture morale, raison pour laquelle ils règlent leurs comptes de façon civilisée, en laissant à chacun la possibilité de se défendre équitablement, et laissant le destin décider de l’issue du combat.

À l’inverse, on ne verra jamais des paysans, des artisans ou des marins se provoquer en duel : les hommes du peuples sont supposés être des rustres, des mal-dégrossis qui vont se taper dessus directement pour régler leurs conflits. Une vision basique et réductrice de la classe dite “populaire”, mais tels sont les codes de cette époque.

Le duel se constitue d'un agresseur et d'un offensé. Insulte, coup, il suffit d'un acte dégradant de l'agresseur pour offenser l'autre et provoquer un duel. L’intérêt est de laver l'honneur de l'offensé. Cependant les duels étaient la suite de quelque chose de grave, on ne se tirait pas dessus à la moindre occasion. C'était également habituel de demander un duel pour laver l'honneur d'un proche, qui plus est le fils peut prendre la place du père si ce dernier, trop vieux, ne peut se défendre lui même. En revanche, si l'agresseur est le père, le fils ne peut pas prendre sa place.

Il faut deux témoins par combattant mais ces témoins ne doivent pas avoir de lien de sang avec l'agresseur et l'offensé. Le duel s'organise à l'écrit et dans les 48h après l'injure, afin de laisser aux deux partis le temps de réfléchir. C'est dans une lettre qu'on décide de l'arme à utiliser, c'est d'ailleurs l'offensé qui peut choisir entre l'épée, le sabre ou le pistolet. C'est également dans cette lettre que l'on décide du lieu où se déroulera la réparation. Un duel peut être annulé jusqu’au dernier moment si l’agresseur fournit des excuses ou une réparation suffisante à l’insulte faite au départ, et que l’offensé s’en estime satisfait. On peut convenir d’un duel « au premier sang » (le premier blessé a perdu) ou bien d’un duel à mort.

Si c'est un duel au pistolet alors, les deux hommes doivent se tourner le dos. Ils s'avancent de dix pas et se retournent pour se tirer dessus. Si c'est à l'épée ils agissent de la même sorte mais ne devront s'éloigner que de trois pas avant de se retourner et de combattre.

Malgré tout il faut savoir que c'est une chose illégale. Si c’est un duel au premier sang, les combattants pourraient se voir accuser de coups et blessures. Si on découvre que le duel était prévu pour être à mort, alors ils encourraient une peine pour tentative d’assassinat. Et si l’un d’eux meurt, alors tout dépend des juges et de leurs clémences. Néanmoins, il est bon de savoir qu’un duel n’est pas sans conséquences judiciaires.





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Message() / Mer 24 Mai - 14:40
Whistledown
Féminisme et militantisme
éviter les anachronismes



Vous êtes sur un forum historique, où les mœurs, l'éducation et les habitudes n'ont rien à voir avec notre vie au XXIe siècle. Il est parfois difficile de s'imaginer dans un autre temps et d'en adopter les courants de pensées - surtout dans un contexte où on a une image de la femme soumise, dégradée, objectivée. Une femme qui doit être épouse et mère uniquement sans pouvoir jouir d'aucun droit si ce n'est celui de taire ses opinions. Une idée reçue, préconçue et que nous allons tâcher de nuancer. Cette annexe parle de féminisme, de militantisme et explique pourquoi ce sont des courants de penser anachroniques dans notre contexte I love you

1. Les origines du féminisme dans l'Histoire
Le terme féminisme est employé pour la première fois durant la seconde moitié du XIXe siècle. Le féminisme est un courant militant qui lutte pour les droits des femmes - en Angleterre, il s'organisme à partir des années 1850, dans un contexte d'industrialisation. Avant cela, les femmes étaient soumises à des lois et une éducation que beaucoup acceptaient. Le mouvement féministe n'est de toute façon pas un mouvement unitaire au début, car les femmes n'ont pas la même vision, la même expérience ou les mêmes revendication concernant leur statut ou leur relation avec les hommes.

2. La place de la femme en 1813
Devant la loi, la femme est toujours placée sous l'autorité d'un homme, qu'il s'agisse du père ou du mari. C'est pourquoi, la place la plus avantageuse pour une femme est celle de veuve : sortit alors du carcan de l'autorité masculine, les veuves peuvent jouir de leur statut social sans avoir à rendre de compte à quiconque (l'exemple le plus frappant reste la Marquise de Merteuil des Liaisons dangereuses qui jouit clairement de ce statut particulier).  

Toutes les femmes n'ont pas les mêmes obligations sociales. Notre contexte implique une hiérarchie sociale au cœur de toutes les relations entre les personnages.
- Les femmes nobles sont soumises au rang qu'elles obtiennent de leurs pères ou de leurs époux : une Vicomtesse, même mariée, ne peut pas se permettre d'adresser la parole à un Duc ou à une Duchesse sans être introduite auprès de lui. Evidemment, les règles de la société sont à respecter, mais cela ne signifie pas que les femmes sont maltraitées par les hommes. Cela arrive, évidemment, mais le mari a tout intérêt à bien traiter sa femme. Il doit lui assurer une protection financière et subvenir à ses besoins. Il n'est pas nécessaire de penser que tous les hommes sont violents et abusifs parce qu'ils sont dits supérieurs aux femmes par la loi.
- Les bourgeoises n'ont aucun code social à respecter là encore. Elles peuvent travailler, comme leurs maris, ou le plus souvent avec eux. Elles s'occupent aussi des enfants et ont de la richesse. Rien ne leur appartient encore, les lois sur la propriété des femmes n'apparaitront que plus tard. Cependant, elles jouissent d'une certaine liberté de part leur statut et leur richesse.
- Les femmes du peuple travaillent pour certaines, sont mères également et restent sous la tutelle de leurs maris. Elles ne sont cependant pas soumises à plus de règles sociales que cela : elles peuvent parler à un autre homme, à une autre femme, faire leurs courses, se promener, sans que quiconque ne trouvent à y redire. De plus, on y trouve des prostituées qui ont un rôle conséquent dans la société : elles font l'apprentissage intime des jeunes hommes de toutes les catégories sociales. Le gouvernement a même essayé de faire baisser la fréquentation des bordels, sans succès.

Il faut garder à l'esprit que leur place leur sont enseignés dès la naissance. Il n'y a pas de raison qu'une future duchesse se révolte contre la société, alors que tout cela est la normalité pour elle, pour sa mère, pour ses sœurs. Le féminisme n'est pas encore un courant militant organisé, s'il existe déjà des texte fondateurs, comme  Défense des droits de la femme de Mary Wollstonecraft, ils ne font pas l'unanimité. D'ailleurs, en 1813, même les femmes engagées refusent de se référer à Mary qui - après sa mort - voit sa réputation ternie par un texte de son époux. S'il existe d'autres écrivaines engagées, un seul texte jugé négativement par les critiques suffit à les faire taire. Ce n'est donc que difficilement que ces idées se répandent dans la société : il faudra attendre 1850 pour que ce soit le cas.

3. Le pouvoir des femmes en 1813
Une femme est d'abord une épouse et une mère pour la société. Elle n'est cependant pas que cela. La réussite d'une femme est un tremplin pour l'ensemble de sa famille : fille et garçon jouissent d'une meilleure réputation si l'un des leur réussit à faire un beau mariage. Une fois dans son duché/comté ou autre, une femme noble a aussi un rôle de lien social fort. Si son mari est en charge des finances et de la protection de ses terres, elle doit s'assurer de se faire aimer par ses gens, d'être présente et à leur écoute, de répondre à leurs besoins. Elle est une conseillère pour son mari, une presque-médiatrice entre la population et le pouvoir en charge. Un rôle qui ne doit pas être minimisé : un seul faux bas et c'est la révolte qui risque d'exploser.

Tant qu'elle n'est pas mère, une femme doit se concentrer sur ce devoir avant le reste. Mais une fois un héritier né, elle est libre de jouir de son statut. Elle peut se promener selon son humeur, se rendre où elle veut sans la supervision de son mari et peut même rejoindre des soirées entre femmes mariées où elles boivent et parient des grosses sommes d'argent. Les femmes sont importantes pour la société et les hommes le savent pertinemment. Devant la loi et dans les mœurs, la femme est aussi tendre et douce que l'homme est violent et compétiteur. Ils sont perçus comme deux parfaits opposés qui ont besoin l'un de l'autre.

Rappelons que tout est une question de réputation et de statut sociale. Si l'on possède les deux, notre pouvoir d'action est presque illimité, on peut même influencer les décisions de la Reine en personne et s'impliquer en politique !

4. Les relations entre hommes et femmes en 1813
Inutile de diaboliser les hommes dans cette histoire, moins encore dans notre contexte. Les nobles sont aussi soumis à des règles de courtoisie et de tenue dans la haute société : ils sont aussi jugés par leur paire au même titre que les femmes; simplement sur des comportements différents. Un homme violent ne sera que mal considérés par les autres, de même qu'un homme qui dépasse les limites de la bienséance en touchant la peau d'une femme en public - c'est pourquoi les jeunes hommes vont au bordel, pour pouvoir exprimer leurs pulsions sensuelles et ne pas ternir leur réputation en manquant à leur devoir avec une femme de haut rang.

Les hommes doivent assurer la protection financière et répondre aux besoins de leurs épouses, qu'importe leurs rangs. Ils sont nombreux aussi à prendre en compte ce qu'elles leur conseillent - rappelons que derrière tout grand homme il y a une femme. Certes, ce n'est pas l'idéal de notre vision contemporanéiste, mais c'est aussi une chose à prendre en compte. Une femme ne doit pas être une potiche ignorante et muette , elle doit être instruite, cultivée et savoir parler avec humilité. Donner son opinion n'est pas exclue, elle doit cependant le faire dans les règles de la rhétorique - les femmes d'esprit sont appréciées, sauf lorsqu'elles font preuve d'orgueil ou d'esprit belliqueux. Il en sera de même pour un homme, l'orgueil est sévèrement jugé surtout s'il est accompagné d'un manque de respect aux règles sociales (comme ne pas danser avec une femme alors qu'elle n'a pas de cavalier à un bal).

Ceci est une petite idée des relations et de la place de la femme dans la société de l'époque de notre contexte - ce n'est pas notre idéal, il est certain, mais il est nécessaire de penser à la manière d'une autre époque pour ne pas faire d'anachronismes ou des personnages portant des convictions qui n'ont pas encore lieu d'être à l'époque. Nous vous invitons à approfondir les recherches sur le sujet et à faire part de vos découvertes auprès du staff.

Références : Histoire du féminisme - Les droits des femmes en Angleterre au 19e siècle - Le travail salarié des femmes
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Message() / Jeu 25 Mai - 13:24
Whistledown
L'homosexualité
Dans les faits...  


L'homosexualité au début du XIXe siècle
En Angleterre, Le « problème » de l’homosexualité, qui était auparavant géré par les tribunaux religieux, est passé dans la loi laïque du temps de Henry VIII. Très concrètement, le Buggery Act de 1533 punit la sodomie (que ce soit celui d’un homme ou d’une femme), ainsi que la copulation avec des animaux. On considère que c’est contre la volonté de Dieu que d’avoir ce genre de relations – en particulier parce qu’elles sont infertiles – et c’est pourquoi on en a fait un crime capital, punissable de mort. Néanmoins, d'autres actes que nous citerons comme étant des préliminaires à la conclusion de la transaction n'étaient, eux, point noté dans cette loi.

Cette loi est restée en vigueur jusqu'en 1861. Ce qui signifie qu'au moment où nous jouons, celle-ci reste en vigueur et peut donc amener un couple homosexuel masculin pris en flagrant délit à la potence. Qu'en est-il donc de l'homosexualité féminine nous demanderez-vous ?

Eh bien, c'est tout à fait différent pour ces dames. En effet, à l'époque, on considère que, puisque deux femmes n'avaient pas l'attribut nécessaire à la pénétration, elles ne pouvaient avoir de « vrai » rapports sexuel. Certes, on peut se douter qu'il se déroule certaines choses entre dames, mais c'est bien moins choquant. N'oublions pas qu'à cette époque les femmes sont considérées, bien plus qu'à notre époque moderne comme le sexe faible. Elles sont donc, par nature, douce, sensible, fragile, influençable et surtout, elles n'ont aucun désir sexuel, ni plaisir.

Comment cela se passait il donc ?

Pour les messieurs
Certains fréquentaient ce que l'on appelait des « molly houses ». Molly étant le mot employé à l'époque pour désigner des hommes efféminés. Ainsi, dès le début du XIXe siècle, on pouvait trouver à Londres des café, pub ou club privés destinés à cette clientèle. Nul besoin de vous préciser que ces lieux sont discrets et qu'on n'y entre pas sans invitation ! Il serait trop facile pour toute personne ayant connaissance d'un tel lieu et de sa clientèle de faire quelques chantages ou dénonciations. L'on pouvait également côtoyer certains bordels qui pour une somme coquette vous appeler un jeune garçon sorti du ruisseau qui n'était pas contre ce genre de relations. Rappelons que la prostitution amène hommes et femmes sans le sous à se résigner à ce métier/activité.

On pouvait ainsi trouver en ces lieux des personnes homosexuelles, plus ou moins efféminés, mais de plus des personnes qui se considéraient à l'époque comme transgenre. Rappelons qu'un homme efféminé à l'époque n'est pas forcément homosexuel. Il peut s'agir d'un transgenre ou d'une personne cherchant à transgresser les repères traditionnel masculin-féminin. Ainsi, une molly-house n'est pas juste un club gay, mais plutôt un lieu de rendez-vous pour tous ceux qui ne correspondent pas au modèle sociale traditionnel cis-hétéro.

Rappelons qu'une molly-house est avant tout un lieu de discussion, boisson, fête. Ce n'est pas un bordel, mais un lieu de rencontre ou les membres de la communauté queer de l'époque pouvait se retrouver. Néanmoins, il pouvait bien sûr arriver qu'on y rencontre une personne avec qui l'on souhaite s'isoler dans un des endroits prévu à cet effet, que ce soit pour se libérer d'une pulsion ou pour profiter de la personne que l'on aime. Sans compter que certains prostitués venaient faire leur beurre dans ces lieux. Après tout, on va là où se trouve le client !

Pour les dames
Le meilleur moyen pour une dame de vivre sa vie ou relation saphique reste le travestissement. Bien des dames le pratiquait pour sortir en catimini et ainsi rejoindre certains bordels qui pouvaient les accueillir ou des molly house, car oui, elles pouvaient aussi les côtoyer.

Ainsi, il pouvait arriver, notamment dans les plus basses classes sociales, qu'une femme d'apparence masculine se travestissant puisse se faire passer pour un homme et même épouser une autre femme. Le mariage n'a bien sûr aucune valeur réelle, mais cela peut faire la supercherie aux yeux de tous tant que le secret n'est pas découvert. Nous prendrons l'exemple historique de James Allen, qui épousa en 1807 Mary Naylor. Mort d'un accident de travail en 1829, on examina son corps pour se rendre compte que c'était une femme prénommée Abigaïl Allen de son nom de naissance.


En Conclusion.
L'homosexualité était réprimée et cachée à cette époque. Si le lesbianisme était minimisé, bien que cela puisse amener à des conséquences, l'homosexualité masculine, elle était punissable de mort. On ne pouvait vivre sa relation au grand jour et le moindre soupçon pouvait amener à du chantage ou à une dénonciation, qui amenait un médecin à examiner l'orifice masculin pour savoir si oui ou non, il avait pratiqué l'acte de sodomie.

On pouvait néanmoins se retrouver sous couvert de clubs cachés qui, comme toujours, s'ils étaient découverts, amènerait la clientèle à être arrêtée et à subir les affres de la société et de la justice.

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