Annexes || À propos des Low Cast

Dans ce sujet, nous aborderons le sujet des Low Cast selon deux points de vue.

sommaire
- Comment vivent les low cast ?
- La hiérarchie du personnel de maison
- Les métiers des Low Cast

Si jamais vous avez des questions et/ou besoin de précision, n'hésitez pas à contacter @Mark Healey ou @Arya Harrington

Une vie tout à fait différente.
La vie pour les petites gens à Londres au XIXe siècle est totalement à l'opposée de celle riche, luxueuse et opulente des nobles et des bourgeois. En effet les gens modestes et pauvres, que ce soit les simples travailleurs, les malades, les pauvres et tout ce qui ne peut s'offrir une vie relativement décente, doivent travailler pour vivre ou plutôt pour survivre. Ils vivent principalement dans le quartier de Est End ou au bord de la Tamise. Cette dernière est un véritable supplice l'été, en effet l'eau de la Tamise est très sale et lors de la saison chaude, une odeur nauséabonde flotte dans l'air et dans les quartiers limitrophes. Concernant Est End, ce sont des quartiers gangrénés par la pègre, la prostitution et les maladies, il ne fait pas bon de s'y promener une fois le soir venu.

Les gens de modeste condition vivent simplement. Ils s'entassent souvent à plusieurs dans des maisons mal isolées, où l'hiver il fait trop froid et l'été trop chaud. Il est difficile l'hiver de chauffer la maison, en effet on utilise le feu d'une petite cheminée mais cela chauffe très mal et il est habituel de s'entasser devant l’âtre pour espérer un peu de chaleur. On peut également se chauffer au charbon, qui est très abordable pour toutes les couches de la société. Mais la fumée de charbon irrite les poumons, noircit les murs des maisons et de ce fait, dans les quartiers les plus pauvres qui se chauffent et qui produisent ce charbon, l'air est souvent saturé de particules et les murs des maisons sont ternes, ce qui renvoi à cette ambiance lourde que l'on retrouve déjà dans ces quartiers. C'est aussi dans le feu que l'on cuisine et les repas sont simples. Pain, beurre, pommes de terre, bacon, légumineuses et autres féculents rythment les repas des plus modestes. En effet la viande est souvent chère et il est exceptionnel de pouvoir s'en offrir. Les serviteurs et domestiques des grandes maisons ont ce privilège, ils rapportent souvent chez eux les reste de leur patron et cela leur permet de varier les repas.

Les plus pauvres eux, vivent dans des appartements d'une pièce ou deux. Parfois quand ils ne trouvent pas, car les loyers sont très chers à Londres, ils louent pour la nuit une chambre dans une petite maison. Tel un hôtel mais dont le service d'accueil laisse clairement à désirer. Il fait froid, ce n'est pas propre, on y croise un peu de tout. Bref, ce n'est pas l'idéal. Les serviteurs des grandes maisons vivent soit chez leur maître, soit dans un logement à part qui leur est alloué pour cela. Les plus aisés et les mieux payés peuvent louer des appartements également.

Concernant le travail, les plus modestes ont évidemment des fonctions ingrates dans la société. Ils travaillent à extraire le charbon ou à le traiter et le livrer. Ils sont bouchers, ils travaillent dans des raffineries de céréales, sur les marchés, etc... Les fonctions les plus hautes ne sont accessibles que si l'on fait des études, une chose souvent inenvisageable pour cette couche de la société. Les études sont gratuites ou peu chères pour les garçons pauvres et modestes, l'éducation est confié à des organismes caritatifs ou à des prêtres notamment. Cependant les hautes études supérieures sont payantes et très chères, ce qui ferme la porte aux plus modestes. Malgré tout, toute la société sait au moins lire, écrire et compter. L'école n'est pas encore obligatoire mais si importante, que l'on y envoi les enfants au moins pour qu'ils apprennent à lire.

La santé elle, est pour le moment une préoccupation majeure. Les maladies causent des désastres. Il y a des épidémies de choléra, de typhus et de syphilis. On ne trouve pas de remède, surtout que les plus modestes n'ont pas de quoi se payer les meilleurs soins, au contraire des nobles et des bourgeois. Enfin, ce sont les religieux qui s'occupent des malades qui ne peuvent se payer des soins. Ces cliniques fonctionnent sur un impôt qui est reversé à des cliniques gratuites qui sont gérées par le clergé. Il en va de même pour les hospices qui accueillent les personnes âgées. Même si ces religieux veulent bien faire, ils ne peuvent soigner tout le monde et la mortalité est assez élevée. Ces cliniques et ces hospices sont souvent surpeuplées, ce qui permet aux maladies de se propager rapidement entre les patients. Les domestiques des nobles pouvaient bénéficier des soins du médecin de famille, ce qui permettait un accès plus facile aux médicaments et aux prescriptions. Un avantage non négligeable, dans un siècle où les soins étaient soit hors de prix, soit de qualité médiocre.

Au sujet de la mode vestimentaire, sachez que pour les plus modestes, l'accent est mis sur le pratique et le chaud. Évidemment ils ne peuvent s'offrir des fourrures cependant, ils doivent absolument rester au chaud l'hiver ainsi ils enfilent des couches de vêtement pour essayer de garder un peu de chaleur. L'été à cause de la chaleur, les vêtements sont légers. Dans tous les cas, ils restent pratiques car on doit pouvoir travailler et bouger facilement.

Enfin, l'hygiène est plus que douteuse. On se lave dans des bassines d'eau chaude et l'eau est jetée dans la Tamise. Ou alors dans les rues, ce qui crée des flaques de boue absolument désagréable. Les abattoirs sont nombreux dans le quartier de Est End et le sang, les viscères sont aussi jetés dans la Tamise ou directement dans les rues parfois. Le système des égouts n'existe pas encore, donc l'eau ne s'évacue pas correctement. Inutile de préciser que tout ceci participe à la propagation des maladies, des rats et des odeurs nauséabondes. Il est habituel de ce fait, de marcher au bord des routes et pas au milieu, car la terre n'a pas toujours le temps de sécher à cause du climat humide de Londres. On ne connait pas encore le principe de stérilisation, ainsi les ustensiles de soins ne sont pas lavés et servent d'un patient à l'autre, ce qui provoque des infections terribles. Aller chez le médecin pour une plaie ne fait souvent qu’aggraver cette dernière.

Vous l'aurez compris si vous souhaitez incarner un Low Cast, la vie ne sera pas toujours facile. Certes vous aurez moins de pression sur les épaules, votre comportement ne sera pas épié à chaque instant et votre réputation ne risquera pas de chuter à chaque parole prononcée. Cependant, la vie n'a rien d'enviable pour les personnes modestes qui doivent travailler dur pour gagner leur vie et essayer de s'en sortir chaque jour.

Si la Noblesse rythmait la société et la bourgeoisie assurait son fonctionnement économique, les Low Cast étaient le mécanisme grâce auquel tout cela fonctionnait et tenaient une place d'importance !
Parmi eux également, le mariage était important bien que plus libre et d'avantage question de sentiments. Leurs ambitions tout comme les mieux nés qu'eux, étaient de s'élever et souvent le summum de la réussite était l'ouverture d'un commerce à succès ou d'entrer au service d'une famille de renom.

LES TROIS DOMESTIQUES MAJEURS :

LE MAJORDOME : Il est celui qui régit le domaine et s’occupe du personnel masculin. Il est le domestique le plus important de la maisonnée. Il tient les comptes, possède la clé du cellier car il a la responsabilité de choisir et faire servir le vin à table et possède aussi la clé des placards à argenterie et autres objets de valeur. Il donne également les ordres aux écuries.
Premiers valets de pieds : ils sont en contact avec les membres de la famille : ils servent à table, ouvrent les portes, portent les bagages, font les courses, livrent des lettres ou des paquets en main propre, font office de gardes du corps lorsque l'on voyage, nettoient l’argenterie, dressent la table et apportent les plateaux.
Seconds valets de pieds : ils sont des hommes à tout faire, mais ils travaillent plutôt en coulisses. Ils vont par exemple décharger les livraisons de marchandises, tenir pleines les réserves de bois ou de charbon.
Cochers, palefreniers, garçons d'écurie : ils tiennent les écuries, prennent soin des chevaux et des attelages.

L'INTENDANTE : elle est l'équivalent du Majordome bien qu'elle lui soit légèrement inférieure. Elle s'occupe du personnel féminin, cuisinière comprise. Elle a sous ses ordres les bonnes et blanchisseuses et est en charge de la bonne tenue de la maison et des repas.
Les bonnes : elles nettoient, rangent, entretiennent toutes les pièces de la maison. Si elles sont nombreuses, elles auront une sous-chef pour les coordonner et les représenter auprès de l’intendante.
Les blanchisseuses : elles prennent en charge la lessive monstrueuse que génère une grande maison, que ce soit celle des nobles l'habitant que celle de toute la domesticité.

LA CHEF CUISINIÈRE : Elle répond à l'Intendante, mais est à la tête de ce qui se passe dans sa cuisine. Sous sa direction, on retrouve les cuisinières, aides cuisinières.

LES DOMESTIQUES PERSONNELS :

LE PREMIER VALET DE CHAMBRE : il dirige les autres valets de chambre si il y en a et est le serviteur personnel du maître de la maison. Il doit s’assurer que le maître est toujours à son avantage, lavé, rasé, avec des vêtements impeccables et appropriés pour chaque occasion.
Valet de chambre : il a les mêmes fonctions que le premier valet, mais s'occupe du fils de la famille dès qu'il est en âge d'avoir son propre domestique.

LA PREMIÈRE FEMME DE CHAMBRE : elle dirige les autres femmes de chambre si il y a et sert la maîtresse de maison. Elle a pour fonction de tenir sa garde-robe dans un état parfait, de l’aider à sa toilette, l’habiller pour toutes les occasions, la coiffer ainsi que prendre soin de ses bijoux.
Femme de chambre : Elle a les mêmes fonctions que la première femme de chambre, mais s'occupe de la fille de la famille dès qu'elle est en âge d'avoir sa propre domestique.

EVOLUTION ET CONDITIONS DE VIE :

Entrer dans une grande famille était une chance incroyable car la Famille logeait, nourrissait et blanchissait son personnel. Une fois membre de cette domesticité, il était tout à fait possible d'évoluer ! C'était même l'ambition de chacun que de gravir les échelons afin d’accéder progressivement à des travaux moins durs, des avantages (une chambre individuelle par exemple) ainsi bien sûr que des gages plus généreux.

En restant cohérent, un cocher ne pourrait pas devenir cuisinier, question de métier spécialisé en revanche un garçon de cuisine travaillant bien peut tout à fait devenir second valet de pied, puis premier et pourquoi pas finir majordome !

Être au service d'une grande famille signifiait la fierté, mais aussi travailler beaucoup, en moyenne 12h par jour mais cela comportait également des taches en extérieure et pas forcément être au turbin toute la sainte journée. On pouvait les envoyer faire quelques commissions ou délivrer des messages par exemple.
Les domestiques avaient également un jour de liberté si ils le souhaitaient et la possibilité de sortir du domaine quand bon leur semblait. Ils n'y étaient pas prisonniers. Ils avaient leur propre vie également après tout et elle pouvait tout à fait se trouver à l'extérieur en particulier après s'être mariés ! Il n'était pas rare qu'après leur journée de travail, ils se rendent à quelques évènements populaires ! Les festivités étaient moins guindées quand dans la noblesse et d'autant plus propices à la détente !

Il était aussi relativement courant que les serviteurs se délassent entre eux dans les quartiers des domestiques une fois la journée achevée avec un bon repas et plus exceptionnellement un verre occasionnel avec l'autorisation du Majordome.
Les fricotages entre employés n'étaient pas interdits et monnaie courante, mais ils devaient cela dit rester discrets ! Après tout même dans les casts inférieures, les convenances bien que moins rigides, demeuraient d'importance.

Le salaire dépendait de la fonction de chacun ainsi que des moyens de la famille les employant.

Les low cast ne travaillaient évidemment pas tous pour des familles de la Société ! Certains étaient employés en tant qu'ouvriers, marins, ou tenaient même leur propre établissement. Voici une liste de quelques corps de métiers où votre low cast pourrait travailler :

Aubergiste : les auberges étaient importantes et leur réputation comptait. La qualité des boissons, des chambres, des repas et des soins portés aux chevaux.

Fleuriste : les fleurs étaient au coeur de toutes les réceptions !

Blanchisseuse : elle blanchissait le linge pour le compte de quelqu'un, généralement les bourgeois.

Boulanger : comme aujourd'hui, il fabriquait et vendait le pain. Un métier important !

Bourreau : et oui ! Un métier peut-être difficile, mais nécessaire et bien payé.

Marin : ils s'engageaient sur les navires marchands. de nombreux posts existaient sur les bateaux, selon les compétences de chacun. Les marins voyaient peu leur famille, voyageant beaucoup, mais assuraient des gages réguliers et fixes.

Maréchal ferrant : là aussi un métier extrêmement important puisqu'il était en charge de ferrer les chevaux, voyant donc défiler chez lui énormément de monde et de toutes casts.

Nourrice : elle était en charge de l’allaitement des nouveaux nés dans les maisons plus fortunées.

Fileuse : elle filait les tissus

Paysan/cultivateur : ils travaillaient la terre et étaient indispensables à la société.

Forgeron : il façonnait à la forge et au marteau des pièces de toutes dimensions. Son travail contrairement aux idées reçues ne concernait pas uniquement la forge des armes.

Menuisier : il travaillait le bois et était donc lui aussi très important pour la société.

Cantatrice : tant qu'on a une belle voix, on peut se hisser au plus haut ! chanter dans les plus beaux salons et peut etre se trouver un protecteur ?

Meunier/ère : il vivait dans un moulin où il fabriquait et commercialisait la farine. Le meunier était primordial et énormément sollicité. Généralement, il gagnait plutôt bien sa vie

Notaire : un des plus hauts posts chez les low cast qui nécessitait de se démener un peu pour y arriver. Il écrivait les actes notariés (contrats de mariage, héritage...). Il fréquentait donc un panel assez large de personnes.

Cafetier : tenancière ou tenancière d'un café ! Le lieu était un peu plus prisé des gens bien nés que des ouvriers, mais c'était un lieu de rencontres et de détente.

Prostituée/tenancière de bordel : le plus vieux métier du monde après tout...

Les low cast n'étaient donc pas forcément des gens trimant dans la crasse et la misère ! Il y en avait bien entendu, mais d'autres parvenaient à sortir du lot et à vivre convenablement. Les revenus étaient modestes, mais suffisants pour leur permettre d'avoir un toit au dessus de leur tête et à manger à leur table.

Certains d'entre eux fréquentaient les castes supérieurs de par leurs fonctions, d'autres, se trouvant très bien entre eux exerçaient d'autres corps de métiers. La pauvreté ne laissant pas forcément la liberté de choix, les hommes comme les femmes pouvaient exercer la plupart de ces métiers, tout en restant bien sûr dans la logique de l'époque. Une femme peut tenir une auberge, un moulin, mais elle ne sera pas marin ou bourreau !