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Edward Stanhope Rang sur le forum :  Emploi : Lieutenant dans la Royal Navy, mais il est de retour en Angleterre et à Londres depuis Janvier 1813 pour assister son frère aîné dans les affaires familiales et à l'aider à faire le bon choix d'une épouse. Il n'a aucune ambition de ce genre pour lui-même. Cela lui semble terriblement fastidieux déjà d'essayer d'aiguiller correctement son frère...
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- RP libre
« Allez, Edward, cela vous fera du bien mon fils. Vous ne pouvez pas vous empêcher d'aller à l'opéra à cause de ça. Si elle était là, elle voudrait que vous continuez à vivre, à avancer. » avait dit sa mère avec insistance et ce durant toute la semaine passée. Son fils cadet, avait résolument refusé son offre d'aller profiter de ce dernier concert d'opéra que la couronne organisait afin de clôturer la saison. Edward adorait pourtant l'opéra et il l'avait toujours adoré. Plus encore, il n'avait jamais manqué une occasion d'y aller avec sa mère. Mais depuis quelques temps, il n'y mettait plus les pieds... Depuis l'incendie au marché en fait il n'y mettait plus les pieds. Il lui était trop dur, beaucoup trop dur d'y retourner pour le moment et il avait pu y échapper pendant plusieurs semaines. Pourtant, il savait que sa mère aimait terminer la saison par une sortie à l'opéra et avec cette dernière évènement organisée par la reine, sa mère avait vraiment envie d'y aller. Elle n'irait pas seul et puisque son fils aîné ne semblait pas réellement intéressé pour y aller de toutes façons, il ne restait plus qu'Edward qui, elle le avait, adorait l'opéra. Du moins, jusqu'à récemment.
Cependant, un concert à l'opéra royal, cela ne se refusait pas. Surtout pas à l'opéra royal. Edward finit par capituler sous les demandes incessantes de sa mère mais ce fut bien à contrecoeur qu'il s'habilla ce soir-là pour aller à l'évènement. Edward n'avait jamais rien pu refuser à sa mère. Dès son plus jeune âge. Mais l'opéra lui rappelait beaucoup trop de mauvais souvenirs (et de beaux en même temps et c'était justement pour cela que cela lui était douloureux). Parce que Théodora avait été chanteuse d'opéra et l'opéra avait été l'endroit de leur toute première rencontre. Il se souvenait encore de l'élégance, de la prestance quand elle avait descendu l'escalier du hall d'entrée après la représentation. Edward n'avait jamais ressenti émotions si fortes qu'en cet instant et c'était étrange étant donné qu'il s'était toujours dit que le seul amour de sa vie demeurerait la mer (et sa mère aussi bien sûr). Or, ce jour-là avait été révélation...
C'est ainsi avec une immense appréhension qu'il se rendit à l'opéra au bras de sa mère. Il croisa beaucoup de monde qu'il connaissait, qu'il avait croisé lors d'évènements mondains durant la saison. Il les saluait comme le faisait sa mère mais son esprit était ailleurs. Il se forçait à avoir contenance quand tout son être ne souhaitait qu'une chose : s'enfuir d'ici au plus loin. C'était vraiment trop dur de se trouver ici... Il sentit sa mère resserrer l'étreinte sur son bras alors qu'ils montait les marches qui les mènerait à la salle puis ils allèrent rejoindre leur places dans la salle. D'habitude, ils avaient toujours un balcon réservé … Néanmoins, cela rappelait à Edward beaucoup trop de mauvais souvenirs aussi et donc, cette fois, ils n'avaient pas pris leur place en balcon.
Ils attendirent ensuite que les lumières se tamisent et que que les rideaux s'ouvrent... La mère d'Edward se retourna alors vers son fils, un air inquiet au visage : « Edward, tout va t-il bien ? » Edward tourna le visage vers sa mère, le regard quelque peu hanté. « Très bien mère, ça va passer. Lorsque j'aurai été prendre un bol d'air dehors... » répondit-il en se levant brusquement et s'excusant auprès de sa mère un moment, il prit la direction de la sortie de la salle pour aller se changer les idées dehors.
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| Aurore berçant l'horizon, les derniers rayons du soleil réchauffaient encore un instant ce Londres en fin de saison. LEs aristocrates quittaient peu à peu la capital pour retourner dans leur résidence de campagne. Les les derniers clients de Moon commandaient ce qui leur fallait de plantes et de remèdes avant de pouvoir revenir à la prochaine saison. L'hiver promettait d'être dur, les diseuses de bonnes aventures s'assuraient de proférer la menace de gelées hivernales tenaces. A leur mots, à leur divagation l'apothicaire souriait. Elle souriait les entendre galvauder leurs talents pour amasser plus de livres encore tant les biens nés aimaient se raconter des histoires. Moon en profitait d'autant plus que la clientèle voulait se prémunir de toute pénurie dans leurs manoirs et leurs châteaux, et qu'ils envoyaient leur domestique dans le tout Londres récupéré ce qu'il fallait de vivres qu'ils ne pourraient obtenir loin de Londres.
La boutique souffrait de quelques étagères vides, de quelques tiroirs attestant la pénurie de certaines plantes, surtout celles qui poussaient au début de l'été. La rousse décida de se rendre au docks pour profiter des livraisons du soir et refaire les stocks de l'apothicairerie. Deux paniers vides dans la main, la jeune femme marcha tranquillement les rues tantôt calmes, tantôt plus bruyantes de la capitale, en direction du port. Le temps s'étalait devant elle, coulait comme un long fleuve tranquille, elle savait les bateaux arriver tard dans la nuit, elle n'avait donc pas encore besoin de se presser. Elle errait ainsi, presque sans but, sans ligne tracée. Cumulant les détours, très vite la jeune femme s'égara dans les beaux quartiers, là où il était encore possible de voir des nobles et des gens de basses naissance se croiser.
Peut-être qu'au fond la jeune femme espérait croiser une âme en particulier... C'est vers l'opéra qu'elle s'attarda, sa façade brillant d'un éclat certain, la pierre blanche martelée par les derniers rayons du soleil offrait un spectacle époustouflant. Ce soir la salle de spectacle s'anima d'une ambiance particulière, tout le gratin de Londres semblait s'être réuni dans ce même endroit. La foule était réunie pour observer les robes, les bijoux, les visages des gentlemen, et surtout commérer sur les dires récents de Lady Whistledown. Mais les portes se refermèrent bien vite et la foule derrière laquelle se tenait Moon, se dispersa aussi rapidement. Pas de visage connu... Il n'était pas là parmi eux, elle cru un instant, aussi faible, aussi futile qu'il puisse être, quelle le croiserait à nouveau. Hélas leurs mondes s'étaient éloigné à un point tel, qu'ils ne pourraient plus jamais revivre les émois de leur jeunesse...
Moon contourna l'opéra, une ruelle passante reprenait la route du port. Mais elle fut surprise de voir une porte annexe à la salle de spectacle s'ouvrir brusquement ce qui l'arrêta nette dans sa course, avant quelle ne trébuche finalement et fasse tomber ses deux paniers aux pieds du gentleman. « Aie... » Moon grimaça sa cheville semblant la faire souffrir...
@Edward Stanhope |
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- @Amanda Bishop
Edward n'arrivait plus à respirer dans la salle bondée et surchauffée du théâtre. Les souvenirs lui revenaient en mémoire, ils s'engouffraient sans qu'il ne puisse les en empêcher. Il revoyait encore Theodora sur scène, magnifique, la voix vibrante et le timbre unique se portant jusqu'à lui, envoûtante. Envoûtante oui, c'était bien le mot. Si auparavant, seule l'océan aurait pu recevoir le qualificatif d'envoûtante, il fallait bien admettre qu'Edward avait été envoûtée par la voix enchanteresse et venue d'un autre monde de la jeune et jolie Theodora. Alors qu'il arrivait dans le hall, il se revoyait encore se tenir en bas à attendre l'arrivée des artistes et à être soudainement captivée par l'arrivée luminescente de la jeune femme accompagné par son impresario. Les mots lui avaient manqués pour la première fois de sa vie. De par son métier, il savait combien une vie était précieuse et pouvait être ruiné en un instant, mais il avait pourtant du mal à se remettre du choc de sa mort. Et surtout, il culpabilisait énormément de ne pas avoir pu la sauver.
Edward promena son regard autour de lui et trouva la porte annexe sur le côté destinée à sortir de l'établissement. Il se dirigea vers elle et ouvrit la porte pour sortir. Il ne vit que trop tard la jeune femme qui s'écrasa littéralement devant lui à ses pieds ainsi que deux paniers qu'elle transportait dans ses bras qui atterrirent par terre. Instinctivement, il tendit un bras pour tenter d'attraper la jeune femme avant qu'elle n'atterrisse pas terre mais il ne fut pas assez rapide car elle se tordit quand même à moitié la cheville. Il s'accroupit pour ramasser les paniers et leur contenu qui s'était répandu avant de remarquer qu'elle souffrait pas mal de la cheville.
« Je suis désolé, est-ce de ma faute ? Laissez-moi vous aider à ramasser mademoiselle. Souffrez-vous beaucoup ? Où deviez-vous apporter ces paniers ? Laissez-moi vous aider. »
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| Evitant de peu la chute, l'étalage navrant dans le caniveau, un homme surgit de nul part l'attrappa par le bras et l'empêcha aussi promptement de tomber par terre. Il était aussi responsable de la situation que le sauveur inespéré. Malgré ce rattrapage in extremis Moon fit tomber es paniers et se tordit légèrement la cheville. Les chaussures absolument pas adapté pour battre le avé londonien lui avaient une fois de plus fait faux bonds. Elle savait qu'elle devait se rechausser avec des souliers neufs mais elle ne trouvait guère le temps de courir les boutiques avec son maigre salaire. Et puis l'âge, son passé, son présent à courir partout et ne jamais s'arrêter commençait à fragiliser son corps, ses chevilles fragiles. Malheureusement ce genre de douleurs arrivaient bien trop souvent. Peut-être que cette fois cette dernière se faisait un peu plus intense, la douleur déformant son radieux visage.
Se confondant en excuse et offrant toute son aide, le gentleman qui lui avait fait manqué sa chute s'inquiéta pour elle. Relevant son joli minois vers le beau brun qui tenait encore dans sa main son bras frêle, Moon fut surprise de cet élan généreux. « Monsieur... » s'inclina-t-elle généreusement, ne sachant presque pas comment se comporter en présence d'un homme. Remarquant son accoutrement, il était clair et limpides qu'ils n'appartenaient pas au même monde. « Aucunement, je vais me débrouiller merci. »
Elle reprit possession de son bras, et de ses paniers prête à repartir. Mais à peine eut-elle posé le pied au sol pour faire un pas en avant que le douleur l'ébranla de nouveau. « Aïe » Se rattrapant au mur de pierre pour éviter à nouveau la chute, la jeune femme constata qu'il allait clairement être compliqué de rejoindre à pied le port pour récupérer sa commande. Mais l'homme semblait vouloir aider, serait-elle prête à craquer ? Balayer ses convictions pour pouvoir faire ce qu'elle avait à faire ? Si il y avait bien une chose à laquelle Moon ne voulait pas se résoudre c'était bien de fricoter pour n'importe qu'elle raison, avec un noble... Sauf commercialement, là elle lorgnait sur leur portefeuille avec autant d'appétit qu'un ogre.
« Votre aide serait probablement la bienvenue... »
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- @Amanda Bishop
La jeune femme qui avait fait tomber ses paniers étaient âgée de la trentaine, sans aucun doute. Mais l'âge, les épreuves, la vieillesse s'accrochait déjà à ses traits comme un navire s'accrochait à son ancre.Elle n'était pas de la même classe que lui... Encore que personnellement, Edward se situait un peu entre deux. Il était davantage marin que noble. Il avait cependant tout de la posture et de la richesse d'un noble. Sa famille était aisée, cela se voyait aux tissus des vêtements dont il était vêtue. Tout comme il était évident que la femme qui venait de le percuter portait des habits de moindre qualité que les siens. Même ses chaussures l'étaient. Elle refusa tout d'abord son aide, poliment, et Edward n'allait pas insister. Il n'était pas du genre à vouloir forcer les gens. La femme qu'il avait en face de lui semblait être forte et indépendante et il n'en doutait même pas. Dans le milieu social populaire, les gens avait cet air. Ils affrontaient tellement plus difficile que les gens provenant d'un milieu plus élevé et qui naissaient avec une cuillère d'argent dans la bouche.
Edward n'était pas snob et respectait toutes les classes. Il avait même côtoyé des gens de toutes les classes et très sincèrement, parfois l'amitié réelle ce n'était pas chez la noblesse qu'on la trouvait. La vraie amitié, la vraie solidarité, la vraie générosité qu'on faisait sans arrières pensées. La basse population méritait une médaille pour se lever parfois dès cinq ou six heures pour aller travailler, bûcher toute la journée et pour quoi ? Pour parfois quelques pièces d'argent seulement. Quelques shillings. Alors qu'elle le remerciait mais lui disait qu'elle allait se débrouiller, il n'insista pas. Quand bien même venait-elle de se tordre la cheville, elle essayait encore de continuer seule. Quelle bravoure. Certains dirait peut-être que c'était de la stupidité. Certains qui méprisait le contact aux gens simples.
Il lui relâcha alors le bras et après s'être penché pour ramasser ses choses par terre et les avoir remis dans le panier, il s'apprêta à la laisser tranquille. Non sans toutefois retenir une expression d'inquiétude. Il l'entendit cependant gémir à nouveau quand elle posa supposément son pied par terre, laissant échapper une exclamation de douleur. Il s'arrêta sur le porche, se tourna vers elle et attendit. Elle lui dit alors que son aide serait probablement la bienvenue et il esquissa un sourire. Descendant les quelques marches du perron il se rapprocha d'elle : « Où vous rendez-vous ? Est-ce loin ? » Lui tendant généreusement un bras il reprit encore. « Cela ne serait-il pas mieux pour vous aider à marcher ? Désolé mais je ne possède pas de cane avec moi. »
Il n'y avait pas une once d'irrespect dans sa voix ou de hauteur qui pouvait laisser sous-entendre qu'il était supérieure à elle en quoique ce soit ; et bien sûr elle n'était pas forcée d'accepter sa proposition. Ils étaient tous humains. Certains avaient juste plus d'argent que d'autre mais dans la finalité ils finiraient tous pareils : ils mourraient tous et retourneraient à la terre. Ou au ciel, selon les croyances. Avec tout ce qu'il avait vu dans les batailles, Edward n'était pas certain qu'il y ait vraiment un dieu... Mais ne serait-ce pas hérésie que de vocaliser ses pensées ? Si, sûrement, alors mieux valait le garder pour soi.
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| Elle avait accepté. Contre toute attente la farouche jeune femme avait accepté l'aide d'un homme, de ceux de la noblesse de surcroit. Cela aurait pu presque la choquée si elle était pas elle même dans ectte situation. Elle ne faisait confiance ni aux hommes ni aux nobles. De toute évidence Moon avait besoin d'aide, et cela ne fut pas si simple à admettre. Cependant rejoindre le port avec une cheville foulée n'allait pas être chose aisée si le monsieur se contentait seulement de passé un bras sous ses bras. Elle ne pourrait marcher autant jusqu'à son but. L'homme s'exprimait avec tact et respect, cependant elle ne saurait comment lui dire que cela n'allait clairement pas être suffisant. Déambuler à travers les rues pavés et boueuses de Londres ne serait pas une mince affaire avec une jambe en moins. Et le quartier autour du port n'était pas des plus sûr. Puis Amanda se rappela qu'elle devait s'y procurer des paniers de marchandises. Seul à pied cela ne posait pas de problème mais à deux, alors qu'il devait l'aider à marcher, cela ne s'annonçait guère de bonne augure.
Alors Moon marqua un temps d'arrêt le visage crispé, l'air hésitant. Elle porta son regard vers l'homme :
« Je me rends au port... » répondit-elle simplement, les lèvres pincées.
Elle n'accepta pas son bras finalement. Préférant se montrer raisonnable devant cette tâche presque insurmontable qui les attendait, Moon préféra décliner poliment devant l'impossibilité de la chose.
« Dans mon état, et même avec votre aide, j'ai bien peur que cela ne soit trop compliqué de se rendre au port. » Ses lèvres se retroussèrent péniblement en un sourire amical, tant sa cheville lui faisait mal. Elle osa quand même un coup d’œil relevant délicatement le bas de sa jupe. Dévoila avec parcimonie sa chair qui avait bleuie. Cela était résolument de mauvais augure.
« Qui plus est je dois récupérer une commande de plantes séchées. Nous ne parviendrons pas à notre but en l'état j'en ai peur. » admit-elle péniblement.
« Je vous remercie de votre aide monsieur. » le remercia-t-elle poliment préférant se détourner péniblement de son chemin et espérer tant bien que mal atteindre à nouveau l'apothicairerie.
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Edward Stanhope Rang sur le forum : Emploi : Lieutenant dans la Royal Navy, mais il est de retour en Angleterre et à Londres depuis Janvier 1813 pour assister son frère aîné dans les affaires familiales et à l'aider à faire le bon choix d'une épouse. Il n'a aucune ambition de ce genre pour lui-même. Cela lui semble terriblement fastidieux déjà d'essayer d'aiguiller correctement son frère...
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- @Amanda Bishop
Observant la jeune femme en face de lui qu'il venait de rattraper in extremis dans sa chute, Edward lui offrit son aide pour l'aider à porter son panier. De premier abord, elle refusa et il était prêt à accepter cela. Il n'était pas du genre à forcer quiconque à accepter son aide. Pourtant, son visage déjà tant marqué par les expériences de la vie bien que n'étant pas non plus très âgé, fut alors tordu par une grimace de douleur et il espérait bien qu'elle allait finalement accepter son aide. Il n'était pas réellement responsable de sa chute mais s'il n'était pas sortit au même moment du théâtre par la porte alors ils ne seraient pas rentrés en collision.
Bon gentleman et surtout humain, Edward attendit cependant sa réponse avant de faire quoique ce soit. Et puis, il avait bien remarqué que ses chaussures n'étaient pas les mieux adaptés au sol de pavés de Londres. Pauvre femme... Elle n'avait probablement pas les moyens de s'en acheter de nouvelles. Il ne la connaissait pas mais il aurait bien aimé faire quelque chose en sa faveur. Même s'il n'était pas sûr qu'elle accepterait. Lorsqu'elle admit enfin qu'elle aurait peut-être besoin d'un peu d'aide, un sourire s'esquissa sur le visage du marin et il hocha la tête lentement. Il lui demanda alors où est-ce qu'elle se rendait et si c'était loin. Lui proposant un bras pour l'aider à s'y appuyer, Edward lui demanda encore si ce ne serait pas mieux pour marcher avant d'ajouter qu'il ne possédait malheureusement pas de canne. Il apprit qu'elle se rendait au port... Justement, elle avait de la chance. Depuis qu'il était arrivé à Londres, le port était l'endroit où il se rendait le plus. Deux-trois matins par semaine au moins il aimait s'y rendre à pied ou en cheval pour respirer un peu de l'air marin. « Vous avez de la chance. Je connais même un raccourci pour m'y rendre. » répondit-il avant qu'elle ne décline finalement son offre de lui donner le bras pour l'aider à marcher. Ce n'est que lorsqu'elle retroussa le bas de sa jupe qu'il vit le bleu énorme qui se trouvait sur sa jambe. Il en fut choqué mais se contint car ne voulant pas l'inquiéter plus que cela.
« Il vous faudrait consulter pour cela. Permettez-moi de vous emmener voir un médecin. » Sans attendre et s'avançant sur la chaussée, il héla un cocher qui passait par là. Les frais seraient sur lui évidemment. Elle lui disait alors devoir récupérer une commande de plantes séchées mais qu'ils ne parviendraient pas à leur but dans ces conditions-là. Le remerciant, elle se détourna alors en s'apprêtant à retourner sur son chemin. Il fut un peu pris au dépourvu. Visiblement elle tenait à se débrouiller toute seule malgré la difficulté qu'elle avait à marcher toute seule. C'était une qualité d'excellent combattant à la guerre et il ne pouvait qu'admirer ce genre de comportement, mais il ne pouvait pas ne pas insister pour l'aider.
« J'ai l'adresse d'un bon docteur, c'est celui de ma famille et ce n'est pas très loin. Laissez-moi vous accompagner pour au moins examiner ce bleu car je ne pourrai continuer ma journée en sachant que j'ai laissé une jeune femme avec un bleu si énorme à la jambe. Et à quelle adresse doit-on récupérer votre commande de plantes séchées ? Je vous rendrai ce service si possible pendant que vous êtes en consultation. » renchérit-il aussitôt après tout en retirant brièvement son chapeau et une petite révérence courtoise. « La Navy est au service de notre pays madame. Notre pays inclut tout le monde, tout niveaux de société compris. Je serai enchanté de vous être de service. Je comprends votre volonté de vouloir vous débrouiller toute seule et votre persévérance ne peut qu'être une grande qualité mais vous ne m'importunez pas. »
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| Il était très noble de la part de l'homme de proposer ses services et son aide si précieuse aux vues des circonstances. Il avait hélé un cocher, proposait de se rendre auprès d'un médecin pour faire examiner sa cheville, mais également de récupérer à sa place sa commande de plantes séchées au port. Tant de gentillesse et de noblesse, que cela surprit la jeune femme au point qu'il soit possible qu'elle se méfie d'autant plus de lui. Mais dans son regard, dans les traits détendus de son visage elle lisait de la sincérité. Il y avait de la tendresse dans ses mots, de la douceur dans ses gestes. Et offrir son aide semblait être tout naturel pour un homme comme lui. Il révéla être membre de la Navy et servir la peuple autant que sa couronne. La bouche d'Amanda s'arrondit en un "Oh" de surprise, elle qui n'avait point faire attention à son costume. Les manières de la douce n'étaient pas aussi princières que celles de son interlocuteur mais elle inclina simplement la tête lorsque celui si abaissa son couvre-chef.
« Comment pourrais-je refuser tant de gentillesse... » admit-elle péniblement.
Amanda n'aurait jamais accepté l'aide d'un noble. Ils étaient pour elle dans un autre monde, très différent du sien. Deux mondes qui vivaient l'un à coté de l'autre, se frôlait parfois mais ne se rencontraient jamais vraiment. Et peut-être que pour une fois, une de ces si rare occasion, elle accepterait que ces deux mondes s'entrechoquent le temps d'une soirée. Le temps d'accepter la sollicitude d'un homme sincère en faisant fi de la différence de rang.
Le sourire gêné, le visage grimaçant de douleur, Amanda se reposa à nouveau sur le bras de l'homme.
« Votre médecin acceptera-t-il d’ausculter une femme... telle que moi ? » s'inquiéta-t-elle, alors qu'ils se dirigèrent vers le fiacre qui s'était arrêté à leur hauteur. Elle faisait bien sûr référence à son rang. Les médecins étaient des gens qui évoluaient surtout parmi les nobles, et c'était des gens comme elle qui soignaient le peuple avec des plantes et des remèdes mais sans avoir fait l'académie de médecine.
« Je ne vous cache pas que cette idée me rend... mal à l'aise. Mais votre aide m'est si précieuse... » avoua-t-elle, alors qu'ils s'installèrent dans le fiacre.
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Edward Stanhope Rang sur le forum : Emploi : Lieutenant dans la Royal Navy, mais il est de retour en Angleterre et à Londres depuis Janvier 1813 pour assister son frère aîné dans les affaires familiales et à l'aider à faire le bon choix d'une épouse. Il n'a aucune ambition de ce genre pour lui-même. Cela lui semble terriblement fastidieux déjà d'essayer d'aiguiller correctement son frère...
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- @Amanda Bishop
Edward fut ravi, et soulagé encore plus, de voir la femme accepter enfin son offre. Il espérait avoir été convainquant dans ses propos et il avait espéré la convaincre qu'il ne se moquait pas d'elle dans sa requête et qu'il était sincère. Il avait beau faire partie de la noblesse, il ne s'était jamais vu ainsi. Il s'était toujours davantage vu comme un homme du peuple se battant pour son peuple et pour la couronne. Selon lui, tous les hommes naissaient libres et égaux. Dans l'armée on était habitué à côtoyer et à travailler avec des hommes de différent milieux. Il n'y avait nul rang... Hormis ceux qu'on gagnait grâce à nos exploits aux combats. Mais ces grades là, ces médailles, elles étaient méritées. Il n'y avait pas de titre donné à la naissance. Edward fut donc extrêmement soulagé de voir la femme accepter sa proposition. Elle avait beau essayer de vouloir faire la fière mais il voyait bien qu'elle souffrait.
Il comprenait qu'elle se méfie de lui. Il voyait bien qu'elle était habituée à se méfier des hommes comme lui et qui pouvait l'en blâmer ? En général, les gens qui avaient à la fois l'argent et la noblesse d'un titre se comportaient souvent de façon belliqueuse à l'égard des basses gens alors que pourtant ils devraient leur être reconnaissants. Après tout, ne se levaient-ils pas dès l'aube pour aller au travail et faire fonctionner le pays ? Certes, les riches leur donnaient en général du travail (et les payait en le faisait de façon parfois bien minime), mais Edward ne voyait ici nul raison de se comporter avec insolence face à ces gens-là. C'était donc tout naturellement qu'il avait proposé aussi d'aller lui chercher cette commande pendant que le medecin de sa famille ausculterait la jeune femme. Il ne voyait pas pourquoi leur medecin refuserait. Tant qu'il était payé, il ferait son travail. Et Edward avait largement les moyens de le payer. L'argent réglait une majorité des problèmes dans la société.
« Ne vous en faîtes pas, tant qu'une personne est suffisamment payée pour ce qu'elle fait, alors elle effectue son travail avec rigueur même si cela le répugne. » lui répondit-il alors qu'elle demandait si son médecin accepterait-il d'ausculter une femme telle qu'elle. Il comprit aussitôt la nuance. Il la fit alors monter dans le fiacre qui s'était arrêté à leur hauteur et l'aida à prendre place. Edward prit également place sur la banquette d'en face et cria par la fenêtre au conducteur du fiacre à quel adresse il souhaitait se rendre. Repassant la tête à l'intérieur, le fiacre ne tarda guère à reprendre la route, secouant un peu ses passagers alors qu'il roulait sur les pavés.
La femme lui fit part alors de ses pensées en lui disant qu'elle demeurait très mal à l'aise par son idée mais que son aide lui était si précieuse. Edward hocha simplement la tête avant de répondre :
« Je comprends. Si plus de nobles se conduisaient de cette façon humaine, il serait sûrement plus facile de ne pas être mis mal à l'aise par un geste solidaire. Vous savez dans l'armée on côtoie de tous les rangs de la société, les différences s'effacent dès qu'on y entre et nous sommes juste des hommes. Les seuls grades que l'on y gagne sont mérités. Mon oncle est l'amiral de la royal navy mais je n'ai pas gagné le rang de lieutenant en restant assis sur une chaise. »
Il espérait bien lui faire comprendre en tous cas qu'au final ils étaient tous des hommes. Qu'il n'y avait pas de différence et qu'elle n'avait pas à être mis à mal par son action de générosité.
Edit: désolée, Edward m'a inspirée ![Parfois il faut savoir tourner la page pour pouvoir avancer... [Libre] 1933255705](/users/4215/49/73/59/smiles/1933255705.png) _________________________________ |
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Attentive Amanda l'écouta lui faire part de ses pensées concernant la différence entre nobles et peuple. Elle ne le quitta pas un instant des siens, observant ses lèvres remuer avec passion. Il croyait profondément à ce qu'il disait, Amanda percevait sa sincérité, même si elle ne partageait pas entièrement son avis..
« Je vous remercie My Lord il est rare de rencontrer des personnes... des nobles, qui possèdent votre sollicitude... » Ce gentleman semblait posséder un grand cœur, mais aussi avoir une certaine conscience des réalités qui les entouraient : les nobles étaient des hommes comme les autres. Cependant même si Moon saluait sa bienveillance, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver son discours un soupçon démagogique. Elle ne doutait pas de sa sincérité - même si elle ne le connaissait pas personnellement - mais ceux de son rang étaient loin de considérer ceux du sien. L'armée, Amanda, n'y connaissait absolument rien. Elle ignorait totalement ce qui liait ces hommes entre eux, et que face à la guerre, au sang, à la mort, les rangs s'effaçaient totalement et que pour gagner il fallait se soutenir. Mais il était rare d'y croiser des gens du peuple aussi bien gradés que des nobles. Et que ces derniers étaient rarement envoyés en première ligne.
Amanda se montra polie et ne partagea pas sa pensée avec lui. Elle se méfiait des gens de son rang, et aucun discours bienveillant pourrait y changer quelque chose. Elle se dit qu'elle avait eu surement beaucoup de chance de tomber sur lui, et quelle garderait cette expérience heureuse à l'esprit mais ne risquerait en aucune manière à en faire une généralité. Puis soudain il lui vint à l'esprit qu'elle ignorait son identité ? A quel lord pouvait-elle s'adresser ? Lui qu'elle avait appelé Monsieur un peu plus tôt... Il était tout de même le neveu d'un Amiral, ce ne devait pas être rien non plus...
« Pardonnez moi mais... je crois que nous n'avons pas été présentés ? » se demanda-t-elle alors que le fiacre les conduisait probablement chez cet homme qui lui était encore totalement inconnu. « Je m'appelle Amanda Bishop et je tiens une apothicairerie... » amorça-t-elle en attendant qu'il se présente à son tour.
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- @Amanda Bishop
Edward n'était pas du genre à dénigrer ses semblables mais plutôt à vouloir croire en ce que la nature humaine avait de meilleure (c'était encore plus important avec la vie qu'il avait mené dans les batailles où il avait côtoyé l'homme dans sa plus vile nature), mais il était obligé d'admettre que peu de nobles se seraient arrêtés comme lui pour prendre soin d'une jeune femme de bas rang. Même étant blessée, la plupart aurait détourné les yeux, préférant ne pas la voir plutôt que de lui venir en aide. Les hommes étaient ainsi, refusant de voir la misère même si c'était justement ce peuple là qui faisait vivre la ville puisqu'ils se levaient tôt pour travailler tandis que la noblesse profitait de la vie tout simplement. Edward ne blâmait pas ses semblables mais il n'était pas d'accord avec cette idéologie, cette hypocrisie.
Il voyait combien elle était mise à mal car elle n'était pas habituée à recevoir des offres de générosité de la part d'hommes comme lui mais dans le discours qu'il venait de lui faire il avait espéré lui faire comprendre qu'ils étaient tous des hommes peu importe le rang qu'on avait dans la société, que dans l'armée ces rangs s'effaçaient dès qu'on enfilait l'uniforme de l'armée. On devenait tous égaux peu importe nos origines. Il est vrai qu'il y avait quand même une minorité de personnes de la basse qui obtenait des postes de haut grades dans l'armée et encore une fois, la vie n'était pas tout à fait jsute mais de cela, Edward n'y pouvait rien. A son propre niveau, il considérait chaque personne en tant qu'individu et non selon le groupe auquel il appartenait.
Edward se considérait d'ailleurs comme un homme de la mer plus qu'un membre de la noblesse. Parfois, il avait encore du mal à se mixer avec la classe à laquelle il appartenait – il avait passé tant d'années en mer qu'il avait du mal à s'habituer. Cependant, depuis qu'il était revenu à Londres il devait s'habituer à tout ça et à tout cela impliquait. Il sentait bien qu'Amanda ne le croirait qu'à moitié ou même qu'elle ne pensait pas tout à fait comme lui mais c'était ça justement la diversité du monde : ne pas penser pareil et accepter l'opinion des autres. Si on voulait que le monde évolue, il fallait des divergences d'opinions sur les sujets importants et moins importants.
Alors qu'ils roulaient en direction de l'adresse du docteur de sa famille sur la route cahoteuse, Amanda lui demanda alors quel était son nom. Il se rendit alors compte que dans l'agitation, il ne s'était même pas présenté. Alors qu'elle lui disait son nom et lui disait qu'elle tenait une apothécairerie, il répondit alors : Stanhope. Edward Stanhope. Enchanté Amanda de vous connaître. » répondit-il avec politesse même s'il doutait qu'elle allait le croire sur ces dernières paroles quand même eut-il l'air sincère. « Vous êtes donc apothicaire ? C'est intéressant. Votre boutique marche t-elle bien ? » Il jetait des coups d'oeil fréquents par la fenêtre de la voiture pour vérifier de l'avancement de la voiture dans la voiture. Ils devraient être arrivés d'ici à une dizaine de minutes.
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