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LA GARDEN PARTY DE PÂQUES-
Qui ne connaissent pas les fameuses Garden-Party de Pâques qu'organisait annuellement feu sa majesté la reine Charlotte ? En son honneur, la famille royale a décidé de perpétuer cette tradition ! Viendrez-vous nous rejoindre pour une chasse aux œufs ou une ballade en barque ? Venez Participer à la fête....
Nelson, le majordome et fidèle allié de William s’avançait d’un pas décidé jusqu’au bureau du Comte.
Lord Lightwood, votre ami Mr Wilson est arrivé. Où puis-je l’installer ? Oh, ne vous inquiétez pas, je m’en charge.
William et Matthew étaient de très bons amis depuis l’adolescence, ils avaient eu le plaisir de partager de nombreuses soirées ensemble et, même s’ils étaient désormais deux hommes aux agendas bien remplis, ils appréciaient se retrouver de temps à autre pour s'épancher sur les récents événements. Le Comte se rendit à l’entrée de sa résidence Londonienne située dans les beaux quartiers pour accueillir chaleureusement son invité de la soirée.
Matthew ! Quel plaisir ! Entre donc au chaud !
Si en public William ne tutoyait pas ses amis, en privée il jetait les titres et les fioritures de ce genre au placard. Après tout, quelques verres suffisent aux deux hommes pour délier les langues et se passer de tous ces protocoles. Il fit signe au jeune homme de le suivre à l’étage pour rejoindre une pièce qu’il appréciait particulièrement. Des fauteuils en cuir divin, une immense bibliothèque, une table de billard et une sélection d’alcool choisi spécialement pour l’occasion.
Allez-donc nous chercher à manger, je vous prie. Dit-il à un employé de passage.
William prit 2 verres qu’il remplit de whisky avant de tendre l’un d’eux à son invité. Il s’en était passé des choses depuis le bal ! Nul doute que les conversations seraient croustillantes et pleines de surprises. Lord Lightwood vint se poser dans l’un des confortables fauteuils, le regard plein de malice.
A quoi devons-nous trinquer ? A nos retrouvailles ? Ou avez-vous un motif plus ambitieux encore ?
Il n’avait eu aucune nouvelle du jeune homme depuis sa dernière danse avec la Princesse, raison pour laquelle il espérait apprendre une bonne nouvelle. Nul doute qu'après une danse en si jolie compagnie, les prétendantes avaient dû se ruer sur l’homme aux yeux bleus.
William. Un homme fort intéressant, qui malgré son titre, ne m’a jamais laissé. Et j’avoue que cela me fait plaisir car je l’apprécie beaucoup. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années maintenant, enchaînant les soirées à l’époque, sans nous soucier de nos futurs soucis. Maintenant, nous avons beaucoup moins de temps, et l’âge aussi, pour faire la fête tous les soirs. Néanmoins, nous continuons de nous réunir quand nous en avons l’occasion afin de bavarder de choses et d’autres de la vie londonienne.
Me voilà donc en chemin afin de me rendre à son appartement. Très bel appartement en passant. Son majordome m’ouvre la porte et m’indique de rester dans le hall le temps qu’il aille prévenir William. Je n’attends que très peu de temps tandis que je vois mon ami arriver et je souris en le voyant.
- William. C’est un plaisir également. Je t’ai apporté un petit quelque chose, j’espère que ça te plaira.
Une bouteille d’un bon whisky qui m’a été conseillé par un ami. En espérant que cela lui convienne. Nous nous dirigeons ensuite vers son salon où se trouve une magnifique bibliothèque ainsi qu’une belle étagère avec de bonnes bouteilles d’alcool. Tandis que j’observe les différents livres, il me tend alors un verre de whisky et nous nous installons chacun dans un fauteuil.
- Trinquons à nos retrouvailles. Je n’ai pas grand-chose de glorieux à fêter. Sauf si tu as quelque chose à m’annoncer ?
Tu n’aurais pas dû ! Mais voilà une belle bouteille ! Dit-il en détaillant celle-ci avec plus de précisions.
Des deux, William était sans doute le plus lascar, plus fêtard et surtout plus indiscipliné, la présence de Matthew était apaisante et synonyme d’un agréable moment entre amis. Les deux hommes ne s’étaient pas vu depuis le bal de Reine pour clôturer la Saison et quel bal ! Le Comte s’attendait déjà à de nombreuses interrogations au sujet d'Eva deLucey et Juliet Blooming, pourtant, bien des choses avaient évolué depuis cet événement !
Il me semble pourtant t’avoir vu danser en très belle compagnie lors du dernier bal ! Je suis si ravi que l’inter saison soit enfin annoncée, je n’en pouvais plus de toutes ces réceptions ! Le salon de thé fonctionne-t-il toujours aussi bien malgré les nombreux départs à l'extérieur de la ville ?
Soucieux du bien être de son ami, il décelait dans son regard une certaine déception. Que s'était-il passé ? Allait-il bien ? William avala son premier verre d’un trait, pour l’échauffement ! Il ne comptait pas se rendre ivre mais espérait que son collègue suivrait et se détendrait assez pour se confier sous l’effet délicat de l’alcool.
Bouteille à la main, je me rends donc chez mon ami de jeunesse. Nous avons régulièrement fait la fête ensemble et passé de bons moments. Je suis donc heureux de le retrouver cette année durant la saison.
- Evidemment. Je ne suis pas un expert dans le vin, mais j’ai souvenir que ce n’était pas mauvais.
Nous ne nous sommes pas revus depuis le bal organisé par la Reine, et pour cause, je ne suis pas toujours convié à toutes les réceptions, étant simplement un bourgeois, pas assez haut placé dans la société.
- Effectivement avec la princesse. Je dois avouer qu’elle était une charmante compagnie. Mais tu l’étais également il me semble non ? Il est vrai que l’intersaison permet de se reposer un peu.
Je lui souris avant de m’installer dans un fauteuil tandis qu’on nous sert un verre de la bouteille que j’ai rapporté.
- Je n’ai pas à me plaindre. Il est légèrement plus calme, mais les gens continuent de venir acheter du thé donc la boutique continue de tourner. Et toi alors, qu’as-tu prévu de faire pendant cet intersaison ?
Je dois bien avouer que j'ai eu la chance de faire quelques rencontres intéressantes durant cette saison. Mais les femmes, les femmes sont pleines de mystère ! Je ne parviens pas toujours à les comprendre !
C'était peu dire ! William avait vécu des semaines particulièrement agitées et pleines de rebondissement. Il avait tenté de séduire la sulfureuse Blooming et s'était brûlé les ailes au passage, avait entretenu une drôle de relation avec Eva Delucey, été séduit par son amie d'enfance Emma Smith, piégé par la famille d'accueil de Jane Macartney et puis il y avait eu Abélia. Douce fleurs parmi les roses épineuses...
Ne serait-il pas temps de te trouver une épouse mon cher ? Comment se fait-il qu'un homme aussi séduisant n'est pas déjà une dame à son bras ?
William congédia son homme de main qui s'approchait pour remplir les verres vides, préférant se charger de cette mission lui-même. La bouteille apporté par son ami était un excellent choix, il ne fallait pas en perdre une goutte !
Ravi d'entendre que les affaires se portent bien pour toi ! La réputation du salon de thé ne cesse de s'agrandir, c'est une excellente chose. J'imagine que je vais prendre un peu de recul, profiter de la quiétude de Surrey, rendre visite à l'un de mes cousins. Et toi, quels sont tes projets ?
Evidemment, William n'aborda pas le sujet épineux de la jolie Lewes. Il ne se sentait pas capable d'annoncer à son meilleur amie que la jeune femme viendrait passer quelques jours dans sa demeure, sous invitation de sa chère mère. Après tout, il n'était pas responsable !
Je ris, légèrement amusé aux propos de mon ami quand il me dit que les femmes sont des mystères.
- Je ne peux qu’être d’accord avec toi mon cher, les femmes sont parfois compliquées à comprendre. Néanmoins, je suis heureux de savoir que tu as eu l’occasion de faire des rencontres intéressantes. J’ai pu en faire quelques-unes aussi.
Pas autant que lui j’imagine, n’ayant pas eu la chance de participer à tous les événements, mais j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques personnes à travers ma boutique, donc je suis ravi. Mon ami reprend alors la parole, me disant qu’il serait temps pour moi de me trouver une épouse et un sourire un peu triste se glisse sur mes lèvres tandis que je lui réponds.
- Il se peut qu’il y eût une demoiselle avec qui j’étais fiancé qui me plaisait bien, mais celle-ci a rompu nos fiançailles et je dois avouer que je n’ai pas eu la foi de retrouver une nouvelle épouse pour la fin de la saison. Je verrais l’année prochaine quand j’aurais réussi à tourner la page.
Ça a été dur quand elle m’a appris la nouvelle, mais j’essaye d’avancer, de tourner la page en passant du temps avec des amis pour me changer les idées. Et puis James et Prudence sont revenus en ville et je dois dire que cela me fait extrêmement plaisir.
- Mais toi alors ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas trouvé une demoiselle cette année ? Elles semblaient pourtant être nombreuses à vouloir vous faire la cour.
Je remercie mon ami après qu’il ait rempli mon verre, et j’en prends une gorgée tandis qu’il me demande comment se passe les affaires. Je ne vais pas m’en plaindre je dois dire.
- J’ai eu de nombreux clients pendant la saison oui, je suis plutôt satisfait. Un bon programme en perceptive. Pour ma part, je vais rester à Londres, profitant du calme de l’intersaison pour faire l’inventaire et ranger la boutique.
Matthew Wilson était un homme bon. Il était bienveillant et à l’écoute, sans aucun doute le plus raisonnable des deux. William en revanche avait cette fâcheuse tendance à se disperser, à vouloir faire rire la galerie et terrifier ses partenaires d’affaires. En vérité, ils étaient parfaitement opposés. Le visage du commerçant finit par s'assombrir lorsque les confidences de son ami devinrent plus douloureuses. Le Comte déglutit. Ivre, il avait complètement oublié une conversation pour le moins importante au sujet des fiançailles déchues de son ami, et voilà qu’il badinait en cachette avec cette même jeune femme.
Pourquoi lui et pas Matthew ? Une simple histoire de titre. De quoi rendre l’histoire plus difficile encore à avaler. Le verre posé devant lui fut engloutit d’une traite pour lutter contre cette vague d’angoisse grandissante. Comment pouvait-il aborder un sujet aussi épineux sans risquer de mettre à mal leur amitié ?
Je suis certain que tu feras chavirer le coeur d’une jeune femme. Il faut croire en notre destin, il sera favorable, j’en suis convaincu.
A moins qu’un ami de longue date ne vienne mettre un coup de poignard dans le dos…
Je.. J’ai été dépassé par les évènements. Il est vrai que plusieurs jeunes femmes ont manifesté un intérêt et ont su piquer à vif ma curiosité, mais comment faire le bon choix ? S’il est facile d’avoir des échanges sympathiques au cours d’une promenade, il me semble plus complexe d’entretenir cela toute une vie. Tout comme toi, je préfère laisser le temps faire son travail, pour confirmer ou non des affinités.
Et puis, cette vie de célibataire fortuné avait aussi bien des avantages auxquels le Comte avaient du mal à se défaire. Des soirées de débauche, des plaisirs charnels sans lendemain, personne pour lui dire quoi faire… Une vie simple et paisible qu’il aimait particulièrement. Matthew, toi et moi sommes amis depuis tant d’années… Je ne saurais garder mes secrets plus longtemps même si ce que je m’apprête à te dire risque de ne pas te plaire.. Vois-tu.. j’ai eu le plaisir de passer un séjour aux côtés de Miss Lewes. Vas savoir pourquoi, ma mère et la sienne se sont liées d’amitié et ne cessent de se voir. Cette dernière s’est offerte la liberté de convier les Lewes au domaine de Surrey d’ici peu. Abelia fera partie du voyage, évidemment. J’espère… j’espère que tu n’y vois pas de problème ?
L’amour. Il peut vous rendre heureux mais briser votre cœur en quelques secondes. Il faut croire que je m’étais attaché plus que ce que je ne pensais auprès d’Abélia et que savoir que nos fiançailles seraient rompues et qu’elle va se marier avec un autre m’a fait souffrir. Néanmoins, j’essaye d’avancer car je ne souhaite que son bonheur, même si cela m’est dur à endurer par moment.
- Je l’espère bien. Nous verrons bien ce que cela donne lors de la saison prochaine.
Mais je suis surpris que mon ami ne n’ait pas de fiancée à son bras, alors que de nombreuses demoiselles semblaient minauder sous ses yeux. Il faut croire que le titre aide énormément. - C’est une très bonne question. J’imagine que si vous passez de bons moments et que le contact passe bien avec l’une d’entre elles, alors il faudra l’épouser. Mais j’imagine que oui le temps aide beaucoup pour prendre une décision.
Je préfère me laisser du temps et apprendre à connaître la demoiselle, en espérant que la situation ne se retrouve pas comme Abélia. Mais j’imagine que c’est un cas exceptionnel. Le ton qu’emploie mon ami ne me plaît guère. Surtout la tournure que prend ses phrases. J’hausse un sourcil, légèrement surpris.
- Pourquoi cela me poserait un problème ? C’est votre mère qui a invité sa famille, pas vous, donc je ne vois pas de problème là-dessus. J’imagine que cela doit te mettre dans une situation inconfortable et j’en suis navré…
Cela m’embête quelque peu qu’il se retrouve en sa compagnie, mais tant qu’il n’y a pas de sentiments, j’imagine que ça ira… non ?
Matthew, vous êtes un homme si pragmatique. Votre vision du monde me semble si facile alors même que je ne cesse de me noigner dans mon propre univers. J'aimerais vous ressembler et voir les choses simplement, mais j’ai bien peur d’en être incapable. L’idée de me marier ne m’effraie plus autant et pourtant lorsque j’ai le sentiment de faire un pas en avant, j’en fais deux en arrière pour ne pas avoir à prononcer ma demande.
Et si tout était différent avec elle ? Abelia avait réussi à créer le doute dans l’esprit du Comte de Surrey, un doute qui planait au-dessus de sa tête en permanence et dont il ne parvenait point à se défaire. La première étape fut rapidement franchie et Matthew Wilson n’émit aucune objection face à la venue de la demoiselle au sein du domaine Lightwood. William s’était tout de même lâchement caché derrière sa mère, prétexte idéal pour justifier une proximité entre Miss Lewes et lui-même. Ce n’était pas un mensonge ! Juste une partie de la vérité.
Il est vrai que je ne me sens pas très à l’aise avec le sujet. Je ne voudrais pas que notre amitié s'abîme à cause d’une femme, c’est évident. Je préférais t’informer de sa visite, elle et moi serons amené à passer du temps ensemble, mais fort heureusement je serai très occupé par les préparatifs.
Ainsi il préparait le terrain. William n’avait aucune idée de la tournure que prendrait ces retrouvailles. Les deux célibataires s’étaient entendus à merveille et n'avaient cessé de discuter sur les bords de mer, mais ils s’étaient également purement ignorés durant la partie de chasse alors l’avenir était incertain et de gros nuages voguaient dans le ciel bleu de son affection pour Miss Lewes.
As-tu déjà quelques préférences au sujet des débutantes de la saison prochaine ? Il me semble avoir eu écho de nouvelles venues particulièrement convoitées.
Si cela m’embête que William passe du temps avec Abelia ? Oui ça l’est, mais comment puis-je lui en vouloir ? C’est sa mère qui prévoit cela et je connais les mères, je sais qu’elles peuvent être dangereuses et quand elles ont une idée en tête, elles ne la lâchent pas d’aussitôt. Donc oui cela m’embête, mais je ne peux lui en vouloir. Et puis, nous sommes amis et il connaît la situation que j’ai eu avec la demoiselle, alors j’imagine qu’il fera attention.
- Merci de ta part de t’en soucier et de m’en informer. Les préparatifs ? Quels préparatifs ? Vous devez préparer la visite, ce n’est pas votre mère ?
Je fais confiance en mon ami pour se comporter correctement avec Miss Abelia. La conversation reprend alors sur la prochaine saison et il me demande si j’ai déjà une préférence sur les prochaines débutantes. Je ne me suis pas réellement renseigné sur le sujet je dois dire.
- Tu sembles bien informé sur le sujet. Qui sont les futures débutantes convoitées ? Mais je ne connais pas beaucoup les prochaines débutantes. J’ai une amie d’enfance qui va y participer mais c’est la seule que je connais. L’une d’entre elles a-t-elle déjà attiré votre attention ?
Dis-je avec un petit sourire en coin, avant de prendre une gorgée de ma boisson.
Depuis de longues années, William avançait seul dans ce monde complexe de la Noblesse. Seul héritier de feu son oncle Lord Garet, il avait obtenu la jouissance de son titre ainsi que sa maigre fortune à seulement douze ans et son tempérament tantôt de feu, tantôt de glace avait fait fuir bons nombres de ses amis…sauf lui, Matthew. Pour cette raison, pour cette amitié de longue date, le Comte se sentait particulièrement mal à l’aise de confier à demi-mot passer du temps en compagnie de l’ex fiancé de ce dernier.
Chaque année, ma famille finance et organise les fêtes du Comté de Surrey. Loin de la dorure et des bal luxueux, il s’agit d’une simple fête de village où les castes n’ont plus grandes valeurs le temps d’une journée. C’est un évènement très rentable pour les agriculteurs et commerçants de Surrey car les nobles familles du coin dépensent beaucoup d’argent lors de ses fêtes. Les villageois attendent beaucoup de notre famille pour que cet événement soit un succès, voilà donc ce qui occupera mes pensées et mon temps.
Entre autre… car Abélia Lewes était parvenue à se frayer un chemin dans son esprit et William ne parvenait plus à la sortir de sa tête..
J’ai eu l’occasion de rencontrer certaines d’entres elles, en effet.. Dit-il, en avalant une gorgée de plus. Les femmes me font tourner la tête, ce n’est un secret pour personne.
Il se mit à rire de bon coeur.
Blague à part, j’ai rencontré une demoiselle des plus atypiques avec un accent chantant très charmant, Miss Luisa Hammond. Mon amie d’enfance, Miss Smith Stanley fera également partie de la prochaine saison. Et j’ai également entendu parlé d’une jeune femme, dans des termes plus douteux, la fille du Duc de Lennox, Miss Fitzroy. Je te conseillerai de rester bien loin d’elle, sa réputation et ses manières semblent douteuses.
L’homme m’explique alors l’événement qui va animer son comté et cela semble très intéressant. - Je vois. Il faudra que vous m’invitiez un jour, je serais enchanté de voir à quoi cela ressemble. Mais je comprends mieux que ça vous prenne du temps et pas mal de vos pensées. Je vous souhaite bon courage pour toutes ces préparations.
Je lui souris avant de prendre une gorgée de ma boisson. La conversation dérive alors sur la prochaine saison et je lui demande s’il a eu l’occasion de faire la connaissance de certaines des futures débutantes. Je ris alors quand il me dit que les femmes lui font tourner la tête. - Ce n’est pas une nouveauté effectivement, mais je vous comprends totalement, certaines sont vraiment magnifiques. Je l’écoute alors me parler de certaines d’entre elles et je lève un sourcil en entendant le nom de certaines qui ne me sont pas inconnues.
- Je connais Miss Hammond ainsi que Miss Fitzroy. La première est venue dans ma boutique afin de récupérer une commande et nous avons un peu discuté. En revanche la deuxième s’est invitée dans mon arrière-boutique pour se cacher de sa famille. Elle semble agréable, mais je vais faire attention car je ne souhaite pas m’attirer d’ennuis. Mais l’autre demoiselle dont tu m’as parlé je ne la connais point.
Je dois revoir Miss Hammond lors de la nouvelle saison afin qu’elle me fasse goûter le café ainsi que le chocolat de chez elle. Quant à Miss Fitzroy, je vais prendre mes précautions.
- Pour ma part, j’ai mon amie d’enfance Miss Anderson qui va participer à la saison cette année. Je suis sûr que son frère serait ravi de sa sœur à ton bras car il espère qu’elle se marie avec une personne titrée. Et puis il y aura Miss Lewes également… Nous verrons bien ce que la saison nous réserve.
Et elle risque de nous offrir de sacrées surprises…
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