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Les Chroniques de Londres
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Soirée à l’opéra ft. Arielle

Aidan Percy
Aidan Percy
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Message() / Mer 30 Nov - 17:17
Aidan Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Quoi de plus beau que de finir la saison sur un opéra ?

Sa majesté n’avait point ralenti la cadence après son bal où Aidan avait pu enfin accéder à une certaine intimité avec Arielle. Comme il s’était délecté de ce prénom  et comme il s’en délectait encore ! Il n’avait fallu que quelques jours, avant que le comte de Nothumberland ne se décide à passer à l’étape suivante. Après avoir vaincu une pluie battante et découvert un secret à propos de l’ainée des Seymour, le jeune homme avait fini par demander la main de la demoiselle, face à toute sa famille. La réponse ne tarda point et sans surprise, les voilà fiancés. Certes, les conditions du duc et de la duchesse étaient tout en leur honneur, mais le comte n’était point déçu. Enfin, il allait épouser l’inconnue du musée. Celle qui avait osé l’affronter dans une joute verbale. Et Arielle allait épouser son homme de la lune, si mystérieux au dernier bal masqué de la saison. Oui, les âmes-sœurs semblaient avoir été enfin réunies par Dieu.

Dans sa chambre, Aidan réajustait son col, tandis que son majordome s’affairait une dernière fois sur sa tenue. Ce soir était un grand soir. Ce soir, il allait entrer dans la société de façon correcte, disons-le. En effet, il était à présent fiancé à Arielle Seymour. Il fallait que tout soit parfait. Après tout, toute la société allait sûrement les observer ou plutôt l’observer lui. Lui, l’enfant illégitime qui avait obtenu la main d’une des plus belles filles de la saison. Celle même qui avait refusé la demande en mariage du prince de prusse. Dans un beau costume tout de noir vêtu, il y avait à sa manche, des boutons de manchettes en forme de lune. Petit clin d’œil tout simplement à leur histoire. Il espérait secrètement que son cadeau à la jeune femme, celui qu’elle avait refusé dans un premier temps alors qu’il lui faisait la cour, serait également présent sur elle.

L’heure arrivée, les voilà devant le théâtre, sortant de leur calèche. Evidemment, les Seymours les avaient précédés. Des salutations distinguées et un baise main, accompagné d’un sourire mystérieux fut d’augure. Le regard d’Aidan croisa encore celui d’Arielle, et la tension devint…électrique.

- Quelle joie de pouvoir terminer la saison de cette façon ! On ne m’a dit que du bien de ce délicieux opéra, soupira d’aise la comtesse, après avoir saluer également toute la famille Seymour. Qu’en pensez-vous, votre grâce ?




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Arielle Percy
Arielle Percy
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Message() / Mer 30 Nov - 21:10
Arielle Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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La saison arrivait à son fin, papillon ayant déployé ses ailes en avril pour finalement mourir lentement en cette fin juillet, laissant les participants de cette édition tantôt dans la joie, tantôt dans la peine. Il y avait eu comme chaque année plusieurs mariages bien sur, des personnes qui avaient des fiançailles arrangés, peut être une demoiselle prise en mauvaise posture, mais rien qui n'ai vraiment battre le cœur de la société. Pas d'immense mariage, de déclaration romantique incroyable ou de combat pour le cœur d'une dame. Non cette saison avait été marqué par la simplicité et la tristesse.
Simplicité car malgré les différents bals qui s'étaient déroulés, les événements mondains, concert, garden party et autres joyeuseté, il semblait que rien n'ai réellement pris le pas dans l'esprit des nobles personnes de Londres. Non, il avait fallu le tragique incident du marché couvert pour que tous se réveillent, se désolent et se désespèrent devant la mort violente de tant de personnes. Aussi bien pauvres que nobles avaient subit les affres de cette catastrophe et il n'y avait aucun doute qu'il faudrait encore bien longtemps avant qu'on ne cesse de parler de ce triste événement.
Pourtant, malgré tout cela, malgré les rires et les larmes, le temps était passé bien plus vite qu'on ne pourrait le croire et leurs royal majesté avaient organisé un dernier événement que le concert royal au sein même de l'opéra. Un dernier grand événement qui ne manquerait pas de clore la saison avec brio.

Le carton d'invitation reçu, la famille prête pour l'événement tous avaient réservés leurs soirée pour dire adieu à cette saison. La première d'Arielle. Pas sa dernière, non, car elle entamerai celle de 1819 mais... Elle connaissait déjà son destin pour cette prochaine saison. On pouvait néanmoins dire que cette saison avait été couronnée de succès. Remarquée par la reine. Courtisée par plusieurs bon parti. Elle s'était fait un ami du prince de Prusse qui, si certain affirme qu'elle à refuser sa demande en mariage, ne pourrons jamais comprendre qu'elle l'a devancé, si demande en mariage il devait y avoir, pour affirmer qu'il n'y aurai jamais plus que de l'amitié entre eux deux. Cloturant ainsi le débat et risquant de causer un malaise à sa pauvre mère.
Elle s'était amusée aux bal. Avait nouée de nouvelles amitiés importante pour sa vie, en avait prolongé d'autres quand certaines s'étaient interrompu brutalement. Elle avait découvert ce qu'était le sentiment amoureux, elle qui jurais ne jamais tomber pour ce genre de choses mièvre digne d'un roman de bas étage. Oui, la saison 1818 avait été splendide. Et bien que la voir se terminer assurée une longue attente pour la prochaine saison qu'elle désirée de ses vœux, croyez le ou non. Elle aimait que le temps passe lentement et que chaque jour soit une nouvelle opportunité de vivre le moment et de le savourer.

C'est en cette optique, que le soir du concert venue, elle s’apprêta avec l'aide de sa fidèle et adorable Joséphine. Se glissant dans une robe blanche et argentée, elle laissa celle ci la coiffée comme elle aimait avec différents épingles en forme de fleur et un diadème ou se croisait le soleil et la lune. Ce soir, elle se mettait aux couleurs de l'astre lunaire dont elle prendrait bientôt le nom, s'assurant bien, que de par dessus ses long nacrés, sa bague de fiançailles reste visible de tous. Elle aimait cette petite chose, si insignifiante et pourtant si importante. Une simple bague. Un bijou qu'elle ne quittait plus, elle qui n'étais pas très portée bijoux. Pourtant, ce soir elle avait l'effort de passer un collier léger et une paire de pendant d'oreille. Il serait négligé pour une lady d’apparaître sans bijou aucun, mais pas plus. Rien de plus.

Rejoignant sa famille avec plaisir dans la grande salle, elle fut ravie de voir que tous ceux ayant fait leurs entrée dans le monde seraient là. Même son cousin Germain, le Marquis de Graham de Buchanan serait de la fête. Lui qui boudait la saison depuis un moment avait fini par se joindre à la famille et souhaitait visiblement accompagner tout ce beau monde à l'opéra...sûrement une tactique déguisée pour rencontrer son fiancé. Mais elle n'avait pas peur. Après tout, elle avait dit oui et ne comptait pas se retracter.

Prenant ainsi le carrosse familiale avec tout ce beau monde. Il en fallait d'ailleurs plusieurs au vue du nombre, elle se laissa guider jusqu'à l'opéra illuminé de milles feux, glissant lentement hors de celui ci, rejoignant le hall d'entrée en compagnie de tous pour retrouver, elle n'en doutais point le comte de Northumberland. Il arriva peu après eux et l'instant ou leurs yeux se croisèrent donna l'impression d'un courant électrique parcourant l'air alors que leur sourire réciproque se répondait. Bien sur, sa tante pris rapidement la parole et le jeu commença entre dame du monde et amies.

« C'est un concert royal Lady Clifford. Mais oui, il est d'avis générale qu'il est excellent. Nous ne pourrions en attendre moins de la part de sa majesté. »

Mère avait pris son air satisfait de celle qui sait et qui peu corriger les autres tandis que père s'était contenté de saluer poliment la comtesse et son neveu, tout comme Liam par ailleurs. Arielle, elle s'était contenté de sourire, ravi, se rapprochant a pas mesuré du comte lui tentant sa main gantée pour un baise main qu'elle escompté bien obtenir de son fiancé.

« C'est un plaisir de vous revoir Aidan. Vous êtes très élégant. »

Un sourire, charmeur, timide. Une première sortie en tant que, non pas, la fille du Duc de Gloucester, mais fiancée du Comte de Northumberland ce n'était pas rien à ses yeux...

« Nous feriez vous l'honneur de partager notre loge ce soir Lady Clifford ? Vous êtes bien sur le bienvenu également Northumberland. Je ne doute pas que ma fille apprécie un dernier moment avec son galant avant l'intersaison. »

Un sourire canaille. Père était bien une canaille accomplie, toujours prêt à mettre son nez là ou il n'aurai pas du si cela pouvait rendre ses enfants heureux. Ou si il pensait que cela le ferait, car ce n'était pas toujours vrai, en soit preuve ce pauvre Simon... Bien sur, la duchesse ne dit rien, pinçant à peine les lèvres tandis que sa fille, elle souriait avec innocence à l'homme de la lune.


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Message() / Jeu 1 Déc - 13:10
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"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour  @Aidan Percy

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Le dernier jour de la saison était arrivé, et avec lui sa dernière soirée. Tout était fin prêt pour que dès le lendemain, la famille Graham se dirige vers le Norfolk, dans la famille de sa défunte épouse, les Aetheling. Et Alistair en était plus qu’heureux, même s’il était aussi inquiet de savoir que son père, le Duc de Montrose, ferait seul la route jusqu’à Glasgow, puis Buchanan. Il avait montré des signes de faiblesses évidents, plus que jamais vieux et fatigué. Alistair le savait, c’était la dernière fois qu’il verrait Londres, et il essayait tant bien que mal de s’y préparer.

Ce soir, cependant, n’était pas fait pour se morfondre, bien au contraire. La Reine avait convié toute la bonne société à l’Opéra, et le Marquis espérait y croiser de nombreux amis à qui il dirait au revoir et à bientôt, dont peut-être la jeune Cordélia Blooming, l’une des rencontres qui l’avait le plus marquée depuis son arrivée à Londres. De plus, sa chère cousine et Duchesse du Gloucester l’avait invitée à se joindre à eux pour admirer le spectacle, ce qu’Alistair avait évidemment accepté avec grand plaisir, bien qu’il ait prévenu que le Duc préfèrerait s’installer aux côtés de quelques vieux amis. Le Duc et le Marquis étaient donc arrivés ensemble et avaient salué bon nombre de personnes, dont la Reine, avant d’aller trouver l’ensemble de la famille Seymour qu’ils saluèrent à leur tour. Une famille si grande que les saluts semblèrent interminables, mais qui donnèrent néanmoins le sourire aux deux écossais, heureux d’être là en famille.

« Vos Grâces, Lord Seymour, Lady Seymour, Lord Seymour, Lord Seymour et Lady Seymour. »

La Duchesse prit alors les devants pour présenter les invités entre eux. Alistair savait que l’homme n’était autre que le récent fiancé de sa chère petite cousine Arielle, un choix qu’il considérant comme étrange venant des Seymour, puisqu’il n’était que le fils bâtard d’un Comte après tout, même s’il avait été reconnu et fait héritier. Le Marquis était partagé entre le fait qu’enfanter hors-mariage est pour lui un outrage et une terrible trahison, et le fait que le fils n’avait pas commis la faute et ne devait pas payer pour autrui… Même si du coup, cela rendait le premier tolérable aux yeux du monde. Il se montrerait cordial, il l’avait promis à Ellis, néanmoins il aurait le jeune homme à l'œil.

« Lady Clifford, Lord Percy, connaissez-vous sa Grâce, James Graham, Duc de Montrose et notre cousin, Lord Alistair Graham, Marquis de Graham et de Buchanan ? »

Ainsi les saluts continuèrent, avec toute la bienséance requise par leurs titres. Alistair inclina la tête.

« Lady Clifford. Lord Percy. Vous êtes donc l’heureux élu que nous devons féliciter aujourd’hui ? » L’écossais se força à sourire, un peu crispé. Son père, quant à lui, était bien plus avenant et les félicita chaudement puis il s’excusa et s’en alla retrouver d’autres lords. Pas qu’il ne voyait pas d’inconvénients à ce mariage, plutôt qu’il ne s'en rendait pas forcément compte, ou n’était pas particulièrement au fait de tous les ragots.

« Avez-vous déjà fixé la date du mariage ? » Fit-il en regardant tour à tour sa cousine et sa petite cousine. Alistair aurait volontiers changé de sujet, mais il n'était pas le plus talentueux lorsqu'il s'agissait de faire la conversation et il était présentement à cours d'idées.

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Message() / Jeu 1 Déc - 21:09
Aidan Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

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Les concerts de sa majesté étaient toujours des plus sublimes, mais pour Aidan ce soir, il n'y aurait qu'une étoile qui brillerait dans la nuit. D'ailleurs, celle-ci venait d'apparaitre à ses yeux, tandis qu'il lui offrait un baise-main poli. Arielle lui offrit un compliment qu'il lui retourna sans hésitation.

- C'est tout autant un plaisir pour moi, Arielle. Eh bien, j'ai essayé de paraitre digne de votre compagnie.

Il n'avait qu'à peine écouter l'échange succinct entre les deux mères. Nothumberland fut alors présenter à un homme qu'il semblait lié à la famille Seymour. Pourtant, il ne l'avait jamais vu.

- Non, je ne crois pas que nous ayons été présentés. Enchanté votre grâce. Milord.

L’heureux élu. Il aimait bien ce titre.

- Je le crois bien. À moins que Lady Arielle aie une bague qui semble ressembler à celle de la famille Percy.


Ce fut au tour du duc d'intervenir dans toutes ces retrouvailles. Une proposition que Lady Clifford apprécia, sortant son éventail pour cacher ses rougeurs.

- Votre grâce, c'est un immense honneur que vous nous accordez là! Qu'en pensez-vous, Aidan?

- Si ma future épousée le souhaite également, je ne refuserai nullement l'invitation de sa grâce. Et puis comme vous le dites si bien, c'est une dernière occasion avant l''intersaison.

Comme il maudissait quelque peu cette intersaison ! Depuis leurs fiançailles, Aidan ne rêvait que d'une chose ; se retrouver enfin seul avec Arielle et lui prouver la valeur de ses sentiments. Il est vrai que depuis peu, ses nuits étaient plutôt mouvementées. Il avait eu beau rejoindre ses endroits habituels, afin d'évacuer ses pensées à l'égard de sa future épouse, rien n'y faisait. Il la voulait. Il voulait l'écouter disputer à propos d'un sujet, la regarder sourire, rire, plonger son regard dans un livre et sentir à nouveau cette main si douce contre la sienne. Non-gantée évidemment et portant la bague des Percy. Il rêvait de gouter à ses lèvres pulpeuses encore et encore, de chuchoter des choses à son oreille qui seraient bien trop impures pour la société. Il rêvait de dévorer sa peau après avoir défait toute ces tissus qui la recouvraient. Bien trop de tissus à son goût. Et ces cheveux…Passer ses mains à travers, les enrouler autour de ses doigts nus. Cela à l’abri de tous les regards, loin de cette mégère de duchesse qui semblait ne pas supporter la proposition de son chaleureux mari. Soudainement, le marquis posa une question des plus…formelles.

- Celle-ci est encore en discussion avec sa grâce ici présente, sourit Lady Clifford. À vrai dire, cette discussion tardait quand on connaissait l’opinion de la mère sur la question.

- Allons continuer ces discussions dans la loge voulez-vous ? questionna le duc

Aidan hocha la tête et ce fut fier qu’il sentit le bras d’Arielle se serrer contre le sien. Ils traversèrent les longs couloirs aux yeux de tous. Une fois assis, le comte se tourna vers la future comtesse sans tarder.

- Je me demandais… ai-je laissé ma montre à gousset chez vous l’autre jour ? Je ne la retrouve point…



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Message() / Ven 2 Déc - 0:05
Arielle Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Le grand hall de l'opéra était magnifique. Les murs couvert de boiseries, de moulures, des tableaux sublimes emplissaient le slieux, des  chandeliers, des lustres, des tapis délicats, la chaleur des lieux, les statues emblématique du lieu. Tout dans cet opéra était fait pour faire rêver ceux qui entraient, ceux qui venaient assister aux spectacle, apprécier la musique, apprendre des contes qui les entouraient.
Mais comme en chaque lieu, en chaque endroit, il y avait des histoires qui n'étaient pas contés par la musique ou les chants des artistes présents en ces lieux. Bien trop de famille, de nobles, de royauté qui profitait du moment, de la fin de la saison, riant, souriant, s'amusant, se faisant des au revoir théâtraux ou cherchant à faire un dernier coup d'éclat avant que tous ne retournent à la campagne pour l'intersaison. Certains ne reviendraient pas à Londres, voyage et séjour trop coûteux, d'autres seraient là dans quelques mois, espérant de nouveau trouver un mari pour une débutante impatiente, conclure quelque marché ou tant d'autres choses encore. Pour les Seymour, ce moment était celui de l'au revoir. D'une saison qui se termine, d'une saison prête à se commencer d'ici quelques mois. La saison d'une seconde fille Seymour, du mariage de la première.

Bien sur, il y avait les amis qui passaient. La marquise douairière de Berkeley par exemple qui était reconnaissable entre mille de son petit rire canaille et de sa canne tapant le sol. La chevelure délicate de Lady Gilderstone et bien rapidement le sourire et le regard pétillant d'un cousin qui salua successivement père, mère, Liam, Simon et moi même, ce qui ne pu que me faire sourire.

« Mon oncle, cousin, quel plaisir de vous voir ce soir ! Vous vous faites bien trop  rare ces derniers temps. »

« Il est vrai que nous ne vous avons que fort peu vu cette saison. Il faudra rattraper cela. Peut être le mois prochain à Aubray hall ? »

« Quelle merveilleuse idée mon ami ! Ce sera l'occasion de vous présenter notre pupille. Lady Sutton est absolument adorable et elle recherche un époux ! »

Voila...si il fallait avoir un doute, il était d'or et déjà levé. La duchesse était prête à tout pour marier les demoiselles sous sa coupe. Même à entraîner son cousin dans ses plans les plus fous et rocambolesque. Néanmoins, il suffit d'un échange de regard entre les enfants Seymour pour qu'un gloussement rapidement étouffé se face entendre alors qu'il prenait absolument tous un air innocent sous le regard sévère d'une Duchesse qui n'appréciait que peu ces messes basses. Pourtant, elle passa outre, présentant, enfin, les deux hommes  afin que tous puissent participer pleinement à la conversation.

Naturellement, celle ci alla directement vers le mariage à venir, l'heureux élu, comme disait son grand oncle et un sourire pudique la prit alors qu'elle baissé les yeux, innocente qu'elle était. Passant sa main sur la bague au moment ou  le comte parla de celle ci.

« Connaissant mon manque d'intérêt pour les bijoux...je pense que c'est bien celle que vous m'avez offerte Aidan. »

Un rire de Liam, un sourire du Duc alors que la Duchesse, ne sait trop que dire. Cette fille finira par la tuer. Néanmoins alors que la question d'une date se posait par son cousin germain, le regard de la demoiselle croisa celui de sa mère tandis que la comtesse répondait et que la duchesse reprenait d'un air...doucereux.

« Rien ne sers de se précipiter. La saison arrive à son terme, nous devrions pouvoir patienter jusqu'à la saison prochaine et... organiser une fête digne de cette union. »

Façon courtoise de dire qu'elle préférait laisser le temps à sa fille de réfléchir et que loin du comte, elle se rendrait peut être compte que...et bien que c'était une grossière erreur que d'accepter ces fiançailles ? Après tout, peut être le prince de Prusse était il encore une option ? C'était en soit une question simple et si on écoutait la demoiselle, un mariage aux alentours de Noël serait merveilleux. Qu'importe qu'il ne soit pas à Londres, ils pourraient inviter les personnes les plus importantes à Gloucester, mais elle savait pertinemment que sa mère n'accepterai jamais que ce ne soit pas à Londres, durant une saison ou elle pourrait briller de sa réussite. Car oui, c'était là réussite d'une mère que de parvenir à marier sa fille.

Fort heureusement, son père était là, il savait comment apaiser les choses, comment aider sa fille dans cette bataille contre sa mère, car si les fiançailles étaient prononcé, le mariage lui, n'était pas acté. Aussi, invité le comte et sa tante à les rejoindre en leur loge était il un bel honneur, une belle façon de les rassembler et alors qu'Arielle acquiesçait doucement et que la Duchesse tendait le bras à son époux pour qu'il l’emmène, Arielle, elle fit une chose qui lui sembla...extravagant et audacieux en déclinant son frère pour glisser sa main au creux du bras de son fiancé. Ce n'était en rien scandaleux, leurs fiançailles étaient officielle, mais c'était...une façon de l'annoncer au monde. Avançant ainsi au bras d'Aidan, elle observa la Comtesse de Cumberland prendre le bras du marquis avec amusement.

« Cousin Alistair, vous nous avez manqué. Comment allez vous ? Quelles sont les nouvelles d'Écosse ? »

Oui, elle appréciait fortement ce cousin qui était comme un oncle pour elle, une figure paternelle en plus, ave cet air bourru et cet accent écossais qui lui rappelait les origines de sa mère. Le laissant parler, discuter, ils rejoignirent, tous ensemble la loge située au premier étage. Les chaises damassé étaient installé avec goût, les rideaux de velours séparés la loge du couloir et alors que tous prenaient place, que la demoiselle prenait place entre son fiancé et ce cousin d'Écosse, elle se mit à rougir, à la question du comte. Sa main allant fourrager dans son petit réticule pour en sortir un mouchoir au creux duquel se cacher la dite, montre à gousset.

« Disons qu'on me l'a confié. Je me suis permis d'y ajouter une touche personnelle. J'espère...que vous n'y verrez pas d'inconvénient Aidan. »

déposant l'objet dans la main du dit comte, elle detourna le regard, observant un instant Alistair.

« Etes vous aussi attaché à un objet tel qu'une montre à gousset  cousin ? »


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« Le plaisir est partagé, chère cousine. Et c’est l’apanage des Ecossais que d’être aussi sauvages que leurs terres, n’est-il pas ? Je me ferais moins rare à l’avenir, si cela peut vous rassurer. » Il sourit, amusé, avant de reprendre son sérieux face au Duc puis de lancer un regard ferme que sa cousine comprendrait parfaitement, et ignorerait très certainement. Bien qu’elle ne l’aurait pas à son petit jeu…

« Peut-être. Je vous remercie de l’invitation, Votre Grâce, et je ferai mon possible pour l’honorer. Tout n’est pas de mon ressort et la fin de l’été est déjà bien chargée. Nous partons demain pour le Norfolk avec les filles, pour quelques semaines avant de rentrer à Buchanan. Mais peut-être, en effet, pourrions-nous trouver le temps de faire un détour par Gloucester. J’espère également avoir le plaisir de tous vous accueillir à l’automne. Vous passerez bien en Écosse avant la prochaine saison ? Le Duc serait heureux de passer du temps avec vous tous. »

Bien que ce ne soit pas franchement sur la route entre Norfolk et Buchanan. Pour ses cousins, il pouvait faire cet effort et retarder un peu son retour sur ses terres, sans compter que les filles avaient besoin de voir du monde.

« Je serais ravi de rencontrer Lady Sutton. Vous savez bien ma chère Ellis que vous pouvez compter sur moi pour garder un œil sur votre pupille et faire fuir les prétendants les moins honorables. » Il sourit finalement, satisfait de sa répartie. Personne ne se mêlerait de sa quête d’une nouvelle épouse, et personne ne l’influencerait dans son choix. Il lui avait fallu deux ans de réflexion pour en arriver là, à accepter de se remarier et sous quelles conditions. Il n’était plus le jeune homme qu’elle avait guidé il y a quelques années de cela, même s’il n’était pas le plus confiant dans ses capacités, et encore moins certain de mériter un quelconque bonheur. Et il fut encore plus amusé d’entendre ses petits cousins glousser. Voilà qu’il aurait des complices pour taquiner leur mère.

Alistair ne voulait rien précipiter, mais s’il avait des doutes sur l’opinion de sa cousine, voilà qu’ils étaient levés : elle espérait que sa fille change d’avis. Et cela le rassurait, quand pour le moment, il n’était pas non plus des plus favorables. Quant à la fête, il ne doutait point qu’elle serait grandiose, ce qui lui était parfaitement égal.

« Bien évidemment. »

L’heure fut venue de se diriger vers les loges et le Marquis offrit son bras à Lady Clifford en véritable gentilhomme. Ils marchèrent alors à côté de sa petite cousine et de son fiancé.

« Je vais bien, je vous remercie. Je vous ne retourne pas la question chère Arielle, tant la réponse me semble lisible sur votre visage. » Ce qui était un point non négligeable, et il sourit sincèrement à sa petite cousine. « Les nouvelles d’Ecosse sont paisibles, ma foi. Je crains de ne pas avoir grand chose à vous raconter. Êtes-vous déjà venue en Ecosse Lady Clifford ? Il va de soi que l’invitation faite à la famille Seymour est aussi valable pour vous et pour le Comte de Northumberland. » A qui il adressa un petit signe de tête.

Ils s’installèrent dans la loge des Seymour, Alistair entre sa petite cousine et Lady Clifford. Il fut logique qu’il tienne compagnie à la comtesse, une compagnie loin d’être déplaisante par ailleurs, tant par la beauté de la comtesse que par son statut qui ne lui mettait aucune pression. Le Marquis observait avec attention et discrétion les jeunes gens, sans tout comprendre de leur histoire de montre, il se doutait que sa cousine comptait sur lui pour être attentif au moindre geste déplacé. Et il comprenait très bien que l’attente pouvait être interminable pour les nouveaux fiancés, bien que dans leur cas, elle ne faisait que commencer. De son point de vue, il trouvait mieux que les fiancés ne passent pas trop de temps ensemble d’ici le mariage, cela évitait la tentation. Il fut quelque peu étonné de la question de sa petite cousine et prit un instant pour y réfléchir.

Il n’y avait rien véritablement qu’il emmenait partout avec lui et à quoi il tenait particulièrement. Il avait la même montre gousset depuis des lustres mais il n’y avait pas d’attachement sentimental. Il tenait aux affaires de sa mère, bien que la plupart furent déjà offertes à feu son épouse et n’avaient donc plus tout à fait la même valeur. Mais il avait mis de côté la bague de fiançailles de sa mère ainsi que quelques bijoux. Pourquoi ? Il ne l’avait jamais su. Le fait est qu’il n’avait jamais eu envie de les offrir à Maud. Quant aux affaires ou aux cadeaux de sa femme, la peine avait fait qu’il n’avait pas souhaité les garder.

« Il n’y a rien de tel qui me vienne à l’esprit, pourquoi cette question ? » Il regarda alors Arielle et son regard inquisiteur l’incita à en dire plus, comme si elle savait qu’il avait quand même pensé à un objet… Ou deux. « Mais, peut-être que la bague de fiançailles de ma mère compte comme tel ? Ainsi que le premier fusil de chasse que mon père m’a offert ? Les deux sont restés à Buchanan, à une place où je ne risque point de les perdre. Aimez-vous chasser Lord Percy ? »


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Message() / Ven 2 Déc - 19:55
Aidan Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

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La beauté du bâtiment dans lequel se trouvait tout les membres de la société ce soir-là contrastait vraiment avec les derniers mois. Les hauts, les bas et surtout la perte de nombreux parents. La société avait besoin d'une pause, d'un moment de répit où personne ne serait espionné pendant son quotidien. Où famille et amis se retrouveraient dans une ambiance plus cosy. Une période de l'année qu'Aidan appréciait plutôt particulièrement. Il n'avait jamais vraiment aimé la société et ses on-dit. Surtout quand il voyait le regard du marquis sur sa personne présentement. Bien qu'il semblait de toutes les bonnes intentions envers sa jeune cousine, il était clair que le comte n'était pas ce qu'il aurait espéré. Ils étaient nombreux à avoir espérer voir Arielle Seymour en princesse de Prusse, Aidan le savait. Cependant, c'était le coeur et non la raison qui avait leader les décisions de la jeune première. Et bien sûr, Lady Clifford lui avait signalé que la duchesse, bien qu'elle soit de toute bonne foi aussi, risquait de tenter de dissuader sa fille de ce mariage. Aidan connaissait la réputation de Lady Seymour et il savait qu'il devrait encore bataillé longtemps, du moins jusqu'à ce que les papiers soient signés et que le prêtre aie prononcé la divine phrase.

Aidan avait confiance en Arielle. La façon dont elle prenait soin de la bague des Percys comme si c'était un bijou royal, son regard à chaque fois qu'il était près d'elle. C'était certain, la saison prochaine, rien ne changerait. L'amour avait fait place dans le coeur de la demoiselle, et même si le comte ne s'en rendait pas totalement compte, il était également en son sein. L'électricité entre ces deux-là était évidente et Lady Clifford continuait de le souligner.

Au bras du marquis, la quarantenaire fit jouer son éventail encore une fois. Ce n'était pas souvent qu'un homme autre que son neveu devenait son cavalier.

- Ma foi, je n'y suis allé que deux fois quand mon très cher feu mari était encore de ce monde. Et la dernière fois, le comte n'avait qu'une dizaine d'année. N'est-ce pas mon cher?

- Je ne suis pas retourné en Ecosse depuis mon enfance, c'est exact. C'est très aimable à vous, Milord. Ma très chère tante sera sûrement ravie de revoir les terres qui plaisaient à feu mon père.

À vrai dire, il n'était pas retourné en Ecosse depuis...l'éxecution de son grand-père et l'évasion de sa mère. Ce pays lui donnait froid dans le dos et lui rappelait tellement de mauvais souvenirs. Bien sûr qu'un jour il devrait expliquer à sa future épouse les nombreuses cicatrices sur son corps et principalement sur ses poignets, ainsi que ses épaules qu'il cachaient soigneusement. Mais il faudrait donner du temps au temps.

Aux cotés d'Arielle, Aidan était fier. Non ce soir, il ne tenterait rien. Cela serait pour plus tard, dans ses rêves. Les joues de la demoiselle se mirent à rougir quand il la questionna sur sa chère montre à gousset. Son regard se posa alors sur les mains de la jeune femme quand elle déposa le fameux mouchoir entre ses mains.

- Une touche personnelle?

N'écoutant point la suite de la discussion, il prit doucement le fameux objet et l'ouvrit sans excuses pour vérifier que rien n'avait été abimé. Quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit la fameuse touche personnelle de la fille Seymour. Ses joues virèrent un peu au rouge, tandis qu'il la rangeait dans son veston
Heureusement pour lui, il entendit au passage la question du marquis.

- J'avoue ne pas avoir beaucoup pratiquer depuis le décès de Lord Clifford, mais comme tout gentleman, je ne refuse jamais une bonne partie de chasse. Cependant, je préfère la compagnie d'un bon livre à un fusil.

- Le comte a toujours été un littéraire. sourit Lady Clifford.

- Parfois les mots sont plus efficaces que les balles, ma tante, vous êtes bien au courant.

La comtesse eut un rire, tandis qu'elle continuait de s'éventer. Elle lança un regard à Lady Arielle dont seules les femmes avaient le secret.

- Hm...En tout cas, Arielle, je vous remercie d'avoir pris soin de cet objet. Il compte énormément pour moi, comme vous le savez...Cela me touche énormément.

Il lui offrit un sourire, avant que Lady Clifford intervienne à nouveau.

- Vous êtes évidemment bienvenu dans notre demeure également, Milord. Nous serions ravis de vous faire découvrir le comté de Nothumberland et possiblement du Cumberland. Pourquoi pas pour une partie de chasse comme vous avez l'air d'avoir cela en commun?

Aidan regarda sa tante sans comprendre, mais il y avait parfois des choses que les hommes ne devaient savoir. Et principalement ce qui se passait dans la tête des femmes.


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J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Les adultes parlaient. Voila une chose à laquelle ils étaient habitués désormais. Le duc et la duchesse, discutant avec le cousin Alistair. Cela avait toujours été, après tout, ils étaient d'un âge bien plus proche et c'était bien plus facile pour eux de discuter. Sachant que cousin Alistair était veuf depuis quelques années, ils avaient tous fortement travaillé pour l'aider à surmonter ce traumatisme, à survivre à cette tristesse incroyable qui le prenait. Aussi, le voir pour la première fois de la saison, malgré la fin de celle ci.

« Diriez vous donc que je suis sauvage cher cousin ? Je vous rappelle que malgré mon mariage à un sassenach, je reste une pure écossaise. Néanmoins, je vous tiendrez au  mot quant à vos visites plus régulières. Sans quoi, croyez moi, je vais devenir sauvage ! »

Un gloussement amusé du Duc répond à cela. Sa femme sauvage...oui elle pouvait l'être mais de ce qu'il savait d'elle...principalement dans leur chambre, ce qui ne serait pas une bonne chose à faire valoir en public. Aussi avait il repris avec son invitation qui se vit plus ou moins accepter, tout en laissant sous entendre que le Duc son père avait une santé fragile.

« Comment pourrais je refuser ? Maintenant que vous nous avez invité pour l'automne ma femme ne va plus parler que de cela. Néanmoins nous ne viendrons que si vous nous honorez vous aussi de votre présence. »

Une façon assez simple de tourner la chose pour réussir à avoir la présence de l'homme et de ses filles à Nunney Castle, puis de prévoir une excursion vers l'Écosse natale de son épouse. Sa femme reprenant sur leur pupille il eu le plus grand mal à rester sérieux et ne pas ricaner avec ses enfants qui eurent le droit au fameux regard de dragon de sa femme. Même la jeune fiancée avait pouffé de rire. Elle qui cherchait toujours à se montrer sérieuse et réfléchie, voyait parfaitement les manigances de sa très chère mère...qui n'avait jamais appris à laisser aller les choses.

« Effectivement votre aide sera un pur plaisir très cher cousin. Néanmoins je ne m'inquiète que fort peu, pour les prétendant peu honorable. Tout comme je ne m'inquiète que peu pour les prétendants récalcitrant... »

Le dernier mot avait été dit sur un ton...on ne peut plus équivoque quant aux intention de la Duchesse. Si elle souhaitait que son cousin rencontre et découvre sa pupille dans la possibilité qu'ils s'épousent... En ce cas, elle parviendrait à les coincer ensemble tout comme elle l'avait fait avec le Marquis de Nightingale. Observant un instant ses enfants non fiancé elle pris son air le plus...sérieux et repris.

« Tout comme je ne manquerai pas de vous trouvez à chacun une épouse ! En commençant par vous Liam ! »

Nouveau regard sévère, perçant alors que le dit héritier du titre semble s’arrêter un instant de respirer tandis que la fille elle, restée bien aux cotés de son fiancé. Ne pas énerver sa mère. Ce serai une très, très mauvaise idée. Laissant ainsi discuter du mariage à venir, elle laissa de nouveau sa mère parler. Inutile de la couper, elle avait son idée et il était déjà fort plaisant qu'elle puisse épouser l'homme qu'elle souhaitée. Bien évidemment, le comte parla, lui aussi du mariage ce qui était normal, mais que le cousin renchérisse en expliquant qu'il n'y avait aucun besoin de demander à la demoiselle si elle se sentait chanceuse et...bien sur elle rougit.

« Je vous en prit cousin Alistair...vous me gênez, je dirais simplement que j'ai eu la chance de trouver en la personne du comte...mon meilleur ami en plus d'un charmant  compagnon de débat. »

Un regard rapide vers son fiancé, un regard pétillant d'amusement et de malice. Rappel de leurs débats précédent, ce qui sembla particulièrement intéresser la Duchesse.

« Compagnon de débat ? Quel débat ? »

« Sur l'art, lors d'une rencontre fortuite au musée. Et sur la littérature. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai... certaines opinions que je ne sais pas toujours canaliser. »

Un nouveau gloussement de la part de ses frères, un sourire, même de son père et la duchesse qui jaugea sa fille avant de pousser un petit soupir, tandis que leur cousin, accompagné de Lady Clifford, discutez tranquillement, l'invitation s'étendant ainsi à cette famille qui deviendrait la sienne sous peu et qui fit papillonner les paupières de la Duchesse. Après tout, elle connaissait les rumeurs sur le comte et sur sa famille pro...anti.. Enfin, vous comprendrez. Amenez cet homme en Écosse n'était peut être pas la meilleure idée de son cousin, mais après tout, peut être que cela aiderait sa fille à... changer de point de vue ? Elle n'eu aucun doute que la comtesse de Cumberland accepterais néanmoins. Arielle, elle continuait de sourire doucement à ces discussions allant même jusqu'à sourire d'amusement.

« Attention, qui va en Écosse, doit l'adopter. Vous en conviendrez très cher cousin. Aussi, si vous venez à visiter les terres natale de ma mère, j'attendrais que vous fassiez comme père et adoptiez le kilt traditionnel ! »

Mensonge. Éhonté. Son père, comme ses frères ne portez pas le kilt, sauf pour des occasions très spécial, mais... elle ne serait pas elle même si elle ne tentait pas ce genre de petits pièges dans lequel ses frères s'engouffrèrent aussitôt, avec un sérieux à toute épreuve.

« En effet, le kilt est de rigueur. »

Même le duc hocha la tête et la duchesse...sourit.

Le temps venant de rejoindre la loge, chacun se mis en route. Le duc avec sa duchesse. Le cousin avec la comtesse et Arielle... au bras d'Aidan, laissant quelques regards les suivre par la même, mais après tout. Ils étaient officiellement fiancés. Prenant place sur leurs sièges respectif de nouvelles discussions. Notamment sur la montre du Comte qu'elle lui rendit. Elle ne put retenir un sourire des plus chaleureux en voyant les rougeurs prendre ses joues tandis que cousin Alistair se faisait assaillir d'une question qui eviterait qu'il ne taquine trop le comte. Bien sur, il répondit tel qu’elle le pensait mais d'un regard digne de sa mère, elle sut le faire parler et souris avec satisfaction.

« Les bijoux de famille sont des biens, on ne peut plus précieux. »

Rappel s'il était besoin de cet objet que le comte avait cherché à lui offrir alors même qu'elle n'était rien pour lui et qu'elle accepterais certainement une fois qu'ils seraient marié, car alors seulement, elle se sentirait légitime à l'obtenir. Laissant ainsi les hommes reprendre leur conversation sur la chasse et le fait que son futur époux préférer la lecture à la chasse. Une chose plaisante en soit, bien qu'elle apprécie de temps à autre le gibier à sa table. La conversation revenant rapidement à la montre, un nouveau sourire se fit.

« Remerciez Simon, c'est lui qui a œuvré. Je vous remercie également Lady Clifford de m'avoir fait apporter l'objet pour y ajouter cette touche personnelle. »

Simon, se mit à sourire de toutes ses dents, ravi qu'on reconnaisse son talent d'artiste, quand à la duchesse, elle observa les deux avec surprise.

« Qu'avez vous fomenté cette fois vous deux ? »

« Rien mère. Avec la permission de père, j'ai juste peint un portrait de ma sœur dans cette montre pour que le comte ne trouve pas l'intersaison trop longue en son absence. »

Le regard de la duchesse bondit aussitôt sur son époux qui aurait certainement préféré que son fils se taise, mais tapota à la place la main de son épouse.

« Voyons très chère. Ne vous souvenez vous point de nos jeunes années ? De l'affection qui nous habité et de combien nous avions trouvé les trois mois d'attente pour notre mariage bien long ? »

Elle bougonna, quelque peu, avant d'acquiescer à contre cœur, étant bien prise au piège. Après tout, elle aimait son époux et celui ci avait passé assez de temps depuis les fiançailles de leur fille à lui faire comprendre que celle ci était amoureuse et qu'il ne faudrait pas se mettre sur son chemin. Par des moyens on ne peut moins conventionnel par ailleurs. Bien heureusement la conversation avait continué et la comtesse invitant visiblement tous ceux présent dans la loge à venir visiter le northumberland, ainsi que le cumberland, lady Seymour bondit sur l'occasion.

« Nous visiterons le Northumberland avec plaisir. Après tout, je ne peux laisser ma fille quitter la maison sans savoir ou elle ira. Puis ce sera un bon moyen pour elle de découvrir sa nouvelle demeure ainsi que son futur comté. »

« Voyons mère, je suis certaine que le Northumberland est magnifique, tout comme la demeure des Percy. »

« Certes, je ne disais pas cela en ce sens ma chère, voyez y plutôt l'inquiétude d'une mère. »

Préférant ne pas tergiverser plus avant, la demoiselle acquiesça lentement alors que les premier accord de l'orchestre se faisait entendre.

« Oh ! Il semblerait que le concert soit sur le point de commencer. »

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Message() / Mer 14 Déc - 16:24
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"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour  @Aidan Percy

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Sa cousine le fit rire, mais il n’osa tout de même pas lui faire entendre qu’elle était un peu moins écossaise depuis son mariage, et chaque année passant, elle en perdait l’accent alors que lui roulait si fièrement des r. Non, il n’oserait pas car cela serait cruel et terriblement faux. Le cœur seul décidait de ce genre de chose.

« Soit, votre Grâce, nous ferons le détour par le Gloucester avant de remonter dans nos terres, » concéda-t-il finalement au Duc. Fini les peut-être et le conditionnel, ils étaient durs en affaires, il le savait pourtant et il était venu néanmoins.

Il rit à nouveau à la remarque suivante, car décidément en compagnie de sa cousine, il se sentait parfois comme un petit garçon, tant elle se conduisait belle et bien comme sa grande sœur et le maternait toujours parfois, malgré leurs âges avancés.

« Les prétendants récalcitrants ? Je ne vois pas de qui vous voulez parler, si ce n’est peut-être de vos propres fils… » Il posa une main amicale sur l’aîné, comme pour se faire pardonner de reporter son attention sur lui, le regard rieur. Et puis, la plaisanterie passée, Alistair regarda Lady Seymour avec un air ferme et absolument inflexible. Ils se connaissaient bien assez pour qu’ils aient besoin de mots, mais l’avertissement était clair et cela ne l’amusait pas le moins du monde en réalité qu’elle tente de jouer les marieuses. Il rencontrerait sa pupille, oui, avec un esprit ouvert, et même le cœur, si possible, mais pour le reste, il se débrouillerait tout seul. Il en avait plus qu’assez que l’on se mêle de sa vie.

Les conversations se poursuivirent, alors qu’ils prirent place à l’intérieur. Le Marquis n’était pas malheureux d’avoir Lady Clifford à son bras puis à ses côtés, même s’il fallait toujours se méfier des veuves dans son genre, car elles profitaient un peu trop de leur statut, Lady Clifford était néanmoins d’agréable compagnie, et une très belle femme, pour sûr.

La discussion entre la comtesse et son neveu lui échappait quelque peu, comme s’il y avait quelques pièges tendus, ici et là. Alors il glissa simplement que lui-même appréciait la littérature, et que le plaisir de la chasse résidait principalement dans le fait de se promener dans de belles forêts ou prairies, tout en se retenant d’énoncer l’évidence : que les mots ne nourrissent pas les corps.  

D’une certaine manière, la conversation dévia sur le kilt, et non sans quelques moqueries.

« Oseriez-vous vous moquer du kilt mes chers cousins ? » Fit-il, pince-sans-rire, tout en leur laissant un regard provocateur. Car le kilt était toujours largement porté, notamment par lui-même et ce très fréquemment. Et il entendait bien à ce que cela reste ainsi. Lui-même le portrait régulièrement à Londres, avec l’écharpe, et il trouvait cela très élégant.

Le Marquis ne porta que peu d’attention à cette histoire de montre, et il fut heureux que le spectacle commençait car un peu de silence et de belles musiques ne pouvaient pas faire de mal, pas lui en tout cas, qui était effectivement sauvage. Même s’il ne manqua pas de répondre à l’invitation de Lady Clifford : « Je viendrais avec plaisir si l’occasion se présente. » Sous-entendu, pas tout de suite. Il avait déjà deux invitations à honorer pour l’intersaison et des invités à recevoir, c’était bien plus que ces deux dernières années et bien assez pour les mois à venir.

Ah, Londres serait sa fin.

Pendant le premier acte, Alistair profita du spectacle, commentant parfois à voix basse avec Lady Clifford, mais uniquement parce que celle-ci le faisait en premier. C’était beau, mais il n’était pas plus sensible que ça à tout ça, si bien qu’il n’en fut que peu ému. Il ne manqua pas non plus de surveiller sa cousine et son jeune fiancé, que la folie de la jeunesse ne les emporte pas. Son regard balayait parfois le public, et il avait parfois l’impression de repérer une jeune brune de sa connaissance, alors même qu’il ne le cherchait pas, elle apparaissait puis disparaissait, tel le songe d’une nuit d’été. Peut-être que l’Opéra lui tapait sur la tête finalement.


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Message() / Mar 27 Déc - 20:04
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"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

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Les échanges entre les plus âgés sont assez nombreux. La comtesse de Cumberland observe, écoute, tandis que son neveu est plus absorbé par celle qui l’anime. Les invitations se font de part et autres, c’était certain: les Percy ne seraient pas seuls durant cette intersaison. Aidan se sent même un peu mal pour l’ainé des Seymour quand la duchesse s’exprime. Il ressent même la tension chez sa fiancée.

Quand Arielle l’évoque comme étant son meilleur ami et son compagnon de débat, le comte ne peut s’empêcher de sourire en coin. Cela il ne pouvait le nier. C’était la principale chose qui l’avait capté chez elle: son esprit et son caractère. La duchesse en fit une remarque,  dont la réponse ne surprit pas le comte.

« Des opinions toujours très intéressantes, mais tout à fait dans les moeurs, votre grâce. C’est ce qui m’a plu en premier chez votre fille. »

La discussion vira sur le kilt. Aidan en avait porté plus jeune. Le mettrait-il? Bien sûr, cela allait de soit. Cependant, il devrait porter celui de son père et cela serait bien autre chose…

Une fois en salle, Arielle lui rendit finalement la montre qu’il cherchait depuis des jours. Aidan découvrit que les petites mains étaient nombreuses. Il offrit alors un hochement de tête au cadet des Seymour en remerciement.

« Votre pinceau est très vif. J’apprécie la beauté de ce portrait. Il faudra que je vous présente quelqu’un…»

Le réseau des Percy n’était certes pas très grand, mais les artistes y étaient quelque peu présent. Notamment quand on savait que le comte de Cumberland était autrefois connu de plusieurs académies.

« Ce serait avec plaisir votre grâce. Surtout qu'une grande bibilothèque attend une demoiselle depuis des lustres »

Le spectacle débuta. Aidan resta attentif, curieux de ce spectacle, ne se tardant pas de quelques regards avec sa jeune fiancée. Ses doigts tapotaient ses cuisses quand le piano résonnait. Une vieille habitude. Lady Clifford, elle, était plus bavarde. Un intérêt peut-être pour son cavalier? Nul ne le savait.


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Message() / Mar 3 Jan - 15:59
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Les discussions allaient bon train dans la loge du Duc de Gloucester. Elles étaient animées, mais amicale, il y avait des sourires sur chaque visage présent alors que le concert avait été sur le point de commencer. Bien évidemment, Ellis avait cherché à hameçonner son cousin, un homme âgé pour sa pupille, mais qui avait besoin de douceur et de tendresse, elle en était persuadée. Aussi avait elle cherché, l’air de rien à amener le sujet de sa pupille, qui, elle en était certaine, conviendrait parfaitement à son cousin. Mais son air aussi fuyant qu’une anguille, lui fit bien vite comprendre qu’il était un poisson difficile à attraper. Ce qui ne l’empêcherait certainement pas d’essayer encore, mais avec d’autres armes. Et puis, si jamais cela s’avérait infructueux, il y avait d’autres poissons dans l’océan et elle s’était promis que sa pupille se marierait la saison prochaine au plus tard, qu’importe comment elle devrait s’y prendre.
Aussi, quand son cousin porta l’attention sur son pauvre aîné, qui a son air, avait tout, sauf envie qu’elle se porte sur lui et ses amours, elle sourit. Doucement, aimablement, d’un air qui donna un frisson au pauvre Liam qui ne put s’empêcher de lancer un regard de détresse à son père.

« N’ayez crainte. Je compte bien aider mon fils à trouver la future Duchesse de Gloucester. »

Tous eurent un rire amusé, alors que le dit héritier rougissait doucement et que sa sœur se trouvait fort heureuse d’avoir un fiancé officiel qui mettait enfin un terme à cette course au mari. Du moins, elle n’était pas encore mariée comme se plaisait à lui répéter sa mère. Aussi, chercha-t-elle à faire profil bas alors que tous parlaient de kilt et qu’elle lança ce petit défi au comte qui fut, bien sur accepté, mais qui lança une question existentielle. Se moquaient ils des kilts ? Assurément non, mais…

« En aucun cas chez cousin, néanmoins je ne doute point que nous serions tous curieux de découvrir les couleurs du tartan de lord Percy. »

Sous-entendu on ne peut plus équivoque de ce cher Simon, qui, de son sourire canaille, observais sa sœur qui eu besoin de détourner le regard pour ne point piquer un fard. Oui, les hommes étaient beaux en kilt et elle sera curieuse de voir son fiancé en cette tenue. Etais ce mal ? Après tout, ils étaient fiancés et ce n’étais pas faire preuve de luxure que vouloir voir son promis en tenue écossaise si ?
Laissant les adultes discuter, converser, elle prit place comme un peu tout le monde sur l’un des fauteuils de velours confortable, le spectacle sur le point de commencer quant on lui posa une question qui l’amena à dévoiler un cadeau un peu plus tôt que prévu. Celui-ci, fit bel effet et elle en profita pour amener l’éloge sur son frère, fervent partisan de la peinture bien que son père préfère l’amener vers le droit. Arielle avait toujours pensé que des études d’architecture lui conviendrait mieux pour faire juste mesure entre les deux, mais en tant que femme…elle n’avait pas vraiment son mot à dire sur le sujet.
Elle laissa ainsi plutôt la discussion continuée de se faire quelque peu jusqu’à ce que l’on parle de visiter de northumberland et de la bibliothèque qui l’attendais.

« J’avoue être curieuse de celle-ci. Vous m’en aviez parlé lors de votre première venue en notre salon. Il ne vous restait que trois étagères sur cinquante à lire dans mon souvenir. J’aimerais voir la diversité de cette bibliothèque et peut être y amener ma touche personnelle. Il n’y a jamais assez de livre sur l’histoire dans une bibliothèque. »

Elle s’était un peu emportée, désireuse de toujours connaitre plus, d’apprendre plus. Mais elle était ainsi et l’avait toujours été, ce qui lui permis de garder la face devant son coté téméraire à parler d’un lieu qui serai bientôt sien mais pas encore.
Heureusement pour elle, le concert commença, avec ses violons et ses pianos. Il y eu du Mozart et du Bach, des musiques inspirantes, des musiques enivrantes, puis une nouvelle qui fit tourner le regard de la jeune femme vers son fiancé.

« C’est sur cette musique que nous avions dansé pour la première fois. Vous en rappelez-vous ? »

Un sourire amusé sur ces lèvres, elle se tourna vers son cousin, lui demanda d’une voix basse pour ne pas attirer trop d’attention.

« Cela me fait pensez que vous ne m’avez jamais invité à danser cousin ! Pourtant vous m’aviez promis qu’une fois en société vous me feriez danser comme lorsque j’étais enfant ! »

Sourire espiègle, promesse rappelée. Elle aimait bien trop danser pour oublier quiconque lui en promettait une. Après plusieurs autres airs de musique, d’opéra même. Un entracte se fit, invitant tous et chacun à prendre quelques collations et boissons. La loge se vida quelque peu certains allant aux commodités ou prendre un verre. Arielle, elle resta assise un instant, observant la scène qui se vidait, un petit sourire aux lèvres.

« Ne pensez vous pas que la musique est un art des plus merveilleux et qu’il parvient toujours à transporter son auditoire ? A lui faire comprendre un sentiment ou une intention, même pour ceux qui ne sont pas très doué ?»

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Message() / Dim 22 Jan - 9:57
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La musique envahissait les cœurs disait-on, mais celui d’Alistair n’était prêt à en percevoir toutes les émotions. Indéchiffrable, immuable, un véritable mur dressé et assis avec une droiture sans pareil. Il n’était pas insensible, mais il se fermait, jugeant préférable de ne pas se laisser emporter, car sa peine réelle était bien trop grande pour l’autoriser à percer en public. Alors il se concentrait plutôt sur ce que sa cousine attendait de lui : une certaine surveillance des tourtereaux. Il avait un œil sur eux, s’assurant qu’ils se tenaient correctement, écoutant d’une oreille leur conversation pour s’assurer également qu’elle soit acceptable.
Des jeunes gens bien élevés, voilà tout ce qu’il en retenait. Ellis ne serait pas contente, mais il ne pouvait pas s’opposer au choix de sa petite cousine simplement pour lui faire plaisir, là n’était pas ses valeurs, ni ses principes. Lord Percy n’avait rien fait ou dit qui puisse l’inquiéter, pour le moment. Sa tante était une femme respectable et admirable pour l’avoir élevé. Et pour le reste, le regard d’Arielle parlait de lui-même… Elle allait épouser un homme un peu en-deçà de son rang, certes, mais il ne voyait rien de vraiment préjudiciable là-dedans.

Et puis c’est vers lui que sa jeune cousine se tourna soudainement. Il lui offrit un sourire circonspect. Avait-il oublié cette promesse ? Sans aucun doute, mais il aimait croire que cela lui serait revenu le moment voulu.

« Et je n’ai pas oublié ma chère Arielle, il ne manque que l’occasion. Puis-je vous réserver dès à présent la première danse qui se présentera à nous ? Si vous me promettez d’être indulgente car j’ai bien peur de ne pas avoir dansé depuis trop longtemps… J’espère que cela ne s’oublie pas, mais peut-être que je ne devrais pas tenter ma chance et reprendre quelques cours. »

Le Marquis avait beau avoir annoncé sa participation à la fin de cette saison ainsi qu’à la prochaine à la Reine, il avait consciencieusement évité tous les bals pour le moment et n’avait accepté aucune invitation si elle ne venait pas de la royauté elle-même. Il ne s’était pas senti prêt à inviter des demoiselles à danser. Le rappel de cette promesse était plus que bienvenu, il serait heureux de faire danser sa petite cousine en premier lieu. D’ailleurs, s’il se débrouillait bien, il pourrait passer une soirée entière en ne dansant qu’avec de la famille plus ou moins proche… Et pourquoi pas Lady Clifford. Idéale façon de fuir la dure réalité qui l’attendait.
Et puis les conversations prirent fin, alors qu’ils se laissaient tous emporter par la musique. Les voix sublimes des chanteuses eurent raison des remparts d’Alistair qui n’échappa pas à la règle, même s’il faisait en sorte de ne pas trop en montrer, de ne pas complètement s’effondrer en ce lieu public. La peine se lisait tout de même sur son visage, alors que la musique était sublime et triste à la fois. Tout comme la vie n’est-ce pas ? La première partie prit fin sous les applaudissements. Les siens furent plutôt réservés, car il profita de ce temps pour se ressaisir et quitter la mélodie, d’une certaine façon. Les mots d’Arielle ne pouvaient être plus justes.

L’auditoire, mais aussi l’artiste. Il se souvenait de Maud jouant de sa harpe, de la peine étrange qu’il ressentait en l’entendant. Il n’avait pas compris à l’époque… Il entendait aussi les douces voix des sœurs Blooming, entendues récemment, transportant joie et envie de vivre, si chaleureuses. Ou celle de Miss Cordélia récitant ce poème, et cette peine qui émanait d’elle. A quoi bon pourtant ? Cela permettait-il de guérir ? Ou cela enfonçait-il la personne dans son plus profond désespoir ? Alistair était à la fois conquis et perplexe, peu certain de comprendre la finalité, ni la subtilité de tout cela.
Néanmoins, ce concert était magnifique.

« Voulez-vous dire que la musique, ou l’art en général, permet de faire passer un message quand les mots nous manquent ? Puisque vous lancez le sujet chère cousine, j’aimerais connaître votre opinion, ou celui de Lord Percy. Pensez-vous que cela soit toujours une bonne chose ? N’y-a-t-il pas des sentiments ou des émotions que nous gardons enfouis pour de bonnes raisons et qu'il vaudrait mieux ne pas trop transporter son auditoire ? Ne serait-ce que par pudeur ? »



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Message() / Sam 28 Jan - 19:09
Aidan Percy


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L'ambiance était plutôt plaisante. Pourtant, quand le cadet fit une remarque sur le kilt du comte, celui-ci ne put s'empêcher d'observer la réaction de sa fiancée. Une réaction qui lui plut bien évidemment. Si elle l'aimait et le désirait, il était normal qu'elle réagisse de cette façon non? La discussion reprit sur sa bibliothèque et la réflexion de la demoiselle ne passa pas inaperçue.

- À vrai dire, il ne m'en reste plus que deux à présent. Le temps file. Je serais ravi d'avoir vos suggestions.

Le regard perdu sur les musiciens, il entendit le subtil commentaire de sa partenaire, se contentant d'un sourire tout aussi subtil, avant que la demoiselle ne se retourne vers son cousin. Le comte fut amusé de cet échange si familier.

- Je ne pense pas que la danse s'oublie si facilement, Lord Graham. C'est pour vous dire qu'après mes années au front, j'avais la même peur au ventre et pourtant...

La loge se vida, avant qu'Arielle ne lance un nouveau débat. Le marquis y répondit de suite, ce qui intéressa le comte. Ainsi donc cette faculté était bien familiale...

- Si vous me permettez...Il est vrai que l'art, la musique est généralement une des manières les plus faciles et merveilleuses pour transmettre une émotion ou un sentiment. Les paroles sont souvent splendeurs et les airs si doux. Même le moins doués des musiciens peut s'avérer brillant en exécutant une oeuvre d'un génie. Cependant, j'avoue que tout est relatif. Certaines oeuvres choquent, dérangent et qu'on juge devoir être enfouie car elles atteignent la pudeur sociale. C'est pour cela que la subtilité et l'art du double sens sont parfois utiles. Il y a pourtant certains artistes bien trop pudiques pour exprimer leur vérité. Ils se contentent d'art plaisant du grand public. J'avoue préférer la complexité. Qu'en pensez-vous Arielle?

Il savait que la jeune femme aurait un avis tranché également, mais le montrerait-elle devant son cousin? Peu de chances, mais il fallait toujours tenter. Après une longue discussions et voyant sa tante revenir, Aidan se recula un peu, reposant son regard sur les musiciens.

- Aidan, avez-vous pensé à prendre ce que je vous avais conseillé? Vous savez, cette boite... commença la comtesse.

Le comte regarda sa tante d'un air entendu et tendit une boite à la future comtesse.

- Vous l'ouvrirez en temps voulu. Un présent de la part de la famille Percy pour la future comtesse.

- Il vous sierra à merveille, Lady Arielle. Je vous le promets. sourit Lady Clifford avec un air de malice.



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Message() / Lun 13 Fév - 12:50
Arielle Percy


"Soirée à l’opéra" @Aidan Percy & @Alistair Graham

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Savoir que le domaine de Northumberland comportait une si vaste bibliothèque était pour le moins intriguant et excitant. Quels livres pouvaient bien se cacher dans ces rayonnage ? De quoi parlaient ils ? A l'évidence, il n'y avait pas que des romans pour remplir autant d'étagères, il devait forcément comportait des recueil de poésie, des ouvrages techniques, de l'astronomie, de la physique, de herboristerie, de l'histoire et de la géographie, des récit de cultures diverses. Tant de choses qu'elle brûlait déjà de lire et pourtant, la bibliothèque de sa famille n'avait pas à pâlir. Aussi, le fait que le comte se vante d'avoir encore eu le temps d'avancer ses lectures et d'attendre des suggestions enflamma t il la jeune femme qui ne put retenir ce sourire entre espièglerie et défi.

« J'y compte bien Aidan. Après tout, je suis certaine que vous avez quelques lacunes sur divers sujets. Mais j'attendrais d'avoir vue la dîtes bibliothèque pour en prendre l'ampleur et vous faire mes recommandations. »

Avait elle parlée avec un air quelque peu hautain ? C'était tout à fait possible et pourtant, le sourire qui se dessinait sur ses lèvres n'avait rien de mauvais ou de conspirateur. Non, c'était celui de l'amusement, du défi, de l'engouement à l'idée même d'avoir enfin un adversaire, un partenaire qui pourrait tenir la mesure de son goût pour l'érudition. Néanmoins, il n'était en aucun cas, moment de discuter de tout cela et elle préféra donc , amener doucement, alors que la musique commençait la discussion sur la danse, rappelant à ce grand cousin qu'il avait fait une promesse à une petite fille qui ne l'oublierai certainement pas. Son regard vif et son sourire léger, la rassurèrent, bien qu'elle n'étais point idiote au point de penser qu'il y aurai pensé sans un petit rappel. Les hommes ont cette tendance à oublier ce qu'ils ne pensent point important. Ils ont aussi tendance à dire qu'ils se souviennent pour montrer le change et ne point perdre la face, mais c'était là quelque chose qu'elle avait appris à gérer. Avec trois frère ce serai difficile d'en faire autrement. Par ailleurs, elle sentait parfaitement les regards de deux d'entre eux, surveillant avec bienveillance mais fermeté les échanges de leurs sœur avec son fiancé. Ravie, néanmoins, qu'Alistair lui confirme une danse dès le prochain événement, elle se fendit d'un sourire digne de la petite fille qu'elle était autrefois, allant même jusqu'à serrer un bref instant la main de ce cousin tant apprécié.

« J'en serai ravie cousin. Quant à vos pas de danse n'ayez crainte. Si le comte à su éviter mes pieds, vous saurez en faire autant ! »

La musique prenant son essor, tous se turent, écoutant, aimablement, religieusement presque les sonates s'élevant des instruments et emportant chaque spectateur vers un lieu différent au grès des émotions que cela lui faisait ressentir, jusqu'à ce qu'enfin celle ci se taise lentement, comme une parenthèse pour offrir à chacun le temps d'un entracte, le loisir de se reprendre, de discuter, de se sustenter.
Rapidement la demoiselle offrit ses pensées en une réflexion construite, qui se voulait intéressante et elle fut plus que ravi de voir son cousin, puis, son fiancé y répondre, l'enjoignant à donner son avis sur leurs propre retour, ce qui la fit sourire, de nouveau.

 «Tout est question de ressenti. Un sentiment qui touchera un spectateur, ne touchera point un autre de la même manière. La musique à cette beauté et cette délicatesse qui offre à chacun un paysage et un monde d’imaginaire différent. Dire qu'il y a des sentiments et émotions que l'on souhaite garder enfoui est une chose, mais est ce bien ? Ne vaut il pas mieux ressentir la tristesse et le chagrin par une musique qui fera vibrer votre âme, la laissant ressortir, ressurgir pour se consumer et vous permettre, ainsi, d'exorciser cette peine, plutôt que de la laisser grandir et noircir en votre sein ? Il est une valse que j'ai eu le plaisir de danser avec un homme qui n'est aujourd'hui plus des notre. L'entendre serre mon cœur de chagrin à chaque note et pourtant, le souvenir de ce moment, le plaisir que j'ai pu avoir à le connaître et à chérir ce souvenir sont bien plus grand que le ressentiment que cela peut me provoquer. Quant aux artistes de façade, a peine apte à composer quelque chose qui plaira au grand nombre sans y mettre de profondeur, je ne peux les qualifier d'artiste. Une œuvre est faite pour vous ouvrir les yeux et le cœur, pour vous faire réfléchir, vous choquer peut être, mais toujours vous ouvrir l'esprit à quelque chose que vous n'auriez peut être point explorer  sans cela. Enfin, je dirais qu'en médecine il faut parfois creuser une plaie pour en faire sortir le mauvais. L'art n'est il pas la médecine de l'âme en quelques sorte ? »

Un plaidoyer. Comme souvent avec elle. Tout était dit de façon douce et délicate, avec des intonations amenant au questionnement, à la réflexion, comme si elle jouait de sa féminité pour poser des questions auxquelles, elle avait déjà trouvé sa réponse, mais joué les innocentes qui ne savait trop était l'art de la femme. Se faire plus bête qu'on ne l'est est souvent une arme des plus utile.

Continuant la discussion avec calme et intérêt, la jeune femme fut ravi de voir revenir vers eux la comtesse, celle ci devait certainement se demander pourquoi ces trois personnages n'avaient toujours pas quitter la loge pour l'entracte. Elle avait par ailleurs fort certainement écouté la conversation à l'abri d'une tenture, car c'était bien là, le genre de celle ci. Néanmoins, elle ne releva pas le débat, demandant plutôt avec douceur à son neveu si il avait pensé à quelque chose. Un présent certainement, au vue de la boite que le comte sortait et elle se doutait déjà de ce qu'elle contenait à ses mots. Aussi, l'ouvrit elle avec douceur, découvrant cette montre de famille qu'il avait autrefois voulu lui offrir et qu'elle avait décliné, puis qu’appartenant aux Percy, elle devrait revenir à la future comtesse de Northumberland. Ce qu'elle serait d'ici quelques mois.
Avec un sourire amusé, elle montra le bijou, la montre dorée aux gravures solaire à son cousin, qu'elle ne souhaitait pas tenir à l'écart avant de poser avec douceur, une main ganté dans celle du comte, la serrant légèrement, à peine le temps d'un remerciement

« Je la porterais avec plaisir, quand le moment sera venu. Merci beaucoup pour ce cadeau, il me touche énormément. »

Ouvrant délicatement son réticule pour y cacher le précieux présent, la demoiselle laissa chaque membre de sa famille reprendre place, avant de se lever, s'excusant un instant pour rejoindre la salle des dames ou elle prit le loisir d'admirer plus en détails le bijoux, le serrant un instant contre son cœur, avant de faire ce qui devait être fait dans cette salle et de revenir à la loge, à temps pour le second acte. Celui ci fut de nouveau mélodieux et envoûtant, sur un autre thème pourtant que le premier mais toujours plaisant. Quand la dernière note s'éteint tous applaudir avec plaisir et doucement chacun commença à se préparer à quitter les lieux, la soirée amenant à sa fin.

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Arielle écrit en mediumseagreen
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Message() / Ven 10 Mar - 8:23
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"Soirée à l’opéra" @Aidan Percy & @Arielle Seymour

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Le Marquis rit doucement à la demande de sa cousine d’éviter ses pieds et répondit avec humour : « N’en soyez pas si sûrs. » Même s’il adressa un regard reconnaissant et compatissant au Comte pour ses paroles réconfortantes et surtout pour leur passé commun de soldat. Il était toujours surprenant de voir que des hommes ayant fait la guerre pouvaient se laisser intimider par une simple danse… La nature humaine était curieuse.

L’entracte passa à une vitesse folle grâce à la discussion passionnante et pleine de sagesse qu’ils avaient sur l’art. Des paroles qui lui vinrent droit au cœur, et le touchèrent bien plus qu’il n’aurait pu l’imaginer en se lançant sur un tel sujet. Impossible d’argumenter sur l’inutilité de l’art, quand lui-même n’y croyait pas, ça ne l’avait juste jamais vraiment intéressé jusque là. Les paroles du Comte lui donnèrent envie de se pencher plus sérieusement sur certaines œuvres, bien que le problème était toujours le même : le temps. Quant à celles d’Arielle, et bien, il ne pouvait que la soupçonner d’avoir choisi des mots à son intention à lui particulièrement. Après tout, Ellis connaissait une grande partie de l’histoire sordide de son épouse, si ce n’était celle concernant l’amant.  Il fut néanmoins touché par ses propos, y reconnaissant une vérité profonde indiscutable et matière à réfléchir sur sa façon de gérer ses peines, et ses émotions en général. Il n’eut cependant pas envie de poursuivre le débat, ce qui tombait bien puisque Lady Clifford revint. La fin de l’entracte approchait déjà, et ils n’avaient même pas bougé…

« Merci Arielle. » Alistair murmura avant que la discussion ne change de sujet. Il observa le fort joli cadeau offert à la demoiselle par son fiancé et sourit aimablement au jeune couple. La Duchesse serait déçue, mais l’écossais ignorait tout simplement les rumeurs à son égard et tout ce qu’il avait vu était un jeune homme fort bien éduqué et fort épris de sa petite cousine. Pouvait-on réellement lui reprocher de n’être qu’un Comte ? Bâtard de naissance certes, mais légitimé, il n’y avait donc rien à redire. Le Marquis se pliait à la loi et à la volonté de la royauté.

Puis il s’excusa et profita de la fin de l’entracte pour aller discuter un peu avec le Duc.

Le spectacle reprit, et suite à la discussion qu’ils avaient eu sur l’art, Alistair se laissa porter par la musique. Ce qui ne fut pas si facile, lâcher prise le plongeait dans cette plaie immense et infectée que la mort de son épouse avait laissé, et qu’il n’avait effectivement pas curé comme il l’aurait dû. Refermant la plaie par-dessus la pourriture. Il ne pouvait nier que la métaphore était excellente, mais il se sentait retourner des années en arrière, ce qui n’était pas pour lui convenir. Aussi, il finit par enfouir sa peine afin de ne pas se mettre à sangloter ou à se donner en spectacle, tout en étant tout de même ému par la musique. Les voies en particulier lui transperçait le cœur, et dans celle de la chanteuse, il entendait sa femme, le même timbre, la même douleur… Ce n’était même pas si triste en soit, sans doute même que cela parlait d’amour, ce qui était pire encore. L’entendre aimer un autre.

Un joyeux et terrible bordel qui ne pouvait pourtant transparaître, ou pas complètement. Alistair resta légèrement lisible tant que la musique continua, il avait les yeux humides, mais l’obscurité le protégeait. Il ne bougeait pas par contre, figé dans l’interdit de cette contemplation et des souvenirs s’y mêlant. Une fois que la dernière note s’éteignit et que les bougies furent peu à peu rallumés, son visage se referma. Il mit plus de temps que tout le monde à applaudir et resta bien silencieux. Et puis tout le monde se leva et il en fit de même. Mais le Marquis ne souhaitait pas s’attarder plus longtemps en société, pas avec ce qu’il avait sur le cœur.

« Lady Clifford, Lord Percy, je suis ravi d’avoir pu faire votre connaissance. Lady Arielle. Veuillez m’excuser. Nous nous reverrons dans le Gloucester pour célébrer vos fiançailles si je ne m’abuse. »

Il s’inclina après un dernier regard pour la très belle Lady Clifford, puis alla dire au revoir au reste de la famille avant que sa cousine ne le retienne, les remerciant pour cette soirée en leur compagnie à tous. Il n'était pas possible de le retenir quand il avait cet air de toute façon. L’écossais quitta l’Opéra très incertain de sa destination : avait-il envie de la solitude de son manoir londonien autour d’un bon verre de whisky à l’heure où ses filles dormaient déjà ? Ou bien rêvait-il des bras d’une femme, d’une compagnie chaleureuse et aimante ? Il n’était qu’un homme après tout, un homme malheureux.


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Message() / Mar 21 Mar - 20:12
Aidan Percy


"Soirée à l’opéra" @Arielle Seymour

J'ai attendu le bonheur mais il ne venait pas, j'ai dû aller le chercher.
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Il était clair que cette soirée avait été des plus exquises et Aidan avait particulièrement apprécié être aux cotés de la famille Seymour. Après tout, il allait faire partie de cette famille par alliance d'ici quelques mois, alors autant commencer à se côtoyer. Les échanges avaient été des plus éloquents et appréciables, il est vrai.

Durant l'entracte, ils avaient débattus à son grand bonheur et écouter les dires de sa dame et de son cousin avait quelque chose de plaisant, bien qu'insuffisant, il est vrai. Mais après tout, le spectacle devait continuer. Offrant finalement le présent à sa future épouse, le comte laissa sa dame s'éclipser et le marquis aller parler avec son cousin par alliance. Un moment qu'il prit également pour emprunter Simon et lui donner quelques noms de sa connaissance, ce qui semblait ravir le fils Seymour.

Le deuxième acte fut grandiose. Cependant, le regard d'Aidan s'arrêta sur une silhouette dans le public. Une silhouette qui le rendit quelque peu fébrile, mais point dans le bon sens. En effet, dans les premiers rangs, il lui sembla reconnaitre un visage et des cheveux roux ternes. Couleur qui le ramena dans un passé précis et lui provoqua un frisson. Comment pouvait-elle être ici? Comment osait-elle se pavaner parmi ceux qui l'avait traité de sorcière? Heureusement pour lui, l'acte se termina et tout le monde applaudit. On se mit à se lever et Lord Graham les salua bien plus rapidement que les autres.

- Plaisir partagé, Lord Graham. Au plaisir de vous revoir. se contenta de prononcer le comte. Puis les salutations se firent entre les différents membres. Aidan embrassa tendrement la main ganté de la jeune femme.

- Encore merci pour votre présent, Arielle. Je vous écrirai une fois arrivé à Alnwick Castle. Prenez-soin de vous et continuer de briller.

Mais alors qu'il se tournait pour aller saluer le reste de la famille, Lady Clifford rejoint la rousse de façon plus confidente. Une fois tout le monde saluer, le duo se retrouva seuls et Lady Clifford osa enfin prononcer un mot.

- On dirait que vous avez vu un fantôme, Aidan.

- La sorcière, elle était là. Je l'ai vu dans la foule.

- Ne dites pas de bêtises...Elle est en Amérique...sûrement mariée à un pécheur comme elle l'était. Si elle remettait les pieds ici...

- Je vous dis que je l'ai vu. Vous avez beau être ma mère par le coeur, le sang ne se trompe jamais.

-Calmez-vous. Tenez, Lady Arielle m'a donné cela pour vous.

Le lord soupira et prit une petite boite que lui tendait la comtesse, avant de l'ouvrir. Un petit sourire traversa ses lèvres, reconnaissant l'audace de celle qu'il épouserait pour sûr.




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