Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Les Chroniques de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


 :: THE ARCHIVE ROOM :: Rp terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Pura siccome un angelo

Invité
Anonymous
Invité


Message() / Lun 28 Nov - 16:21
Invité
Pura siccome un angelo
     Printemps 1818 @Calahan Thorn  
   


   

  Ce jour-là, la jeune Abélia Lewes, fille du bourgeois et riche marchand Horace Lewes, avait été invitée à l’Opéra par un couple d’amis de la famille. Forcée d’enfiler une robe richement ornée, présentant bien trop de froufrous et autres bagatelles ostentatoires pour son propre goût, sans parler de ce tissu brillant, de la coiffure, des bijoux… Elle ne se sentait pas vraiment elle-même dans cet attirail, ni prête à se rendre au bon endroit : comme si on la destinait à monter sur scène plutôt que de rester parmi le public tellement sa tenue était faite pour être vue. Alors elle avait accroché sa vieille broche à sa poitrine : un bouquet d’abélias finement sculptés en pierres semi-précieuses que sa grand-mère lui avait offert quand elle était gamine, peu précieux en soi, et plus terne que le reste de sa tenue. Néanmoins elle y tenait beaucoup, et il ramenait un peu de sa personnalité à l’ensemble, la rassurait.

Une fois sur place, elle se fondit pourtant parfaitement dans la foule de bourgeois et de lords qui avaient pris leur place pour le spectacle. Tous plus extravagants les uns que les autres selon elle, tous si bien habillés selon les personnes qui l’accompagnaient. Mais toi aussi tu es superbe, ma chère Abelia. Cela la laissait de marbre. Elle se laissa porter alors qu’ils saluaient quelques personnes, la présentait ou bien tentait de s’approcher de ceux qui possédaient des titres en attendant que les portes de la salle ne s’ouvrent. Comme à son habitude, la jeune femme ouvrait à peine la bouche, elle s'efforçait de sourire poliment et de saluer du menton ou d'une révérence, mais ne s'engageait dans aucune conversation. Il n'y avait rien, ni personne qui retint son attention, si ce n’est qu’elle fut bousculée par quelqu’un à un moment, se retrouvant dans les bras d’un homme avec qui ils étaient en train de s’entretenir. L’incident fut vite oublié.

Et puis ils prirent place dans les balcons, autre signe extérieur de richesse et alors seulement, Abélia réalisa que son collier n’était plus autour de son cou. Elle enleva promptement son gant, pour un meilleur touché et plus de dextérité, afin de vérifier s’il ne s’était pas simplement accroché quelque part dans sa robe, s’étant simplement détaché par accident ou ayant été mal attaché dès le départ. Même si ce n’était pas vraiment la première idée qui lui vint à l’esprit… Et non seulement elle ne trouva rien, mais en plus elle réalisa que sa broche avait également disparu. Le battement de son cœur s’envola.

Le spectacle venait de commencer, et si elle était émue, ce n’était pas du fait des voix des chanteurs, pourtant sublimes. Elle tenta bien d’en discuter avec ceux qui l’accompagnaient, mais ils lui dirent de profiter du spectacle et qu’ils s’en occuperaient pendant l’entracte, qu’il avait simplement dû tomber par terre… Abelia fut bien incapable de profiter, ni même de se concentrer sur l’opéra ; la jeune femme se refaisait toutes les scènes qui s’étaient déroulées avant, dans le grand hall. Le moment le plus propice à un vol fut clairement celui où elle fut bousculée et elle chercha dans sa mémoire chaque détail, chaque visage… Le plus curieux étant qu’elle n’arrivait pas à se souvenir du moindre frôlement sur sa nuque, ou même du glissement du collier le long de sa gorge… Mais elle revoyait trois visages : celui qui l’avait bousculé, un autre non-loin qui la regardait, et celui qui l’avait retenu et empêché de chuter et dont elle avait déjà oublié le nom. Équipée de ses lunettes d’Opéra, elle passa donc toute la première partie à chercher ces trois hommes dans le public, plutôt qu’à regarder le spectacle, en vain.

C’est à l’entracte que son observation minutieuse des spectateurs porta ses fruits et l’un d’eux retint finalement son attention. Elle aurait juré l’avoir vu glisser une main dans la poche d’une veste et en tirer une montre à gousset. Par chance, elle regardait ses mains à ce moment-là et non son sourire charmeur… Son sourire charmeur… Elle avait croisé son regard en effet, difficile de l’oublier. La jolie blonde devait bien reconnaître qu'il avait un talent certain et une grande agilité, même si c'était loin d'être acceptable et qu'elle avait eu une chance inouïe en le repérant. Abélia était maintenant certaine que c’était lui qui avait sa broche et dès que la cloche retentit pour sonner la fin de l’entracte, elle le suivit. Il se dirigeait vers l’aile où les portes donnaient sur les balcons privés, il y avait donc moins de monde. Dès qu’elle put, elle posa sa main sur son bras pour l’arrêter, juste avant qu’il ne passe la porte.

« Sir ! Sir, vous avez perdu votre mouchoir ! »

Elle ne voulait pas attirer l’attention inutilement et lui tendit donc l’un de ses mouchoirs. Ce n’était pas un geste fait au hasard puisque la fleur brodée sur celui-ci était la même que sur sa broche. Dès que l’attention fut dissipée, elle murmura :

« Rendez-moi ma broche. »

Elle ne cachait pas sa contrariété, ni dans ses yeux de glace, ni dans sa mâchoire contractée. Cependant les couloirs s'étaient vidés, l'opéra allait reprendre et l'ouvreur les regardait et s'approchait.

Revenir en haut Aller en bas
Calahan Thorn
Calahan Thorn
Malfrat
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Malfrat. Faire partie d'un gang de rue c'est un métier en soi non ?
Messages : 73
Date d'inscription : 18/11/2022


Message() / Lun 12 Déc - 17:46
Calahan Thorn


PURA SICCOME UN ANGELO



L'opéra...
Cal n'y entend absolument rien. Certes la salle est somptueuse et lui qui est né dans les bas fonds de Londres, apprécie toujours grandement de fouler les sols des lieux les plus luxueux de la capitale. L'opéra ne fait pas exception. Il n'oubliera jamais la première fois qu'il a posé ses fesses sur un fauteuil de velours !
Pour autant, écouter s'égosiller des chanteurs dans une langue qu'il ne comprend même pas, très peu pour lui. Certains diront que la musique parle d'avantage que les mots, mais Cal n'est pas du genre très émotionnel et qu'on l'excuse, il aime comprendre ce qui se dit ! Aussi se rendre à l'opéra l'enchante rarement... Le théâtre à la limite bien que là aussi, les pièces lui paraissent toujours infiniment longues...

Il se garde cependant bien de faire part de son manque d'intérêt à sa cavalière du soir. La passion de la Baronne pour l'opéra n'est un secret pour personne en cette ville et Cal sait pertinemment depuis le temps que dès que cette femme sollicite sa présence afin de l'accompagner à un événement, elle le trainera forcément dans ce genre d'endroit...
Calahan se prête malgré tout fort bien à l'exercice et jamais il serait possible de deviner sur son visage à quel point il apprécie peu d'être là. Son sourire est avenant et tout son langage corporel est tourné vers sa bienfaitrice qui rayonne à son bras, appréciant apparemment grandement de paraître escortée par un tel homme. Car comme bon nombre des femmes dont il bénéficie des faveurs, la baronne est âgée. Ou tout du moins, bien plus âgée que lui. L'époque où on la courtisait est révolue depuis un bon paquet d'années et comme toutes ces veuves délaissées, elles courent après l'attention. Une attention que Cal est tout dévoué à leur donner. Il ne comprend pas que personne avant lui n'ai senti le filon plus tôt. Il n'y a rien de plus simple que de se faufiler dans le cercle rapproché d'une femme seule et dont la fleur de l'âge l'a quitté.
Certaines sont plus résistantes et fermées que d'autres certes, mais jusqu'à présent il mentirait si il disait qu'il n'est jamais arrivé à ses fins. Il suffit juste d'un peu de persévérance et de beaucoup de charme. Charme dont la nature l'a plus que gracieusement doté !

Par ailleurs, l'opéra lui offre un terrain de jeu qui rattrape tout l'ennui du reste ! Les femmes à l'occasion de cette sortie mondaine, au même titre que pour les bals, sortent leurs plus beaux atours. Robes de soie, perles, diamants, les plus riches et ostentatoires parures ornent leurs cous, leurs oreilles ou encore leurs poignets et décolletés.
Les yeux de Calahan se posent absolument partout en un rapide tour d'horizon alors qu'il pénètre le foyer de l'opéra, la baronne à son bras. Il prend son manteau qu'il confie à un valet, mimant la chevalerie et toute la prévenance du monde, mais son regard lui est partout et repère déjà les pièces de joaillerie qui l'intéressent le plus.
Comme une dame se voit délaisser par son époux, il se permet avec un sourire aimable de lui proposer de l'aider à son tour le temps que la baronne salue une de ses connaissance. La demoiselle lui sourit et n'a d'yeux que pour lui tandis que ses doigts habiles ouvrent le loquet du collier qui glisse sur la peau en même temps que la cape. Cal le récupère dans sa paume et le glisse dans sa poche, puis la salue poliment et retourne auprès de sa bienfaitrice dont la main ridée vient caresser sa joue avec un sourire ravie.
Cal le lui rend, docile à l'exercice. Les connaissances de la baronne ne sont pas loin et la regarde avec envie. C'est sans doute là ce qu'elle veut et histoire d'éveiller un peu plus les jalousies de leurs observatrices, il glisse une main sur la taille de la veuve dont le feu lui monte aux joues. C'est presque trop facile avec ce genre de femmes dont le contact d'un homme se fait plus vieux encore que leurs dernières menstrues ! Le gigolo qu'il est profite du moment d'émoi de ces dames pour les délester elles aussi de quelques bijoux. Un baise main à chacune et les voilà plus légères de leurs bracelets.

L'appel des lumières annonce que l'opéra va bientôt commencer. Cal observe une dernière fois autour de lui à la recherche d'un dernier coup à faire. C'est le moment où jamais étant donné que tout le monde se presse plus ou moins dans la même direction. Il repère devant lui une demoiselle blonde à la nuque gracile. Un charmant choker orne sa peau laiteuse. La manœuvre est risquée mais Cal apprécie le défis. Il attend le moment opportun et use du mouvement de foule pour donner un léger coup de pied dans la canne d'un vieux nobliau qui trébuche assez pour déstabiliser plusieurs personnes, l'une d'elle heurtant la demoiselle blonde que Cal réceptionne tout naturellement dans ses bras. Ses doigts effleurent quelque chose sur le côté de sa robe et s'en emparent avec une dextérité effrayante, avant de s'occuper du collier alors qu'il l'aide à se redresser. Deux bijoux pour le prix d'un !

- J'espère que vous ne vous êtes pas blessée Miss.
- Allons mon cher venez !


Ah la jalousie de la baronne. Elle n'apprécie jamais lorsqu'il est avec elle et ose s'approcher trop près de jeunes femmes bien plus fraiches qu'elle ne l'a sans doute jamais été.
Contrairement aux plus riches présents ce soir, Cal accompagne sa cavalière dans le parterre de la salle, ce qui lui convient parfaitement. Au moins ne tentera-t-elle pas de lui sauter dessus dans le secret de leur balcon comme ça lui est déjà arrivé avec la Vicomtesse de Clifford...
Comme à chaque fois, le premier act passe à une lenteur épouvantable. Cal s'occupe en répartissant les bijou dérobés ici et là dans des endroits stratégiques de ses vêtements. Pour les plus communs tels que les épingles à cheveux en diamants ou encore les perles, il en pare la baronne. Un moyen subtile de tout sortir d'ici sans qu'il n'est rien sur lui et que personne ne se permettra de réclamer en voyant quelqu'un ouvertement les porter ! Pour le reste, et bien quelques poches cachées font l'affaire.

L'entracte est un véritable soulagement ! Sa cavalière désirant demeurer à sa place, il se dévoue afin d'aller lui chercher un rafraichissement quand en réalité, il veut juste sortir d'ici et s'aérer la tête ! Bordel de Dieu il en a plein les oreilles !
Au frais de la baronne, Cal s'enfile deux coupes de champagne tout en en profitant pour dérober une montre. Généralement il préfère prendre pour cible ces dames, mais celle ci parait ornée de saphirs ! Le geste est subtile, rapide, presque inexistant.
Un sourire satisfait à ses lèvres, le pickpocket s'éclipse avec l'idée d'aller prendre un peu l'air à l'étage. Il sait d'expérience qu'il y a un balcon ouvert sur l'extérieur non loin du couloir donnant accès aux loges les plus onéreuses de l'opéra. Il y a troussé une charmante débutante pas si innocente que ça qui l'avait bouffé des yeux tout le long du premier acte quelques semaines plus tôt.
Il allait passer la porte, lorsqu'une main l'arrêta. Cal hausse un sourcil et tire son mouchoir de sa poche afin de l'agiter sous le nez de la jolie blonde, son plus beau sourire à ses lèvres. Le charme. Toujours le charme !

- En voilà une vilaine accusation !
- L'opéra va bientôt reprendre, monsieur. Miss...


Cal remercie l'ouvreur d'un mouvement de tête qui disparaît dans les couloirs réservés au personnel, le laissant seul avec la jeune femme à l'expression explicitement contrariée.

- Pourquoi aurais-je votre broche au juste ? Ou serait-ce un prétexte pour rester seul avec moi Miss ?

Il devrait être mortifié ou tout du moins inquiet d'être démarqué, pourtant tout ça l'amuse et le rictus qui étire sa bouche suinte d'assurance.



 

_________________________________




Fine, make me your villain.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Lun 26 Déc - 18:33
Invité
Pura siccome un angelo
     Printemps 1818 @Calahan Thorn  
   


   

  Dans son scénario, le malotru lui rendrait simplement et facilement sa broche, elle lui dirait de garder le collier et en échange elle se contenterait de ne pas faire de scène. Et tous les deux repartiraient de leur côté, relativement gagnant. Elle aurait quand même perdu un joli bijoux, mais rien qui ne soit remplaçable. Pas comme cette broche…

Malheureusement, la réalité ne voulait jamais coller avec les scénarios qu’elle se faisait, ou bien très rarement. Et cela ne serait pas un de ces rares cas, il ne fallut qu’une réponse de l’homme brigand pour s’en rendre compte. L’ouvreur la coupa, alors qu’elle le regardait, la bouche en cœur, outrée par sa mauvaise foi.

Elle n’était pas au bout de ses peines car voilà qu’il se mettait à insinuer bien pire encore… Par réflexe, la jeune femme recula, puis regarda autour d’eux pour constater qu’effectivement, il n’y avait personnes d’autres. Elle aurait pu, dû même, partir et simplement oublier sa broche, car elle sentait bien le danger émaner de cet homme… Un peu trop beau sans doute. Elle l’avait vu voler, son élégance et son sourire charmeur ne pouvait le lui faire oublier. Et qui pouvait prédire de quoi il était capable ? Pourtant Abélia était bien décidée à récupérer ce bijou de famille, et donc à l’affronter, alors elle rassembla son courage pour se grandir et lui tenir tête.

« Et pourquoi voudrais-je me retrouver seule avec un homme comme vous au juste ? Je vous ai vu faire sur quelqu’un d’autre, voleur ! Je sais que vous avez volé ma broche et mon collier. Rendez-la moi, et gardez le collier, cela m’est égal. C’est la broche que je veux, elle n’a pas de valeur autre que sentimentale, elle n’est même pas très belle, les pierres ne valent rien et ce n'est pas de l'or. »

Il était malheureux qu'elle ne soit armée que d'un mouchoir, qu'elle venait en plus de lui donné. Pas que cela lui aurait servi. Quoiqu'elle avait toujours des épingles dans ses cheveux, et qui avaient le mérite d'être pointus.

Revenir en haut Aller en bas
Calahan Thorn
Calahan Thorn
Malfrat
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Malfrat. Faire partie d'un gang de rue c'est un métier en soi non ?
Messages : 73
Date d'inscription : 18/11/2022


Message() / Sam 31 Déc - 14:13
Calahan Thorn


PURA SICCOME UN ANGELO



Petite chose !
Cal observe ce chaton qui tente de se faire lionne. C'est mignon ! C'est même tordant et il ne prend même pas la peine de masquer son amusement alors qu'il darde sur elle ses yeux rieurs. Elle parait être son opposée. Aussi blonde qu'il est brun, le regard aussi clair qu'il l'a sombre et aussi pure qu'il... et bien qu'il ne l'est pas. Son innocence à lui il l'a laissé dans le caniveau dans lequel il est né.
A présent qu'ils sont seuls, il n'a plus vraiment à se soucier de ce qui les entoure. Et quand bien même y aurait-il du monde, il n'est pas noble lui. Aussi n'a-t-il pas à craindre un quelconque scandale ou déshonneur. Au pire des cas il ira quelques jours en prison, ce ne sera pas la première fois. Il pousse donc sa nonchalance au point de s'appuyer au mur, tout près du visage de la jeune femme qui semble s'insurger profondément de son culot face à l'ouvreur et réaliser que en effet, ils sont désormais seuls. Cal patiente, ne perdant pas une miette de toutes les émotions qui passent sur ce joli faciès. Mordra, mordra pas ? Ah ! Jappera apparemment ! Il se recule à peine alors qu'il la voit se grandir afin de lui faire face. Ca promet d'être intéressant. Fort heureusement il a le bras long, ce qui lui permet de ne pas totalement la libérer de son corps penché sur le sien qui empiète largement quant à son espace personnel.

- Parce que vous le pouvez et que maman n'est pas là pour vous surveiller ? hasarde-t-il avec fierté.

Pourquoi elle voudrait être seule avec lui ? Elle l'a bien regardé ? Toutes les femmes veulent rester seules avec lui. Qu'elles le disent à voix haute ou non ! Cal n'a pas toujours eu le physique le plus harmonieux du monde. Enfant, il était mignon mais adolescent, il n'était pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une franche réussite de mère nature. Il était trop grand et trop fin. Presque une brindille et ses traits cachés derrière ses mèches brunes étaient très banales. Il y avait cette fille qui lui plaisait bien et l'autre côté de la rue, mais elle ne lui accordait jamais le moindre regard, lui préférant le fils du maréchal ferrant à l'allure bien plus carré.
En revanche, la puberté avait fait son office. Rapidement, Calahan avait vu les regards changer sur lui. En particulier ceux des femmes. Et cette fille de l'autre côté de la rue, il a fini par l'avoir ! Juste parce qu'il l'a pu. Aujourd'hui, il est plus que conscient de son physique avantageux et il n'hésite pas à en user. Que ce soit pour leurrer son monde ou le charmer.

- Comme vous la vendez bien...

Il ironise, mais il doit reconnaître qu'il n'a pas pris le temps de détailler le bijou qu'il a dérobé à cette fille. Généralement avant de voler, il observe et juge rapidement de la valeur de la marchandise. En ce qui concerne cette broche, il a juste saisit l'occasion au vol car elle lui a quasiment sauté dans la main lorsqu'il a rattrapé la demoiselle dans ses bras. D'ailleurs maudits soient ces fichus corsets qui empêchent de sentir quoique ce soit de ce qu'ils enferment ! Miss blondinette a des charmes fort attrayants...  

- Si cette broche a si peu de valeur et que visiblement selon vous je suis un voleur notoire, pourquoi vous aurais-je dérobé un tel objet, Miss ?

Cal fait exprès de se rapprocher au plus près d'elle en prononçant ce dernier mot. Ses yeux ne perdent rien de leur lueur amusée. Il fait exprès de les attarder sur elle et de les faire glisser jusqu'à son décolleté dont il se permet d'effleurer la dentelle du bout de ses doigts. Sur un camaïeux de rouge de rose pale à rouge tomate, à quel degré va-t-elle monter ?  

- Joli... Mais il est vrai qu'il manque d'ornement.

Le voleur qu'il est se recule d'un pas, puis écarte ses bras face à la débutante ou future débutante, allez savoir. Ses vêtements sont taillés sur mesure pour lui. Un cadeau - un de plus - de la baronne qu'il arbore avec une élégance folle :

- Vous êtes plus que la bienvenue si vous désirez me fouiller. Ce que vous trouvez, vous pouvez le garder.

Ici. En plein milieu du couloir. Où n'importe qui peut débarquer n'importe quand. Oh et inutile de lui préciser que ses poches les mieux cachées de ses vêtements dans lesquelles il planque ses larcins se situent bien évidemment toutes dans des endroits que la décence interdit d'approcher !



 

_________________________________




Fine, make me your villain.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Dim 22 Jan - 9:04
Invité
Pura siccome un angelo
     Printemps 1818 @Calahan Thorn  
   


   

  Sa mère ? Pourquoi parle-t-il de sa mère ? Elle est une grande fille qui n’a pas besoin d’avoir sa mère sur elle en permanence, même si la situation devient de plus en gênante. Elle dos au mur, lui qui s'appuie à côté de son visage, bien trop proche, même s’il s’est un peu reculé. Cependant, dans cette société elle n’est personne, personne dont on se soucie. Une petite souris discrète et observatrice.

« Parce que ce n’est pas si simple. Vous l’avez volé et vous estimerez sa valeur plus tard… Et alors vous la jetterez… parce que… parce que… vous serez déçu. »

Une petite souris qui ne se laissera pas démonter. Effrontée, elle pouvait l’être lorsque quelque chose lui tenait vraiment à cœur. Du moins c’est ce qu’elle pense, jusqu’à ce que son regard devienne obscène et que sa main l’effleure de façon indécente… Étrange sensation que voilà, les doigts d’un inconnu glissent sur le tissu, très légèrement et pourtant elle sent comme une brûlure sur leur passage. Sa respiration s'accélère, ce qui fait monter sa poitrine. Elle se sent piégée, fragile, sans défense. Ce qu’elle est, face à un homme qui est bien trop dangereux, qui ne vole pas que des bijoux visiblement. Elle déglutit et tente de se ressaisir, quand bien même elle ne cache rien de son embarras, ni de sa peur. Perturbée elle est, alors qu'elle n'a jamais été aussi proche d'aucun homme.

« Je ne suis pas un bijoux… » Elle est une personne qui mérite un tant soit peu de respect. Y croire c’est une chose, mais l’obtenir en est une autre alors qu’il recule et qu’elle croit avoir gagné, un très court, très court instant. Car son regard, son sourire ne lui dit rien de bon. Il a cet air… De celui qui se croit plus malin, de celui qui se sait beau aussi. Il l’est, elle ne peut pas le nier, il est difficile de le regarder sans ressentir une étrange attirance. Mais Abélia est une fille sérieuse qui ne compte pas se laisser distraire pour si peu. Et puis, si ses joues avaient déjà rosies sous ses doigts un peu plus tôt, la situation ne s’arrange pas alors qu’il écarte les bras et lui propose de le fouiller… Elle vire plus rouge encore.

Totalement scandaleux et hors de question.
Même si elle veut cette broche, quel prix est-elle prête à payer ? Manifestement contrariée, elle quitte ce mur qui la piégeait, partant sur le côté, en arc-de-cercle autour de lui pour revenir au milieu du couloir et recule un peu, s’éloigne. Elle ne viendra pas le fouiller, il peut toujours rêver ! Elle ne s’approchera pas et ne le touchera pas, car elle est une jeune femme respectable et sérieuse et que rien dans son petit jeu ne l’amuse, ni ne la séduit.

« Non… C’est absolument indécent Monsieur. Et je me fiche de ce que vous avez volé, de trouver quelque chose qui ne m’appartiendrait pas… »

Il ne lui reste plus qu’une solution : la pitié. Supplier. Tenter de le toucher et d’en appeler au peu de bonté que cet homme doit posséder.

« Cette broche était un cadeau de ma grand-mère, c’est tout ce qui me reste d’elle… Je vous en prie. Vous me la rendez et vous n’entendrez plus parler de moi. Vous pourrez retourner admirer le spectacle avec votre épouse et je m’en irais retrouver les miens, sans vous dénoncer.
C’est tout ce que je vous demande.
S’il-vous plaît…
»

Intérieurement, elle commence à faire le deuil de cette broche. La probabilité de la récupérer semble plus faible à chaque instant. Mais elle n’irait pas se mettre plus en danger pour une simple broche, quand bien même elle y tient tant…

Revenir en haut Aller en bas
Calahan Thorn
Calahan Thorn
Malfrat
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Malfrat. Faire partie d'un gang de rue c'est un métier en soi non ?
Messages : 73
Date d'inscription : 18/11/2022


Message() / Mar 28 Fév - 15:45
Calahan Thorn


PURA SICCOME UN ANGELO



L'air goguenard qu'il affiche traduit ce trop plein d'assurance qui émane de lui. Cal est un homme orgeuilleux bien que pas à mauvais escient. Il n'a pas eu d'autre choix que de développer ce trait de caractère car de là d'où il vient, sans orgueuil et sans fierté, on ne survit pas. On se fait bouffer. Hors il préfère être celui qui dévore. En particulier lorsque la proie est une charmante demoiselle au visage angélique et aux boucles blondes. On dirait cette fille tout droit sortie d'une boutique de poupées. L'excès de froufrous en moins.

Il a en tous cas l'agréable surprise de constater qu'en plus de son joli minois, elle semble avoir la tête pleine. Et Seigneur, il est bien placé pour savoir que c'est rarement le cas ! Il sourtit de plus bel lorsqu'elle lui avance sa théorie qu'il estimera plus tard la valeur de ce qu'il a volé avant de jeter ce qui ne lui plait pas.
Le voleur se garde cependant bien de l'informer qu'à force de faire ce qu'il fait, il a l'oeil quant à la valeur de ce qu'il dérobe et que jamais rien ne finit dans le caniveau ! Cela va pour les piquepockets de bas étages qui pullulent dans les ruelles de la capitale ! Lui est à un niveau bien plus avancé que cela. Même si il reconnait volontiers que cette broche, il l'a prise juste parce qu'il le pouvait. Il n'a pas encore réellement eu le loisir de l'étudier.

Calahan met à l'épreuve les nerfs de la demoiselle et saisit la moindre de ses réactions alors que ses doigts effleurent son décolleté. Il voit sa poitrine se soulever d'avantage, enserrée dans son corset qui la fait pigonner de la plus délicieuse des façons. Il devine sans mal que jamais aucun homme ne l'a déjà touché et que là est sa première expérience de la proximité. Il est ravi de ce privilège bien qu'il ne le poussera pas trop loin. Elle n'a pas besoin de le savoir bien sûr, mais elle trouvera rarement plus respectueux que lui envers le corps du beau sexe. Avoir grandi dans un bordel au milieu des prostituées lui a fait voir et connaître trop de choses pour qu'il en soit autrement...

- Permettez-moi de vous contredire, miss.

Elle n'est pas un bijou lui dit-elle, ce qui fait s'élargir son sourire enjôleur. Il se doit de la détromper. Elle réalisera bien assez tôt qu'elle a tout d'un bijou au contraire. Il ignore si elle a déjà fait sa Saison ou non, mais il ne doute pas qu'avec son physique et sa façon de rosir au moindre regard qu'on lui adresse avec un tant soi peu de charme, elle sera une de celles que ces messieurs en quête d'une fiancée se disputeront. Pauvre petite... Lui préfère les femmes plus piquantes et moins "poudrées" mais il ne dira jamais non à tenir dans ses bras une telle beauté pour quelques nuits.
Chose qui n'arrivera sans doute jamais. Il a beau arpenter ce monde reluisant, Cal n'oublie pas qu'il n'en fait pas partie. Son enfoiré de père s'en est assuré avant même sa naissance. Il a été rejeté par cet univers de faste et de luxe qui aurait du être le sien et a fait des lieux de débauche et de perdition son domaine. Une fille comme elle lui est interdite. Il est trop sale pour ça. Trop souillé. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas tendre la main pour se donner l'illusion de la toucher...

La demoiselle refuse de le fouiller. Il s'en doutait un peu, mais le voilà malgré tout déçu. Tant de vertu dans un si petit corps ! Cal rabaisse ses bras contre lui, amusé par la réaction scandalisée de le jolie blonde. Indécent, indécent... Si elle savait à quel point il peut l'être d'avantage !
Mais là n'est pas une conversation à avoir pour ses charmantes et chastes oreilles. Il n'aura pas cette inélégance. Après tout, il n'oublie pas où il se trouve. Le gratin londonnien remplit cet opéra. La demoiselle le prend cela dit assez de court pour déclencher son hilarité.

- Mon épouse ? s'étouffe-t-il malgré lui.

Innocente. Bien trop innocente.

- Mon "épouse" pour ce soir est prêteuse, tranquillisez-vous. Elle ne m'en voudra pas de passer un peu de mon temps avec vous.

Mensonge éhonté. La baronne n'a aucun droit ou prétention sur lui, mais elle n'en demeure pas moins fort possessive dès lors que Calahan est avec elle. Après tout, elle le paye pour l'escorter et donc être vue à son bras. Le gangster ne doute pas qu'en ce moment même, elle soit en train de s'agiter sur son siège comme si elle avait des oursins sous les fesses afin de voir où il se trouve.
La supplique de la débutante en revanche ne le laisse pas indifférent. Lui n'a absolument rien de sa mère autre que quelques souvenirs que le temps cherche à estomper de sa mémoire. A mesure du temps qui passe son visage devient plus flou. Il ne garde d'elle que son parfum qu'étrangement il parvient à respirer en pensées. Il aimerait tant être capable de le mettre en bouteille avant que cela aussi il ne l'oublie...
Il a conscience malgré tout que si quelqu'un venait à lui dérober le dernier bien qu'il posséderait d'elle, il serait capable de tuer. Cette fille ne peut évidemment pas avoir d'aussi noirs déssins à son encontre, mais il se refuse à être la cause du chagrin qu'il lui causer si il ne lui rend pas ce bijou. En général il préfère que les femmes pleurent de rire ou de plaisir avec lui...
Calahan a volé assez de choses ce soir pour que son butin soit satisfaisant et il n'a absolument pas besoin de cette broche, qu'elle aie une quelconque valeur ou non. Cela dit, il refuse de la céder trop facilement. Sans quoi il perdrait la face ! Il ne peut pas non plus lui donner raison quant au fait d'être un voleur. Il n'est pas aussi stupide.

- Je ne peux vous rendre une chose que je n'ai pas, miss. Mais je peux vous offrir de vous raccompagner jusqu'à votre loge. Après tout l'horloge tourne et le temps que nous passons seuls ensemble commence à être déraisonnable pour vous.

Lui n'a aucune réputation à tenir, mais elle ?
Calahan lui offre son bras, bien conscient que si elle veut le dénoncer comme elle le prétend, elle devra attendre la fin de l'opéra à moins de devoir justifier ces longues minutes sans chaperon en sa compagnie dans des couloirs vides...

- Abelia vous voilà enfin !
- Ne lui en tenez pas rigueur, milady,
se met-il à charmer la dame qui l'accompagne. Je crains que Miss Abelia ne se soit égarée. Je vous la ramène donc.
- C'est fort chevaleresque de votre part ! Sir ?
- Point de Sir, milady. Uniquement Monsieur. Monsieur Calahan Thorn. Je vous prie de m'excuser mais je me dois de rejoindre ma cavalière !
- Mais je vous en prie !


La rombière roucoule face au numéro de charme de Cal qui adresse un clin d'œil à Abélia dont il connait désormais le prénom. Il prend son congé puis retourne auprès de la baronne qui le fustige de son retard bien qu'une baise-main accompagné d'un regard brûlant suffise à rapidement calmer ses humeurs.
Les notes de l'opéra s'élèvent dans la salle, de même que le regard de Cal qui cherche celui de la jolie blonde qui par miracle, semble avoir retrouvé la broche à son décolleté ainsi que le collier à son cou.

Il est curieux de voir combien de temps elle va mettre avant de s'en rendre compte...


_________________________________




Fine, make me your villain.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité


Message() / Sam 4 Mar - 8:27
Invité
Pura siccome un angelo
     Printemps 1818 @Calahan Thorn  
   


   

  Encore une fois, elle ne sait pas ce qu’elle a dit qui l’amuse tant. Et par timidité, elle préfère prétendre ne pas avoir remarqué, et ne pas poser de question sur son épouse et sur le fait que cela ne la dérangerait pas de le voir ainsi tenter de profiter d’une jeune femme comme elle. Elle, elle n’apprécie pas, c’est tout ce qu’elle a besoin de savoir. Cet homme est aussi dangereux qu’il est séduisant, elle le sent dans chaque pore de son derme et dans son esprit qui lui dit de fuir et d’abandonner. Une dernière tentative qui tombe à l’eau, et le visage déconfit, Abélia accepte de suivre même si l’envie n’y est pas. Elle suit et subit plus qu’autre chose, attrapant le bras tendu parce qu’il est tendu et qu’elle n’aime pas faire des choix : elle se laisse porter.
Déraisonnable… Elle ne sait pas vraiment tout ça, elle n’a jamais été confrontée à sa déraison, elle qui est si raisonnable. Elle ne s’en inquiète même pas, elle est fiancée et Matthew l’a connait trop bien pour s’imaginer qu’elle pourrait faire quelque chose de mal, elle, toujours si sage.

Mme Prewitt débarque soudainement, volant à son secours, et son soulagement fait enfin comprendre à la demoiselle qu’elle a fait quelque chose de mal. Abélia se contente de sourire et d’acquiescer, lâchant sans attendre le bras du vil voleur. S’il en est vraiment, il n’a cessé de nier et maintenant, elle s’en voudrait presque de l’avoir accusé à tort, commençant à douter de ce qu’elle a vu, et puis elle chasse l’idée et se réaffirme qu’il ne voulait simplement pas lui rendre. Elle voit le sourire adressé à l’homme par l’amie de ses parents, et elle soupire, le visage on ne peut plus fermé de son côté.

L’instant d’après, elle est de nouveau assise dans la loge, admirant et écoutant la suite de ce fabuleux opéra. L’émotion transmise par la musique la ramène dans ce couloir, avec ses doigts courants sur son décolleté, ressentant alors une étrange chaleur dans le bas ventre. Elle porte sa main là où il avait posé la sienne, de façon inadmissible, réveillant néanmoins quelque chose qui n’existait pas jusque là. Elle sent alors la broche, puis comprend que ce lui enserrait le cou et lui donnait l’impression de ne pas arriver à respirer n’est autre que son collier volé, revenu comme par magie… Son air ahuri vient trouver celui de l’homme. Elle a les larmes aux yeux d’avoir récupéré sa broche ; impossible de lui sourire pourtant, elle parvient juste à lui faire un signe de tête en guise de reconnaissance. Comment a-t-il fait ? A quel moment ?

Quoi de plus perturbant qu’un homme qui joue avec votre toucher et votre attention ?

Calahan Thorn… Elle n’oublierait pas cet homme, avec des sentiments partagés à son égard. Détestable et séduisant à la fois. Et l’étrange impression de lui être redevable de quelque chose.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Message() /
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas



Page 1 sur 1Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-



Sauter vers: