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Les Chroniques de Londres
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[Suite Bal] Dancing with shadows

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Message() / Dim 27 Nov - 0:08
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These burning flames, these crashing waves
Wash over me like a hurricane
@Amanda Bishop
Aodh sort. Aodh détale de la voiture. Ignorant les appels gonflés d'inquiétude de son valet. Il veut respirer le loup. Inspiration. Expiration. Il veut surtout suivre la crinière de feu qui ondule dans la nuit. Léger sursaut, quand un bruit attire son oreille tendue. Wolf s’engage dans les jardins tel une bête déterminée. Bête boiteuse. Il se débarrasse de sa canne. La douleur est lancinante mais.

Tu ferais n’importe quoi. Vraiment n’importe quoi. Pour la revoir, la retrouver, avoir cette permission de poser de nouveau les yeux sur elle. Tu fends la nuit, comme un éclair fend le ciel.

- AMANDA ! crie t’il avant de reprendre en un murmure pris d’espoir -Amanda Entendrait elle ta complainte pauvre fou…

Porté par son coeur, par son âme, il esquive un buis, une fourrée pour se perdre davantage. Les pieds crissent un instant sur les petits cailloux d’ornement. Le baron rejoint un chemin puis un autre. A la lumière de quelques torches, il aperçoit des ombres. Des esprits dansants. Tu te balades entre le monde des vivants et des morts. Tu le sais et ça t’effraie. Il a les jambes qui flageolent, Aodh. ça le tue, ça le ronge, ça le poignarde de toute part. Moon est vivante. Amanda est bien en vie. A quel prix encore ? Qu’a t’elle dû payer ? Il déglutit l’homme. La gorge nouée. Il ne sait pas, il ne sait plus. Il jure.

Reprenant sa course, Wolf la rattrape enfin. Surprise, elle reprend de plus belle. Jusqu’à être bloquée. Le loup ne veut pas la piéger, il la préfère libre. Mais il a besoin. Il a besoin de la revoir, de réaliser, de comprendre qu’elle est encore faite de chair et d’os. Que son corps est encore animé par une flamme. Il a besoin de voir qu’elle crépite encore. D’une lassitude sans pareille, elle se retourne.

Viennent à lui les souvenirs douloureux d’une vie où la Lune dansait sous les yeux du Loup. Jouant avec les flammes, ondulant dans les drames, rendant envieuse les dames, Amanda était celle qui réchauffait le coeur du nouveau baron. Elle brûlait le mystère, bouffait le froid dans les âmes damnées et surtout la sienne. Il l’avait perdu un jour de fête, un jour de danse. Il avait perdu le goût et l’envie. La rage l’avait consumé lorsqu’on lui avait apporté le corps détruit d’une rouquine. Il était persuadée que le mal était partout, que ce dernier avait emporté la seule femme qui pourrait le changer. Mais.

Elle était là. Soubresaut. Spasme. Le poids de l’émotion le fait s’incliner. Il ploie devant la Reine des Astres. Désastre. Il ploie devant sa Reine, celle qui régit l’âme de l’Alpha. Il baisse la tête et s’effondre. Le corps se voute et les larmes coulent. - Am..Amanda… soupire t'il dans un soupir lourd et vibrant Entends moi. S’il te plait, entends moi. Entends ton nom. Dis moi. Dis moi que tu n’es pas une chimère, que tu as les pieds sur terre. Dis moi. Dis moi les mots. Les mots sur nos maux. Ceux que nous n’avons pas partagé, durant toutes ses années. Entends moi. Entends ton nom. Car je suis à tes pieds


(c) AMIANTE

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Message() / Dim 27 Nov - 17:03
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Wash over me like a hurricane
I'll captivate, you're hypnotized

@Aodh Wolf
Dans les ombres naviguent les âmes perdues, égarées. Dans les ombres se devinent les courbes élancées, d'une rousse apeurée. Le visage presque livide, pas un sourire, ni une larme. Dans le regard s'imprime, le vide, la peur de revivre l'horreur. La carcasse se retrouvée piégée coincé, son nom est crié, mais elle ignore, n'entend pas les suppliques. Interdite elle voit l'homme débarqué, fatigué, écroulé. Elle le regarde.

Calme, patiente dans une tenue bien différente de ce à quoi elle est habituée. Regarde moi. Son aura crie, mais sa bouche  reste close. Moon revêt une de ces robes de bal, blanche, immaculée, on devine quelques perles qui brille sous le regard de la lune. La robe d'une vicomtesse voire d'une duchesse, un habit rare et cher. Les cheveux sont remontés, attachés, quelques  mèches encercle le minois, dont les yeux arrondis marque sa surprise de se retrouver face à lui. La belle est parée d'une beauté nouvelle, irréelle. Une grâce certaine qui la porte parmi les hautes sphère, les diamants de la saison. Elle offre à Aodh une apparence qu'il n'aurait pu jamais croiser par le passé. Une apparence nouvelle, mais jeune, si jeune... Les traits fins, délicatement dessinés, physionomie perlée de taches rousses, le regard doux, innocent. Regarde moi.

Les prunelles crient, exigent que le regard d'Aodh se fixe sur elle. Mais l'homme épuisé, rassasié par la vie et la mort qui l'a tant menacé. Il s'écroule. A genoux, comme s'il faisait référence à une princesse de haut rang. Son nom doucement murmuré, les perles qui roulent sur les pommettes abimées. Les yeux de Moon à son tour s'humidifient, elle reste immobile. Indécise. S'il te plait, regarde moi... Son aura hurle, exige, elle veut qu'il la regarde mais elle reste totalement interdite face à tant de faiblesses.

Ces retrouvailles, comme irréelles semblent défigurer peu à peu l'image de Moon, l'image d'une certaine spontanéité, se transformer, chavirer, basculer, elle ne devient que le reflet d'un bloc de glace comme si la flamme s'était éteinte. - Aodh... murmure-t-elle à son tour, la gorge nouée, inondée de sanglots.

Les jambes flageolent... un pas puis deux avant de ployer sous le poids des émotions. Ses mains doucement viennent encercler le visage du mâle, fragilité exacerbée dans le geste, faiblesse nouvelle dans les mains de la lune. Son aura éclaire l'homme, la langue se délie : - Regarde moi... implore-t-elle. Les iris du mâle doucement se relèvent, se révèlent... Les regards se croisent, s'accrochent, se transpercent. Ce regard qui parcours l'âme, ce regard qui leur avait tant manqué... Plongeant dans l'abyme, sautant à pieds joints, les âmes liées, les larmes roulent et s'enroulent. Après quelques longues secondes, Moon ferme les yeux et vient machinalement collé son front contre celui du loup.


(c) AMIANTE

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Message() / Lun 28 Nov - 22:44
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These burning flames, these crashing waves
Wash over me like a hurricane
@Amanda Bishop
Amanda... Douce Amanda... J'ai comme un goût amer dans ma bouche. C'est pateux, c'est dégueu. ça donne la gerbe. La tête tourne un peu. Elle se dessine, la danseuse. Elle se présente comme dans un écrin. Mais pourquoi t'habiller ainsi. Tu es si belle autrement. Bercé par les lignes de la douce, il tangue. Bercé par les traits de sa rousse, il s'harangue. S'harangue de ce discours pompeux qui passent dans ses pensées. Tout ce qu'il veut dire, tout ce qu'il a fait taire.

Les hanches ondulent sous les yeux du mâle en peine. ça roule et ça le brise. ça le torture. Le drapé est trop beau. Trop. Les courbes sont vaporeuses, brillantes. Tout te va si bien. Mais j'te préfère toi. Il l'observe, avide. Tout ce temps sans la voir et elle est là. Comme intact. Comme avant. Comme avant toutes ces années de séparation, de merde absolue. De moi sans toi. Les yeux étincellent alors qu'elle s'avance. ça semble ne jamais se terminer. Il a envie de l'attirer vers lui, mais le respect prime sur l'envie. Toujours. C'est elle qui vient à lui. Les fines mains encerclent sa gueule de loup. Il en ressentirait la chaleur. C'est... Froid ? Elle implore, elle exige qu'il la regarde.

Et comme un air de déjà vu. Il la regarde, se fond et se morfond. Ô Amanda... "- Oh Moon..." murmure t'il, soupirant de soulagement. Ton myocarde est instable et les spasmes secouent la carne. Les grandes mains attrapent les phalanges. L'animal expire une sorte de râle de contentement, de détente. ça l'échappe, ça s'écharpe. Les fronts se rencontrent, comme un contact ultime. Les souffles semblent inertes. Dans l'émotions, il pense ressentir effluves de son parfum et du feu.

Et si tout ce qu'il veut, il l'éteint. Tout ce qu'il désire c'est lui redemander. "- Veux tu danser avec moi, Moon ?" Comme une promesse encore en suspens, comme un goût d'inachevé. Il ne veut rien d'autres. Juste eux. Eux dans la nuit, pour un instant interrompu. Reprendre là où ils se sont quittés. Là où rien n'aurait dû s'éteindre. La flamme encore brûlante attisées par les tempêtes ténébreuses. La tête d'Amanda s'agite avec légèreté.

Ton corps entre dans une transe vibrante et chaude.

Il se relève alors, lui tendant la main pour la relever et l'entrainer dans cette danse qu'il attendait tant.


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Message() / Dim 4 Déc - 14:49
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Wash over me like a hurricane
I'll captivate, you're hypnotized

@Aodh Wolf
Dans les ombres s'enlisent les âmes torturées. Dans les ombres s’enlacent les corps maltraités. Plus rien ne les retient : ni le temps, ni l'espace. Envoyer valser les conventions sociales, les souvenirs les guident, myocardes déferlant à l'unisson. Les iris se retrouves, les âmes s'étreignent, il y a comme quelque chose d’irréel qui les parcourt, mais les deux font fi de tout, du reste. Au cœur de l'été, les dermes ne sentent pas la chaleur, ni la moiteur du temps, le ciel qui se pare discrètement d'un voile nuageux. A cœur de la nuit, la lumière de l'astre infini, berce les corps meurtris.

Le visage d'Aodh cabossé par le temps se retrouve bercé par les mains frêle d'une Moon qui parait dix plus jeune. Le temps n'a en rien altéré sa beauté, elle semble avoir tout juste vingt ans, l'âge qu'elle avait lorsqu'ils se sont vus pour la dernière fois. Le souvenir est intact, tout comme son derme à peine marqué par quelques encres que la jeune femme affectionne. Aucune marque ne vient troubler la douceur de peau, ne vient obscurcir le songe de cette nuit d'été... Parée comme un ange, Amanda semble s'accrocher plus que de mesure à l'âme d'Aodh, qui fléchit, qui faiblit à sa vue. Les phalanges rencontrent leur jumelle, dans une étreinte douce, presque timide, les souffles se confondent, les prénoms se murmurent...

- Aodh...

L'instant s'étend, aucun des deux ne semble prêt à rompre le contact. Les yeux clos, les lippes timides bercés un frisson parcours l'échine, le corps et le cœur. Puis comme un souvenir, une demande, un soupir à nouveau murmuré, Aodh renouvelle l'espoir de la voir virevolter entre ses mains. Amanda sourit. Aodh... Cette danse qu'ils s'étaient promis, il y a bien longtemps, cette danse qu'ils attendaient depuis toujours. La douce s'agite un peu, sourire plaqué sur les lippes, le loup l'entraine, l'attire vers lui.

Entrainé, enlacé, Amanda se retrouve presque prisonnière des pattes du mâle. Une main se glisse sur l'épaule de l'homme, l'autre se perd dans sa main. Les regards s'accrochent, se retiennent, et les pas de danse timidement les entrainent. Sous l'astre de nuit, les corps se rencontrent, se déplacent sous le rythme d'une musique lointaine. On cru deviner un son, celui de cette nuit, ce violon ces percussions qui accompagnait les danses enflammées de Moon le soir de sa disparition...

Se laissant transporté, ils ignorent tout ce qu'il y a autour, pas un regard indiscret, pas un badaud pour les perturber. Rien qu'eux, presque seuls au monde dans les jardins royaux. Les arbres parfaitement taillés, les fleurs d'été qui diffusent leur parfum enivrant, et toujours ce ciel qui se pare de ses couleurs d'orage...

Sans prévenir la langue d'Amanda, se délie, interroge :

- Aodh... as-tu tenu ta promesse ?

Regard perçant de la rousse, sonde l'âme soudainement apaisée du loup esseulé... La question se fait mystérieuse, transperce le songe d'un doute soudain... Moon parait toujours aussi douce, aussi belle, aussi gracieuse. Mais une étincelle au creux du ventre donne naissance à une flamme nouvelle qui grandit au fond de son âme. Dis le moi Aodh... Dis moi ce que je veux entendre, ce que j'ai besoin d'entendre... Dis moi que jamais tu n'as cessé de te souvenir de moi... Que tu n'as cessé de me chercher...

(c) AMIANTE

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Message() / Jeu 8 Déc - 22:47
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These burning flames, these crashing waves
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@Amanda Bishop
Les phalanges glissent sur la paume abîmée. Il croit ressentir une brûlure, ça lance dans sa main. Mais il tient, il y tient à cette sensation. Tu te sens vivant, Aodh. N’est ce pas ? Le Loup a envie de serrer la mimine pour ne plus jamais la lâcher. La garder là. Oui,là. Près de lui, si proche de lui. Trop loin encore. L’animal admire de ses yeux brillants, humides et peu vaillants. Il ne peut l’être quand il s’agit de Moon. Elle est la seconde vague qui noie son cœur. Sous ses prunelles, la chevelure ondule, virevolte au vent. Il fait froid non ? Comme pour se rassurer, Wolf s’accroche à l’image de l’âme qui se dresse contre lui. Il vibre, accuse le coup. As tu laissé passer ce couinement léger et plaintif ? Tel un chiot ? Et qu’est ce que cette larme encore, sombre… Fillette… Sursaut, il lève la tête et pense voir dans les ombres ténébreuses, la silhouette de son père se dessiner. Les yeux se plissent mais l’ondulation ne semble être qu’un sapin sous la brise.

Le bras enserre Amanda davantage. Le loup protège sa Lune envers et contre tout, contre le géniteur surtout. Il serait capable de la lui prendre, de lui arracher l’astre. Alors quand elle lui pose la question, Moon, quand elle lui pose la question, Aodh revient à elle comme un aimant contre son autre. Il incline la tête, les paupières papillonnent. C’est étrange. Le palpitant s’agite. Tu t’agites, le corps vibre. Tout semble se dérober, trembler autour d’eux.

”- Oui…” Un spasme le secoue. ”- Où étais tu…?” Tremblement soudain. Il redoute de la voir disparaître alors. Il panique un peu. ”- Je t’ai cherché, les autres ont dû me ramasser tu sais… J’ai rouvert ma blessure comme un idiot. ” Il a un sourire triste et il rit doucement ”- J’attendais que tu appuies dessus pour me le faire payer mais tu n’es jamais venue… Jamais…” Il marque une pause, une voix chargée de cette insouciance enfantine bafouée par une tristesse trop profonde. T’es un enfant quand il s’agit d’elle. T’es qu’un faible. Il se fige en quête encore de ce monstre caché.

La danse s’arrête alors, plongeant ses iris dans celles de l’Astre, il lui demande alors. ”- Mais un jour… Ils t'ont ramenée...Tu étais…. Il n’ose le dire, apeuré de briser l’instant, d’effacer le moment. Il déglutit, hésite, ne sait plus. ”- Ne me demande pas… Je t’en prie…” bredouille t’il. Les paysages se fondent et se confondent. Une aura étrange bouleverse l’air. Le Loup se laisse prendre par les palpitations déchaînées de son myocarde.

Ne me demande pas ce que tu étais. Ne me demande pas, je t’en supplie. Laisse-moi ça, laisse-moi tout ça. Garde nous des Autres, garde nous du mal, garde nous des horreurs.


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Message() / Mar 20 Déc - 17:19
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@Aodh Wolf
Cher à son regard, à son cœur, à son âme... la jeune femme se délecte, déguste chaque centimètre de la peau du mâle dont les traits se dessinent timidement dans la pénombre. Dansant sous l'astre nocturne, les deux âmes s'ébranlent de leurs sentiments si longtemps réprimés. Les courbes s'élancent dans une danse presque maladroite, l'un comme l'autre éprouvant de la peine après tant d'années à s'accorder parfaitement. Mais le songe est irréel, il berce le maladroit d'illusions toutes plus belles que ce que la vie n'aurait pu lui offrir en vérité. Le rêve questionne, le rêve le pousse dans ses retranchements. Moon s'inquiète, car c'est de cela que  tu as peur. Tu crains la vérité, tu crains qu'elle puisse t'en vouloir, tu crains que tout cela ne se brise en battement de cil...

- Je l'ignore... lui répond-elle las. Le regard perçant le sien, ses vérités ne sauraient être révélées dans cette illusion. Suppliques sourdes, la voix de l'homme vrille, les tripes se tordent, presque Moon pourrait deviner ses yeux s'humidifier. Il promet, oui. Il ta cherché, sans répit il t'a espéré. A meure qu'elle sent une forme de panique s'emparer de lui, elle se presse un peu plus fort contre lui. L'homme s'apaise, sourit, étouffe un rire léger. Moon quant à elle ne peut réprimer ces quelques perles d'eau dégouliner le long de ses joues tachetées. - Je n'ai pas pu... Pas pu te rejoindre...

Subitement la danse s'arrête, Aodh marque une pause et prends la belle en otage avec un regard profond, meurtri. L'air s’alourdit sous le poids de la culpabilité. Le songe vacille, le songe s'assombrit. Bien qu'il lui demande de ne pas le questionner, la belle se confond alors simplement en suppositions. - Morte... elle marque un temps d'arrêt avant de lâcher l'homme et lui tourner les dos, quelques pas vers un kiosque cerné de fleurs. - Tu me croyais morte. Moon s'appuie sur le bois blanc avant de s'assoir sur la marche. Les lèvres serrées, la jeune femme se sent parcouru d'un frisson. Elle s'enlace les bras comme pour se réchauffer, et évite précieusement Aodh du regard.

- J'ai l'impression d'avoir été punie... elle s'arrête avant de reprendre en portant à nouveau son regard vers lui. - Punie de t'avoir voulu pour moi. On ne devrait pas être ensemble Aodh... Tu lui appartiens encore. A elle... tu as toujours été à elle, et ce à jamais. Le destin nous a gardé de nous retrouver, car nous ne pouvons briser la promesse que tu lui as faite.

(c) AMIANTE

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Message() / Mer 28 Déc - 23:23
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You'll be the saddest part of me, the part of me that will never be mine. It's obvious tonight is gonna be the loneliest.
@Amanda Bishop

Elle n'a pas pu.

Dans les catacombes,
Mon coeur s'enflamme.
Auprès des tombes,
Mon esprit se damne.

J'ai vu des âmes.
Elles sont belles.
J'ai vu des femmes.
Elles sont celles.
Mais que mes yeux crament.
Elles ne sont pas elle.

La danse ralentit, la danse s'effrite. Dans son encéphale, Aodh s'évade et ne semble plus vouloir revenir. Il reste figé face à cette splendeur, face à cette candeur. Moon semble intacte, fragile, forte, et fissurée. Les mirettes glissent sur les faussettes, les pomettes, en quête de quiétude, il n'y trouve que des artifices flous. Les paillettes luisent et s'éteignent. Les larmes s'imiscent sur les joues tâchetées. Es tu réelle ?

Les corps se séparent. Au creux de lui, c'est plaintif. C'est craintif. Il n'a pas envie qu'elle s'éloigne. Mais elle dit le mot. Le plus mauvais des maux. Morte

Il déglutit et s'inquiète. Les prunelles s'égarent à droite puis à gauche. Les ombres sont des monstres, elles pourraient lui voler l'Astre. Et il n'est pas prêt, pas prêt à la perdre à nouveau. La rousse échoue sur la marche d'un kiosque d'une magnificence digne de la royauté.

Punie ? Tu nous as été enlevée, arrachée... Nous avons tous été puni par ton absence... Damné par ce jour maudit, ce jour où j'allais oser, oser te demander l'honneur de m'accompagner autrement. Le corps se glace, la surprise marque le visage de l'homme qui se perd. Pourquoi as tu froid, pourquoi ne me crois tu pas ?

Le coeur n'a pas fait sa confession
A laissé pour compte les sentiments
Les a confondu avec des émotions.
Et lorsque vient la vérité, tu te mens.

L'homme avance, enlève sa veste pour couvrir ses épaules qui semblent avoir porté tout un monde. Le sien, le leur et ceux des Autres. Le baron se dépose aux pieds de la belle. A genoux, il hésite puis pose ses mains sur ses chevilles. Les petons sont un peu sales, traces de la course certainement. Il tend la main, essuie les larmes qui coulent.

"Amanda..." il murmure comme une douceur. "Les coeurs portent des passés, des présents et des futurs." Il marque une pause tentant de capter l'incandescence des prunelles éteintes de sa déesse lunaire. "Tu étais celle dont je désirai l'entièreté avant que l'on t'arrache à moi." Il poursuit "J'aimais mon épouse tel un être sacré. Mais la Mort a décidé de me l'enlever et jamais on me la rendra. Il secoue la tête et passe une main dans sa chevelure brune. "Le coeur panse ses plaies comme il peut, comme il veut, quand il le sent. Il n'empêche pas de voir, de ressentir, et d'aimer." Aodh inspire, expire "Te perdre a ouvert bien des plaies, bien des horreurs sans jamais guérir. On ne guérit jamais vraiment, Moon." Il la regarde, descend les paumes sur le dos des pieds. Jamais il n'oserait les remonter, parcourir le reste de la peau. Il se contente de la désirer avec raison et retenue, car Dieu sait ce qu'elle a subit, lui l'ignore et ne peut, ni ne veut s'imposer.  "J'aimerai guérir les tiennes, les écraser, les éteindre. Nous en resterons hantés quoi que nous fassions." Il pose ses prunelles plus profondément encore, alors que le paysage semble encore vibrer d'une aura instable. "Tu as une belle âme, Moon. Si belle... Mais je suis un égoïste..." Il sent une variation qu'il n'arrive pas encore à saisir. "Tu es la lumière dans mes ténèbres." Le silence s'installe un instant "Tu es ma lumière, Moon."

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Message() / Mer 1 Fév - 15:13
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Wash over me like a hurricane
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@Aodh Wolf
La mine grise et inquiète, cache dans la pénombre sa tristesse, sa solitude. La jeune âme perdue, égarée, s'est échouée sur les marches du kiosque. Le frisson parcourant l'échine est rapidement apaisé, réchauffé lorsque l'homme pose sa veste sur les épaules de l'astre. Le regard se lève vers celui qui à genoux, à ses pieds, caresse timidement ses chevilles. Sagement, Amanda l'écoute, boit chacun de ses poétiques paroles, absorbe chaque instant de douceur qu'il lui accorde. La prose est belle, la prose est lyrique. Elle n'imaginait pas l'homme capable d'une telle tendresse, car pour lui elle n'a jamais été autre chose qu'une amie. Cependant, subtilement, le cœur s'ouvre, l'âme se dévoile. Balayant le passé, il ouvre la possibilité d'un avenir. Enfin... il le voudrait. Mais l'avenir, comme tout le reste, leur a été volé, arraché brutalement...

Les prunelles s’arriment, s'accrochent à leurs autres. Ardemment l'abime de leurs songes, les happent dans un tunnel de sentiments. Des sentiments à jamais inavoués. La qualifiant de "lumière" l'homme renouvèle ses mots sans la moindre hésitation. Mais comme une lourde torpeur, un silence de mort s'abat et seuls les regards échangés crient leur douleur et leurs sentiments...

- Aodh... chuchote-t-elle tout doucement, son visage se rapprochant de celui du loup. Les paupières se referment alors que les fronts se touchent. Si seulement...

Si seulement l'instant était réel, si seulement ils étaient là à se parler pour de vrai, à se dire enfin les choses. Si seulement elle était là tout près de lui, lui murmurant les mêmes secrets. Si seulement elle pouvait être et non pas un rêve. Si seulement...

Un peu plus, Moon réduit la distance entre eux, les souffles s'échangent, s'entrechoquent dans une litanie de désirs inassouvis. Ses lèvres pulpeuses, viennent presque caresser celles du mâle lorsque soudainement tout s'embrouille. Et dans un soupir las, le songe s'envole...

(c) AMIANTE

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Message() / Mer 1 Mar - 15:08
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You'll be the saddest part of me, the part of me that will never be mine. It's obvious tonight is gonna be the loneliest.
@Amanda Bishop

Mon univers pour te voir,
Mon éphémère pour t'avoir.
Je ne toucherai pas
Pas même du bout des doigts
L'espoir de te posséder
autant que tu m'as manqué.


Car elle n'appartient à personne, Amanda. Et cela serait bien égoïste d'exiger d'elle, qu'elle lui appartiennent. Et pourtant, Aodh se prête à l'imaginer souvent. Parce qu'il en a besoin. Ce besoin vital de s'accrocher à des chimères, car son coeur ne peut survivre sans. Cela le consumerait jusqu'à la moëlle, emportant son âme et sa lucidité. La folie caresse déjà les portes, attend l'heure de sa chute. Wolf espère et se tient à ses convictions. Il s'arrime aux âmes qui bercent son coeur encore en pensée, tant en présence, aussi peu nombreuses soient elles. Aussi peu mais suffisantes, de peur que la malédiction soit bien trop vivace.

Les corps n'ont jamais été aussi proches. Le Baron semble pouvoir la toucher, la sentir contre lui. Mais il y a cette sensation qui le chagrine, comme un imperméabilité, une fraîcheur, la pesanteur du corps semble être... Absente.

Le décor change alors, les englobant dans une atmosphère inquiétante, presque trop familière. Il sent le feu de bois, il entend les rires graveleux et machiavéliques transpercer ses tympans. Et même s'il veut l'attraper, la garder contre lui, lui voler ce baiser dont il rêve tant... La belle se consume...

Elle brûle et l'homme hurle.

Le corps se redresse avec brutalité. Les prunelles cherchent désespéremment l'absence avérée de l'intéressée. Elles ne rencontrent que le visage du valet endormi.

Un rêve, un cauchemar.
Une trêve, un traquenard.
Il n'est pas de repos.
Il n'y a que le chaos.


L'obscurité pèse sur la voiture, opresse l'occupant éveillé qui guette les lueurs absentes. Se remettant au fond de son assise, il se blottit dans le coin, ainsi ses arrières protégés, Aodh pose son regard par la fenêtre expirant, frottant finalement son visage de sa paume pour effacer les sueurs de ce songe. Il se laisse emporter par les ténèbres espérant qu'elles soient plus clémentes.

Fin

(c) AMIANTE

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